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cpha.ca - World Federation of Public Health Associations

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tièresARTICLES5 Au commencement...Historique et évolution des programmesinternationaux à l’ACSP20 Les réseaux régionaux d’associationsde santé publique en AfriqueLa East, Central and Southern Afri<strong>ca</strong>n <strong>Public</strong><strong>Health</strong> Association (ECSAPHA) et le Réseaudes associations de santé publique d’Afriquefrancophone (RASPAF)23 La Fédération mondiale desassociations de santé publiqueL’ACSP et ses partenaires sont des membresactifs de la Fédération mondiale desassociations de santé publique24 Cartographie des partenaires duPRASPLa <strong>ca</strong>rtographie des 25 ans de partenariatsdans plus de 30 paysEN VEDETTE10 L’histoire du Programme derenforcement des associationsde santé publiqueUn résumé des résultats de 25 ans derenforcement des associations de santépublique dans le monde40 SouvenirsDes <strong>ca</strong>rtes postales d’anciens et nouveauxconseillers techniques sur leur expérience detravail avec le programme du PRASP44 Mot de la fin de certains despartenaires du PRASPQuelques réflexions d’associations de santépublique partenaires du PRASP48 Sourcespar l’entremise de l’Agence <strong>ca</strong>nadienne dedéveloppement international, pour ses 25ans d’aide financière continue au PRASP.L’ACSP a aussi bénéficié de l’appui et de lacollaboration d’autres organismes, dont leCentre de recherches pour le développementinternational (CRDI), le ministère des Affairesétrangères et du Commerce international duCanada (MAECI), l’Organisation mondiale dela santé (OMS), l’Organisation panaméri<strong>ca</strong>inede la santé (OPS), l’Institut de la Banquemondiale, l’UNICEF, les Centers for DiseaseControl and Prevention (CDC), Santé Canadaet l’Agence <strong>ca</strong>nadienne de santé publique,ainsi que des nombreux membres de lacommunauté <strong>ca</strong>nadienne de la santé publiquequi ont inlassablement et généreusementfait don de leur temps à titre de conseillerstechniques bénévoles.L’ACSP remercie tout particulièrementses partenaires et associés. En 25 ans decollaboration soutenue, ils ont fait entendrehaut et fort la voix de la société civile en santépublique pour obtenir la Santé pour tous.Cette publi<strong>ca</strong>tion est réalisée parl’Association <strong>ca</strong>nadienne de santépublique avec l’aide financièrede l’Agence <strong>ca</strong>nadienne dedéveloppement international et dePfizer.3


12(1) Le Programme de formation des superviseurs (1983), unprojet de partenariat entre la Sudanese Society <strong>of</strong> Preventive andSocial Medicine (SSPSM) et l’ACSP.(2) Rencontre du Comité d’examen et d’évaluation et les employésde l’ACSP en 1993 :Rangée de derrière : Jean Larivière (Membre de l’ACSP etreprésentant de Santé Canada sur le CEE); Karen Mills et PeterRudermann (Membres de l’ACSP sur le CEE)Rangée du milieu, de gauche à droite : Helen Musallem (Membrede l’ACSP sur le CEE); Keith Lansdell (Représentant de l’ACDI sur leCEE) et John Hastings (Membre de l’ACSP sur le CEE).Première rangée, de gauche à droite : James Chauvin (CIIP); AnneWieler (Membre de l’ACSP sur le CEE); Louise Galarneau (CIIP);Margaret Hilson (Directrice de Secrétariat de santé internationale);Hélène Delisle, Pierre Duplessis, (Membres de l’ACSP sur leCEE) et Ed Ragan, Directeur CIIP.lance aussi le mouvement des Villes-santé et le documentLa santé pour tous : Plan d’ensemble pour la promotion de lasanté. C’est à ce moment que l’on commence à reconnaître,à l’échelle mondiale, qu’il faut des milieux physiques etsociaux sains et des politiques publiques rationnelles pourréduire les inégalités en santé entre les communautés. Laconférence est aussi l’oc<strong>ca</strong>sion pour l’ACSP de réitérer sonengagement à promulguer et à participer activement à lasanté publique mondiale.L’année 1986 est également le début de la contribution del’ACSP au renforcement des programmes de vaccinationet des systèmes de santé nationaux afin d’améliorer lasanté maternelle et infantile. Le Programme <strong>ca</strong>nadiend’immunisation internationale (PCII) devient la deuxièmegrande initiative de l’ACSP en santé mondiale. Avec l’aidefinancière du gouvernement du Canada au cours des 11années suivantes (toujours par l’entremise de l’ACDI),le PCII va contribuer à élargir la couverture vaccinalecontre les maladies évitables et à renforcer le Programmeélargi de vaccination de plus de 80 pays. À partir de 1998,l’ACSP gèrera les volets « coopération technique » et «sensibilisation de la population <strong>ca</strong>nadienne » des deux phasesde l’Initiative <strong>ca</strong>nadienne d’immunisation internationale (ICII).Ce partenariat entre le gouvernement <strong>ca</strong>nadien, l’OMS,l’OPS, l’UNICEF, l’ACSP et l’Initiative de recherche en santémondiale du CRDI en est aujourd’hui à sa seconde phase;il appuie l’éradi<strong>ca</strong>tion de la polio, l’élimination du tétanosnéonatal, la lutte contre la rougeole et le renforcement des6


Les évènements clés du programme international de l’ACSPAu cours des 10 années suivantes, l’ACSPcommence à mettre en œuvre de vastes projetsde santé internationale. Le premier, financé parl’ACDI, est le Programme de formation sur le sidaen Afrique australe. On veut améliorer la <strong>ca</strong>pacitédes organismes communautaires d’Afriqueaustrale à concevoir et à exécuter des activitéseffi<strong>ca</strong>ces de prévention du VIH et de soins, desoutien et de traitement du sida. Ce projet estmené en trois phases entre août 1990 et juin 2008.D’une initiative régionale gérée par une équipe auZimbabwe, le projet se transforme, fin 2003, enune ONG régionale afri<strong>ca</strong>ine autonome appeléeSouthern Afri<strong>ca</strong>n AIDS Trust basée en Afrique duSud.D’autres grands projets gérés par le Secrétariatde santé internationale de l’ACSP suivent : onfavorise le rôle de la société civile en santépublique en créant des ASP en Roumanie (1992-2000), dans les territoires palestiniens (1993-1999) et en Russie (1994-2003); un projet desanté maternelle et infantile en Turquie mène à lacréation d’une ASP dans ce pays (1991-1998); onmène des projets de santé de la reproduction auMalawi et en Zambie (1996-2006); et un projetde santé des adolescents en Roumanie (1997-2000). L’ACSP <strong>of</strong>fre aussi des conseils et del’assistance technique à l’UNICEF dans le <strong>ca</strong>dred’une initiative régionale de prévention du VIH etde soins et de soutien aux personnes atteintesdu sida dans les Balkans (1999-2005), ainsi qu’auCaribbean Epidemiology Centre dans le <strong>ca</strong>dredu programme régional VIH/sida des Caraïbes(1996-2007). En Amérique, l’ACSP appuie lerenforcement des <strong>ca</strong>pacités de promotion de lasanté et l’introduction d’une approche de santéintersectorielle au Brésil (1999-2010) et contribueà élargir l’accès et à améliorer la qualité desservices de santé maternelle et infantile dansune région éloignée de l’Argentine (2002-2006).L’ACSP a joué un rôle de leader dans la luttecontre le tabagisme dans le monde. Dès 1996,elle accueille un atelier international sur letabagisme à Ottawa, coparrainé par le CRDI,auxquels participent des représentants des ASPdu Zimbabwe, de la Tanzanie, de l’Ouganda,du Costa Ri<strong>ca</strong>, de la Russie et de la Turquie.Par la suite, l’ACSP s’associera à plus d’une8


douzaine de pays pour mener des initiativeset des stratégies de lutte contre le tabagisme(revendi<strong>ca</strong>tion, réflexion et programmes). Elleest aussi partenaire de l’OMS et des CDCaméri<strong>ca</strong>ins dans le système international desurveillance du tabagisme.Au fil des ans, l’ACSP joue un rôle de premierplan au sein de la Fédération mondiale desassociations de santé publique. Elle est membredu Bureau de la Fédération à plusieurs repriseset en assure la présidence deux fois : entre 1978et 1980 avec Gerry Dafoe (chef de direction del’ACSP 1973-2004) et entre 1999 et 2001 avecMargaret Hilson (directrice des Programmes desanté mondiale de l’ACSP 1985-2005). L’ACSPjoue aussi un grand rôle dans le renforcementdes structures décisionnelles et opérationnellesde la Fédération et contribue à plusieurs de sesprises de position et déclarations de principessur des problèmes de santé publique.En mai 1992, l’OMS décerne à l’ACSP le PrixSasakawa international de la santé pour sontravail de renforcement des ASP nationaleset des soins de santé primaires dans les paysen développement. C’est la première et la seulefois qu’un organisme <strong>ca</strong>nadien reçoit ce prixprestigieux. La <strong>ca</strong>ndidature de l’ACSP est présentéeconjointement à l’OMS par les gouvernementsfédéral et provinciaux du Canada.En 2007, pour souligner l’évolution del’environnement en santé internationale, l’ACSPproduit un plan stratégique décennal pour sesactivités de santé mondiale : Une démarchede santé publique pour le développementdans le monde : la stratégie de l’ACSP pour lasanté publique mondiale 2007-2017. On veutrenforcer les <strong>ca</strong>pacités en santé publique dans lespays à faible et moyen revenu par une stratégiefondée sur quatre piliers : faire entendre la voixde la société civile en santé publique; amélioreret développer le leadership; favoriser et gérer despartenariats effi<strong>ca</strong>ces; et mobiliser les acteurs<strong>ca</strong>nadiens afin de créer une communauté de santépublique internationale vigoureuse et compétente.Le PRASP demeure la clé de voûte de la stratégiede l’ACSP en santé mondiale.9


