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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006les ports que sur les navires (Interface Ship & Port Facility Security) sont un indéniable cadrage <strong>de</strong> <strong>la</strong>liberté <strong>de</strong> navigation au bénéfice <strong>de</strong> <strong>la</strong> sûreté <strong>de</strong>s échanges <strong>maritime</strong>s.À ce renforcement du dispositif d’encadrement international ou européen répon<strong>de</strong>nt certes <strong>de</strong>sstratégies d’évitement et <strong>de</strong> contournement d’armements, visant à échapper aux responsabilités. Lerecours à <strong>de</strong>s pavillons <strong>de</strong> comp<strong>la</strong>isance ou à <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> type one ship, one company,<strong>de</strong>stinées à mettre à l’abri <strong>de</strong>rrière <strong>de</strong>s sociétés écran les responsables économiques, ont cependantmontré leurs limites <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong>s États. La volonté politique à renforcer le contrôle parl’État du port, qui complète et parfois se substitue à celui, traditionnel, <strong>de</strong> l’État du pavillon, a permis<strong>de</strong> se rapprocher d’un cadre normatif commun et opposable à tous et a affaibli <strong>la</strong> comp<strong>la</strong>isanceréglementaire. Seuls y échappent les navires qui évoluent en marge du trafic mondial ; dans cecontexte, en effet, les navires « sous norme » ne sont pas tous condamnés à disparaître, certainsfinissant leur vie au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> pays qui n’ont ni les moyens ni <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> les contrôler.Malgré tout et même si <strong>de</strong>s progrès restent encore à faire, les conventions internationales <strong>de</strong> l’OMIforment désormais un véritable socle normatif commun, dont les États du port contrôlent <strong>la</strong> bonneapplication par les États du pavillon.La mise en p<strong>la</strong>ce d’une véritable politique européenne <strong>de</strong> sécurité <strong>maritime</strong>L’Agence européenne <strong>de</strong> sécurité <strong>maritime</strong> (AESM), créée en 2002 et mise en p<strong>la</strong>ce en 2003, estdésormais l’instrument opérationnel et technique <strong>de</strong>s déci<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> l’Union européenne. Par sonaction et l’assistance technique qu’elle apporte aux états, l’agence <strong>pour</strong>suit trois missions générales :veiller à une application correcte <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion communautaire, contrôler sa mise en œuvre etévaluer son efficacité.Ces trois missions générales se déclinent en diverses missions spécifiques, dont notamment :• le contrôle <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> réglementation communautaire, l’assistance technique et<strong>la</strong> formation auprès <strong>de</strong>s administrations nationales chargées d’inspecter les naviresfaisant escale dans leurs ports. Chaque État membre doit inspecter au moins 25 % <strong>de</strong>ces navires chaque année. En 2004, on estime à plus <strong>de</strong> 6 400 le nombre d’escales dansles ports français, avec un taux d’inspection <strong>de</strong> 27,5 % et 59 navires détenus (soit 3,3 %<strong>de</strong>s navires ayant fait escale) 14 ;• le contrôle <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification, une fois tous les <strong>de</strong>ux ans 15 ;• <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un système d’information européen SafeSeaNet, afin <strong>de</strong> regrouper etd’harmoniser les données éparses collectées par divers acteurs sur les cargaisons, <strong>la</strong>sécurité <strong>de</strong>s navires, <strong>la</strong> provenance et <strong>la</strong> <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s navires et <strong>de</strong>s marchandises, etc.L’accès rapi<strong>de</strong> 24 h/24 à ces informations à tout utilisateur autorisé favorisera <strong>la</strong>prévention, raccourcira les dé<strong>la</strong>is d’intervention en cas <strong>de</strong> catastrophe et faciliteral’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s responsables ;• le contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation dispensée dans les écoles <strong>maritime</strong>s <strong>de</strong>s paystiers, tous les 5 ans <strong>pour</strong> chaque pays tiers. En effet, 75 % environ <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> mertravail<strong>la</strong>nt sur <strong>de</strong>s navires battant pavillon <strong>de</strong> l’Union ont suivi une formation dans cespays (aux Philippines et en Ukraine <strong>pour</strong> 58 %). Or, 70 % <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>maritime</strong>srelevant d’une erreur humaine, il est essentiel que les formations <strong>de</strong> ces marinscorrespon<strong>de</strong>nt aux normes les plus élevées ;• <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un réseau <strong>de</strong> navires dépollueurs, d’équipements et <strong>de</strong> ressourcesdiverses afin d’ai<strong>de</strong>r les États membres à faire face à <strong>la</strong> pollution provoquée par lesnavires ;• <strong>la</strong> mise au point d’une procédure commune d’enquêtes sur les acci<strong>de</strong>nts, ainsi que <strong>la</strong>création et <strong>la</strong> maintenance d’une base <strong>de</strong> données sur les acci<strong>de</strong>nts. Il s’agit <strong>de</strong> mieuxcerner les causes <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts, afin <strong>de</strong> proposer les actions correctrices les plusefficaces ;14Source : chiffres du Mémorandum d’entente <strong>de</strong> Paris (MOU).15L’Union européenne ne reconnaît que 12 sociétés <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification, bien que plus <strong>de</strong> 50 organisations dans lemon<strong>de</strong> fournissent ce type <strong>de</strong> prestation. Ces 12 sociétés représentent cependant 90 % du tonnage mondial, etles États membres ne peuvent recourir qu’à ces sociétés.Centre d’analyse stratégique27Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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