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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006terre <strong>de</strong>s compagnies, ports, assurances, banques, courtiers, sociétés <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification, bureauxd’étu<strong>de</strong>s, chantiers navals.Le métier <strong>de</strong> marin était autrefois un héritage et le vivier <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions littorales suffisait à luidonner les vocations nécessaires. Il correspond aujourd’hui à un choix> <strong>Une</strong> dispersion <strong>de</strong>s moyens et <strong>de</strong>s compétencesLa filière <strong>de</strong> l’enseignement <strong>maritime</strong> donne d’excellents résultats quant à l’employabilité ultérieure<strong>de</strong>s élèves formés dans les secteurs <strong>maritime</strong>s et para-<strong>maritime</strong>s ; ainsi, les taux d’actifs parmi lesélèves sortis <strong>de</strong>s lycées et <strong>de</strong>s écoles en 2000 sont-ils dans ces <strong>de</strong>ux secteurs respectivement <strong>de</strong>87 % et <strong>de</strong> 95 %.Pour autant, <strong>la</strong> filière <strong>maritime</strong> fonctionne aujourd’hui avec <strong>de</strong>s moyens limités et <strong>de</strong>s contraintes quitiennent à l’étroitesse <strong>de</strong> son périmètre et à sa dispersion (12 lycées <strong>pour</strong> les formations jusqu’aubacca<strong>la</strong>uréat professionnel et 4 écoles <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> formation <strong>de</strong>s officiers).Peu ouverte sur le mon<strong>de</strong> extérieur, professionnel ou universitaire, <strong>la</strong> formation <strong>maritime</strong> cultive unespécificité qui est parfois un facteur d’isolement. Ainsi, l’intégration <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer au systèmeeuropéen <strong>de</strong> gradation licence/master/doctorat (LMD) n’est toujours pas faite, ce qui nuit tout à <strong>la</strong>fois à <strong>la</strong> crédibilité et à <strong>la</strong> visibilité européenne <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière.Dans ce contexte, <strong>la</strong> loi du 13 août 2004 a prévu <strong>la</strong> régionalisation <strong>de</strong>s écoles nationales <strong>de</strong> <strong>la</strong> marinemarchan<strong>de</strong> mais <strong>la</strong> réforme peine à être mise en p<strong>la</strong>ce. Le choix <strong>de</strong> <strong>la</strong> régionalisation est certescohérent avec <strong>la</strong> responsabilité reconnue aujourd’hui aux régions en matière <strong>de</strong> formationprofessionnelle continue, mais ses conséquences n’ont pas été appréhendées. De fait, l’équilibre <strong>de</strong>cette réforme est aujourd’hui critiqué. Elle ne semble pas à même <strong>de</strong> corriger <strong>la</strong> dispersion <strong>de</strong>smoyens et <strong>de</strong>s effectifs, d’autant moins que l’impact financier sur les quatre budgets régionauxconcernés n’a pas été évalué. Elle ne fait donc que dép<strong>la</strong>cer sans <strong>la</strong> résoudre <strong>la</strong> question <strong>de</strong>smoyens, et impose le statu quo sur les effectifs. Elle éloigne par ailleurs <strong>la</strong> perspective d’unrapprochement souhaité avec l’enseignement universitaire et les filières générales. Enfin, <strong>la</strong>conciliation <strong>de</strong>s statuts d’établissement public régional et d’établissement public à caractèrescientifique et culturel (EPSCP) se révèle difficilement praticable.À cet égard, <strong>la</strong> difficulté <strong>pour</strong> l’État <strong>de</strong> retenir un <strong>de</strong>s quatre sites actuels (Saint-Malo, Le Havre,Nantes, Marseille) ne doit pas conduire à précipiter une réforme qui engage l’avenir <strong>de</strong> <strong>la</strong> filièred’enseignement supérieur <strong>maritime</strong> en <strong>France</strong>. Si <strong>la</strong> régionalisation doit se faire, elle doit intervenirdans un contexte assaini. Il convient donc d’étudier <strong>la</strong> possibilité d’abandonner le dispositif actuel enlui préférant <strong>la</strong> voie <strong>de</strong> <strong>la</strong> création d’un grand établissement à vocation nationale, régionalisé ou non,un temps envisagée.1.2.3. Les atouts <strong>de</strong>s services financiers <strong>maritime</strong>s françaisLe marché français <strong>de</strong> l’assurance <strong>maritime</strong> figure parmi les marchés lea<strong>de</strong>rs avec 10 % du chiffred’affaires mondial <strong>pour</strong> l’assurance <strong>de</strong>s navires et 8 % <strong>de</strong> part <strong>de</strong> marché <strong>pour</strong> l’assurance <strong>de</strong>smarchandises transportées. Cette position résulte d’une forte pénétration <strong>de</strong>s marchés étrangers. Eneffet, les assureurs <strong>maritime</strong>s français réalisent 70 % <strong>de</strong> leur chiffre d’affaires auprès d’assurésétrangers. Leur clientèle d’armateurs représente 25 % du tonnage mondial et 20 % <strong>de</strong>s 500 plusgrands groupes industriels mondiaux s’adressent au marché français. Le chiffre d’affaires <strong>de</strong> 1 530millions <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs établit <strong>la</strong> <strong>France</strong> comme p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> référence. Elle a influencé, dans une <strong>la</strong>rgemesure, le développement <strong>de</strong> ces nouvelles formes d’assurance auxquelles elle a apporté ses règleset ses pratiques.Ce marché dit <strong>de</strong> « grands risques » ne peut fonctionner sans un recours significatif à <strong>la</strong> réassurance.S’agissant d’un marché <strong>de</strong> « capacité » il est donc nécessaire que le légis<strong>la</strong>teur national ou européentienne compte <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> ce marché lorsqu’il impose <strong>de</strong>s niveaux minimaux d’assurance auxassurés notamment en matière d’assurance <strong>de</strong> responsabilité civile : les niveaux assurés sont telsqu’ils sont couverts en co-assurance sur le marché international. Les usages et les règles sontsouvent dérogatoires du droit commun et il est nécessaire <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser p<strong>la</strong>ce aux dispositions librementconvenues entre les partenaires économiques que sont les assureurs <strong>maritime</strong>s et leurs clients,armateurs, industriels ou commerçants.Un régime juridique spécifique à l’assurance <strong>maritime</strong> a été mis en p<strong>la</strong>ce dans le co<strong>de</strong> <strong>de</strong>sassurances français. Il convient donc <strong>de</strong> veiller à ce que <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion européenne tienne compte <strong>de</strong>sCentre d’analyse stratégique44Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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