L’Histoire duProgramme de renforcede santé publiqueDepuis 25 ans, l’Association <strong>ca</strong>nadienne desanté publique (ACSP) soutient la création et ledéveloppement organisationnel d’associationsnationales de santé publique (les ASP) dans despays à faible et moyen revenu un peu partout dans lemonde afin de faire entendre et de renforcer la voixde la société civile en santé publique. Une associationde santé publique non gouvernementale apporteune perspective unique et objective dans les débatsnationaux et internationaux sur la santé. Les ASPprésentent des informations solides et dignes de foiet constituent des porte-parole multidisciplinaireset autonomes, sans les contraintes imposées par laréglementation pr<strong>of</strong>essionnelle, l’agrément ou lesintérêts personnels. Elles améliorent et renforcentle rôle de la société civile, et elles sensibilisent lapopulation à l’impact des politiques publiques sur lasanté et le bien-être des humains.Le PRASP (Programme de renforcement desassociations de santé publique) cherche à renforcerla <strong>ca</strong>pacité organisationelle et la performanced’associations pr<strong>of</strong>essionnelles bénévoles pour qu’ellespuissent organiser des débats sur les politiques et lesprogrammes de santé et y contribuer des donnéestechniques solides. Le PRASP s’efforce de faire mûrir la<strong>ca</strong>pacité d’une association de fonctionner effi<strong>ca</strong>cementen tant qu’ASP nationale; de promulguer la santé et dejouer un rôle de chef de file; de promouvoir et d’appuyerune vaste participation populaire dans les enjeux de lasanté et les interventions dans ce domaine; et de tisserdes liens et des alliances avec d’autre organismes,ministères et associations pr<strong>of</strong>essionnelles pour agirdans les grands dossiers de santé. Le PRASP atteintses objectifs en travaillant étroitement avec les ASP enleur <strong>of</strong>frant la formation et le soutien nécessaires pouraméliorer leur fonctionnement en tant que ressourcesnationales en santé. De plus, avec le soutien du PRASP,les ASP obtiennent une visibilité internationale et créent10


ment des associationsdes réseaux et des alliances avec d’autres ASP etorganismes.L’appui de l’ACSP permet à des ASP de devenir desporte-parole convain<strong>ca</strong>nts de politiques publiques saineset fondées sur des preuves, de mettre en œuvre etde gérer des interventions et des projets de rechercheen santé publique, de se trouver des sources definancement, d’en<strong>ca</strong>drer d’autres ASP et d’accroîtreeffi<strong>ca</strong>cement leur impact et leur rôle sur la santé publiquedans leur communauté, leur pays et autour du monde.Les premières années (1985-1994)En 1985, l’ACSP reçoit sa première contributionfinancière pluriannuelle de la part de ce qu’on appelleaujourd’hui la Direction générale du partenariat <strong>ca</strong>nadienà l’Agence <strong>ca</strong>nadienne de développement international(ACDI) pour un projet de trois ans : le Programme definancement global pour le renforcement des associationsde santé publique. Ceci permet à l’ACSP de se doterd’un Secrétariat de santé internationale pouvant définir etsoutenir des projets entrepris en collaboration avec sesASP partenaires dans des pays en développement. LeProgramme confirme l’engagement de l’ACSP à l’égarddes principes directeurs de la Déclaration d’Alma-Ataen <strong>of</strong>frant une assistance technique et financière auxactivités de santé publique menées par des ONG dansdes pays en développement.La phase initiale du Programme de financement global(1985-1988) inclut des partenariats avec cinq ASP enBolivie, au Costa Ri<strong>ca</strong>, en Égypte, au Soudan eten Indonésie. On veut améliorer leurs <strong>ca</strong>pacités defonctionnement et leurs projets de santé publique, quiportent sur la sécurité et la santé au travail, la formationde la main-d’œuvre, la santé de la reproduction, les soinsaux personnes âgées et la promotion de la santé.À la fin de la phase initiale du Programme de financement11


BOLIVIE 1986-1995La Sociedad Boliviana de SaludPúbli<strong>ca</strong> (SBSP), créée en 1958, estl’une des premières partenairesassociatives de l’ACSP. En 1985,l’ACSP reçoit une propositioninitiale de la SBSP pour un projetde sensibilisation à la sécuritéet à la santé au travail (SST) enBolivie et d’amélioration desinterventions lo<strong>ca</strong>les en SST. Àl’époque, les études menéespar l’Institut national de santéau travail (INSO) font état d’unefréquence élevée de dangerspr<strong>of</strong>essionnels et de problèmesde santé connexes chez lestravailleurs boliviens des mines, del’agriculture et de la fabri<strong>ca</strong>tion.On veut réagir en établissant unréseau d’information entre lesystème d’enseignement supérieuret le ministère de la Santé, enformant des ressources humaineset en créant une <strong>ca</strong>pacitépermanente d’information et deressources humaines à l’INSO.L’appui de l’ACSP à la SBSP estrenouvelé en 1991 en insistantdavantage sur le renforcementdes <strong>ca</strong>pacités institutionnelles del’association bolivienne. Cet appuiprend fin en 1995. La SBSP aurabeaucoup contribué à sensibiliserle public aux problèmes de SST denombreux travailleurs boliviens età y trouver des solutions.TERRITOIRES PALESTINIENS1993- 1998La signature des Accords d’Osloentre Israël et l’Organisationde libération de la Palestineen septembre 1993 crée uneambiance propice à de nouvellesinitiatives. On veut rehausserles <strong>ca</strong>pacités des Palestiniensd’améliorer leur santé et leurbien-être. C’est dans ce contextequ’avec le soutien financier del’ACDI, l’ACSP amorce un projetpour aider la société civilepalestinienne à aborder lesproblèmes de santé publique. Leprojet repose sur la convictionqu’une ASP palestinienne seraun bon mé<strong>ca</strong>nisme de soutienpour les pr<strong>of</strong>essionnels de lasanté publique de Cisjordanie etde Gaza qui travaillent à définir,concevoir et mettre en placedes programmes effi<strong>ca</strong>ces deprévention des maladies et depromotion et de protection de12Suite à la page 14Un membre de la Sociedad Boliviana de Salud Públi<strong>ca</strong> dirige un atelier lo<strong>ca</strong>l de formation (environ1990)global en 1988, l’ACDI applaudit les succès obtenus et le fait que l’ACSP a faitaugmenter le nombre d’ASP dans le monde. Ce n’est qu’un début.La deuxième phase de trois ans du Programme de financement global (1988-1991) mène à une augmentation du nombre de partenariats et étend la portéegéographique du programme. Les ASP partenaires appuyées durant la phaseinitiale sont encore incluses, ainsi que plusieurs ASP nouvelles et émergentesdans les Caraïbes, au Chili, au Mexique, en Tanzanie et en Thaïlande, etla première ASP partenaire dans un pays francophone, au Zaïre (l’actuelleRépublique démocratique du Congo). Un autre élément nouveau et digne demention est l’appui du programme à la création d’une ASP régionale en Afrique.L’ECSAPHA (East, Central and Southern Afri<strong>ca</strong>n <strong>Public</strong> <strong>Health</strong> Association)est <strong>of</strong>ficiellement inaugurée en 1990 sous l’égide de la Tanzania <strong>Public</strong> <strong>Health</strong>Association (TPHA) avec l’assistance technique et financière de l’ACSP et duSecrétariat pour les pays du Commonwealth.Dans sa troisième et dernière phase (1991-1994), le Programme de financementglobal inclut 11 associations partenaires (huit des deux phases antérieureset trois nouveaux partenaires au Pérou, en Ouganda et au Zimbabwe). Àla fin de cette phase, 13 des 15 ASP partenaires d’origine mettent en œuvredes activités de santé publique dans leur pays respectif, elles sont des pôles


