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Programme FàP 2009 - Festival d'automne à Paris

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2010festival d’automne à paris9 sept – 31 déc


ÉDITOrIalAlain Crombecque se faisait un peu prier lorsque venait chaque année le moment de rédiger l’éditorial présentantl’édition à venir. Car c’est aux artistes, aux écrivains et aux poètes dans le commerce desquels il avait construit sapersonnalité si singulière qu’il avait confié la responsabilité de la parole.Homme silencieux mais de grande confidence, il n’aimait pourtant rien tant que de partager ses enthousiasmes auhasard des rencontres – jeunes stagiaires ou ministres, peu lui importait –, préférant la vivacité improvisée del’émotion et de l’émerveillement poétique à l’exégèse qui toujours l’ennuya.Sans doute lui semblait-il que l’alchimie si complexe qui préside à chaque nouveau programme, toute cettegéographie capricieuse et libre, de voyages, de découvertes et de passions, s’accommodait mal de l’exercice de styleobligé.Toujours il aimait à répéter que la seule lecture des noms des artistes invités suffisait à dire ce qu’était le <strong>Festival</strong>d’Automne, ses amitiés, ses entêtements et ses choix de cœur.Par un hasard heureux auquel il aura cette année et comme secrètement beaucoup œuvré avant de disparaître,nombre des metteurs en scène, chorégraphes et compositeurs qu’il affectionnait particulièrement sont présentspour cette 39 e édition du <strong>Festival</strong> : Patrice Chéreau, Peter Brook, Luc Bondy, Claude Régy, György Kurtág…Acceptons de répondre pleinement à son souhait de ne pas en dire plus.Le souvenir de ce que nous avons présenté en sa lumineuse compagnie tout comme l’inattendu de ce qu’il nous resteà découvrir demain lui sont dédiés.Pierre RichardPrésidentMarie Collin et Joséphine MarkovitsDirectrices généralesLe <strong>Festival</strong> d’Avignon, France Culture et le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> s’associent pourrendre un hommage à Alain Crombecque.Différents rendez-vous seront proposés au <strong>Festival</strong> d’Avignon : dans le Jardin de la ruede Mons, pour entendre le matin les acteurs et les poètes qu’il aimait, et dans la Courdu musée Calvet, où France Culture organisera le 16 juillet à 20h une soirée en public.3


alain Crombecque était…par Jean-Pierre Thibaudat*© John Foley / OpaleQuand on rencontrait Alain Crombecque pour la première fois ou que l’on déjeunait avec lui pour la énième fois, oncherchait en vain à capter son regard au-delà de l’instant furtif où, balayant le champ de vision, ses yeux croisaientun instant les vôtres, avant de s’en aller sur le côté rejoindre la tanière de leur poste d’observation, la main calée sousle menton soutenant la pose. Le regard de côté était sa meilleure façon de considérer le monde et rendait plusattentive encore son écoute, intense sous son apparente nonchalance. Alain était un homme de biais.On s’attendait à ce qu’il parle de théâtre et il vous parlait littérature, une lecture en cours dépassait invariablementde la poche de sa veste. Ou bien il vous parlait de l’œuvre d’un artiste plasticien. Le verbe « parler » étant ici à prendreavec des pincettes. Parler consistait à poser une question ou bien à lâcher une ou deux phrases sibyllines, quasi encatimini, assorties d’un final « c’est magnifique ». Ces dernières années, Alain, parfois, devenait plus disert. Il luiarrivait de raconter par bouffées un pan de sa vie, de raconter une incroyable anecdote puisée dans sa fantasquejeunesse, terminant son récit par un pudique « c’est fou ». Ce taiseux s’était retrouvé dans les structures dirigeantesdu syndicat étudiant UNEF où les forts en gueule, les manipulateurs et les orateurs formaient le noyau dur. Cethomme timide avait été engagé par Michel Guy lors de la création du <strong>Festival</strong> comme attaché de presse. Alain étaitun homme paradoxal.Quel festivalier d’Avignon ne l’a pas vu, droit sur son Solex, enfiler les rues et même les ruelles à un train de sénateur,vêtu d’une veste en tweed sans âge, faisant la tournée des lieux du <strong>Festival</strong> non seulement les soirs de première maistous les soirs. Tout au long de ces épuisantes semaines de juillet, sous le cagnard et le feu des médias, il demeuraitdisponible, prenant le temps de bavarder, de prendre un verre. Il avait l’art de ralentir le sablier des heures. Ce n’étaitpas un homme pressé. On ne l’a jamais vu stressé, crispé, sauf les toutes dernières semaines de sa vie, comme si soncorps, avant lui, présageait la brutale échéance qui l’attendait un matin dans un wagon du métropolitain. Alain étaitun homme hors temps.À <strong>Paris</strong>, le directeur du <strong>Festival</strong> d’Automne qu’il fut jusqu’à son dernier jour n’avait pas de bureau directorial spacieuxet calfeutré pour recevoir en toute intimité. D’une part, son bureau était installé en face de celui d’une prochecollaboratrice et, d’autre part, il ne s’y asseyait que très rarement. Quand on poussait la porte du <strong>Festival</strong> au troisièmeétage de cet immeuble haussmannien de la rue de Rivoli, Alain se tenait le plus souvent dans cette vaste pièced’accueil, debout, bavardant entre deux plantes vertes avec un collaborateur, une stagiaire, ou bien il entrait danscette pièce, allant de son pas tranquille d’un bureau à l’autre, les bras croisés, le léger grincement du parquetaccompagnait ses pas feutrés. Quand on discutait avec lui ce n’était jamais à son bureau, mais au coin d’un canapé,au café, voire au restaurant. Ce natif des bouchons lyonnais aimait prendre le temps de déjeuner aux mêmesendroits, commandant toujours le même plat avant de disposer sa serviette sur son plastron. Alain était un hommede bonne compagnie.Très tôt (et donc très jeune), au début des années soixante, organisant à Lyon une exposition de peintres contemporainscomme la ville n’en avait sans doute jamais connue, il fut du côté des artistes. Près d’eux, jamais devant eux. Cefut le cas un peu plus tard lorsqu’il mit sur pied des festivals de théâtre (mais aussi de musique, etc.) pour l’UNEFà Marseille et à <strong>Paris</strong> (et même sous les fenêtres de Jean Vilar du côté de Mouffetard), puis en devenant l’administrateurdu Grand Magic Circus ou de Claude Régy, et plus tard encore en étant à côté de Patrice Chéreau lors de l’aventurede Nanterre-Amandiers. Cela perdura lorsque, devenu un homme public malgré lui, il fut nommé directeur du<strong>Festival</strong> d’Avignon et n’eut de cesse de se placer sous l’aile de Jean Vilar et de René Char. Il n’aimait pas les sunlightsmais il chérissait la discrétion des conseils d’administration : il présida des commissions au Centre National desLettres, fut le délégué général du Premier Siècle du Cinéma, veilla sur l’Institut des Techniques du Spectacle, futle président de l’Académie Expérimentale des Théâtres, etc.. La liste est longue. Alain, ce grand serviteur des arts,était un homme qui n’aimait rien tant que d’être à l’ombre des artistes.Dans son dernier éditorial en tête du programme du <strong>Festival</strong> d’Automne <strong>2009</strong>, à propos de Robert Wilson, invité pourla dix-neuvième fois, il parlait de fidélité. Ce n’était pas un homme de ruptures. D’Alain Trutat (à France Culture) à AlainCuny (qu’il fit revenir en Avignon et qu’il accompagna jusqu’au bout, veillant après sa disparition à la conservationde ses archives), en passant par les artistes iraniens ou américains, Tadeusz Kantor, Antoine Vitez ou Peter Brook etbien d’autres, il versait tout son savoir-faire en matière de production, de diplomatie, de relations, et tout autant sonart discret de la persuasion, au compte d’artistes connus ou pas, d’amis connus ou pas. Alain était un homme debelles fidélités.* Auteur et essayiste, longtemps journaliste à Libération, Jean-Pierre Thibaudat est aujourd’hui rédacteur du blog « Théâtre et balagan » surrue89. Fin connaisseur du théâtre est-européen, il est le conseiller artistique du <strong>Festival</strong> Passages anciennement à Nancy, aujourd’hui à Metz.5


arTs plasTIquesWalid Raad / Scratching on things I could disavowLe CENTQUATRE – 6 novembre au 5 décembrePages 82 et 83ThÉâTreKrystian Lupa / Factory 2La Colline – théâtre national – 11 au 15 septembrePages 10 et 11Compagnie d’ores et déjà / Sylvain CreuzevaultNotre terreurLa Colline – théâtre national – 9 au 30 septembreLa Scène Watteau – 25 et 26 novembrePages 12 et 13Nicolas Bouchaud / Éric Didry / La Loi du marcheur(entretien avec Serge Daney)Théâtre du Rond-Point – 16 septembre au 16 octobrePages 14 et 15Peter Stein / I Demoni (Les Démons)de Fedor DostoïevskiOdéon–Théâtre de l’Europe / Ateliers Berthier18 au 26 septembrePages 16 et 17Julie Brochen / La Cerisaie d’Anton TchekhovOdéon–Théâtre de l’Europe – 22 septembre au 24 octobrePages 20 et 21Luc Bondy / Les Chaises d’Eugène IonescoThéâtre Nanterre-Amandiers – 29 septembre au 23 octobrePages 26 et 27Toshiki Okada / Hot Pepper, Air Conditioner,and the Farewell SpeechThéâtre de Gennevilliers – 2 au 5 octobrePages 34 et 35Amir Reza Koohestani / Where Were Youon January 8 th ?La Colline – théâtre national – 5 au 17 octobrePages 38 et 39Forced Entertainment / The Thrill of It AllCentre Pompidou – 6 au 9 octobrePages 40 et 41Toshiki Okada / We Are the Undamaged OthersThéâtre de Gennevilliers – 7 au 10 octobrePages 42 et 43Nikolaï Kolyada / Hamlet de William ShakespeareOdéon–Théâtre de l’Europe / Ateliers Berthier – 7 au 16 octobrePages 46 et 47Berlin / TagfishLa Ferme du Buisson – 8 au 11 octobrePages 50 et 51Enrique Diaz / Cristina Moura / Coletivo ImprovisoOTRO (or) weknowitsallornothingLa Ferme du Buisson – 14 au 17 octobreThéâtre 71 Malakoff – 20 et 21 octobrePages 56 et 57Claudio Tolcachir / Timbre 4La Omisión de la familia ColemanThéâtre du Rond-Point – 16 octobre au 13 novembreLa Scène Watteau – 10 et 11 décembrePages 58 et 59Paroles d’acteurs / Marcial Di Fonzo BoPush Up de Roland SchimmelpfennigLe CENTQUATRE – 21 au 24 octobrePages 64 et 65tg STAN / Frank Vercruyssen / le tangibleThéâtre de la Bastille – 2 au 13 novembrePages 74 et 75Rodrigo García / C’est comme ça et me faites pas chierThéâtre de Gennevilliers – 5 au 14 novembrePages 78 et 79Peter Brook / La Flûte enchantéed’après Wolfgang Amadeus MozartThéâtre des Bouffes du Nord – 9 novembre au 31 décembrePages 86 et 87Claudio Tolcachir / Timbre 4 / El Viento en un violinMaison des Arts Créteil – 16 au 20 novembrePages 90 et 91Simon McBurney / CompliciteShun-kin d’après Jun’ichirô TanizakiThéâtre de la Ville – 18 au 23 novembrePages 100 et 101Patrice Chéreau / Rêve d’automne de Jon FosseThéâtre de la Ville – 4 décembre au 25 janvierPages 112 et 113Claude Régy / Brume de Dieu de Tarjei VesaasLa Ménagerie de Verre – 13 décembre au 29 janvierPages 116 et 117DanseAfter P.A.R.T.S.Théâtre de la Cité internationale – 2 et 3 octobrePages 32 et 33Robyn Orlin / Walking Next to Our Shoes…Théâtre de la Ville – 5 au 9 octobrePages 36 et 37Jefta van Dinther / Mette Ingvartsen / It’s in the AirThéâtre de la Cité internationale – 7 au 11 octobrePages 44 et 45Anne Teresa De Keersmaeker / Jérôme Bel / Ictus3AbschiedThéâtre de la Ville – 12 au 16 octobrePages 52 et 53Alain Buffard / Tout va bienCentre Pompidou – 13 au 17 octobrePages 54 et 55Julie Nioche / Nos SolitudesCentre Pompidou – 27 au 29 octobrePages 68 et 69Merce Cunningham Dance CompanyPond Way / Second Hand / Antic Meet / RoaratorioThéâtre de la Ville – 3 au 6 novembre / 9 au 13 novembrePages 76 et 77Mathilde Monnier / Dominique Figarella / SoapéraCentre Pompidou – 17 au 21 novembrePages 94 et 95Caterina et Carlotta Sagna / Nuda VitaThéâtre de la Bastille – 17 au 25 novembrePages 96 et 97Mette Ingvartsen / Giant CityThéâtre de la Cité internationale – 18 au 20 novembrePages 98 et 99Miguel Gutierrez and The Powerful PeopleLast MeadowCentre Pompidou – 25 au 28 novembrePages 102 et 103Boris Charmatz / Levée des conflitsThéâtre de la Ville – 26 au 28 novembrePages 104 et 105Raimund Hoghe / Si je meurs laissez le balcon ouvertCentre Pompidou – 8 au 11 décembrePages 114 et 115musIquePierluigi BilloneOpéra national de <strong>Paris</strong>/Bastille-Amphithéâtre – 22 septembrePages 18 et 19Baithak, un salon pour la musique classique de l’IndeMaison de l’architecture – 24 septembre au 5 octobrePages 22 à 25Frederic RzewskiOpéra national de <strong>Paris</strong>/Bastille-Amphithéâtre – 1 er octobrePages 30 et 31Brice Pauset / Ludwig van Beethoven / Alban BergSalle Pleyel – 8 octobrePages 48 et 49Misato MochizukiThéâtre des Bouffes du Nord – 18 octobrePages 60 et 61Nikolaï Obouhov / Boris Filanovsky /Valery Voronov / Galina UstvolskayaOpéra national de <strong>Paris</strong>/Bastille-Amphithéâtre – 22 octobrePages 66 et 67György KurtágOpéra national de <strong>Paris</strong>/Garnier – 2 novembrePages 72 et 73Johannes-Maria Staud / Jens Joneleit /Bruno Mantovani / Arnold SchoenbergSalle Pleyel – 6 novembrePages 80 et 81Helmut Lachenmann / Anton BrucknerSalle Pleyel – 12 novembrePages 88 et 89Heinz Holliger / Misato Mochizuki /Matthias Pintscher / Pierluigi BilloneOpéra national de <strong>Paris</strong>/Bastille-Amphithéâtre – 17 novembrePages 92 et 93Frédéric Pattar / Mark Andre /Pierluigi Billone / Helmut LachenmannThéâtre des Bouffes du Nord – 29 novembrePages 106 et 107CInÉmaAlexandre Sokourov / Des pages cachéesJeu de Paume – 19 octobre au 6 févrierPages 62 et 63Tacita Dean / Craneway EventCinémathèque française – 8 novembrePages 84 et 85Barbro Schultz LundestamNine Evenings : Theatre and EngineeringCinémathèque française – 20 et 21 novembrePages 84 et 85Werner Schroeter / La beauté incandescenteCentre Pompidou – 2 décembre au 22 janvierPages 110 et 111Cours de re-création – Page 118Salles et lieux d’exposition – Pages 120 à 124Informations pratiques – Page 127Bulletins d’abonnement et de location – Pages 128 à 130Calendrier – Pages 132 à 136Partenaires 2010 – Page 138Le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> – Pages 139 à 143Les Amis du <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> – Pages 146 et 147Ce programme est donné sous réserve de modifications.6 7


septembreThéâtremusiqueKrystian Lupa / Factory 2 pages 10 et 11Compagnie d’ores et déjà / Sylvain Creuzevault / Notre terreur pages 12 et 13Nicolas Bouchaud / Éric DidryLa Loi du marcheur (entretien avec Serge Daney) pages 14 et 15Peter Stein / I Demoni de Fedor Dostoïevski pages 16 et 17Julie Brochen / La Cerisaie d’Anton Tchekhov pages 20 et 21Luc Bondy / Les Chaises d’Eugène Ionesco pages 26 et 27Pierluigi Billone pages 18 et 19Baithak, un salon pour la musique classique de l’Inde pages 22 à 25


théâtreKrysTIan lupaFactory 2La CoLLine – théâtre nationaL11, 12 septembre 15h30 (intégraLe)14 (1 re partie), 15 (2 e partie) septembre 19h3020€ à 34€abonnement 11€ et 17€speCtaCLe en poLonais surtitré en françaisDurée intégraLe : 7h30 aveC entraCtesFactory 2d’après Andy WarholTexte, scénographie et mise en scène,Krystian LupaCostumes, Piotr SkibaDramaturgie, Iga Ganczarczyk, Magda StojowskaMusique, Mieczysław MejzaVidéo, Łukasz BanachAssistants mise en scène, Zbigniew S. Kaleta,Jolanta Denejko, Krzysztof Garbaczewski,Szymon Kaczmarek, Radek RychcikAssistante décors, Natalia Horak (ASP)Avec Iwona Bielska, Bogdan Brzyski,Iwona Budner, Joanna Drozda,Małgorzata Hajewska-Krzysztofik, Łukasz Hołuj,Szymon Kaczmarek, Zbigniew W. Kaleta,Urszula Kiebzak, Sandra Korzeniak, Rafał Libner,Adam Nawojczyk, Marta Ojrzynska, Piotrek Polak,Piotr Skiba, Katarzyna Warnke, Tomasz Wygoda,Małgorzata Zawadzka, Krzysztof ZawadzkiProduction Stary Teatr de CracovieCoréalisation La Colline – théâtre national ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Le privilège des grands maîtres est sans doute de savoir faire usagede leur liberté. Avec Factory 2 en effet, qu’il créait peu avant de sevoir remettre le Prix Europe pour le théâtre, Krystian Lupa, maillonessentiel de la glorieuse lignée du théâtre polonais – héritier deTadeusz Kantor, il a été le professeur de Krzysztof Warlikowski –, renouvelleradicalement sa manière. Certes, cette pièce-fleuve, fruitd’un long travail d’improvisation, continue d’opérer cette dilatationdu temps, d’exercer cette force immersive, qui caractérisent son« théâtre de la révélation ». Mais elle le fait d’une manière inédite, enprenant appui non plus sur les grands textes européens du XX e siècle,mais sur l’une des icônes de celui-ci : Andy Warhol, et cette Factoryqui, au cours des années 1960, fut le refuge et l’épicentre de la scèneartistique underground new-yorkaise. En s’emparant de la figure deWarhol (comme il l’a fait depuis avec celle de Marilyn), Lupa lui donneune dimension mythique, mais il en fait surtout la matière d’unesérie de libres variations théâtrales questionnant les utopies desannées 1960, la notion de groupe, le pouvoir des images… Sur leplateau, et sous l’œil d’une caméra, les comédiens réinventent deuxjournées – celles qui entourent la première du film Blow Job, en 1963(représentant une scène de fellation hors-cadre) – de la vie de cettemicro « société du spectacle ». Jusque dans les situations et les conversationsles plus triviales, parfois étirées jusqu’au vertige, ils donnentcorps à l’ambition de Krystian Lupa – qui a étudié le cinéma : « créerle film qu’Andy Warhol n’a jamais réalisé ».Avec le soutien de l’Institut Polonais de <strong>Paris</strong>Avec le soutien d’Air FranceSpectacle créé le 16 février 2008salle Kameralna du Narodowy Stary Teatr (Cracovie)A master of Polish theatre, Krystian Lupa radically renews his approach in this playcentered on art icon Andy Warhol. Based on improvisations, Factory 2 focuses on twodays in the artist’s life and radically expands time to create a “theater of revelation”.The play revisits the heritage of the 1960s, issues of community and the power ofimages.© K. Bielinsky10


théâtreCIe D’Ores eT DÉjàsylvaIn CreuzevaulTnotre terreurLa CoLLine – théâtre nationaL9 au 30 septembre, marDi 19h, merCreDi au sameDi 21h,sameDi 18 et 25 septembre 14h30 et 21h, DimanChe 16h,reLâChe LunDi13€ à 27€abonnement 9€ à 14€La sCène watteau25 et 26 novembre 20h309€ à 20€abonnement 7€ et 13€Notre terreurCréation collective d’ores et déjàDurée : 2h10Mise en scène, Sylvain CreuzevaultCostumes, Pauline KiefferScénographie, Julia KravtsovaMarionnettes et masques, Joseph Lapostolle et Loïc NébrédaLumière, Vyara StefanovaAvec Samuel Achache, Benoit Carré, Antoine Cegarra,Éric Charon, Pierre Devérines, Vladislav Galard,Lionel Gonzalez, Arthur Igual, Léo-Antonin LutinierAdministration et production, Louise Gasquet et Élodie RégibierProduction d’ores et déjà ; La Colline – théâtre national ;Nouveau Théâtre d’Angers – Centre dramatique national des Paysde la Loire ; Célestins – Théâtre de Lyon ;Culturgest – Lisbonne ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec la participation artistique du Jeune Théâtre NationalEn partenariat avec les Théâtrales Charles DullinSpectacle créé le 16 septembre <strong>2009</strong> à La Colline – théâtre nationaldans le cadre du <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Les acteurs de d’ores et déjà, collectif fondé en 2002par Sylvain Creuzevault, Louis Garrel, Arthur Igual etDamien Mongin, qualifient Notre terreur d’acte 1 deleur compagnie. Cette pièce co-écrite à même le plateau,au terme d’improvisations autour de l’héritage révolutionnaire,date pourtant de <strong>2009</strong>. Auparavant, les misesen scène de Visage de feu de Marius von Mayenburg(2005), de Baal de Bertolt Brecht (2006), ou la créationdu Père Tralalère (2007) avaient constitué un recueil detravaux corrosifs sur les structures de la sphère familialeet les conditions de l’émancipation individuelle. « Il y aeu, dans l’histoire de d’ores et déjà, un premier mouvementautour du thème de la fuite des origines, précisele metteur en scène Sylvain Creuzevault. Notre terreurest au contraire un retour aux origines ». Soit une scènepolitique primitive, resserrée sur l’exercice du Comitéde Salut Public durant les derniers mois qui précédèrentl’arrestation de Robespierre. L’Histoire est alors invitée,autour d’une table sans âge et sur une aire de jeu brute,à questionner ses propres mécanismes : « Nous tentonsnotamment de comprendre pourquoi la période historiquede la Terreur a été projetée sur le lieu du corps deRobespierre, pourquoi il incarne à lui seul la violence,ou pourquoi, de cette violence, ON n’expose qu’uneface. » Glissant avec aisance de l’assemblée de spectateursà la tribune politique, du document historique àla comédie fantastique, Notre terreur révèle à quelpoint l’Histoire repose sur une négociation fragile, éminemmentthéâtrale, entre intérêts particuliers et devenircollectif. Une manière symbolique pour d’ores et déjàde mettre en jeu ses propres idéaux de fonctionnement.For Sylvain Creuzevault, staging Notre terreur was an essential step in the history of the d’ores et déjà collective. The play focuses on theyears 1793-1794 after the French Revolution, to raise one question: why was only one man, Robespierre, held responsible for the violenceof the Terror? The play looks at the way history is built, interlacing individual and collective trajectories.© Marine Fromanger12


théâtrenICOlas BOuChauDÉrIC DIDryla loi du marcheur (entretien avec serge Daney)théâtre Du ronD-point16 septembre au 16 oCtobre 20h30, DimanChe 15h30reLâChe LunDi et DimanChe 19 septembre14€ à 27€abonnement 10€ et 17€Durée estimée : 1h50La Loi du marcheur (entretien avec Serge Daney)Un projet de et avec Nicolas Bouchaudd’après Serge Daney, Itinéraire d’un ciné-fils, un filmde Pierre-André Boutang et Dominique RabourdinMise en scène, Éric DidryCollaboration artistique, Véronique TimsitLumière, Philippe BerthoméScénographie, Élise CapdenatSon, Manuel CoursinRégie générale et lumière, Ronan Cahoreau-GallierVidéo, Romain Tanguy, Quentin VigierStagiaires, Margaux Eskenazi, Hawa KoneProduction déléguée Théâtre du Rond-Point /Le Rond-Point des tournéesCoproduction Théâtre National de ToulouseMidi-Pyrénées ; Cie Italienne avec Orchestre ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>La Loi du marcheur prend pour point de départ le film documentairede 1992, de Pierre-André Boutang et Dominique Rabourdin dans lequelSerge Daney, 47 ans et malade du sida, s’y entretient longuementavec Régis Debray et retrace avec lui les étapes de sa vie avec et pourle cinéma : de son enfance dans le 11 e arrondissement de <strong>Paris</strong>, dansun milieu modeste, à sa longue contribution aux Cahiers du Cinéma ;des voyages après mai 1968 à ses années de critique à Libération, oùil acquiert une large reconnaissance publique.Cet entretien-fleuve, Nicolas Bouchaud en a tout de suite vu lepotentiel théâtral. Acteur unique de la pièce dans une mise en scèned’Éric Didry, il s’adresse au public de façon directe. Théâtral, le textel’est parce que Daney est un conteur virtuose, s’exprimant de façonsimple et percutante, avec un sens inné de la formule. Il l’est aussiparce que cette parole est adressée : à Régis Debray dans le film, ellel’est ici plus largement aux spectateurs, happés par un dialogueimplicite avec le critique. Au fil des deux « passeurs » que sont Daneyet Bouchaud, c’est notre place de spectateur qui est interrogée : quelsspectateurs sommes-nous ? Comment recevons-nous les œuvres etcomment en parlons-nous ?Au-delà d’une simple « transposition » d’un texte au théâtre, la miseen scène rend hommage au rapport de fascination que le cinémapeut susciter dans l’enfance. Un seul film témoigne ici pour tout le cinéma: Rio Bravo d’Howard Hawks, film « ami d’enfance » que NicolasBouchaud et Serge Daney n’ont jamais perdu de vue. Le film projetés’entremêle au jeu d’acteur, et donne lieu à des jeux multiples entrel’écran de cinéma et le plateau, inventant un « présent de théâtrepour sauver le cinéma »…14Nicolas Bouchaud revisits the life of cinema critic Serge Daney, aname closely associated with the French New Wave and the magazineLes Cahiers du Cinéma. The play is based on a long interviewDaney gave shortly before his death from AIDS. Sharing the stagewith projected scenes from Rio Bravo by Howard Hawks, Bouchaudexplores the beguiling force of cinema.© Brigitte Enguerand


théâtrepeTer sTeInI Demoni de Fedor DostoïevskioDéon-théâtre De L’europe / ateLiers berthier18 au 26 septembre, sameDi, DimanChe 11h à 23h,marDi 21 (1 ère partie), jeuDi 23 (2 e partie) 18h à 23h,reLâChe LunDi, merCreDi, venDreDi22€ à 44€abonnement 22€ et 30€speCtaCLe en itaLien surtitré en françaisDurée : 12h aveC entraCtesI Demoni / Les Démonsde Fedor DostoïevskiAdaptation et mise en scène, Peter SteinAssistants mise en scène, Carlo Bellamio, Markus SteinMusique, Arturo AnnecchinoDécors, Ferdinand WoegerbauerCostumes, Anna Maria HeinreichTailleurs, Mariella Visalli, Daniela PetumiaLumière, Joachim BarthPhotographie, Tommaso Le Pera, Andrea BoccaliniMonstre sacré du théâtre européen, Peter Stein fait son retour au <strong>Festival</strong> d’Automne, seize ans après y avoirprésenté L’Orestie d’Eschyle, et presque trente-cinq ans après y avoir fait ses débuts, en 1976, avec Les Estivants.Et après Gorki, puis Tchekhov, c’est à un autre monument de la littérature russe que l’ancien directeur de laSchaubühne de Berlin a aujourd’hui choisi de s’attaquer. Peter Stein a lui-même réalisé l’adaptation du romande Dostoïevski, dont il a tiré un spectacle-fleuve de près de douze heures, créé en mai <strong>2009</strong> dans le théâtre de sapropriété de San Pancrazio, en Ombrie. Un spectacle qui témoigne de son art magistral de la direction d’acteurs :allant et venant entre la salle et le plateau, entre une noirceur insondable et un humour désabusé, entredouceur et cruauté, ils sont ici près de trente (parmi lesquels Maddalena Crippa, son épouse), parfois guidés parle metteur en scène lui-même, s’adressant au spectateur pendant les changements et les pauses. Un spectaclequi, par son intensité et sa dimension paradoxalement cinématographique, manifeste une foi éperdue en lapuissance du théâtre, et sa capacité à alerter, voire à altérer le monde. Car ces Démons dépeints par Dostoïevski,tous ces êtres qui « se cherchent sans jamais se rencontrer », ne sont pas seulement les enfants et les jouetsd’une société sans foi ni valeurs, aveuglée par l’idéologie : ils sont également, aux yeux de Peter Stein, autant desymptômes de notre modernité « matérialiste, rationnelle, nihiliste, prête à douter de tout ».A legend of European theatre, Peter Stein returns to the <strong>Festival</strong> d’Automne 35 yearsafter his first appearance there. He adapts Dostoïevski’s Devils in an intense, quasicinematic12-hour performance, testifying to his mastery of directing. Peter Stein’sdevils become symptoms of our times, at once materialistic, nihilistic and ready toput everything in doubt.Avec Andrea Nicolini, Elia Schilton, Maddalena Crippa,Maria Grazia Mandruzzato, Ivan Alovisio, Alessandro Averone,Rosario Lisma, Fausto Russo Alesi, Irene Vecchio, Franca Penone,Pia Lanciotti, Franco Ravera, Paolo Mazzarelli, Paola Benocci,Graziano Piazza, Giovanni Visentin, Carlo Bellamio, Fulvio Pepe,Luca Iervolino, Riccardo Ripani, Armando de Ceccon, Matteo Romoli,Peter Stein, Nanni Tormen, Federica Stefanelli, Antonia RenzellaPiano, Arturo Annecchino, Giovanni Vitaletti, Massimiliano GagliardiProduction Tieffeteatro – Teatro Stabile di Innovazione (Milan) ;Wallenstein Betriebs-GmbH (Berlin)Coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de Guy de WoutersAvec le soutien de l’Institut Culturel Italien de <strong>Paris</strong>En partenariat avec France InterSpectacle créé le 23 mai <strong>2009</strong> à San Pancrazio – Amelia (Terni)© Boccalini1617


