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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006dispose par ailleurs directement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine nationale et <strong>de</strong> <strong>la</strong> gendarmerie <strong>maritime</strong>, est ainsil’autorité légitime qui assure <strong>la</strong> coordination <strong>de</strong>s différentes administrations, quel que soit leur <strong>de</strong>gréd’éc<strong>la</strong>tement ou <strong>de</strong> spécialisation. Seul le contrôle <strong>de</strong>s pêches lui échappe déjà en partie, et <strong>pour</strong>raitle cas échéant se prêter à un exercice <strong>de</strong> type agence ; il faut rappeler que <strong>la</strong> raison principale en estl’interdépendance étroite entre <strong>la</strong> pêche en mer et <strong>la</strong> filière correspondante à terre.Mettre en p<strong>la</strong>ce un dispositif pérenne <strong>de</strong> concertation et d’expertiseLe <strong>de</strong>rnier instrument <strong>de</strong> concertation nationale en date est le Conseil national du littoral, mis enp<strong>la</strong>ce le 13 juillet 2006. Il est issu <strong>de</strong>s préconisations du rapport Bonnot <strong>de</strong> 1995. Ce conseil, voulu àl’image du Conseil national <strong>de</strong> <strong>la</strong> montagne, réunit 72 membres dont 35 élus.Par rapport à un objectif <strong>de</strong> politique <strong>maritime</strong>, ce dispositif doit normalement permettre <strong>de</strong>représenter une forme <strong>de</strong> « parlement » du littoral. Dans un premier temps <strong>la</strong> mission assignée estcelle d’un lieu d’échange et d’expertise.La conférence <strong>maritime</strong> nationale par le décret du 22 novembre 1995 184<strong>pour</strong>rait jouer un rôleéquivalent <strong>pour</strong> <strong>la</strong> politique <strong>maritime</strong>. Ce<strong>la</strong> milite <strong>pour</strong> une forme <strong>de</strong> conférence <strong>maritime</strong> nationale en<strong>France</strong> sur le modèle <strong>de</strong> <strong>la</strong> « Nationale Maritime Konferenz » alleman<strong>de</strong> ou d’un forum permanentcomme l’envisage le Portugal.La conférence <strong>maritime</strong> nationale prévue n’a cependant jamais été réunie ; selon le texte, elle a parailleurs une dimension essentiellement administrative.Les occasions <strong>de</strong> débats sur <strong>la</strong> mer (par exemple au Conseil économique et social ou autour dugroupe mer du Parlement) sont rares et révèlent une juxtaposition <strong>de</strong> points <strong>de</strong> vue plutôt qu’unevision partagée.> Un conseil <strong>de</strong>s océansL’association <strong>de</strong>s différents acteurs du mon<strong>de</strong> professionnel et associatif est un élémentindispensable à <strong>la</strong> construction d’une politique <strong>maritime</strong> intégrée. Cette association est aujourd’huipartielle et toujours sectorielle. Seul le comité interministériel <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer (CIMER) affiche une réellevolonté d’intégration mais il s’agit d’une instance politique <strong>de</strong> décision. Dans <strong>la</strong> perspective où lesdémarches intégrées mobilisant tous les acteurs se renforcent tant au niveau local que régional, ilserait dommageable que le débat national reste « limité » au seul cadre <strong>de</strong>s administrations, et <strong>de</strong>sadministrations <strong>de</strong> l’État.L’instal<strong>la</strong>tion d’un Conseil <strong>de</strong>s océans, rassemb<strong>la</strong>nt l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer et leursorganisations à vocation plus sectorielles est potentiellement un moyen <strong>de</strong> pérenniser et <strong>de</strong> stabiliserune politique <strong>maritime</strong> intégrée ; il serait chargé <strong>de</strong> participer à l’é<strong>la</strong>boration d’une stratégie <strong>maritime</strong>intégrée, et d’en apprécier <strong>la</strong> mise en œuvre constituant ainsi potentiellement un moyen ultime <strong>de</strong>pérennisation et <strong>de</strong> stabilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique. Il ne s’agit pas d’instituer une nouvelle instance, maisbien <strong>de</strong> décloisonner ainsi les structures existantes, voire <strong>de</strong> simplifier à nombreuses institutions endiminuant leur nombre.Il faut cependant tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> multiplicité <strong>de</strong>s organes consultatifs, dont le nouveau Conseilnational du littoral, le Conseil supérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> ou le Conseil supérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong>navigation <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isance et <strong>de</strong>s sports nautiques sont les principaux. L’objectif à <strong>pour</strong>suivre est quel’on puisse fédérer, intégrer et même réunifier ces différents conseils. Afin <strong>de</strong> préserver <strong>la</strong> spécificité<strong>de</strong>s conseils déjà existants, ils <strong>pour</strong>raient constituer <strong>de</strong>s sections spécialisées d’un futur Conseilnational <strong>de</strong>s océans.Il est rare qu’un sujet concerne <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer. L’émission d’avis sur <strong>de</strong>s dossierstechniques peut relever <strong>de</strong> groupes spécialisés, tandis que <strong>de</strong>s rapports annuels ou le suivi <strong>de</strong> <strong>la</strong>politique <strong>maritime</strong> relève plutôt <strong>de</strong> l’assemblée plénière. En effet, une démarche seulement gérée parsous-ensembles spécialisés aurait peu <strong>de</strong> chance <strong>de</strong> favoriser les démarches intégrées et <strong>de</strong> créerune dynamique collective.Les tâches d’un tel outil <strong>pour</strong>raient être :• d’é<strong>la</strong>borer une vision prospective et stratégique <strong>pour</strong> une politique <strong>maritime</strong> intégrée ;184Décret n° 95-1232 du 22 novembre 1995 re<strong>la</strong>tif au comité interministériel <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer et au Secrétariat général<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Mer</strong>.Centre d’analyse stratégique140Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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