Livre des médiums - Union Spirite Belge
Livre des médiums - Union Spirite Belge Livre des médiums - Union Spirite Belge
40 PREMIERE PARTIE - CHAPITRE IVnon seulement étrangère à celle des assistants, mais que souvent elle yest entièrement contraire ; qu'elle vient contredire toutes les idéespréconçues, déjouer toutes les prévisions ; en effet, quand je pense blancet qu'il m'est répondu noir, il m'est difficile de croire que la réponsevienne de moi. On s'appuie sur quelques cas d'identité entre la penséeexprimée et celle des assistants ; mais qu'est-ce que cela prouve, sinonque les assistants peuvent penser comme l'intelligence qui secommunique ? Il n'est pas dit qu'ils doivent toujours être d'opinionopposée. Lorsque, dans la conversation, l'interlocuteur émet une penséeanalogue à la vôtre, direz-vous pour cela qu'elle vient de vous ? Il suffitde quelques exemples contraires bien constatés pour prouver que cettethéorie ne peut être absolue. Comment, d'ailleurs, expliquer par laréflexion de la pensée, l'écriture produite par des personnes qui nesavent pas écrire, les réponses de la plus haute portée philosophiqueobtenues par des personnes illettrées, celles qui sont données à desquestions mentales ou dans une langue inconnue du médium, et milleautres faits qui ne peuvent laisser de doute sur l'indépendance del'intelligence qui se manifeste ? L'opinion contraire ne peut être que lerésultat d'un défaut d'observation.Si la présence d'une intelligence étrangère est prouvée moralement parla nature des réponses, elle l'est matériellement par le fait de l'écrituredirecte, c'est-à-dire de l'écriture obtenue spontanément, sans plume nicrayon, sans contact, et nonobstant toutes les précautions prises pour segarantir de tout subterfuge. Le caractère intelligent du phénomène nesaurait être révoqué en doute ; donc il y a autre chose qu'une actionfluidique. Ensuite, la spontanéité de la pensée exprimée en dehors detoute attente, de toute question proposée, ne permet pas d'y voir un refletde celle des assistants.Le système du reflet est assez désobligeant dans certains cas ; quand,dans une réunion de personnes honnêtes, survient inopinément une deces communications révoltantes de grossièreté, ce serait faire un fortmauvais compliment aux assistants de prétendre qu'elle provient de l'und'eux, et il est probable que chacun s'empresserait de la répudier (VoyezLivre des Esprits, Introduction, § 16).44. Système de l'âme collective. C'est une variante du précédent. Selonce système, l'âme seule du médium se manifeste, mais elle s'identifieavec celle de plusieurs autres vivants présents ou absents, et forme un
SYSTEMES 41tout collectif réunissant les aptitudes, l'intelligence et les connaissancesde chacun. Quoique la brochure où cette théorie est exposée soitintitulée la lumière 2 , elle nous a semblé d'un style très obscur ; nousavouons l'avoir peu comprise, et nous n'en parlons que pour mémoire.C'est, d'ailleurs, comme beaucoup d'autres, une opinion individuelle quia fait peu de prosélytes. Le nom d'Emah Tirpsé est celui que prendl'auteur pour désigner l'être collectif qu'il représente. Il prend pourépigraphe : Il n'est rien de caché qui ne doive être connu. Cetteproposition est évidemment fausse, car il est une foule de choses quel'homme ne peut pas et ne doit pas savoir ; bien présomptueux seraitcelui qui prétendrait pénétrer tous les secrets de Dieu.45. Système somnambulique. Celui-ci a eu plus de partisans et encompte même encore quelques-uns. Comme le précédent, il admet quetoutes les communications intelligentes ont leur source dans l'âme ouEsprit du médium ; mais, pour expliquer son aptitude à traiter des sujetsen dehors de ses connaissances, au lieu de supposer en lui une âmemultiple, il attribue cette aptitude à une surexcitation momentanée, desfacultés mentales, à une sorte d'état somnambulique ou extatique quiexalte et développe son intelligence. On ne peut nier, dans certains cas,l'influence de cette cause ; mais il suffit d'avoir vu opérer