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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006Carcan <strong>pour</strong> les uns, rempart <strong>pour</strong> les autres, il est bien évi<strong>de</strong>mment impossible d’envisager d’enfaire le bi<strong>la</strong>n exhaustif dans le cadre <strong>de</strong> Poséidon : <strong>de</strong>s travaux importants sont en cours sous <strong>la</strong>direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> DIACT 149<strong>pour</strong> analyser finement ses dispositions, et leur adaptation aux questionsconcrètes. Les éléments non ambigus relevés sont les suivants :• <strong>la</strong> loi littoral est une loi complexe: il ne s’agit donc pas seulement <strong>de</strong> l’interpréter mais <strong>de</strong>donner les moyens qu’elle soit appliquée, avec une sécurité juridique correcte ;• malgré le risque <strong>de</strong> détournement, l’aménagement du littoral doit donner une priorité auxactivités liées à <strong>la</strong> mer.Ce n’est certainement pas quand les pressions augmentent qu’il faut détruire les gar<strong>de</strong>s fous. La loilittoral doit rester un moyen, ou outil, afin que les documents d’urbanisme et d’aménagementpersistent à <strong>la</strong>isser au littoral sa composante <strong>maritime</strong>, et pas seulement ses orientations <strong>de</strong> « frontsur <strong>la</strong> mer ».> Aménager et p<strong>la</strong>nifier les activitésÀ cette fin, il importe <strong>de</strong> lui redonner une lisibilité nécessaire à l’encadrement <strong>de</strong>s initiatives localescomme à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification <strong>de</strong>s activités économiques. En renonçant à donner les élémentsd’interprétation appropriés, parfois <strong>pour</strong> <strong>la</strong>isser <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce nécessaire à <strong>la</strong> prise en compte <strong>de</strong>s réalitéslocales, l’État a <strong>la</strong>issé au juge le soin d’arbitrer les modalités <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi et définir lesconcepts qu’elle énumère. Pour qu’elle soit mieux appliquée, l’État doit donner un cadre <strong>de</strong> lecturenational à l’action <strong>de</strong> ses services et <strong>de</strong>s collectivités dans <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi ; il doit parailleurs veiller à une plus gran<strong>de</strong> cohérence <strong>de</strong> son action à terre et en mer. Ce document, qui<strong>pour</strong>rait prendre <strong>la</strong> forme d’une circu<strong>la</strong>ire interministérielle 150 , prendrait en compte les enseignementsdu bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi littoral actuellement conduit par <strong>la</strong> DIACT.Enfin, les collectivités locales réc<strong>la</strong>ment un nouveau partage <strong>de</strong>s compétences à leur bénéfice,notamment dans <strong>la</strong> gestion du domaine public <strong>maritime</strong> ou dans l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s documents <strong>de</strong>cadrage ou <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification.Dans ce <strong>de</strong>rnier domaine, un amen<strong>de</strong>ment sénatorial leur a donné une autorité nouvelle,concomitante <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> l’État, dans l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> schémas <strong>de</strong> mise en valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer (SMVM).Ces schémas nouveaux, sous réserve <strong>de</strong> recueillir l’accord <strong>de</strong> l’État, <strong>de</strong>viendraient alors une partiespécifique, <strong>maritime</strong>, du schéma <strong>de</strong> cohérence territoriale (SCOT) adopté par un établissement public<strong>de</strong> coopération intercommunale.En permettant aux collectivités <strong>de</strong> faire elles-mêmes le lien avec les documents d’urbanisme qu’ellesadoptent à terre, cet outil, que l’État seul n’a jamais réussi à imposer, peut être un bon instrument <strong>de</strong>gestion <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> côtière, support <strong>de</strong> l’interface terre/mer voulu par tous.En aucun cas cependant, il ne peut apporter une solution globale à <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification <strong>de</strong>sactivités et <strong>de</strong>s usages en mer. En effet, <strong>la</strong> « territorialisation » <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, et en particulier <strong>la</strong>délimitation <strong>de</strong>s communes en mer 151 , se heurte à différents obstacles, physiques, juridiques oufinanciers et ne doit pas conduire à l’aliénation du domaine <strong>de</strong> l’État. Surtout, l’étendue <strong>de</strong> <strong>la</strong> merterritoriale, jusqu’à douze milles <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> base, <strong>la</strong> diversité et <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> mobilité <strong>de</strong>s activités quis’y développent rend l’échelon intercommunal sous-dimensionné <strong>pour</strong> appréhen<strong>de</strong>r le niveaustratégique. Il faut au contraire prendre un recul suffisant <strong>pour</strong> garantir une vision globale etcohérente.Or il y a là un vrai besoin. La gestion <strong>de</strong>s conflits d’usage en mer est aujourd’hui une <strong>de</strong>s principalespréoccupations <strong>de</strong>s pouvoirs publics. Le constat <strong>la</strong>rgement partagé est que l’État ne dispose pas <strong>de</strong>moyens efficaces <strong>pour</strong> assurer une régu<strong>la</strong>tion à long terme <strong>de</strong>s conflits entre utilisateurs ou usagers<strong>de</strong> <strong>la</strong> mer.Dans ce contexte, il ne faut pas seulement créer les conditions d’une meilleure coexistence <strong>de</strong> cesactivités en mer, car elle n’est pas toujours possible ; chaque fois que nécessaire, il convient <strong>de</strong>p<strong>la</strong>nifier ou <strong>de</strong> répartir l’exercice <strong>de</strong> ces activités à une échelle pertinente. Ces politiques et leurs149Délégation interministérielle à l’aménagement et à <strong>la</strong> compétitivité du territoire (DIACT).150Rapport <strong>de</strong> l’inspection générale <strong>de</strong> l’administration, <strong>de</strong> l’inspection générale <strong>de</strong> l’environnement et du conseilgénéral <strong>de</strong>s ponts et chaussées sur l’organisation du dispositif <strong>de</strong> recueil <strong>de</strong> données et d’observation sur lelittoral .151Les communes ne sont pas à ce jour délimitées en mer ; seuls les départements et les régions le sont.Centre d’analyse stratégique116Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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