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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006combat et <strong>de</strong>s autres systèmes <strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong> contrôle du navire, ainsi qu’à leur intégrationfonctionnelle et physique dans <strong>la</strong> structure.Le secteur naval militaire français est compétitif sur les marchés à l’exportation comme le prouventles succès récents remportés en In<strong>de</strong> (sous-marins) ou en Norvège (systèmes <strong>de</strong> combat). Cescomman<strong>de</strong>s sont d’un poids appréciable dans le bi<strong>la</strong>n du commerce extérieur français.Il faut toutefois souligner que l’excellence nationale est le fruit d’efforts financiers déjà anciens.Depuis près <strong>de</strong> dix ans, le financement <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche et développement navals a fortement chuté,ne représentant désormais que 3,5 % <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> R & D <strong>de</strong> défense prévues dans <strong>la</strong> loi <strong>de</strong>programmation militaire en cours. Il est important <strong>de</strong> réinvestir dans ce domaine <strong>pour</strong> permettred’une part à cette industrie <strong>de</strong> rester efficace et compétitive et d’autre part à <strong>la</strong> Marine <strong>de</strong> rester aumeilleur niveau opérationnel à l’horizon 2020-2030. L’acoustique sous-marine, secteur dans lequel <strong>la</strong><strong>France</strong> était autrefois lea<strong>de</strong>r et s’est fait dépasser par manque d’investissement en R & D, estl’exemple <strong>de</strong> situation à ne pas renouveler.La contraction <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s militaires générale, en Europe <strong>de</strong>vrait amener les acteurs spécialisésdu secteur à se rapprocher au p<strong>la</strong>n européen. Par ailleurs, <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>s coques, dès lors qu’ellesne font pas appel à <strong>de</strong>s technologies strictement à usage militaire (cas <strong>de</strong>s coques épaisses <strong>de</strong> sousmarins),est <strong>de</strong> plus en plus sous-traitée par les maîtres d’œuvre et confiée à <strong>de</strong>s chantiers au coût<strong>de</strong> main-d’œuvre faible.Les navires <strong>de</strong> croisière <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> capacité, un savoir-faire françaisLa construction <strong>de</strong> navires <strong>de</strong> croisière <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> capacité (unités pouvant avoisiner le milliardd’euros) répond à <strong>la</strong> croissance importante <strong>de</strong>s croisières <strong>de</strong> tourisme (retraités occi<strong>de</strong>ntaux – maispas seulement). C’est une spécialité française et européenne, concentrée sur trois grandsconstructeurs <strong>de</strong> taille mondiale, dont le groupe fin<strong>la</strong>ndo-norvégien AkerYards, qui a absorbé en2005 les Chantiers <strong>de</strong> l’At<strong>la</strong>ntique.La gran<strong>de</strong> force d’AkerYards est l’utilisation croisée <strong>de</strong>s capacités entre le savoir-faire <strong>de</strong> seschantiers, qui lui permet <strong>de</strong> répondre aux différentes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s clients. Un <strong>de</strong>s exemples lesplus récents est <strong>la</strong> comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ferries <strong>pour</strong> Stena Re<strong>de</strong>ri AB : <strong>la</strong> conception sera faite enFin<strong>la</strong>n<strong>de</strong> et <strong>la</strong> construction en Allemagne. Le site <strong>de</strong> Saint-Nazaire a aussi bénéficié <strong>de</strong> cette politiqueen obtenant le contrat <strong>pour</strong> <strong>la</strong> réalisation d’une partie <strong>de</strong> coque <strong>de</strong> ferry <strong>pour</strong> l’armateur estonienTallink.Cette gestion <strong>de</strong>s capacités n’est toutefois pas <strong>la</strong> seule politique. Si <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s navires sontentièrement réalisés par un chantier unique, <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s capacités montre cependant<strong>la</strong> flexibilité du groupe et son adaptation aux différents cycles <strong>de</strong>s marchés.En raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> maintenir <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations françaises (Outre-mer et Méditerranée avanttout), il importe d’être aussi capable <strong>de</strong> fournir les prestations <strong>de</strong> maintenance ad hoc, dans unmarché marqué par <strong>la</strong> tendance à construire <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> plus en plus gros emportant <strong>de</strong>s milliers<strong>de</strong> passagers, voire d’envisager <strong>de</strong>s infrastructures flottantes <strong>de</strong> villégiature 43 .Le nautisme, un secteur en pleine expansionLa <strong>France</strong> est le premier pays exportateur <strong>de</strong> voiliers et <strong>de</strong> bateaux pneumatiques et le 3 e producteurmondial <strong>de</strong> bateaux à moteur. Elle représente à elle seule environ 8 % du marché mondial <strong>de</strong> <strong>la</strong>p<strong>la</strong>isance (contre 4 % en 1997) et compte 4 millions <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isanciers recensés en 2005.Malgré <strong>la</strong> vigueur du marché national, c’est à l’exportation que se mesurent <strong>la</strong> performance et <strong>la</strong>croissance <strong>de</strong> l’industrie nautique française, qui exporte plus <strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong> sa production. Lestechnologies mobilisées évoluent rapi<strong>de</strong>ment (matériaux, techniques <strong>de</strong> construction), et sontsoumises à l’évolution <strong>de</strong>s réglementations industrielles (en particulier environnementale et sanitaire)ce qui p<strong>la</strong>ce <strong>la</strong> <strong>France</strong> dans une situation <strong>de</strong> pionnier sur les techniques mobilisées, mais aussi <strong>de</strong>vulnérabilité <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> concurrence <strong>de</strong> pays ayant <strong>de</strong>s réglementations moins exigeantes.Filière dynamique et innovante, l’industrie nautique française a, en moins <strong>de</strong> 10 ans, multiplié saproduction par 3 et ses ventes à l’exportation par 5.La filière nautique française réunit 5 000 entreprises qui emploient 44 000 personnes <strong>pour</strong> un chiffred’affaires <strong>de</strong> 4 milliards d’euros (dont 1 milliard <strong>pour</strong> <strong>la</strong> construction seule) sans compter les43L’île-paquebot AZ, imaginée par les Chantiers <strong>de</strong> l’At<strong>la</strong>ntique, est un projet sérieusement envisagé.Centre d’analyse stratégique46Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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