Livre des médiums - Union Spirite Belge
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230 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XXd'une fois lieu de regretter les éloges que nous avions donnés à certainsmédiums, dans le but de les encourager.229. A côté de cela, mettons en regard le tableau du médium vraimentbon, celui en qui l'on peut avoir confiance. Nous supposons d'abord unefacilité d'exécution assez grande pour permettre aux Esprits de secommuniquer librement et sans être entravés par aucune difficultématérielle. Ceci étant donné, ce qu'il importe le plus de considérer, c'estla nature des Esprits qui l'assistent d'habitude, et pour cela ce n'est pasau nom qu'il faut s'en rapporter, mais au langage. Il ne doit jamaisperdre de vue que les sympathies qu'il se conciliera parmi les bonsEsprits seront en raison de ce qu'il fera pour éloigner les mauvais.Persuadé que sa faculté est un don qui lui est accordé pour le bien, il necherche nullement à s'en prévaloir, il ne s'en fait aucun mérite. Il accepteles bonnes communications qui lui sont faites comme une grâce dont ildoit s'efforcer de se rendre digne par sa bonté, par sa bienveillance et samodestie. Le premier s'enorgueillit de ses rapports avec les Espritssupérieurs ; celui-ci s'en humilie, parce qu'il se croit toujours au-dessousde cette faveur.Dissertation d'un Esprit sur l'influence morale.230. L'instruction suivante nous a été donnée sur ce sujet par un Espritdont nous avons déjà rapporté plusieurs communications :« Nous l'avons déjà dit : les médiums, en tant que médiums, n'ontqu'une influence secondaire dans les communications des Esprits ; leurtâche est celle d'une machine électrique, qui transmet les dépêchestélégraphiques d'un point éloigné à un autre point éloigné de la terre.Ainsi, quand nous voulons dicter une communication, nous agissons surle médium comme l'employé du télégraphe sur son appareil ; c'est-à-direde même que le tac-tac du télégraphe dessine à des milliers de lieues,sur une bande de papier, les signes reproducteurs de la dépêche, demême nous communiquons à travers les distances incommensurablesqui séparent le monde visible du monde invisible, le monde immatérieldu monde incarné, ce que nous voulons vous enseigner au moyen del'appareil médianimique. Mais aussi, de même que les influencesatmosphériques agissent et troublent souvent les transmissions dutélégraphe électrique, l'influence morale du médium agit et troublequelquefois la transmission de nos dépêches d'outre-tombe, parce quenous sommes obligés de les faire passer par un milieu qui leur est
INFLUENCE MORALE DU MEDIUM 231contraire. Cependant, le plus souvent cette influence est annulée parnotre énergie et notre volonté, et aucun acte perturbateur ne semanifeste. En effet, des dictées d'une haute portée philosophique, descommunications d'une parfaite moralité sont transmises quelquefois pardes médiums peu propres à ces enseignements supérieurs ; tandis que,d'un autre côté, des communications peu édifiantes arrivent aussiquelquefois par des médiums tout honteux de leur avoir servi deconducteur.En thèse générale, on peut affirmer que les Esprits similaires appellentles Esprits similaires, et que rarement les Esprits des pléiades élevées secommuniquent par des appareils mauvais conducteurs, quand ils ontsous la main de bons appareils médianimiques, de bons médiums en unmot.Les médiums légers et peu sérieux appellent donc des Esprits demême nature ; c'est pourquoi leurs communications sont empreintes debanalités, de frivolités, d'idées sans suite et souvent fort hétérodoxes,spiritement parlant. Certes, ils peuvent dire et disent quelquefois debonnes choses ; mais c'est dans ce cas surtout qu'il faut apporter unexamen sévère et scrupuleux ; car, au milieu de ces bonnes choses,certains Esprits hypocrites insinuent avec habileté et avec une perfidiecalculée des faits controuvés, des assertions mensongères, afin de duperla bonne foi de leurs auditeurs. On doit alors élaguer sans pitié tout mot,toute phrase équivoques, et ne conserver de la dictée que ce que lalogique accepte, ou ce que la doctrine a déjà enseigné. Lescommunications de cette nature ne sont à redouter que pour les Spiritesisolés, les groupes récents ou peu éclairés ; car, dans les réunions où lesadeptes sont plus avancés et ont acquis de l'expérience, le geai a beau separer des plumes du paon, il est toujours impitoyablement éconduit.Je ne parlerai pas des médiums qui se plaisent à solliciter et à écouterdes communications ordurières ; laissons-les se complaire dans lasociété des Esprits cyniques. D'ailleurs, les communications de cet ordrerecherchent d'elles-mêmes la solitude et l'isolement ; elles ne pourraient,en tout cas, que soulever le dédain et le dégoût parmi les membres desgroupes philosophiques et sérieux. Mais où l'influence morale dumédium se fait réellement sentir, c'est quand celui-ci substitue ses idéespersonnelles à celles que les Esprits s'efforcent de lui suggérer ; c'estencore lorsqu'il puise dans son imagination des théories fantastiquesqu'il croit lui-même, de bonne foi, résulter d'une communication
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230 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XXd'une fois lieu de regretter les éloges que nous avions donnés à certainsmédiums, dans le but de les encourager.229. A côté de cela, mettons en regard le tableau du médium vraimentbon, celui en qui l'on peut avoir confiance. Nous supposons d'abord unefacilité d'exécution assez grande pour permettre aux Esprits de secommuniquer librement et sans être entravés par aucune difficultématérielle. Ceci étant donné, ce qu'il importe le plus de considérer, c'estla nature <strong>des</strong> Esprits qui l'assistent d'habitude, et pour cela ce n'est pasau nom qu'il faut s'en rapporter, mais au langage. Il ne doit jamaisperdre de vue que les sympathies qu'il se conciliera parmi les bonsEsprits seront en raison de ce qu'il fera pour éloigner les mauvais.Persuadé que sa faculté est un don qui lui est accordé pour le bien, il necherche nullement à s'en prévaloir, il ne s'en fait aucun mérite. Il accepteles bonnes communications qui lui sont faites comme une grâce dont ildoit s'efforcer de se rendre digne par sa bonté, par sa bienveillance et samo<strong>des</strong>tie. Le premier s'enorgueillit de ses rapports avec les Espritssupérieurs ; celui-ci s'en humilie, parce qu'il se croit toujours au-<strong>des</strong>sousde cette faveur.Dissertation d'un Esprit sur l'influence morale.230. L'instruction suivante nous a été donnée sur ce sujet par un Espritdont nous avons déjà rapporté plusieurs communications :« Nous l'avons déjà dit : les médiums, en tant que médiums, n'ontqu'une influence secondaire dans les communications <strong>des</strong> Esprits ; leurtâche est celle d'une machine électrique, qui transmet les dépêchestélégraphiques d'un point éloigné à un autre point éloigné de la terre.Ainsi, quand nous voulons dicter une communication, nous agissons surle médium comme l'employé du télégraphe sur son appareil ; c'est-à-direde même que le tac-tac du télégraphe <strong>des</strong>sine à <strong>des</strong> milliers de lieues,sur une bande de papier, les signes reproducteurs de la dépêche, demême nous communiquons à travers les distances incommensurablesqui séparent le monde visible du monde invisible, le monde immatérieldu monde incarné, ce que nous voulons vous enseigner au moyen del'appareil médianimique. Mais aussi, de même que les influencesatmosphériques agissent et troublent souvent les transmissions dutélégraphe électrique, l'influence morale du médium agit et troublequelquefois la transmission de nos dépêches d'outre-tombe, parce quenous sommes obligés de les faire passer par un milieu qui leur est