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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006(Conseil économique et social, Conseil supérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong>, Conseil supérieur<strong>de</strong> <strong>la</strong> navigation <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isance et <strong>de</strong>s sports nautiques, Conseil national du littoral créé le18 novembre 2005 et installé le 13 juillet 2006), d’utilité publique (<strong>Institut</strong> français <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer –IFM) ou privée (Cluster <strong>maritime</strong> français). Mais aucune <strong>de</strong> ces instances, trop ciblées ou aucontraire trop généralistes, n’a <strong>la</strong> possibilité ou <strong>la</strong> légitimité d’assurer aujourd’hui ce rôle <strong>de</strong>conseil intégrateur dans le domaine très vaste <strong>de</strong>s océans.La mise en p<strong>la</strong>ce d’une véritable « assemblée consultative <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer », associant lessocioprofessionnels, les administrations d’État et les collectivités territoriales, constitueraitun pas décisif vers cet objectif.Cette proposition fait écho à <strong>de</strong>s initiatives semb<strong>la</strong>bles envisagées ou prises dans d’autres pays : Australie,Canada, Portugal, États-Unis, etc. Ainsi ont-ils mis récemment en p<strong>la</strong>ce un Conseil national <strong>de</strong>s océans,National oceancouncil(NOC), organe consultatif et stratégique p<strong>la</strong>cé à côté <strong>de</strong> l’Agence nationale NOAA(National oceanic and atmospheric administration) et présidé par un membre du cabinet proche du prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>s États-Unis. Il est intéressant <strong>de</strong> noter que le champ <strong>de</strong> compétence du NOC inclut, outre les zones marineséloignées et rapprochées sous juridiction <strong>de</strong>s États-Unis, les zones côtières, les estuaires et les Grands Lacs.Enfin le Conseil national <strong>de</strong>s océans américain est assisté <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux comités : Comité sur <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>sressources <strong>de</strong>s océans et Comité sur <strong>la</strong> science, l’éducation, <strong>la</strong> technologie et les opérations.• Mise en situation <strong>de</strong>s pouvoirs politiques <strong>de</strong>s régions littoralesLe groupe est unanime à prendre acte du rôle accru <strong>de</strong>s collectivités locales, en particulier<strong>de</strong>s Régions, dans les orientations <strong>de</strong>s territoires, infrastructures et espaces ; encore toutrécemment (loi re<strong>la</strong>tive aux libertés et responsabilités locales du 13 août 2004), <strong>la</strong>décentralisation a remis aux collectivités <strong>la</strong> quasi totalité <strong>de</strong>s ports non autonomes. Il s’agiten premier lieu d’intégrer explicitement ces <strong>de</strong>rnières dans les dispositifs d’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>spolitiques liées à <strong>la</strong> mer. Il conviendra en particulier <strong>de</strong> favoriser <strong>la</strong> concertation entre lesdifférents niveaux administratifs <strong>de</strong> décision et d’action et les acteurs associatifs et socioéconomiquespar le recours accru aux principes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gestion intégrée <strong>de</strong>s zonescôtières (GIZC).Il n’est plus pensable aujourd’hui <strong>de</strong> considérer que les problèmes d’allocation d’espaces etd’activités économiques ou les conflits d’usage en zone littorale ou bordurière (habitat,cultures aquatiques, industrie côtière, p<strong>la</strong>isance, tourisme, etc.) ou encore que l’interfaceavec <strong>la</strong> vie intérieure (hinter<strong>la</strong>nd économique, transports, impact <strong>de</strong>s pollutions <strong>de</strong> l’eau et<strong>de</strong> l’air amenées <strong>de</strong> l’intérieur, etc.) puissent être va<strong>la</strong>blement analysés et traités sans yassocier explicitement les échelons régionaux et locaux. La responsabilité <strong>de</strong> l’État est :- d’une part, <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce les outils d’analyse et d’informationation, souventtrès coûteux, au service <strong>de</strong>s déci<strong>de</strong>urs (mutualisation <strong>de</strong>s moyensscientifiques au niveau national) ;- d’autre part, <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce les outils <strong>de</strong> coordination et <strong>de</strong> mise encomplémentarité <strong>de</strong>s infrastructures — étrangement absents <strong>pour</strong> les portspar exemple — (activités <strong>maritime</strong>s, rail, route, fleuve, ports, logistique, etc.) ;- enfin, <strong>de</strong> fixer <strong>de</strong>s règles du jeu sobres et précises qu’il soit capabled’appliquer à lui-même (loi littoral, réforme <strong>de</strong> <strong>la</strong> flotte <strong>de</strong> pêche, etc.).Le développement équilibré <strong>de</strong> l’économie littorale — en particulier, sous certainesconditions, du tourisme littoral qui, rappelons-le, compte <strong>pour</strong> moitié dans l’économie<strong>maritime</strong> et constitue par ailleurs avec le rési<strong>de</strong>ntiel une source croissante <strong>de</strong> conflits avec<strong>de</strong>s activités ou <strong>de</strong>s préoccupations concurrentes — ne se fera qu’à travers unedécentralisation contractualisée ou encadrée <strong>de</strong>s responsabilités.La concurrence entre <strong>de</strong>s ports <strong>de</strong> commerce, <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isance ou <strong>de</strong> pêche sous tutellesdifférentes et les gâchis afférents <strong>de</strong> budgets publics mis en évi<strong>de</strong>nce récemment par <strong>la</strong>Cour <strong>de</strong>s comptes doivent conduire, chaque fois que se trouvent en cause <strong>de</strong>s enjeuxCentre d’analyse stratégique19Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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