History <strong>of</strong> SOPHAque le nombre d’ASP aidées par le programmeaugmente.Pendant la première phase du PRASP (1995-1998), on poursuit le travail amorcé avecquelques partenaires précédents (au Chili,au Costa Ri<strong>ca</strong>, en République domini<strong>ca</strong>ine,au Pérou, en Tanzanie, en Ouganda et auZimbabwe) et avec de nouvelles (au BurkinaFaso, en Éthiopie et au Niger). Cette phasemarque l’entrée d’un nombre croissantd’ASP afri<strong>ca</strong>ines dans le programme, toutparticulièrement de jeunes ASP dans lespays francophones. En 1996, on compte 13ASP nationales en Afrique, presque deux foisplus qu’en 1991. En 1997, avec l’assistancetechnique du PRASP, la Tanzania <strong>Public</strong> <strong>Health</strong>Association accueille avec succès le 8 e Congrèsmondial de santé publique. C’est la premièrefois que le congrès de la Fédération a lieu enAfrique.Du milieu à la fin des années 90, l’ACSPcommence à voir les fruits de ses nombreusesannées d’assistance technique et financièreaux ASP. Certains partenaires ont clairementamélioré leurs <strong>ca</strong>pacités organisationnelles,attiré d’autres sources de financement etobtenu des résultats par leurs activités de santépublique à l’échelle lo<strong>ca</strong>le et nationale. Celaveut dire que ces ASP n’ont plus besoin dusoutien du PRASP, et qu’elles peuvent« graduer ». En 1995, l’Associationindonésienne de santé publique et l’Associationnationale pour la santé de la Thaïlandedeviennent les premiers « gradués » duPRASP. Peu après, en 1998, les ASP du CostaRi<strong>ca</strong> et de la Tanzanie commencent aussi àvoler de leurs propres ailes.La notion de « gradués du PRASP » désigneles ASP plus mûres et plus expérimentées quipeuvent en<strong>ca</strong>drer les ASP naissantes. Cecirenforce le volet de coopération technique« Sud-Sud » du programme.Durant la phase suivante du PRASP (1998-2001), de nouvelles ASP remplacent lesanciennes. Ce sont les ASP de Cuba,d’Haïti, du Mozambique et du Pakistan. Lespartenaires qui viennent de graduer continuentà jouer un rôle dans l’en<strong>ca</strong>drement desnouvelles ASP dans leur région.En 2000, lors du 9 e Congrès mondial de santépublique à Beijing, on lance un appel à l’actionpour réduire les disparités et éliminer lesinégalités en santé. L’ACSP et ses partenairesdu PRASP trouvent une nouvelle raison d’êtreen tant qu’acteurs mondiaux dans cette lutte etdécident de donner une orientation globale auprogramme durant sa phase suivante.La troisième phase du PRASP (2001-2006) s’étend sur cinq ans, ce qui permetd’augmenter encore davantage le nombred’ASP partenaires. Cette phase implique 10ASP en tout, dont les jeunes associationsde la République du Congo et du Malawi.L’effi<strong>ca</strong>cité et la pertinence soutenues de l’aideet de la collaboration du PRASP deviennentmanifestes avec l’émancipation des ASP deMembres de laTanzania <strong>Public</strong><strong>Health</strong> Association,au cours d’une visitede terrain d’un lieude décharge desdéchets15


The more money the Colonel made, the more he wasconvinced that all along he had been right. But the Colonel’s wife,in private moments, thought differently. The Colonel’s moneydid not bring them favor, or let them into the forbidden placesfrom which they would always be excluded: it merely let thempretend, sometimes, that Apartheid didn’t exist at all. Where thefact <strong>of</strong> inequality crept into their daily lives, the Colonel simplyreplaced the inevitable with the illusion <strong>of</strong> choice; going onlyto the Indian cinemas be<strong>ca</strong>use there were no “for use by whitepersons” signs since no white people ever went there at all;sending Mohammed to a private school in Botswana; telling hiswife to take a more scenic route from the market rather than thedirect path through the cemetery where white children wouldhide behind the gravestones to throw rocks at her; never going tothe annual Rand Easter show where a man <strong>of</strong> his color would bedenied entry on certain days or to the nicest pavilions no matterhow much he might pay for a ticket, but where the poorest whitewould be allowed to enter.In the summer, the family went on trips to places where onecould be treated as an equal: to Spain, to England, to Botswana,to Portugal. The Colonel managed eventually to buy the largestbuilding in their area, one that took up the whole corner <strong>of</strong> theblock, and had given himself a spacious set <strong>of</strong> <strong>of</strong>fices downstairsand leased the rest out to a <strong>ca</strong>fé. He had tasked his wife withtransforming the upper floor (which the Colonel preferred to<strong>ca</strong>ll the penthouse) into a charming warren <strong>of</strong> imported marbletiles, costly fabrics, and modern conveniences. They had hiredEunice, and the Colonel had built a sparse, four-by-four roomon the ro<strong>of</strong> for her to live, a room in which she would live for thenext thirty years. For the Colonel’s wife, Eunice soon be<strong>ca</strong>me15A Party for the Colonel | F.T. Kola


Trois délégués de MPHA se préparentà présenter leur communi<strong>ca</strong>tion surl’eau et l’assainissement à la conférencescientifique de l’UNACOH sur les soins desanté primaires (septembre 2008)L’OUGANDA ACCUEILLE LESDÉLÉGUÉS DU MALAWI ÀKAMPALAEn septembre 2008, la UgandaNational Association <strong>of</strong> Communityand Occupation <strong>Health</strong> (UNACOH)accueille trois délégués du bureaude la Section du Nord de leMalawi <strong>Public</strong> <strong>Health</strong> Association(MPHA). L’objet de cette visiteest de renforcer les <strong>ca</strong>pacitésorganisationnelles de la MPHApar un échange avec une ASPafri<strong>ca</strong>ine chevronnée commel’UNACOH. Les délégués duMalawi participent pleinement àla conférence scientifique annuellede l’UNACOH à Kampala et entirent des enseignements. Ilsreçoivent un en<strong>ca</strong>drement pourpréparer et présenter oralementune communi<strong>ca</strong>tion sur l’eau etl’assainissement devant un publicd’une centaine de personnes – unepremière expérience pour cesdélégués du Malawi.LES ASSOCIATIONS DE SANTÉPUBLIQUE « GRADUÉES » DUPRASP:• Ont un plan stratégique• Sont <strong>ca</strong>pables d’intervenir avecsuccès dans les politiques et lesprogrammes de santé publique• Ont une structure décisionnelleà la fois démocratique,participative et fonctionnelle• Ont un effectif de membresouvert et pluridisciplinaire• Tiennent des congrès nationauxpériodiques et diffusent despubli<strong>ca</strong>tions• Sont connues et reconnuespar les institutions de santénationales et internationalesDes femmes kurdes s’approvisionnent à un point d’eau communautaire, sud-est de la Turquie (1992)roumaine de santé publique et de gestion des services de la santé (ARSPGS).L’ARSPGS devient l’un des chefs de file de la lutte antitabac et joue unrôle important en prévention du VIH et en santé génésique. Elle <strong>of</strong>fre àses membres de la formation continue en promotion de la santé et tient laseule conférence annuelle du pays consacrée à la santé publique. Ses liensde projet avec l’ACSP se dissolvent en 2000. L’ACSP aide aussi à lancerl’Association russe de santé publique. Entre 1994 et 2003, l’ACSP fournitune assistance technique et financière à sa contrepartie russe pour l’aiderà donner la parole à la société civile en santé publique. L’Association russeétablit plusieurs divisions régionales et milite activement pour la lutte contre letabagisme (un rôle qu’elle joue encore aujourd’hui).Après la signature des Accords d’Oslo en 1993, l’ACSP est engagée parle ministère <strong>ca</strong>nadien des Affaires extérieures (aujourd’hui le MAECI) pourdonner des conseils techniques sur les problèmes de santé publique desréfugiés palestiniens. Le MAECI arbitre alors les négociations de paix surla question des réfugiés. La santé est en effet l’un des thèmes susceptibled’amener les deux parties à envisager des mesures de consolidation de lapaix. C’est le début de l’intérêt et de l’engagement de l’ACSP à l’égard de lasanté comme <strong>ca</strong>talyseur de règlement des conflits.Pendant ce processus, l’ACSP rencontre plusieurs pr<strong>of</strong>essionnels de santépublique des territoires palestiniens, qui se disent intéressés à créer une ASP18


Les thèmes duPRASPde 1995 à 2010PHASE I 1995-1998De l’atelier « Partenaires autourdu monde » en 1994, les ASPpartenaires dégagent troispistes d’action prioritaires :la réforme de la santé; lasanté et l’environnement; etla promotion de la santé etde la justice sociale. Durantcette phase, on insiste aussisur l’intégration des femmesau développement. À partirde cette phase et dans lessuivantes, l’équité entre lessexes deviendra un thème duPRASP.PHASE II 1998 -2001(Photo du haut) Session de formation des CDC sur le logiciel Epi Info (logiciel statistique pourl’épidémiologie); (Photo du bas) Odette Laplante (à gauche), membre de l’ACSP et conseillertechnique, co-facilite un atelier sur la planifi<strong>ca</strong>tion stratégique à Niamey, Niger (2009)non gouvernementale afin d’enclencher un mouvement pour la santé publiquedu peuple palestinien. L’Association palestinienne pour la santé publique(APSP) naît en 1994, et pendant les six années suivantes, avec l’assistancetechnique et financière de l’ACSP, elle fait avancer le débat et enclenche desactions sur plusieurs grandes questions (santé environnementale, promotionde la santé, santé maternelle et infantile, santé mentale).En 1999, après la fin des hostilités militaires dans les pays de l’ex-Yougoslavie, l’ACSP est l’un des organismes <strong>ca</strong>nadiens qui fournit del’assistance technique à la reconstruction du secteur de la santé dans lesBalkans. Au départ, l’ACSP gère un programme au Kosovo qui contribue à lareconstruction des établissements de santé et à la formation d’un nouveaupersonnel <strong>ca</strong>dre de praticiens de santé publique. Le programme inclut aussila création de l’Association kosovare de santé publique. Peu après, l’ACSPlance une initiative régionale en vue de renforcer les fonctions essentiellesde santé publique en Serbie, au Monténégro, dans la province du Kosovosous tutelle de l’ONU, en Bosnie-Herzégovine et en Albanie. Cette initiativefinancée par l’ACDI, qui s’est terminée en décembre 2009, soutient lacréation et le développement organisationnel d’ASP en République de Serbie(l’Association serbe pour la santé publique, lancée en octobre 2004) et enBosnie-Herzégovine (le Partenariat pour la santé publique de la Fédération deBosnie-Herzégovine et l’Association de santé publique de la Republika Srpska,toutes les deux lancées au milieu de 2007).Lors d’un atelier tenu pendantle Congrès mondial de lasanté de 1997 en Tanzanie, lespartenaires du PRASP décidentde poursuivre les thèmes de laphase précédente et y ajoutentla lutte contre le tabagisme,étant donné son importancecroissante en tant queproblème de santé publiqueet parce qu’un mouvementmondial commence à sedessiner sous l’égide de l’OMSen faveur de l’élaboration et dela ratifi<strong>ca</strong>tion de la Convention<strong>ca</strong>drepour la lutte antitabac.PHASE III 2001-2006Les ASP concentrent leurtravail sur des questionstransnationales : lamondialisation, la luttecontre le tabagisme et lesfonctions essentielles de santépublique.PHASE IV 2006-2011Les ASP partenaires serencontrent durant le Congrèsmondial de la Fédération enaoût 2006 et choisissent lethème du renforcement dupersonnel de la santé publiquepour cette phase, étant donnéqu’une main-d’œuvre solide eteffi<strong>ca</strong>ce partout dans le mondeest essentielle à l’atteinte desobjectifs du Millénaire pour ledéveloppement.19


