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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006Les activités <strong>maritime</strong>s « traditionnelles » (transport, assurances, courtage) évoluent sur <strong>de</strong>s marchésoù règne une concurrence mondiale. On le rappellera souvent tout au long <strong>de</strong> ce rapport, lessecteurs liés au <strong>maritime</strong> ne sont pas aujourd’hui en synergie : on y rencontre <strong>de</strong>s dimensionsréglementaires, <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> gestion sociale très spécifiques et sectorisées. Pourtant, <strong>de</strong>sactivités nouvelles émergent et doivent trouver leur p<strong>la</strong>ce.1.2.2. Les enjeux français liés au transport <strong>maritime</strong>Après une érosion constante, le nombre <strong>de</strong> navires sous pavillon français est aujourd’hui stable(212 navires en 2004, 213 en 2006). L’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> flotte sous pavillon français est sanscommune mesure avec <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> dans l’économie mondiale (7 e économie mondiale) etavec le poids re<strong>la</strong>tif du transport <strong>maritime</strong> dans les importations et les exportations nationales (72 %du total en tonnage).La flotte française est mo<strong>de</strong>rne et jeune avec une moyenne d’âge <strong>de</strong> 7,3 ans (contre 16 ans àl’échelle <strong>de</strong> l’Union européenne). Les acteurs français du commerce <strong>maritime</strong> sont importants etréputés sur <strong>la</strong> scène internationale <strong>pour</strong> leur expertise et leur professionnalisme. Beaucoup ont uneimportance et une dynamique suffisantes <strong>pour</strong> s’insérer sur <strong>de</strong>s marchés très concurrentiels etdésormais mondialisés (transport <strong>maritime</strong> <strong>de</strong> marchandises, assurance, construction navale).La réussite <strong>de</strong> nos entreprises en témoigne : <strong>la</strong> CMA-CGM, 3 e armement mondial <strong>de</strong> conteneurs (300navires contrôlés) ou le groupe Bourbon sur le remorquage et le secteur offshore (248 navirescontrôlés). La construction navale française dispose <strong>de</strong> points forts : paquebots, ferries, thoniers,navires <strong>de</strong> soutien (offshore), navires <strong>de</strong> combat.La croissance actuelle du trafic <strong>maritime</strong> mondial est un enjeu majeur qui a <strong>de</strong>s conséquences fortessur les politiques <strong>de</strong> sécurité <strong>maritime</strong>, <strong>de</strong> développement durable et d’aménagement <strong>de</strong>s Étatscôtiers, mais offre aussi <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> développement économique considérables. La <strong>France</strong>souhaite y prendre une part active sans renoncer à un niveau élevé <strong>de</strong> protection sociale etenvironnementale.Dans ces conditions, atteindre <strong>de</strong>s dimensions européennes ou mondiales est fondamental : <strong>la</strong>concentration engagée par les grands armements mondiaux (CMA/CGM par exemple) ou encore parles activités <strong>de</strong> construction navale (AkerYards, Union Naval Barcelona) en est un exemple ; ellepermet <strong>de</strong> continuer à être présent sur les marchés mondiaux.La volonté <strong>de</strong> présence française et européenne dans <strong>la</strong> croissance <strong>de</strong>s échanges <strong>maritime</strong>simplique notamment d’être capable d’amortir les variations conjoncturelles, fortes dans <strong>de</strong>s secteurstrès dépendants <strong>de</strong> <strong>la</strong> croissance mondiale et donc très cycliques, et d’adapter les échanges et lesports à l’asymétrie croissante <strong>de</strong>s échanges (produits manufacturés/pondéreux, intermodalité) et à <strong>la</strong>spécialisation. Face aux mutations, les autorités publiques, soucieuses <strong>de</strong> s’adapter, légifèrentsouvent sous <strong>la</strong> pression <strong>de</strong>s acteurs. Néanmoins, et ce<strong>la</strong> a souvent été répété auprès du groupe :les entrepreneurs ont besoin d’un cadre réglementaire lisible et stable, le temps d’amortir uninvestissement, c’est-à-dire environ 15 ans. D’où une attente forte : <strong>de</strong>s contraintes c<strong>la</strong>ires,i<strong>de</strong>ntifiées et stables, plutôt que <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s ponctuelles et <strong>de</strong>s changements fréquents <strong>de</strong> règles dujeu.Pour ces secteurs, plutôt qu’un soutien financier direct à l’activité, l’action <strong>de</strong> l’État chercheaujourd’hui à créer <strong>de</strong>s conditions favorables à l’activité économique ; il s’agit <strong>pour</strong> l’essentiel <strong>de</strong>compenser le différentiel <strong>de</strong> compétitivité observé entre <strong>la</strong> <strong>France</strong> et les principaux États du pavillon,en s’efforçant <strong>de</strong> supprimer les surcoûts dont l’origine est proprement nationale (fiscalité, chargessociales), avec le cas échéant <strong>de</strong>s mesures d’accompagnement dans le domaine <strong>de</strong> l’environnement,<strong>la</strong> sécurité ou <strong>la</strong> sûreté, etc.Il s’agit, conformément à ce qu’autorisent les orientations communautaires sur les ai<strong>de</strong>s d’État autransport <strong>maritime</strong>, <strong>de</strong> réduire et d’annuler les charges sociales et fiscales pesant sur les marins <strong>pour</strong>se rapprocher ainsi <strong>de</strong>s régimes dits <strong>de</strong> net-wage en vigueur dans certains pays européens commele Danemark où l’Italie.L’emploi naviguant en <strong>France</strong>L’emploi naviguant, c’est 24 000 marins en 2006. Il y a environ 12 500 marins français au commerceen 2001, dont 9 315 recensés par l’enquête annuelle effectuée par <strong>la</strong> Direction <strong>de</strong>s affaires <strong>maritime</strong>sauprès <strong>de</strong>s principaux armements français, et un quart dans les activités portuaires. Le personnelCentre d’analyse stratégique40Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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