Livre des médiums - Union Spirite Belge

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282 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XXVL'inconvénient est nul quand on les appelle dans un but sérieux,instructif et en vue de les améliorer ; il est très grand, au contraire, sic'est par pure curiosité ou plaisanterie, ou si on se met sous leurdépendance en leur demandant un service quelconque. Les bons Esprits,dans ce cas, peuvent très bien leur donner le pouvoir de faire ce qu'onleur demande, sauf à punir sévèrement plus tard le téméraire qui auraitosé invoquer leur secours et leur croire plus de puissance qu'à Dieu.C'est en vain qu'on se promettrait d'en faire un bon usage par la suite, etde congédier le serviteur une fois le service rendu ; ce service même quel'on a sollicité, quelque minime qu'il soit, est un véritable pacte concluavec le mauvais Esprit, et celui-ci ne lâche pas prise aisément. (Voirn° 212.)279. L'ascendant ne s'exerce sur les Esprits inférieurs que par lasupériorité morale. Les Esprits pervers sentent leurs maîtres dans leshommes de bien ; vis-à-vis de celui qui ne leur oppose que l'énergie dela volonté, sorte de force brutale, ils luttent, et souvent sont les plusforts. Quelqu'un cherchait ainsi à dompter un Esprit rebelle, par savolonté, l'Esprit lui répondit : Laisse-moi donc tranquille avec tes airsde matamore, toi qui ne vaux pas mieux que moi ; ne dirait-on pas unvoleur qui fait de la morale à un voleur ?On s'étonne que le nom de Dieu que l'on invoque contre eux soitsouvent impuissant ; saint Louis en a donné la raison dans la réponsesuivante :« Le nom de Dieu n'a d'influence sur les Esprits imparfaits que dans labouche de celui qui peut s'en servir avec autorité par ses vertus ; dans labouche de l'homme qui n'aurait sur l'Esprit aucune supériorité morale,c'est un mot comme un autre. Il en est de même des choses saintes qu'onleur oppose. L'arme la plus terrible est inoffensive dans les mainsinhabiles à s'en servir ou incapables de la porter. »Langage à tenir avec les Esprits.280. Le degré de supériorité ou d'infériorité des Esprits indiquenaturellement le ton qu'il convient de prendre avec eux. Il est évidentque plus ils sont élevés, plus ils ont de droit à notre respect, à nos égardset à notre soumission. Nous ne devons pas leur témoigner moins dedéférence que nous ne l'eussions fait de leur vivant, mais par d'autresmotifs : sur la terre nous eussions considéré leur rang et leur positionsociale ; dans le monde des Esprits, notre respect ne s'adresse qu'à la

DES EVOCATIONS 283supériorité morale. Leur élévation même les met au-dessus des puérilitésde nos formes adulatrices. Ce n'est pas par des mots qu'on peut capterleur bienveillance, c'est par la sincérité des sentiments. Il serait doncridicule de leur donner les titres que nos usages consacrent à ladistinction des rangs, et qui, de leur vivant, eussent pu flatter leurvanité ; s'ils sont réellement supérieurs, non seulement ils n'y tiennentpas, mais cela leur déplaît. Une bonne pensée leur est plus agréable queles épithètes les plus louangeuses ; s'il en était autrement, ils ne seraientpas au-dessus de l'humanité. L'Esprit d'un vénérable ecclésiastique quifut sur la terre un prince de l'Eglise, homme de bien, pratiquant la loi deJésus, répondit un jour à quelqu'un qui l'évoquait en lui donnant le titrede Monseigneur : « Tu devrais dire au moins ex-Monseigneur, car ici iln'y a de Seigneur que Dieu ; sache bien que j'en vois qui, sur la terre, semettaient à mes genoux, et devant lesquels je m'incline moi-même. »Quant aux Esprits inférieurs, leur caractère nous trace le langage qu'ilconvient de tenir avec eux. Dans le nombre il y en a qui, quoiqueinoffensifs et même bienveillants, sont légers, ignorants, étourdis ; lestraiter à l'égal des Esprits sérieux, ainsi que le font certaines personnes,autant vaudrait s'incliner devant un écolier ou devant un âne affublé d'unbonnet de docteur. Le ton de la familiarité ne saurait être déplacé aveceux, et ils ne s'en formalisent pas ; ils s'y prêtent au contraire volontiers.Parmi les Esprits inférieurs il y en a qui sont malheureux. Quelles quepuissent être les fautes qu'ils expient, leurs souffrances sont des titresd'autant plus grands à notre commisération, que personne ne peut seflatter d'échapper à cette parole du Christ : « Que celui qui est sanspéché lui jette la première pierre ». La bienveillance que nous leurtémoignons est un soulagement pour eux ; à défaut de sympathie, ilsdoivent trouver l'indulgence que nous voudrions que l'on eût pour nous.Les Esprits qui révèlent leur infériorité par le cynisme de leur langage,leurs mensonges, la bassesse de leurs sentiments, la perfidie de leursconseils, sont assurément moins dignes de notre intérêt que ceux dontles paroles attestent le repentir ; nous leur devons au moins la pitié quenous accordons aux plus grands criminels, et le moyen de les réduire ausilence, c'est de se montrer supérieur à eux : ils ne s'abandonnentqu'avec les gens dont ils croient n'avoir rien à craindre ; car les Espritspervers sentent leurs maîtres dans les hommes de bien, comme dans lesEsprits supérieurs.

