Livre des médiums - Union Spirite Belge
Livre des médiums - Union Spirite Belge Livre des médiums - Union Spirite Belge
150 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XIIde vin pur ? Il en est de même de l'écriture directe ; les précautions pours'assurer de la réalité du fait étaient d'ailleurs bien simples et bienfaciles, et, grâce à ces précautions, il ne peut aujourd'hui faire l'objetd'aucun doute.147. Puisque la possibilité d'écrire sans intermédiaire est un desattributs de l'Esprit, que les Esprits ont existé de tout temps, et de touttemps aussi ont produit les divers phénomènes que nous connaissons, ilsont dû également produire l'écriture directe dans l'antiquité aussi bienque de nos jours ; et c'est ainsi que l'on peut expliquer l'apparition destrois mots dans la salle du festin de Balthazar. Le moyen âge, si féconden prodiges occultes, mais qui ont été étouffés sous les bûchers, a dûconnaître aussi l'écriture directe, et peut-être trouverait-on dans lathéorie des modifications que les Esprits peuvent opérer sur la matière,et que nous avons développée dans le chapitre VIII, le principe de lacroyance à la transmutation des métaux.Quoi qu'il en soit des résultats obtenus à diverses époques, ce n'estque depuis la vulgarisation des manifestations spirites qu'il estsérieusement question de l'écriture directe. Le premier qui paraît l'avoirfait connaître à Paris dans ces dernières années, c'est M. le baron deGuldenstubbe, qui a publié sur ce sujet un ouvrage très intéressant,contenant un grand nombre de fac-similé des écritures qu'il a obtenues 1 .Le phénomène était déjà connu en Amérique depuis quelque temps. Laposition sociale de M. de Guldenstubbe, son indépendance, laconsidération dont il jouit dans le monde le plus élevé, écartentincontestablement toute suspicion de fraude volontaire, car il ne peutêtre mû par aucun motif d'intérêt. On pourrait tout au plus croire qu'ilétait lui-même le jouet d'une illusion ; mais à cela un fait répondpéremptoirement, c'est l'obtention du même phénomène par d'autrespersonnes, en s'entourant de toutes les précautions nécessaires pouréviter toute supercherie et toute cause d'erreur.148. L'écriture directe s'obtient, comme en général la plupart desmanifestations spirites non spontanées, par le recueillement, la prière etl'évocation. On en a souvent obtenu dans les églises, sur les tombeaux,au pied des statues ou des images des personnages que l'on appelle ;1 La réalité des Esprits et de leurs manifestations, démontrée par le phénomène de l'écrituredirecte. Par M. le baron de Guldenstubbe. 1 vol. in-8°, avec 15 planches et 93 fac-similé.
PNEUMATOGRAPHIE - PNEUMATOPHONIE 151mais il est évident que la localité n'a d'autre influence que de provoquerun plus grand recueillement et une plus grande concentration de lapensée ; car il est prouvé qu'on l'obtient également sans ces accessoireset dans les endroits les plus vulgaires, sur un simple meuble domestique,si l'on se trouve dans les conditions morales voulues, et si l'on jouit de lafaculté médianimique nécessaire.Dans le principe on prétendait qu'il fallait déposer un crayon avec lepapier ; le fait alors pouvait jusqu'à un certain point s'expliquer. On saitque les Esprits opèrent le mouvement et le déplacement des objets ;qu'ils les saisissent et les lancent quelquefois à travers l'espace ; ilspouvaient donc tout aussi bien saisir le crayon et s'en servir pour tracerdes caractères ; puisqu'ils lui donnent l'impulsion par l'intermédiaire dela main du médium, d'une planchette, etc., ils pouvaient