MusiquepIerluIgI BIllOneopéra nationaL De paris – bastiLLe / amphithéâtre22 septembre 20h10€ et 16€abonnement 10€Durée : 1h15 pLus entraCteintroDuCtion au ConCert à 19h15Compositeur italien né en 1960, Pierluigi Billone a étél’élève de Helmut Lachenmann à Stuttgart et vit actuellementà Vienne. Loin des figures obligées de lamodernité, presque marginale, sa musique traversede singuliers paysages, riches d’énergies suspenduesou libérées. Le corps de l’interprète, ses mains, sapeau ou sa bouche y participent. Le maître-mot seraitnéanmoins celui d’ouverture : ouvrir, donc, les registres,les timbres et les modes de jeu inouïs, l’ambitus desensembles où dominent les percussions, mais aussiquelques instruments graves privilégiés – la clarinettebasse, le basson ou le trombone. Les uns et les autresdilatent l’espace, au même titre que Mani. Long requiertune durée, un déploiement, un lent cheminement propreà nous immerger dans son univers, à l’instar d’unfilm d’Andreï Tarkovski – un mouvement d’évasement,en somme. L’écoute s’en trouve modifiée et nous inciteà une autre et ample respiration. Comme le souligneHelmut Lachenmann, la beauté qui en émane est dela sorte rendue disponible « au risque, au sacrifice età un certain bonheur ». Pour Billone, dans les œuvresavec voix, les mots sont seulement ce qui affleure à lasurface, sur les ruines d’une origine déjà oubliée maisencore latente. Une archéologie du son, oscillant entrele caché et le manifeste, la présence et la trace atténuée,où chacune des vibrations traduit cette expérience etnous rapproche de l’émotion.Pierluigi BilloneMani. Long pour ensembleKosmoi. Fragmente pour voix et ensemble (création)Alda Caiello, sopranoEnsemble L’Instant DonnéJames Weeks, directionCoréalisation Opéra national de <strong>Paris</strong> ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de la FondationErnst von Siemens pour la musiqueAvec le concours de la SacemAvec le soutien de l’AdamiFrance Musique enregistre ce concert18The music of Pierluigi Billone, a student of Helmut Lachenmann, travels through unusual landscapes alive with energy in a state ofsuspension or release. Musicians play with both instrument and body (hands, skin and mouth); the scope is open, extending range, register,timbre and unusual approaches to instruments, mainly percussion, plus the deep sounds of bass clarinet, bassoon and trombone, in anarcheological exploration of sound, between levels concealed and apparent, with each vibration transposing experience and enhancingthe emotional impact.Pierluigi Billone © Benjamin Chelly


théâtrejulIe BrOChenla Cerisaie d’anton TchekhovoDéon-théâtre De L’europe22 septembre au 24 oCtobre 20h, DimanChe 15hreLâChe LunDi8€ à 32€abonnement 8€ à 26€Durée : 2h15La Cerisaied’Anton TchekhovTraduction du russe,André Markowicz, Françoise MorvanMise en scène, Julie BrochenAssistant mise en scène, Xavier LegrandScénographie, Julie TerrazzoniLumière, Olivier OudiouCostumes, Manon GignouxMaquillages, coiffures, Catherine NicolasClarinette, Carjez GerretsenSecret Maker :Violon, Gerard Tempia Bondat,Trompette, Martin Saccardy,Direction vocale Bernard GabayMagie, Abdul AlafrezAvec Abdul Alafrez, Muriel Inès Amat*,Jeanne Balibar, Fred Cacheux*,Jean-Louis Coulloc’h, Bernard Gabay,Carjez Gerretsen, Vincent Macaigne,Gildas Milin, Judith Morisseau,Cécile Péricone*, André Pomarat,Jean-Christophe Quenon, Hélène Schwaller* Comédiens de la troupe du TNSEn 1994, Julie Brochen signait, avec La Cagnotte d’Eugène Labiche,une mise en scène aux accents lyriques. Ce fut la pièce inaugurale dela compagnie Les Compagnons de Jeu. Lorsqu’en juillet 2008, la comédienneet metteur en scène fut nommée à la direction du Théâtre Nationalde Strasbourg, elle décidait, à quinze ans de distance, de reconstituerce même vaudeville, avec la quasi-totalité des acteursd’autrefois. Elle témoignait, par ce geste symbolique, de son attachementà la notion de troupe et à la question des origines.C’est une nouvelle fois le problème de l’héritage, identitaire etartistique, que Julie Brochen aborde avec La Cerisaie, pièce qu’AntonTchekhov achève juste avant de mourir en 1904. Elle connaît bienl’auteur pour avoir suivi, au début de sa carrière, l’enseignement desacteurs et spécialistes de Tchekhov Alexandre Kaliaguine et AnastasiaVertinskaia, et pour avoir proposé, en 2005, une mise en scène d’OncleVania. Elle sait ainsi que La Cerisaie, ce drame ultime, souvent qualifiéde « testamentaire », le dramaturge l’envisageait avant tout commeune comédie.Cette tension apparente est contenue, dans la pièce, dans un paysage :une blanche et lumineuse cerisaie. C’est là, à l’endroit où mourut sonenfant, que revient Lioubov, après cinq ans d’exil en France. Lieu deconvoitise et de fête, ce jardin à la beauté improductive est aussi lieude deuil et de ruine pour cette aristocratie russe telle que la peintTchekhov : sourde aux avertissements des marchands comme au grondementde la modernité, au loin.Production Théâtre National de StrasbourgCoréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de l’AdamiLe décor et les costumes ont été réaliséspar les ateliers du TNS.Spectacle créé le 27 avril 2010au Théâtre National de StrasbourgIn Chekhov’s testament play, an aristocratic family returns to their country estate justbefore it is sold. Julie Brochen reveals the tension in this tale of social change, intendedas a comedy but often set as a tragedy. The snow-covered setting of the cherry orchardprovides a luminous symbol for the decline of a world threatened by the forces ofmodernity.La serre de Verderonne © Franck Beloncle20


24 et 25 septembre 20h, 26 septembre 18hMeeta Pandit, chant hindustaniShailendra Mishra, tabla / Bharat Bhushan Goswami, sarangiNN, pakhawaj / Abha Pandit, tanpura27 au 29 septembre 20hKamal Sabri, sarangi soloShubh Maharaj, tabla / Suhail Yusuf Khan, sarangiAslam Khan, sarangi / Rafiq Khan Langa, khartaal30 septembre au 2 octobre 20hVijay Venkat, flûte (30 septembre et 2 octobre),vichitra-veena (1 er octobre)C. N. Chandrashekhar, violon / K. R. Ganesh, mridangamLakshmi Inala, tanpura3 octobre 18h, 4 et 5 octobre 20hO. S. Arun, chant carnatiqueKandadevi Vijayraghavan, violonKumbakonam Saravanan, mridangamA. Selvam, cymbales / NN, tanpuraAvec le soutien de la Fondation d’entreprise HermèsRemerciements à Michel Crozemarie et ses équipes,maison HermèsAvec l’aide de Reitzel France et AirelDans le cadre de Namaste FranceAvec le concours de CulturesFranceet de l’Indian Council for Cultural RelationsL’Inde au <strong>Festival</strong> d’AutomneC’est en 1974 que la musique indienne figure pour lapremière fois au programme du <strong>Festival</strong> d’Automne.En 1981, à la Chapelle de la Sorbonne, trois semainessont consacrées à la musique carnatique et aux dansesde l’Inde du Sud.En 1985, à l’occasion de l’Année de l’Inde en France, le<strong>Festival</strong> propose au Théâtre du Rond-Point, pendant unmois dans les trois salles, un programme dédié à la musiqueclassique, aux formes dansées et instrumentales du nordet du sud de l’Inde.En 2010, les deux genres musicaux principaux de l’Indesont présentés dans le contexte d’un salon de musique ;il s’agit du premier volet d’un programme qui s’étendrasur deux éditions. Le second sera plus spécifiquementconsacré aux arts de la scène contemporaine et auxarts plastiques.Meeta Pandit (chant hindustani) est la petite-fille et disciplede Padma Bhushan Krishna Rao Shankar Pandit,doyen de la musique du Nord de l’Inde au XX e siècle ; sonpère est le légendaire L. K. Pandit. Elle appartient à lasixième génération de musiciens et en est la seule fille.Profondément enracinée dans les modèles traditionnelsdu chant classique hindustani, elle est l’héritière de laGharana de Gwalior, École musicale de Gwalior, un styleapparenté au khayal, qui fut créé par son arrière-grandpère,Krishnarao Shankar Pandit. Elle a appris la musiqueselon l’enseignement traditionnel en Inde, le guru-shishyaparampara (du hindi, litt. tradition maître-disciple), elleenseigne également aujourd’hui.Kamal Sabri (sarangi) est le fils du célèbre joueur de sarangiUstad Sabri Khan ; il est l’héritier d’une lignée de septgénérations de musiciens. Devenu un virtuose de granderéputation après avoir suivi l’enseignement de son pèredès ses cinq ans, il représente aujourd’hui l’École musicale(Senia Gharana) de Rampur établie par ses ancêtres.Le sarangi, le violon indien, est une vièle à manche court,avec archet, de l’Asie du Sud particulièrement attaché àla musique de l’Inde du Nord. Il possède une caisse derésonance rectangulaire et un manche sans frettes. Troisou quatre cordes mélodiques sont placées sur les chevalets; une quarantaine de cordes de résonance sontsous le chevalet.Vijay Venkat (flûte et vichitra-veena) est né dans le sudde l’Inde à Madras. Versé en philosophie et en anthropologiequ’il a étudiées à l’Université de Madras, il joueavec autant de facilité et de talent du violon, de la flûteou de la vichitra-veena. Vijay Venkat demeure très attachéà la tradition et aux principes de la musique carnatiqueet à sa spiritualité.La flûte traversière en bambou est l’un des trois instrumentssacrés et révérés dans l’Inde du Sud, avec la veenaet le mridangam. La veena, sous les différentes formesde vichitra-veena ou rudra-veena, est l’instrument de laDéesse de la parole et de la musique, Saraswati.O. S. Arun (chant carnatique) est l’un des chanteurs lesplus populaires de son pays. Sa voix caractéristique,reconnaissable, la variété de son répertoire, sa maîtrisedes musiques hindustani et carnatique, son interprétationdes ragas classiques comme des chants dévotionnelsl’ont fait apprécier par un large public en Inde et à l’étranger.Si c’est en concert qu’il se produit le plus souvent,il a aussi accompagné des récitals de danse et composédes musiques de film. Actif dans le domaine de l’enseignement,il a fondé à Madras l’association Alpana pourla formation des jeunes talents.Since 1974, the <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> has featured Indian musicians dancers and actors, presenting rare forms and authentic talent.In the small chapel once part of the convent des Recollets, now an intimate venue, the baithak (sitting) offers concerts where performersand audience communicate in a mutually enriching dialogue, with the audience close to the musicians playing without any amplification.Musicians invited to perform in the baithak belong to the younger generation, from the North (Hindustani music) and from the South(Karnatic music), trained according to the “guru-shishya parampara” (master-disciple) tradition.© Rajeev Rastogi24


théâtreluC BOnDyles Chaises d’eugène Ionescothéâtre nanterre-amanDiers29 septembre au 23 oCtobre 21h, DimanChe 16hreLâChe LunDi12€ à 25€abonnement 10€ et 13€Durée : 1h30renContre aveC Les ComéDiensà L’issue De La représentation Du 10 oCtobreLes Chaisesd’Eugène IonescoMise en scène, Luc BondyDécors et lumière, Karl-Ernst HerrmannAssistante décors, Claudia JenatschCostumes, Eva DessekerDramaturgie, Dieter SturmMaquillage, coiffures, Cécile KretschmarSon, musique, André SerréCollaborateur artistique, Geoffrey Layton (sous réserve)Avec Micha Lescot, Dominique Reymond (distribution en cours)Production Théâtre Vidy-LausanneCoproduction Equinoxe, scène nationale de Châteauroux ; Wiener FestwochenCoréalisation Théâtre Nanterre-Amandiers ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de l’AdamiEn partenariat avec France InterLe texte est publié aux Éditions Gallimard, collection « Folio ».Ce sont deux « vieux » : personnages usés,hantés par leurs souvenir, vivant dans laritournelle répétitive du passé. Commeune dernière lueur, le vieil homme se rattacheau message universel qu’il souhaitedélivrer à l’humanité ; sa vieille femmel’aide à préparer l’instant de la révélation :les éminents invités vont arriver et prendreplace sur les chaises préparées pour lesaccueillir. Cette situation sert de toile defond à une farce tragique, où les fantômes,les songes, remplissent les intersticesd’une réalité vacillante. Peu à peu, la logiquedes mots et des événements s’emballe,les emmenant – et nous attirant –au bord du « grand trou noir ».Écrite en 1952, Les Chaises reste l’une despièces les plus radicales de Ionesco : unevanité, réfléchissant les mécanismes dela représentation, et décrivant avec uneironie mordante le naufrage de la langue.Dans ce théâtre de l’extinction – tout autantque de l’absurde – toute situationparodique contient son revers nostalgique,tout jeu de mot sa part de silence. Commeen un miroir déformant, ces chaises surlesquelles les spectateurs sont assis deviennentune présence obsédante, envahissantl’espace tandis que les corps etles mots viennent à manquer.Chez Luc Bondy, le travail de mise enscène cherche à saisir les êtres à l’endroitde la fêlure – là où le texte résonne àl’unisson d’un désordre intérieur. On retrouvece mouvement dans son parcours,entre la Suisse, l’Allemagne et la France,et le choix des auteurs – Botho Strauss,Jean Genet, Peter Handke ou Marivaux –dont il a mis en scène La Seconde Surprisede l’amour, en 2008 au <strong>Festival</strong> d’Automne.Avec Les chaises, il opère un retour auxsources, pour cette pièce tragi-comiquequi fut une de ses premières mises enscène, en 1972.Luc Bondy stages The Chairs, one of Eugène Ionesco’s most radical plays. In thistragic farce, two characters who seem stuck in a repetitive existance decide to imparthumanity with an ultimate message. They invite guests who will sit on chairs onstage. The play reflects on the nature of theatrical performance, and brings to lightthe limits of language in an absurdist world.Ci-contre,Installation de Tadashi KawamataChapelle Saint-Louis de la Salpetrière<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> 1997© Philippe Lingat26


OctobreThéâtreDansemusiqueCinémaNicolas Bouchaud / Éric DidryLa Loi du marcheur (entretien avec Serge Daney) pages 14 et 15Julie Brochen / La Cerisaie d’Anton Tchekhov pages 20 et 21Luc Bondy / Les Chaises d’Eugène Ionesco pages 26 et 27Toshiki Okada / Hot Pepper, Air Conditioner, and the Farewell Speech pages 34 et 35Amir Reza Koohestani / Where Were You on January 8 th ? pages 38 et 39Forced Entertainment / The Thrill of It All pages 40 et 41Toshiki Okada / We Are the Undamaged Others pages 42 et 43Nikolaï Kolyada / Hamlet de William Shakespeare pages 46 et 47Berlin / Tagfish pages 50 et 51Enrique Diaz / Cristina Moura / Coletivo ImprovisoOTRO (or) weknowitsallornothing pages 56 et 57Claudio Tolcachir / Timbre 4 / La Omisión de la familia Coleman pages 58 et 59Paroles d’acteurs / Marcial Di Fonzo BoPush Up de Roland Schimmelpfennig pages 64 et 65After P.A.R.T.S. pages 32 et 33Robyn Orlin / Walking Next to Our Shoes… pages 36 et 37Jefta van Dinther / Mette Ingvartsen / It’s in the Air pages 44 et 45Anne Teresa De Keersmaeker / Jérôme Bel / Ictus / 3Abschied pages 52 et 53Alain Buffard / Tout va bien pages 54 et 55Julie Nioche / Nos Solitudes pages 68 et 69Baithak, un salon pour la musique classique de l’Inde pages 22 à 25Frederic Rzewski pages 30 et 31Brice Pauset / Ludwig van Beethoven / Alban Berg pages 48 et 49Misato Mochizuki pages 60 et 61Nikolaï Obouhov / Boris Filanovsky / Valery Voronov / Galina Ustvolskaya pages 66 et 67Alexandre Sokourov / Des pages cachées pages 62 et 63


MusiqueFreDerIC rzewsKIopéra nationaL De paris – bastiLLe / amphithéâtre1 er oCtobre 20h10€ et 16€abonnement 10€Durée : 1h50 pLus entraCteintroDuCtion au ConCert à 19h15Frederic RzewskiNanosonatas, Livres, V, VII, VIII pour pianoCréation du Livre VIII, commande du<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>The People United Will Never Be DefeatedTrente-six variationssur un thème de Sergio OrtegaEl pueblo unido jamás será vencidoFrederic Rzewski, pianoCoréalisation Opéra national de <strong>Paris</strong> ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Œuvre emblématique de Rzewski, le cycle de trente-six variations surune chanson protestataire du compositeur chilien Sergio Ortega datede l’automne 1975. Rzewski la décrit comme un « symbole efficace »qui touche et sensibilise des publics divers, et cette idée d’unificationcommande son propre projet : réconcilier des langages savants et populaires,combiner le contrepoint et l’impact de la mélodie, récapitulerles styles musicaux les plus divers – musiques ethniques des deuxAmériques, jazz, sérialisme – mais aussi toute la technique pianistiquedepuis le XIX e siècle. La construction formelle est particulièrementraffinée : six cycles thématisent un seul type d’événement (gestessimples, rythmes, mélodies, contrepoints…), pour se « commenter »ensuite eux-mêmes grâce à un système de récapitulations très élaboré.Les Nanosonatas s’inspireront d’un article sur les « moteurs nano-nucléaires», que Rzewski lit en 2006. Chaque livre regroupe sept microformesou moments musicaux : comme dans une sonate classique «des éléments différents se rencontrent, mais ne se développent pas.Au lieu de les développer, on les laisse suspendus dans le vide, commeces personnages de Tolstoï croqués en quelques mots, mais d’unemanière qui suggère qu’on pourrait écrire un livre entier sur eux… ».Plus ou moins liés musicalement, chaque livre est un album. Laversatilité des gestes musicaux est poussée à l’extrême, faisant lelien avec les gestes concrets du pianiste, qui tape sur les bords dupiano, laisse tomber le couvercle, fait vrombir la pédale, et parfoisgrommelle, siffle, chantonne ou récite. Le jeu de Rzewski est à voirautant qu’à entendre : on assiste à une scène entre lui et l’instrument,où l’effort devient affect, où la tactilité est mise en scène, où le récitaldevient théâtre.30Sergio Ortega provided the inspiration for the work which epitomizes Rzewski and has wide appeal and unifying force, reconcilingacademic and popular forms of expression, combining counterpoint and melody, bringing together the most diverse musical styles plusthe full technique of 19 th century piano. In the Nanosonatas each book has seven musical micro-forms or moments, as Rzewski offers aperformance to be both seen and heard as his encounter with the piano turns recital into theater.Frederic Rzewski © Michael Wilson


danseafter p.a.r.T.s.théâtre De La Cité internationaLe2 et 3 oCtobre 16h à 20h8€ par speCtaCLepass journée 25€pass week-enD 40€After P.A.R.T.S.13 propositions de jeunes chorégraphesissus de P.A.R.T.S.Pieter Ampe & Guilherme Garrido,Fabian Barba, Eleanor Bauer,Tarek Halaby, Mikko Hyvönen,Veli Lehtovaara, Daniel Linehan,Albert Quesada, Busy Rocks,Noë Soulier, Charlotte Vanden Eynde<strong>Programme</strong> détaillésur www.theatredelacite.comet sur www.festival-automne.comCoréalisation Théâtre de la Cité internationale ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>La SACD France et Belgiquesoutiennent le programme After P.A.R.T.S.Comme pour le dixième anniversaire de P.A.R.T.S.,la SACD s’engage aux côtés du <strong>Festival</strong> d’Automnepour découvrir de jeunes auteurs chorégrapheset accompagne le formidable travailde pédagogie et de transmissiond’Anne Teresa De Keersmaeker et de son équipe.En 1995, dans un contexte de décloisonnement des genres et de renouvellementdes formes scéniques, la chorégraphe Anne Teresa DeKeersmaeker crée P.A.R.T.S. – école de danse alliant la rigueur d’unsavoir et la liberté propre à la création artistique. Basée à Bruxelleset résolument internationale, cette formation transdisciplinaire apour vocation de produire des artistes complets.L’enseignement est fondé sur une pratique élargie, où l’entraînementclassique côtoie les principes contemporains, le théâtre et la performance; dans le sillage de l’œuvre d’Anne Teresa De Keersmaeker,l’analyse des structures de la musique et du rythme y tient une placefondamentale. L’apprentissage comprend également un volet de recherche– permettant à chaque étudiant d’approfondir réflexions critiqueset questions théoriques.En 15 ans, P.A.R.T.S. s’est imposé comme un lieu incontournable – vivierde chorégraphes, d’interprètes et de performers singuliers. AprèsParts@<strong>Paris</strong> en 2001, donnant un aperçu de l’effervescence de cetteécole, le <strong>Festival</strong> d’Automne s’associe à la SACD et au Théâtre de laCité internationale pour présenter un nouvel état de sa créativité.Alors qu’Anne Teresa De Keersmaeker dévoile 3Abschied – spectacleconçu avec Jérôme Bel –, ce programme donne l’occasion de découvrirl’école qu’elle a portée, signe d’une pratique chorégraphique qui necesse de se remettre en question.© Bart GrietensIn 1995, Anne Teresa De Keersmaeker founded P.A.R.T.S., an interdisciplinary dance school based in Brussels, where contemporary dance,theater, performance and music analysis are taught. Over 15 years, P.A.R.T.S. has gained worldwide recognition as an institution trainingunique artists. The <strong>Festival</strong> d’Automne showcases the school’s creativity.3233


théâtreTOshIKI OKaDahot pepper, air Conditioner,and the Farewell speechthéâtre De genneviLLiers2 au 5 oCtobre, sameDi, LunDi 20h30, marDi 19h30, DimanChe 15h11€ à 22€abonnement 11€ et 15 €speCtaCLe en japonais surtitré en françaisDurée : 1h10Toshiki Okada s’est construit par le théâtre, de Bertolt Brecht à Oriza Hirata. Mais c’est dans les rues du Japoncontemporain qu’il a trouvé les gestes, les attitudes et les mots qui font la matière de ses pièces. Avec sacompagnie chelfitsch (prononciation enfantine de l’adjectif selfish), il crée depuis 2007 une sorte de « théâtredansé » où les corps évoluent avec une fascinante agilité entre le naturel et l’artifice, où chaque mouvementsemble à la fois limpide et minutieusement chorégraphié : des mouvements qui eux-mêmes modulent unelangue où domine l’argot de la jeunesse japonaise d’aujourd’hui, dont ils disent et amplifient la perte derepères, le sentiment de désorientation. Ses pièces se refusent ainsi aux catégories comme leurs propresréactions semblent parfois échapper à leurs comédiens : c’est ainsi aux Toyota Choreography Awards que futnominé, en 2005, Air Conditioner/Cooler, repris au sein de Hot Pepper, Air Conditioner and the Farewell Speech.Le metteur en scène revient à l’un de ses thèmes de prédilection – le travail précaire, déjà au centre de FreeTime, et auquel la crise donne une acuité nouvelle –en le plaçant ici au centre d’un triptyque agissant à lamanière de trois nouvelles de Raymond Carver : HotPepper – des travailleuses intérimaires cherchent unrestaurant pour « fêter » le départ d’Erika, une deleurs collègues licenciée –, Air Conditioner – le dialogueentre deux salariés de l’entreprise d’Erika – et FarewellSpeech – le discours d’adieu de l’employée – parviennentà capter miraculeusement, physiquement, l’inquiétuded’un pays et d’une époque.Le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> et le Théâtre de Gennevilliersprésentent une autre mise en scène de Toshiki Okada :We Are the Undamaged Others (pages 42-43)Hot Pepper, Air Conditioner, and the Farewell SpeechMise en scène, Toshiki OkadaRégisseur général, Masaya NatsumeSon, Norimasa UshikawaLumière, Tomomi OhiraAvec Taichi Yamagata, Mari Ando, Saho Ito, Kei Namba, Riki Takeda, Fumie YokooDirectrice de production, Akane NakamuraAssistante de production, Miwa MondenCoréalisation Théâtre de Gennevilliers ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de l’Agency for Cultural Affairs Government of Japanin the fiscal 2010, de la Fondation pour l’étude de la langueet de la civilisation japonaises sous l’égide de la Fondation de France,de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa,de la Saison Foundation et de Steep Slope StudioToshiki Okada’s work combines dance and theater, finding its inspiration in the traditions of Brecht and Oriza Hirata, as much as on thestreets of Tokyo. With his company chelfitsch, Okada revisits one of his favorite subjects, cheap labour, in three stories about the layoffof a temp worker. The play captures the uncertainty of a whole generation.© Dieter Hartwig3435


danserOByn OrlInwalking next to Our shoes… Intoxicated bystrawberries and Cream, we enter Continentswithout Knocking…théâtre De La viLLe5 au 9 oCtobre 20h3013€ et 24€abonnement 13€Durée : 1hWalking Next to Our Shoes… Intoxicated by Strawberries and Cream,We Enter Continents Without Knocking…Chorégraphie, Robyn OrlinAssistant chorégraphie, Nhlanhla MahlanguCostumes, Birgit NepplLumière, Robyn Orlin, Denis HutchinsonVidéo, Philippe LaineRégie plateau, Gladman BalintuloRégie vidéo, Thabo PuleDirecteur de tournée, Denis HutchinsonConseiller son, Boris VukafovicDes titres ciselés, pleins de paradoxes, comme « si tu ne peux pas changer le monde, change tes rideaux ». C’estsouvent des mots qu’émergent l’humour, l’engagement et le désordre créatif qui agitent les pièces de RobynOrlin. Danse, opéra, installations ou déambulations – comme Babysitting Petit Louis présenté l’année dernièreau musée du Louvre : la diversité des formes qu’elle manie s’ébauche au croisement du langage et des corps,révélant des pans souvent minoritaires mais toujours symptomatiques de la société sud-africaine. Au cœur deson travail, une question : comment regarder l’Afrique sans complaisance, sans fascination, restituer lamultiplicité de sa création, la violence de son histoire ?À l’origine de ce spectacle, la chorale des « Phuphuma Love Minus », qui perpétue la tradition vocale del’Isicathamiya, dérivée d’un verbe signifiant « marcher doucement ». Robyn Orlin s’est saisie du réseau de senss’enroulant autour des pieds pour mettre en scène un concert qui soit aussi réflexion sur l’urbanisation et lacondition des noirs en Afrique du Sud. Les chaussures servent ici de métaphore humoristique : symbole destransformations du monde moderne, évoquant la pauvreté, le déracinement, mais aussi l’invention, la danse, lerythme. De l’intérieur même de leurs chants d’amour et de révolte émerge un contexte plus vaste ; ces voix, cescadences, ces corps qui virevoltent, se heurtent, jouent, s’interpellent font rentrer la rumeur d’un dehors. Surun écran précaire apparaissent des hors-champs, fragments documentaires ou prises de vue directes. À l’imagedes costumes bariolés de la troupe, c’est une Afrique métissée et complexe qui apparaît : une culture qui« passe la porte des continents sans frapper ».Robyn Orlin’s new work stems from her collaborationwith “Phuphuma Love Minus”, a choir whichperpetuates an a capella singing tradition, the Isicathamiya.She stages a concert which offers a reflectionon urbanization and the social conditionsof blacks in South Africa. On stage, shoes providea humoristic metaphor for poverty and exile, aswell as for dance and rhythm.Avec Ann Masina, Vusumuzi Kunene, Nhlanhla Mahlangu, Thulani Zwaneet Phuphuma Love Minus – Amos Bhengu, Busani Majozi, Jabulani Mcunu,Mbongeleni Ngidi, Mbuyiseleni Myeza, Mlungiseleni Majozi, Mqapheleni Ngidi,Saziso Mvelase, Siyabonga Manyoni, S’yabonga MajoziTous les accessoires et costumes de ce spectacle sont entièrement recyclables.Administration et diffusion, Damien ValetteCoordination, Daniela GoellerCoproduction City Theater & Dance Group ; <strong>Festival</strong> Banlieues Bleues ;Théâtre de Saint Quentin en Yvelines/Scène nationale ; Grand Théâtre du LuxembourgCoréalisation Théâtre de la Ville-<strong>Paris</strong> ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec l’aide du Conseil général de Seine-Saint-Denis et du Goethe Institut, JohannesburgAvec le soutien de HenPhil Pillsbury Fund The Minneapolis Foundation & King’s Fountain© John HoggRemerciements à M. Simon Ngubane et M. Adolphus Mbuyisa de l’association IphimboIsica-thamiya où Phuphuma Love Minus est basé3637


théâtreamIr reza KOOhesTanIwhere were you on january 8 th ?La CoLLine – théâtre nationaL5 au 17 oCtobre 21h, marDi 19h, DimanChe 16h, reLâChe LunDi13€ à 27€abonnement 9€ à 14€speCtaCLe en persan surtitré en françaisDurée : 1h20Where Were You on January 8 th ?Texte, scénographie et mise en scène,Amir Reza KoohestaniSon et musique, Martin Shamoon PourAssistant mise en scène,Mohammad Reza HosseinzadehDirection technique et vidéo, Hessam NouraniSurtitrage, Negar Nobakht FoghaniAvec Saeid Changizian, Fatemeh Fakhraee,Negar Javaherian, Elham Korda,Ahmad Mehranfar, Mahin SadriAdministration compagnie et tournées, Pierre ReisProduction Mehr Theatre GroupCoréalisation La Colline – théâtre national ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien du Centre des Arts dramatiquesde TéhéranSpectacle créé en décembre <strong>2009</strong>-janvier 2010au Iranshahr Hall à TéhéranTéhéran, janvier <strong>2009</strong>. Saeid, qui effectue son service militaire dans lapolice, sait que la loi iranienne interdit le port d’arme dans un espaceprivé sans autorisation de sa hiérarchie. Cependant, un soir de neige,il est contraint de passer la nuit, armé, dans l’appartement où safiancée Fati répète une pièce de théâtre avec des camarades d’université.En acceptant de franchir ce seuil interdit, le jeune homme enclencheun jeu de dominos de compromissions, de trahisons et d’échanges depouvoir. On ne transgresse pas les espaces imposés sans en payer lesconséquences sur les plateaux minimaux, hiératiques, et minutieusementagencés d’Amir Reza Koohestani, auteur et metteur en scèneiranien dont la dramaturgie – inspirée de la tradition persane dutazieh – s’impose sur la scène internationale depuis 2000. Ses précédentescréations Dance on glasses (2000) – avec une table de quatremètres de long scindant l’espace des spectateurs – ou Recent Expériences(2003) – avec un jeu d’assises épuré – révélaient ce que la négociationdes distances, physiques et mentales, a de fondamentalpour cet amateur de cinéma, formé à la prise de vue. Amir Reza Koohestaniest revenu en Iran en juillet <strong>2009</strong> après deux ans de doctoratà Manchester. Il mesure, cette fois, la distance qui le sépare à jamaisdes événements politiques iraniens de juin <strong>2009</strong> et présente sanouvelle création comme un « collage de réflexions sur tout ce qu’(il)a raté pendant deux ans ». Sur un sol de scène qui s’effrite à mesureque les réalités se recomposent, les personnages sont alors sommésde se justifier face à l’interrogation suivante : Where Were You onJanuary 8 th ?. Mais sous les traits de l’enquête policière se cache undocument intime sur l’état des mentalités iraniennes, et leurs réponsessont, alors, « aussi vastes que l’histoire d’un pays ».Koohestani’s minimalist, intimate and almost undramatic theatre, which has a strong cinematographic dimension, evokes Iran’s social malaiseand reflects, by extension, the broader human condition. His latest work, made of telephone conversations, involves six young people in astory of a missing gun. It gives Koohestani’s artistic reflection on power and on the events of June <strong>2009</strong> in Iran he experienced from abroad.© Mohammadreza Soltani3839


