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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006Pour ce<strong>la</strong>, il importe que ces supports <strong>de</strong> l’économie <strong>maritime</strong> soient : intégrés aux territoires qui les<strong>de</strong>sservent et qu’ils <strong>de</strong>sservent, articulés aux infrastructures, pilotés <strong>de</strong> façon réaliste et adaptée,réactifs. Les acteurs majeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> logistique ont été freinés en <strong>France</strong> par divers facteurs dontl’éparpillement et le morcellement et ont trouvé ailleurs les conditions <strong>de</strong> l’intégration.L’articu<strong>la</strong>tion aux transports <strong>maritime</strong>s et terrestres n’est actuellement collectivement passatisfaisante : en effet, <strong>la</strong> performance <strong>de</strong>s transports terrestre capte <strong>de</strong>s flux qui <strong>pour</strong>raient transiterpar <strong>la</strong> mer, mais au prix d’externalités environnementales problématiques. Même si un certainpotentiel d’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> performance environnementale peut être prêté à <strong>la</strong> route, il reste qu’uneoptimisation intermodale doit donner une valeur au transport par mer, fluvial et fer.L’articu<strong>la</strong>tion correcte et l’intégration <strong>de</strong>s ports ne doivent pas relever <strong>de</strong> <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> captation <strong>de</strong>sflux, mais <strong>de</strong> l’attractivité <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ces françaises <strong>pour</strong> les flux nécessaires au développement <strong>de</strong>l’économie.Depuis vingt ans, <strong>la</strong> route gagne <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> marché <strong>de</strong> 58 % à 80 % dans le transport terrestre <strong>de</strong>marchandises.Le rail et le cabotage <strong>maritime</strong> ou fluvial présentent <strong>de</strong>s avantages importants, en termes <strong>de</strong>réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> congestion routière, <strong>de</strong> sécurité, <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong>s zones sensibles, <strong>de</strong>consommation d’énergie, <strong>de</strong> pollutions locales et d’émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre.La croissance projetée du trafic « conteneurisé » jusqu’en 2025 est d’environ 4 % par an. Si letransport combiné fluvial est particulièrement dynamique, le transport combiné rail-route marque lepas.Le trafic qui <strong>pour</strong>rait être reporté à court terme sur les mo<strong>de</strong>s complémentaires est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>4 milliards <strong>de</strong> tonnes-kilomètres, soit 8 % <strong>de</strong> plus par rapport à leur trafic actuel. <strong>Une</strong> telle évolutionconstituerait une rupture par rapport aux tendances passées, avec <strong>de</strong>s conséquencesenvironnementales positives.En matière d’offre <strong>de</strong> transports, les mesures <strong>de</strong> l’État ne sont véritablement efficaces que si ellesrejoignent les stratégies et les attentes <strong>de</strong>s acteurs économiques. Elles visent donc avant tout lestransports à longue distance réalisés sur <strong>de</strong>s axes à fort trafic (Luxembourg–Méditerranée, Nord-At<strong>la</strong>ntique, traversées alpines). Ces transports à longue distance sont également ceux quiconnaissent <strong>la</strong> plus forte croissance.3.3.1. Soutenir et fiabiliser l’intégration économique <strong>de</strong>s activités portuaires et <strong>de</strong> transportsur le territoireLes grands ports français constituent un maillon essentiel <strong>de</strong>s chaînes logistiques internationales,mais une part importante <strong>de</strong>s conteneurs <strong>de</strong>stinés à notre pays arrivent dans <strong>de</strong>s ports étrangers.Reconquérir cette part est une priorité.La décentralisation <strong>de</strong>s ports d’intérêt national par <strong>la</strong> loi du 13 août 2004 marque une étapeimportante dans <strong>la</strong> politique portuaire française. La gestion et le développement <strong>de</strong>s ports d’intérêtnational seront confiés aux collectivités, que leur proximité rend mieux à même <strong>de</strong> s’en charger.Le recentrage <strong>de</strong> l’action et <strong>de</strong>s crédits <strong>de</strong> l’État sur les ports autonomes doit être l’occasion <strong>de</strong>donner une nouvelle impulsion et une nouvelle cohérence à cette politique. Ceci suppose <strong>de</strong>répondre aux exigences <strong>de</strong> productivité <strong>de</strong>s grands armements et <strong>de</strong> ramener les coûts <strong>de</strong> passageau niveau <strong>de</strong>s ports concurrents. Si le statut <strong>de</strong>s ports n’est pas en cause, il convient d’améliorer leurgouvernance sur quatre points.Définir une véritable stratégie d’intervention <strong>pour</strong> les ports autonomesLa décentralisation <strong>de</strong>s ports doit être une opportunité, et non le constat d’échec <strong>de</strong> <strong>la</strong> politiqueportuaire nationale menée <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> loi du 29 juin 1965. Dans son récent rapport sur les ports<strong>maritime</strong>s français, <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s comptes observe en effet que l’État a été incapable <strong>de</strong> définir lesobjectifs qu’il entendait <strong>pour</strong>suivre dans le domaine portuaire, et pas davantage les conditions <strong>de</strong> <strong>la</strong>mo<strong>de</strong>rnisation et du développement du secteur. On peut par ailleurs s’interroger sur les raisons quiont poussé à créer un septième port autonome, à La Rochelle, alors même qu’il s’engageait dans <strong>la</strong>décentralisation.Les sept ports autonomes français ne sont pas dans une situation simi<strong>la</strong>ire au regard <strong>de</strong> <strong>la</strong>concurrence internationale et il conviendrait <strong>de</strong> concentrer <strong>de</strong>s crédits d’investissement sur les <strong>de</strong>uxCentre d’analyse stratégique99Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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