Livre des médiums - Union Spirite Belge
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344 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XXIXréunirait dans le but de venir s'instruire aux enseignements des Esprits,et non dans l'espérance de voir des choses plus ou moins intéressantes,ou pour faire prévaloir son opinion, une telle société, disons-nous, seraitnon seulement viable, mais indissoluble. La difficulté de réunir encorede nombreux éléments homogènes à ce point de vue nous porte à direque, dans l'intérêt des études et pour le bien de la chose même, lesréunions spirites doivent viser à se multiplier par petits groupes plutôtqu'à chercher à se constituer en grandes agglomérations. Ces groupes,correspondant entre eux, se visitant, se transmettant leurs observations,peuvent dès à présent former le noyau de la grande famille spirite quiralliera un jour toutes les opinions, et unira les hommes dans un mêmesentiment de fraternité, scellé par la charité chrétienne.335. Nous avons vu de quelle importance est l'uniformité desentiments pour l'obtention de bons résultats ; cette uniformité estnécessairement d'autant plus difficile à obtenir que le nombre est plusgrand. Dans les petits comités, on se connaît mieux, on est plus sûr deséléments que l'on y introduit ; le silence et le recueillement y sont plusfaciles et tout s'y passe comme en famille. Les grandes assembléesexcluent l'intimité par la variété des éléments dont elles se composent ;elles exigent des locaux spéciaux, des ressources pécuniaires et unappareil administratif inutiles dans les petits groupes ; la divergence descaractères, des idées, des opinions, s'y dessine mieux, et offre auxEsprits brouillons plus de facilité pour y semer la discorde. Plus laréunion est nombreuse, plus il est difficile de contenter tout le monde ;chacun voudrait que les travaux fussent dirigés à son gré, qu'ons'occupât de préférence des sujets qui l'intéressent le plus ; quelques-unscroient que le titre de sociétaire leur donne le droit d'imposer leurmanière de voir ; de là des tiraillements, une cause de malaise qui amènetôt ou tard la désunion, puis la dissolution, sort de toutes les sociétés,quel qu'en soit l'objet. Les petits comités ne sont pas sujets aux mêmesfluctuations ; la chute d'une grande société serait un échec apparent pourla cause du spiritisme, et ses ennemis ne manqueraient pas de s'enprévaloir ; la dissolution d'un petit groupe passe inaperçue, et d'ailleurs,si l'un se disperse, vingt autres se forment à côté ; or, vingt groupes dequinze à vingt personnes obtiendront plus, et feront plus pour lapropagation, qu'une assemblée de trois à quatre cents personnes.
REUNIONS ET SOCIETES SPIRITES 345On dira sans doute que les membres d'une société qui agiraientcomme nous venons de le dire ne seraient pas de vrais spirites, puisquele premier devoir qu'impose la doctrine, c'est la charité et labienveillance. Cela est parfaitement juste ; aussi ceux qui pensent ainsisont-ils spirites de nom plutôt que de fait ; ils n'appartiennentassurément pas à la troisième catégorie (voir n° 28) ; mais qui dit que cesont même des spirites quelconques ? Ici se présente une considérationqui n'est pas sans gravité.336. N'oublions pas que le spiritisme a des ennemis intéressés à lecontrecarrer, et qui voient ses succès avec dépit ; les plus dangereux nesont pas ceux qui l'attaquent ouvertement, mais ceux qui agissent dansl'ombre ; ceux-ci le caressent d'une main et le déchirent de l'autre. Cesêtres malfaisants se glissent partout où ils espèrent faire du mal ; commeils savent que l'union est une puissance, ils tâchent de la détruire enjetant des brandons de discorde. Qui dit donc que ceux qui, dans lesréunions, sèment le trouble et la zizanie ne sont pas des agentsprovocateurs intéressés au désordre ? A coup sûr, ce ne sont ni de vraisni de bons spirites ; ils ne peuvent jamais faire de bien et ils peuventfaire beaucoup de mal. On comprend qu'ils ont infiniment plus defacilité à s'insinuer dans les