théâtreFOrCeD enTerTaInmenTThe Thrill of It allCentre pompiDou6 au 9 oCtobre 20h3010€ et 14€abonnement 10€speCtaCLe en angLais surtitré en françaisDurée estimée : 1h45The Thrill of It AllConception, Forced EntertainmentMise en scène, Tim EtchellsDécors, Richard LowdonLumière, Nigel EdwardsMusique, son, John AveryConseil chorégraphie, Kate McIntoshAssistant mise en scène, Hester ChillingworthDirecteurs de production, Ray Rennie,Francis StevensonAvec Thomas Conway, Amit Hadari, Phil Hayes,Jerry Killick, Richard Lowdon, Claire Marshall,Cathy Naden, Terry O’Connor, John RowleyCoproduction Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ;Hebbel am Ufer (Berlin) ; PACT Zollverein (Essen) ;Théâtre Garonne (Toulouse) ;Les Spectacles vivants – Centre Pompidou ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Forced Entertainment : Robin Arthur, Tim Etchells(directeur artistique), Richard Lowdon, ClaireMarshall, Cathy Naden and Terry O’ConnorÉquipe administrative : Eileen Evans,Gareth James, Sarah Cockburn, Natalie SimpsonDivertissement forcé. Le nom de cette compagnie anglaise – quidepuis vingt ans explore les ressorts de la machinerie théâtrale – annoncela couleur : un mélange de folie contrôlée et d’investigationminutieuse, sondant avec une ironie ravageuse les codes de la représentationet de la société marchande. Après des travaux minimalistescomme le paradoxal Spectacular, ils reviennent à une forme de groupe :un « Bloody mess » – joyeux bordel qui s’attaque cette fois-ci à deuxprincipes fondateurs du spectacle : le mouvement et la voix.Suite à plusieurs collaborations avec des chorégraphes ou danseurscomme Meg Stuart ou Fumiyo Ikeda, Tim Etchells, le directeur deForced Entertainment, poursuit l’expérience, en injectant le mouvementcomme un virus dans la mécanique du théâtre. Le groupe de neuf interprètesfait surgir des danses en pièce, des bribes d’histoires et dechansons, passées au mixeur d’une dépense sauvage. Au sein de cecarnaval généralisé, aucun rouage n’est laissé intact : la voix estsoumise à des distorsions, des échos, des variations de ton qui accentuentla parodie, tout en révélant l’illusion qui la fonde. Cette sériede travestissements cherche à faire tomber les masques, à faire jaillirun événement : provoquer le montage subjectif des lecteurs-spectateursdevant les fragments de réalité qui leur sont présentés. Entre larigueur d’une partition conceptuelle et l’énergie d’une comédiemusicale, The Thrill of it All joue sur les deux sens du thrill : l’excitationet le frisson d’angoisse – l’inquiétant revers de la société du spectacle.Forced Entertainment est financé par ArtsCouncil England et Sheffield City Council.40With fierce irony, the British company Forced Entertainment and its director Tim Etchells investigate representation codes and theconsumer society. The Thrill of it All combines dance, story fragments and songs to create a carnivalesque play which lies halfway betweena minimalist music score and a flamboyant musical.© Hugo Glendinning


théâtreTOshIKI OKaDawe are the undamaged Othersthéâtre De genneviLLiers7 au 10 oCtobre jeuDi 19h30, venDreDi, sameDi 20h30,DimanChe 15h11€ à 22€abonnement 11€ et 15€speCtaCLe en japonais surtitré en françaisDurée : 1h40We Are the Undamaged OthersMise en scène, Toshiki OkadaRégisseur général, Masaya NatsumeSon, Norimasa UshikawaLumière, Tomomi OhiraAvec Taichi Yamagata, Shoko Matsumura, Mari Ando,Izumi Aoyagi, Riki Takeda, Yukiko Sasaki, Makoto YazawaDirectrice de production, Akane NakamuraAssistante de production, Miwa MondenProduction chelfitschCoproduction AICHI TRIENNALE 2010 ;Noorderzon/Grand Théâtre Groningen ; Théâtre de Gennevilliers CentreDramatique National de Création Contemporaine ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de l’Agency for Cultural AffairsGovernment of Japan in the fiscal 2010,de The Japan Foundation (Performing Arts Japan Program for Europe),de la Fondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaisessous l’égide de la Fondation de France,de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa,de la Saison Foundation et de Steep Slope StudioSe jouant des taxinomies et des frontières disciplinaires,les pièces de Toshiki Okada et de sa compagnie chelfitsch,au confluent de la danse et du théâtre, sont autant dechroniques du Japon contemporain, envisagé à traversle prisme de l’intime et du quotidien. Elles sont égalementautant d’expériences d’un temps suspendu, d’un présentdistordu. We Are the Undamaged Others est, à cet égard,emblématique d’une démarche dont elle vient radicaliserencore le propos. La pièce se déroule dans l’appartementd’un jeune couple possédant, en apparence, tous les attributsdu bonheur – mais qui se trouve, en réalité, au bordde la rupture. Les conversations, qui oscillent en permanencedu plus banal au plus sérieux (à travers l’évocationd’un crime horrible récemment commis par un jeunehomme en situation d’échec social), comme les attitudes(avec ce souci quasi chorégraphique du mouvement descorps propre au travail de chelfitsch) des deux protagonistes,interprétés par plusieurs acteurs différents, traduisentles désarrois et les leurres d’une générationelle-même au bord de la rupture, écartelée entre ses rêvesde liberté et son angoisse de l’avenir, entre le réel et safictionalisation. Toshiki Okada dit s’être inspiré des expérimentationsdu plasticien Robert Rauschenberg pourélaborer ce conte cruel de la jeunesse dans lequel, exploitantle motif de la « variation », il pousse encore plus loinsa recherche d’abstraction – et ses interrogations sur,dit-il, « la façon dont la représentation d’actions très simplespeut nous forcer à envisager des questions hautementthéoriques ».42Le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> et le Théâtre de Gennevilliers présententune autre mise en scène de Toshiki Okada : Hot Pepper, AirConditioner, and the Farewell Speech (pages 34-35)Toshiki Okada and his company chelfitsch pursue their chronicle of Japan’s contemporarylife through intimate, seemingly ordinary stories. The couple in this newpiece shows all signs of happiness, but their conversation betrays a deep anxiety.The actors’ moves are minutely choreographed, testifying to the way very simpleacts can force us to consider highly theoretical questions.© Nobutaka Sato43


dansejeFTa van DInThermeTTe IngvarTsenIt’s in the airthéâtre De La Cité internationaLe7 au 11 oCtobre 20h30, reLâChe DimanChe10€ à 21€abonnement 10€ et 14€Durée : 55 minutesIt’s in the Air : un duo insolite, né de la collaboration entre MetteIngvartsen et Jefta van Dinther – danseurs et chorégraphes ayanttous deux participé à des projets collectifs, comme 6M1L, initié parXavier Le Roy et Bojana Cvejic. Pour cette pièce, ils ont mis en placeun espace de jeu aérien et dynamique, proposant une lecture dumouvement à la fois abstraite et décalée.Que se passe-t-il lorsqu’un corps saute ? Inévitablement, il retombe.Pour transformer ce principe en modèle de balancement continu,révéler toutes les nuances qui se glissent entre activité et passivité,inertie et volonté – ils se sont emparés du trampoline comme d’uneextension paradoxale de l’organisme : machine qui étend sescapacités, le propulse, tout en le donnant à voir fractionné – successivementpur mouvement et image suspendue.Mise en boucle, leur voltige devient un appareil à démultiplier leregard ; un amplificateur, qui accentue les variations d’amplitude,de synchronisation, de rythme – et fait surgir un imaginaire en apesanteur.Changements imperceptibles, répétition obsédante, expériencede la durée, de la perte de contrôle : c’est immobile, mais enmouvement. Ça se déplace, mais sur place. Ça se transforme, et çane s’arrête pas. Ça se répète, ça change sans cesse. C’est en haut,c’est en bas, c’est entre-deux. Un rebond, puis un autre. C’est dansles airs.Le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> et le Théâtre de la Cité internationaleprésentent un autre spectacle de Mette Ingvartsen : Giant City(pages 98-99)It’s in the AirChorégraphie et interprétation,Jefta van Dinther et Mette IngvartsenLumière et décors, Minna TiikkainenSon, Peter LenaertsDramaturgie, Bojana CvejicTechnique, Oded HubermanChargée de production, Kerstin SchrothProduction Mette Ingvartsen/Great Investmentet Jefta van Dinther/Sure BasicCoproduction PACT Zollverein (Essen) ;Hebbel am Ufer (Berlin) ; Kaaitheater (Bruxelles)Coréalisation Théâtre de la Cité internationale ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Financé par Haupstadtkulturfonds (Berlin)et Kunstradet, Danish Arts Council (Danemark)Avec le soutien de Eurotramp (Allemagne),Les Brigittines (Bruxelles), Charleroi/Danses,Centre Chorégraphique de la CommunautéFrançaise de Belgique (Bruxelles), BallhausNaunynstraße (Berlin) et sommer.bar 2007 aproject of Tanz im August (Berlin)It’s in the Air is an aerial, dynamic piece in which the two dancers use trampolines as extensions of their bodies. The infinite swinging ofbodies propelled in the air paradoxically creates an impression of stillness. The choreography produces a quasi-cinematic experience,displaying all the nuances between activity and passivity.© Peter Lenaerts4445


théâtrenIKOlaï KOlyaDahamlet de william shakespeareoDéon-théâtre De L’europe / ateLiers berthier7 au 16 oCtobre 20h, DimanChe 15h, reLâChe LunDi14€ à 28€abonnement 14€ et 22€speCtaCLe en russe surtitré en françaisDurée : 2h40On ne connaissait de Nikolaï Kolyada que son travail de dramaturge jusqu’à sa venue remarquée en Francel’année dernière. Originaire du Kazakhstan, il débute sa formation à l’école de théâtre de Sverdlovsk – actuelleEkaterinbourg – avant d’intégrer la troupe du théâtre de la ville ; puis il étudie la littérature à Moscou et intègrel’Union des Écrivains de l’URSS. Vingt ans et une centaine de pièces plus tard, le voilà devenu chef d’une troupede trente comédiens qui lui sont dévoués corps et âme, installés dans une datcha-théâtre à Ekaterinbourg.Dans ce théâtre privé qu’il a construit sur ses deniers avec sa troupe, les représentations s’enchaînent, enrespectant la tradition russe de jouer un théâtre de répertoire, du classique au plus contemporain. Alorspourquoi ne pas jouer Hamlet ? En relevant le pari de monter une pièce emblématique du théâtre occidental,Nikolaï Kolyada réalise un coup de maître. Il dissèque ce long drame shakespearien ou plutôt il le broie, ledépèce sans le moindre scrupule, et fait de cette pièce une « grande fête païenne », renouant dès lors avec lethéâtre du Globe. S’il définit son théâtre comme pauvre, c’est uniquement par manque de moyens, car surscène le décor – constitué de centaines d’objets (souvent kitsch) qu’il trouve sur les marchés ou dans lespoubelles d’autres théâtres – s’entasse jusqu’à saturation de l’espace scénique. Sur ce plateau, l’esprit detroupe qui anime la Compagnie Kolyada semble une évidence : menés par l’éblouissant Oleg Yagodine, lescomédiens déploient un esprit d’être ensemble d’une intensité magistrale.Hamletde William ShakespeareMise en scène et scénographie, Nikolaï KolyadaCostumes, Lioubov Rodigina, Natalia Gorbounova, Svetlana YakinaLumière, son, Denis NovosselovAssistante mise en scène et accessoires, Alexandra TchikanovaAvec Nikolaï Kolyada, Natalia Garanina, Irina Plesniaeva,Svetlana Kolessova, Lioubov Kocheleva, Vera Tzvitkis, Anna Danilina,Konstantin Itounin, Serguej Rovine, Serguej Fiodorov, Serguej Bogorodsky, Alexej Jdanov, Evguenij Tchistiakov, Serguej Kolessov,Karen Kotchiarian, Anton Makouchine, Oleg Yagodine, Alexandre Koutchik, Maxim Tarrassov, Youlia Bespalova, Anton Boutakov,Alexandre Vakhov, Alexandre Sissoev, Alexandre OuglovProductrice du projet, Elena GuerassevaProduction Théâtre Kolyada (Ekaterinbourg)Coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010 / www.france-russie2010.frSpectacle créé en mai 2007 à EkaterinbourgApart from being a playwright, Nikolaï Kolyada, who is originallyfrom Kazakhstan, heads a company and a private theatre in Ekaterinburg.Staging Hamlet there was a challenge, which he embracedfully by literally tearing the text apart. Covering the stage with foundobjects, he transforms the play in a fantastic pagan celebration.© Éric Didim46 47


MusiqueBrICe pauseTluDwIg van BeeThOvenalBan BergsaLLe pLeyeL8 oCtobre 20h17€ à 45€abonnement 13,60€ à 36€Durée : 1h30 pLus entraCteBrice PausetSchlag-KantilenePrélude au Concerto pour violon de Beethoven(création, commande de Radio France)Ludwig van BeethovenConcerto pour violon et orchestre, en ré majeur, opus 61 (cadences de Brice Pauset)Alban BergLulu SuiteDavid Grimal, violonAgneta Eichenholz, sopranoOrchestre Philharmonique de Radio FrancePeter Eötvös, directionCoproduction Radio France ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec la participation de l’Académie Philharmoniqueen partenariat avec le Conservatoire de <strong>Paris</strong>Avec le concours de la SacemConcert diffusé en direct sur France Musique« Du passé faisons table rase ! » Voilà unslogan qui a fait long feu, en musique autantqu’ailleurs, celle-ci étant le lieu d’incontournableset complexes jeux de mémoire.C’est cette mémoire secrète, faitede réminiscences et de survivance desfantômes du passé, qu’interroge BricePauset. Après sa Kontra-Sonate (2001),dont il a serti pour Andreas Staier laSonate en la mineur de Schubert, aprèsPurcell-Verschiebungen (2006-2007) ou VierVariationen (2007), sur les Variations Goldberg,il s’attaque à présent, avec Schlag-Kantilene, à un monument concertant, lesolaire Concerto pour violon de Beethoven.Ici, nul commentaire ou variation, nul « àla manière de » ou réappropriation dumatériau, nul miroir. Brice Pauset se plongedans les mécanismes aveugles qui travaillentà l’arrière-plan de la création autantqu’ils habitent le jeu de l’interprèteet l’appréhension (dans tous les sens duterme) de l’œuvre musicale. Une façon derenouveler le geste originel du maître ou,à tout le moins, de réoccuper son espacede mémoire.Pour conclure ce fugitif jeu d’ombres avecles ombres, la Lulu Suite d’Alban Bergviendra compléter ce programme résolument« hanté ».The past is still present, but this is not comment, variation, or an exercise “in the style of,” reworking musical material or offering a mirror-likereflection. Brice Pauset has tackled a musical monument, venturing into the blind mechanisms involved in the creation of anoriginal work of art, felt in performance through the musician, the presentation-perception of the work, as a new experience of theoriginal work or perhaps simply returning to the original context.Brice Pauset © Guy Vivien4849


cinéMa / théâtre dOcuMentaireBerlInTagfishLa ferme Du buisson / sCène nationaLeDe marne-La-vaLLée, noisieLDans Le CaDre Du festivaL temps D’images 20108 au 11 oCtobre (horaires sur www.festivaL-automne.Com)10€ et 14€abonnement 8€speCtaCLe en angLais et aLLemanD surtitré en françaisDurée estimée : 1h10TagfishConception, Berlin (Bart Baele, Yves Degryse)Photographie, Bart Baele / Entretiens, Yves DegryseMontage, Bart Baele, Geert De VleesschauwerBande son et mixage, Peter Van LaerhovenPrise de son, Tom De With, Maarten Moesen, Dimitry De Cock, Bas de CaluwéRecherches, BerlinConstruction décors, Manu Siebens, équipe technique de Schauspielhaus EssenPersonnages, Hans-Jürgen Best, Kaspar Kraemer, Wolfgang Kintscher,Thomas Rempen, Rolf Heyer, Christoph Finger, Kostas Mitsalis, et d’autresProduction, Natalie Schrauwen / Directeur technique, Linde RaedscheldersManager, Kurt Lannoye / Assistante de production, Kate OlsenAssistant de postproduction, Frank Lanssen / Catering, Kim TroubleynProduction BerlinCoproduction Theater der Welt (Mülheim) ; STUK (Leuven) ;<strong>Festival</strong> TEMPS D’IMAGES 2010 / La Ferme du Buisson,Scène nationale de Marne-la-Vallée ; Wiener Festwochen (Vienne)Coréalisation La Ferme du Buisson,Scène nationale de Marne-la-Vallée ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Le <strong>Festival</strong> TEMPS D’IMAGES est proposé par ARTE et La Ferme du Buisson.Avec le soutien du Gouvernement FlamandRemerciements à Pact ZollvereinBerlin est en résidence au Kunstencentrum STUK (Leuven)En association avec le Land de Rhénanie du Nord-WestphalieSpectacle créé le 2 juillet 2010 à Ringlokschuppen (Mülheim)Berlin vient d’Anvers, et ses pièces ne ressemblentà rien de connu. Ce collectifformé en 2003 associe les compétencesde ses membres pour proposer un théâtrehybride, entre performance documentaireet installation vidéo. Un théâtre qui ad’abord, avec le cycle « Holocène », auscultéles villes de la planète – des villesaussi diverses que Jérusalem, Moscou,Iqaluit ou Bonanza –, pour les lire, enjouant avec brio de l’art du montage,comme autant de palimpsestes révélateursdu monde d’aujourd’hui. Tagfishinaugure un tournant dans la démarchede Berlin, et marque le début d’un nouveaucycle, « Horror Vacui ». Cette pièce, dontle titre est emprunté au vocabulaire dupoker (désignant un joueur qui, tout enconnaissant parfaitement les règles, neprend aucun risque, devenant ainsi particulièrementvulnérable), a pour cadrela Ruhr, et plus particulièrement le Zollverein,une gigantesque infrastructureindustrielle minière du XIX e siècle aujourd’huiclassée au Patrimoine mondialet reconvertie en un centre culturel symbolisantle renouveau de cette région –un site qui suscite aujourd’hui les convoitisesd’un cheikh saoudien. Tagfish répondà un choix formel inédit : une manière devidéo-conférence fictive entre six personnagesréels, tous associés au faramineuxprojet immobilier qui est en jeu, dont lecollectif a patiemment recueilli les témoignages.Au travers d’une réflexion surles friches et les terrains vagues – ceszones marginales du globe en voie deréaffectation forcenée –, Berlin continuede décrypter notre monde contemporain– sa peur du vide, sa peur du risque – toujourssur le fil entre le réel et la fiction.Founded in Antwerp in 2003, the art collective Berlin creates hybrid works combining documentary practices and video installations. Afterthe “Holocene” series which drew portraits of cities, they chose the Zollverein in the Ruhr region, an industrial site turned cultural venueand a symbol of the region’s renewal. Their multi-screen installation shows the real estate interests underpinning the project, mixing fictionand reality.© Berlin50


danseanne TeresaDe KeersmaeKerjÉrôme BelICTus3abschiedthéâtre De La viLLe12 au 16 oCtobre 20h30, reLâChe jeuDi16€ et 28€abonnement 16€Durée : 1h303AbschiedConcept, Anne Teresa De Keersmaeker & Jérôme BelMusique, Gustav Mahler Der Abschied / Das Lied von der ErdeTranscription, Arnold SchoenbergDirection musicale, Georges-Elie OctorsDanse, Anne Teresa De KeersmaekerMezzo, Sara FulgoniPiano, Jean-Luc FafchampsIctusViolon I, George Van DamViolon II, Igor SemenoffAlto, Aurélie Entringer / Jeroen RobbrechtVioloncelle, François Deppe / Geert De BièvreContrebasse, Géry CambierFlûte, Michael SchmidHautbois, Piet Van Bockstal / Kristien CeuppensClarinette, Dirk DescheemaekerBasson, Dirk NoyenCor, Kristina Mascher-TurnerTimbales et percussion, Gerrit NulensHarmonium & célesta, Nico DeclerckAssistante, Anne Van AerschotStagiaire, Maxime KurversCoordination de la production, Johan Penson, assisté par Tom Van AkenDirecteur technique Ictus, Eric VerberdtTechniciens, Davy Deschepper3Abschied (3Adieux) : c’est sous le signe d’un adieu trois fois répété qu’a lieu cetterencontre inattendue entre deux figures de la danse contemporaine. Hantée par l’Adieude Gustav Mahler, dernière partie du Chant de la terre – Anne Teresa De Keersmaekera invité son collègue Jérôme Bel à travailler avec elle sur ce projet. L’association deces deux artistes peut paraître surprenante à nombre d’amateurs de danse contemporaine,cependant Anne Teresa De Keersmaker et Jérôme Bel nourrissent un grandintérêt pour leurs travaux respectifs, depuis des années ils entretiennent, sur le modedu dialogue, une relation privilégiée et intense. En dépit de leurs évidentes différencesformelles, tout deux se reconnaissent dans une certaine éthique du spectacle considérantla scène de théâtre moins comme lieu de divertissement que d’interrogation.3Abschied ne déroge pas à ce programme commun, du fait même de son sujet : faireface à sa propre mort. Mahler, afin d’essayer d’exprimer la difficulté pour un êtrehumain de se confronter à sa propre mort, inaugure avec son Chant de la terre unenouvelle forme musicale, celle du poème symphonique. À l’intimité du lied, il associela puissance d’un vaste effectif orchestral, que tempère ici la transcription d’ArnoldSchoenberg interprétée sur scène par la mezzo Sara Fulgoni et treize musiciens del’ensemble Ictus. C’est à travers l’individu Anne Teresa De Keersmaker, au moyen desa pratique, la danse bien sûr, mais aussi de son outil, le corps et toutes ses possibilitésexpressives, que cette expérience va être problématisée et vécue afin que chacun desspectateurs puisse à son tour, par empathie ou par dénégation, ressentir et questionnerson propre rapport à son inévitable finitude.Remerciements Lucy Grauman (chant), David Hernandez (danse),Eugénie De Mey, Anne-Catherine Kunz, Rita Poelvoorde,Herman Sorgeloos, Christophe Wavelet, Piano’s MaeneProduction RosasCoproduction La Monnaie /De Munt (Bruxelles) ; Opéra de Lille ; Sadler’s Wells (Londres) ;Theater an der Wien ; Hellerau European Center for the Arts Dresden ;Théâtre de la Ville-<strong>Paris</strong> ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>En collaboration avec Ictus & R.B. Jérôme BelAnne Teresa De Keersmaeker invited Jérôme Bel to create a performance based on Gustav Mahler’sAbschied, the last part of The Song of the Earth. Performed by musicians from the Ictus ensemble andmezzo soprano Sara Fulgoni, the work pioneered the genre of the symphonic poem. De Keersmaeker andBel challenge the romanticism of the score, giving unique resonance to the theme of the human being’sdifficulty to face death.© Anne Van Aerschot52 53


dansealaIn BuFFarDTout va bienCentre pompiDou13 au 17 oCtobre 20h30, DimanChe 17h10€ et 14€ / abonnement 10€Tout va bienChorégraphie et mise en scène, Alain BuffardAssistante, Fanny de Chaillé / Fabrication et interprétation,Lorenzo de Angelis, Raphaëlle Delaunay, Armelle Dousset, Jean-Claude Nelson, Olivier Normand, Tamar Shelef, Betty Tchomanga,Lise Vermot / Lumière, Yves Godin / Costumes, Misha Ishibashi /Régie générale, Christophe PouxProduction PI:ESCoproduction Théâtre de Nîmes ; <strong>Festival</strong> Montpellier danse 2010 ;Les Spectacles vivants – Centre Pompidou ;Ménagerie de Verre – <strong>Paris</strong> ; Centre chorégraphique national deCaen/Basse Normandie ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de l’AdamiAvec le soutien à la diffusion ARCADI (Action régionalepour la création artistique et la diffusion en Île de France)Ce spectacle a été accueilli en résidence de créationau Théâtre de Nîmes.Avec le soutien du Centre national de danse contemporained’Angers et du Centre de Développement Chorégraphiquede Toulouse/Midi-PyrénéesAlain Buffard est artiste-associé au Théâtre de Nîmespour les saisons 2010/2011 et 2011/2012.PI:ES reçoit le soutien de la DRAC Île-de-France,du ministère de la Culture et de la Communicationau titre de l’aide à la compagnie conventionnéeet de CulturesFrance pour ses projets à l’étranger.Spectacle créé les 21 et 22 juin au <strong>Festival</strong> Montpellier Danse 2010Training à la corde à sauter, pieds de micro arborés enguise de mitraillettes, danseurs promenés en laisse…Les emblèmes de l’asservissement, contraint ou consenti,hantent les créations d’Alain Buffard depuis Good boy(1998), un solo culte aux frontières de l’activisme politique,qui s’affiliait davantage au courant américain de la performeuseAnna Halprin qu’à la « Jeune danse française »des années 1980. Il faut rappeler que les thèmes de l’apprentissageet de la discipline prennent chez le chorégrapheune force singulière lorsque l’on se souvientque cet ancien interprète de Régine Chopinot, DanielLarrieu, ou Philippe Decouflé avait lui-même désertéles scènes instituées pour imposer, contre l’idée d’uncorps glorieux et invulnérable, une poésie du désœuvrement.Ainsi, dans ses « pièces chorégraphiques »,stars transgenres, silhouettes emperruquées et autresfigures minoritaires errent sur des plateaux blancs lumineux,souvent structurés par des actions éparses etgrotesques.Pour Tout va bien, nouvelle création qui s’inscrit encontinuité de Dispositifs 3.1 (2001) et de S.E.S.A. (<strong>2009</strong>) –commande du CNDC d’Angers pour les étudiants de laFormation d’Artistes Chorégraphiques –, Alain Buffards’attache aux stratégies d’émancipation et de diversionélaborées pour faire face aux diverses formes d’oppression.Un travail sur les structures normatives de l’éducationqui prend, selon les mots du chorégraphe, laforme d’une « guérilla ludique » et s’appuie sur un vocabulairegestuel militaire. Tempi frappés, courses effrénées,postures martiales s’ajoutent ainsi à son répertoirepour achever d’en faire un vaste panoramades servilités ordinaires.A former dancer with Régine Chopinot and Philippe Découflé, Alain Buffard has been exploring themes of vulnerability and dominationsince the creation of Good Boy in 1998. His new piece explores the mechanisms of anger. Using military gestures in parody, Alain Buffardreflects on ordinary subservience, creating what he calls a “playful guerilla”.© Marc Domage54


théâtreenrIque DIaz / CrIsTIna mOuraCOleTIvO ImprOvIsOOTrO (or) weknowitsallornothingLa ferme Du buisson / sCène nationaLeDe marne-La-vaLLée, noisieLDans Le CaDre Du festivaL temps D’images 201014 au 17 oCtobre (horaires : www.festivaL-automne.Com)10€ et 14€ / abonnement 8€théâtre 71, sCène nationaLe De maLakoff20 et 21 oCtobre 19h3011€ à 23€abonnement 11,80€ et 13,45€speCtaCLe en portugais surtitré en françaisDurée estimée : 1h2056OTRO (or) weknowitsallornothingDirection artistique et dramaturgie,Cristina Moura et Enrique DiazConcept, Enrique Diaz / Scénographie, Aurorados Campos / Musique, Lucas Marcier / Lumière,Renato Machado / Vidéo, Felipe Ribeiro /Création costumes, Luíza Marcier / Régie plateau,Marcos Lesqueves / Assistant mise en scèneet collaboration à la dramaturgie, Alex Cassal /Stagiaires, Michel Blois, Isadora MaltaCréé et interprété par Enrique Diaz,Daniela Fortes, Renato Linhares,Cristina Moura, Felipe Rocha, Raquel Rocha,Denise Stutz, Thierry TremourouxMusicien, Lucas MarcierProduction Enrique Diaz, Machenka ProduçõesCoproduction Kunsten<strong>Festival</strong>desarts ;Hellerau – European Center for the Arts, Dresden ;Wiener Festwochen ; Tempo-<strong>Festival</strong> das Artes,Rio de Janeiro ; Le-Maillon, Scène Européenne –Théâtre de Strasbourg ; <strong>Festival</strong> TEMPS D’IMAGES2010 / La Ferme du Buisson,Scène nationale de Marne-la-ValléeCoréalisation La Ferme du Buisson,Scène nationale de Marne-la-Vallée ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Le <strong>Festival</strong> TEMPS D’IMAGES est proposépar ARTE et La Ferme du Buisson.Production déléguée à Rio de Janeiro : Rossine deFreitas, MD Fortes Produções ArtísticasManager de la tournée : Henrique MarianoProduction/diffusion : Made In ProductionsComment approcher la question de l’autre ? En dessiner les contours, en révélerla part d’imaginaire, de fantasme ? Et d’ailleurs, l’autre existe-t-il ? C’est en partantd’un travail documentaire sur le tissu de l’expérience subjective que les membresdu Coletivo Improviso ont cherché à cerner cet « autre » lointain et familier.Voisins, proches, inconnus appartenant au paysage quotidien – ces visages transportentun monde d’habitudes et d’anecdotes : objets, habits, manières d’être.Élargissant leur champ d’observation, suivant des trajets dans la ville, le groupea patiemment collecté puis traité matériaux et témoignages, extrait des signes,brodé entre elles des histoires, inventé des personnages restituant les parcoursdes individus rencontrés.OTRO (or) weknowitsallornothing est le résultat de ce va-et-vient constant entremoi et l’autre, réalité et fiction. Sur scène, chaque interprète est un trait d’union :l’articulation d’un corps, d’une voix, et des intrigues banales, épiques ou mystérieusesqu’ils ont prélevées. Pièce de théâtre ouverte, cartographie intime etsociale, OTRO renvoie l’altérité à une fabrique constante.L’espace urbain et la place que l’individu y occupe sont des thèmes récurrentsdans le travail du Coletivo Improviso, rencontre d’artistes, dont Enrique Diazet Cristina Moura, fondée sur la pluridisciplinarité et l’improvisation. Commedans Não olhe agora, leur précédente création présentée en France en 2005,leurs explorations les amène à repenser les étapes de la construction théâtrale,et à redéfinir sa place dans le monde contemporain.La singularité des propositions d’Enrique Diaz provient d’une jonction entretravail sur le texte, le corps, et processus de recherche collectif. Ses mises enscène sont souvent des mises en abîme, exposant la structure même du jeu –comme Seagull Play (d’après La Mouette de Tchekhov) ou Répétition. Hamlet,toutes deux présentées au <strong>Festival</strong> d’Automne à La Ferme du Buisson dans lecadre du <strong>Festival</strong> TEMPS D’IMAGES (et, pour Répétition. Hamlet, au Théâtre dela Cité internationale). Cristina Moura, qui a participé à ces deux projets, intervenantsur les questions de mouvement et de corporéité, mène par ailleurs une carrièreinternationale en tant que danseuse et chorégraphe (Like an Idiot, solo, 2005).The Coletivo Improviso, headed by Enrique Diaz and Cristina Moura, has exploredissues of urban spatiality and the place of theater in society. Their new work reflectson the dialectics between the self and the other. They invented stories and charactersout of documents, objects and testimonies collected from familiar or unknown persons.© Renato Mangolin


théâtreClauDIO TOlCaChIrTImBre 4la Omisión de la familia Colemanthéâtre Du ronD-point16 oCtobre au 13 novembre 21h, DimanChe 15h30reLâChe LunDi et jeuDi 11 novembre14€ à 29€ / abonnement 10€ et 17€La sCène watteau10 et 11 DéCembre 20h309€ à 20€ / abonnement 7€ et 13€speCtaCLe en espagnoL surtitré en françaisDurée : 1h40La Omisión de la familia Coleman /Le Cas de la famille ColemanTexte et mise en scène, Claudio TolcachirAssistante, Macarena TrigoLumière, Omar PossematoTraduction de l’argentin, Leticia ScavinoAvec Araceli Dvoskin, Miriam Odorico,Inda Lavalle, Lautaro Perotti, Tamara Kiper,Diego Faturos, Gonzalo Ruiz, Jorge CastañoDirection de production,Maxime Seugé et Jonathan ZakPromotion en France,Linea Directa / Ligne Directe - Judith MartinProduction déléguée en FranceThéâtre Garonne, ToulouseProduction Compagnie Timbre 4,Buenos Aires - ArgentineCoréalisation Théâtre du Rond-Point ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de l’ONDALe Cas de la famille Coleman,traduit par Ana Karina Lombardi,est édité par Voix navigables (sortie oct. 2010)Metteur en scène et dramaturge argentin, Claudio Tolcachir est le fondateurde Timbre 4 – théâtre, école, compagnie et laboratoire collectif,où il remet sur l’établi la fabrique des histoires et des personnages quiconstituent son univers. Afin de sculpter la vie intérieure de ces êtresfictifs, les conflits qui les agitent, chaque création est l’occasion d’uneimmersion totale. Car c’est en laissant émerger « l’espace transportépar chaque acteur » que peuvent naître les contours complexes dugroupe – matière vivante et imprévisible, que Claudio Tolcachir assembleen tableaux tendres et cruels.C’est ainsi qu’est né Le Cas de la famille Coleman : un petit monde clos,saturé de situations absurdes, de dialogues délirants, de rires, d’affrontements.Au sein de cette famille exubérante, les fêlures subjectivessont palpables, les rôles instables : mère, grand-mère, frères et sœurscherchent leur place dans un équilibre fragile, où la violence a remplacéle dialogue. Quand cette mécanique – aussi naturelle que l’air qu’ilsrespirent – vient à vaciller, resurgissent les zones d’ombre, les rivalités,les rancœurs : ils se retrouvent confrontés à leurs propres impasses,obligés de choisir entre le clan et la survie. En jetant une lumière cruesur le nœud familial, Le Cas de la famille Coleman interroge la placedu regard face à cette tragédie douce-amère : voyeurs, juges, témoins– ou simples spectateurs ? Chacun des personnages porte un peu denotre énigme individuelle, de l’omission qui nous fonde.Le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> et la Maison des Arts Créteil présententune autre mise en scène de Claudio Tolcachir : El Viento en un violin(pages 90-91)58Spectacle créé en août 2005 à Buenos AiresAn Argentinean playwright and director, Claudio Tolcachir founded Timbre 4 – at once a theatre, a school, a company and a collectiveworkshop. This new creation is set in the enclosed circle of a family. As each family member tries to find his or her place, violence replacesspeech, eventually questioning our role as spectators.© Timbre 4


