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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006Comme le fait remarquer le rapport <strong>de</strong> <strong>la</strong> DIACT sur <strong>la</strong> GIZC, l’i<strong>de</strong>ntité <strong>maritime</strong> <strong>de</strong>s territoireslittoraux s’estompe. Les facteurs mériteraient d’être complètement analysés. Les cartes é<strong>la</strong>boréespar le ministère <strong>de</strong> l’Équipement 148 i<strong>de</strong>ntifient les zones à i<strong>de</strong>ntité <strong>maritime</strong> particulière. Que ce soitdans sa partie marine côtière ou dans <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> littorale <strong>de</strong>s espaces terrestres, une gestion intégrée<strong>de</strong>s usages s’impose <strong>de</strong> manière à promouvoir un développement durable global <strong>de</strong> ces zones trèssensibles et très convoitées. Les interactions entre les usages doivent y être c<strong>la</strong>irement analysées(pêches professionnelle et <strong>de</strong> loisir, aquaculture, nautisme, tourisme, urbanisme, équipementsportuaires, etc.) afin <strong>de</strong> favoriser le développement harmonieux <strong>de</strong> ces territoires dontl’aménagement est prioritaire. L’intégration <strong>de</strong>s diverses politiques qui y sont menées par lesdifférents acteurs locaux, régionaux, nationaux et communautaires est indispensable à leurdéveloppement dans le temps et dans l’espace. Il y a, <strong>de</strong> façon évi<strong>de</strong>nte, sur le littoral un enjeud’organisation <strong>de</strong> l’espace. Des instruments <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>tion existent : SMVM & SCOT, parcs naturelsmarins, GIZC, mais ils ont quelque mal à déboucher sur <strong>de</strong>s outils opérationnels.Il faudrait i<strong>de</strong>ntifier territoire par territoire les présences <strong>de</strong> ces activités intimement liées à <strong>la</strong> mer etleur réserver par les outils d’urbanisme, <strong>de</strong> contractualisation, ou fiscaux, <strong>de</strong>s espaces qui leurpermettent un maintien et un développement cohérents avec leur patrimoine : les SMVM <strong>pour</strong>raientsupporter cette « préférence » patrimoniale, à faire inscrire dans les usages <strong>de</strong> l’espace. Au passageils <strong>pour</strong>raient intégrer les lignes directrices <strong>de</strong> développement d’un tourisme fondé sur l’exploitation<strong>de</strong> cette i<strong>de</strong>ntité et favoriser ainsi <strong>la</strong> mobilisation <strong>de</strong>s acteurs du tourisme.La « mer nourricière » renforce facilement l’image et l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s territoires littoraux :• <strong>la</strong> production littorale <strong>de</strong>vient le facteur d’i<strong>de</strong>ntité le plus robuste avec les loisirs :Marennes, Arcachon, Cancale, Belon, sont plus connus <strong>pour</strong> <strong>la</strong> conchyliculture que <strong>pour</strong>l’activité <strong>de</strong> pêche (<strong>pour</strong>tant bien présente dans ces ports) ;• <strong>la</strong> pêche professionnelle hauturière reste visible comme activité économique à vocationindustrielle, connue par ses marins, et ses industries <strong>de</strong> transformation ;• <strong>la</strong> pêche <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isance ou d’artisanat, embarquée ou à pied donne une i<strong>de</strong>ntité au littoral.Sur ce point, pisciculture et conchyliculture sont particulièrement propices au maintien <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntitélittorale et doivent pouvoir se développer ou résister : dépasser les réactions initiales <strong>de</strong> rejet <strong>de</strong>vientcrucial.Il ne faut pas oublier les perspectives ouvertes par le tourisme industriel (grands chantiers <strong>de</strong>construction navale par exemple).Enfin, dans une perspective mondiale, face aux menaces liés au changement climatique et enparticulier <strong>la</strong> modification rapi<strong>de</strong> du niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer et <strong>de</strong>s phénomènes d’érosion, une p<strong>la</strong>ceparticulière doit être faite <strong>pour</strong> le développement <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> génie civil et d’ingénierieécologique, à mobiliser probablement dans les années qui viennent à <strong>de</strong>s niveaux qui sont sanscommune mesure avec les pério<strong>de</strong>s écoulées (digues, protection <strong>de</strong>s zones sous le niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer)et avec <strong>de</strong>s enjeux humains parfois immenses (Beng<strong>la</strong><strong>de</strong>sh), etc.L’ingénierie écologique dans sa définition <strong>la</strong>rge est <strong>la</strong> conception, <strong>la</strong> mise en œuvre, et le suivi d’unprojet d’aménagement et/ou <strong>de</strong> gestion à fort enjeu ou niveau <strong>de</strong> compétence écologique. Ellesuppose le plus souvent <strong>la</strong> prise en compte globale <strong>de</strong> l’écosystème. Des opérations importantesconcernent <strong>la</strong> « dépol<strong>de</strong>risation », <strong>la</strong> restitution du fonctionnement <strong>de</strong> zones humi<strong>de</strong>s (estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong>Seine) ou <strong>de</strong> baies (Mont-Saint-Michel). C’est donc bien sûr une compétence qu’il faut développer en<strong>France</strong> (métropole et outremer).Prendre en compte le <strong>maritime</strong> dans les politiques spatiales et urbanismeLe littoral est un espace <strong>de</strong> convergence, à <strong>la</strong> fois <strong>maritime</strong> et terrestre, sans réalité géographiqueprécise. Il est avant tout le lien entre le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer et celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre, qui pendant trèslongtemps se sont <strong>la</strong>rgement ignorés. Si <strong>la</strong> loi « littoral » lui donné une définition juridique, ramenéeaux limites communales, elle n’en a pas épuisé le sens.> Consoli<strong>de</strong>r <strong>la</strong> loi littoralLa loi littoral est ici un texte fondateur. Face aux nombreuses critiques, qui dénoncent sa complexité,sa trop gran<strong>de</strong> rigidité ou parfois ses oublis, l’idée <strong>de</strong>s rédacteurs du présent rapport est qu’il est aucontraire urgent <strong>de</strong> l’appliquer, et non <strong>de</strong> <strong>la</strong> modifier.148Direction générale <strong>de</strong> l’Urbanisme, <strong>de</strong> l’Habitat et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Construction (DGUHC).Centre d’analyse stratégique115Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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