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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006Jusqu’à présent, il n’existait aucun dispositif spécifiquement <strong>maritime</strong> ou prenant en compte <strong>de</strong>senjeux particuliers au milieu <strong>maritime</strong>. La loi a inséré dans le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement un chapitrere<strong>la</strong>tif aux parties marines <strong>de</strong>s parcs nationaux. Elle a par ailleurs créé une nouvelle catégoried’espace protégé : le parc naturel marin (PNM). Concept spécifiquement <strong>maritime</strong>, il s’inspire <strong>de</strong>l’expérience <strong>de</strong>s parcs naturels régionaux à terre et <strong>de</strong>s débats déjà anciens qui ont accompagné leprojet <strong>de</strong> parc marin en Iroise <strong>pour</strong> proposer un outil <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s aires marines protégées fondésur <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s acteurs et professionnels <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, <strong>de</strong>s associations, <strong>de</strong>s élus du littoral et<strong>de</strong>s autorités et services <strong>de</strong> l’État.L’objectif affiché dans le p<strong>la</strong>n mer <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie nationale biodiversité est <strong>de</strong> créer dix parcs naturelsmarins d’ici 2012. Le succès <strong>de</strong> cette nouvelle catégorie, dont les atouts sont <strong>la</strong> souplesse etl’association étroite <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, est lié à <strong>la</strong> réussite du projet <strong>de</strong> parc naturel marinen Iroise dont le dossier <strong>de</strong> création est ouvert à enquête publique. La création <strong>de</strong> ce nouveaudispositif s’accompagne <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un établissement public national, l’« l’Agence <strong>de</strong>saires marines protégées », dont <strong>la</strong> vocation est d’être d’une part le gestionnaire <strong>de</strong>s futurs parcsnaturels marins, mais également l’animateur du réseau <strong>de</strong>s aires marines protégées, sous lesdifférentes formes que nous venons d’évoquer. C’est dans l’accomplissement <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnièremission que le futur établissement public <strong>pour</strong>ra trouver une vraie légitimité.En effet, l’articu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> ces différents dispositifs reste encore à trouver. La multiplicité <strong>de</strong>s outilsconstitue aujourd’hui un obstacle à l’efficacité <strong>de</strong>s aires marines protégées. Il est indispensable quele nouvel organisme apporte <strong>de</strong> <strong>la</strong> cohérence dans <strong>la</strong> définition d’une politique <strong>de</strong> protection tropsouvent aléatoire et contingente, qu’il harmonise et simplifie le fonctionnement <strong>de</strong>s dispositifsénumérés ci-<strong>de</strong>ssus à défaut <strong>de</strong> pouvoir en réduire le nombre. Ces c<strong>la</strong>rifications sont indispensables<strong>pour</strong> que les objectifs que <strong>la</strong> <strong>France</strong> s’est fixée en matière <strong>de</strong> créations d’AMP soient atteints.Dans le même ordre d’idée, il est urgent que <strong>de</strong>s réponses c<strong>la</strong>ires soient apportées aux questionsportant sur l’application <strong>de</strong> NATURA 2000 en mer, tant au niveau communautaire qu’en termes <strong>de</strong>déclinaison dans <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion nationale.Enfin, le développement <strong>de</strong>s aires marines protégées suppose l’exercice d’une police <strong>de</strong>l’environnement efficace en mer, condition nécessaire au respect <strong>de</strong>s normes <strong>de</strong> protection quil’accompagnent. Elle peut prendre <strong>la</strong> forme d’un corps spécifique ou s’appuyer sur lesadministrations disposant <strong>de</strong> moyens en mer. Les <strong>de</strong>ux solutions sont en fait complémentaires car ilest hors <strong>de</strong> portée <strong>de</strong> doter le ministère <strong>de</strong> l’Écologie <strong>de</strong> moyens d’intervention en mer, dont on a ditpar ailleurs qu’ils sont coûteux et déjà trop nombreux. En corol<strong>la</strong>ire, les administrations déjà dotéesdoivent donc être formées à cet effet, le cas échéant par une formation qualifiante àl’environnement 171 . L’administration <strong>de</strong>s affaires <strong>maritime</strong>s, déjà très impliquée dans <strong>la</strong> police <strong>de</strong>spêches, <strong>de</strong>s pollutions et <strong>de</strong> <strong>la</strong> navigation, et <strong>la</strong> gendarmerie <strong>maritime</strong> seraient tout particulièrementconcernés.Les énergies marines à promouvoirLa définition « énergies marines » recouvre les énergies issues <strong>de</strong>s marées (énergie marémotrice eténergie <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> marée), énergie <strong>de</strong>s courants océaniques (« gulf stream »), <strong>de</strong>s vagues, <strong>de</strong>sgradients <strong>de</strong> salinité et <strong>de</strong>s gradients thermiques (énergie thermique <strong>de</strong>s mers) ainsi que, <strong>pour</strong>certains observateurs, du vent en mer (éolien offshore). Elle ne recouvre pas les autres énergiespotentiellement exploitées en mer.Pour ce qui est <strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong>s énergies marines, énergie <strong>de</strong>s vagues et <strong>de</strong>s courants marins, <strong>la</strong><strong>France</strong> possè<strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s plus important potentiels européens. Le Royaume-Uni s’est fortementengagé dans ces filières à travers une politique <strong>de</strong> soutien et d’incitation, <strong>de</strong>puis plusieurs années,avec comme objectif, il convient <strong>de</strong> ne pas l’oublier, <strong>de</strong> prendre une p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r dans ce marchéen <strong>de</strong>venir. Par ailleurs, l’Outre-mer possè<strong>de</strong> un potentiel signalé, car <strong>la</strong> ressource (houle, vent maisaussi énergie thermique <strong>de</strong>s mers et ses dérivés) y est abondante et régulière et le coût <strong>de</strong> l’énergieélectrique produite à grands frais à l’ai<strong>de</strong> d’hydrocarbures importés y est élevé. L’indépendanceénergétique <strong>de</strong>s îles est un gage futur <strong>de</strong> baisse du coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie. Ainsi, dans certaines îles (dans lePacifique en particulier), l’eau potable est obtenue par <strong>de</strong>ssalement et son coût est donc intimementlié à celui <strong>de</strong> l’énergie.Aujourd’hui <strong>la</strong> Réunion et <strong>la</strong> Polynésie se sont <strong>la</strong>ncées dans <strong>la</strong> filière <strong>de</strong>s énergies renouve<strong>la</strong>bles maisprincipalement d’origine terrestre (hydraulique et so<strong>la</strong>ire notamment). La Réunion couvre ainsi 50 %171<strong>Institut</strong> <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> l’environnement.Centre d’analyse stratégique130Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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