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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006économes : l’individualisation <strong>de</strong>s quotas <strong>pour</strong>rait éviter <strong>la</strong> course <strong>de</strong> vitesse <strong>pour</strong> réaliser unmaximum <strong>de</strong> captures en un minimum <strong>de</strong> temps et permettre ainsi <strong>de</strong> réduire les consommations <strong>de</strong>carburant et d’améliorer <strong>la</strong> sécurité.3.4.3. Gérer <strong>de</strong> manière durable les ressources et les écosystèmesExploitation durable, réconcilier le « tiers sauvage » et l’économie : vers <strong>la</strong> monétarisation <strong>de</strong>s actifsnaturelsDans les débats concernant tant <strong>la</strong> préservation du littoral que <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s ressourceshalieutiques, il reste <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s divergences d’appréciation ; scientifiques et professionnels<strong>de</strong>vraient <strong>pour</strong>tant se retrouver sur <strong>de</strong>s constats communs. Présenter les scénarios <strong>de</strong> gestionhalieutique sous l’angle <strong>de</strong> <strong>la</strong> ressource seule, c’est alimenter l’idée que l’homme et son travail nesont pas <strong>de</strong>s éléments du diagnostic. Il importe donc <strong>de</strong> présenter <strong>de</strong> façon c<strong>la</strong>ire les conséquenceséconomiques, écologiques et sociales <strong>de</strong>s scénarios <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> stocks, et d’i<strong>de</strong>ntifier les mesuresd’accompagnement, les trajectoires sociales envisageables, et l’état final projeté, tant <strong>pour</strong>l’économie que <strong>pour</strong> le milieu. Sans cette intégration, <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> gestion halieutique durable seratoujours vulnérable aux critiques.Il en va <strong>de</strong> même <strong>pour</strong> les écosystèmes côtiers. Sur ce p<strong>la</strong>n, les ONG cherchent <strong>de</strong>puis quelquesannées à faire reconnaître une valeur économique aux écosystèmes <strong>pour</strong> leur prise en compte dansles bi<strong>la</strong>ns économiques globaux. Il importe <strong>de</strong> mobiliser rapi<strong>de</strong>ment cette évaluation <strong>pour</strong> les actifslittoraux, d’autant plus que certaines évolutions comme <strong>la</strong> hausse du niveau <strong>de</strong>s océans constituent<strong>de</strong>s menaces graves.Il est donc souhaitable <strong>de</strong> renforcer <strong>la</strong> présentation économique <strong>de</strong>s stratégies environnementales.Pour prendre en compte les atteintes aux écosystèmes et plus généralement à l’environnement dansl’évaluation <strong>de</strong>s impacts <strong>de</strong>s activités nouvelles en mer, il en va dorénavant <strong>pour</strong> les élémentsocéaniques comme <strong>pour</strong> les biotopes terrestres : leur traduction en valeur monétaire est unecondition nécessaire <strong>de</strong> l’accès <strong>de</strong> l’écologie aux arbitrages économiques, et une possibilitéd’illustration concrète <strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> préservation.Pour les zones d’interface comme le littoral, l’intensité <strong>de</strong>s fonctions naturelles supportées milite <strong>pour</strong>une forte traduction monétaire <strong>de</strong> ces fonctions.La traduction monétaire <strong>de</strong>s avantages <strong>de</strong>s écosystèmes est une orientation résolument prise parl’Europe <strong>pour</strong> <strong>la</strong> défense <strong>de</strong> l’environnement. On comptabilise ainsi non seulement les services qu’ilsren<strong>de</strong>nt et <strong>la</strong> valeur économique générée, mais aussi les dégradations qu’ils subissent et le coûtglobal <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières <strong>pour</strong> <strong>la</strong> société.Développer l’approche écosystémique et <strong>pour</strong>suivre l’investissement scientifiqueLe fonctionnement <strong>de</strong>s écosystèmes est une réalité qui doit conduire à abor<strong>de</strong>r les problématiques<strong>de</strong> façon intégrée. Il existe encore <strong>de</strong> nombreux exemples d’une approche scientifique sectorielle.Les politiques <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong>s mammifères marins (conventions, organismes <strong>de</strong> recherchemandatés) en sont un bon exemple. Leurs prélèvements « naturels » atteignent <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>urs significatifs par rapport aux prélèvements humains. Les implications <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong>protection et <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>tion doivent faire partie <strong>de</strong>s scénarios scientifiques analysés <strong>pour</strong> <strong>la</strong> pêche.L’effort <strong>de</strong> pêche est re<strong>la</strong>tivement bien quantifié : il ne faut pas <strong>pour</strong> autant se restreindre à ce seulparamètre <strong>pour</strong> l’analyse et l’action dans l’évolution <strong>de</strong>s stocks <strong>de</strong> poissons. Pour connaître etmaîtriser les causes <strong>de</strong> <strong>la</strong> raréfaction <strong>de</strong> <strong>la</strong> ressource halieutique, les politiques <strong>de</strong> gestion doiventprendre en compte les effets du changement climatique (réchauffement <strong>de</strong>s eaux), <strong>de</strong>s pollutions,notamment telluriques, comme les enseignements <strong>de</strong> l’océanographie opérationnelle. Cetteapproche écosystémique est un défi ; car elle implique <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> modèles complexes,intégrant plusieurs facteurs parfois concurrents, et peut conduire à <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> gestion qui neciblent pas que <strong>la</strong> pêche. Il convient donc <strong>de</strong> <strong>la</strong> positionner à sa juste p<strong>la</strong>ce chaque fois que possibleet <strong>de</strong> soutenir à cet effet le travail <strong>de</strong>s organismes <strong>de</strong> recherche.La recherche reste d’une importance stratégique majeure. En outre, <strong>la</strong> recherche océanographiquefrançaise et l’acteur majeur qu’est l’IFREMER, sont en position <strong>de</strong> force <strong>pour</strong> soutenir <strong>la</strong> décisionpublique politique et économique. Il importe <strong>de</strong> maintenir un haut niveau <strong>de</strong> coopération entre lesorganismes <strong>de</strong> recherche, nationaux et internationaux <strong>pour</strong> garantir performance, pluralitéd’approche, objectivité et indépendance dans cette expertise.Centre d’analyse stratégique128Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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