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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006• un dép<strong>la</strong>cement du centre <strong>de</strong> gravité <strong>de</strong>s origines <strong>de</strong>s marins, <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> l’OCDE versles pays d’Asie et d’Europe orientale ;• un raccourcissement <strong>de</strong>s carrières, dû à <strong>de</strong>s sorties prématurées <strong>de</strong>s métiers à <strong>la</strong> mer ;• <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment exercées en majorité par <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong>l’OCDE ;• un vieillissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s officiers issus <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> l’OCDE (40 %approchent les 50 ans) ;• une augmentation encore insuffisante <strong>de</strong>s élèves officiers.Les raisons invoquées sont <strong>la</strong> perte d’attractivité <strong>de</strong>s métiers embarqués et leur complexification dueau progrès technologique. Les compagnies évoquent aussi <strong>la</strong> pénalisation <strong>de</strong>s comportements fautifset <strong>la</strong> « criminalisation » <strong>de</strong>s équipages en cas d’acci<strong>de</strong>nt.• En ce qui concerne les marins d’équipage, il y aurait plutôt excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> main-d’œuvre, <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> étant estimée à 599 000 marins. Ainsi les matelots issus <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> l’OCDEsont-ils moins recherchés que les officiers originaires <strong>de</strong> ces mêmes pays. Lesarmements leur préfèrent <strong>de</strong>s matelots issus <strong>de</strong>s pays en voie <strong>de</strong> développement. Ceciexplique d’ailleurs <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong>puis dix ans du sa<strong>la</strong>ire international moyen <strong>de</strong> matelot : <strong>de</strong>1 762 dol<strong>la</strong>rs en 1992 à 1 318 dol<strong>la</strong>rs en 1999 selon l’OIT. Cette évaluation générale nedoit cependant pas masquer <strong>la</strong> forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> marins dotés <strong>de</strong> qualifications pratiquesou spécialisées, non satisfaite à cause <strong>de</strong>s formations jugées trop théoriques etinadaptées aux besoins actuels et futurs.Ceci couvre en fait <strong>de</strong>s évolutions nouvelles particulières à noter :• une automatisation croissante, avec <strong>pour</strong> corol<strong>la</strong>ire <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong> l’effectif moyenembarqué et un besoin <strong>de</strong> qualifications précises : les navires et systèmes <strong>de</strong>management embarqués sont conçus <strong>pour</strong> réduire autant que possible l’effectifnécessaire à <strong>la</strong> mise en œuvre, avec <strong>de</strong>s conceptions novatrices permettant <strong>la</strong>surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s équipements <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> terre ;• l’embarquement d’équipes <strong>de</strong> maintenance fortement spécialisées, effectuant au moinsen partie <strong>la</strong> maintenance périodique sans arrêt <strong>de</strong> l’exploitation du navire (immobilisationau port coûteuse).Un cadre international <strong>de</strong> plus en plus précisDepuis 1995, <strong>la</strong> convention STCW 23définit dans le détail un véritable référentiel mondial <strong>de</strong>scompétences requises <strong>pour</strong> exercer une fonction donnée à bord d’un navire. Elle fixe :• les connaissances, compréhension et aptitu<strong>de</strong> nécessaires ;• les métho<strong>de</strong>s permettant <strong>de</strong> démontrer les compétences ;• les critères d’évaluation <strong>de</strong>s compétences.La convention impose aux pays signataires <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce un système interne <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong>qualité <strong>de</strong> leur dispositif <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> délivrance <strong>de</strong>s titres. Elle soumet les pays membres à uncontrôle <strong>de</strong> conformité <strong>de</strong> leur système par l’OMI elle-même, à qui les pays doivent faire connaître lesmesures qu’ils ont prises : ceux qui satisfont à <strong>la</strong> convention sont inscrits sur une « liste b<strong>la</strong>nche »(publiée en décembre 2000 et remise à jour régulièrement). La non-inscription d’un pays sur cetteliste b<strong>la</strong>nche est très pénalisante car elle incite les autres parties à <strong>la</strong> convention à ne pas reconnaîtreles titres délivrés par ce pays.Parallèlement, les pouvoirs <strong>de</strong> contrôle du port par l’État sont é<strong>la</strong>rgis et renforcés. La conventionimpose à chaque pays signataire d’enregistrer sur une base <strong>de</strong> données tous les brevets délivrés parlui, et <strong>de</strong> rendre cette base <strong>de</strong> données consultable à tout moment par les services <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>sautres États et par les armateurs <strong>de</strong> sorte qu’il est possible <strong>de</strong> vérifier à tout moment <strong>la</strong> validité <strong>de</strong>stitres détenus par les navigants.23La convention internationale sur les normes <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> mer, <strong>de</strong> délivrance <strong>de</strong>s brevets et <strong>de</strong>veille (International Convention on Standards of Training, Certification and Watchkeeping for Seafarers, STCW), aété adoptée le 7 juillet 1978. Elle est entrée en vigueur six ans plus tard, en 1984. Les amen<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> 1995,plus que <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ments, sont une véritable réécriture en profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> <strong>la</strong> convention.Centre d’analyse stratégique32Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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