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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006Les projets ne s’ignorent pas, mais les rapprochements se font très difficilement, alors que <strong>de</strong>manière très visible les données <strong>de</strong> bases comportent une partie commune importante. <strong>Une</strong>mutualisation <strong>de</strong>s efforts serait donc très profitable à chacun <strong>de</strong>s projets.Il existe actuellement plusieurs outils en ligne permettant d’accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s données partagées portantsur le littoral. L’IFREMER a ainsi développé le système Sextant 153et l’<strong>Institut</strong> français <strong>de</strong>l’environnement a déployé l’observatoire du littoral 154 . Ces applications sont importantes car ellepermettent <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s informations fiables et <strong>de</strong>s cartes actualisées et pertinentes auxcollectivités locales ainsi qu’aux pouvoirs publics en région et au niveau national <strong>de</strong> <strong>la</strong> situationsocio-économique, environnementale, physique, etc. <strong>de</strong>s espaces littoraux. Cette base estindispensable à <strong>la</strong> formation d’un diagnostic et en support d’un dialogue entre tous les acteurs sur ledéveloppement <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone concernée, et sur l’arbitrage <strong>de</strong>s différents conflits d’usage.Les données statistiques et géographiques existent mais elles sont coûteuses à acquérir <strong>pour</strong> unecollectivité locale d’une part, et difficile à « croiser » entre elles d’autre part.De façon récurrente, <strong>pour</strong> i<strong>de</strong>ntifier les problèmes transversaux et alimenter les processus <strong>de</strong>décision, même si les différents secteurs ne le proposent pas spontanément (<strong>pour</strong> <strong>de</strong>s raisonsc<strong>la</strong>ssiques), il importe <strong>de</strong> construire <strong>de</strong>s outils géographiques par :• <strong>la</strong> coordination <strong>de</strong>s efforts ;• le soutien à l’acquisition <strong>de</strong>s données ;• une politique commune <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> ces bases <strong>de</strong> connaissance auprès <strong>de</strong>s exécutifs<strong>de</strong> tous niveaux engagés dans <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> décision (mise à disposition <strong>de</strong> <strong>la</strong>donnée intégrée publique à l’ai<strong>de</strong> d’outils <strong>de</strong> type Géoportail).> Soutenir, coordonner et diffuser le cadre d’intégration au niveau national et localDans le cadre du projet Litto3D 155 , le SHOM et l’IGN ont montré <strong>la</strong> faisabilité <strong>de</strong> réalisation d’unréférentiel géographique littoral, fond cartographique référencé permettant <strong>de</strong> « recevoir » toute sorted’information géoréférencée, qu’elle soit <strong>de</strong> nature administrative et réglementaire, photographique,ou relevant <strong>de</strong> SIG dédiés (zonages, ressources, etc.). La pertinence <strong>de</strong> l’approche est validée parl’expérience pilote sur le golfe du Morbihan ; il reste à mobiliser les financements <strong>pour</strong> <strong>pour</strong>suivrel’important travail <strong>de</strong> recueil et <strong>de</strong> mise en ligne <strong>de</strong> données. Des questions restent à traiter,notamment quant à <strong>la</strong> couverture pertinente à donner à cette cartographie en mer. Pour ce faire, ildoit y avoir une véritable évaluation <strong>de</strong>s besoins, tenant compte <strong>de</strong>s caractéristiques du milieu marin.Le projet Litto3D retient par exemple une zone limitée en mer par l’isobathe 10 mètres, qui est unelimite technique liée à <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> lever utilisée, mais qui ne se justifie pas au regard <strong>de</strong>sproblématiques à traiter. Les limites <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer territoriale ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone économique exclusiveparaissent plus adaptées, selon <strong>la</strong> problématique abordée.Particu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong>s espaces <strong>maritime</strong>s par rapport aux espaces terrestres, qui sont affectés à <strong>de</strong>sactivités particulières <strong>de</strong> manière permanente, les différentes activités occupent <strong>de</strong>s créneaux dansl’espace (en trois dimensions) et le temps (saisonnalité). Elles ont <strong>de</strong>s impacts réciproques nes’excluant pas forcément et obéissent à <strong>de</strong>s règles différentes <strong>de</strong> l’appropriation spatiale (alors quec’est <strong>la</strong> règle dans l’espace terrestre).> Soutenir <strong>la</strong> production <strong>de</strong> données <strong>pour</strong> ces systèmesIl existe un vrai besoin au niveau européen en ce qui concerne <strong>la</strong> production <strong>de</strong> ces données. Denombreux acteurs contribuent à l’effort nécessaire ; <strong>la</strong> maîtrise <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> collecte, <strong>de</strong>validation et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s données conditionne <strong>de</strong> ce fait les positions <strong>de</strong>s organismes et <strong>de</strong>snations sur <strong>la</strong> scène européenne dans le domaine. C’est un enjeu institutionnel, économique etd’influence auquel se prêtent très naturellement les disciplines scientifiques.Il faut bien sûr être attentif ensuite à <strong>la</strong> complétu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s acquisitions <strong>de</strong> données (c’est en général unequestion <strong>de</strong> moyens financiers) et à leur intégration effective dans <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong> mise àdisposition <strong>de</strong>s acteurs institutionnels et socio-économiques ainsi que du public. Pour participer àune intégration globale, les échelles d’observation doivent être compatibles entre elles, avec les153Voir http://w3.ifremer.fr/isi/sextant/154Voir http://www.ifen.fr/littoral.155Le projet Litto3D est <strong>de</strong>stiné à produire le référentiel géographique du littoral. C’est une prescription duCIMER formulée le 29 avril 2003 à l’<strong>Institut</strong> géographique national et au Service hydrographique etocéanographique <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine.Centre d’analyse stratégique120Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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