MusiquemIsaTO mOChIzuKIthéâtre Des bouffes Du norD18 oCtobre 20h3015€ et 23€abonnement 15€Durée : 1h10 sans entraCteMisato Mochizuki, née à Tokyo en 1969, est une musicienne del’alliage. Les kaléidoscopes stylistiques de la modernité occidentalese doublent chez elle d’une attention toute orientale au souffle parlequel l’esprit se manifeste, mais aussi au paysage en lequel nousévoluons et aux éléments qui le constituent. Le premier mouvement,4D, de Etheric Blueprint Trilogy, évoque la relation entre ce monde,à trois dimensions, celui de notre quotidien, et un monde invisible,que nos sens ordinaires rejettent souvent, trop hâtivement, dans lenéant. Un invisible dont nous avons l’intuition par bribes et qui agitsur ce que nous percevons. Le deuxième pan, Wise Water, traverséde sonorités aqueuses, traduit le cycle des transformations de l’eau,la fluidité et la capacité de celle-ci à transcrire les vibrations qu’ellereçoit, la mémoire des énergies minérales qu’elle traverse et accumule,ou la déclinaison de ses cristallisations neigeuses. Troisième volet,Etheric Blueprint renvoie d’abord à l’air, le plus subtil des élémentsqui, en référence au bouddhisme, ouvre la voie vers l’invisible etfait descendre les forces du feu dans le corps, par la respiration. Lesautres éléments circulent ensuite dans l’œuvre, de sorte que l’air sefait mélange d’Éther et de Terre.Gagaku, musique de cour du JaponDeux préludesBanshikicho no ChoshiSojo no ChoshiMisato MochizukiEtheric Blueprint Trilogy (4D, Wise Water,Etheric Blueprint)Mayumi Miyata, sho (orgue à bouche)Nieuw EnsembleJürjen Hempel, directionJean Kalman, lumièreCoréalisation Bouffes du Nord ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le concours de la SacemAvec le soutien de la Fondation Franco-JaponaiseSasakawa et de la Fondation pour l’étude de lalangue et de la civilisation japonaises sousl’égide de la Fondation de FranceMisato Mochizuki offers a kaleidoscope of styles from modern Western tradition plus her Asian focus on breath, the mind, our living landscapeand its components. The first movement presents the relationship between the three-dimensional world and an invisible world,the second is water, and the third the most subtle element of all, air, leading to the invisible, breathing fire into the body. Yet all elementsmingle, with air blending Ether and Earth.Misato Mochizuki © Benjamin Chelly60


cinéMaalexanDre sOKOurOvDes pages cachéesjeu De paume19 oCtobre au 6 février3€soirée D’ouverture en présenCe D’aLexanDre sokourovprojeCtion en avant-première De léningrad, rétrospectivemarDi 19 oCtobre 19h (auDitorium)Des pages cachéesAlexandre SokourovDétail du programmesur www.jeudepaume.orget www.festival-automne.comEn partenariat avec le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Né en Sibérie en 1951 d’un père militaire qu’ilaccompagne en Pologne et en Turkménistan,Alexandre Sokourov suit des études au VGIK(l’école de cinéma de Moscou) avant de réaliserdes documentaires. Son film de fin d’études,La Voix solitaire de l’homme (1979) est refusépar la direction du VGIK mais suscite l’admirationet l’amitié d’Andrei Tarkovski. Certainsde ses documentaires, réalisés pour les studiosde Léningrad (Lenfilms) seront, de la mêmefaçon, refusés par le gouvernement. Longtemps,Alexandre Sokourov sera un cinéaste acharnéà poursuivre une œuvre menacée par la censure.Le dégel et la perestroika libèrent enfin soncinéma. À partir de 1988, il réalise une série defilms-essais, notamment la série intitulée Élégies.La trilogie Le Deuxième cercle (1990), LaPierre (1992), Pages cachées (1993), Mère et fils(1997) et plusieurs prix internationaux le placentdéfinitivement sur le devant de la scène.En vingt ans, Alexandre Sokourov a réalisé plusde quarante films, essais, documentaires, longsmétrages de fiction, adaptations littéraires(Bernard Shaw, Flaubert, Dostoïevski), « portraits» de personnages historiques (Hitler,Lénine, Hirohito) ou de simples personnesrusses (Maria, Alexandra) ou japonaises (Unevie humble, Dolce).Photogrammes ci-contre :Léningrad.Rétrospective (en haut)Et rien de plus (en bas)On connaît bien Alexandre Sokourov pour une œuvre marquée par sonapproche esthétique et spirituelle, son lyrisme sombre dont la chargeémotionnelle naît souvent d’une appréhension sensualiste du mondeliée à un sens certain de l’abstraction.On connaît moins l’« intonation » de sa voix dans la présentation, lemontage de documents sur l’histoire de la Russie soviétique et postsoviétique,qui magnifie « le bruit du temps » (Ossip Mandelstam). Ces« pages cachées » dont nous découvrirons quelques chapitres inéditsen France, sont articulées dans ce programme à des œuvres de fictionou des documentaires, essais, élégies, souvent montrés et admirés.Parmi ces inédits :Léningrad. Rétrospective (2010), un film nouveau, travail de longuesannées, dont six épisodes sur quinze sont montrés : les actualitésfilmées de Léningrad de 1957 à 1990 apparaissent dans une « compilation–montage» conçu par le cinéaste. Journaux entiers, coupures dansles images d’archives, introductions d’éléments extérieurs dont certainsextraits de films de Sokourov, travail sur la bande son et création d’unemusique. Un événement qui fait deviner le sens caché de cette présentationofficielle de l’histoire soviétique en train de s’écrire et de s’imposerdans ces Leningradskaïa kinokhronica.Et rien de plus (1982), ou le point de vue d’un cinéaste russe replaçantla deuxième Guerre mondiale dans un contexte international, loin dupoint de vue « russo-centriste » dominant dans son pays. Un film quidévoile les sentiments de Sokourov pour l’Europe et les européens,ainsi que son attirance pour le Japon.Élégie de la vie, Rostropovich. Vishnevskaya (2007)Mstislav Rostropovitch apparaît pour la première fois dans Élégie deMoscou (1987), alors qu’il joue à <strong>Paris</strong> pour l’enterrement d’Andrei Tarkovski,leur ami commun. Dix-huit ans plus tard, à la demande dumusicien, Sokourov commence ce documentaire avec une équipe entièrementrusse. Répétitions, concerts, célébration du cinquantenaire demariage du couple Rostropovich-Vishnevskaya, vie quotidienne del’épouse dans l’Opera Center qu’elle a créé à Moscou, interviews dansla maison de St Peterbourg… autant d’événements qui tissent la tramedes élégies, « doux souvenirs de ce qui a existé, que l’on voudrait fairerevenir et qui ne reviendra jamais ».Dans la même période, Sokourov écrit pour Galina Vishnevskaya le rôleprincipal du film Alexandra. Un personnage alliant force et sentimentde miséricorde, dessiné pour refléter le rayonnement de son compagnonet alter ego.62


théâtremarCIal DI FOnzO BOparoles d’acteurspush up de roland schimmelpfennigaDami / Le CentQuatre (saLLe 200)21 au 24 oCtobre, jeuDi, venDreDi 20h30,sameDi 17h et 20h30, DimanChe 17h7€ à 15€abonnement 7€ et 10€Durée estimée : 1h15L’alchimie du théâtre repose sur la rencontre entre un texte, l’acteur qui l’incarne et le metteur en scène qui luiforge un espace-temps. Produit par l’Association Artistique de l’ADAMI, Paroles d’acteurs convoque ce nouagesur le versant de la transmission, confiant chaque année à un acteur-metteur en scène le rôle de passeur : passeurde mémoire, de mots, d’expériences du jeu et de la scène. Carte blanche lui est donnée pour mettre en place unchantier de parole : l’occasion d’un apprentissage, d’un partage, et d’un laboratoire de création intensif avec lescomédiens issus de la sélection « Talents Cannes ».Cette année, c’est Marcial Di Fonzo Bo qui les guidera à la découverte du dramaturge allemand RolandSchimmelpfennig. Artiste à cheval entre les langues et les genres, Marcial Di Fonzo Bo a joué aussi bien pourClaude Régy ou Olivier Py que pour son compatriote argentin Rodrigo García. Metteur en scène, il a renouvelél’approche et la lecture de Copi avec Copi, un portrait, et mis en scène certaines de ses pièces – notammentLoretta Strong, Le Frigo et La Tour de la Défense, toutes trois présentées au <strong>Festival</strong> d’Automne.La pièce de Roland Schimmelpfennig Push Up nous plonge dans l’univers de la guerre économique, disséquantles rouages humains du libéralisme sauvage. Et si le drame d’aujourd’hui avait pour cadre l’entreprise, commepersonnages ses cadres, ses DRH, et comme langue celle du marketing et des parts de marché ? Sur fond deguérilla mentale – luttes de pouvoir et séduction, promotion et licenciement seront au programme de cetteédition 2010.Push Upde Roland SchimmelpfennigTraduction, Henri-Alexis BaatschMise en scène, Marcial Di Fonzo BoDramaturgie, Guillermo PisaniChorégraphie, Kathleen ReynoldsAvec Thomas Arnaud, Ophélie Bazillou,Bastien Bernini, Esther Comar, Anouk Féral,Yoli Fuller, Alexandre Guansé, Vincent Marie,Julie Muzard, Charles TemplonCoproduction Association Artistique de l’Adami ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>En partenariat avec le CENTQUATREL’Arche éditeur est l’agent du texte représenté.This year’s edition of « Paroles d’acteurs », produced by ADAMI, showcases actor anddirector Marcial Di Fonzo Bo, who worked with Claude Régy and Rodrigo García in thepast. Based on a workshop with young actors, he stages Push Up by the German playwrightRoland Schimmelpfennig. The play explores the language and power wars of thecorporate world, strangely echoing ancient tragedies.© Marie Docher64 65


MusiquenIKOlaï OBOuhOvBOrIs FIlanOvsKyvalery vOrOnOvgalIna usTvOlsKayaopéra nationaL De paris – bastiLLe / amphithéâtre22 oCtobre 20h10€ et 16€abonnement 10€Durée : 1h50 pLus entraCteintroDuCtion au ConCert à 19h15Nikolaï ObouhovIzstuplenie (Extase), d’après Le Livre de vieQuatre chansons sur des poèmes de Constantin Balmontpour soprano et ensembleElmer Schönberger, orchestrationBoris FilanovskyWords and Spaces pour récitant et ensembleValery VoronovAus dem stillen Raume… (commande de Asko|Schoenberg Ensemble,Concertgebouw d’Amsterdam, <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>)Galina UstvolskayaComposition n°1, Dona nobis pacem, pour piccolo, tuba et pianoComposition n°2, Dies Irae, pour huit contrebasses, percussion et pianoComposition n°3, Benedictus, qui venit, pour quatre flûtes,quatre bassons et pianoKeren Motseri, sopranoBoris Filanovsky, voixAsko|Schoenberg EnsembleReinbert de Leeuw, directionCoréalisation Opéra national de <strong>Paris</strong> ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le concours de la SacemManifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010 /www.france-russie2010.frNikolaï Obouhov (1892-1954), a figure from a hidden past and heir to Alexander Scriabin,took musical expression to extremes, developing a system of notation and his owntwelve-tone technique ten years before Schoenberg. Le Livre de vie is his massive andincomplete masterpiece.Galina Ustvolskaya, discreet in her religious references, was not targeted by the régime,even though her music was radical. She became both model and inspiration for thepost-Soviet avant-garde, for figures such as Boris Filanovsky and Valery Voronov.En marge des avant-gardes autorisées etdes gardes officielles s’étend l’universméconnu des talents singuliers. C’est làque l’on trouve Nikolaï Obouhov (1892-1954), personnage à l’aura mystérieuse,perdu dans les limbes d’une incompréhensionquasi-totale de son œuvre, etqu’ont exhumé il y a déjà quelques annéesReinbert de Leeuw et Elmer Schönberger.S’engouffrant dans la brèche ouverte parAlexandre Scriabine, ce Russe de naissanceet français d’adoption pousse à l’extrêmeune réflexion pour le renouveau du langagemusical. Il a notamment inventé unsystème de notation et élaboré, près dedix ans avant Schoenberg, sa propre techniqued’écriture dodécaphonique. Il laisseun chef-d’œuvre monumental et lacunaire,Le Livre de vie, dont les velléités mystiquesnourrissent encore sa légende.C’est également là qu’on trouvera GalinaUstvolskaya, sa cadette de 17 ans, dontle texte religieux sous-jacent à son œuvrea toujours su rester suffisamment discretpour ne pas attirer les foudres du régime,malgré des idées musicales radicales. Éminentepédagogue, Galina Ustvolskaya a,peut-être plus qu’aucun autre compositeurde sa génération, servi de modèle et d’inspirationà la jeune avant-garde russe postsoviétique.À commencer par Boris Filanovsky,dont le style rude et déclamatoireporte encore aujourd’hui son empreinte,et Valery Voronov, qui tracent résolumentleurs routes dans un paysage musicalrusse tombé en friche en ce début de XXI esiècle.Galina Ustvolskaya © DR66


dansejulIe nIOChenos solitudesCentre pompiDou27 au 29 oCtobre 20h3010€ et 14€abonnement 10€Durée : 50 minutesNos Solitudes : un corps seul accordé au pluriel ; unesilhouette suspendue suggérant les textures, les couleurs,les silences de ces déserts qui nous peuplent.Reliée à un dispositif de filins et de poids, Julie Nioches’élève, plane, retombe. La constellation mouvantequi la soutient laisse apercevoir le dessin des gestes,la formation des équilibres. Dans ce jeu complexe deliberté et de contrainte, de fragilité et de maîtrise,l’identité se révèle tissu multiple formé d’une myriadede points. Rien de magique ou de spectaculaire dansce voyage en apesanteur – mais la tension des devenirsintérieurs : la joie, la matérialité de l’espace. Commeen écho, les cordes du guitariste Alexandre Meyer setendent et résonnent en un dialogue onirique. Leregard se projette dans cette toile, s’y meut, s’y repose,et joint sa solitude à la leur.Une robe en papier, un filet d’eau, des fils reliés à despoids : objets simples, réseaux de signes faisantbordure entre le corps, l’espace et le regard. Le travailde la chorégraphe Julie Nioche s’organise souvent autourd’une métaphore : prolongation sensible desquestions qu’elle traite, image d’une liaison entre laconstruction de l’identité et l’environnement qui noustouche et nous transforme. Au sein de l’associationA.I.M.E., elle initie des projets où danse, pédagogie etengagement dans l’espace social s’entrelacent. Quece soit avec Sisyphe, ou Matter, le soin et l’inventionde soi sont toujours liés, donnant lieu à des variations,en fonction du lieu et des individus qui s’y impliquent.Nos SolitudesConception, chorégraphie, interprétation, Julie NiocheCréation musique, interprétation, Alexandre MeyerScénographie, Virginie MiraCostumes, Anna RizzaMachinerie aérienne, Haut + Court / Didier Alexandre, Gilles FerCréation et régie lumière, Gilles GentnerRegard extérieur, Barbara ManzettiRégie générale et régie plateau, Christian Le MoulinierRemerciements à Guillaume de Calan, Nicolas Gicquel,Gabrielle MalletProduction A.I.M.E. – Association d’Individus en Mouvements EngagésProduction déléguée Le Manège de Reims – scène nationaleCoproduction Le Manège de Reims, scène nationale de Reims ;Le Vivat, scène conventionnée danse et théâtre d’ArmentièresCoréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec l’aide à la production d’ARCADI et le soutien du Bateau Feu,scène nationale de Dunkerque (accueil en résidence)Spectacle créé le 28 janvier 2010 au Vivat, scène conventionnéed’Armentières dans le cadre du festival Vivat la danse 2010Using surprisingly basic elements – here, a system of ropes and weights –, Julie Nioche creates a dreamlike choreography, poised betweenfreedom and constraint. Accompanied by guitar player Alexandre Mayer, she rises, falls and is suspended into space in reaction to opposingforces. The work reflects on the tensions which bring people together and apart.© Agathe Poupeney6869


novembrearts plastiquesThéâtreDansemusiqueCinémaWalid Raad / Scratching on things I could disavow pages 82 et 83Claudio Tolcachir / Timbre 4 / La Omisión de la familia Coleman pages 58 et 59tg STAN / Frank Vercruyssen / le tangible pages 74 et 75Rodrigo García / C’est comme ça et me faites pas chier pages 78 et 79Peter Brook / La Flûte enchantée d’après Wolfgang Amadeus Mozart pages 86 et 87Claudio Tolcachir / Timbre 4 / El Viento en un violin pages 90 et 91Simon McBurney / Complicite / Shun-kin d’après Jun’ichirô Tanizaki pages 100 et 101Compagnie d’ores et déjà / Sylvain Creuzevault / Notre terreur pages 12 et 13Merce Cunningham Dance CompanyPond Way / Second Hand / Antic Meet / Roaratorio pages 76 et 77Mathilde Monnier / Dominique Figarella / Soapéra pages 94 et 95Caterina et Carlotta Sagna / Nuda Vita pages 96 et 97Mette Ingvartsen / Giant City pages 98 et 99Miguel Gutierrez and The Powerful People / Last Meadow pages 102 et 103Boris Charmatz / Levée des conflits pages 104 et 105György Kurtág pages 72 et 73Johannes-Maria Staud / Jens Joneleit /Bruno Mantovani / Arnold Schoenberg pages 80 et 81Helmut Lachenmann / Anton Bruckner pages 88 et 89Heinz Holliger / Misato Mochizuki /Matthias Pintscher / Pierluigi Billone pages 92 et 93Frédéric Pattar / Mark Andre /Pierluigi Billone / Helmut Lachenmann pages 106 et 107Alexandre Sokourov / Des pages cachées pages 62 et 63Tacita Dean / Craneway Event pages 84 et 85Barbro Schultz Lundestam / Nine Evenings : Theatre and Engineering pages 84 et 85


Musiquegyörgy KurTágopéra garnier2 novembre 20h15€ à 25€abonnement 10€ à 18€Durée : 1h10 pLus entraCteGyörgy KurtágTranscriptions et sélection de JátékokMarta Kurtág et György Kurtág, piano droitColindă-Baladă pour chœur et neuf instruments, opus 46*Quatre Poèmes d’Anna Akhmatovapour soprano et ensemble, opus 41**(créations en France)Natalia Zagorinskaia, sopranoChœur de la Philharmonie de ClujEnsemble MusikfabrikCornel Groza*, directionOlivier Cuendet**, directionCoproduction Opéra national de <strong>Paris</strong> ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le concours de la SacemAvec le soutien de Mécénat Musical Société GénéraleAvec le soutien de Guy de WoutersEn association avec le Land de Rhénanie du Nord-WestphalieEn collaboration avec l’Institut culturel roumainFrance Musique enregistre ce concertL’univers onirique de György Kurtág, images ludiquesou nostalgiques, creuse aux racines des sons pour unequête permanente de l’expression. Graphiques ou poétiques,ce sont des images de la fragilité, des fragmentsde mémoire au bord du silence : une mythologie duquotidien. Souvenirs d’un enfant qui parcourt tout l’espacedu clavier avec une partition dont les notes sontaussi des dessins pour le bonheur d’un jeu, les Játékoksont de courtes pièces pour piano droit, ou plutôt unjournal intime pour un voyage autobiographique. Audelàde l’enfance, le souvenir peut aussi être celui d’unconte ancestral roumain avec l’histoire d’un soleil à laquête de son épouse. Colindă-Baladă, vaste épopée musicalecommencée en 2006 pour chœur et instruments,permet au compositeur hongrois de sublimer la langueroumaine apprise à l’école. Si les œuvres de Kurtág demandentplusieurs années de conception, les QuatrePoèmes d’Anna Akhmatova s’étirent sur plus de dix ans.De cette poésie russe, qui exerce sur le compositeurune véritable fascination, il faut retenir la figure tragiquede l’histoire du siècle passé, cette quête éperdue devérité qui bute sur le monde réel. C’est une fois de plus,pour le compositeur, une possibilité d’évoquer une histoire,un souvenir, un fait, et ainsi de tenter le royaumede l’intime, via la voix de soprano :Mais dans la chambre du poète proscritVeillent la Muse et la peur tour à tour.Et la nuit vientQui n’aura pas d’aurore(Anna Akhmatova – Traduction : Marion Graf)Játékok, for upright piano: graphic, poetic short pieces, images of fragility, fragments recalled, verging on silence. Colindă-Baladă, a vastmusical epic sung in Romanian. Four poems by Anna Akhmatova, verse which fascinates Kurtág, conjuring up events from the past andexploring inner life.But Fear and the Muse take turns to guardthe room where the exiled poet is banished,and the night, marching at full pace,of approaching dawn, has no knowledge.(Anna Akhmatova, translated by A. S. Kline ©)Marta Kurtág et György Kurtág © Benjamin Chelly72


théâtreTg sTanFranK verCruyssenle tangiblethéâtre De La bastiLLe2 au 13 novembre 21h, reLâChe DimanChe13€ à 22€abonnement 9€ et 14€Durée : 1h20Qu’ils travaillent sur Witold Gombrowicz, Arthur Schnitzler, Thomas Bernhard, Jean Cocteau ou Georg Büchner,les acteurs de tg STAN racontent souvent une double histoire : celle de l’auteur d’une part et celle d’unerencontre entre artistes de l’autre. Depuis 20 ans que ce collectif, né à Anvers, propose à l’international sonrépertoire multilingue, il place la singularité du parcours individuel du comédien comme une donnée essentielledu récit.À cet égard, leur nouvelle création le tangible est exemplaire. Constituée de fragments de poèmes du palestinienMahmoud Darwich et de la libanaise Etel Adnan, de récits du britannique John Berger et du palestinien MouridBarghouti, cette création trilingue anglais-arabe-français réunit sur scène des invités de tg STAN issus de zonesgéographiques variées. Des danseuses de Stavanger, de Toronto et de Gênes, des comédiens de Damas, deNaplouse et d’Anvers, des vidéastes de Ramallah se fédèrent ainsi autour d’un même épicentre : la régionmoyen-orientale, et particulièrement cette zone en forme de croissant de lune que l’on nommait le CroissantFertile – « The Fertile Crescent » ou « Al Hilal Al Khaseeb » – et qui englobait jadis la Mésopotamie et l’Égypteancienne.« Comment, sur scène, aborder les conflits moyen-orientaux sans sombrer dans le paternalisme ou le néo-orientalisme? » s’interrogent-ils ensemble. Sans doute, en amarrant cet imposant sujet à la poésie plus abstraite dela perte, des exils et des retours. Le Croissant Fertile devient ainsi un foyer poétique aux frontières du mythe etdu documentaire, ouvert aux tentations archivistes d’individus réunis pour une grande « déclaration d’amourau berceau de la civilisation ».le tangibleUn spectacle de et avec Eid Aziz, Tale Dolven, Liz Kinoshita, Federica Porello, Rojina Rahmoon et Frank VercruyssenAvec la participation de Jolente De KeersmaekerMatérial visuel, Ruanne Abou-Rahme et Yazan Al KhaliliConcept visuel, Alex Fostier, Ruanne Abou Rahme, Thomas Walgrave et Tim WoutersLumière, Thomas WalgraveSon, Alex Fostier et Frank VercruyssenCoordination technique, Raf De ClercqTraduction, Tania Tamari Anasir, Lore Baeten et Martine BomInterprète, Lore BaetenProducteur exécutif, Ann SelhorstTextes de Etel Adnan, Mourid Barghouti, John Berger, Mahmoud Darwish et Samih al-QasimMusique de Aswatt, Béla Bartók, Brahim El Belkani, Céline Bernard, The Bug, Johnny Cash, Tom Chant, Said Fafy, Morton Feldman,Jimmy Garrison, Franz Hautzinger, Mahjoub Jaffer, Elvin Jones, Mazen Kerbaj, Abbes Larfaoui, György Ligeti, Said Oughassal, Max Roach,Scuba, Sublime Frequencies, Christine Sehnaoui, Sharif Sehnaoui, Cassandra Wilson et Raed YassinThe Antwerp-based collective tg STAN brings together an international cast of actors,dancers and filmmakers in a new work which focuses on the “fertile crescent” regionin the Middle-East. Involving texts by Mahmoud Darwich, John Berger and Etel Adnan,the tangible evokes political questions through the voice of exiles, away frompatronizing or neo-orientalistic attitudes.Production tg STANCoproduction Ashkal Alwan (Beyrouth) ; BIT Teatergarasjen (Bergen) ; Black Box Teater (Oslo) ; Teatro Maria Matos (Lisbonne) ;Théâtre Garonne (Toulouse) ; Théâtre de la Bastille ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Remerciement à Abbas Beydoun, Tony Chakar, Anne Teresa De Keersmaeker, An D’Huys, Oussama Ghanam, Ramzy Haidar,Tarek Halaby, Cynthia Loemij, Lisa Risum Olsen, Chrysa Parkinson, Sara Sehnaoui, Hans J. Skogen, Christine Tohme, Sam Van verschelde,Fabienne Verstraeten et à l’Ambassade belge à DamasSpectacle créé du 7 au 11 avril 2010 au BIT Teatergarasjen (Bergen)© Ruanne Abou-Rahme74 75


dansemerCe CunnInghamDanCe COmpanythéâtre De La viLLepremier programme : 3 au 6 novembre 20h30, sameDi 15h et 20h30Deuxième programme : 9 au 13 novembre 20h30, sameDi 15h et 20h3021€ et 33€abonnement 21€Après lui avoir consacré un hommage en <strong>2009</strong>, le <strong>Festival</strong> d’Automne et le Théâtre de la Ville reviennent surl’œuvre de Merce Cunningham, nous replongeant dans certaines des pièces que sa compagnie continue detransmettre et faire vivre. Libération de l’espace, des techniques de composition, épure du mouvement : MerceCunningham a révolutionné la manière de pratiquer et de concevoir la danse. Aux côtés de Robert Rauschenberg,Jasper Johns, Marcel Duchamp et bien sûr John Cage, ce sont aussi les possibilités de croisement, d’interaction,et de perturbation mutuelle entre les arts qu’il a élargies. De Antic Meet à Pond Way, ce programme retrace lesgrandes périodes de sa recherche – des premières collaborations avec John Cage aux grandes fresques abstraites,en passant par l’intégration progressive du hasard dans les arcanes du mouvement. L’occasion de redécouvrirMerce Cunningham « tel qu’en lui-même enfin, l’éternité le change ».premier programmePond Way (1998)Chorégraphie, Merce CunninghamMusique, Brian Eno, New Ikebukuro for Three CDs 1998Décors, Roy Lichtenstein, Landscape with BoatCostumes, Suzanne GalloLumière, David CoveyAvec Brandon Collwes, Dylan Crossman, Julie Cunningham,Emma Desjardins, Jennifer Goggans, John Hinrichs,Daniel Madoff, Rashaun Mitchell, Marcie Munnerlyn, Krista Nelson,Silas Riener, Jamie Scott, Melissa Toogood, Andrea WeberLa reprise de Pond Way est une commande de Cal Performances,Université de Californie, Berkeley. Elle a en partie été renduepossible grâce au généreux soutien de American Express.Second Hand (1970)Chorégraphie, Merce CunninghamMusique, John Cage, Cheap ImitationCostumes, Jasper JohnsLumière, Richard NelsonDeuxième programmeRoaratorio (1983)Chorégraphie, Merce CunninghamMusique, John Cage, Roaratorio, an Irish Circus on Finnegans WakeDécors et lumière, Mark LancasterAvec Brandon Collwes, Dylan Crossman, Julie Cunningham,Emma Desjardins, Jennifer Goggans, John Hinrichs, Daniel Madoff,Rashaun Mitchell, Marcie Munnerlyn, Krista Nelson, Silas Riener,Jamie Scott, Robert Swinston, Melissa Toogood, Andrea WeberCréation dans le cadre du <strong>Festival</strong> de Lille au Colisée, Roubaix,le 26 octobre 1983Adaptation (2010) par Patricia Lent, assistée par Robert SwinstonLa reprise de Roaratorio a été rendue possible grâce au généreuxsoutien de American Express et du National Endowment for theArts, qui croit qu’une grande nation mérite un grand art.La reprise de Roaratorio est une commande du <strong>Festival</strong> deMontpellier, du Music Center-Los Angeles, du Théâtre de la Ville-<strong>Paris</strong> et du <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>.AvecBrandon Collwes, Julie Cunningham, Emma Desjardins,Jennifer Goggans, John Hinrichs, Rashaun Mitchell,Daniel Madoff, Krista Nelson, Jamie Scott, Robert SwinstonouBrandon Collwes, Dylan Crossman, Emma Desjardins,Jennifer Goggans, Rashaun Mitchell, Marcie Munnerlyn,Silas Riener, Robert Swinston, Melissa Toogood, Andrea WeberMusicien, David BehrmanCréation à la Brooklyn Academy of Music, Brooklyn, New York,le 8 janvier 1970 / Reprise et mise en scène par Carolyn Brown,Merce Cunningham, Sandra NeelsLumière (2008) par Christine ShallenbergCoproduction Théâtre de la Ville-<strong>Paris</strong> ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>En partenariat avec France InterAntic Meet (1958)Chorégraphie, Merce CunninghamMusique, John Cage, Concert for piano and orchestraDécors et costumes, Robert RauschenbergAfter a homage in <strong>2009</strong>, the <strong>Festival</strong> d’Automne and the Théâtre dela Ville revisit Merce Cunningham’s career with some of the worksAvec 6 danseurs (distribution en cours)Adaptation (2010) par Sandra Neels, assistée par Robert SwinstonLa reprise de Antic Meet est une commande de l’Université deNotre Dame. Elle a en partie été rendue possible grâce augénéreux soutien de the National Endowment for the Artshis company continues to stage today. From Antic Meet to Pond Way,four pieces illustrate the revolution he brought about in dance. Theyshowcase his collaborative work with major artists of the 20 th century,such as John Cage, Robert Rauschenberg, Jasper Johns and MarcelDuchamp.76et de Jean Donovan Fisher.77Merce Cunningham Dance Company © Anna Finke


théâtrerODrIgO garCÍaC’est comme ça et me faites pas chierthéâtre De genneviLLiers5 au 14 novembre, marDi 19h30, merCreDi, venDreDi,sameDi 20h30, DimanChe 15h, reLâChe LunDi et jeuDi11€ à 22€abonnement 11€ et 15€Durée : 1h30speCtaCLe en espagnoL surtitré en françaisC’est comme ça et me faites pas chierTTexte, mise en scène et espace scénique,Rodrigo GarcíaTraduction, Christilla VasserotMusique, Daniel Romero CalderónCréation lumière, Carlos MarqueríeVidéos, Ramón DiagoAssistance de mise en scène, John RomãoDirection technique, Ferdy EsparzaRégisseur de plateau, Jean-Yves PapaliaTechnicien son, Joel SilvestreAvec Melchior Derouet, Nuria Lloansi,Daniel Romero CalderónProduction La Carniceria Teatro (Madrid) ;Bonlieu Scene nationale (Annecy)Coréalisation Théâtre de Gennevilliers ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Le projet corrosif de Rodrigo García, metteur en scène hispano-argentinconnu pour ses invectives poétiques, est tout entier contenu dans lenom de sa compagnie. Le Carniceria Teatro (La Boucherie – Théâtre),basée à Madrid, entend démembrer les moindres préceptes de ladramaturgie traditionnelle à l’aide d’un ustensile dont elle a la maîtrise :un plateau proche de la performance, où les corps, alertes, jouent leurpropre sidération face au monde contemporain. Contre un théâtrecapitonné, « mort, avec des textes morts, pour un public mort, sansâme » qui abdique, selon Rodrigo García, devant un spectaculairemarchand, une logique publicitaire et un star system pornographe, ilimpose depuis 1989 un discours nerveux et des chairs à vif.Moins éruptif et plus intimiste que ses manifestes Et balancez mescendres sur Mickey (2007) ou Versus (<strong>2009</strong>), sa nouvelle création, C’estcomme ça et me faites pas chier, s’empare de l’élément fondamental dela dramaturgie occidentale : la parole. Dans cette ode au langage, quimêle pensées philosophiques et description des fresques de Masaccio,l’acteur Melchior Derouet endosse les heurts des mots pour révéler leurinaptitude puissante, tragique à saisir le réel. Face aux spectateurs qui,comme souvent chez Rodrigo García, sont moins sensibilisés queresponsabilisés, Rodrigo García réactive la figure ancestrale du voyantcapable de guider les individus entre de nouveaux leurres, produits enmasse.Rodrigo Garcia’s explosive project is explicit in his company’s name, Carniceria Teatro (the Butchery Theatre). Since 1989, the Madridbasedtroupe has been attacking what Garcia calls « dead theatre from dead texts, for a dead, soulless audience. » A more intimate workthan Versus (<strong>2009</strong>), this performance-like new piece deals with the limits of speech in expressing reality.© Christian Berthelot78


