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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006Les recherches conduites jusqu’à ce jour n’ont pas permis <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong>s gisements exploitablesdans les zones sous juridiction nationale. Néanmoins, l’exploration se <strong>pour</strong>suit. Elle conduit parfois àforer <strong>de</strong>s puits lorsque <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s d’investigation plus légères (campagne d’acquisition <strong>de</strong>données sismiques) <strong>la</strong>issent supposer <strong>la</strong> présence d’accumu<strong>la</strong>tion d’hydrocarbures importante. Au31 décembre 2005, <strong>la</strong> superficie couverte par les permis <strong>de</strong> recherche marins, tant au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> <strong>la</strong>Métropole que <strong>de</strong>s DOM-TOM, atteignait près <strong>de</strong> 115 000 km², néanmoins seulement 1 % <strong>de</strong> <strong>la</strong>surface sous juridiction, et plusieurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> permis sont actuellement étudiées parl’administration.Les prix actuels du pétrole et les difficultés croissantes <strong>pour</strong> trouver <strong>de</strong> nouvelles réserves en <strong>de</strong>hors<strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> l’OPEP donnent un nouvel intérêt au domaine minier français en mer. Le potentielpétrolier et gazier du p<strong>la</strong>teau continental français, notamment au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong>s DOM et TOM, reste àévaluer. Les dossiers d’extension du p<strong>la</strong>teau continental déposés par <strong>la</strong> <strong>France</strong> <strong>pour</strong>raient permettred’accroître <strong>la</strong> superficie <strong>de</strong>s zones marines sous juridiction française et augmenter le potentiel minierfrançais.Parallèlement, les connaissances environnementales sur les écosystèmes marins profonds et leurfragilité construisent <strong>de</strong> nouveaux cadres <strong>de</strong> réflexion sur les conditions dans lesquelles on peutaccé<strong>de</strong>r et exploiter ces ressources énergétiques fossiles et plus encore les ressources minérales.Le développement <strong>de</strong>s énergies renouve<strong>la</strong>bles est un <strong>de</strong>s axes majeurs <strong>de</strong> politique énergétique. La<strong>France</strong> a adopté un objectif <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> 21 % d’électricité d’origine renouve<strong>la</strong>ble d’ici 2010,comme l’indique <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> programme n° 2005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations <strong>de</strong> <strong>la</strong>politique énergétique. La mer, que ce soit l’éolien offshore, l’hydrolien, l’énergie marémotrice ou, plusgénéralement ce que l’on désigne par l’expression énergies marines, présente <strong>de</strong>s potentialitésimportantes, séduisantes mais situées dans un environnement complexe et <strong>pour</strong> l’instant peu connu<strong>de</strong>s porteurs <strong>de</strong> projets.Le développement <strong>de</strong> ces productions d’énergies suscite <strong>de</strong>s conflits sur les espaces, avec <strong>de</strong>s défisenvironnementaux complexes (impact visuel, bruit, impact sur les écosystèmes). Par exemple, quandl’éolien se trouve proche du rivage (profon<strong>de</strong>urs moins importantes, câbles plus courts, etc.), ilsoulève <strong>de</strong>s refus du même ordre qu’à terre.La <strong>France</strong> a un potentiel physique re<strong>la</strong>tivement important <strong>pour</strong> les énergies liées aux courants <strong>de</strong>marées mais n’a <strong>pour</strong> l’instant que peu investi dans le domaine (projet SEAREV <strong>de</strong> l’École centrale <strong>de</strong>Nantes), contrairement au Royaume-Uni, à l’Allemagne, ou même à <strong>la</strong> Chine. Les types d’énergiemarine et les solutions techniques sont confrontés à <strong>de</strong> nombreux problèmes nécessitant <strong>de</strong>s misesau point technologiques, dont les retombées ne sont pas forcément limitées à ce seul secteur. C’estdonc un lieu <strong>de</strong> forte créativité technologique.Le côté prévisible <strong>de</strong> l’énergie issue <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> marée est aujourd’hui son principal intérêt parmiles énergies renouve<strong>la</strong>bles ; le fait que les équipements peuvent être au moins partiellement sousl’eau est un facteur potentiel d’acceptabilité par <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion littorale. Si les questions <strong>de</strong> rentabilitééconomique restent actuellement en suspens, <strong>la</strong> <strong>France</strong> dispose d’un domaine intéressant, avec unpotentiel évalué à 45 kW d’énergie houlomotrice par mètre <strong>de</strong> côte par exemple 58 . Il convient que <strong>la</strong>politique <strong>maritime</strong> française intègre le développement <strong>de</strong> ces énergies dans le respect <strong>de</strong>l’environnement et avec prise en compte <strong>de</strong>s autres usages <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer.La recherche et développement sur l’énergie en rapport avec <strong>la</strong> mer doit être soutenue <strong>pour</strong> accroître<strong>la</strong> compétitivité <strong>de</strong> l’industrie française (parapétrolier notamment) et <strong>pour</strong> mettre au point <strong>de</strong>stechnologies compatibles avec un développement durable. <strong>Une</strong> attention particulière <strong>de</strong>vra ainsi êtreapportée au captage et stockage géologique du CO 2, compte tenu <strong>de</strong> ses enjeux dans <strong>la</strong> lutte contrele changement climatique. Les capacités <strong>de</strong> stockage géologique dans le domaine <strong>maritime</strong> sontconsidérées comme significatives (bien que plus compliquées d’accès qu’à terre). Enfin, l’industriefrançaise et le secteur parapétrolier notamment peuvent trouver dans l’exportation <strong>de</strong> biens et <strong>de</strong>services liés au piégeage du CO 2 59 un potentiel <strong>de</strong> croissance important.58Note <strong>de</strong> synthèse 2004 <strong>de</strong> l’A<strong>de</strong>me, « Énergies <strong>de</strong>s océans ».59CSC (Capture et stockage du carbone).Centre d’analyse stratégique58Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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