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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006• l’évaluation <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions portuaires <strong>de</strong> réception <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong>s navires ainsi que <strong>la</strong>collecte d’informations sur les tarifications pratiquées par les États membres <strong>pour</strong> cesprestations. En effet, les rejets illicites <strong>de</strong> déchets en mer constituent une grave menace<strong>pour</strong> l’environnement marin, notamment dans les zones <strong>maritime</strong>s semi-fermées comme<strong>la</strong> mer Baltique, <strong>la</strong> Méditerranée et <strong>la</strong> mer Noire. Il s’agit ici <strong>de</strong> s’assurer qu’à l’intérieur <strong>de</strong><strong>la</strong> Communauté, ces déchets peuvent être évacués dans <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions portuairesappropriées comme le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> réglementation internationale ;• <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> pollution en mer.Parallèlement, <strong>la</strong> Commission <strong>pour</strong>suit le renforcement <strong>de</strong> <strong>la</strong> réglementation communautaire. Après<strong>de</strong>ux premiers « paquets » <strong>de</strong> textes communautaires, <strong>la</strong> Commission a ainsi présenté le23 novembre 2005 sept projets <strong>de</strong> texte visant à renforcer <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts et <strong>de</strong>spollutions, et le traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts. Ce paquet Erika III 16 est actuellement en cours<strong>de</strong> discussion.Pour agir, <strong>la</strong> Commission et l’Agence européenne <strong>de</strong> sécurité <strong>maritime</strong> recherchent les véritablescauses <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>maritime</strong>s, évi<strong>de</strong>mment diverses. L’erreur humaine est le cas le plus fréquent 17 ,<strong>la</strong> formation et <strong>la</strong> compétence <strong>de</strong>s équipages ainsi que <strong>de</strong> bonnes conditions <strong>de</strong> travail étantessentielles à <strong>la</strong> sécurité en mer. On observe également une corré<strong>la</strong>tion entre l’âge <strong>de</strong>s navires et <strong>la</strong>fréquence <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts : 60 <strong>de</strong>s 77 pétroliers perdus entre 1992 et 1999 avaient plus <strong>de</strong> 20 ansd’âge. Dans un contexte <strong>de</strong> forte concurrence au sein du transport <strong>maritime</strong>, les navires les plusanciens offrent souvent le tonnage disponible le moins cher. Le renouvellement <strong>de</strong> <strong>la</strong> flotte mondialeimposé par l’interdiction <strong>de</strong>s pétroliers à simple coque a néanmoins résolu, provisoirement, cettedifficulté.1.1.4. Le transport mondial évolue en quantité et qualitéLe marché du transport : un marché mondialiséLes grands traits d’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> mondialisation <strong>de</strong>s échanges sont bien connus : repo<strong>la</strong>risation dumon<strong>de</strong> et <strong>de</strong> ses zones <strong>de</strong> production, modification <strong>de</strong> <strong>la</strong> division internationale du travail, croissanceet organisation <strong>de</strong>s trafics.Plus <strong>de</strong> 80 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> richesse du mon<strong>de</strong> passent sur <strong>la</strong> mer à un certain sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa transformation,alors que le poids <strong>de</strong>s industries <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer (transport, construction navale, services, pêches, culturesmarines, tourisme littoral, etc.) n’atteint guère plus <strong>de</strong> 5 % du PIB en moyenne dans les pays <strong>de</strong>l’OCDE.La croissance <strong>de</strong>s échanges mondiaux est importante et les projections sont optimistes. L’ensembleest fortement dépendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> croissance économique mondiale et notamment chinoise. Son« ralentissement » (<strong>de</strong> 9 %à 8 % par an) peut d’ailleurs entraîner conjoncturellement <strong>de</strong>s tensions surle taux <strong>de</strong> fret (épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> forte baisse en quelques semaines), ainsi que <strong>de</strong>s craintes ponctuelles <strong>de</strong>surcapacité dans un secteur traditionnellement cyclique.Enfin, l’importante croissance asiatique renforce les compagnies asiatiques, qui ont <strong>de</strong>s capacités envolume très importantes et <strong>de</strong>s politiques commerciales très agressives. Les compagnieseuropéennes s’inquiètent que dans le cadre communautaire, les contraintes <strong>de</strong> concurrence soientappliquées plus vertueusement en Europe qu’ailleurs, et ne désavantagent les compagnies du vieuxcontinentLa flotte marchan<strong>de</strong> et <strong>la</strong> construction navaleL’Europe représente 40 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> flotte mondiale. Derrière ce chiffre important se cache une disparité<strong>de</strong>s pays européens : il n’y a pas d’équivalence a priori entre l’activité économique et l’importance <strong>de</strong><strong>la</strong> flotte. D’ailleurs ce n’est que récemment, par l’adhésion <strong>de</strong>s « grands » pays du transport <strong>maritime</strong>(Grèce, Malte, Chypre) que l’Europe a atteint ce niveau. La flotte mondiale est <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 30 000navires, représentant près <strong>de</strong> 800 millions <strong>de</strong> tonnes (capacité <strong>de</strong> transport).16Ce 3 e paquet <strong>de</strong> mesures sur <strong>la</strong> sécurité <strong>maritime</strong> vise « à rétablir <strong>de</strong> façon durable <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong>concurrence saine <strong>pour</strong> les opérateurs respectueux <strong>de</strong>s règles internationales ». Il comporte six projets <strong>de</strong>directives et un <strong>de</strong> règlement, articulés autour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux axes majeurs : <strong>la</strong> prévention renforcée <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts et<strong>de</strong>s pollutions et le traitement <strong>de</strong>s suites <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts (in<strong>de</strong>mnisation, enquêtes, sanctions).1770 % <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>maritime</strong>s impliquent une erreur humaine, selon les données du BEA-<strong>Mer</strong> (Bureauenquêtes après acci<strong>de</strong>nts en mer, rattaché à l’Inspection générale <strong>de</strong>s services <strong>de</strong>s affaires <strong>maritime</strong>s).Centre d’analyse stratégique28Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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