MusiquejOhannes-marIa sTauDjens jOneleITBrunO manTOvanIarnOlD sChOenBergsaLLe pLeyeL6 novembre 20h15€ à 30€abonnement 12€ à 24€Durée : 1h40 pLus entraCteJohannes-Maria StaudNouvelle œuvre (création)Jens JoneleitDithyrambes pour grand orchestre en un mouvement (création)Bruno MantovaniPostludium (création)Arnold SchoenbergCinq Pièces opus 16Variations pour orchestre opus 31Ensemble Modern OrchestraPierre Boulez, directionCoproduction Salle Pleyel ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le concours de la SacemAvec le soutien de la Fondation culturelle fédérale d’Allemagne,la Fondation Deutsche Bank et le Kulturfonds FrankfurtRheinMainFrance Musique enregistre ce concertDepuis plus de cinquante ans maintenant,Pierre Boulez dirige l’œuvre d’ArnoldSchoenberg. Dès les premiers concertsau Domaine Musical, le compositeur etchef d’orchestre n’a cessé de confronterle maître viennois avec la modernité etla création pour en faire un passeur entreles générations. En miroir des mélodiesde timbre de l’opus 16 ou de l’universbrahmsien des Variations pour orchestreopus 31, l’Autrichien Johannes-Maria Staudpropose six miniatures pour retracer lestourments de l’artiste Bruno Schulz (1892-1942). Après On Comparative Meteorology(<strong>2009</strong>), c’est la deuxième fois que le compositeurs’immerge dans l’œuvre littéraireet picturale de Schulz. Si l’Allemand JensJoneleit, compositeur prolixe qui comptedéjà plus de cent œuvres à son catalogue,poursuit avec Dithyrambes (2010) le chemind’une musique éruptive, puissanteet toujours aux frontières de l’expérimentation,Bruno Mantovani déploie sa musiquedu mouvement, à l’écriture resserréeet frémissante : Postludium est une œuvreen deux parties dans le prolongement del’opéra Akhmatova (création en mars 2011),avec un langage musical gestuel et épuré,entre saturation et contemplation liée àl’introspection poétique.A concert with three new works and two early Schoenberg works conducted by Pierre Boulez. Six miniatures by Johannes-Maria Stauddepicting the suffering of the artist Bruno Schulz. The prolific Jens Joneleit pursues his musical path, exerting powerful forces, borderingon experimentation. And Bruno Mantovani’s music, alive with tension, moving between saturation and contemplation.Arnold Schoenberg © DR80


arts PlastiqueswalID raaDscratching on things I could disavow:a history of art in the arab worldLe CentQuatre (ateLier 4)exposition6 novembre au 5 DéCembre, marDi, merCreDi,jeuDi 11h à 18h, venDreDi, sameDi 11h à 16h,DimanChe 11h à 13hentrée LibreperformanCe6 novembre au 5 DéCembremarDi, merCreDi, jeuDi 20h30, venDreDi, sameDi 18het 20h30, DimanChe 15h30 et 18h10€ et 15€abonnement 10€Durée estimée : 1hScratching on things I could disavow:A history of art in the Arab worldConcept et performance, Walid RaadProduction Walid RaadProducteur exécutif, Klein verzet vzwCoproduction <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> ;Wiener Festwochen ; Thyssen-BornemiszaArt Contemporary, (Vienne) ; Kunstenfestivaldesarts ;Les Halles (Bruxelles) ; Hebbel am Ufer (Berlin) ; Le CENTQUATRE ;Commande publique du ministère de la Culture et de laCommunication / Centre national des arts plastiquesAvec le soutien de la Galerie Sfeir-Semler (Hambourg / Beyrouth),Anthony Reynolds Gallery (Londres),Paula Cooper Gallery (New York)Avec le soutien de Zaza et Philippe Jabre et de Sylvie WincklerDepuis 2007, Walid Raad a engagé une recherche et un projet artistique autour de l’histoire de l’art moderne etcontemporain dans le monde arabe intitulé « Scratching on things I could disavow : A history of art in the Arabworld ». Walid Raad y explore la récente émergence d’un nouveau type d’infrastructures pour les arts visuels auMoyen-Orient et plus particulièrement dans les pays du Golf. Dans un contexte où le tourisme culturel est devenuun instrument de croissance et de pouvoir économique, le projet de Walid Raad s’interroge sur les dimensionsidéologiques, économiques et politiques du phénomène et se demande de quelle façon, la culture et les traditionsdu monde arabe ont été affectées physiquement et virtuellement, du fait des bouleversements généréspar les guerres imputables aux pouvoirs locaux et aux puissances internationales.Scratching on things I could disavow : A history of art in the Arab world s’appuie sur les recherches menées aucours des quinze dernières années par l’Atlas Group, structure-concept au sein de laquelle Walid Raad a examinéet documenté les conditions sociales, politiques, psychologiques et esthétiques des conflits libanais.Dans ce nouveau projet, qui marque un moment charnière dans son œuvre, Walid Raad développe et approfonditle travail historique et théorique qu’il avait initié avec l’Atlas Group.In 2007, Walid Raad initiated a research and art project about the history of contemporary and modern art in the Arab World titledScratching on things I could disavow: A history of art in the Arab world. Raad’s project explores the recent emergence of a new physicalinfrastructure for the visual arts in the Middle East and the Gulf. In a context where cultural tourism has become an instrument ofeconomic growth and power, Raad’s project leans on the ideological, economic and political dimensions of this phenomenon to askwhether and how culture and tradition in the Arab world may have been affected, materially and immaterially, by the various wars thathave been waged there by native and external powers.Scratching on things I could disavow expands upon the intensive, research-based methodology of Raad’s 15-year art project The AtlasGroup that examined the social, political, psychological, and aesthetic conditions of the Lebanese wars. This new project marks a criticaljuncture in Raad’s practice, at once a departure from The Atlas Group while expanding its historical and theoretical framework.Walid Raad a bénéficié d’une résidence au CENTQUATRE et au Couvent des Récollets.Avec le soutien de la Ville de <strong>Paris</strong> et du Ministère des Affaires étrangères et européennesdans le cadre du programme de résidences d’artistes aux RécolletsThis performance coincides with Walid Raad: Miraculous Beginnings, a major exhibitionat the Whitechapel Gallery, London, 15 October 2010 to 2 January 2011Miraculous Beginnings : exposition de Walid Raad à la Whitechapel Gallery (Londres)du 15 octobre 2010 au 2 janvier 2011 www.whitechapelgallery.orgUne publication, en français et en anglais, consacrée au parcours artistique de Walid Raad, sera co-éditée par la Whitechapel Galleryet le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>.Avec le soutien du Fonds de Dotation agnès b.Remerciements au réseau TRAM© Walid Raad82 83


cinéMaCInÉmaThÈque De la DanseTACITA DEANCraneway Event, <strong>2009</strong>Film 16mm anamorphique couleuravec son optiqueCinémathèQue française8 novembre 20h5€ et 6,50€abonnement 4€Durée : 1h48Remerciements à la Galerie Marian GoodmanCoréalisation Cinémathèque française ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>BARBRO SCHULTZ LUNDESTAMNine Evenings : Theatre and EngineeringIntégraleCinémathèQue française20 et 21 novembre5€ et 6,50€abonnés Du festivaL D’automne à paris 4€Nine Evenings : Theatre and EngineeringBarbro Schultz Lundestam est suédoise. En 1989, elle rencontre Julie Martin dont le mari Billy Klüver était ingénieurchez Bell Telephone. En 1966, sous son impulsion, les créateurs les plus engagés du New York des années 60 et trentetechniciens de pointe travaillèrent pendant huit mois à la réalisation d’une série de performances soutenueschacune par un dispositif technique conçu spécialement pour ces événements. Certains de ces dispositifsdonnèrent lieu à des innovations : le micro cravate, le circuit télévision en boucle, la caméra vidéo, la camérainfrarouge, télécommande sans fil. Il y eut 9 soirées. Ainsi naquit la réalité et la légende de Nine Evenings.Ces événements à l’allure surréaliste eurent lieu dans la caserne militaire désaffectée du 69 e régiment à New York,à l’Armory. Parmi ces artistes, certains d’entre eux faisaient partie du mouvement de la Judson Church, inspirésnotamment par les théories aléatoires de John Cage.Des peintres tels que Robert Rauschenberg, Öyvind Fahlström, mais aussi des musiciens tels que David Tudor, JohnCage, des danseurs, Lucinda Childs, Steve Paxton, Alex Hay, Yvonne Rainer, Deborah Hay, composent ce groupeéclectique et électrique.Un cameraman, M.Shilinng, suivit ces Nine Evenings. C’est à partir de ces images retrouvées quarante ans plus tardpar Julie Martin dans une cave à Manhattan que Brabro Schultz composa cette dizaine de films, que nous verronspour la première fois intégralement à la Cinémathèque française, dans le cadre des grands événements de laCinémathèque de la Danse. Ces images sont non seulement passionnantes, bouleversantes, mais elles demeurentles seuls témoignages visuels de ces événements où une poignée de pionniers allaient transformer la créationchorégraphique contemporaine, sur les pas de Merce Cunningham et sous la houlette d’Yvonne Rainer, dontl’influence aujourd’hui encore se fait sentir.Barbro Schultz Lundestam, loin de se pencher uniquement sur le passé réactualise ces archives en les éclairant pardes témoignages de ces mêmes artistes qu’elle recueille avec sa caméra quarante ans plus tard. En ceci nonseulement elle fait œuvre de mémorialiste mais agit en tant qu’auteur.Chaque film prend alors la forme d’un bouquet composé de fleurs du présent et de celles du passé, entremêlées,avec art et rigueur.Craneway EventEn 2007, Tacita Dean a filmé Merce Cunningham répétant Stillness, présenté l’annéedernière au CENTQUATRE dans le cadre du <strong>Festival</strong> d’Automne sous la forme d’uneinstallation multi écrans. On y voyait le chorégraphe confronter la quasi immobilitéde son corps au silence de la composition 4’33’’ de John Cage dont la première eutlieu à New York en 1952.Depuis, elle a continué ce dialogue avec Cunningham et l’a suivi sur la côte Ouestaméricaine pour filmer la répétition d’un de ses Events à Craneway, une ancienneusine Ford située à Richmond en Californie. Les Events sont la colonne vertébraledu travail de Cunningham. Fondés sur l’improvisation, ils constituent des performancesuniques intrinsèquement liées à l’espace qui les accueille. Les mouvements,pris dans le répertoire, sans cesse rejoués, constituent à chaque fois de nouveauxmondes possibles.L’espace est baigné de lumière et l’on voit passer au loin bateaux et pélicans. Le filmsaisit au plus près les expressions, la concentration, la précision de Cunninghammais aussi les gestes des danseurs, les longues périodes de repos et de suspens quiexistent dans l’espace-temps des répétitions. Pour Cunningham, la danse arrive toujoursdans le silence, les répétitions se faisant en l’absence d’accompagnement musical.Étrangement, les images de ces moments d’attente, hors du temps, le silence,ne sont pas sans faire penser à l’intérêt de Tacita Dean pour les natures mortes et larigueur mathématique des compositions de Morandi.Ci-contre : Film still, Tacita Dean, Craneway Event, <strong>2009</strong>© Courtesy the artist, Marian Goodman Gallery, <strong>Paris</strong>and New York and Frith Street Gallery, London.84 85


théâtrepeTer BrOOKla Flûte enchantée (titre provisoire)d’après wolfgang amadeus mozartthéâtre Des bouffes Du norD9 novembre au 31 DéCembre, marDi au venDreDi 21h,sameDi 15h30 et 21h, reLâChe DimanChe, LunDi,et sameDi 25 DéCembre 15h30Du 9 au 12 novembre pour Les groupes De pLus De 10 personnesDu 13 novembre au 31 DéCembre 20€ à 35€ (seLon Catégories)Durée estimée : 1h30La Flûte enchantée (titre provisoire)Librement adaptée par Peter Brook,Franck Krawczyk et Marie-Hélène Estienned’après la partition de Wolfgang Amadeus Mozartet le livret d’Emanuel SchikanederMise en scène, Peter BrookLumière, Philippe VialattePiano, Alain Planès, Matan PoratAvecDima Bawab, Malia Bendi-Merad, Leila Benhamza,Luc Bertin-Hugault, Patrick Bolleire, Jean-Christophe Born,Raphaël Brémard, Thomas Dolié, Antonio Figueroa,Virgile Frannais, Betsabée Haas,Agnieszka Slawinska, Adrian StrooperDistribution susceptible de changementLa distribution finale ne sera déterminée qu’en octobre 2010Comédiens, William Nadylam, Abdou OuloguemCoproduction C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord (<strong>Paris</strong>) ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> ; Attiki Cultural Society (Athènes) ;Musikfest (Bremen) ; Théâtre de Caen (Caen) ; MC2 (Grenoble) ;barbicanbite11 (Londres) ; Grand Théâtre (Luxembourg) ;Piccolo Teatro (Milan) ; Lincoln Center (New York)Production déléguée C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord, <strong>Paris</strong>En partenariat avec France Inter« Les Noces de Figaro, Don Giovanni et même La Flûteenchantée ont une chose en commun. Ils échappent àtoute tentative de catégorisation. Aucune de ces œuvresn’est uniquement ni “drôle” ni “sérieuse”, ni “légère” ni“solennelle”… » C’est en ces termes qu’en 1998, lors de lacréation de son Don Giovanni à Aix-en-Provence, PeterBrook formulait sa conception des opéras de Mozart.Véritables kaléidoscopes d’émotions, ces ouvrages serapprochent selon lui du théâtre de Shakespeare, deRacine ou, plus encore, de Tchekhov et de son art ducontre-pied et de la rupture. Pour mettre en scène LaFlûte enchantée dans le cadre, intime et envoûtant, deson Théâtre des Bouffes du Nord, il en a confié la transcriptionmusicale au compositeur Franck Krawczyk : familierdes collaborations transdisciplinaires, qu’il s’agissede théâtre (avec Julie Brochen), de danse (avec EmioGreco et P.C. Scholten) ou d’installations plastiques (avecChristian Boltanksi et Jean Kalman), celui-ci a conçu unepartition originale qui sera interprétée par le grandartiste Alain Planès, seul maître des cérémonies aupiano. Avec Marie-Hélène Estienne, Peter Brook a luimême« librement » adapté (mais venant de lui, pourrait-ilen être autrement ?) le livret d’Emanuel Schikaneder :comme il l’avait fait avec sa Tragédie de Carmen (1981)et ses Impressions de Pelléas, c’est en effet avant toutsous l’angle du souvenir poétique et de la relecture qu’ilenvisage cet opéra dont l’apparente économie de moyensn’a d’autre but que de permettre aux chanteurs-comédiensde délivrer, dans leurs plus infimes nuances, toutes lesvibrations du langage mozartien.Following The Tragedy of Carmen and Impressions of Pelleas, PeterBrook’s free interpretation of Mozart’s opera is a poetic invocationmore than a scrupulous adaptation. His spare and subtle directingsheds a new vibrating light on Mozart’s masterpiece. ComposerFranck Krawczyk conducted the musical transcription.© Patrick Tournebœuf / Tendance flou8687


MusiquehelmuT laChenmannanTOn BruCKnersaLLe pLeyeL12 novembre 20h15€ à 30€abonnement 12€ à 24€Durée : 1h40 pLus entraCteHelmut LachenmannNun pour flûte, trombone, orchestreet voix d’hommesAnton BrucknerSymphonie n°3 en ré mineur« Wagner Symphonie »Version de Nowak 1889Dagmar Becker, flûteFrederic Belli, tromboneSchola Heidelberg, ensemble vocal,direction Walter NussbaumSWR Sinfonieorchester Baden-Baden & FreiburgSylvain Cambreling, directionCoproduction Salle Pleyel ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>En collaboration avec le SWR SinfonieorchesterBaden-Baden & FreiburgConcert diffusé en direct sur France MusiqueDans son opéra La Petite Fille aux allumettes, au moment où l’héroïnedu conte d’Andersen s’éteignait dans le froid et l’indifférence, HelmutLachenmann laissait s’élever une lancinante sonorité de sho, l’orgueà bouche japonais. Celui-ci semblait retenir le temps, le suspendre, etéveiller une transcendance. Nun (Maintenant) creuse un sillon analogue,celui d’une œuvre comme entrée dans le son, découvrant horizons etsituations : un somptueux champ de souffles, de vibrations et de battementsorchestraux, avec flûte et trombone obligés. Huit voixd’hommes déploient phonèmes et mots de l’interrogation (comment,où…), avant d’énoncer une thèse du philosophe japonais NishidaKitaro : « Le moi n’est pas une chose, mais un lieu ». Dans une ultimecoda, ils décomposent le terme musique : Mu-sik, mettant en évidencela nécessité d’une négation radicale et du vide – mu, disent précisément,au Japon, les maîtres zen.L’essentielle lenteur de Nun se retrouve dans les harmonies, lesthèmes héroïques et les développements majestueux de la TroisièmeSymphonie qu’Anton Bruckner dédia à Richard Wagner. Offrande,adoration et foi : nous y sommes à l’écoute d’une hauteur tout alpineet de massifs accidentés transformant cette cérémonie où les cuivres,selon Helmut Lachenmann, ressemblent à un poumon surhumain, enacte d’hommage et de contemplation.Nun (Now) embarks on sound, discovering horizons and situations, a wealth of orchestral breath, vibrations and beats, plus eight voicesuttering phonemes, words and ultimately quoting the Japanese philosopher Nishida Kitaro – The ego is not a thing, but a place. The finalcoda on the word Music includes mu, for Zen masters the need for radical negation. And Bruckner’s majestic Third Symphony – offering,adoration and faith.Helmut Lachenmann © Benjamin Chelly88


théâtreClauDIO TOlCaChIrTImBre 4el viento en un violinmaison Des arts CréteiL16 au 20 novembre 20h3010€ à 20€abonnement 10€ et 15€speCtaCLe en espagnoL surtitré en françaisDurée estimée : 1h45Les personnages d’El Viento en un violin forment un improbablecollectif, un rassemblement d’individus que tout sépare – leur originesociale, leurs désirs, leur personnalité, les raisons de leur présence.Réunis par le hasard ou les accidents de la vie, cette situationcommune leur sert de refuge, tout en les retranchant du monde quiles a rejetés. Entre les membres de cet ensemble composite – collectionsde solitudes en proie au désespoir, à l’impuissance, au renoncement– des liens vont s’inventer petit à petit. Alors qu’il n’y aentre eux aucun lien familial, c’est une étrange famille qui va naîtrede cette confusion : une famille non-conventionnelle, rejetant lesrègles admises par la société, démontant ses schémas traditionnels ;une famille fondée sur des malentendus sans fin, des erreursconscientes et inconscientes – et de l’amour.Après Le Cas de la famille Coleman, Claudio Tolcachir poursuit sesexpériences sur l’obscure matière du groupe – sondant les relationscomplexes, l’ambiguïté des sentiments, les luttes et les élans quiapparaissent dans le cadre d’une communauté. Avec cette nouvellecréation, il met en scène une architecture de confusions, d’extravaganceset d’espoirs. Une utopie tapageuse et désordonnée qui refuseles certitudes, préférant laisser chacun compléter cet espace imaginaireet y inscrire sa propre histoire.Le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>, le Théâtre du Rond-Point et la ScèneWatteau présentent une autre mise en scène de Claudio Tolcachir :La Omisión de la familia Coleman (pages 58-59)El Viento en un violinTexte et mise en scène, Claudio TolcachirAssistante mise en scène, Melissa HermidaScénographie, Gonzalo CordobaLumière, Omar PossematoAvec Araceli Dovskin, Miriam Odorico,Inda Lavalle, Lautaro Perotti, Tamara Kiper,Gonzalo RuizDirection de production,Maxime Seugé et Jonathan ZakPromotion en France,Linea Directa / Ligne Directe - Judith MartinProduction Compagnie Timbre 4, Buenos AiresProduction déléguée en France Théâtre Garonne,ToulouseCoproduction Maison des Arts Créteil ; <strong>Festival</strong>International Santiago a mil (Chili) ; ThéâtreGaronne (Toulouse) ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien du fonds Iberescena pour lacréation, Teatro Solis (Uruguay) et ProducionesTeatrales Contemporaneas (Espagne)Claudio Tolcachir pursues his exploration of group dynamics after La Omisión de lafamilia Coleman. The characters in El Viento en un violin have nothing in common– neither their personnalities nor their reasons for being there. Brought togetherby chance, they are forced to interact with each other, progressively forming a communitywhere loneliness, misunderstanding and love coexist.Avec le soutien de l’ONDASpectacle créé en septembre 2010 au théâtreTimbre 4, Buenos Aires© Maxime Seugé90


MusiqueheInz hOllIgermIsaTO mOChIzuKImaTThIas pInTsCherpIerluIgI BIllOneopéra nationaL De paris – bastiLLe / amphithéâtre17 novembre 20h10€ et 16€abonnement 10€Durée : 1h15 pLus entraCteintroDuCtion au ConCert à 19h15Heinz HolligerRosa Loui, quatre chants pour chœur a cappella sur des poèmes endialecte bernois de Kurt MartiMisato MochizukiNouvelle œuvre. Création, commande du SWR Chor et du <strong>Festival</strong>d’Automne à <strong>Paris</strong>Matthias PintscherShe-cholat ahavah ani pour chœurPierluigi BilloneMuri IIIb pour Federico De Leonardis, pour quatuor à cordesLa respiration et le souffle sont au cœur de ce concertqui réunit œuvres chorales et quatuor à cordes. HeinzHolliger s’est souvent montré attentif aux minoritéslinguistiques et culturelles de Suisse : Rosa Louis’inspire de quatre lieder du poète et théologien KurtMarti, en dialecte bernois. Empreinte de nostalgie, latransparence des lignes y atteint l’essence de l’expression,une évidente simplicité. Jusque dans un effectifexclusivement vocal, Misato Mochizuki renoueavec les qualités acoustiques d’instruments japonais,au timbre pregnant, enveloppant l’écoute de leurs résonnancesspirituelles. She-cholat ahavah ani reposesur le cinquième chapitre du Cantique des cantiques,chant d’amour dont Matthias Pintscher a aussi traduit,ailleurs, l’exultation. Ici, le titre reprend, en hébreu, lapeine de la Bien-aimée : « Je suis malade d’amour ».L’aura du poème biblique, de ses rythmes et de sesgestes, se donne dans des accents oscillant entre lemurmure de la lamentation, le solo plaintif et le tutti.« De l’abîme à l’extase et au ravissement ». PierluigiBillone, enfin, dans Muri IIIb, pour quatuor à cordes,rend hommage à l’artiste Federico De Leonardis quifréquente en archéologue les lieux abandonnés, leursmatériaux désormais corrodés ou sédimentés, traces,mémoire d’une présence, dont seul demeure sur lesmurs un fragile esprit de vie.SWR Vokalensemble StuttgartMarcus Creed, directionQuatuor ArdittiCoréalisation Opéra national de <strong>Paris</strong> ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique,de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa et de la Fondation pourl’étude de la langue et de la civilisation japonaises sous l’égide de laFondation de FranceFrance Musique enregistre ce concertBreathing and breath are the central elements of the concert for choir and string quartet: Holliger, inspired by Rosa Loui, written by thepoet and theologian Kurt Marti in the dialect of Bern; Misato Mochizuki speaks through the acoustics of Japanese instruments; Pintscherhas chosen Hebrew, moving from a murmur of lamentation to a plangent solo and tutti. Billone pays tribute to Federico De Leonardis,artist of abandoned sites, of vestiges.© Denis Bretin92 93


dansemaThIlDe mOnnIerDOmInIque FIgarellasoapéraCentre pompiDou17 au 21 novembre 20h30, DimanChe 17h10€ et 14€abonnement 10€Durée estimée : 1hSoapéraConception, Mathilde Monnier& Dominique FigarellaChorégraphie, Mathilde MonnierArt visuel, Dominique FigarellaCollaboration scénique, Annie TolleterSon, Olivier RenoufLumière, Éric WurtzAvec Yoann Demichelis, Julien Gallée-ferré,Thiago Granato, I-fang LinCoproduction <strong>Festival</strong> Montpellier Danse 2010 ;Les Spectacles vivants – Centre Pompidou ;Künstlerhaus Mousonturm Frankfurt etTanzlabor_21 ; Centre chorégraphique nationalde Montpellier Languedoc-Roussillon ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de l’AdamiŒuvre de Dominique Figarella réalisée dans lecadre de la commande publique, ministère de laCulture et de la Communication, Délégation auxarts plastiques, Direction régionale des affairesculturelles du Languedoc-RoussillonSur le plateau, une production de matière abonde, se déploie jusqu’àl’envahir. Elle s’impose aux danseurs, les contraint à élaborer uncorps dansant à la mesure de cet événement scénique qui s’étalesans cesser de croître. Cette « matière monde » constitue le nouveaumilieu dans lequel ils doivent évoluer et se mouvoir, où le corps setransforme et s’adapte plutôt qu’il ne sert d’outil pour construire.La scène comme surface de projection commune : c’est à partir deprincipes de traduction réciproque que Dominique Figarella, le peintre,et Mathilde Monnier, la chorégraphe, ont inventé ce tableau-plateauen devenir – canevas découpé, arpenté, raccommodé par les actionsqui lui donnent consistance.Des décors de Picasso aux scénographies de Robert Rauschenbergpour Merce Cunningham, peinture et danse se sont souvent rencontrées– sans emmêler leurs pinceaux. Dans Soapéra les danseurs-plasticiensélaborent un territoire évolutif, utilisant les matériaux à leur dispositioncomme outils, éléments picturaux ou appuis dynamiques. De jaillissementsen éclats, leurs corps ne cessent de produire des agencements– de cadrer, de remuer, d’étaler. Ça résiste, ça se décompose, se déplace…les déplace. À mesure que la scène s’imprègne de traces, unévénement plastique, composé de toutes ces couches successives, serévèle. Cherchant à « s’échanger des formes », Mathilde Monnier etDominique Figarella signent un Objet Dansant Non Identifié. Un opérapop et ludique.Le dialogue tient une place déterminante dans le travail de MathildeMonnier. Ses collaborations, avec Jean-Luc Nancy, Christine Angot,Philippe Katerine ou La Ribot, instaurent des jeux de miroirs, mettantà l’épreuve les codes de la représentation. Dans l’œuvre de DominiqueFigarella, substances insolites, textes, textures et tâches perturbentla lecture de la toile, invitant aux dérives imaginaires.© Marc CoudraisSoapéra is born of the collaboration of Dominique Figarella, a painter, and Mathilde Monnier, a choreographer. They create a hybrid operawhere painterly tools are used as a basis for movement, and where choreographic gestures recall the movement of brushes on a canvas.Decomposition, reframing, displacement are essential forces driving the piece.94


danseCaTerInaeT CarlOTTa sagnanuda vitathéâtre De La bastiLLe17 au 25 novembre 21h, DimanChe 17h, reLâChe LunDi13€ à 22€abonnement 9€ et 14€Durée estimée : 1hNuda VitaChorégraphie, Caterina Sagna et Carlotta SagnaTexte, Roberto Fratini SerafideLumière, Philippe GladieuxCostumes, Alexandra BertautConception sonore et musicale, Arnaud SalléRégie générale, Frank CondatAvec Alessandro Bernardeschi, Tijen Lawton,Caterina Sagna et Carlotta SagnaAdministration, production et diffusion, Bureau CassiopéeProduction déléguée, Al DenteCoproduction Arcadi ; La Ménagerie de Verre (<strong>Paris</strong>) ; Biennale de laDanse (Lyon) ; Théâtre de la Bastille (<strong>Paris</strong>) ; L’Espal scèneconventionnée (Le Mans) ; Centre Chorégraphique NationalRoubaix Nord-Pas de Calais ; RPF/RED Reggio Emilia Danza –Aperto <strong>Festival</strong> (IT) ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de l’AdamiLa compagnie a été accueillie en résidence de créationà la Ménagerie de Verre dans le cadre du studiolab,au CCN Roubaix Nord-Pas de Calaisà la Ferme du Buisson, Scène nationale de Marne la Valléeet L’Espal, scène conventionnée – Le Mans.La compagnie Caterina & Carlotta SAGNA est soutenue par la DRACÎle-de-France - ministère de la Culture et de la Communicationau titre de l’aide à la compagnie.Spectacle créé les 1 er et 2 octobre 2010 dans le cadre de laBiennale de la Danse de LyonDepuis leurs débuts, Caterina et Carlotta Sagna alternentcréations individuelles et collaborations : l’occasionpour elles de composer à quatre mains des œuvres teintéesd’humour grinçant, jouant sur les frontières entrethéâtre, musique et chorégraphie. Réunies depuis <strong>2009</strong>au sein d’une même compagnie, elles poursuivent leursrecherches sur les tensions entre danse et mots – lesdérives du sens que permet le passage d’un mode d’expressionà un autre.Pour cette nouvelle création, elles sont parties d’untexte de Roberto Fratini Serafide décrivant quatre personnagesfamiliers et inquiétants. Se servant des dialoguescomme d’un matériau à manipuler, à découper,les interprètes sondent les mécanismes qui unissentces quatre présences – le lien à leur histoire et aumonde. Qui sont-ils ? Amis, amants, complices, frères etsœurs ? Exclus de la société, ils ont inventé leur propresphère de jeu – et parlent, et dansent, et passent d’unsujet à un autre, de la parole au geste – animés parleurs envies, leurs élans, leurs indignations.L’air de rien, par glissements successifs, cette mécaniqued’exclusion va venir s’infiltrer dans les rouages de leurharmonieuse relation, révélant des zones d’ombre, desespaces ambigus. Qu’est-ce que la « vie nue » ? Peutêtrele mélange d’innocence et de cruauté qui les anime…Esclaves de leurs habitudes, des schémas de penséequ’ils ont appris – miroirs déformants de nos propresconventions, ils nous font glisser de la légèreté à l’effroi,de l’hilarant à l’horrible, et soumettent notre jugementà un doute radical.Drawing on a text by Roberto Fratini Serafide, Nuda vita follows four characters whose connections remain uncertain: are they lovers,friends, or brothers and sisters? With a characteristically dark sense of humour, the two choreographers explore the slow mechanism ofexclusion which can pervade seemingly harmonious relationships.© Compagnie Caterina et Carlotta Sagna96


