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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006mutations économiques et sociales du secteur, et notamment aux vives tensions du marché dutravail <strong>maritime</strong>, et trop dispersée (12 lycées <strong>de</strong> formation jusqu’au bacca<strong>la</strong>uréat et 4 écolesnationales <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong>) au regard <strong>de</strong>s moyens limités qui y sont consacrés. Trop centréesur les navigants, elle prend peu en compte les besoins <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière et <strong>la</strong> nécessité d’offrir unereconversion attendue après <strong>la</strong> première partie <strong>de</strong> carrière qui plus qu’à un métier, correspond à unchoix <strong>de</strong> vie certes passionnant mais aussi difficile, et familialement contraignant.En ce qui concerne l’enseignement supérieur, <strong>la</strong> régionalisation <strong>de</strong>s écoles nationales <strong>de</strong> <strong>la</strong> marinemarchan<strong>de</strong> (ENMM) prévue par <strong>la</strong> loi du 13 août 2004 est aujourd’hui critiquée. Elle ne promeut pasle rapprochement <strong>de</strong> fond souhaitable avec l’enseignement universitaire et les filières générales. Elledép<strong>la</strong>ce sans <strong>la</strong> résoudre <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s effectifs et <strong>de</strong>s moyens.Dans ces conditions, il convient d’envisager <strong>la</strong> création d’un grand établissement à vocationnationale, regroupé sur un ou <strong>de</strong>ux sites qui seraient choisis en fonction <strong>de</strong>s coopérations régionalesspécialisées susceptibles d’être mis en p<strong>la</strong>ce avec les collectivités. Tout ce<strong>la</strong> <strong>pour</strong>rait tendre à unpôle d’excellence cristallisé autour d’une gran<strong>de</strong> école nationale <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer,pluridisciplinaire, <strong>la</strong>rgement ouverte sur l’université et <strong>la</strong> coopération européenne et internationale,rapprochant les formations militaires et civiles sur les matières communes (navigation, ingénierie).Dotée du statut d’établissement public, l’établissement offrirait une formation alignée sur le cadreL/M/D, et proposerait également <strong>de</strong>s 3 èmescycles dans le domaine <strong>de</strong> l’économie <strong>maritime</strong> ou <strong>de</strong>ssciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer. Il <strong>pour</strong>rait s’inscrire dans un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pôles d’enseignement et <strong>de</strong> recherche(PRES) qui <strong>pour</strong>raient être créés en <strong>France</strong>. Elle <strong>pour</strong>rait revêtir un fonctionnement <strong>de</strong> type « <strong>Institut</strong><strong>de</strong>s hautes étu<strong>de</strong>s <strong>maritime</strong>s ». Il faut noter que ce<strong>la</strong> ne méconnaît pas <strong>la</strong> multidisciplinaritéacadémique <strong>de</strong> l’océanographie.Par ailleurs, l’adaptation aux mutations mondiales nécessite :• <strong>de</strong> mieux associer les utilisateurs (armateurs) par exemple par les financements <strong>de</strong>bourses, leur fidélisant <strong>de</strong> futurs officiers, par leur association aux orientations <strong>de</strong>sétablissements (métiers du transport en général, logistique et sécurité) et éventuellementau financement <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers ;• d’établir <strong>de</strong>s partenariats <strong>de</strong> formation avec les autres formations liées aux échangesmondiaux (commerce, logistique, etc.) ;• <strong>de</strong> mieux mé<strong>la</strong>nger les cultures <strong>maritime</strong>s européennes (un Erasmus naval), par l’échanged’élèves et <strong>de</strong> modules : <strong>la</strong> sécurité <strong>maritime</strong> passe par une bonne connaissanceréciproque, une maîtrise <strong>de</strong>s moyens d’informations respectifs, et <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ngues. C’estd’ailleurs une orientation à privilégier également <strong>pour</strong> les marines militaires, et professionsdu contrôle et <strong>de</strong> <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce <strong>maritime</strong> ;• l’ouverture sur le mon<strong>de</strong> universitaire et professionnel, notamment une formation auxmétiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer complète, généralisée, proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche.Dans les lycées professionnels <strong>maritime</strong>s, qui forment les marins <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche et le personneld’exécution au commerce, <strong>la</strong> généralisation <strong>de</strong>s formations au bacca<strong>la</strong>uréat professionnel doit êtrerecherchée, soit par <strong>la</strong> voie c<strong>la</strong>ssique, soit par celle <strong>de</strong> l’apprentissage, sur <strong>la</strong>quelle il faut insister.Les futurs marins <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche doivent notamment être mieux préparés à l’entreprise, puisque nombred’entre eux ont vocation à être « patrons » artisanaux, et que le métier ne se limite pas à <strong>la</strong> maîtrise<strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> pêche mais comprend aussi <strong>la</strong> gestion commerciale, économique et sociale <strong>de</strong>leurs unités. Les formations <strong>pour</strong>raient aussi débor<strong>de</strong>r <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche c<strong>la</strong>ssique et comporter <strong>la</strong>préparation aux passerelles avec les métiers du tourisme (par exemple <strong>la</strong> pêche touristique) ou ceux<strong>de</strong> l’environnement littoral et marin. Enfin, l’évolution vers <strong>de</strong>s carrières successives nécessite <strong>de</strong>faire évoluer également <strong>la</strong> formation continue et <strong>la</strong> validation <strong>de</strong>s acquis <strong>de</strong> l’expérience.À l’instar <strong>de</strong> ce qui est préconisé <strong>pour</strong> l’enseignement supérieur, les échanges avec d’autresétablissements généralistes ou techniques <strong>de</strong>vraient être recherchés, et l’ouverture à <strong>de</strong>s publics nondirectement <strong>maritime</strong>s envisagée.Améliorer <strong>la</strong> sécurité <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travailActuellement, décè<strong>de</strong>nt chaque année en moyenne 40 pêcheurs sur <strong>de</strong>s navires français, 60personnes sur <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isance, 200 personnes pratiquant <strong>de</strong>s loisirs nautiques (dont <strong>la</strong>baigna<strong>de</strong>, <strong>la</strong> plongée, l’apnée) et 20 personnes sur <strong>de</strong>s navires français autres que <strong>de</strong> pêche ou <strong>de</strong>Centre d’analyse stratégique110Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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