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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006• une ai<strong>de</strong> fiscale à l’investissement en biens d’équipement lourds ouverte au <strong>maritime</strong>, dutype GIE fiscal ;• un nouveau registre : le Registre international français.Sur les allègements <strong>de</strong> charges sociales et fiscales, <strong>de</strong>puis le 1er janvier 2006, l’exonération <strong>de</strong>scharges ENIM 139 pesant sur les marins français est en p<strong>la</strong>ce. Elle apporte <strong>la</strong> visibilité et <strong>la</strong> stabilitédont ont besoin les entreprises <strong>pour</strong> leur gestion stratégique. S’agissant <strong>de</strong>s charges dites nonENIM 140 , les mesures budgétaires permettent cette année le remboursement à 100 % <strong>de</strong> ces charges<strong>pour</strong> les navires à passagers soumis à <strong>la</strong> concurrence internationale. Par ailleurs, <strong>de</strong> nombreuxarmements <strong>de</strong> fret ont opté à ce jour <strong>pour</strong> <strong>la</strong> taxe au tonnage 141 . Ceci leur permet, dans un contextedu transport <strong>maritime</strong> international encore très porteur, <strong>de</strong> bénéficier pleinement <strong>de</strong> cette mesure et<strong>de</strong> se trouver ainsi en situation <strong>de</strong> concurrence au moins égale avec les armements étrangers. Enfin,<strong>la</strong> défiscalisation <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires <strong>de</strong>s marins français constitue un soutien direct à l’emploi français et unsoutien indirect à l’armateur qui les emploie en permettant une maîtrise <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires.Deuxièmement, le dispositif du GIE fiscal, introduit en 1998, permet <strong>de</strong> bénéficier d’un amortissementexceptionnel <strong>pour</strong> l’investissement dans <strong>la</strong> construction d’un navire et d’une exonération d’impositionsur les plus-values <strong>de</strong> cession.Le maintien du dispositif est aujourd’hui considéré comme essentiel par les armateurs. Il convientdonc <strong>de</strong> mettre rapi<strong>de</strong>ment un terme à <strong>la</strong> situation d’incertitu<strong>de</strong>, et donc <strong>de</strong> blocage <strong>pour</strong> lesinvestissements, qui a découlé <strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure ouverte par <strong>la</strong> Commission en décembre 2004. Cetteincertitu<strong>de</strong>, qui nourrit <strong>la</strong> crainte d’avoir à rembourser ultérieurement une ai<strong>de</strong> qui serait condamnéepar <strong>la</strong> Commission, a entraîné une chute <strong>de</strong> moitié du nombre <strong>de</strong> dossiers déposés sur les dixpremiers mois <strong>de</strong> 2004 par rapport aux dix premiers mois <strong>de</strong> 2003, ce nombre passant <strong>de</strong> 27 à 14.Dans ce contexte, le gouvernement n’est certes pas resté inactif et a voulu adapter le GIE fiscal auxexigences européennes dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances rectificatives <strong>de</strong> 2005, mais ce dispositifn’est toujours pas validé par <strong>la</strong> Commission. Dans ces conditions, il faut dès maintenant réfléchir àun dispositif alternatif susceptible d’atteindre le même objectif.Le 3 ème volet, <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> soutien au pavillon national, mérite qu’on s’y attar<strong>de</strong> davantage. Si onpeut difficilement imaginer une politique du pavillon sans soutien à <strong>la</strong> flotte, il est tout à fait possible<strong>de</strong> concevoir une politique <strong>de</strong> soutien à <strong>la</strong> flotte sans politique du pavillon.La réforme du pavillon national : un élément <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique <strong>maritime</strong>Actuellement, plus <strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> flotte mondiale <strong>de</strong> marine marchan<strong>de</strong> est sous pavillon dit <strong>de</strong>comp<strong>la</strong>isance ou <strong>de</strong> libre immatricu<strong>la</strong>tion. Ces pavillons sont cependant très divers et ne cachent pastous <strong>de</strong>s navires « sous normes ». Si l’immatricu<strong>la</strong>tion y est soumise à un minimum <strong>de</strong> formalités, ilssont surtout considérés comme peu contraignants en matière <strong>de</strong> fiscalité, <strong>de</strong> sécurité du navire ou <strong>de</strong>droit du travail ; ce constat n’est pas tout à fait exact. L’immatricu<strong>la</strong>tion sous un pavillon <strong>de</strong> ce typene correspond pas nécessairement à un niveau d’exigence plus faible dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité,<strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s États du pavillon appliquant <strong>la</strong> réglementation internationale en <strong>la</strong> matière. Les grandsarmateurs mondiaux, soumis aux contrôles par l’État du port et aux exigences <strong>de</strong> leurs assureurs,soucieux <strong>de</strong> leur image, ne sont pas prêts à sacrifier <strong>la</strong> sécurité sur l’autel <strong>de</strong>s coûts. Ils en va toutautrement <strong>de</strong>s dimensions sociales et fiscales qui sont aujourd’hui les vrais enjeux <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique dupavillon.En <strong>France</strong>, le choix du pavillon est libre, si l’on excepte le maintien limité d’une obligation <strong>de</strong> pavillon<strong>pour</strong> l’approvisionnement <strong>de</strong>s raffineries françaises. Quel qu’en soit <strong>la</strong> portée symbolique, ce choixest <strong>pour</strong> l’armateur dicté par <strong>de</strong>s considérations <strong>de</strong> coût et <strong>de</strong> sécurité juridique qui ne sont pasdifférentes <strong>de</strong> celles préva<strong>la</strong>nt sur un marché concurrentiel.139Remboursement intégral <strong>de</strong>s contributions sociales patronales afférentes aux risques vieillesse, ma<strong>la</strong>die etacci<strong>de</strong>nts du travail, représente <strong>la</strong> part <strong>la</strong> plus importante <strong>de</strong>s allègements <strong>de</strong> charges sociales versées àl’Établissement national <strong>de</strong>s invali<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine (ENIM) par les entreprises qui emploient <strong>de</strong>s personnelsnaviguant sur <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> commerce battant pavillon français soumis à <strong>la</strong> concurrence internationale.140Remboursement partiel <strong>de</strong>s charges re<strong>la</strong>tives aux allocations familiales et à l’assurance chômage, tousarmements confondus, compensation <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> retraite supportées par <strong>la</strong> compagnie générale <strong>maritime</strong> etfinancière.141Dispositif institué par <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances rectificative 2002, qui a ouvert <strong>la</strong> possibilité <strong>pour</strong> les armateurs aucommerce d’opter <strong>pour</strong> <strong>la</strong> taxation d’un bénéfice forfaitaire déterminé selon le tonnage <strong>de</strong>s navires exploités, ensubstitution du régime <strong>de</strong> droit commun <strong>de</strong> l’impôt sur les sociétés.Centre d’analyse stratégique106Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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