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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006Le champ <strong>de</strong>s développements liés à l’aquaculture marine a beaucoup évolué. La difficulté d’ouvrir<strong>de</strong>s sites d’élevage en mer et sur le littoral explique les caractéristiques actuelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> pisciculturefrançaise :• elle repose sur un vrai savoir-faire (<strong>la</strong> maîtrise du cycle <strong>de</strong> croissance d’un certain nombred’espèces) ;• elle est tournée vers l’exportation : <strong>la</strong> spécialisation dans l’écloserie aboutit à ce qu’unepart importante <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> pisciculture en <strong>France</strong> se fasse à terre, etque notre savoir faire s’exploite essentiellement à l’étranger.Les problèmes à résoudre par <strong>la</strong> filière étaient initialement ceux <strong>de</strong> l’élevage, c’est-à-dire l’é<strong>la</strong>boration<strong>de</strong> bons protocoles <strong>de</strong> sélection, <strong>de</strong> reproduction et <strong>de</strong> croissance, permettant d’établir les bases <strong>de</strong>l’activité économique, celle-ci pouvant alors se développer si les conditions <strong>de</strong> compétitivité sur lemarché sont remplies.L’IFREMER ne participe pas au développement commercial <strong>de</strong>s filières, mais assure <strong>la</strong> recherche etl’innovation qui leur sont nécessaires.Le succès récent <strong>de</strong> l’esturgeon est à souligner. Le développement <strong>de</strong> cet élevage en Giron<strong>de</strong> et enCharente-Maritime a créé un produit français et <strong>de</strong>s emplois sur un marché qui était auparavantcouvert par l’importation. L’élevage du turbot, qui est bien adapté aux côtes d’At<strong>la</strong>ntique, a permis ledéveloppement d’une entreprise française présente sur le marché mondial ; elle a <strong>pour</strong> origine lestravaux <strong>de</strong> l’IFREMER. De même, <strong>la</strong> filière crevette <strong>de</strong> Nouvelle Calédonie (<strong>la</strong> 2 e activité du territoireaprès le nickel) est entièrement due aux travaux <strong>de</strong> l’IFREMER. Les métho<strong>de</strong>s d’élevage du bar, quiest effectivement une espèce d’eau plus chau<strong>de</strong>, ont été entièrement développées par l’IFREMER. La<strong>France</strong> a été pionnière, mais ce sont les Grecs et les Turcs qui ont développé <strong>la</strong> filière. C’était<strong>pour</strong>tant possible en <strong>France</strong> mais les conflits d’espace avec le tourisme restent un frein majeur.L’IFREMER a également beaucoup travaillé sur les truites saumonées mais <strong>la</strong> filière ne s’est jamaisdéveloppée et l’IFREMER a donc arrêté ce programme.<strong>Une</strong> autre espèce actuellement maîtrisée par l’IFREMER est l’ombrine, une espèce tropicale dont <strong>la</strong>chair est excellente. Les prémisses d’une filière se font jour à <strong>la</strong> Martinique, <strong>la</strong> Réunion et Mayotte.Les problèmes <strong>de</strong> transport vers les marchés (locaux ou européens) sont <strong>de</strong>s facteurs limitants. Parailleurs, l’introduction <strong>de</strong> nouvelles espèces peu connues sur le marché national supposerait unemodification <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s alimentaires et une information adéquate <strong>de</strong>s consommateurs. Lacapacité technique n’est pas seule facteur <strong>de</strong> succès. Les stratégies doivent inclure éventuellement<strong>la</strong> volonté d’induire le changement <strong>de</strong> préférences gustatives et/ou alimentaires. C’est une volontécollective, p<strong>la</strong>nifiée.Certaines espèces particulièrement prisées sur le marché national et adaptées à notre environnement<strong>pour</strong>raient faire l’objet d’une valorisation rapi<strong>de</strong> si leur cycle <strong>de</strong> production était maîtrisé. C’estnotamment le cas d’espèces comme <strong>la</strong> sole, le rouget ou le thon rouge outre-mer sur lesquels lesnombreuses tentatives sont jusqu’à présent restées vaines. La morue, peu prisée en <strong>France</strong> maisbeaucoup plus au Portugal par exemple, est une espèce d’eau froi<strong>de</strong> qui se développe sur les côtes<strong>de</strong> Norvège, du Canada ou du Chili en démontrant <strong>de</strong>s possibilités économiques <strong>de</strong> conquête <strong>de</strong>marchés et <strong>de</strong> compensation <strong>de</strong>s approvisionnements par pêche intéressantes.1.2.9. L’approvisionnement en énergie et en matières premières et le développement <strong>de</strong>sénergies marinesLa sécurité d’approvisionnement en énergie et matières premières est une préoccupation importante<strong>de</strong> différentes politiques gouvernementales (industrielle, défense, économique, etc.). Dans le passé,cette préoccupation a conduit notamment au développement du secteur parapétrolier français.Dans les prospectives énergétiques, les ressources liées à <strong>la</strong> mer sont un facteur important. Lapolitique <strong>maritime</strong> doit donc bien prendre en compte ces enjeux, ce qui implique <strong>de</strong> définir un cadrelégis<strong>la</strong>tif et réglementaire approprié, en cohérence avec cette composante. Ceci concerne nonseulement les activités c<strong>la</strong>ssiques, telles que le transport <strong>de</strong> minerai ou d’énergie par bateau, lesconduites sous-marines, les câbles sous-marins, les terminaux méthaniers, mais aussi les nouvellesactivités re<strong>la</strong>tives à l’exploration offshore sans oublier les activités prévisibles à plus ou moins longterme (par exemple les hydrates <strong>de</strong> méthane).Centre d’analyse stratégique57Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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