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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006Le second est celui du renforcement <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong>s préfets <strong>maritime</strong>s et <strong>de</strong>s délégués dugouvernement outre-mer : au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> coordination <strong>de</strong>s actions <strong>pour</strong> l’intervention en cas <strong>de</strong> crisedont l’efficacité a été encore récemment démontrée (pollution du Prestige, naufrage du Kleine Familieen janvier 2006 par exemple), ils ont reçu <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong> coordination au quotidien <strong>de</strong>s services <strong>de</strong>l’État agissant en mer et sont associés à toutes les décisions ayant un impact en mer, afinnotamment <strong>de</strong> prévenir les conflits d’usage.Ce décret transforme ainsi les préfets <strong>maritime</strong>s en véritables préfets <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, au sens notamment<strong>de</strong> leurs attributions <strong>de</strong> coordination permanente.L’<strong>ambition</strong> est nécessaire et les moyens appropriés. Un exemple concret illustre ce besoin : il n’y apas <strong>de</strong> moyen lourd d’intervention en mer basé entre Royan et Bayonne ; ce constat inquiète lespréfets concernés dans l’hypothèse d’une situation <strong>de</strong> crise majeure, mais ils n’avaient jusqu’ici quepeu <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> le faire prendre en compte par les administrations concernées.Ces <strong>de</strong>ux réformes ont certes leurs limites. Le premier schéma directeur <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong>l’État en mer, décliné par faça<strong>de</strong>, apparaît comme un simple état <strong>de</strong>s lieux dans <strong>la</strong> mesure où il s’esttrès vite heurté aux réticences et aux capacités budgétaires <strong>de</strong>s différentes administrations dotées<strong>de</strong> moyens en mer ; son volet prospectif prend acte <strong>de</strong>s choix déjà engagés par chacune d’entreelles, faute <strong>de</strong> capacité d’arbitrage. Quant au renforcement <strong>de</strong>s pouvoirs du préfet <strong>maritime</strong>, il<strong>pour</strong>rait gagner encore en efficacité avec le renforcement indispensable <strong>de</strong>s effectifs <strong>de</strong> ses services,qui regroupent aujourd’hui <strong>de</strong> 10 à 25 personnes 179 . Par ailleurs, si le préfet <strong>maritime</strong> est désormaissystématiquement associé à l’instruction <strong>de</strong>s dossiers <strong>maritime</strong>s, il en est rarement le maîtred’œuvre ; en matière d’occupation du domaine public, <strong>de</strong> titre minier, <strong>de</strong> pêche ou d’aquaculture,d’environnement, c’est le préfet <strong>de</strong> département, voire le préfet <strong>de</strong> région 180 , qui reste l’autorité <strong>de</strong>décision, même lorsque le projet porte seulement sur <strong>la</strong> mer.Dans le même temps, force est <strong>de</strong> constater que, répondant aux besoins du terrain, <strong>la</strong> dispersionadministrative prend <strong>de</strong>s visages nouveaux. Aux différentes administrations <strong>de</strong> l’État intéresséess’ajoutent désormais les collectivités locales : il existe <strong>de</strong>s services départementaux d’incendie et <strong>de</strong>secours qui se dotent avec l’accord et le soutien <strong>de</strong> Conseils généraux <strong>de</strong> moyens d’interventionnautiques. Des municipalités arment <strong>de</strong>s ve<strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> police. Ce<strong>la</strong> fait bien entendu <strong>de</strong>s moyenssupplémentaires, et c’est appréciable, mais rend parfois plus complexe <strong>la</strong> coordination requise.Enfin, l’action <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> l’État à compétences <strong>maritime</strong>s ne fait pas l’objet d’une coordinationau niveau <strong>de</strong>s préfectures terrestres. Elle gagnerait, dans les régions à forte i<strong>de</strong>ntité <strong>maritime</strong>, à êtrestructurée en pôles régionaux mer, sur <strong>la</strong> base du décret du 29 avril 2004. Les dispositions <strong>de</strong>scircu<strong>la</strong>ires du 19 octobre 2004 et du 28 juillet 2005 <strong>de</strong>vraient être à cet égard modifiées.> Consoli<strong>de</strong>r les dispositifs d’intégration actifsDe nombreux dispositifs d’intégration sont actifs, à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés divers <strong>de</strong> maturité : ce sont les outilsà privilégier car répondant particulièrement aux nécessités :• <strong>la</strong> gestion intégrée du littoral 181 : un appel à projets a été <strong>la</strong>ncé conjointement en janvier2005 par <strong>la</strong> DATAR (<strong>de</strong>venue <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> délégation interministérielle à l’aménagement et à<strong>la</strong> compétitivité <strong>de</strong>s territoires ou DIACT) et le SG mer « <strong>pour</strong> un développement équilibré<strong>de</strong>s territoires littoraux par une gestion intégrée <strong>de</strong>s zones côtières » ;• le pôle <strong>Mer</strong> vise à rechercher les synergies <strong>de</strong> R & D locales dans ses <strong>de</strong>ux régionsd’imp<strong>la</strong>ntation (Provence-Alpes-Côte d’Azur et Bretagne). Des instances <strong>de</strong> coordinationà différentes échelles géographiques.Au niveau régional, <strong>de</strong> nombreux comités et conseils à vocation <strong>maritime</strong> coexistent : lescommissions régionales <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation et <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> flotte artisanale et <strong>de</strong>s cultures179Ces chiffres concernent <strong>la</strong> seule partie <strong>de</strong>s services administratifs du préfet <strong>maritime</strong>. Ils n’intègrent pas leseffectifs opérationnels <strong>de</strong> conduite <strong>de</strong>s actions en mer.180Le décret n° 90-94 du 25 janvier 1990 confie aux préfets <strong>de</strong> région du Havre, <strong>de</strong> Rennes, <strong>de</strong> Nantes, <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> Marseille <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> réglementation et du contrôle <strong>de</strong>s pêches en mer.181Le Parlement européen et le Conseil <strong>de</strong> l’Union européenne ont adopté le 30 mai 2002 (JOCE L 148/24 du 6juin 2002) une recommandation re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> mise en œuvre d’une stratégie <strong>de</strong> gestion intégrée <strong>de</strong>s zonescôtières (GIZC) en Europe. Son objet est d’inciter les États membres à appliquer les principes <strong>de</strong> bonne gestion<strong>de</strong>s zones côtières à travers l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> stratégies nationales d’AIZC. Ces stratégies <strong>de</strong>vraient être baséessur un inventaire national <strong>de</strong>s acteurs, légis<strong>la</strong>tions et institutions qui influencent <strong>la</strong> gestion du littoral.Centre d’analyse stratégique138Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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