Les réseaux régionauxd’associations de santépublique en AfriqueLes réseaux régionaux d’associations de santé publique (ASP) renforcent la collaborationet le consensus entre différents organismes à travers les frontières géographiques etlinguistiques. Ils constituent des forums de consultation où les ASP peuvent coordonnerleurs revendi<strong>ca</strong>tions et leurs efforts à l’égard de problèmes de santé publique urgentsd’intérêt commun. Ces réseaux rehaussent la visibilité institutionnelle des ASP et créent unenvironnement dynamique où des partenaires internes et externes peuvent militer en faveurde stratégies communes de développement de la santé publique. Les réseaux peuvent aussifaciliter le mentorat, l’apprentissage mutuel et l’assistance technique coopérative entre lesassociations.L’ACSP a joué un rôle clé dans la création et ledéveloppement de deux réseaux régionaux enAfrique : l’ECSAPHA (East, Central and SouthernAfri<strong>ca</strong>n <strong>Public</strong> <strong>Health</strong> Association) et plusrécemment le RASPAF (Réseau des associations desanté publique d’Afrique francophone).L’East, Central and Southern Afri<strong>ca</strong>n <strong>Public</strong><strong>Health</strong> Association (ECSAPHA)L’ECSAPHA naît en août 1988 lors d’une réunionrégionale animée par deux représentants de l’ACSPà Lilongwe, au Malawi, qui rassemble les déléguésde huit pays afri<strong>ca</strong>ins. L’ECSAPHA est lancé à la finde cette réunion, mais son inauguration <strong>of</strong>ficielleet l’adoption de sa constitution n’ont lieu que deuxans plus tard, lors d’une rencontre organisée parla Zimbabwe <strong>Public</strong> <strong>Health</strong> Association (ZPHA), àHarare en juin 1991 conjointement avec la premièreconférence scientifique biennale de la ZPHA. On ycompte 60 représentants de 14 pays. Le pr<strong>of</strong>esseurWen Kilama de la Tanzania <strong>Public</strong> <strong>Health</strong> Association(TPHA) est élu président du nouveau réseau, etle Dr Godfrey Woelk (ZPHA), vice-président. Il estconvenu que la TPHA assurera le secrétariat duréseau. En 1997, la responsabilité du secrétariatde l’ECSAPHA est transférée à la Uganda NationalAssociation <strong>of</strong> Community and Occupation <strong>Health</strong>(UNACOH) lorsque cette dernière assume laprésidence du réseau.L’ACSP s’associe au Secrétariat régional du20


Participants à l’atelier de revitalisation d’ECSAPHA à Entebbe, Ouganda, avril 2007. Shannon Turner (première rangée, troisième à partir de gauche), del’Association de santé publique de Colombie Britannique a facilité l’atelier. Manjula Alles (première rangée, quatrième à partir de la droite) représentait l’ACSP etle programme du PRASPCommonwealth pour la santé en Afrique de l’est, centraleet australe pour appuyer la mise en place de l’ECSAPHAet promouvoir la création d’associations nationales desanté publique dans la région.La raison de la création del’ECSAPHA, telle qu’énoncéedans sa constitution, est laprise de conscience collectivepar ses membres « que lesproblèmes de santé dansles pays d’Afrique de l’est,centrale et australe sontsemblables, qu’ils pourraientêtre résolus par des stratégiescommunes et concertées,et que ces pays pourraient miser sur leur expériencerespective pour établir et organiser des institutionsbénévoles en santé publique... ».Au cours des quatre années suivantes, l’ECSAPHAtiendra quatre conférences conjointement avec lesconférences nationales de ses associations membres. Àpart ces réunions toutefois, l’ECSAPHA ne parvient pasà mettre en œuvre d’autres activités, surtout en raisonde la difficulté d’obtenir du financement en plus de celuifourni par l’ACSP. La dernière conférence <strong>of</strong>ficielle del’ECSAPHA aura lieu à Arusha, Tanzanie, en 1997 lors du8 e Congrès mondial de santé publique.L’ECSAPHA reste ensuite inactive pendant 10 ans. En« ...les problèmes de santé dansles pays d’Afrique de l’est, centraleet australe sont semblables, qu’ilspourraient être résolus par desstratégies communes et concertées,et que ces pays pourraient misersur leur expérience respective pourétablir et organiser des institutionsbénévoles en santé publique... »2007, l’UNACOH, avec le soutien de l’ACSP, accueilleun atelier de revitalisation de l’ECSAPHA à Entebbe,Ouganda. L’atelier réunit des membres de neuf paysdu réseau, dont une délégationdu Botswana. La même année,on donne un exposé sur les plansde revitalisation de l’ECSAPHA àl’assemblée générale annuelle dela Fédération mondiale. Un autreexposé sur l’ECSAPHA est donnéau 12 e Congrès mondial de santépublique à Istanbul en avril 2009.Grâce à ces initiatives, l’ECSAPHAretrouve aujourd’hui une visibilité etaffirme son importance sur la scènerégionale.Réseau des associations de santé publique d’Afriquefrancophone (RASPAF)L’idée d’un réseau d’ASP francophones date d’unatelier organisé en 1994 par l’ACSP sous les auspicesde l’Association burkinabé de santé publique (ABSP). Àl’époque, les ASP francophones cherchent une tribuneoù discuter de questions d’intérêt commun dans leurpropre langue et où revendiquer et appuyer l’échange deressources en français. La première réunion d’ASP enAfrique francophone a lieu à Ouagadougou, Burkina Faso.Y participent des représentants du Bénin, du Rwanda,du Burkina Faso, du Mali, du Tchad, du Niger et du Zaïre,21


(Gauche) Participants de l’atelier du RASPAF, organisé par l’Association burkinabé de santé publique en avril 2007; (Droite) Hélène Valentini, conseiller techniquede l’ACSP a facilité la réunion inaugurale du RASPAFainsi que quatre animateurs de l’ACSP.En 2004, au 10 e Congrès mondial de santé publique àBrighton (Royaume-Uni), on amorce des discussionsstratégiques sur la création éventuelle d’un réseaud’ASP francophones avec l’appui moral et technique duBureau régional pour l’Afrique de l’OMS. En 2006, onpose les premières pierres du RASPAF lors d’un atelierde formation internationalsur la promotion de la santéaccueilli par le Réseaufrancophone internationalpour la promotion dela santé à Yaoundé, auCameroun.En avril 2007, le RASPAF estlancé à Ouagadougou aprèsun atelier réunissant desASP de six pays d’Afriquefrancophone. Cet atelier,organisé et accueilli parl’ABSP, bénéficie du soutiende l’ACSP et est animépar l’un de ses conseillerstechniques. Depuisl’assemblée inaugurale du RASPAF en 2007, plusieursnouvelles ASP voient le jour en Afrique francophone : auCameroun, en Côte d’Ivoire, au Tchad et au Mali.Alliance entre l’ECSAPHA et le RASPAFL’atelier inaugural du RASPAF et la revitalisation del’ECSAPHA en 2007 servent de tremplins à des effortsconjoints et des collaborations entre les ASP d’Afrique.La première possibilité d’une réunion conjointe des deuxassociations régionales se présente l’année suivantedurant un atelier régional coparrainé par l’OMS etl’ACSP, qui coïncide avec la Conférence internationalesur les soins de santé primaires et les systèmes desanté en Afrique, à Ouagadougou, en avril 2008. Desreprésentants du RASPAF et de l’ECSAPHA présentsà cette conférence assistent à des réunions parallèlesentre ASP. Il en résulte une « Déclaration d’engagementréseaux d’associations de santé publique » sur larevitalisation des soins de santé primaires, signée par 17ASP afri<strong>ca</strong>ines.La déclaration dessineune stratégie et installevisiblement les ASP et lasociété civile afri<strong>ca</strong>inespour qu’elles puissent :1) revendiquer l’équitédans la prestation etl’utilisation des servicesde santé; 2) renforcer larecherche opérationnelleet l’évaluation afin derehausser la vigilancedes systèmes de santépublique; 3) faire dela mobilisation socialeet communautaire àl’appui des soins desanté primaires; et 4) autonomiser les membres de lacollectivité pour qu’ils participent aux interventions etinitiatives de santé publique qui les concernent. Desdiscussions se poursuivent en 2009 sur la création d’unforum afri<strong>ca</strong>in pour les ASP. En novembre 2009, onrédige une déclaration d’intention <strong>of</strong>ficielle en vue deformer une fédération afri<strong>ca</strong>ine pour la santé publiquedurant le congrès annuel de la <strong>Public</strong> <strong>Health</strong> Association<strong>of</strong> South Afri<strong>ca</strong> (PHASA). Le but est de lancer cettenouvelle fédération continentale au 13 e Congrès mondialde santé publique, qui sera accueilli par l’Associationéthiopienne de santé publique (EPHA) en 2012.Par sa mission et ses objectifs, le RASPAFvise à créer un environnement propiceà l’expansion du mouvement pour lasanté publique en Afrique francophone, àorganiser un réseau d’ASP et à élaborerun plan d’action. On veut aussi pallier àla sous-représentation des ASP d’Afriquefrancophone dans les assembléesinternationales et les organismesinternationaux comme la Fédérationmondiale des associations de santé publique.22