également lefaire d'une manière directe. Mais on ne tarda pas à reconnaître que laprésence du crayon n'était pas nécessaire, et qu'il suffisait d'un simplemorceau de papier plié ou non, sur lequel on trouve, après quelquesminutes, des caractères tracés. Ici le phénomène change complètementde face et nous jette dans un ordre de choses entièrement nouveau ; cescaractères ont été tracés avec une substance quelconque ; du momentqu'on n'a pas fourni cette substance à l'Esprit, il l'a donc faite, composéelui-même ; où l'a-t-il puisée ? Là était le problème.Si l'on veut bien se reporter aux explications données dans le chapitreVIII, n° 127 et 128, on y trouvera la théorie complète de ce phénomène.Dans cette écriture, l'Esprit ne se sert ni de nos substances, ni de nosinstruments ; il fait lui-même la matière et les instruments dont il abesoin, en puisant ses matériaux dans l'élément primitif universel auquelil fait subir, par sa volonté, les modifications nécessaires à l'effet qu'ilveut produire. Il peut donc tout aussi bien fabriquer du crayon rouge, del'encre d'impression ou de l'encre ordinaire que du crayon noir, voiremême des caractères typographiques assez résistants pour donner unrelief à l'empreinte, ainsi que nous en avons vu des exemples. La filled'un monsieur que nous connaissons, enfant de 12 à 13 ans, a obtenu despages entières écrites avec une substance analogue au pastel.149. Tel est le résultat auquel nous a conduit le phénomène de latabatière rapporté dans le chapitre VII, n° 116, et sur lequel nous noussommes longuement étendu, parce que nous y avons vu l'occasion desonder une des lois les plus graves du spiritisme, loi dont la
- Page 100 and 101: 100 SECONDE PARTIE - CHAPITRE VI15.
- Page 102 and 103: 102 SECONDE PARTIE - CHAPITRE VI«
- Page 104 and 105: 104 SECONDE PARTIE - CHAPITRE VIent
- Page 106 and 107: 106 SECONDE PARTIE - CHAPITRE VIà
- Page 108 and 109: 108 SECONDE PARTIE - CHAPITRE VIEsp
- Page 110 and 111: 110 SECONDE PARTIE - CHAPITRE VIfac
- Page 112 and 113: 112 SECONDE PARTIE - CHAPITRE VI- L
- Page 114 and 115: 114 SECONDE PARTIE - CHAPITRE VIest
- Page 116 and 117: 116 SECONDE PARTIE - CHAPITRE VIIs'
- Page 118 and 119: 118 SECONDE PARTIE - CHAPITRE VIIn'
- Page 120 and 121: 120 SECONDE PARTIE - CHAPITRE VIICe
- Page 122 and 123: 122 SECONDE PARTIE - CHAPITRE VIIp
- Page 125 and 126: CHAPITRE VIII.LABORATOIRE DU MONDE
- Page 127 and 128: LABORATOIRE DU MONDE INVISIBLE 1272
- Page 129 and 130: LABORATOIRE DU MONDE INVISIBLE 1291
- Page 131: LABORATOIRE DU MONDE INVISIBLE 131d
- Page 134 and 135: 134 SECONDE PARTIE - CHAPITRE IX- C
- Page 136 and 137: 136 SECONDE PARTIE - CHAPITRE IX- P
- Page 139 and 140: CHAPITRE X.NATURE DES COMMUNICATION
- Page 141 and 142: NATURE DES COMMUNICATIONS 141les pl
- Page 143 and 144: CHAPITRE XI.SEMATOLOGIE ET TYPTOLOG
- Page 145 and 146: SEMATOLOGIE ET TYPTOLOGIE 145ainsi
- Page 147: SEMATOLOGIE ET TYPTOLOGIE 147145. I
- Page 152 and 153: 152 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XIIco
- Page 155 and 156: CHAPITRE XIII.PSYCHOGRAPHIE.Psychog
- Page 157 and 158: PSYCHOGRAPHIE 157écrire, elle se t
- Page 159 and 160: CHAPITRE XIV.DES MEDIUMS.159. Toute
- Page 161 and 162: DES MEDIUMS 161Par cela même que c
- Page 163 and 164: DES MEDIUMS 163une infirmité, peut
- Page 165 and 166: DES MEDIUMS 165Cette faculté est r
- Page 167 and 168: DES MEDIUMS 167revîmes plus pour l
- Page 169 and 170: DES MEDIUMS 169regardées comme imp
- Page 171 and 172: DES MEDIUMS 171« Assurément ; n'e
- Page 173 and 174: CHAPITRE XV.MEDIUMS ECRIVAINS OU PS
- Page 175 and 176: MEDIUMS ECRIVAINS OU PSYCHOGRAPHES
- Page 177: MEDIUMS ECRIVAINS OU PSYCHOGRAPHES
- Page 180 and 181: 180 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XVIma
- Page 182 and 183: 182 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XVI«
- Page 184 and 185: 184 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XVIM
- Page 186 and 187: 186 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XVI19
- Page 188 and 189: 188 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XVIM
- Page 190 and 191: 190 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XVIfo
- Page 192 and 193: 192 SECONDE PARTIE - CHAPITRE XVIil
- Page 195 and 196: CHAPITRE XVII.FORMATION DES MEDIUMS
- Page 197 and 198: FORMATION DES MEDIUMS 197Lorsqu'on
- Page 199 and 200: FORMATION DES MEDIUMS 199appel à s
PNEUMATOGRAPHIE - PNEUMATOPHONIE 151mais il est évident que la localité n'a d'autre influence que de provoquerun plus grand recueillement et une plus grande concentration de lapensée ; car il est prouvé qu'on l'obtient également sans ces accessoireset dans les endroits les plus vulgaires, sur un simple meuble domestique,si l'on se trouve dans les conditions morales voulues, et si l'on jouit de lafaculté médianimique nécessaire.Dans le principe on prétendait qu'il fallait déposer un crayon avec lepapier ; le fait alors pouvait jusqu'à un certain point s'expliquer. On saitque les Esprits opèrent le mouvement et le déplacement <strong>des</strong> objets ;qu'ils les saisissent et les lancent quelquefois à travers l'espace ; ilspouvaient donc tout aussi bien saisir le crayon et s'en servir pour tracer<strong>des</strong> caractères ; puisqu'ils lui donnent l'impulsion par l'intermédiaire dela main du médium, d'une planchette, etc., ils pouvaient également lefaire d'une manière directe. Mais on ne tarda pas à reconnaître que laprésence du crayon n'était pas nécessaire, et qu'il suffisait d'un simplemorceau de papier plié ou non, sur lequel on trouve, après quelquesminutes, <strong>des</strong> caractères tracés. Ici le phénomène change complètementde face et nous jette dans un ordre de choses entièrement nouveau ; cescaractères ont été tracés avec une substance quelconque ; du momentqu'on n'a pas fourni cette substance à l'Esprit, il l'a donc faite, composéelui-même ; où l'a-t-il puisée ? Là était le problème.Si l'on veut bien se reporter aux explications données dans le chapitreVIII, n° 127 et 128, on y trouvera la théorie complète de ce phénomène.Dans cette écriture, l'Esprit ne se sert ni de nos substances, ni de nosinstruments ; il fait lui-même la matière et les instruments dont il abesoin, en puisant ses matériaux dans l'élément primitif universel auquelil fait subir, par sa volonté, les modifications nécessaires à l'effet qu'ilveut produire. Il peut donc tout aussi bien fabriquer du crayon rouge, del'encre d'impression ou de l'encre ordinaire que du crayon noir, voiremême <strong>des</strong> caractères typographiques assez résistants pour donner unrelief à l'empreinte, ainsi que nous en avons vu <strong>des</strong> exemples. La filled'un monsieur que nous connaissons, enfant de 12 à 13 ans, a obtenu <strong>des</strong>pages entières écrites avec une substance analogue au pastel.149. Tel est le résultat auquel nous a conduit le phénomène de latabatière rapporté dans le chapitre VII, n° 116, et sur lequel nous noussommes longuement étendu, parce que nous y avons vu l'occasion <strong>des</strong>onder une <strong>des</strong> lois les plus graves du spiritisme, loi dont la