la plupart desmédiums pour se convaincre qu'elle ne peut résoudre tous les faits, etqu'elle forme l'exception et non la règle. On pourrait croire qu'il en estainsi si le médium avait toujours l'air d'un inspiré ou d'un extatique,apparence qu'il pourrait d'ailleurs parfaitement simuler s'il voulait jouerla comédie ; mais comment croire à l'inspiration, quand le médium écritcomme une machine, sans avoir la moindre conscience de ce qu'ilobtient, sans la moindre émotion, sans s'occuper de ce qu'il fait, et touten regardant ailleurs, riant et causant de choses et d'autres ? On conçoitla surexcitation des idées, mais on ne comprend pas qu'elle puisse faireécrire celui qui ne sait pas écrire, et encore moins quand lescommunications sont transmises par des coups frappés, ou à l'aide d'uneplanchette ou d'une corbeille. Nous verrons, dans la suite de cet ouvrage,la part qu'il faut faire à l'influence des idées du médium ; mais les faitsoù l'intelligence étrangère se révèle par des signes incontestables sont si2 Communion. La lumière du phénomène de l'Esprit. Tables parlantes, somnambules, médiums,miracles. Magnétisme spirituel : puissance de la pratique de la foi. Par Emah Tirpsé, une âmecollective écrivant par l'intermédiaire d'une planchette. Bruxelles, 1858, chez Devroye.
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40 PREMIERE PARTIE - CHAPITRE IVnon seulement étrangère à celle <strong>des</strong> assistants, mais que souvent elle yest entièrement contraire ; qu'elle vient contredire toutes les idéespréconçues, déjouer toutes les prévisions ; en effet, quand je pense blancet qu'il m'est répondu noir, il m'est difficile de croire que la réponsevienne de moi. On s'appuie sur quelques cas d'identité entre la penséeexprimée et celle <strong>des</strong> assistants ; mais qu'est-ce que cela prouve, sinonque les assistants peuvent penser comme l'intelligence qui secommunique ? Il n'est pas dit qu'ils doivent toujours être d'opinionopposée. Lorsque, dans la conversation, l'interlocuteur émet une penséeanalogue à la vôtre, direz-vous pour cela qu'elle vient de vous ? Il suffitde quelques exemples contraires bien constatés pour prouver que cettethéorie ne peut être absolue. Comment, d'ailleurs, expliquer par laréflexion de la pensée, l'écriture produite par <strong>des</strong> personnes qui nesavent pas écrire, les réponses de la plus haute portée philosophiqueobtenues par <strong>des</strong> personnes illettrées, celles qui sont données à <strong>des</strong>questions mentales ou dans une langue inconnue du médium, et milleautres faits qui ne peuvent laisser de doute sur l'indépendance del'intelligence qui se manifeste ? L'opinion contraire ne peut être que lerésultat d'un défaut d'observation.Si la présence d'une intelligence étrangère est prouvée moralement parla nature <strong>des</strong> réponses, elle l'est matériellement par le fait de l'écrituredirecte, c'est-à-dire de l'écriture obtenue spontanément, sans plume nicrayon, sans contact, et nonobstant toutes les précautions prises pour segarantir de tout subterfuge. Le caractère intelligent du phénomène nesaurait être révoqué en doute ; donc il y a autre chose qu'une actionfluidique. Ensuite, la spontanéité de la pensée exprimée en dehors detoute attente, de toute question proposée, ne permet pas d'y voir un refletde celle <strong>des</strong> assistants.Le système du reflet est assez désobligeant dans certains cas ; quand,dans une réunion de personnes honnêtes, survient inopinément une deces communications révoltantes de grossièreté, ce serait faire un fortmauvais compliment aux assistants de prétendre qu'elle provient de l'und'eux, et il est probable que chacun s'empresserait de la répudier (Voyez<strong>Livre</strong> <strong>des</strong> Esprits, Introduction, § 16).44. Système de l'âme collective. C'est une variante du précédent. Selonce système, l'âme seule du médium se manifeste, mais elle s'identifieavec celle de plusieurs autres vivants présents ou absents, et forme un