La Fédération mondiale desassociations de santé publiqueL’ACSP est membre active et engagéede la Fédération depuis1973. Au cours de ses 37 annéesd’impli<strong>ca</strong>tion, elle a joué un rôle depremier plan dans le développementorganisationnel de la Fédération. Elleen a assumé la présidence à deux reprises(avec l’ancien chef de directionde l’ACSP, Gerry Dafoe [1978-1980] etl’ancienne directrice des Programmesde santé mondiale de l’ACSP, MargaretHilson [1999-2001]). L’ACSP a aussiaidé la Fédération à élaborer et à réviserses statuts et, récemment, à établir età présider son Comité des finances.Elle a siégé au bureau de la Fédérationà plusieurs reprises (la dernière fois en2006-2011) et joué un rôle importantdans l’élaboration de son plan stratégique.Elle s’est aussi appliquée à fairerenaître le groupe de travail antitabac dela Fédération.En 1978, l’OMS et l’UNICEF avaient demandéà la Fédération de préparer unexposé sur les positions des ONG dusecteur de la santé en matière de soinsde santé primaires. L’ACSP a collaboréavec une centaine d’autres ONG à lapréparation de ce document, intituléThe Role <strong>of</strong> Non-Governmental Organizationsin Achieving <strong>Health</strong> for Allby the Year 2000. Gerry Dafoe a fait uneprésentation en plénière sur ce thèmeà la Conférence internationale sur lessoins de santé primaires de l’OMS etde l’UNICEF à Alma-Ata en septembre1978. L’exposé de la Fédération a étéintégré dans la Déclaration d’Alma-Ata,un document phare qui fixait l’objectifmondial de la Santé pour tous.Durant le Congrès mondial de santépublique à Beijing en 2000, l’ACSP, quiassurait la présidence de la Fédérationà l’époque, a accueilli un forum dehaut niveau sur le leadership, dont les20 participants invités représentaienttoutes les régions du monde. Il a étéquestion de l’importance des objectifsmondiaux de Santé pour tous d’icià l’an 2000 définis dans la Déclarationd’Alma-Ata, des gains réalisés depuis1978, des oc<strong>ca</strong>sions manquées et desdéfis à l’horizon. Les participants ontrédigé l’appel à l’action de la Fédération,lequel a ensuite été ratifié par tousles délégués au Congrès et diffusé auxpays participants. Grâce à cette réunionAllen Jones, ancien secrétaire général de la FMASP(†2008), présente une plaque d’honneur à Theo Abelinet Margaret Hilson en l’honneur de leurs services à laFMASP à la 38 e réunion annuelle de la Fédération àBrighton (G-B), 2004phare, la Fédération a montré qu’ellepouvait convoquer les responsablesde la santé publique du monde entieret élaborer une stratégie mondiale pourrevendiquer l’accès équitable à la santé.Le Congrès mondial de santé publiqueest l’événement phare de la Fédération;il a lieu tous les trois ans. En 1978,l’ACSP organisait et accueillait la deuxièmeédition de ce congrès à Halifax.Au fil des ans, plusieurs ASP nationalespartenaires du PRASP ont accueilli cetimportant rendez-vous international.En 1994, le Congrès a été organisépar l’Association indonésienne pour lasanté publique à Bali; en 1997, il a eulieu pour la première fois en Afrique, àArusha, sous les auspices de la Tanzania<strong>Public</strong> health Association (TPHA); eten 2009, l’Association turque pour lasanté publique a été l’hôte du 12 e Congrèsà Istanbul. En 2006, le Congrèsétait organisé par l’ASP nationale duBrésil, ABRASCO. Celle-ci n’a jamaisété partenaire du PRASP, mais elle acollaboré à d’autres initiatives de santépublique mondiale gérées par l’ACSP.Le prochain Congrès, en 2012, aura lieuà Addis-Abeba sous les auspices del’Association éthiopienne de santé publique,une autre « graduée » du PRASP.Grâce au PRASP, l’ACSP apporte uneimportante contribution en nature à laFédération. Elle l’a aidée à augmenterses effectifs en y ajoutant des associationsde pays à faible et moyen revenu,surtout en Afrique francophone, anglophoneet lusophone. De nombreuxanciens du PRASP ont joué des rôlesde premier plan au bureau et dans lescomités de la Fédération.En raison de son engagement durableà faire entendre la voix de la société civileen santé publique, l’ACSP reste unmembre et un partisan actif de la Fédération.La Fédération mondiale desassociations de santé publique(FMASP), fondée en 1967 àGenève, en Suisse, est la seulesociété pr<strong>of</strong>essionnelle mondialeà représenter et à servir le grandsecteur de la santé publique etla collectivité des ASP nationaleset régionales et de leurs affiliés.Aujourd’hui, la Fédération compteplus de 50 membres : des ASPnationales et régionales ainsique des associations régionalesd’écoles de santé publique. Pourde l’information additionnelle,veuillez visiter : www.wfpha.org23


Sécurité et santéau travailLes premiers projets internationauxde l’ACSP portent sur la sécurité etla santé au travail (SST). Son premierpartenariat international avec une ASPcommence en 1982 avec la SudaneseSociety <strong>of</strong> Preventive and Social Medicine(SSPSM). Il s’agit d’un projet échelonnésur trois ans qui veut cerner l’ampleurdes accidents et des maladies en milieude travail dans les petites industries etles exploitations agricoles, et formerdes employés comme surveillants dela SST. Le projet vise aussi à renforcerles <strong>ca</strong>pacités de la SSPSM pour qu’elleentreprenne d’autres activités dans ledomaine des soins de santé primaires.Pendant les années 1980 et jusqu’audébut des années 90, l’ACSP fait équipeavec des organismes de santé enColombie, en Inde et en Égypte dansle <strong>ca</strong>dre de projets de SST. Elle appuieaussi, par le Programme de financementglobal et le PRASP, des activités de SSTamorcées par ses ASP partenaires enBolivie, en République domini<strong>ca</strong>ine, enThaïlande, en Turquie, en Ouganda et enÉthiopie.Plusieurs résultats notables résultent deces initiatives : la formulation et l’adoptionde lois sur la sécurité au travail, l’ouverturede cliniques de SST sur place avec leurspropres médecins et infirmières à pleintemps, l’organisation de séminaires et deséances de formation pour les employéset les employeurs, et la fourniturede ressources SST et d’équipementde sécurité pour les travailleurs. Cesprojets ciblent à la fois les lieux de travailindustriels et agricoles et donnent lieuà une nette amélioration de la santé etdu bien-être des ouvriers dans ces deuxsecteurs.27


Un ouvrier d’une usinetextile en Colombie, une desindustries participantes auprojet de SST de ANDI enColombieCOLOMBIEProgramme d’amélioration de la santé autravail dans l’industrie (1983 - 1990)Au débutdes années1980 enColombie,les accidentsde travailcomptentparmi lesprincipales<strong>ca</strong>uses demortalité.Au début des années 1980 en Colombie,les accidents de travail comptent parmi lesprincipales <strong>ca</strong>uses de mortalité. En outre,plus de la moitié des victimes de blessuresnon mortelles en milieu de travail restenthandi<strong>ca</strong>pées pour la vie. Malgré la gravitéde la situation, il n’y a pas de politiques deSST en Colombie à l’époque.En 1983, l’ACSP et le Comité de lasanté et de la sécurité au travail del’Asociación Nacional de Industriales(ANDI) commencent la mise en œuvre d’unprojet d’amélioration de la santé au travaildans l’industrie colombienne. L’initiativeest financée par l’Agence <strong>ca</strong>nadienne dedéveloppement international. Les objectifsdu projet sont d’élaborer des programmesde santé au travail dans plusieurssites pilotes, d’<strong>of</strong>frir des oc<strong>ca</strong>sions deperfectionnement pr<strong>of</strong>essionnel aupersonnel de santé au travail et de renforcerla <strong>ca</strong>pacité organisationnelle de l’ANDIafin de convaincre l’industrie d’élaborer etde mettre en œuvre des programmes deSST. À la fin du projet en 1985, tous cesobjectifs sont atteints. Le Dr Jorge Segovia,un conseiller technique affecté au projet,déclare que « des pr<strong>of</strong>essionnels qualifiésont été formés et sont maintenant en placeen Colombie, des pr<strong>of</strong>essionnels qui jouentun rôle de plus en plus important dansl’élaboration de programmes de santé et desécurité au travail ».La phase II du projet (1986-1990) portesur l’amélioration de la SST dans lesecteur industriel par le développementorganisationnel, la formation de la maind’œuvreet la recherche. Durant la phase I,plusieurs établissements d’enseignementont déjà introduit des éléments deSST dans leurs programmes d’étudespr<strong>of</strong>essionnelles liées à la santé (soinsinfirmiers et hygiène buc<strong>ca</strong>le).Le projet ACSP-ANDI prend fin au débutde 1990, et il est considéré comme uneréussite. L’ANDI continuera à croître en tantqu’association et est aujourd’hui l’un des14 membres non gouvernementaux de laComisión Reguladora de Salud (l’organe deréglementation de la santé en Colombie).28


INDEProjet de développement de la santé au travail(1984 - 1987)Le troisième projet de santé au travail de l’ACSPcommence en 1984, en Inde. Il est élaboré et misen œuvre en partenariat avec la Confederation<strong>of</strong> Engineering Industry (CEI) 1 et la IndianAluminum Company (INDAL). Son objectif estde promouvoir et de maintenir la santé de lamain-d’œuvre en améliorant la disponibilité et laqualité des services de santé en milieu de travail.Dans le <strong>ca</strong>dre du projet, la CEI promeut et facilitel’élaboration et la mise en œuvre de programmesde SST auprès de ses membres, tandis qu’INDALélabore un programme de santé au travail, avecun projet pilote à sa fonderie d’Alupuram (Étatdu Kerala) pour ses propres travailleurs et pour lamain-d’œuvre des autres petites industries de larégion.Selon une évaluation menée à la fin du projet en1987, la plupart des objectifs ont été atteints.On a créé et développé un réseau de personnespossédant un savoir-faire en SST et <strong>ca</strong>pables demener des projets dans ce domaine. De plus,on a créé un centre de santé et de sécurité autravail à INDAL et <strong>of</strong>fert des programmes et desservices aux ouvriers, à leurs familles et auxpetites et moyennes industries des environs.Depuis, ce centre est une plaque tournante deconnaissances et de ressources spécialisées enSST.1 Autrefois l’Association <strong>of</strong> Indian Engineering Industry.(EN HAUT) La salle à manger des travailleurs,avant l’établissement de pratiques et règlementsde SST. Selon le rapport de voyage d’unconseiller technique, “Quoique ces travailleursaient manipulé de l’insecticide, ils ne portaient(non fournis) aucun équipement de protectionou des gants, et je ne pouvais observeraucun dispositifs de lavage des mains qu’ilspourraient utiliser avant de manger leurs repas.Apparemment, ces travailleurs digéraient autantde poussière insecticide qu’ils en respiraient ouen absorbaient par les pores de la peau ».(CI-DESSUS) Margaret Kerr (Al<strong>ca</strong>n) et desreprésentants de la Association <strong>of</strong> IndianEngineering Industry lors d’une cérémoniecommémorant l’ouverture du centre de santéINDAL(À GAUCHE) Le programme de protectionauditive d’INDAL a demandé que les zones debruit élevé soient clairement désignées avec desaffiches visibles afin de diminuer les risques dedommage à l’ouïe.29


THAÏLANDEProgrammes de santé au travail dans lescommunautés rurales (1992 - 1995)Durant son deuxième partenariat avecl’Association nationale pour la santéde la Thaïlande (NHAT) dans le <strong>ca</strong>dredu Programme de financement global,l’ACSP soutient un petit projet desanté au travail dans les entreprisesartisanales villageoises. À l’époque, laThaïlande encourage le développementde la petite entreprise afin de diversifier etd’augmenter les sources de revenus enmilieu rural. Ces entreprises artisanalessont rentables, mais les travailleurs sontexposés à des dangers pour leur santéen raison des procédés de fabri<strong>ca</strong>tionutilisés. La NHAT veut cerner et s’attaqueraux problèmes de santé au travail dela main-d’œuvre agricole et artisanaledans les villages de quatre provinces.On met au point un modèle innovateurpour un programme de santé au travailfacile à intégrer dans le système de soinsde santé primaires du pays. Ce modèlecomprend l’élaboration de techniques etd’outils nouveaux, ainsi que l’analyse deproblèmes de gestion et d’organisation.Le programme pilote porte entre autressur les microtraumatismes répétés et lasécurité au travail dans les entreprisesartisanales (tissage de nattes, usinagedu bois, taillage de la pierre, productionmaraîchère et transformation du poisson).Le projet est couronné de succès, et leministère de la Santé publique accepte decontinuer à financer le projet pilote et del’étendre à l’échelle nationale après la findu partenariat ACSP-NHAT en 1995.30


ÉGYPTEEnquête sur la santé et la sécurité dansl’industrie et projet de mise en valeur desressources humaines (1984 - 1988)En 1984, l’ACSP amorce un autre projetde partenariat en santé au travail, avec unesociété égyptienne cette fois-ci : l’ArabSociety for Occupational Safety and <strong>Health</strong>(ASOSH). Le projet vise à renforcer la <strong>ca</strong>pacitéorganisationnelle de l’ASOSH pour qu’ellepuisse exercer une influence dans les dossiersde santé et de sécurité au travail en Égypte.Plus précisément, le projet appuie une enquêtesur les problèmes de santé et de sécurité enmilieu industriel et agricole; l’élaboration d’unprogramme d’études et de formation pour lessurveillants de la sécurité en milieu industriel etagricole; et le développement des <strong>ca</strong>pacités deleadership de l’ASOSH en SST.Quand le projet se termine en 1988, il aatteint ses objectifs et contribué à desaméliorations visibles dans la santé au travail,tout particulièrement dans le secteur agricole.Notamment, l’ASOSH a mené ses premièresenquêtes sur des questions industrielles etagricoles; formé de nombreux surveillants de lasécurité en milieu industriel et agricole et desLes diplômées du cours d’ASOSH sur les femmes en agriculture, 1987spécialistes de terrain en prévention des blessures; formédes infirmières en SST; et braqué les projecteurs surles questions de SST en tenant des conférences et enpubliant plusieurs bulletins. L’ASOSH a aussi augmentéses effectifs.Entre 1992 et 1995, l’ACSP renouvelle son partenariatavec l’ASOSH dans le <strong>ca</strong>dre du Programme definancement global pour un projet d’expansion et derenforcement de la formation et du plaidoyer pour uneloi sur la SST dans le secteur agricole. Le projet estparticulièrement fructueux, <strong>ca</strong>r il amènera le ministère dela Santé à reconnaître l’importance d’étendre la SST auxtravailleurs du secteur agricole.RÉPUBLIQUE DOMINICAINELa santé au travail (1994-1999)En 1994, l’ACSP amorce un partenariat entre lePRASP et l’Asociación para la Promoción de laSalud Públi<strong>ca</strong> (ASAP) en République domini<strong>ca</strong>ine.L’ASAP veut améliorer la santé des travailleursd’usines des zones franches et celle des ouvriershaïtiens des plantations de <strong>ca</strong>nne à sucre enpromulguant les droits des travailleurs, ainsi quela formulation et l’appli<strong>ca</strong>tion de règlementsde SST. Ses objectifs précis sont de fournirde l’information sanitaire aux travailleurs pouraméliorer leurs conditions de vie et de travail; demoderniser les conditions environnementaleset sanitaires dans certaines municipalités; et decollaborer avec le gouvernement du pays et lesadministrations lo<strong>ca</strong>les pour combler les lacuneslégislatives qui nuisent à la santé des travailleurs.L’ASAP préconise de nouvelles lois sur la sécuritésociale, la sécurité et la santé au travail; donnede la formation sur la SST et l’animation en SSTaux travailleurs des zones franches et favorisela création de comités de santé et de sécuritélo<strong>ca</strong>ux; fournit de l’information sanitaire auxtravailleurs; et demande de meilleures conditionsde travail pour les ouvriers de la <strong>ca</strong>nne à sucre.Une bande dessinée publiée dans la revue d’ASAP, Salud Publi<strong>ca</strong>, illustrant unejournée typique dans la vie d’un ouvrier. Traduction : À 6 h, je me réveille ; je préparemon petit-déjeuner ; et je quitte pour le travail me dépêchant pour arriverà l’heure ; une fois arrivé, je travaille sans pause: «Je me tue au travail toute lajournée pour 35 cents de l’heure!»31