dansemeTTe IngvarTsengiant Citythéâtre De La Cité internationaLe18 au 20 novembre 20h3010€ à 21€abonnement 10€ et 14€Durée : 1hGiant CityConcept et chorégraphie, Mette IngvartsenLumière, Minna TiikkainenSon et dramaturgie, Gerald KurdianAvec Sirah Foighel Brutmann, Dolores Hulan, Sidney Leoni, Guillem Mont De Palol,Chrysa Parkinson, Manon Santkin, Andros Zins-BrowneChargée de production, Kerstin SchrothProduction Mette Ingvartsen/Great InvestmentCoproduction steirischer herbst festival (Graz) ; <strong>Festival</strong> Baltoscandal (Rakvere) ;PACT Zollverein (Essen) ; Hebbel am Ufer (Berlin) ; Kaaitheater (Bruxelles)Coréalisation Théâtre de la Cité internationale ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Financé par Haupstadtkulturfonds (Berlin) et Kunstrådet, Danish Arts Council (Danemark)Recherches soutenues par Le CENTQUATRE (<strong>Paris</strong>) et le Musée de la Danse (Rennes)Le travail de la chorégraphe Mette Ingvartsen tire sa diversité d’un croisement entre danse et médias permettantde penser les nouveaux modes d’être et d’apparaître du corps. Au fil de projets individuels ou collectifs –comme Where is my Privacy, relayé sous forme de vidéos sur Internet – elle ausculte le rapport entre matériel etvirtuel, mécanique et organique – la manière dont le corps interagit avec les transformations de sonenvironnement. L’invention de nouveaux langages, de nouveaux formats de représentation, l’amène à défricherdes territoires allant du plus intime aux structures globales qui organisent la perception.Avec Giant City, c’est le tissu flexible de l’espace urbain qui devient objet d’investigation. Champ d’observationdes mutations qui affectent nos comportements subjectifs et collectifs, la ville constitue une chorégraphieready-made, aux variations d’intensité constantes. Comment s’y propagent gestes et signes, comment circulentdes vitesses, des rythmes ? Quelles sensations, quels affects s’y échangent et s’y disséminent ?Cherchant à restituer les flux immatériels qui polarisent la mégapole – flux d’information, d’argent, de désirs –les interprètes transforment la scène en zone instable. À partir de séquences qui se transforment, se répètent,se contaminent, ils rendent palpable l’espace vibrant entre les corps. Traversé par des espaces imaginaires quiaffectent ses déplacements, traversant des « villes invisibles » aux coordonnées fluctuantes, le groupe nomadedevient une interface, une surface de projection, où se reflètent les images de notre devenir.Le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> et le Théâtre de la Cité internationale présententun autre spectacle de Mette Ingvartsen : It’s in the Air (pages 44-45)Technology, privacy and global structures are crucial themes to choreographer Mette Ingvartsen. In Where is my Privacy, she exploredthe way representations of the body change with new communication means. Her latest opus attempts to find a physical equivalent tothe virtual flows animating the city – flows of information, money and desire.© Tania Kelley98 99


théâtresImOn mCBurneyCOmplICITeshun-kin d’après jun’ichirô Tanizakithéâtre De La viLLe18 au 23 novembre 20h30, sameDi 15h et 20h30,reLâChe DimanChe16€ et 28€abonnement 16€speCtaCLe en japonais surtitré en françaisDurée : 1h50Deux ans après A Disappearing Number, Simon McBurney et sa compagnie Complicite sont à nouveau les hôtesdu <strong>Festival</strong> d’Automne. Et six ans après The Elephant Vanishes, inspiré des nouvelles de Haruki Murakami (etprésenté au <strong>Festival</strong> d’Automne en 2004), ils reviennent à la littérature japonaise, renouvelant également leurcollaboration avec le Setagaya Public Theatre de Tokyo. Shun-kin repose sur deux textes du grand écrivainJun’ichirô Tanizaki. La nouvelle qui donne son titre à la pièce est d’une ambiguïté aussi fascinante qu’inépuisable: elle conte l’histoire d’amour, où la passion se mêle au sadisme, entre un serviteur dévoué jusqu’au sacrifice etsa maîtresse, aveugle et virtuose du shamisen. Quant à l’Éloge de l’ombre, son titre pourrait servir de manifesteesthétique à ce spectacle d’une grande densité climatique.S’il prend ici le parti d’une relative simplicité demoyens, mettant de côté la virtuosité technologiquequi a fait la singularité des pièces de sa compagnie,Simon McBurney n’abdique en rien cette rigueur etcette beauté formelles qui fondent son théâtre hautementsynesthésique. Il entraîne ses comédiens, tousjaponais (parmi lesquels l’actrice Eri Fukatsu), dansun jeu de masques et de clairs-obscurs qui sonde lestréfonds de l’âme humaine, rappelant combien laliberté de l’acteur a toujours été au cœur du théâtretel que le conçoit Complicite.Shun-kind’après les écrits de Jun’ichirô TanizakiMise en scène, Simon McBurneyMusique, Honjoh HidetaroDécors, Merle Hensel, Rumi MatsuiLumière, Paul AndersonSon, Gareth FryProjection, Finn Ross for mesmerCostumes, Christina CunninghamMarionnettes, Blind Summit TheatreAssistante mise en scène, Kirsty HousleyScénario, Jo AllanAvec Kaho Aso, Songha Cho, Eri Fukatsu, Honjoh Hidetaro, Kentaro Mizuki, Yasuyo Mochizuki, Yoshi Oida, Keitoku Takada,Ryoko Tateishi, Junko UchidaCoproduction Complicite ; Setagaya Public Theatre ; Tokyo et barbicanbite09Coréalisation Théâtre de la Ville-<strong>Paris</strong> ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa, de The Japan Foundation (Performing Arts Japan Program)et de la Fondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaises sous l’égide de la Fondation de FranceEn partenariat avec France InterInspired by two stories by Jun’ichirô Tanizaki, Shun-kin marks a return to Japanese literature for Simon McBurney and his companyComplicite, after their theatrical adaptation of Haruki Murakami’s writings in 2004. With a fully Japanese cast, Shun-kin tells the story ofa servant’s selfless love for his blind mistress, where passion and sadism coexist.© Sarah Ainslie100 101


dansemIguel guTIerrez anDThe pOwerFul peOplelast meadowCentre pompiDou25 au 28 novembre 20h30, DimanChe 17h10€ et 14€abonnement 10€Durée : 1h30speCtaCLe en angLais surtitré en françaisLast MeadowConception, Miguel GutierrezAvec Michelle Boulé, Tarek Halaby,assistés de Neal Medlyn, Alex AnfangerSon, Neal MedlynLumière, Lenore DoxseeCostumes, David TabbertManagement, Ben Pryor / tbspMGMTProduction National Performance NetworkCoproduction Creation Fund Project ; Dance Theater WorkshopEn partenariat avec Portland Institute of Contemporary Art,Flynn Center for the Performing ArtsCoréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Musiques :Lucas Reginald Grant Physical Attraction ; Madonna, Joe Henryand Stuart Price Jump (Jacques Le Cont Edit) ; Wolfgang AmadeusMozart Requiem (direction Leonard Bernstein) ; LeonardRosenman, musique de East of Eden et Rebel Without a Cause ;Dimitri Tiomkin, musique de GiantTextes :Miguel Gutierrez and East of Eden : Paul Osborn (scénario) d’aprèsJohn Steinbeck ; Rebel Without a Cause : Stewart Stern (scénario),Irving Shulman (adaptation) d’après une histoire de Nicholas Ray ;Giant : Ivan Moffett (scénario) d’après Edna FerberMiguel Gutierrez se définit lui-même comme un artiste pratiquant la danse et la musique. Alternant projetssolos, performances et pièces collectives au sein du groupe Miguel Gutierrez and the powerful people, il aimposé sur la scène new-yorkaise un style explosif, où l’implication du corps et le mélange des genres produitun trouble généralisé des interprétations, des discours et des fictions.Last Meadow nous fait basculer de l’autre côté de l’écran, dans l’univers de James Dean : de À l’est d’Eden àGéant, en passant par La Fureur de vivre, Dean laisse derrière lui l’image d’un acteur rebelle, sex-symbol ambigureflétant les contradictions de l’Amérique. S’emparant du mythe, Miguel Gutierrez et ses deux complices jouentà emmêler les personnages, les musiques, les genres – comme s’ils s’étaient perdus dans les bonus d’un DVDpiraté : voix et dialogue sont distordus, amplifiés, commentés ; les postures et les masques de la passiondéfilent et se combinent, oscillant entre grimace et sincérité.L’énergie de la danse agit ici comme un contrepoint, permettant de relire le « grand bazar » de l’histoirecollective américaine – ses gentilles filles, ses bons et ses mauvais garçons, ses figures de pères. Embrouillanten apparence tous ces fils, Miguel Gutierrez nous livre un véritable déchiffrage, posant un point d’ancragecontemporain dans cet inconscient Technicolor. Entre fresque épique, reconstitution fidèle et joyeux saccage,la scène devient cette « dernière prairie » (Last Meadow) – lieu utopique où mettre nos héros à nu.The iconic actor James Dean is at the center ofthis new work by Miguel Gutierrez, an artist practicingdance and music in solo or collective works.Here, he revisits the film aesthetics of the 1950swith the usual bad guys, innocent girls and fatherfigures. The stage becomes a “last meadow” – autopian space where the hero is finally exposed.Last Meadow est une commande du Dance Theater Workshop’s Commissioning et du Creative Residency Program, avec le soutien dethe Jerome Foundation, the Ford Foundation, the National Endowment for the Arts, a federal agency, the New York State Council on theArts, the New York City Department of Cultural Affairs, the Jerome Robbins Foundation, et le soutien du New York State Council on theArts Dance Program.Last Meadow est une National Performance Network (NPN) Creation Fund Project, commandée par le Dance Theater Workshop enpartenariat avec Portland Institute of Contemporary Art, Flynn Center for the Performing Arts et NPN. Les principaux donateurs de laNPN sont the Doris Duke Charitable Foundation, Ford Foundation, Nathan Cummings Foundation, MetLife Foundation et the NationalEndowment for the Arts, a federal agency.Last Meadow est un projet de Creative Capital, qui reçoit le soutien de the Andy Warhol Foundation, Doris Duke Charitable Foundation,Ford Foundation, the William and Flora Hewlett Foundation, the TOBY Fund, the James Irvine Foundation, the Nathan CummingsFoundation, ainsi que d’autres donateurs individuels et institutionnels.Des soutiens supplémentaires ont été fournis par the Jerome Foundation, the MAP Fund, a program of Creative Capital soutenu par theDoris Duke Charitable Foundation et the Rockefeller Foundation, Lambent Fellowship, a project of Tides Foundation, New York, theJosephine Foundation, the New York Foundation for the Arts Fellowship in Choreography et par des donateurs individuels.Last Meadow a été développé dans le cadre de résidences telles que Workspace at Abrons Art Center, Baryshnikov Arts Center et HollinsUniversity, Texas Woman’s University.Last Meadow bénéficie du soutien de l’ONDA.© Ian Douglas102 103


danseBOrIs CharmaTzlevée des conflitsthéâtre De La viLLe26 au 28 novembre, venDreDi, sameDi à partir De 19h,DimanChe à partir De 15h13€ et 24€abonnement 13€Levée des conflitsInstallation chorégraphique pour 26 danseursConception, Boris CharmatzAssisté de Anne-Karine LescopLumière, Yves GodinSon, Olivier RenoufInterprétation, Eleanor Bauer, Nuno Bizarro,Mathieu Burner, Magali Caillet-Gajan,Boris Charmatz, Sonia Darbois,Olga Dukhovnaya, Olivia Grandville,Peggy Grelat, Gaspard Guilbert, Taoufiq Izzediou,Lenio Kaklea, Jurij Konjar, Elise Ladoué,Catherine Legrand, Maud Le Pladec, Éric Martin,Naiara Mendioroz, Thierry Micouin, AndreasAlbert Müller, Mani Asumani Mungai,Élise Olandeguy, Felix Ott, Annabelle Pulcini,Fabrice Ramalingom, Nabil Yahia-AïssaProduction Musée de la danse / CCNRBMusée de la danse / Centre chorégraphiquenational de Rennes et de Bretagne -Direction : Boris Charmatz.Association subventionnée par le ministère de laCulture et de la Communication (DirectionRégionale des Affaires Culturelles / Bretagne), laVille de Rennes, le Conseil régional de Bretagneet le Conseil général d’Ille-et-Vilaine.CulturesFrance contribue régulièrement auxtournées internationales du Musée de la danse.Directeur du Musée de la danse, laboratoire dont il se sert pour soumettrela trame chorégraphique à de multiples expériences, Boris Charmatzne cesse de sonder les contours de sa pratique, d’exposer et d’élargirses frontières, de jouer avec son histoire. Après 50 ans de danse – œuvrehybride, entre abécédaire des formes de Merce Cunningham et kaléidoscopede gestes récupérés – il propose un nouvel objet-limite, unhologramme méditatif pour vingt-six danseurs.Pour ce chorégraphe explorateur de la friction des corps, de l’improvisationsauvage et du choc des matériaux, Levée des conflits délimiteune zone neutre : un moment d’apesanteur, de suspension provisoirede la mêlée. Levée – comme une levée du temps, de la tension du sens,des règles organisant la perception. En une ronde hypnotique, un tourbilloncirculant de corps en corps, les vingt-six danseurs vont chercherà produire un mirage : une impression subliminale se dégageant d’unenchaînement continu d’états.Exposée à la durée, sans cesse en train de se nouer et de se dénouer,cette structure à géométrie variable mobilise une attention flottante :ensemble à contempler d’un seul regard, et chorégraphie composéed’une multitude d’évènements qui s’emboitent, pivotent, coulissent– laissant voir chaque geste en train de se faire ; danse fluide, en apesanteur,qui simplement a lieu, et mécano complexe, en oscillation permanente.Avec Levée des conflits, Boris Charmatz invente un « trou dedanse » – trou noir ou vortex – capable de capturer le mouvement dansune image fixe.104Coproduction Théâtre National de Bretagne(Rennes) ; Manifesta 8 (Murcia) ;Théâtre de la Ville-<strong>Paris</strong> ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de Bonlieu Scène nationaled’Annecy, de Chassé Theater/Bredaet de Teatro Maria Matos (Lisbonne)Ce projet bénéficie du soutien deCulturesFrance/Ville de Rennes.Avec le soutien de l’AdamiAfter last year’s homage to Merce Cunningham, Boris Charmatz’s new choreographyis a meditative hologram for twenty-six dancers. Bodies constantly assemble and part,forming evolving patterns of mirage-like quality. The piece enfolds in moments of suspensionand weightlessness, freeing the viewer from the perception of time.Ci-contre,Le Neutre : Cours au collège de France (1977 – 1978)de Roland Barthes, Ed. Seuil Imec© Fatima Rojas


MusiqueFrÉDÉrIC paTTarmarK anDrepIerluIgI BIllOnehelmuT laChenmannthéâtre Des bouffes Du norD29 novembre 20h3015€ et 23€abonnement 15€Durée : 1h20 sans entraCteFrédéric PattarDélie ! pour violonMark Andreiv 1 pour pianoPierluigi BilloneMani. Matta pour percussionHelmut LachenmannGot Lost pour voix et pianoSaori Furukawa, violonYukiko Sugawara, pianoElisabeth Keusch, sopranoChristian Dierstein, percussionCoréalisation Bouffes du Nord ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musiqueConcert diffusé en direct sur France MusiqueTrois œuvres solistes d’abord, autant de toccate, pourviolon, percussion et piano. Effleurement, frappe, frottement,pression d’une corde, d’une lamelle de marimbaou d’une touche de clavier, tout dénote une auscultationde l’instrument, une exploration tactile de son corps,un sondage de ses possibles. Frédéric Pattar éveilleavec Délie ! les contrastes et une poésie du paradoxe.La souplesse du rythme, le lyrisme des lignes et leur intenseéclat évoquent le mouvement de la vague. Entrebruit et note, entre calme et agitation, « à la recherched’un centre », un analogue mouvement traverse, en miniature,Mani. Matta de Pierluigi Billone, où l’interprèteuse de diverses baguettes et, suivant la suggestion dutitre, de ses mains. Ainsi se donne notre expérience dutoucher qui, chez Mark Andre, devient quête de soi etd’espaces intérieurs : iv suggère en effet l’idée d’introversion,par laquelle l’expérience musicale, résolumentexistentielle, se charge de tension métaphysique.Dans Got Lost, pour voix et piano (l’effectif réduit,presque ascétique, du lied), Helmut Lachenmann manieune ironie certaine, introduite dans les interstices detrois textes en apparence incompatibles, en trois langues,l’anglais, le portugais de Fernando Pessoa et l’allemanddu Voyageur de Nietzsche. Une voix chante, fredonne,entonne un arioso de lamention, siffle et émet bruits dela bouche et des joues. Elle redonne ainsi vie à l’errance.Frédéric Pattar explores contrasts, poetry in paradox, between noise and note, calm and agitation. Pierluigi Billone has the musicianexploring the sense of touch which, in the work by Mark Andre, becomes an inner quest, as existential music comes alive with metaphysicaltension. Got Lost for voice and piano sees Lachenmann displaying an ironic touch, weaving between three languages and a range ofvocal effects.Helmut Lachenmann © Benjamin Chelly106


Décembrearts plastiquesThéâtreDanseCinémaWalid Raad / Scratching on things I could disavow pages 82 et 83Peter Brook / La Flûte enchantée d’après Wolfgang Amadeus Mozart pages 86 et 87Patrice Chéreau / Rêve d’automne de Jon Fosse pages 112 et 113Claudio Tolcachir / Timbre 4 / La Omisión de la familia Coleman pages 58 et 59Claude Régy / Brume de Dieu de Tarjei Vesaas pages 116 et 117Raimund Hoghe / Si je meurs laissez le balcon ouvert pages 114 et 115Alexandre Sokourov / Des pages cachées pages 62 et 63Werner Schroeter / La beauté incandescente pages 110 et 111


cinéMawerner sChrOeTerla beauté incandescenteCentre pompiDou2 DéCembre au 22 janvier4€ et 6€abonnés Du festivaL 4€gratuit aveC Le Laissez-passer Du Centre pompiDou Dans La LimiteDes pLaCes réservées aux aDhérents, sauf soirée exCeptionneLLesoirée exCeptionneLLe aveC isabeLLe huppert13 DéCembre 20hDétail du programmesur www.centrepompidou.fret www.festival-automne.comEn partenariat avec le Goethe-Institutet le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Werner Schroeter a vécu chaque minute en être libre et passionné. Né en 1945 en Allemagne, astre solitaire duNouveau cinéma allemand apparu en même temps que Rainer Werner Fassbinder, Werner Herzog et WimWenders au tournant des années 1970, il a brûlé en quarante ans de carrière et une trentaine de films d’un feuétrange et somptueux aux éclats baroques, romantiques et kitsch. Mélomane amateur de chansons populairesautant que d’opéra ou de bel canto, féru de poésie et de théâtre, Werner Schroeter est devenu cinéaste etmetteur en scène de théâtre et d’opéra par amour ou, comme il le disait lui-même, par passion. D’abord pour unhomme, ensuite pour les films expérimentaux de Gregory Markopoulos, pour des textes, des musiques, enfinpour les cantatrices et comédiennes qui l’ont ému et fasciné, la Callas, Magdalena Montezuma, Ingrid Caven,Bulle Ogier, Carole Bouquet ou Isabelle Huppert, tout ce qu’il appelait des rencontres avec l’autre.S’il a longtemps souffert d’être enfermé dans l’univers du cinéma underground par des œuvres sublimes maispeu narratives telles que Eika Katappa (1969) et La Mort de Maria Malibran (1971), il sort de cette cage doréeavec Le Règne de Naples (1978), Palerme-Wolfsburg (Ours d’or à Berlin en 1980) et La Répétition générale (1980),films engagés dans leur époque, qui la documentent autant qu’ils l’inventent. Dominées par Malina (1990), filmfou sur la création dans lequel Isabelle Huppert se consume avec une intensité inégalée, les années 1980-1990font voyager Werner Schroeter des Philippines au Portugal ou à l’Argentine pour mettre en scène une dizainede films lyriques, fusions de réalité brute et de visions allégoriques. C’est encore une vision crépusculaire quiassombrira son dernier film, Nuit de chien (2008).Le Centre Pompidou, en partenariat avec le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> et le Goethe-Institut, présente une rétrospectivetrès complète de son œuvre, la première depuis des années de purgatoire, où ses films, malconservés et peu diffusés, étaient devenus invisibles. Grâce au travail entrepris par le Deutsches Filmmuseumde Münich, plusieurs longs métrages seront montrés en versions restaurées aux côtés de films inédits.Werner Schroeter s’était engagé dans cette rétrospective, conçue avec lui avant que la maladie ne l’emporte.C’est accompagnés de ses actrices, de ses proches collaborateurs et de ceux qui l’ont aimé et défendu que sesfilms renaîtront pendant un mois et demi sur les écrans du Centre Pompidou.The Centre Pompidou, the <strong>Festival</strong> d’Automne and the Goethe-Institut present an extensive retrospective of the films of Werner Schroeter(1945-2010), spanning a career of 40 years. A contemporary with Rainer Werner Fassbinder and Wim Wenders, Schroeter espoused more experimental,high camp aesthetics marked by his love for opera and theatre. Some films have been restored, others have never been shown.Exposition au Goethe-Institut du 1 er au 22 décembreAlberte Barsacq - Scénographe de Werner Schroeterhttp://www.goethe.de/ins/fr/lp/frindex.htmCi-contre,Isabelle Huppert et Werner Schroetersur le tournage de Malina (1990)© DR110


théâtrerÊve D’auTOmnede jon Fossemise en scène patrice Chéreauune Création Du théâtre De La viLLe-paris4 DéCembre au 25 janvier 20h30, DimanChe 15h,reLâChe LunDi et 24, 25, 31 DéCembre, sauf LunDi 27 DéCembre21€ et 33€abonnement 21€Rêve d’automnede Jon Fossetraduit du norvégien par Terje Sinding(L’Arche Editeur)Un grand hall peint en rouge, la salle d’un musée où sont convoquésles vivants et les morts, ces vies entières qu’on traversera avec eux,la mort doucement qui ronge tout, le désir qui s’en va. La métaphorede Jon Fosse, ce cimetière de tous les enterrements, de toutes lesvies, et celle du musée, cette envie violente qui m’a traversé l’espritil y a un an lorsque, ayant lu le texte par hasard, je me suis promenédans les salles du Musée du Louvre.La salle vide d’un musée où les corps s’empêchent et se déchirent,la mort de toute une lignée du côté des hommes : la grand-mère paternelle,le père, puis cet homme-là, cet homme sans qualités et sonfils de dix-neuf ans qui ne connaîtra jamais son enfant. Et dans cesvies entêtées, l’ombre envahissante du désir et du deuil unis dansun même mausolée.Un rêve en automne, des visages qui aiment et souffrent, un désirsexuel inassouvi, érodé par la mort et le suicide. Un homme et unefemme qui se sont connus se retrouvent devant nous : qu’est-ce quiexiste ou a existé entre cet homme et cette femme ? De quoi serafait leur futur auquel on assiste déjà ? Et puis : qui est mort ? et quiva mourir ? On parle ici de sexe comme on parle de Dieu parce qu’onne parle ici que de fin, de dilution : mort des inconnus, mort desproches, mort de l’amour, inassouvi et pourtant perpétuel.Car les hommes vivent longtemps encore quand tout semble morten eux, et c’est simplement ce qu’on appelle la vie de tous les jours :dans la lueur froide des échanges sexuels, dans cette nuit déjàtombée, le désir brille encore d’un feu qui ne veut pas s’éteindre. Etpuis, il y a les mères qui, comme dans la pièce, survivent à tout et lesgrand-mères infatigables, fantômes dansants, habitantes d’un musée-cimetièrequi savent regarder tout cela de leur œil blasé, attendantque leur arrière petit-fils viennent les rejoindre dans la tombe, là oùest leur vraie place.Mise en scène Patrice ChéreauDécor Richard PeduzziCostumes Caroline de VivaiseLumière Dominique BruguièreSon Éric NeveuxAvec Valeria Bruni-Tedeschi, Marie Bunel,Pascal Greggory, Michelle Marquais, Bulle Ogier,Alexandre Styker, Bernard VerleyAssistants à la mise en scène Vincent Huguet,Valérie NègreAssistantes aux décors Cécile Degos, Louise ReyreProduction Théâtre de la Ville-<strong>Paris</strong>En coproduction avec le musée du Louvre ; leGrandT, Scène Conventionnée de LoireAtlantique ; De Singel/ Anvers ; Théâtre du Nord,Théâtre National Lille-Tourcoing-Région Nord-Pasde Calais ; Stadsschouwburg/Amsterdam ;Piccolo Teatro di Milano – Teatro d’Europa ;Wiener Festwochen ; <strong>Festival</strong> d’Athènes ; CentreDramatique National Orléans/Loiret/Centre ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>En partenariat avec France InterNeuf représentations de Rêve d’automne sontdonnées en avant-première au musée du Louvredu 2 au 18 novembre 2010.« Le Louvre invite Patrice Chéreau - Les visages etles corps » : exposition, danse, théâtre, cinéma,concerts, musique filmée (nov 2010 – janv 2011) /www.louvre.fr/chereau112Patrice ChéreauEt au CDN/Orléans/Loiret/Centre les 23, 24 et 25novembre 2010In Fosse’s plays, the abstract narrative and dreamlike atmosphere always waver between comedy and despair. In Patrice Chéreau’s stagingof these “autumn dream”, a couple who might have been in love one day meets in a cemetery. Other characters appear, haunted by thedisappearance of their lineage. The play offers a meditation on the twilight of life.© Pascal Victor


danseraImunD hOghesi je meurs laissez le balcon ouvertCentre pompiDou8 au 11 DéCembre 20h3010€ et 14€abonnement 10€Si je meurs laissez le balcon ouvertConcept et chorégraphie, Raimund HogheCollaboration artistique, Luca Giacomo SchulteLumière, Raimund HogheChaque pièce de Raimund Hoghe est un assemblage : la réunion d’unsouvenir, d’un nom, d’une atmosphère ou d’une musique, qui, se touchant,créent l’alchimie de la danse. Les éléments qu’il dispose etlaisse résonner sur scène tirent souvent leur origine d’une référencecollective. Sacre – The Rite of Spring, Boléro Variations ou L’après-midisont des relectures épurées, qui présentent une culture rendue àl’état d’émotion, de refrain obsédant. Car c’est l’inflexion plus que lapartition qui intéresse Raimund Hoghe – l’écho d’autres voix, d’autresinterprétations, l’invention d’un espace pluriel.Plusieurs lueurs éclairent sa nouvelle création : celle de DominiqueBagouet et de sa dernière pièce, Necesito. À travers les bribes de cettefantasmagorie espagnole pleine de souvenirs, c’est une autre imagede Bagouet qui transparaît, marquée par la nostalgie. Sont aussiconvoqués des auteurs – Federico Garcia Lorca, Hervé Guibert – quidessinent en filigrane un paysage politique et sentimental : à la borduredes signes qui s’associent et circulent entre les interprètes, on peutapercevoir les années 1980 – moment d’intense création chorégraphique,marqué par le sida ; également l’époque où Raimund Hoghetravaillait avec Pina Bausch. Si je meurs laissez le balcon ouvertrestituequelque chose de cet écart, relu au filtre d’autres absences : cellesde Pina Bausch, de Merce Cunningham, de Maurice Béjart. Ancréedans le présent, cette pièce conjugue perte et présence : comme undétail coloré, distillé par la mémoire. Un « protocole compassionnel »,pour accueillir « l’inflexion des voix chères qui se sont tues ».Raimund Hoghe’s latest work is a political and sentimental invocation inspired byDominique Bagouet’s creation Necesito. Recalling the 1980s – a thriving period fordance and the time Hoghe collaborated with Pina Bausch –, it brings memories andmusic together to create a choreography of mourning. Fragment texts completethe piece, including evocations of Federico Garcia Lorca and Hervé Guibert.Avec Ornella Balestra, Marion Ballester,Astrid Bas, Lorenzo De Brabandere,Emmanuel Eggermont, Raimund Hoghe,Yutaka Takei, Nabil Yahia-Aïssa(distribution en cours)Production Cie Raimund Hoghe (Düsseldorf-<strong>Paris</strong>)Coproduction <strong>Festival</strong> Montpellier Danse 2010 ;Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort dans le cadre de l’accueil-studioet de la convention CulturesFrance / ConseilRégional de Franche-Comté ; Centre national deDanse contemporaine (Angers) ; Culturgest(Lisbonne) ; Le Vivat, Scène conventionnéed’Armentières ; Tanzhaus NRW (Düsseldorf) ;Les Spectacles vivants – Centre Pompidou ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Avec le soutien de Kulturamt derLandeshauptstadt Düsseldorf et de La Ménageriede Verre (<strong>Paris</strong>) dans le cadre de StudiolabEn association avec le Land de Rhénaniedu Nord-WestphalieSpectacle créé les 30 juin et 1 er juillet 2010 auThéâtre de Grammont dans le cadre du <strong>Festival</strong>Montpellier Danse 2010© Rosa-Frank.com114


théâtreClauDe rÉgyBrume de Dieu de Tarjei vesaasLa ménagerie De verre13 DéCembre au 29 janvier 20h30reLâChe DimanChe et 24, 25, 31 DéCembre, 1 er janvier10€ et 13€abonnement 10€Brume de DieuExtrait de Les Oiseaux de Tarjei VesaasTraduction du norvégien, Régis BoyerMise en scène, Claude RégyAssistant mise en scène, Alexandre BarryScénographie, Sallahdyn KhatirLumière, Rémi GodfroyAvec Laurent CazanaveCréation Les Ateliers ContemporainsCoproduction Théâtre National de Bretagne –Rennes ; <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Coréalisation La Ménagerie de Verre ;<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Parfois à travers la brume c’est une autre qualité de lumière.C’est là, entre ombre et lumière, entre aveuglement et plus grandeconnaissance, que se situe l’esprit de cette créature ambigüe que Vesaasnomme Mattis dans son livre Les Oiseaux.Mattis et son mur de brouillard, c’est le centre du spectacle.Si l’on admet qu’une surestimation de la raison, propre à notre tempset à nos régions, conduit finalement à un amenuisement de l’être, alorsil faut chercher ailleurs, aux confins du non-conscient, une connaissanced’un autre ordre qui ouvrira notre conscience à une autre dimensionde l’être.S’inventera, peut-être, une luminosité qui n’exclue pas l’ombre.La littérature du nord est nourrie – nous sommes en Norvège – d’unemythologie ancienne où vie et mort, parole et mutisme, sagesse et folie,nuit et jour, ont des frontières très peu visibles. De ces terres sansrepères la poésie seule peut faire entendre des échos.Tarjei Vesaas écrit une lumière inconnue, hésitante, pleine de soubresauts.Elle tire sa force de son origine : le noir.Elle irradie depuis le centre de sa pure naïveté.On prend conscience d’avoir été longtemps aveugle à ce qu’on croitdeviner maintenant dans l’insécurité d’une vision tremblante.Claude Régy (avril 2010)© Éric de BerrangerClaude Régy stages Tarjei Vesaas’s The Birds, which tells the story of a man, Mattis, and his doomed attempts to make sense of the world.Vesaas’s dense and hesitant writing reflects the poetry of Norway, where the limits between life and death, silence and speech, wisdomand madness are blurred. Bathed in light, the play evokes other forms of being, away from Western rationality.116117


jeune PublicCOurs De re-CrÉaTIOnles actions pédagogiques du <strong>Festival</strong> d’automne à parisArts plastiquesLe <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> propose depuis 2003 des trajets croisésqui favorisent la rencontre de différents publics dans le domainedes arts plastiques.En travaillant avec les enseignants, nous proposons aux élèves unesérie de rencontres où ils sont appelés à tenir le rôle de « passeurs ».Les visites qu’ils effectuent sur les différents lieux d’expositiondonnent lieu à une formalisation libre de la réception qu’ils ont desœuvres. Des textes, des dessins, des photos, des vidéos… servent àtransmettre, à communiquer à d’autres classes, cette mémoire etles traces laissées par leur vision de l’œuvre.En <strong>2009</strong>, Cours de Re-création a impliqué 20 classes d’écoles maternelleset élémentaires, ainsi que des jeunes âgés de 13 à 17 ans.Une exposition des œuvres réalisées à la suite de ces visites auralieu à la Maison du Geste et de l’Image du 16 au 24 juin 2010.MGI – 42, rue Saint-Denis – 75001 <strong>Paris</strong>MusiqueLe projet pédagogique du <strong>Festival</strong> explore également le champ desmusiques contemporaines par le biais notamment de rencontres/ateliersavec les compositeurs mais aussi grâce à un musicien qui intervientdans les classes pour initier à l’écoute de nouveaux publics.InformationPascale TabartProjets pédagogiques01 53 45 17 10Cours de re-création <strong>2009</strong>Élèves d’écoles primairesHow Does It Feel? d’Ugo Rondinone.Photos Loren Leport118


