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“Le sucre : une industrie proche de la terre !” - Union Wallonne des ...

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L’invité / Plein feuC’est un modèle <strong>de</strong> fonctionnement quiassure un niveau <strong>de</strong> revenus continuet stable au maillon agricole : "C’est<strong>une</strong> sorte <strong>de</strong> rempart aux fluctuations<strong>de</strong> marché, qui peuvent être sourced’insécurité, comme c’est le cas dansd’autres cultures telles le blé. Cettecontribution est capitale pour maintenirun paysage agricole local durable".Un second élément clef <strong>de</strong> l’activitéest, selon Guy Paternoster, "l’étroitecol<strong>la</strong>boration que nous cultivonsavec les représentants <strong>de</strong>s autoritéslocales <strong>proche</strong>s <strong>de</strong> nos sitesd’exploitation. Notre campagnebetteravière, pério<strong>de</strong> pendant <strong>la</strong>quelleles matières premières sont récoltéeset acheminées pour transformationen usine, n’est pas sans impactpour les habitants <strong>de</strong>s comm<strong>une</strong>sconcernées. C’est pourquoi, nousinvestirons encore davantage dans<strong>une</strong> re<strong>la</strong>tion long terme avec lesautorités communales, valorisantepour les <strong>de</strong>ux parties".Exemple concret à <strong>la</strong> râperie<strong>de</strong> Longchamp : c’est en pleineprocédure <strong>de</strong> renouvellement dupermis d’exploiter qu’a émergé l’idéed’ouvrir le site 24 heures sur 24. "Lesautorités locales n'ont pas souhaiténous autoriser à mettre en p<strong>la</strong>ce cenouveau mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnementavant l’accord <strong>de</strong> renouvellementdu permis d’exploiter. Sur le p<strong>la</strong>njuridique, nous aurions probablementpu contester <strong>la</strong> position <strong>de</strong> <strong>la</strong>comm<strong>une</strong>, mais nous avons préféréjouer <strong>la</strong> conciliation plutôt que le coup<strong>de</strong> force. Maintenant que <strong>la</strong> raffineriea obtenu le permis d’exploiter, nousallons attendre <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne2012 pour rouvrir le dossier".Mobilité et énergieLe dossier est en effet d’<strong>une</strong>importance cruciale. D’abord pourréduire l’impact du trafic, maisaussi pour pouvoir continuer le p<strong>la</strong>n<strong>de</strong> pré-nettoyage <strong>de</strong>s betteravesau champ, <strong>une</strong> amélioration duprocessus qui a <strong>une</strong> répercussionimportante sur toutes les étapes <strong>de</strong> <strong>la</strong>production. "Ces dé<strong>terre</strong>urs coûtenttrès cher. Or, si on veut les amortir etorganiser le transport correctement,il est nécessaire que nous tournions24 heures sur 24. Il serait dommageque Longchamp soit <strong>la</strong> seule usinedu groupe en Europe à ne pas pouvoiraccueillir <strong>de</strong>s betteraves 24h/24".Des aménagements <strong>de</strong> voirie ont étéréalisés et d’autres sont programmés."Priorité à <strong>la</strong> qualité, car sur <strong>une</strong> routedéfoncée, un camion qui passe, ce<strong>la</strong>fait du bruit". La comm<strong>une</strong> et <strong>la</strong> régionwallonne sont concernées par ces problèmeset Guy Paternoster regrette quece<strong>la</strong> prenne beaucoup trop <strong>de</strong> temps.Ce que beaucoup ignorent, c’est que <strong>la</strong>Raffinerie utilise également un pipelinepour relier <strong>la</strong> râperie <strong>de</strong> Longchampset <strong>la</strong> <strong>sucre</strong>rie <strong>de</strong> Wanze. "En fait, àl’heure actuelle, on doit parler <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxpipelines : l’ancien est utilisé pourtransporter <strong>de</strong> l’eau, notamment cellequi est évaporée et con<strong>de</strong>nsée à Wanze,pour l’acheminer à Longchamps". Et cen’est pas tout, les <strong>de</strong>ux imp<strong>la</strong>ntationssont également reliées par un câbleélectrique. C’est en fait méconnu, maisles <strong>sucre</strong>ries produisent leur propreélectricité et leur chaleur, <strong>la</strong> raffinerieétant en cogénération.La betterave : que du <strong>sucre</strong> ?Pas vraiment…"A l’intérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong>p<strong>la</strong>nte <strong>de</strong> betterave, il y a environ 15%<strong>de</strong> <strong>sucre</strong>, le reste c’est <strong>de</strong> l’eau. Etcette eau, il faut l’évaporer, à traversle processus qui est très consommateurd’énergie. En travail<strong>la</strong>ntsur les processus <strong>de</strong> diffusionet d’évaporation, nous avonsréussi à réaliser <strong>de</strong>s économiesimportantes". Empreinteenvironnementale et accords<strong>de</strong> branche, voilà bien <strong>une</strong> étapecapitale pour <strong>la</strong> compétitivité <strong>de</strong>l’<strong>industrie</strong> sucrière belge.En tant qu’<strong>industrie</strong> <strong>de</strong> premièretransformation et principalpilier sucrier du paysage belge,<strong>la</strong> Raffinerie Tirlemontoiseest un acteur <strong>de</strong> poids entermes d’implicationsCO 2 . "Depuis 2004, nousconsacrons chaqueannée plus d’un tiers <strong>de</strong>notre budget investissements,soit un total<strong>de</strong> plusieurs dizaines<strong>de</strong> millions d’euros, à<strong>de</strong>s projets liés auxmatières environnementales.Cette volonté <strong>de</strong> groupe s’inscrit dans<strong>la</strong> lignée d’<strong>une</strong> conscience <strong>de</strong> notreresponsabilité d’entreprise mais aussiet certainement dans <strong>une</strong> optiqueéconomique, où notre futur dépendra,à l’échelle belge et européenne, <strong>de</strong>notre <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> compétitivité".PerformanceA l’issue <strong>de</strong> ces premiers accords <strong>de</strong>branche, <strong>la</strong> Raffinerie Tirlemontoise aprouvé qu’elle était capable d’investirpro-activement à l’améliorationdrastique <strong>de</strong> ses outils. Elle utilisemême le terme <strong>de</strong> performance !Pas banal en effet d’atteindre <strong>une</strong>diminution <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s émissions CO 2<strong>de</strong>puis 2004. Actuellement, <strong>la</strong> limiteest technologique et économique,dépendante <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> premièretransformation. "Si nous sommesprêts à nous engager encore dans<strong>de</strong>s investissements significatifs pourêtre toujours plus performants d’unpoint <strong>de</strong> vue environnemental, il fautpouvoir envisager ces étapes à venirdans un modèle <strong>industrie</strong>l quia ses limites. Et cetteréalité <strong>de</strong> terrainest d’autantplus pertinentelorsqu’il s’agitd’envisager lefutur <strong>de</strong>s accords<strong>de</strong> branche<strong>de</strong> <strong>de</strong>uxièmegénération."Le métier du <strong>sucre</strong> est un beau métier.C’est un métier <strong>proche</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>terre</strong> et du métierd’agriculteur. Il vit au rythme <strong>de</strong>s saisons. Son domainen’est pas trop grand. On peut en connaître tous les acteurset l’on y rencontre beaucoup <strong>de</strong> chaleur humaine".8. Dynamisme Mars-Avril 2012

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