Lutte contre letabagismeL’ACSP participe à la lutte contre le tabagisme depuis1959. Cette année-là, elle adopte une résolution inéditeexhortant les organismes de santé à appuyer des<strong>ca</strong>mpagnes de sensibilisation aux méfaits du tabac dansl’espoir de prévenir le tabagisme chez les jeunes. Dans lesannées 1990, au bout de près de 40 ans d’efforts dansl’arène nationale, l’Association commence à prêter mainforte à la lutte antitabac à l’étranger.En 1994, lors du deuxième atelier « Partenaires autourdu monde » à Bali (Indonésie), les représentants de18 ASP concluent que le tabagisme est un problèmepressant. L’ACSP prend donc l’initiative de convoquerles associations de santé publique à un premier atelierinternational sur le tabagisme à Ottawa en 1996. L’atelierrassemble les délégués de six ASP (Costa Ri<strong>ca</strong>, Ouganda,Tanzanie, Russie, Turquie et Zimbabwe), des représentants<strong>ca</strong>nadiens du secteur de la santé et des spécialistes de lalutte antitabac afin d’élaborer les <strong>ca</strong>dres nationaux d’uneaction future contre le tabagisme et le tabac dans les paysdes ASP partenaires. Huit ans plus tard, plusieurs desgroupes présents à l’atelier sur le tabagisme (en particulierles ASP du Costa Ri<strong>ca</strong>, de la Russie et de la Tanzanie) sontreconnus dans leurs pays respectifs comme des chefs defile de la lutte antitabac.L’ACSP passe ensuite à la lutte contre le tabagisme sur lascène internationale. En 1999, elle s’associe à l’OMS etaux CDC améri<strong>ca</strong>ins pour mener l’Enquête mondiale surle tabagisme chez les jeunes (GYTS), en faisant participerses ASP partenaires de plusieurs pays à l’élaboration du<strong>ca</strong>dre de l’enquête. Cette enquête devient le premier pasvers l’élaboration de programmes de lutte antitabac, et l’ons’en sert pour surveiller l’usage du tabac chez les jeunes.Aujourd’hui, 17 ASP ont participé à l’administration del’enquête GYTS, certaines pour la deuxième fois (afin deproduire des séries chronologiques sur la prévalence dutabagisme et sur les connaissances, les attitudes et lescomportements des enfants d’âge scolaire face au tabac).En 2000, avec la Fédération mondiale des associations desanté publique, l’ACSP organise un atelier international surle problème du tabac et du tabagisme lors du 9e Congrèsmondial de santé publique à Beijing. Cet atelier éveilleles ASP nationales du monde entier à la nécessité depromouvoir vigoureusement l’adoption de la Convention<strong>ca</strong>drepour la lutte antitabac (CCLAT). Depuis la miseen œuvre de la CCLAT en février 2005, l’ACSP soutientactivement les efforts déployés par les ASP d’Afrique,d’Asie et d’Amérique pour renforcer la promotion et l’actionlo<strong>ca</strong>les à l’égard de la ratifi<strong>ca</strong>tion, de la mise en œuvre etde la surveillance de la CCLAT.La lutte contre le tabagisme est un point fo<strong>ca</strong>l du PRASPentre 2001 et 2006. L’ACSP augmente son appui àl’enquête GYTS en <strong>of</strong>frant une assistance technique etfinancière pour la participation des ASP du Burkina Faso,du Niger, d’Haïti et de Cuba. Par le biais d’une autre initiativefinancée par l’ACDI, l’ACSP contribue à développer et àaméliorer les efforts de lutte contre le tabagisme des ASPd’Europe centrale et de l’Est, tout dernièrement dans lesBalkans.L’ACSP <strong>of</strong>fre de l’assistance technique et financière à deséquipes de recherche en République de Serbie et dansla Fédération de Bosnie-et-Herzégovine pour la mise enœuvre de la version pilote de l’Enquête mondiale auprèsdes étudiants des pr<strong>of</strong>essions de la santé (GHPSS). C’estla première fois que l’on recueille des données selonune méthode d’enquête internationale pour analyser laprévalence du tabagisme et les connaissances et attitudessur la lutte contre le tabagisme chez les étudiants despr<strong>of</strong>essions de la santé. L’ACSP soutient aussi l’élaborationd’une méthode et la mise en œuvre d’une étude pilote,puis d’une étude nationale en Serbie sur la prévalencedu tabagisme et les facteurs influant sur l’usage du tabacet les rechutes après le renoncement au tabac chez lesfemmes enceintes et venant d’accoucher. Menée avecla collaboration de l’Unité de recherche sur le tabac del’Ontario, c’est la première étude du genre en Europe de33


Suite de la page 33l’Est, et ses résultats servent aujourd’hui à élaborer desprogrammes effi<strong>ca</strong>ces de prévention et de renoncementau tabac axés sur les femmes.L’entrée de l’ACSP dans la lutte internationale contre letabagisme en 1996 lui permet de soutenir et de renforcerle travail de 18 ASP dans ce domaine. Elle les aide àconcevoir et à mettre en œuvre des activités de luttecontre le tabagisme (p. ex., des <strong>ca</strong>mpagnes d’information);à recueillir des données quantitatives et qualitatives surle tabagisme des jeunes; à promulguer l’adoption etla ratifi<strong>ca</strong>tion de la CCLAT et d’autres politiques sur letabac; à mener des enquêtes en milieu de travail; à fairede la recherche sur la prévalence du tabagisme durantla grossesse; et à promouvoir le rôle des guérisseurstraditionnels dans la lutte contre le tabagisme. En 2008,l’ACSP <strong>of</strong>fre de l’assistance technique et financière à l’ASPdu Mozambique (Associação Moçambi<strong>ca</strong>na de SaúdePúbli<strong>ca</strong>), qui organise une conférence régionale pourles ASP d’Afrique de l’est et australe en vue d’élaborerun <strong>ca</strong>dre d’intervention commun dans la lutte contre letabagisme. Aujourd’hui, l’ACSP joue un rôle prépondérantpour faire renaître le groupe de travail antitabac de laFédération mondiale des associations de santé publiqueafin d’étendre et de renforcer les efforts pour impliquer lesASP dans la lutte antitabac et appuyer leurs actions en cesens.Le mouvement des associations de santé publique joueun rôle moteur dans la promotion de la lutte contre letabagisme. Il mobilise la communauté de santé publiqueautour de cette question; mène d’importantes études derecherche et en traduit les résultats dans des politiqueset des programmes; contribue à lancer et à cultiver desalliances entre divers groupes; et laisse entendre la voixde la société civile dans ce dossier. L’ACSP et ses ASPpartenaires jouent un rôle de premier plan dans la lutteinternationale contre le tabagisme. Beaucoup de ces ASPremporteront des victoires remarquables dans la lutteantitabac, notamment au Mozambique, au Congo et enRoumanie.RÉPUBLIQUE DU CONGOL’Association congolaisepour la santé publique etcommunautaire (ACSPC)a organisé une série deséances d’information et deformation et des <strong>ca</strong>mpagnesde sensibilisation sur letabagisme.Notamment, l’ACSPC aéveillé les parlementairesdu Congo à l’importance designer et de ratifier la CCLAT.Le gouvernement congolaisest devenu signataire dela CCLAT en mars 2004 etl’a ratifiée trois ans plustard. En novembre 2006, M.Georges Batala-Mpondo,chef de direction de l’ACSPC,a reçu le prix décerné parl’OMS à l’oc<strong>ca</strong>sion de laJournée mondiale sanstabac en reconnaissancede son plaidoyer contre letabagisme.34


ROUMANIELes actions antitabac del’Association roumaine de santépublique et de gestion de lasanté (ARSPGS) ont mené à desmodifi<strong>ca</strong>tions législatives dans lapublicité et les ventes de taba<strong>ca</strong>ux mineurs et à l’ajout de misesen garde dans les annonces deproduits du tabac. L’ARSPGSa amorcé sa lutte contre letabagisme après la participationde son président à un cours d’étéen promotion de la santé donnéau Canada en 1997.La photo à droite est un exempledes résultats du lobbying del’ARSPGS pour faire ajouterdes mises en garde dans lapublicité du tabac en Roumanie.Le message au bas du panneauindique : « Fumer est très mauvaispour la santé ».MOZAMBIQUEL’Associação Moçambi<strong>ca</strong>na de SaúdePúbli<strong>ca</strong> (AMOSAPU) est très activeet influente dans la lutte antitaba<strong>ca</strong>u Mozambique et en Afrique. Sonplaidoyer contre le tabagisme desjeunes a réussi à faire retirer lespanneaux publicitaires de l’industrie dutabac qui ciblent les enfants.L’AMOSAPU a aussi travaillé avecle gouvernement du Mozambique àl’adoption et à l’appli<strong>ca</strong>tion de mesuresde lutte contre le tabagisme, dont lamise en œuvre d’un environnementsans fumée dans les bureaux dugouvernement. Elle a encouragéle gouvernement à participer auComité intergouvernemental denégociation de l’OMS pour la CCLAT. Legouvernement du Mozambique a signéla Convention en juin 2003. Un an plustard, l’AMOSAPU a organisé un atelierpour préparer les parlementaires à laratifi<strong>ca</strong>tion de la CCLAT. Vers la fin de2004, l’AMOSAPU a remporté un prix del’OMS pour son plaidoyer auprès despouvoirs publics dans la lutte contre letabagisme.35


Plaidoyer et politiquespubliquesPar leurs activités de plaidoyer, lesassociations de santé publique (ASP)jouent un rôle essentiel dans le système desanté publique et pour le progrès social etcommunautaire en tant que porte-parole de lasociété civile. Dans ce rôle, elles participent àla formulation de politiques et de stratégies:en présentant des résultats de recherche etdes recommandations fondés sur des preuves;en faisant valoir les points de vue d’un vasteéventail de membres; et en <strong>of</strong>frant uneperspective indépendante et politiquementneutre dans les dossiers de santé publique.Par l’entremise du PRASP, l’ACSP cherchenon seulement à améliorer les <strong>ca</strong>pacitésinstitutionnelles d’ASP nouvelles et existantes,mais à améliorer leur <strong>ca</strong>pacité de faire retentirde façon transparente et démocratique la voixde la société civile en santé publique. Il nefaudrait pas sous-estimer l’apport des ASP àl’édifi<strong>ca</strong>tion de sociétés démocratiques forteset dynamiques et à la saine gestion de lasanté.L’une des contributions du PRASP à la santépublique mondiale est sa <strong>ca</strong>pacité de faireentendre les voix de plusieurs pays dans lesdébats internationaux, ceci en renforçantles ASP et en les incitant à prendre part auxdiscussions internationales. Et, ce qui esttout aussi important, le PRASP <strong>of</strong>fre à sespartenaires un en<strong>ca</strong>drement et un appui pourentreprendre des activités de plaidoyer dansleur pays.Au cours des 25 dernières années, bonnombre des activités de plaidoyer de ces ASPpartenaires ont entraîné des changementsd’orientation et d’autres mesures par lesdécideurs du secteur public aux paliersmunicipal, régional et national.36


