Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer
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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006exemple pertinent. L’article L. 553-4 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement 188précise déjà que les Régionspeuvent mettre en p<strong>la</strong>ce un schéma régional éolien, qui a une valeur indicative et doit respecter leszones <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’éolien (ZDE), défini par le préfet sur proposition <strong>de</strong>s communes). Ilconviendrait <strong>de</strong> renverser ce dispositif au <strong>de</strong>meurant assez critiquable en mer par <strong>la</strong> primauté qu’ildonne au niveau communal, en donnant au schéma régional une valeur normative et en <strong>de</strong>mandantque les autres documents (ZDE, SMVM) soient en conformité avec lui.De même, le transfert en gestion du domaine public <strong>maritime</strong> <strong>de</strong>vrait pouvoir donner lieu àexpérimentation. L’autorisation d’occupation domaniale est un acte <strong>de</strong> gestion dont <strong>la</strong> portée estavant tout économique ; elle s’inscrit par ailleurs dans le cadre d’une réglementation déjàcontraignante, définie par l’État. De ce point <strong>de</strong> vue, il n’est donc pas évi<strong>de</strong>nt que <strong>la</strong> confusionactuelle entre l’État gestionnaire et l’État régalien et arbitre soit pertinente. Des transferts <strong>de</strong> ce typesont déjà prévus au bénéfice du conservatoire du littoral. Il <strong>pour</strong>rait donc être envisagé <strong>de</strong> compléterle dispositif <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi re<strong>la</strong>tive aux libertés et responsabilités locales 189en prévoyant <strong>la</strong> possibilitéd’expérimenter, sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s régions intéressées, une décentralisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion du domainepublic <strong>maritime</strong>.3.5.3. Renforcer <strong>la</strong> capacité d’influence internationale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> dans les domaines<strong>maritime</strong>sLes objectifs sont essentiellement <strong>de</strong> défendre au mieux les intérêts <strong>maritime</strong>s français. La capacitéd’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> dans les enceintes internationales est au cœur <strong>de</strong> cette problématique. Elledépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité à appréhen<strong>de</strong>r l’ensemble <strong>de</strong>s intérêts nationaux, à synthétiser lesengagements juridiques et économiques déjà souscrits et à trouver les bons re<strong>la</strong>is dans un concerteuropéen et mondial en évolution. Ce<strong>la</strong> suppose également <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>s positions « tenables », ens’appuyant sur une bonne connaissance <strong>de</strong> ce qui est possible, d’un point <strong>de</strong> vue politique,scientifique et technique.L’espace <strong>maritime</strong> international est couvert par <strong>de</strong> nombreuses conventions internationales. Le droity est souvent peu contraignant et son application relève <strong>de</strong>s États.Plus d’opérationnalité juridique : évaluer, suivre, agir <strong>de</strong> façon coordonnée dans les organisationsinternationalesIl faut prendre acte <strong>de</strong> <strong>la</strong> montée en puissance du droit international. La <strong>France</strong> a c<strong>la</strong>ssiquement unepolitique « engagée » sur ce p<strong>la</strong>n, progressiste et généreuse, sans <strong>pour</strong> autant pouvoir toujours yconsacrer effectivement les moyens nécessaires – ce qui peut se retourner contre elle.Les compétences en droit <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer sont éparpillées dans différents ministères (Affaires étrangères,Défense, Pêche, Transports, Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Mer</strong>) et insuffisantes. Un renforcement <strong>de</strong> <strong>la</strong>capacité juridique française est nécessaire, eu égard notamment à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s océans dans lesperspectives <strong>de</strong> gouvernance mondiale <strong>de</strong>s espaces, <strong>de</strong>s milieux et <strong>de</strong>s ressources.La dispersion française dans les instances internationales liées à <strong>la</strong> mer doit également être réduiteou compensée par une coordination efficace.Dans ce cadre, les différents experts juridiques <strong>de</strong>s ministères concernés <strong>pour</strong>raient constituer unpôle <strong>de</strong> compétences, animé par le Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Mer</strong>. Cette organisation permettrait <strong>de</strong>mieux défendre <strong>la</strong> position <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong>, <strong>de</strong> prendre une part active à <strong>la</strong> concertation au niveaueuropéen et d’y construire un ensemble cohérent <strong>de</strong> positions favorable au développementresponsable <strong>de</strong>s activités <strong>maritime</strong>s.Parallèlement, une réunion annuelle <strong>de</strong>s porteurs d’enjeux français dans les instances <strong>maritime</strong>sinternationales, issus <strong>de</strong>s différents ministères techniques, <strong>pour</strong>rait permettre <strong>de</strong> mieux coordonneret harmoniser les positions françaises. Sous l’autorité du Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Mer</strong>, elle seraitl’occasion <strong>de</strong> définir et <strong>de</strong> diffuser <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> conduites et <strong>de</strong>s orientations communes <strong>pour</strong> <strong>la</strong>représentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> dans les instances internationales à vocation <strong>maritime</strong> et permettrait auxdifférents interlocuteurs <strong>de</strong> se connaître.In fine, il s’agit <strong>de</strong> piloter <strong>la</strong> concertation nationale et <strong>de</strong> nourrir une action coordonnée <strong>de</strong> lobbyinginternational en matière <strong>maritime</strong>.188Modifié par <strong>la</strong> loi d’orientation sur l’énergie n° 2005-781 du 13 juillet 2005 : « Ce schéma indique les secteursgéographiques qui paraissent les mieux adaptés <strong>pour</strong> l’imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong>s éoliennes ».189Article 112 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 2004-809 du 13 août 2004 re<strong>la</strong>tive aux libertés et responsabilités locales.Centre d’analyse stratégique143Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr