Livre des médiums - Union Spirite Belge
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14 PREMIERE PARTIE - CHAPITRE IIlieues, et d'en recevoir la réponse en quelques minutes, eût passé pourun fou ; s'il l'eût fait, on aurait cru qu'il avait le diable à ses ordres, caralors le diable seul était capable d'aller si vite. Pourquoi donc un fluideinconnu n'aurait-il pas la propriété, dans des circonstances données, decontrebalancer l'effet de la pesanteur, comme l'hydrogène contrebalancele poids du ballon ? Ceci, remarquons-le en passant, est unecomparaison, mais non une assimilation, et uniquement pour montrer,par analogie, que le fait n'est pas physiquement impossible. Or, c'estprécisément quand les savants, dans l'observation de ces sortes dephénomènes, ont voulu procéder par voie d'assimilation, qu'ils se sontfourvoyés. Au reste, le fait est là ; toutes les dénégations ne pourrontfaire qu'il ne soit pas, car nier n'est pas prouver ; pour nous, il n'a rien desurnaturel ; c'est tout ce que nous en pouvons dire pour le moment.9. Si le fait est constaté, dira-t-on, nous l'acceptons, nous acceptonsmême la cause que vous venez d'assigner, celle d'un fluide inconnu ;mais qui prouve l'intervention des Esprits ? là est le merveilleux, lesurnaturel.Il faudrait ici toute une démonstration qui ne serait pas à sa place, etferait d'ailleurs double emploi, car elle ressort de toutes les autres partiesde l'enseignement. Toutefois, pour la résumer en quelques mots, nousdirons qu'elle est fondée, en théorie, sur ce principe : tout effetintelligent doit avoir une cause intelligente ; en pratique : sur cetteobservation que les phénomènes dits spirites, ayant donné des preuvesd'intelligence, devaient avoir leur cause en dehors de la matière ; quecette intelligence n'étant pas celle des assistants, - ceci est un résultatd'expérience, - devait être en dehors d'eux ; puisqu'on ne voyait pasl'être agissant, c'était donc un être invisible. C'est alors que d'observationen observation on est arrivé à reconnaître que cet être invisible, auquelon a donné le nom d'Esprit, n'est autre que l'âme de ceux qui ont vécucorporellement, et que la mort a dépouillés de leur grossière enveloppevisible, ne leur laissant qu'une enveloppe éthérée, invisible dans son étatnormal. Voilà donc le merveilleux et le surnaturel réduits à leur plussimple expression. L'existence d'êtres invisibles une fois constatée, leuraction sur la matière résulte de la nature de leur enveloppe fluidique ;cette action est intelligente, parce qu'en mourant ils n'ont perdu que leurcorps, mais ont conservé l'intelligence qui est leur essence ; là est la clefde tous ces phénomènes réputés à tort surnaturels. L'existence des
LE MERVEILLEUX ET LE SURNATUREL 15Esprits n'est donc point un système préconçu, une hypothèse imaginéepour expliquer les faits ; c'est un résultat d'observations, et laconséquence naturelle de l'existence de l'âme ; nier cette cause, c'est nierl'âme et ses attributs. Que ceux qui penseraient pouvoir donner de ceseffets intelligents une solution plus rationnelle, pouvant surtout rendreraison de tous les faits, veuillent bien le faire, et alors on pourra discuterle mérite de chacune.10. Aux yeux de ceux qui regardent la matière comme la seulepuissance de la nature, tout ce qui ne peut être expliqué par les lois de lamatière est merveilleux ou surnaturel ; et pour eux, merveilleux estsynonyme de superstition. A ce titre la religion, fondée sur l'existenced'un principe immatériel, serait un tissu de superstitions ; ils n'osent ledire tout haut, mais ils le disent tout bas, et ils croient sauver lesapparences en concédant qu'il faut une religion pour le peuple et pourfaire que les enfants soient sages ; or, de deux choses l'une, ou leprincipe religieux est vrai, ou il est faux ; s'il est vrai, il l'est pour tout lemonde ; s'il est faux, il n'est pas meilleur pour les ignorants que pour lesgens éclairés.11. Ceux qui attaquent le spiritisme au nom du merveilleux s'appuientdonc généralement sur le principe matérialiste, puisqu'en déniant touteffet extra matériel, ils dénient, par cela même, l'existence de l'âme ;sondez le fond de leur pensée, scrutez bien le sens de leurs paroles, etvous verrez presque toujours ce principe, s'il est catégoriquementformulé, poindre sous les dehors d'une prétendue philosophie rationnelledont ils le couvrent. En rejetant sur le compte du merveilleux tout ce quidécoule de l'existence de l'âme, ils sont donc conséquents avec euxmêmes; n'admettant pas la cause, ils ne peuvent admettre les effets ; delà, chez eux, une opinion préconçue qui les rend impropres à jugersainement du spiritisme, parce qu'ils partent du principe de la négationde tout ce qui n'est pas matériel. Quant à nous, de ce que nous admettonsles effets qui sont la conséquence de l'existence de l'âme, s'ensuit-il quenous acceptions tous les faits qualifiés de merveilleux ; que nous soyonsles champions de tous les rêveurs, les adeptes de toutes les utopies, detoutes les excentricités systématiques ? Il faudrait bien peu connaître lespiritisme pour le penser ; mais nos adversaires n'y regardent pas de siprès ; la nécessité de connaître ce dont ils parlent est le moindre de leurssoucis. Selon eux, le merveilleux est absurde ; or le spiritisme s'appuie
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LE MERVEILLEUX ET LE SURNATUREL 15Esprits n'est donc point un système préconçu, une hypothèse imaginéepour expliquer les faits ; c'est un résultat d'observations, et laconséquence naturelle de l'existence de l'âme ; nier cette cause, c'est nierl'âme et ses attributs. Que ceux qui penseraient pouvoir donner de ceseffets intelligents une solution plus rationnelle, pouvant surtout rendreraison de tous les faits, veuillent bien le faire, et alors on pourra discuterle mérite de chacune.10. Aux yeux de ceux qui regardent la matière comme la seulepuissance de la nature, tout ce qui ne peut être expliqué par les lois de lamatière est merveilleux ou surnaturel ; et pour eux, merveilleux estsynonyme de superstition. A ce titre la religion, fondée sur l'existenced'un principe immatériel, serait un tissu de superstitions ; ils n'osent ledire tout haut, mais ils le disent tout bas, et ils croient sauver lesapparences en concédant qu'il faut une religion pour le peuple et pourfaire que les enfants soient sages ; or, de deux choses l'une, ou leprincipe religieux est vrai, ou il est faux ; s'il est vrai, il l'est pour tout lemonde ; s'il est faux, il n'est pas meilleur pour les ignorants que pour lesgens éclairés.11. Ceux qui attaquent le spiritisme au nom du merveilleux s'appuientdonc généralement sur le principe matérialiste, puisqu'en déniant touteffet extra matériel, ils dénient, par cela même, l'existence de l'âme ;sondez le fond de leur pensée, scrutez bien le sens de leurs paroles, etvous verrez presque toujours ce principe, s'il est catégoriquementformulé, poindre sous les dehors d'une prétendue philosophie rationnelledont ils le couvrent. En rejetant sur le compte du merveilleux tout ce quidécoule de l'existence de l'âme, ils sont donc conséquents avec euxmêmes; n'admettant pas la cause, ils ne peuvent admettre les effets ; delà, chez eux, une opinion préconçue qui les rend impropres à jugersainement du spiritisme, parce qu'ils partent du principe de la négationde tout ce qui n'est pas matériel. Quant à nous, de ce que nous admettonsles effets qui sont la conséquence de l'existence de l'âme, s'ensuit-il quenous acceptions tous les faits qualifiés de merveilleux ; que nous soyonsles champions de tous les rêveurs, les adeptes de toutes les utopies, detoutes les excentricités systématiques ? Il faudrait bien peu connaître lespiritisme pour le penser ; mais nos adversaires n'y regardent pas de siprès ; la nécessité de connaître ce dont ils parlent est le moindre de leurssoucis. Selon eux, le merveilleux est absurde ; or le spiritisme s'appuie