282 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XXVL'inconvénient est nul quand on les appelle dans un but sérieux,instructif et en vue de les améliorer ; il est très grand, au contraire, sic'est par pure curiosité ou plaisanterie, ou si on se met sous leurdépendance en leur demandant un service quelconque. Les bons Esprits,dans ce cas, peuvent très bien leur donner le pouvoir de faire ce qu'onleur demande, sauf à punir sévèrement plus tard le téméraire qui auraitosé invoquer leur secours et leur croire plus de puissance qu'à Dieu.C'est en vain qu'on se promettrait d'en faire un bon usage par la suite, etde congédier le serviteur une fois le service rendu ; ce service même quel'on a sollicité, quelque minime qu'il soit, est un véritable pacte concluavec le mauvais Esprit, et celui-ci ne lâche pas prise aisément. (Voirn° 212.)279. L'ascendant ne s'exerce sur les Esprits inférieurs que par lasupériorité morale. Les Esprits pervers sentent leurs maîtres dans leshommes de bien ; vis-à-vis de celui qui ne leur oppose que l'énergie dela volonté, sorte de force brutale, ils luttent, et souvent sont les plusforts. Quelqu'un cherchait ainsi à dompter un Esprit rebelle, par savolonté, l'Esprit lui répondit : Laisse-moi donc tranquille avec tes airsde matamore, toi qui ne vaux pas mieux que moi ; ne dirait-on pas unvoleur qui fait de la morale à un voleur ?On s'étonne que le nom de Dieu que l'on invoque contre eux soitsouvent impuissant ; saint Louis en a donné la raison dans la réponsesuivante :« Le nom de Dieu n'a d'influence sur les Esprits imparfaits que dans labouche de celui qui peut s'en servir avec autorité par ses vertus ; dans labouche de l'homme qui n'aurait sur l'Esprit aucune supériorité morale,c'est un mot comme un autre. Il en est de même <strong>des</strong> choses saintes qu'onleur oppose. L'arme la plus terrible est inoffensive dans les mainsinhabiles à s'en servir ou incapables de la porter. »Langage à tenir avec les Esprits.280. Le degré de supériorité ou d'infériorité <strong>des</strong> Esprits indiquenaturellement le ton qu'il convient de prendre avec eux. Il est évidentque plus ils sont élevés, plus ils ont de droit à notre respect, à nos égardset à notre soumission. Nous ne devons pas leur témoigner moins dedéférence que nous ne l'eussions fait de leur vivant, mais par d'autresmotifs : sur la terre nous eussions considéré leur rang et leur positionsociale ; dans le monde <strong>des</strong> Esprits, notre respect ne s'adresse qu'à la

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