réunions nombreuses que dans les petitscomités où tout le monde se connaît ; à la faveur de sourdes menées quipassent inaperçues, ils sèment le doute, la défiance et la désaffection ;sous l'apparence d'un hypocrite intérêt pour la chose, ils critiquent tout,forment des conciliabules et des coteries qui bientôt rompent l'harmoniede l'ensemble : c'est ce qu'ils veulent. Vis-à-vis de ces gens-là, faireappel aux sentiments de charité et de fraternité, c'est parler à des sourdsvolontaires, car leur but est précisément de détruire ces sentiments quisont le plus grand obstacle à leurs menées. Cet état de choses, fâcheuxdans toutes les sociétés, l'est plus encore dans les sociétés spirites, parceque, s'il n'amène pas une rupture, il cause une préoccupationincompatible avec le recueillement et l'attention.337. Si la réunion est dans une mauvaise voie, dira-t-on, des hommessensés et bien intentionnés n'ont-il pas le droit de critique, et doivent-ilspasser le mal sans rien dire, l'approuver par leur silence ? Sans aucundoute, c'est leur droit : c'est de plus un devoir ; mais si leur intention estréellement bonne, ils émettent leur avis avec convenance etbienveillance, ouvertement et non en cachette ; s'il n'est pas suivi, ils se
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REUNIONS ET SOCIETES SPIRITES 345On dira sans doute que les membres d'une société qui agiraientcomme nous venons de le dire ne seraient pas de vrais spirites, puisquele premier devoir qu'impose la doctrine, c'est la charité et labienveillance. Cela est parfaitement juste ; aussi ceux qui pensent ainsisont-ils spirites de nom plutôt que de fait ; ils n'appartiennentassurément pas à la troisième catégorie (voir n° 28) ; mais qui dit que cesont même <strong>des</strong> spirites quelconques ? Ici se présente une considérationqui n'est pas sans gravité.336. N'oublions pas que le spiritisme a <strong>des</strong> ennemis intéressés à lecontrecarrer, et qui voient ses succès avec dépit ; les plus dangereux nesont pas ceux qui l'attaquent ouvertement, mais ceux qui agissent dansl'ombre ; ceux-ci le caressent d'une main et le déchirent de l'autre. Cesêtres malfaisants se glissent partout où ils espèrent faire du mal ; commeils savent que l'union est une puissance, ils tâchent de la détruire enjetant <strong>des</strong> brandons de discorde. Qui dit donc que ceux qui, dans lesréunions, sèment le trouble et la zizanie ne sont pas <strong>des</strong> agentsprovocateurs intéressés au désordre ? A coup sûr, ce ne sont ni de vraisni de bons spirites ; ils ne peuvent jamais faire de bien et ils peuventfaire beaucoup de mal. On comprend qu'ils ont infiniment plus defacilité à s'insinuer dans les réunions nombreuses que dans les petitscomités où tout le monde se connaît ; à la faveur de sour<strong>des</strong> menées quipassent inaperçues, ils sèment le doute, la défiance et la désaffection ;sous l'apparence d'un hypocrite intérêt pour la chose, ils critiquent tout,forment <strong>des</strong> conciliabules et <strong>des</strong> coteries qui bientôt rompent l'harmoniede l'ensemble : c'est ce qu'ils veulent. Vis-à-vis de ces gens-là, faireappel aux sentiments de charité et de fraternité, c'est parler à <strong>des</strong> sourdsvolontaires, car leur but est précisément de détruire ces sentiments quisont le plus grand obstacle à leurs menées. Cet état de choses, fâcheuxdans toutes les sociétés, l'est plus encore dans les sociétés spirites, parceque, s'il n'amène pas une rupture, il cause une préoccupationincompatible avec le recueillement et l'attention.337. Si la réunion est dans une mauvaise voie, dira-t-on, <strong>des</strong> hommessensés et bien intentionnés n'ont-il pas le droit de critique, et doivent-ilspasser le mal sans rien dire, l'approuver par leur silence ? Sans aucundoute, c'est leur droit : c'est de plus un devoir ; mais si leur intention estréellement bonne, ils émettent leur avis avec convenance etbienveillance, ouvertement et non en cachette ; s'il n'est pas suivi, ils se