Location en ligne ou par téléphone pour tous les lieux,toutes les dates, tous les spectacles surwww.festival-automne.com ou 01 53 45 17 17Du lundi au vendredi 11h–18h, samedi 11h–15hles parTenaIres 2010Du FesTIval D’auTOmne à parIs© Edouard CaupeilLe CENTQUATREÉtablissement de la Ville de <strong>Paris</strong>, le CENTQUATRE est unespace de travail pour publics et artistes du monde entier.Les ateliers accueillent des artistes en résidence etdes publics désireux de partager des moments de créationsen cours. Le CENTQUATRE est un projet de transmissionqui donne accès à l’ensemble des arts actuels. Il estaussi un passage pour la flânerie, constitué de commerceset propice au dialogue.Adresse : 104, rue d’Aubervilliers / 5, rue Curial75019 <strong>Paris</strong>Métro : Stalingrad, Crimée, RiquetRéservation : par téléphone au 01 53 35 50 00ou par e-mail à billetterie@104.frwww.104.fr© Centre PompidouCentre PompidouLe Centre national d’art et de culture Georges Pompidouest né de la volonté du Président Georges Pompidou decréer, au cœur de <strong>Paris</strong>, une institution culturelle originaleentièrement vouée à la création moderne etcontemporaine, où les arts plastiques voisineraient avecle théâtre, la musique, le cinéma, les livres, les activitésde paroles… Il abrite une salle de 400 places dédiée auspectacle vivant.Adresse : place Georges Pompidou – 75004 <strong>Paris</strong>Métro : Rambuteau, Hôtel de VilleRER : Châtelet-Les HallesRéservation : sur place et vente en ligne surwww.centrepompidou.fr/billetterieEntrée par la Piazza – niveau -1Information : 01 44 78 12 33www.centrepompidou.fr© Frédéric Atlan /Cinémathèque françaiseLa Cinémathèque françaiseCréée par Henri Langlois en 1936, et installée depuis 2005rue de Bercy, dans le bâtiment conçu par Frank Gehrypour l’ancien « American Center », la Cinémathèque françaisea pour vocation de conserver et restaurer les films.Elle dispose de 3 salles de cinéma et d’espaces d’expositions.Elle accueille deux fois par mois les programmesde la Cinémathèque de la danse. Elle est aujourd’hui dirigéepar Serge Toubiana.Adresse : 51, rue de Bercy – 75012 <strong>Paris</strong>Métro : BercyInformations Cinémathèque de la danse :01 44 75 42 75Réservation : www.cinematheque.fr et 1h avant laséance aux guichets de la Cinémathèque française© Jean-Michel PlatonLa Colline – théâtre nationalDernier né des théâtres nationaux parisiens inauguré en1988, La Colline est un lieu d’émergence de nouvelles écrituresscéniques, un théâtre voué à la création contemporaine.Son projet artistique, depuis l’arrivée d’AlainFrançon en 1997, est de mettre en perspective les textesdes auteurs contemporains vivants avec ceux des grandsdramaturges de la fin du XIX e siècle. Stéphane Braunschweigen est le directeur depuis janvier 2010.Adresse : 15, rue Malte-Brun – 75020 <strong>Paris</strong>Métro : GambettaRéservation : par téléphone au 01 44 62 52 52 ;sur place du lundi au samedi de 11h à 18h30 etle dimanche de 13h30 à 16h30 (uniquement lesjours de représentations)www.colline.frLa Ferme du BuissonAncien site industriel du XIX e siècle, la Ferme du Buissonest une friche transformée en un lieu international defabrication et de diffusion artistiques. La multiplicité, lavariété et la réversibilité des espaces autorisent l’accueilde toutes les formes contemporaines, des arts de l’imageaux arts de la scène.Adresse : allée de la Ferme – Noisiel77448 Marne-la-Vallée Cedex 2RER A Noisiel-Le LuzardRéservation : par téléphone au 01 64 62 77 77 ;sur place du lundi au samedi de 14h à 19hwww.lafermedubuisson.com© DR© DRJeu de PaumeDans un bâtiment construit sous Napoléon III dans leJardin des Tuileries est installée une salle de jeu depaume. En 1922, après travaux, le Jeu de Paume devientun véritable musée. Il accueillera successivement lesœuvres des écoles étrangères, puis les Impressionnistes.En 1987, l’architecte Antoine Stinco réaménage le bâtiment.L’institution permet de découvrir ou de porter un regardnouveau sur la photographie et l’image contemporaine.Adresse : 1, place de la Concorde – 75008 <strong>Paris</strong>Métro : ConcordeAccès par le jardin des Tuileries côté rue de RivoliOuvert du mardi au vendredi de 12h à 19h,samedi et dimanche de 10h à 19h, nocturnemardi jusqu’à 21h01 47 03 12 50www.jeudepaume.org120


© Eric Laignel /Maison de l’architecture en Île-de-FranceMaison de l’architectureLa Maison de l’architecture en Île-de-France est un lieuouvert aux rencontres et aux échanges. Échanges d’uneculture de la ville et de sa fabrique, échanges de savoirset de questions, de pratiques et d’interrogations, dansles champs de la création et de la culture métropolitaines.Adresse : 148, rue du Faubourg Saint-Martin75010 <strong>Paris</strong>Métro : Gare de l’EstRéservation : par téléphone au 01 53 45 17 17du lundi au vendredi de 11h à 18h et le samedi de11h à 15h ; sur place 1h avant les représentationswww.festival-automne.comEt tout s’éclaire© DRMaison des Arts CréteilTémoin de la création contemporaine, la Maison des artset de la culture de Créteil développe un projet artistiqueen phase avec l’extraordinaire vitalité des arts vivantsen perpétuelle métamorphose. Aujourd’hui, elle s’imposecomme un lieu de production et de diffusion pluridisciplinaire,généraliste, particulièrement tourné versl’utilisation des technologies numériques dans le spectaclevivant.Adresse : Place Salvador Allende – 94000 CréteilMétro : Créteil-PréfectureRéservation : par téléphone au 01 45 13 19 19du mardi au samedi de 12h à 19h ; sur place de13h à 19h (retour en navette gratuite jusqu’à laplace de la Bastille, en soirée dans la mesuredes places disponibles)www.maccreteil.com93.5© Jean-Guy LecatLa Ménagerie de VerreDepuis sa création en 1983, elle s’est imposée commeun laboratoire d’expérimentation de la danse, du théâtre,de la création contemporaine dans son ensemble. Elleest devenue « le » lieu où se produisent et se découvrentde nouveaux courants artistiques. La Ménagerie de Verreoffre aux artistes l’opportunité de s’aventurer dans desprojets innovants et pluridisciplinaires, construisant enpermanence son projet artistique à leurs côtés.Adresse : 12-14, rue Léchevin – 75011 <strong>Paris</strong>Métro : ParmentierRéservation : par téléphone au 01 43 38 33 44www.menagerie-de-verre.org© Thierry DepagneOdéon-Théâtre de l’EuropeL’Odéon-Théâtre de l’Europe, dirigé par Olivier Py depuis2007, a l’ambition d’être un grand théâtre d’art à vocationinternationale qui soit aussi un grand théâtre populaire.Ses deux salles (Odéon et Berthier) sont auservice de la création. Résolument européen, il poursuitune volonté artistique : donner aux créateurs le tempsde nouer des liens durables et féconds avec un publicaussi large que possible.Théâtre de l’OdéonAdresse : place de l’Odéon – 75006 <strong>Paris</strong>Métro : OdéonAteliers BerthierAdresse : angle de la rue André Suarès et du boulevardBerthier – 75017 <strong>Paris</strong> – Métro : Porte de ClichyRéservation : par téléphone au 01 44 85 40 40 dulundi au samedi de 11h à 18h30 ; sur place 2h avantles représentations / www.theatre-odeon.eu© Marie-Noêlle RobertOpéra national de <strong>Paris</strong>L’Opéra Bastille, construit par Carlos Ott, a été inauguréle 13 juillet 1989. Sa capacité d’accueil et ses équipementstechniques en font l’un des théâtres les plus modernesdu monde. Avec l’Opéra Garnier, inauguré poursa part le 5 janvier 1875, ils forment aujourd’hui l’Opéranational de <strong>Paris</strong>, dirigé par Nicolas Joël.Opéra BastilleAdresse : place de la Bastille – 75012 <strong>Paris</strong>Métro : BastillePalais GarnierAdresse : angle rues Scribe et Auber – 75009 <strong>Paris</strong>Métro : OpéraRéservation : par téléphone au 08 92 89 90 90du lundi au vendredi de 9h à 18h, le samedide 9h à 13h / www.operadeparis.fr© DRSalle PleyelFiliale de la Cité de la musique depuis septembre 2006, laSalle Pleyel a retrouvé sa vocation à accueillir les plusgrandes formations symphoniques françaises et étrangères,dans le cadre d’une programmation largement ouverteà toutes les autres formes de musique (baroque,musique de chambre, symphonique, musiques du monde,jazz, variétés). Elle accueille notamment l’Orchestre de<strong>Paris</strong> (résident permanent), l’Orchestre Philharmonique deRadio France et de grandes phalanges internationales.La Scène Watteau, Théâtre de Nogent-sur-MarneLa Scène Watteau participe activement à l’actualité desarts de la scène avec la volonté d’en favoriser l’accès àun très large public. La scène conventionnée de Nogentsur-Marnesoutient par ailleurs les compagnies théâtralesémergentes dans le cadre de résidences decréations.Adresse : 252, rue du Faubourg Saint-Honoré75008 <strong>Paris</strong>Métro : Ternes, Charles de Gaulle-EtoileRéservation : par téléphone au 01 42 56 13 13du lundi au samedi de 11h à 19h, le dimanchede 11h à 17hwww.sallepleyel.frAdresse : Place du Théâtre94130 Nogent-sur-MarneRER E Nogent-Le PerreuxRéservation : par téléphone au 01 48 72 94 94 dumardi au samedi de 14h à 19hwww.scenewatteau.frDREAM ON - Radio France / Christophe AbramowitzLe RenDez-Vous19h/20h lundi - vendrediLe direct culture musique médiasavec Laurent Goumarrefranceculture.com© DR122


F Page 1© DRThéâtre de la BastilleCe que le Théâtre de la Bastille a de rare, c’est d’abordson rapport scène/salle : « vastitude »/intimité. C’estdéjà, dans les deux salles, un univers poétique. Nous enavons fait une histoire, c’est-à-dire un parcours, la mémoirequi crée l’avenir : ce qu’on appelle une identité.À nous de confirmer cette beauté.Adresse : 76, rue de la Roquette – 75011 <strong>Paris</strong>Métro : Bastille, Voltaire, Bréguet-SabinRéservation : par téléphone au 01 43 57 42 14 ;sur place du lundi au vendredi de 10h à 18h lesamedi de 14h à 18hwww.theatre-bastille.compartenaire du <strong>Festival</strong> d’Automne91.7© Jean-Guy Lecat© Laure VasconiThéâtre des Bouffes du Nord1876 : Destiné au répertoire de caf-conc’, le théâtre desBouffes du Nord, commandé par M. Chéret à l’architecteLouis-Marie Emile Leménil, est construit sur des fondationsdéjà existantes, supposées être celles d’une caserne.En 1974 : Micheline Rozan et Peter Brook fondent le CentreInternational de Créations Théâtrales.Depuis cette année le Théâtre est dirigé par Olivier Manteiet Olivier Poubelle.Théâtre de la Cité internationaleAu cœur de la Cité universitaire internationale de <strong>Paris</strong>,le Théâtre de la Cité internationale (entièrement rénovéen 2004) programme, dans trois salles, plus de 250 représentationspar an dans les domaines de la danse, duthéâtre et de la musique d’auteurs contemporains, ducirque et des arts plastiques. Pascale Henrot en est la directrice.Adresse : 37 bis, boulevard de la Chapelle75010 <strong>Paris</strong>Métro : La ChapelleRéservation : par téléphone au 01 46 07 34 50du lundi au samedi entre 13h et 18hwww.bouffesdunord.comAdresse : 17, boulevard Jourdan – 75014 <strong>Paris</strong>RER Cité UniversitaireRéservation : par téléphone au 01 43 13 50 50du lundi au samedi de 14h à 19hwww.theatredelacite.com© écouter pour voir | photo > pascal renoux© Cyrille WeinerThéâtre de GennevilliersFondé en 1964 par Bernard Sobel, le Théâtre de Gennevilliers– Centre Dramatique National de Création Contemporaineest dirigé depuis 2007 par Pascal Rambert. Ce lieude création, de rencontre et d’échange pour le public etles artistes invités est ouvert aux écritures contemporaines: théâtre, danse, musique, cinéma… Le projet architecturalde P. Bouchain et N. Concordet, en complicitéavec Y. Kersalé, ouvre plus largement le lieu sur la cité.Adresse : 41, avenue des Grésillons92230 GennevilliersMétro : Gabriel-PériRéservation : par téléphone au 01 41 32 26 26du mardi au vendredi de 13h à 19hwww.theatre2gennevilliers.com© DRThéâtre 71 MalakoffDirigé depuis 1984 et jusqu’en décembre 2010 par l’auteur,metteur en scène et comédien Pierre Ascaride, leThéâtre 71 – scène nationale affiche une programmationlargement ouverte sur le théâtre français et international.Le projet artistique se propose d’articuler désirs desartistes et interrogations du public, d’être un lieud’échanges et de paroles.Adresse : 3, place du 11 novembre – 92240 MalakoffMétro : Malakoff-Plateau de VanvesRéservation : par téléphone au 01 55 48 91 00 lelundi et samedi de 14h à 19h, du mardi au vendredide 10h à 19hwww.theatre71.com© Florence LebertThéâtre Nanterre-AmandiersCréé en 1971 par Pierre Debauche, puis dirigé par RaoulSangla, Patrice Chéreau et Catherine Tasca, Jean-PierreVincent et, depuis 2001, par Jean-Louis Martinelli, leThéâtre Nanterre-Amandiers demeure l’un des plus importantsCentre Dramatique National de France. Il estdepuis toujours un des hauts lieux de la création théâtralecontemporaine en France.Adresse : 7, avenue Pablo Picasso92000 NanterreRER A Nanterre-PréfectureNavette gratuiteRéservation : par téléphone au 01 46 14 70 00 ;sur place du mardi au samedi de 12h à 19hwww.nanterre-amandiers.com© Philippe DelacroixThéâtre du Rond-PointDirigé depuis 2002 par Jean-Michel Ribes, le Théâtre duRond-Point est dédié aux auteurs vivants et propose unetrentaine de spectacles par an. Avec une librairie et unrestaurant, le Théâtre du Rond-Point, par son audacejoyeuse, est devenu un lieu de vie et d’envie.Adresse : 2 bis, avenue F. D. Roosevelt75008 <strong>Paris</strong>Métro : Franklin Roosevelt, Champs-ÉlyséesClémenceauRéservation : par téléphone au 01 44 95 98 21du lundi au samedi 11h à 19h et le dimanchede 12h à 16h / www.theatredurondpoint.frfrancemusique.com124© BirgitThéâtre de la VilleLe Théâtre de la Ville, subventionné uniquement par laMairie de <strong>Paris</strong>, offre dans ses deux salles, la grande(place du Châtelet) et la petite des Abbesses, une programmationd’une grande diversité (théâtre, danse, musiqueet musiques du monde…), avec une priorité absolue: la création et la co-production permettant aux projetsde se réaliser tant à <strong>Paris</strong> qu’en province et à l’étranger.Il est aujourd’hui dirigé par Emmanuel Demarcy-Mota.Théâtre de la VilleAdresse : 2, place du Châtelet – 75004 <strong>Paris</strong>Métro : Châtelet / RER Châtelet-Les HallesLes AbbessesAdresse : 31, rue des Abbesses – 75018 <strong>Paris</strong>Métro : AbbessesRéservation : par téléphone au 01 42 74 22 77 dulundi au samedi de 11h à 19h ; sur place du mardiau samedi de 11h à 20h, lundi de 11h à 19h (Théâtrede la Ville) et du mardi au samedi de 17h à 20h(Les Abbesses) / www.theatredelaville-paris.comfrance musique


COmmenT rÉserverses plaCesau FesTIvalD’auTOmne à parIs ?abonnement Dès juin et jusqu’au 20 décembreÀ partir de 4 spectacles librement choisis, bénéficiez des meilleures places, aux meilleurs tarifs,pour toutes les dates, pour tous les lieuxhors abonnement À partir du 1 er septembre• Par téléphone au 01 53 45 17 17 du lundi au vendredi de 11h à 18h et le samedi de 11h à 15h• En ligne 24/24h et 7/7 jours : sur le site www.festival-automne.com(cliquez sur 39 e édition, puis sur billetterie)• Par correspondance : en renvoyant le bulletin d’abonnement et de location (pages 128 à 130)<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Service location156, rue de Rivoli75001 <strong>Paris</strong>ayez le réflexe www.festival-automne.com- Informations de dernière minute- Horaires et programmes détaillés- Plans d’accès aux salles- Archives complètes (programmes, vidéos…) depuis 1972numéro unique de réservation : 01 53 45 17 17127


Tarifs réduits* Seniors∆ Demandeurs d’emploi, étudiants≈Moins de 26 ansUn calendrier détaillése trouve pages 132 à 136BULLETIN D’ABONNEMENTÀ partir de 4 spectacles librement choisis,vous bénéficiez des tarifs ci-dessousà partir du 1 er JuinSi les abonnements choisis sont différents(dates ou spectacles), photocopiez ce bulletinautant de fois que nécessaire....ET DE LOCATIONouverture le 1 er septembre20- Nikolaï Kolyada / Hamlet21- Pauset / Beethoven / Berg22- Berlin / TagfishChoix des dates Tarifs abonnement (à partir du 1 er juin) Tarifs location (ouverture le 1 er septembre)_____ou__________ x 22+____ x 14≈= ________________¤8 octobre ____ x 36 (1 re cat.)=____________________¤____ x 28 (2 e cat.)= ____________________¤____ x 20 (3 e cat.)= ____________________¤____ x 13,60 (4 e cat.)= _________________¤_____ou______ ___ __ x 8 = __________________________¤___ x 28+___ x 18∆ +___ x 14≈ =____¤____ x 45 (1 re cat.)= _______________¤____ x 35 (2 e cat.)= _______________¤____ x 25 (3 e cat.)= _______________¤____ x 17 (4 e cat.)= _______________¤___ x 14+__* et __ ∆ et __ ≈x 10= ____¤Choix des datesIndiquez une date de repliTarifs abonnement (à partir du 1 er Juin)Tarifs location (ouverture le 1 er septembre)23- De Keersmaeker/Bel/Ictus/3Abschied_____ou__________ x 16 = __________________________¤____ x 28+ ____ x 16 ∆= ___________¤1- Sylvain Creuzevault / Notre terreurLa Colline - théâtre nationalLa Scène Watteau2- Krystian Lupa / Factory 2 (intégrale)(en 2 parties)3- Nicolas Bouchaud / La Loi du marcheur4- Peter Stein / I Demoni (intégrale)(en 2 parties)5- Pierluigi Billone6- Julie Brochen / La Cerisaie7- Baithak / Meeta Pandit8- Baithak / Kamal Sabri9- Baithak / Vijay Venkat10- Baithak / O. S. Arun11- Luc Bondy / Les Chaises12- Frederic Rzewski13- After P.A.R.T.S. (Pass journée)(Pass week-end)12814- Toshiki Okada / Hot Pepper...15- Robyn Orlin/Walking Next to Our Shoes…16- Amir Reza Koohestani /Where Were You17- Forced Entertainment/The Thrill of It All18- Toshiki Okada / We Are the Undamaged…19- Van Dinther /Ingvartsen /It’s in the Air_____ou______Horaire 18,25 Sep ________ou_________ x 14+__ * et __ ∆x 13+____ x 9≈=_____¤____ x 13+____ x 7 ≈= _________________¤_____ou______ ___ x 17+__ ∆ et __ ≈x 11=_______________¤14 et 15 sept ___ x 17+__ ∆ et __ ≈x 11=_______________¤_____ou__________ x 17+____ x 10 ≈= ________________¤_____ou______ ____ x 30+____ x 22 ≈= ________________¤21 et 23 sept ____ x 30+____ x 22 ≈= ________________¤22 septembre ____ x 10 = ___________________________¤_____ou___________ou___________ou___________ou___________ou___________ou______1er octobre(1 re cat.) ____ x 26+____ x 16 ≈= ________¤(2 e cat.) ____ x 19+____ x 12 ≈= _________¤(3 e cat.) ____ x 12+____ x 8 ≈= _________¤____ x 14+____ x 8 ≈= _________________¤____ x 14+____ x 8 ≈= _________________¤____ x 14+____ x 8 ≈= _________________¤____ x 14+____ x 8 ≈= _________________¤____ x 13+____ x 10≈=_________________¤____ x 10 = ___________________________¤_____ou______ ____ x 25 = ___________________________¤2 et 3 octobre ____ x 40 = ___________________________¤_____ou___________ou___________ou___________ou___________ou___________ou______(Vente des spectacles à l’unité sur notre site internet)___ x 15+__ ∆ et __ ≈x 11= ______________¤____ x 13 = __________________________¤___ x 14+__ * et __ ∆x 13+____ x 9≈=_____¤____ x 10 = __________________________¤___ x 15+__ ∆ et __ ≈x 11= ______________¤____ x 14+____ x 10 ≈= ________________¤____ x 27+_____ * et _________ ∆x 22+___x 19 (14,21,28 Sep ) +__ ≈x 13= _____¤____ x20+ ______ x 17*= __________¤____ x 15∆+_____ x 9 ≈=__________¤___ x 34+__ ∆ et __ ≈x 20 = ________¤___ x 34+__ ∆ et __ ≈x 20 = ________¤____ x 27+ ______ x 25*=__________¤____ x 16∆+_____ x 14 ≈=_________¤___ x 44+___ x 30∆ +___ x 22≈ =____¤___ x 44+___ x 30∆ +___ x 22≈ =____¤___ x 16+__ ∆ et __ ≈x 10 = ________¤___ x 32+___ x 20∆ +___ x 16≈ = ___¤___ x 24+___ x 16∆ +___ x 12≈ =____¤___ x 14+___ x 10∆ +____ x 8≈ =____¤__ x 18+__* et __ ∆ x 14+__ x 8≈=____¤__ x 18+__* et __ ∆ x 14+__ x 8≈=____¤__ x 18+__* et __ ∆ x 14+__ x 8≈=____¤__ x 18+__* et __ ∆ x 14+__ x 8≈=____¤__ x 25+__ x 20*+__ ∆ et __≈x 12 = __¤___ x 16+__ ∆ et __ ≈x 10 = ________¤____ x 25 =______________________¤____ x 40 =______________________¤__ x 22+__ x 15*+__ ∆ et __≈x 11 =___¤____ x 24+ ____ x 13 ∆= ___________¤_______x 27+_____ * et _______ ∆x 22+___x 19 (5,12 octobre) +__ ≈x 13=______¤___ x 14+__* et __ ∆ et __ ≈x 10= ____¤__ x 22+__ x 15*+__ ∆ et __≈x 11 =___¤_____x 21+_______* et ______ ∆ x 14+___x 14 (vendredi 8 oct)+___ x 10 ≈ =___¤Conformément à la loi informatique et liberté, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des informations vous concernant en vous adressant au <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>, 156 rue de Rivoli, 75001 <strong>Paris</strong> - 01 53 45 17 00oxo24- Alain Buffard / Tout va bien25- Enrique Diaz / OTRO La Ferme du BuissonThéâtre 71 Malakoff26- Claudio Tolcachir / La Omisión de la...27- Misato MochizukiThéâtre du Rond-PointPlaces attribuées dans l’ordre d’enregistrementdes réservations28- Marcial Di Fonzo Bo / Push UpLa Scène Watteau29- Obouhov /Filanovsky / Voronov30- Julie Nioche / Nos Solitudes31- György Kurtág32- tg STAN / le tangible33- Merce Cunningham / Pond Way ...34- Rodrigo García / C’est comme ça ...35- Staud / Joneleit / Mantovani36- Walid Raad / Scratching on things ...Horaire vendredi,samedi ou dimanche37- Peter Brook / La Flûte enchantéeChoisissez une date à partir du 13 novembre38- Merce Cunningham / Roaratorio_____ou___________ou___________ou___________ou___________ou__________ x 10 = __________________________¤___ __ x 8 = __________________________¤____ x 13,45+____ x 11,80 ≈= ___________¤____ x 17+____ x 10 ≈= ________________¤____ x 13+____ x 7 ≈= _________________¤18 octobre ____ x 15 = __________________________¤_____ou______Horaire samedi _______ x 10+____ x 7 ≈= _________________¤22 octobre ____ x 10 = ___________________________¤_____ou__________ x 10 = __________________________¤2 novembre ____ x 18 (1 re cat.)= ____________________¤____ x 14 (2 e cat.)= ____________________¤____ x 12 (3 e cat.)= ____________________¤____ x 10 (4 e cat.)= ____________________¤_____ou___________ou______Horaire samedi ________ou__________ x 14+____ x 9 ≈= _________________¤____ x 21 = __________________________¤___ x 15+__ ∆ et __ ≈x 11= ______________¤6 novembre ____ x 24 (1 re cat.)=____________________¤____ x 20 (2 e cat.)= ____________________¤____ x 16 (3 e cat.)= ____________________¤____ x 12 (4 e cat.)= ____________________¤_____ou____________________ou______Horaire samedi ________ou______Horaire samedi _______ x 10 = __________________________¤____ x 35 (1 re cat.)=____________________¤____ x 28 (2 e cat.)= ____________________¤____ x 20 (3 e cat.)= ____________________¤____ x 21 = __________________________¤___ x 14+__* et __ ∆ et __ ≈x 10= ____¤___ x 14+__* et __ ∆ et __ ≈x 10= ____¤____ x 23+ ______ x 16*=__________¤____ x 11∆+_____ x 13 ≈=_________¤____ x 29+ ______ x 25*= _________¤____ x 16∆+_____ x 14 ≈=_________¤____ x 20+ ______ x 17*=__________¤____ x 15∆+_____ x 9 ≈=__________¤___ x 23+__ ∆ et __ ≈x 15 = ________¤__ x 15+__* et __ ∆ x 10+__ x 7 ≈ =___¤___ x 16+__ ∆ et __ ≈x 10 = ________¤___ x 14+__* et __ ∆ et __ ≈x 10= ____¤____ x 25 (1 re cat.)= _______________¤____ x 20 (2 e cat.)= _______________¤____ x 18 (3 e cat.)= _______________¤____ x 15 (4 e cat.)= _______________¤__ x 22+__* et __ ∆ x 14+__ x 13 ≈ = _¤__ x 33+ ____ x 21 ∆ =_____________¤__ x 22+__ x 15*+__ ∆ et __≈x 11 = __¤____ x 30 (1 re cat.)= ______________¤____ x 25 (2 e cat.)= _______________¤____ x 20 (3 e cat.)= _______________¤____ x 15 (4 e cat.)= _______________¤___ x 15+__* et __ ∆ et __ ≈x 10= ____¤____ x 35 (1 re cat.)= _______________¤____ x 28 (2 e cat.)= _______________¤____ x 20 (3 e cat.)= _______________¤__ x 33+ ____ x 21 ∆ =_____________¤