Jeunes garçons qui fument, Roumanie. Photo de : Matthew MooreInitiatives de plaidoyer desassociations de santé publiqueIndonésieAu début des années 1990, l’Association indonésiennede santé publique (IAKMI) acquiert une renomméeconsidérable en contribuant aux débats et aux activités deplaidoyer et de concertation à l’échelle nationale.En 1992, l’engagement de l’IAKMI à jouer un rôle deleadership au palier national et à revendiquer des progrèsen santé publique l’amène à solliciter les pouvoirs publicsen faveur d’une stratégie appelée « le nouveau paradigmeen santé ». Ce concept novateur veut faire de la santé unélément de base du processus national de planifi<strong>ca</strong>tion dudéveloppement économique. Toute l’année 1992, l’IAKMItient des pourparlers avec divers ordres de gouvernement,ainsi qu’avec des acteurs privés du secteur de la santé.Le plaidoyer est unefonction de basedes associations desanté publiqueIl consiste à influencer des résultats(y compris les politiques publiqueset les décisions d’attribution desressources) au sein des institutions etdes systèmes politiques, économiqueset sociaux qui touchent directement lavie des gens.37


Un élève dans les Balkans, en train de compléter l’enquête mondiale sur le tabagisme chez les jeunes (GYTS)38Ses sollicitations visent à acheminer une plus grande partdes ressources en santé vers la promotion de la santé etla prévention des maladies. Les revendi<strong>ca</strong>tions proactivesde l’IAKMI lui valent des appuis au ministère de la Santé.Le « nouveau paradigme en santé » est présenté à unsous-comité parlementaire la même année. En 1994, unenouvelle loi intègre des indi<strong>ca</strong>teurs de la santé publiquedans les études d’évaluation environnementale menantaux décisions d’investissement.Par ses plaidoyers, l’IAKMI tisse des liens consultatifs avecle gouvernement en matière d’analyse et de formulationde politiques tout en préservant son indépendance entant que porte-parole dans les dossiers de santé publique.Selon une évaluation menée par l’ACDI en 1994, l’IAKMIest devenue « une source très respectée dont les idéessont reprises par le gouvernement dans ses consultationssur les problèmes de santé publique ».Costa Ri<strong>ca</strong>L’Asociación Costarricense de Salud Públi<strong>ca</strong> (ACOSAP)participe depuis de nombreuses années à la lutte contrele tabagisme. C’est en fait la première organisationnon gouvernementale du Costa Ri<strong>ca</strong> à s’attaquer à ceproblème. Constatant qu’une action collective de la sociétécivile s’impose pour créer un consensus et faire avancer ledossier à l’échelle nationale, l’ACOSAP décide d’échafauderune coalition nationale d’organismes de même opinion. Leréseau costari<strong>ca</strong>in de lutte contre le tabagisme (RENATA)naîtra en 2007 de cette initiative.Le réseau RENATA sensibilise l’opinion et promulguela ratifi<strong>ca</strong>tion et l’appli<strong>ca</strong>tion par le gouvernement de laConvention-<strong>ca</strong>dre pour la lutte antitabac (CCLAT) au CostaRi<strong>ca</strong>. Les efforts d’ACOSAP par l’entremise de RENATAporteront fruit le 1 er juin 2008, quand le Congrès nationalapprouve à l’unanimité la ratifi<strong>ca</strong>tion de la CCLAT au boutde plusieurs années de revendi<strong>ca</strong>tions incessantes.Bosnie-HerzégovineEn 2009, le Partenariat pour la santé publique (PJZ), l’unedes deux associations de santé publique de Bosnie-Herzégovine, publie les résultats du deuxième cycle del’Enquête mondiale sur le tabagisme chez les jeunes(GYTS) de l’OMS. Cette enquête internationale recueilledes données sur la prévalence du tabagisme et sur lesconnaissances, les attitudes et les habitudes des jeunesadolescents qui fréquentent l’école à l’égard du tabac.Les résultats font état d’une hausse de la prévalence dutabagisme chez les jeunes. Par exemple, entre 2003 et2008, le taux de tabagisme a grimpé de 11,9 % à 14,3% chez les moins de 10 ans. Les résultats de l’enquêteGYTS montrent aussi que les jeunes sont très exposés à lapublicité sur les produits du tabac et à la fumée secondaire.En réaction à ces tendances inquiétantes, le PJZ s’associeau ministère de la Santé de la Fédération de Bosnie-Herzégovine pour concevoir et mettre en œuvre unprogramme d’intervention à l’école afin de s’attaquer àcertains des problèmes cernés par l’enquête.Depuis, le PJZ continue à utiliser les résultats de l’enquêteGYTS pour promulguer la mise en œuvre de mesures delutte contre le tabagisme, notamment pour faire appliquerles interdictions de fumer en vigueur dans les lieux publics,soutenir les <strong>ca</strong>mpagnes antitabac et interdire la vente detabac aux moins de 18 ans. L’ASP de la Republika Srpska aaussi joué un rôle de leader en introduisant un programmed’abandon du tabagisme à la Faculté de médecine del’Université à Banja Luka. Ce programme a été étendudepuis à toute l’Université et est cité comme modèle parle ministère de la santé.


Burkina FasoL’Association burkinabé de santépublique (ABSP) est très effi<strong>ca</strong>cedans ses activités de plaidoyer et desensibilisation à un vaste éventail deproblèmes de santé publique.En juin 2005 par exemple, elle « sonnel’alarme » au sujet d’une entreprise quia établi, près d’un quartier résidentiel,une usine de broyage de granit à cielouvert pour la fabri<strong>ca</strong>tion du béton.L’ABSP y voit la <strong>ca</strong>use possible dessymptômes respiratoires signaléspar les résidents d’un quartier deOuagadougou, la <strong>ca</strong>pitale du BurkinaFaso. Par la radio et les journaux, ellesensibilise le public aux risques pourla santé de ce type d’exploitationdans l’espace public et revendiquevigoureusement auprès des autoritésmunicipales une meilleure protection dela santé publique et la mise en œuvrede mesures de santé et de sécuritédans l’usine.La même année, l’ABSP mène uneenquête sur la production d’huile decoton de mauvaise qualité par desménages ou des usines improviséeset parle abondamment à la radio etdans les médias nationaux des risquesque cela pose pour la santé dans lesquartiers de Ouagadougou. L’huile decoton est utilisée pour la friture et entredans la fabri<strong>ca</strong>tion de la margarine etdes pansements. L’ABSP fait valoirque la santé des consommateurs peutêtre menacée par : 1) l’utilisation degraines de coton de mauvaise qualitécontaminées par des moisissures; 2)l’insalubrité des installations où l’huileest extraite; et 3) les conditions detravail dangereuses de la main-d’œuvre.L’ABSP met publiquement en garde lesautorités, les marchands de produitsd’huile de coton et la population ausujet de ces installations. Le ministre del’Industrie et du Commerce en prendraacte et fermera plusieurs installationsde production d’huile de coton àOuagadougou et à Bobo-Dioulasso.Exemples de l’utilisation par l’ABSPdes médias lo<strong>ca</strong>ux dans leur stratégiede plaidoyer39


Port au Prince, HaïtiSOURCESLa plupart des ressources consultées pour la rédaction de cettepubli<strong>ca</strong>tion sont des documents inédits trouvés dans les archives duPRASP et de l’ACSP. L’équipe du PRASP a épluché des propositions deprojets et de financement, des évaluations, des accords, des rapports etdes bulletins. D’autres informations ont généreusement été fournies parles partenaires et les conseillers techniques du PRASP.Pour en savoir plus, voir la liste des ressources publiques que nous avonsconsultées (ci-dessous).Ressources publiques :Association <strong>ca</strong>nadienne de santé publique. Une démarche de santépublique pour le développement dans le monde : la stratégie de l’ACSPpour la santé publique mondiale 2007–2017, ACSP, 2008. Sur Internet :.---. Sélection Santé ACSP, vol. 20-33 (hiver 1996-hiver 2010). Sur Internet :.---. Le leadership en santé publique : un guide de plaidoyer pour lesassociations de santé publique, ACSP, 2009. Sur Internet :.---. Partenaires autour du monde, numéros 1-14 (hiver 1989-automne1996).Pour en savoir plus, veuillez consulter ces sites Web d’ASP :PRASP :www.<strong>cpha</strong>.<strong>ca</strong>/fr/activities/sopha.aspxACSP :<strong>cpha</strong>.<strong>ca</strong>FMASP :www.wfpha.orgSBSP (Bolivie) :saludpubli<strong>ca</strong>.bvsp.org.bo/sbspABRASCO (Brésil) : www.abrasco.org.br/index.phpABSP (Burkina Faso) : www.absantep.orgEPHA (Éthiopie) :www.epha.org.etPJZ (Féd. de Bosnie-Herzégovine) : www.pjz-pph.baIAKMI (Indonésie) : www.iakmi.orgSMSP (Mexique):www.smsp.org.mxAMOSAPU (Mozambique) : www.amosapu.org.mz/2009ANSAP (Ni<strong>ca</strong>ragua): www.ansap.orgUJZS (République de Serbie) : www.ujzs.orgUJZRS (République de Srpska, BiH): www.ujzrs.orgT-HASAK (Turquie) : www.t-hasak.orgUNACOH (Ouganda) : www.unacoh.org/index.phpChauvin, J., et coll. « <strong>Public</strong> health association and civil society’s voicefor public health », dans <strong>Public</strong> <strong>Health</strong> Strategies: A Tool for RegionalDevelopment, S. Scintee et coll. (éd.), Lage, Hans Jacob Publishing Co.,2005.48

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