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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006que seuls les ports <strong>de</strong> Marseille et du Havre garantissent une massification <strong>de</strong>s flux telle que <strong>la</strong>rentabilité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssertes ferroviaires est assurée.L’ouverture du marché du fret ferroviaire est par ailleurs effective <strong>pour</strong> le trafic international <strong>de</strong>puismars 2003. À ce jour, sept entreprises ferroviaires disposent d’un certificat <strong>de</strong> sécurité leurpermettant <strong>de</strong> circuler sur tout ou partie du Réseau Ferré National (SNCF, Veolia Cargo, Europorte 2,Rail4Chem, B-Cargo, EWSI et CFL) permettant d’amplifier <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong> reconquête globale dufret ferroviaire. L’amélioration <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssertes ferroviaires suppose une politique d’investissementadaptée et une diminution <strong>de</strong>s surcoûts liés à ce type <strong>de</strong> transport.PORT 2000 est un bon exemple <strong>de</strong>s <strong>ambition</strong>s et <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique actuelle à soutenir. Lapuissance publique a engagé 700 millions d’euros, dont 180 millions d’euros <strong>pour</strong> les accèsferroviaires, il est vrai plus tardivement. L’objectif est d’atteindre dans les 5 ans 30 % <strong>de</strong>sacheminements <strong>de</strong> et vers Port 2000 par le rail ou par voie d’eau. Cette articu<strong>la</strong>tion doit aussi être<strong>pour</strong>suivie au nouveau terminal fluvial à Marseille-Fos qui participe au projet Fos XXL d’amélioration<strong>de</strong> <strong>la</strong> compétitivité du port <strong>de</strong> Marseille.La Cour <strong>de</strong>s comptes critique cependant l’absence d’anticipation et <strong>de</strong> continuité dans <strong>la</strong>programmation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssertes <strong>de</strong> PORT 2000 qui explique que sa mise en service intervienne alorsque <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssertes terminales n’est pas achevée (report à 2010 du terminalferroviaire dédié, retard du projet d’écluse fluviale). L’État est ici encore pris en défaut dans <strong>la</strong>concrétisation <strong>de</strong>s objectifs qu’il a <strong>pour</strong>tant endossés. Or les partenaires économiques ont besoin <strong>de</strong>certitu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> prévisibilité <strong>pour</strong> s’impliquer.Néanmoins, <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong>s tarifs <strong>de</strong> manutention et <strong>de</strong> transbor<strong>de</strong>ment ferroviaires est également<strong>la</strong> condition préa<strong>la</strong>ble au développement <strong>de</strong> ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transport massifié, par ailleurs favorisé autitre du développement durable. Le coût et <strong>la</strong> lenteur du parcours ferroviaire terminal (« le <strong>de</strong>rnierkilomètre ») pénalisent ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte. L’objectif doit être a minima <strong>la</strong> convergence <strong>de</strong>s tarifs<strong>de</strong> transbor<strong>de</strong>ment, <strong>de</strong> brouettage et <strong>de</strong> manutention terminale entre les trois mo<strong>de</strong>s routier, fluvial etferroviaire, seul à même <strong>de</strong> garantir <strong>la</strong> neutralité <strong>de</strong>s choix. Les moyens sont <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> gains <strong>de</strong>productivité par <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s équipements et un service <strong>de</strong> meilleure qualité.La réforme du régime ferroviaire <strong>de</strong>s ports par l’ordonnance du 2 août 2005 transfère <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong>svoies <strong>de</strong>s quais aux ports et, à partir <strong>de</strong> 2008, <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> leur réseau. Cette évolution attendue<strong>de</strong>vrait enfin permettre aux ports <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rniser et <strong>de</strong> réorganiser les interfaces ferroviaires.Enfin, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>sserte ferroviaire impose plus que jamais un engagement <strong>de</strong>s pouvoirspublics. La fermeture <strong>de</strong>s lignes ferroviaires non rentables par défaut <strong>de</strong> masse critique entraîne lereport <strong>de</strong>s trafics vers <strong>de</strong>s ports concurrents et accentue encore le déclin <strong>de</strong>s ports français. À défautd’un engagement financier, qui serait contraire aux contraintes imposées par <strong>la</strong> commissioneuropéenne en matière d’ai<strong>de</strong>s publiques, l’État doit faire évoluer le statut <strong>de</strong> l’ex-CNC en yassociant les opérateurs <strong>de</strong> transport combiné et les armateurs. Il conviendra par ailleurs d’évaluerles effets <strong>de</strong> l’ouverture du secteur à <strong>la</strong> concurrence.La réforme du régime <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s au transport combiné et leur augmentation <strong>de</strong> 50 % <strong>pour</strong> 2006 ont<strong>pour</strong> objectif d’inciter au choix du transport combiné rail-route. L’ensemble <strong>de</strong> ce dispositif, dont lesrésultats ont été globalement décevants, doit être réévalué.Enfin, il ne faut pas oublier que si <strong>la</strong> nécessité du renforcement ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> création <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong>déserte <strong>de</strong>s ports est en général bien perçue aux approches immédiates <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers,l’accroissement <strong>de</strong> trafic qu’ils génèrent potentiellement sur l’ensemble du réseau <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong>l’hinter<strong>la</strong>nd doit impérativement être pris en compte <strong>pour</strong> l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s schéma nationauxd’investissement dans les infrastructures <strong>de</strong> transport.Sans ce<strong>la</strong>, les investissements consentis <strong>pour</strong> <strong>la</strong> déserte terminale, voir les investissements consentis<strong>pour</strong> les infrastructures portuaires elles mêmes per<strong>de</strong>nt leur intérêt. Il s’agit donc <strong>de</strong> penserglobalement l’équipement <strong>de</strong>s ports et <strong>de</strong> leur hinter<strong>la</strong>nd en matière <strong>de</strong> service <strong>de</strong> transport et <strong>de</strong>logistique rendu aux acteurs économiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone.> Renforcer l’interopérabilité rabilité entre réseaux européensL’« interopérabilité » entre réseaux européens est un point crucial <strong>pour</strong> le développement du fretferroviaire. Aussi, le gouvernement a-t-il <strong>de</strong>mandé à RFF <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> corridors <strong>de</strong> fretinternationaux dont, dès 2007, un premier axe Nord-Sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> Belgique et <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> à Lyon.Centre d’analyse stratégique103Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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