Choix des dates Tarifs abonnement (à partir du 1 er Juin) Tarifs location (ouverture le 1 er septembre)39- Lachenmann / Bruckner12 Novembre ____ x 24 (1 re cat.)=____________________¤____ x 20 (2 e cat.)= ____________________¤____ x 16 (3 e cat.)= ____________________¤____ x 12 (4 e cat.)= ____________________¤____ x 30 (1 re cat.)= _______________¤____ x 25 (2 e cat.)= _______________¤____ x 20 (3 e cat.)= _______________¤____ x 15 (4 e cat.)= _______________¤40- Claudio Tolcachir / El Viento en un ..._____ou__________ x 15+____ x 10 ≈= ________________¤__ x 20+__* et __ ∆ x 15 +__ x 10 ≈=__¤41- Holliger /Mochizuki / Pintscher17 novembre ____ x 10 = __________________________¤___ x 16+__ ∆ et __ ≈x 10 = ________¤42- M. Monnier / D. Figarella / Soapéra43- Caterina et Carlotta Sagna / Nuda...44- Mette Ingvartsen / Giant City45- Simon McBurney / Shun-kin_____ou______ ____ x 10 = __________________________¤_____ou______ ____ x 14+____ x 9 ≈= _________________¤_____ou______ ____ x 14+____ x 10 ≈= ________________¤_____ou______ ____ x 16 = __________________________¤Horaire samedi ______ x 14+__* et __ ∆ et __ ≈x 10= ____¤__ x 22+__* et __ ∆ x 14+__ x 13 ≈ = _¤_____x 21+_______* et ______ ∆ x 14+___x 14 (vendredi 19 nov)+___ x 10 ≈ = __¤__ x 28+ ____ x 16 ∆ =_____________¤L’ADAMI S’ENGAGEPOUR LA DIVERSITÉ DUSPECTACLE VIVANT46- Miguel Gutierrez / Last Meadow47- Boris Charmatz / Levée des conflits48- Pattar/Andre/Billone/LachenmannPlaces attribuées dans l’ordre d’enregistrementdes réservations49- Patrice Chéreau / Rêve d’automne50- Raimund Hoghe / Si je meurs laissez …51- Claude Régy / Brume de Dieu_____ou___________ou__________ x 10 = __________________________¤____ x 13 = __________________________¤29 novembre ____ x 15 = __________________________¤_____ou___________ou___________ou__________ x 21 = __________________________¤____ x 10 = __________________________¤____ x 10 = __________________________¤Total = ___________________¤+ Abonné(e) du <strong>Festival</strong>, je souhaite recevoir gracieusement le numéro spécialde la revue Vertigo ---------- > Frais de port : 3 ¤=______________¤+Frais d’envoi /Nombre d’abonnement ______ x1 ¤=____________________¤Total général abonnement. = ____________________________¤___ x 14+__* et __ ∆ et __ ≈x 10= ____¤__ x 24+ ____ x 13 ∆ =_____________¤___ x 23+__ ∆ et __ ≈x 15= _________¤__ x 33+ ____ x 21 ∆ =_____________¤___ x 14+__* et __ ∆ et __ ≈x 10= ____¤___ x 13+__ ∆ et __ ≈x 10 = ________¤Frais d’envoi + 1 ¤Total général location. = __________¤À partir du 1 er septembrePARTENAIRE DU FESTIVALD’AUTOMNE A PARIS,ELLE APPORTE SON AIDEA 7 PRODUCTIONSKosmoi.Fragmente et Mani.LongDE PIERLUIGI BILLONE, ENSEMBLE L’INSTANT DONNÉLa CerisaieD’ANTON TCHEKHOV, MISE EN SCÈNE JULIE BROCHENTarifs réduits : * senior ∆ demandeurs d’emploi, étudiants ≈ - de 26 ans Scènes, cinéma, livres, expos, patrimoine> Des actions culturelles gratuites, sur mesure, animées par des professionnels de la culturewww.tickart.fr 01 41 85 08 90 - (Réservation au plus tard quinze jours avant la date du spectacle, dans la limite des places disponibles).Nom__________________________Prénom_____________________Nº______rue_____________________________________________CP_______Ville_____________Tél (port.)___________Tél (dom.)___________Tél (bureau)___________Email______________________Règlement par chèque à l’ordre du <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>ou par carte bancaire n° |___|___|___|___|___|___|___|___|___|___|___|___|___|___|___|___| Date d’expiration ___ / ___ Signature :3 derniers chiffres du pictogramme : |___|___|___|À retourner au service abonnement/location – <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> – 156, rue de Rivoli – 75001 <strong>Paris</strong> – Tél : 01 53 45 17 17L’Adami répartit les droits descomédiens, chanteurs, musicienssolistes, humoristes, chefs d’orchestreet danseurs pour la diffusionde leur travail enregistré.Elle favorise le renouvellementdes talents et consolide l’emploiartistique à travers ses aidesà la création, à la diffusion duspectacle vivant et à la formationprofessionnelle continuedes artistes.www.adami.frLes ChaisesD’EUGÈNE IONESCO, MISE EN SCÈNE LUC BONDYTout va bienCHORÉGRAPHIE ALAIN BUFFARDSoapéraCHORÉGRAPHIE MATHILDE MONNIER/ DOMINIQUE FIGARELLANuda VitaCHORÉGRAPHIE CATERINA ET CARLOTTA SAGNALevée des conflitsCHORÉGRAPHIE BORIS CHARMATZ130oxo


201012CalenDrIer34J3056M297M28L27D26SeptembreS25V24J23M22M21L20D19S18V17J16M15M14L13D12S11V10MM87J9L616h 19h 21h 21h16h 19h 21h 21h 21h 14h3021h21h 21h 21h 16h 19h 21h 21h 21h 14h3021h15h30 15h30 19h30 19h3020h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h30 20h30 20h30 20h308Sylvain Creuzevault / Notre terreurLa Colline - théâtre national11h 11h 18h 18h 11h 11h20h20h 20h 20h 20h 15h 20h 20h 20h9Krystian Lupa / Factory 2La Colline - théâtre national20h 20h 18h11Nicolas Bouchaud / Éric Didry / La Loi du marcheurThéâtre du Rond-Point20h 20h 20h3Peter Stein / I DemoniOdéon-Théâtre de l'Europe / Ateliers Berthier20h6Pierluigi BilloneOpéra national de <strong>Paris</strong> / Bastille - Amphithéâtre21h 21h911Julie Brochen / La CerisaieOdéon-Théâtre de l'EuropeD3112S30Baithak / Meeta PanditMaison de l'architectureV291314Baithak / Kamal SabriMaison de l'architectureJ2810Baithak / Vijay VenkatMaison de l'architectureM2715Luc Bondy / Les ChaisesThéâtre Nanterre-AmandiersM26L2516OctobreD24S23V22J21M20M19L18D17S16V15J14M13M12L11D10S9V8MMD653S2V1J7L420h30 20h30 15h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h3020h 20h 15h 20h 20h 20h 20h 20h 15h 20h 20h 20h 20h 20h 15h 20h 20h 20h 20h 20h 15h20h 20h21h 21h 16h 21h 21h 21h 21h 21h 16h 21h 21h 21h 21h 21h 16h 21h 21h 21h 21h 21h20hprogrammewww.festivalautomne.com20h30 15h 20h30 19h3018h 20h 20h17Nicolas Bouchaud / Éric Didry / La Loi du marcheurThéâtre du Rond-Point20h30 20h30 20h30 20h30 20h3018Julie Brochen / La CerisaieOdéon-Théâtre de l'Europe19h 21h 21h 21h 21h 16h 19h 21h 21h 21h 21h 16h11h19h20h30 20h30 20h30 20h3019Baithak / Vijay VenkatMaison de l'architecture19h3020Luc Bondy / Les ChaisesThéâtre Nanterre-Amandiers14h3021Frederic RzewskiOpéra national de <strong>Paris</strong> / Bastille - Amphithéâtre19h30 20h30 20h30 15h2223After P.A.R.T.S.Théâtre de la Cité internationaleToshiki Okada / Hot Pepper, Air Conditioner, and the...Théâtre de Gennevilliers20h24Baithak / O.S ArunMaison de l'architecture15h20h30 20h30 20h30 20h3025Robyn Orlin / Walking Next to Our Shoes ...Théâtre de la Ville20h3021h26Amir Reza Koohestani / Where Were You on January ...La Colline - théâtre nationalForced Entertainment / The Thrill of It AllCentre PompidouToshiki Okada / We Are the Undamaged OthersThéâtre de Gennevilliers15h3016hJefta van Dinther / Mette Ingvartsen / It’s in the AirThéâtre de la Cité internationale20h 20h 20h 15h 20h 20h 20h 20h 20h20hhoraires : www.festival-automne.comNikolaï Kolyada / HamletOdéon-Théâtre de l'Europe / Ateliers BerthierBrice Pauset / Ludwig van Beethoven / Alban BergSalle PleyelBerlin / TagfishLa Ferme du BuissonAnne Teresa De Keersmaeker / Jérôme Bel / IctusThéâtre de la Ville21h3020h30 20h30 20h30 20h30Alain Buffard / Tout va bienCentre Pompidou20h30 20h30 20h30 20h30 17hEnrique Diaz / OTRO (or) weknowitsallornothingLa Ferme du Buissonhoraires : www.festival-automne.comClaudio Tolcachir / La Omisión de la familia ColemanThéâtre du Rond-Point16h30horaires détailléswww.festival-automne.com17h18h21h 15h30 21h 21h 21h 21h 21h 15h30 21h 21h 21h 21h 21h 15h30© Klaus RudolphLe Land de Rhénanie du Nord-Wesphalieentretient depuis de très nombreuses annéesune relation privilégiée avec la France.La présence renouvelée de l’EnsemblemusikFabrik au <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>témoigne de l’amicale continuité de cetengagement.Les musiciens de l’Ensemble musikFabrik de Cologne


V29J28M27M26L25D24S23V22J21M20M19D31S30L18D17S16V15J14M13M12L11D10S9V8MMD653S21OctobreVJ7L420h30Misato MochizukiThéâtre des Bouffes du Nord27Alexandre Sokourov / Des pages cachéesJeu de Paume19h30 19h30Enrique Diaz / OTRO (or) weknowitsallornothingThéâtre 71 Malakoff2517h20h30 20h30 17h20h30Paroles d’acteurs / Marcial Di Fonzo Bo / Push UpLe CENTQUATRE2820hN. Obouhov / B. Filanovsky / V. Voronov / G. UstvolskayaOpéra national de <strong>Paris</strong> / Bastille - Amphithéâtre2920h30 20h20 20h30Julie Nioche / Nos SolitudesCentre Pompidou30L29D28S27V26J25M24M23L22D21S20V19M30J18M17M16L15D14S13V12J11M10MDS6V5MM9732LNovembre 1L8J4Alexandre Sokourov / Des pages cachéesJeu de Paume21h 21h 21h 21h 21h 15h30 21h 21h 21h 21hClaudio Tolcachir / La Omisión de la familia ColemanThéâtre du Rond-Point2620hGyörgy KurtágOpéra national de <strong>Paris</strong> / Garnier3121h 21h 21h 21h 21h 21h 21h 21h 21h 21h 21htg STAN / Franck Vercruyssen / le tangibleThéâtre de la Bastille3220h30 20h30 20h30 15h20h30Merce Cunningham / Pond Way / Second Hand / Antic MeetThéâtre de la Ville3320h3020h30 20h30 15h 19h30 20h30 20h30 20h30 15hRodrigo García / C’est comme ça et ne me faites pas chierThéâtre de Gennevilliers3420hJ-Maria Staud / J. Joneleit / B. Mantovani / A. SchoenbergSalle Pleyel35Walid Raad / Scratching on things I could… expositionLe CENTQUATRE21hprogramme détaillé le 1 er octobre www.festival-automne.comprogramme détaillé le 1 er octobre sur le site www.festival-automne.commardi au jeudi 11h à 18h - vendredi et samedi 11h à 16h - dimanche 11h à 13h15h3018h18h20h3020h30 20h30 20h30 18h20h3015h3018h18h20h3018h20h3020h30 20h30 20h3015h3018h18h20h3018h20h3020h30 20h30 20h3015h3018h18h20h30Walid Raad / Scratching on things I could... performanceLe CENTQUATRE3620hTacita Dean / Craneway EventCinémathèque Française21h 21h 21h 21h 15h3021h21h 21h 21h 21h 15h3021h21h 21h Réservation 21h 53 45 17 21h 15h3021h01 17 Peter Brook / La Flûte enchantéeThéâtre des Bouffes du Nord3720h30 20h30 20h30 20h30 15h20h30Merce Cunningham / RoaratorioThéâtre de la Ville3820hHelmut Lachenmann / Anton BrucknerSalle Pleyel3920h30 20h30 20h30 20h30 20h30Claudio Tolcachir / El Viento en un violinMaison des Arts Créteil4020hH. Holliger / M. Mochizuki / M. Pintscher / P. BilloneOpéra national de <strong>Paris</strong> / Bastille - Amphithéâtre4120h30 20h30 20h30 20h30 17hMathilde Monnier / Dominique Figarella / SoapéraCentre Pompidou4221h 21h 21h 21h 17h 21h 21h 21hCaterina et Carlotta Sagna / Nuda VitaThéâtre de la Bastille4320h30 20h30 20h30Mette Ingvartsen / Giant CityThéâtre de la Cité internationale4420h30 20h3020h30 20h30 15h20h30Simon McBurney / Shun-kinThéâtre de la Ville4514h-16h-18h-20hprogrammepages 84 –85Barbro Schultz Lundestam / Nine EveningsCinémathèque Française20h30 20h30Sylvain Creuzevault / Notre terreurLa Scène Watteau – Théâtre de Nogent-sur-Marne120h30 20h30 20h30 17hMiguel Gutierrez and The Powerful People / Last MeadowCentre Pompidou46À partirde 15hÀ partirde 19hÀ partirde 19hBoris Charmatz / Levée des conflitsThéâtre de la Ville4720h30F. Pattar / M. Andre / P. Billone / H. LachenmannThéâtre des Bouffes du Nord48Un projet du kulturfondsfrankfurtrheinmain <strong>2009</strong> – 2011L’histoire à succès de l’Expressionnisme est marquée par son influence déterminante sur tous les genres artistiques et culturels.Il symbolise la recherche de nouvelles possibilités expressives, une révolution et un nouveau départ. Phänomen Expressionismus –créé à l’initiative du kulturfonds frankfurtrheinmain – présente, en coopération avec des institutions artistiques et culturellesen Allemagne, l’une des époques les plus importantes de la modernité classique (informations complètes sur ce programme:www.kulturfonds-frm.de).L’un des représentants les plus célèbres de la musique expressionniste est Arnold Schönberg. Au cours d’une tournée qui le mèneaussi à <strong>Paris</strong>, l’Ensemble Modern Orchestra interprète deux de ses œuvres ainsi que des compositions nouvelles présentant unrapport avec le mouvement expressionniste de trois compositeurs d’aujourd’hui. Pour diriger les œuvres de ce concert, nous avonsen Pierre Boulez l‘expert et le meilleur interprète de la musique d‘Arnold Schönberg.JENS JONELEIT DITHYRAMBES – POUR GRAND ORCHESTRE EN UN MOUVEMENT (<strong>2009</strong>)BRUNO MANTOVANI POSTLUDIUM (2010)JOHANNES MARIA STAUD ŒUVRE NOUVELLE (2010)ARNOLD SCHÖNBERG VARIATIONS POUR ORCHESTRE OP. 31 (1926/31)ARNOLD SCHÖNBERG CINQ PIÈCES POUR ORCHESTRE OP. 16, VERSION ORIGINALE POUR GRAND ORCHESTRE (1909)6 NOV 2010, 20 HEURES PARIS, SALLE PLEYEL/FESTIVAL D’AUTOMNE7 NOV 2010, 20 HEURES LUXEMBOURG, PHILHARMONIE8 NOV 2010, 20 HEURES BERLIN, KONZERTHAUS9 NOV 2010, 20 HEURES FRANCFORT-SUR-LE-MAIN, ALTE OPER[5 NOV 2010, 20 HEURES BADEN-BADEN, FESTSPIELHAUSCONCERT-CONVERSATION AVEC LES DEUX ŒUVRES D’ARNOLD SCHÖNBERG]Dans une Europe des régions, le kulturfonds frankfurtrheinmain s’emploie àpromouvoir la coopération culturelle régionale et à en renforcer la position depôle d’excellence au rayonnement national et international.


V31J30M29M28L27D26S25V24J23M22M21L20D19S18V17J16M15M14L13D12S11V10MMD875S4MDécembre 1J2J9L6V3programme détaillé le 1 octobre sur le site www.festival-automne.commardi au jeudi 11h à 18h - vendredi etsamedi 11h à 16h - dimanche 11h à 13hAlexandre Sokourov / Des pages cachéesJeu de PaumeWalid Raad / Scratching on things I could... expositionLe CENTQUATRE15h3018h18h20h3018h20h3020h30 20h30Walid Raad / Scratching on things I could... performanceLe CENTQUATRE3621h 21h 21h 21h 21h 21h 21h 21h 21h21h 21h 21h 21h 15h3021h21h 21h 21h 21h 15h3021h21h 21h 21h 15h3021hPeter Brook / La Flûte enchantéeThéâtre des Bouffes du Nord37programme page 110 et www.festival-automne.comWerner Schroeter / La beauté incandescenteCentre Pompidou20h30 15h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h 20h30 20h30 20h30 15h 20h30 20h30 20h30 20h30Patrice Chéreau / Rêve <strong>d'automne</strong>Théâtre de la Ville4920h30 20h30 20h30 20h30Raimund Hoghe / Si je meurs laissez le balcon ouvertCentre Pompidou5020h30 20h30Claudio Tolcachir / La Omisión de la familia ColemanLa Scène Watteau – Théâtre de Nogent-sur-Marne2620h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30Claude Régy / Brume de DieuLa Ménagerie de Verre51Le <strong>Festival</strong> d'Automne prend fin le 31 décembre.Il vous est cependant possible de réserver des places pour les dates du mois de janvier sur les spectacles Rêve d'Automne de Patrice Chéreau et Brume de Dieu de Claude Régy. Ces places sont en vente uniquement jusqu'à fin décembre sur le site internet : www.festival-automne.com,par téléphone : 01 53 45 17 17 ou par courrier : <strong>Festival</strong> d'Automne à <strong>Paris</strong>, service location, 156 rue de Rivoli 75001 <strong>Paris</strong>.D30S29V28J27M26M25L24D23S22V21J20M19M18L17D16S15V14J13M12M11L10DV7MMD9542SJanvier 1S8J6L3Jusqu’au 6 février / <strong>Programme</strong> détaillé le 1 er octobre sur le site www.festival-automne.comprogramme page 110 et www.festival-automne.comAlexandre Sokourov / Des pages cachéesJeu de PaumeWerner Schroeter / La beauté incandescenteCentre Pompidou20h30 15h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h 20h30Patrice Chéreau / Rêve <strong>d'automne</strong>Théâtre de la Ville4920h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30Claude Régy / Brume de DieuLa Ménagerie de Verre51Modification d’horaire de dernière minute, changement de date, annulation ou représentation supplémentaire… Ayez le réflexe www.festival-automne.comCrédit photo : Louie Psihoyos/Getty ImagesLes imagesqui vous parlentC’est par les images et les sons que se vit l’actualité, que se disent les cultures, que s’affirmentles choix politiques ou économiques, que s’imposent des tendances. C’est par les imageset les sons que se raconte notre monde. L’Ina participe à la construction d’un patrimoinecommun au travers de collections et de savoirs. Jour après jour, l’Ina collecte, conserve,transmet et donne sens à ces images et ces sons. C’est notre mission et c’est notre avenir.www.ina.fr


partenaires 2010France Culture, France Musique, France Inter, Arte et Le Monde sont partenaires médiadu <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>La Sacem est partenaire du programmemusique du <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>L’Adami s’engage pour la diversité du spectacle vivantL’ONDA soutient les voyages des artisteset le surtitrage des œuvresLa SACD France et Belgiquesoutiennent le programme After P.A.R.T.S.Comme pour le dixième anniversaire de P.A.R.T.S.,la SACD s’engage aux côtés du <strong>Festival</strong> d’Automnepour découvrir de jeunes auteurs chorégraphes etaccompagne le formidable travail de pédagogieet de transmission d’Anne Teresa De Keersmaekeret de son équipe.L’Ina contribue à l’enrichissement des archivesaudiovisuelles du <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> bénéficie du soutien d’Air France, de la RATP,du Comité Régional du Tourisme <strong>Paris</strong> Île-de-France« Ma seule fierté sera d’avoir révélé (parfois),imposé (souvent) les artistes quej’aime, d’avoir contribué à leur reconnaissance.Et surtout, je n’hésite pas àrevendiquer mes engouements, mespartis pris, mes amitiés, mon entêtementmême. J’en tiens pour le coup defoudre, en même temps que pour le compagnonnagede longue haleine. Qu’onn’imagine pas que le <strong>Festival</strong> d’Automnepuisse exister sans passion. Boulez, Cunningham,Strehler, Chéreau, Dunn, Foreman,Cage, Stein, Stockhausen, Kagel,Xenakis, Ashley, Trisha Brown, MeredithMonk, Bryars, Grüber, Garcia, tant d’autres,sans oublier Robert Wilson (à quil’on doit, dans le théâtre, le bouleversementcopernicien du temps), on les avus, on les reverra. Et d’autres encore,qui inventent, dans l’univers infini dessons, des rythmes, des gestes, dessignes, des couleurs. Il y aura encore desdécouvertes, des émerveillements, deséblouissements, des aventures. »Michel Guy, 1978Fondateur du <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>pluridisciplinaire,Théâtre, musique, danse, arts plastiques, cinéma… Le <strong>Festival</strong> d’Automneà <strong>Paris</strong> est voué aux arts contemporains et à la rencontredes disciplines. Chaque année, de septembre à décembre, il proposeprès de cinquante manifestations pour plus de cent mille spectateurs.internationalLa programmation internationale du <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> ena fait un acteur dynamique de la création artistique dans le monde.Il collabore régulièrement avec les institutions et festivals d’Amsterdam,Barcelone, Berlin, Bruxelles, Madrid, Montréal, Moscou,Munich, New York, Perth, Rome, Salzbourg, Tokyo, Venise, Vienne…Depuis sa création, il a consacré de grands programmes monographiquesaux artistes d’Afrique du Sud, d’Allemagne, d’Australie, deBali, du Bhoutan, de Chine, de Corée, d’Egypte, d’Inde, d’Iran, d’Italie,du Japon, de Mongolie…et nomade,Le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> est associé aux institutions parisiennesles plus prestigieuses : Centre Pompidou, Cité de la musique,Jeu de Paume, musée du Louvre, musée d’Orsay, Odéon –Théâtre de l’Europe, Opéra national de <strong>Paris</strong>, Salle Pleyel, Théâtrede la Ville, Théâtre du Châtelet, Théâtre National de Chaillot… Ilest également présent dans les lieux les plus vivants de la couronneparisienne.Ses missions : passer commande à descréateurs, aménager des structures detravail entre professionnels français etétrangers, présenter et susciter des démarchesd’ordre expérimental, accueilliren France des œuvres significativesinédites, témoigner des cultures nonoccidentales.le <strong>Festival</strong> d’automne à paris,depuis 1972, invite des artisteset produit leurs œuvres.138139


etrouvez-nous sur www.festival-automne.com> Actualités hebdomadaires du <strong>Festival</strong>> Inscription à la lettre électronique> Billetterie en ligne> Fiches spectacle comprenant distributions détaillées, biographies, vidéos…> Boutique du <strong>Festival</strong>Archives du <strong>Festival</strong> depuis 1972Le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong> a procédé à la numérisation et àla mise en ligne de ses archives grâce au soutien du ministèrede la Culture et de la Communication, de la Région Île-de-Franceet de la Ville de <strong>Paris</strong>. Ce fonds, composé de programmes de saisonet de spectacles, de photographies et de vidéos, est désormaisen ligne et accessible gratuitement sur le site du <strong>Festival</strong>.Il retrace l’histoire du <strong>Festival</strong>, met en lumière le travail des artistesmajeurs, metteurs en scène, compositeurs, plasticiens, cinéastes,chorégraphes, comédiens et interprètes qui nous ontaccompagnés tout au long de ces quarante dernières années.Boutique du <strong>Festival</strong>Toutes les publications du <strong>Festival</strong> peuventdésormais être commandées directementen ligne : affiches, sérigraphiesd’artistes numérotées et signées(Gérard Garouste, Anselm Kiefer,Christian Boltanski…), cataloguesd’expositions monographiques…140141


le FesTIvalD’auTOmneà parIsesT suBvenTIOnnÉ parLe ministère de la Cultureet de la CommunicationDirection générale de la création artistiqueSous-direction des affaires européenneset internationalesFondateur directeur : Michel Guy (1972-1990)Directeur 1992-<strong>2009</strong> : Alain CrombecquePrésident d’honneur : André BénardPrésident : Pierre RichardDirectrices générales par intérim et directrices artistiques :Marie Collin (théâtre et danse)Joséphine Markovits (musique)Directrice administrative et financière : Virginie PuffDirecteur de production : Didier LebonComptabilité, adjointe à l’administration : Laurence JacquetLe Centre national des arts plastiquesLa Ville de <strong>Paris</strong>Direction des affaires culturellesLe Conseil régional d’Île-de-FranceSecrétaire général : Denis BretinProtocole, invitations : Gérard di GiacomoPublications : Clara GuedjMécénat : Margherita ManteroPresse : Rémi Fort, Christine DeltermeRelations avec le public : Pascale TabartAccueil et site Internet : Isabelle MinssenDéveloppement des publics : Sébastien PlazaLocation : Philippe Lingat, Lola BlancCoordination technique : Rémi Vidal (arts plastiques),François Couderd (musique)Stagiaires : Valentine Arnaud (presse), Laetitia Leprevost(relations avec le public), Alice Pialoux (communication),Noura Sairour (comptabilité), Anna Tauber (production)Régie publicitaire : Nathalie Morel d’Arleux (06 80 23 61 95)Reportages photo : Raphaël Pierre (www.afael.com)Site Internet : Mondomix et la Vache NoireChef de projet archives : Véronique Le FalherSigle : Pierre AlechinskyConception graphique : Pascal Midavaineet Éric de BerrangerPrincipaux caractères typographiques utilisés dans ce programme :Textes : Vista Sans de Xavier Dupré, édité chez emigre.comTitres et sous-titres : Ambroise de Jean-François Porchez,édité chez typofonderie.comPhotogravure et impression : KoryoTextes français : Gilles Amalvi (pages 26, 32, 37, 40, 44, 56, 58, 65, 68, 77, 90, 94,96, 99, 103, 104, 114) / Ève Beauvallet (pages 12, 20, 38, 54, 75, 78) / PatrickBensard (page 85, Nine Evenings) / Rodolphe Bruneau-Boulmier (pages 72, 80)/ Claire Counilh (page 47) / Laurent Feneyrou (pages 18, 60, 88, 92, 106) /Danièle Hibon (page 62) / Martin Kaltenecker (page 30) / Sylvie Pras (page 110)/ Jean-Marc Prévost (page 85, Craneway Event) / David Sanson (pages 10, 17,35, 42, 50, 86, 101) / Jérémie Szpirglas (pages 48, 66) / Barbara Turquier (page 14)Textes anglais : Shan Benson (musique) / Barbara Turquier (théâtre, danse,cinéma, arts plastiques)Visuels couverture et pages sommaires septembre, octobre, novembre,décembre : Walid RaadDirectrices de la publication :Marie Collin et Joséphine Markovits<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>156, rue de Rivoli – 75001 <strong>Paris</strong>Tél : 01 53 45 17 00Fax : 01 53 45 17 01info@festival-automne.comLicence 2 n° 2-1033201 et licence 3 n°3-1033202143


La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurentsoutient le <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Photos : DR - Vladimir Sichov5, avenue Marceau, 75116 <strong>Paris</strong>Ouvert de 11h à 18h tous les jours sauf le lundiTél. 01 44 31 64 31 www.fondation-pb-ysl.netAccessible aux personnes handicapéesExpositions à la FondationVANITÉ. Mort, que me veux-tu ? du 16 juin au 19 septembre 2010David Hockney du 19 octobre 2010 au 2 janvier 2011Vocation de la FondationReconnue d’utilité publique le 5 décembre 2002,la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent a pour vocation :La conservation des 5 000 vêtements et 15 000 accessoires de haute couture.L’organisation d’expositions de mode, peinture, dessin, photographies etc.Le soutien d’actions culturelles, artistiques et éducatives.


ejOIgneznOusLes Amis du <strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>Fondée en 1992, l’association accompagne la politique de création etd’ouverture internationale du <strong>Festival</strong>. The association of friends of the<strong>Festival</strong> was founded in 1992 to help support and promote a policy oforiginal work and international scope.Président d’honneur/President Emeritus: Guy de WoutersPrésident/President: Pierre BergéConseil d’administration/Board Members:Jean-Jacques Aillagon, André Bénard, Pierre Bergé, Patrice Boissonnas,Francis Charhon, Robert Chatin, Alexandre de Coupigny, Romain Dessal,Axel Dumas, Susana Franck, Jean-Claude Meyer, Sydney Picasso,Henry Pillsbury, Philippine de Rothschild, Christian Schlumberger,Sébastien de la Selle, Bernard Steyaert, Marc Vuillermet, Sylvie Winckler,Guy de WoutersParmi les mécènes du <strong>Festival</strong> depuis 2000. Since 2000, <strong>Festival</strong> patronsand sponsors have included:Julia et Rafic Abbasov – Art Energy Foundation, agnès b., Air France,Albert Kundstadter Family Foundation, American Center Foundation,Annenberg Foundation, Anne et Valentin, Arcelor, Arte, Arts Inter -national, Association Orcofi pour l’Opéra, la Musique et les Arts, BanqueWorms, Baron Philippe de Rothschild S.A., Pierre Bergé, The BohenFoundation, Caisse des Dépôts, Etant donnés: The French-American Fundfor the Performing Arts, a program of FACE, Fondation Pierre Bergé – YvesSaint Laurent, Fondation DaimlerChrysler France, Fondation de France,Fondation France Télécom, Fondation Alexander S. Onassis, FondationOusseimi, Fondation Franco-Japonaise Sasakawa, Fondation Ernst vonSiemens pour la musique, Fondation Clarence Westbury, Fondationd’entreprise Hermès, Fondation pour l’étude de la langue et de lacivilisation japonaises agissant sous l’égide de la Fondation de France,Fonds Culturel Franco-Américain, Fonds franco-américain pour lamusique contemporaine, un programme de FACE, Zaza et Philippe Jabre,Galeries Lafayette, Groupe Lafarge, HenPhil Pillsbury Fund TheMinneapolis Foundation & King’s Fountain, Korea Foundation, Koryo,Japan Foundation (Performing Arts Japan Program for Europe), LepercqFoundation, Mécénat Musical Société Générale, Métrobus, Jean-ClaudeMeyer, Pâris Mouratoglou, Nomura, Nahed Ojjeh, Adon Perez, PubliprintLe Figaro, Publicis Royalties, RATP, Philippine de Rothschild, Société duLouvre, Suez Lyonnaise des Eaux, TAM Airlines, Top Cable, TotalFinaElf,Sylvie Winckler, Guy de WoutersContact : Margherita Mantero<strong>Festival</strong> d’Automne à <strong>Paris</strong>156, rue de Rivoli – 75001 <strong>Paris</strong>Tel : + 33 1 53 45 17 05 / Fax : + 33 1 53 45 17 01m.mantero@festival-automne.comgranD mÉCÈne majOr paTrOnFondation Pierre Bergé – Yves Saint LaurentmÉCÈnes paTrOnsArteBaron Philippe de Rothschild S.A.Caisse des DépôtsFondation d’entreprise HermèsFondation Ernst von Siemens pour la musiqueFondation Clarence WestburyFondation Franco-Japonaise SasakawaFondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaises agissant sous l’égide de la Fondationde FranceFonds de Dotation agnès b.HenPhil Pillsbury Fund The Minneapolis Foundation & King’s FountainZaza et Philippe JabreJapan Foundation (Performing Arts Japan Program for Europe)KoryoMécénat Musical Société GénéralePâris MouratoglouNahed OjjehPublicis RoyaltiesBéatrice et Christian SchlumbergerSylvie WincklerGuy de WoutersDOnaTeurs BeneFaCTOrsJacqueline et André Bénard, Anne-France et Alain Demarolle, Aimée et Jean-François Dubos, Jean-Louis Dumas,Sylvie Gautrelet, Ishtar et Jean-François Méjanes, Jean-Claude Meyer, Ariane et Denis Reyre, Aleth et PierreRichard, Agnès et Louis Schweitzer, Nancy et Sébastien de la Selle, Muriel et Bernard SteyaertAirel, Alfina, Compagnie de Saint-Gobain, Crédit Coopératif, Reitzel France, Safran, Société du Cherche Midi,Top CableDOnaTeurs De sOuTIen DOnOrsJean-Pierre Barbou, Annick et Juan de Beistegui, Béatrice Bodin, Christine et Mickey Boël, Irène et BertrandChardon, Michelle et Jean-Francis Charrey, Catherine et Robert Chatin, Hervé Digne, The Emory & Ilona E. LadanyFoundation, Susana et Guillaume Franck, Agnès et Jean-Marie Grunelius, Florence et Daniel Guerlain, Ursula etPeter Kostka, Jean-Pierre Marcie-Rivière, Micheline Maus, Brigitte Métra, Annie et Pierre Moussa, Sydney Picasso,Nathalie et Patrick Ponsolle, Pierluigi Rotili, Didier Saco, Catherine et François Trèves, Reoven Vardi146147


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