Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer
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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006phénomènes observés et les finalités du système é<strong>la</strong>rgi (observation, surveil<strong>la</strong>nce, etc.). Les objectifs<strong>de</strong>s différents utilisateurs potentiels <strong>de</strong> l’outil ne requièrent pas forcément les mêmes types <strong>de</strong>données ou les mêmes échelles <strong>de</strong> représentation. Si par exemple <strong>de</strong>s carrés statistiques <strong>de</strong>60 milles <strong>de</strong> côté peuvent suffire à caractériser l’effort <strong>de</strong> pêche par zone, ils ne peuvent permettred’analyser l’interaction entre <strong>de</strong>s usages très localisés <strong>de</strong>s espaces <strong>maritime</strong>s (extraction <strong>de</strong>granu<strong>la</strong>ts marins par exemple) et l’économie <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche.La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a ainsi créé le CRIGE (Conseil régional d’informationgéographique). Son rôle est <strong>de</strong> mutualiser les données existantes et <strong>de</strong> les « croiser » selon les<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s que lui adressent les communautés adhérentes. Le CRIGE enrichit les données nationalesdont il dispose avec les données locales.Un enjeu fort est <strong>de</strong> ne pas omettre <strong>la</strong> composante patrimoniale et culturelle. Les travaux <strong>de</strong> <strong>la</strong>DGUHC 156 ont permis d’incorporer dans l’analyse <strong>de</strong>s zones littorales, les composantes culturellesmajoritaires par zones. Cette information participe fortement à <strong>la</strong> compréhension <strong>de</strong>s i<strong>de</strong>ntitéslittorales. Un enjeu reste d’i<strong>de</strong>ntifier les objets qui font partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture et du patrimoine. Un phare,une épave en font c<strong>la</strong>irement partie. Un vil<strong>la</strong>ge-vacances construit selon un schéma sans lien avecles habitu<strong>de</strong>s locales est c<strong>la</strong>irement en <strong>de</strong>hors. Il existe cependant une « zone grise » où il reste une<strong>la</strong>rge p<strong>la</strong>ce à l’interprétation. Cette action permet <strong>de</strong> faire le lien entre le patrimoine culturel, l’histoire,<strong>la</strong> nature, les usages actuels et le <strong>de</strong>venir. Ce travail <strong>de</strong> recensement commence, actuellement, <strong>de</strong>manière localisée (Crozon). C’est une tâche ardue difficile car les popu<strong>la</strong>tions concernées ont parfoisdisparu ou presque.Les chercheurs sont également <strong>de</strong>s utilisateurs importants <strong>de</strong> données. Les programmes <strong>de</strong>recherche successifs produisent <strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong> données sous <strong>de</strong>s formats et à <strong>de</strong>s échelles cibléssur le besoin du moment, et il n’existe pas <strong>de</strong> format respecté par tous et permettant <strong>de</strong>s échangeset une réutilisation facile <strong>de</strong>s données. Ainsi <strong>la</strong> mobilisation <strong>de</strong> données <strong>pour</strong> répondre à uneexpertise ou une recherche nouvelle est ardue et consommatrice <strong>de</strong> temps. Pour tous leschercheurs, une accessibilité meilleure à <strong>de</strong>s données capitalisées et structurées serait un facteurd’accroissement <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> leur travail, en leur permettant <strong>de</strong> consacrer l’essentiel <strong>de</strong>s efforts à<strong>la</strong> recherche elle-même.<strong>Une</strong> p<strong>la</strong>ce volontaire et argumentée <strong>pour</strong> l’aquacultureAu-<strong>de</strong>là d’une volonté sectorielle <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’aquaculture, il s’agit <strong>de</strong> montrer une volontécollective <strong>de</strong> tirer plus <strong>de</strong> ressources <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, d’intégrer <strong>la</strong> mer dans les possibilités d’alimentation,et <strong>de</strong> savoir l’intégrer dans les systèmes <strong>de</strong> décision du littoral> Un développement utile et nécessaireDans un contexte <strong>de</strong> raréfaction <strong>de</strong>s stocks halieutiques et d’augmentation du prix du gasoil,l’aquaculture est une politique d’avenir. Les qualités organoleptiques et nutritionnelles du poissonn’ont jamais été autant reconnues et les habitu<strong>de</strong>s alimentaires se diversifient (sushis).Les questions techniques et économiques posées à l’aquaculture sont dorénavant plus dues à sesliens avec l’environnement et aux les besoins du consommateur qu’à sa capacité à réaliser le cycle<strong>de</strong> reproduction et <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> poissons en captivité :• les qualités alimentaires : quelles sont les conditions d’élevage, <strong>de</strong> complémentationalimentaire qui permettent à <strong>la</strong> fois d’éviter les contaminants du milieu, <strong>de</strong> garantir <strong>la</strong>présence <strong>de</strong>s éléments recherchés (oméga 3) et <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s précautions par rapportsaux risques sanitaires ;• l’impact sur l’environnement : si initialement dans une visée agronomique on sepréoccupe <strong>de</strong> <strong>la</strong> bonne performance nutritionnelle <strong>de</strong>s aliments <strong>pour</strong> les poissons, ils’avère dorénavant qu’à l’instar <strong>de</strong>s élevages intensifs porcins, <strong>la</strong> problématique <strong>de</strong> <strong>la</strong>nourriture doit intégrer <strong>la</strong> pollution due à <strong>la</strong> nourriture non consommée, mais aussi auxdéjections <strong>de</strong>s poissons. Il faut également tenir compte <strong>de</strong>s modifications <strong>pour</strong>l’écosystème local : les élevages induisant souvent une <strong>de</strong>nsité plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong> parasitespeuvent modifier les équilibres <strong>de</strong>s écosystèmes voisins, soit directement par156Direction générale <strong>de</strong> l’urbanisme, <strong>de</strong> l’habitat et <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction (DGUHC) du ministère <strong>de</strong>s Transports, <strong>de</strong>l’Équipement, du Tourisme et <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Mer</strong>.Centre d’analyse stratégique121Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr