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Irrigation et gestion participative des ressources en eau - anafide

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HTE (136) Jraichi1 10/05/07 8:47 Page 6• L’étude a montré que :❏ les AUEA sont multipliées surtout dans lesannées 2000 <strong>et</strong> 2001. Les premièresassociations ont été créées au début <strong>des</strong> années97. ce qui montre que ces AUEA sont <strong>en</strong>core austade de se prouver <strong>et</strong> les membres sontincertains <strong>des</strong> bénéfices qu’ils peuv<strong>en</strong>t tirer deces AUEA.❏ la taille de la superficie couverte par la plupart<strong>des</strong> AUEA, est de l’ordre de 80 ha avec unnombre d’adhér<strong>en</strong>ts qui ne dépasse pas 134, cequi r<strong>en</strong>d les rapports de coopération <strong>et</strong> lesdéviations plus observables, les bénéfices sontmieux perçus, <strong>et</strong> les interactions <strong>en</strong>tre lesusagers sont plus faciles.❏ la majorité <strong>des</strong> AUEA sont sout<strong>en</strong>u, soit parl’Ag<strong>en</strong>ce Française de Développem<strong>en</strong>t (AFD)soit par la Banque Allemande (KFW).L'étude a montré aussi que plusieurs difficultés ont étéid<strong>en</strong>tifiées à l’occasion <strong>des</strong> activités <strong>des</strong> AUEA,difficultés qui constitu<strong>en</strong>t <strong>des</strong> blocages plus ou moinsimportants face à l’optimalisation de leurs interv<strong>en</strong>tions.Entre autre, on peut citer :a. Les <strong>ressources</strong> humainesLes contraintes les plus importantes qui <strong>en</strong>trav<strong>en</strong>t labonne marche <strong>des</strong> AUEA sont à plusieurs niv<strong>eau</strong>x :- au niv<strong>eau</strong> <strong>des</strong> adhér<strong>en</strong>ts: problème de l’analphabétisme,la faiblesse du niv<strong>eau</strong> d’étude <strong>des</strong> membres <strong>et</strong>de formation <strong>des</strong> fonctionnaires affectés par l’Etat, <strong>et</strong>c.- au niv<strong>eau</strong> du fonctionnem<strong>en</strong>t de l’organisation :l’ignorance <strong>des</strong> règlem<strong>en</strong>ts organisateurs <strong>des</strong>associations, le non-respect <strong>des</strong> dispositions juridiquesconcernant la réunion <strong>des</strong> Assemblées Générales <strong>et</strong> <strong>des</strong>réunions <strong>des</strong> conseils administratifs, l’abs<strong>en</strong>ce del’aptitude professionnelle chez les membres <strong>en</strong>comparaison avec les postes qu’ils occup<strong>en</strong>t, lamauvaise <strong>gestion</strong>, <strong>et</strong>c.- au niv<strong>eau</strong> de l’ouverture sur son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t :problème de communication, clivage politique <strong>et</strong><strong>et</strong>hnique, non-disposition <strong>des</strong> adhér<strong>en</strong>ts <strong>des</strong>informations concernant la <strong>gestion</strong> <strong>et</strong> la valorisation<strong>des</strong> <strong>ressources</strong> <strong>en</strong> <strong>eau</strong>, <strong>et</strong>c.b. Le financem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> AUEALe financem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> AUEA a plusieurs défauts. A titred’exemple, ces associations trouv<strong>en</strong>t <strong>des</strong> difficultés àcollecter les participations <strong>des</strong> agriculteurs dans le cadrede réaliser les proj<strong>et</strong>s hydrauliques. CertainsAgriculteurs refus<strong>en</strong>t de participer à ces proj<strong>et</strong>s à causede la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> le manque de confiance.c. L’<strong>eau</strong> patrimoine socioculturelEn outre, malgré les efforts déployées par les AUEA,dans le cadre de réhabilitation de PMH pour la <strong>gestion</strong><strong>et</strong> l’économie de l’<strong>eau</strong>, la m<strong>en</strong>talités de la majorité <strong>des</strong>agriculteurs reste attaché au patrimoine social quiconsidère l’<strong>eau</strong> comme une ressource libre <strong>et</strong>perman<strong>en</strong>t. A titre d’exemple, dans la zone deGouldamane, les agriculteurs partag<strong>en</strong>t la sourceAanasser <strong>en</strong> 99 part, une pour chaque agriculteur.Cep<strong>en</strong>dant, dans la commune rurale de Bab boudir dansRas Lmae, on trouve que la distribution de Aïn Raslmaese fait par tour de rôle (Nouba).Figure 1: Source Aïn RaslmaeFigure 2: Equipem<strong>en</strong>t de la source Aïn Raslmae6 Revue HTE N°136 • Mars 2007


HTE (136) Jraichi1 10/05/07 8:47 Page 7Référ<strong>en</strong>ces bibliographiques :1. El Alaoui M.(2004). Les pratiques <strong>participative</strong>s <strong>en</strong>matière d’irrigation au Maroc : étude de cas <strong>en</strong> p<strong>et</strong>ite<strong>et</strong> moy<strong>en</strong>ne <strong>et</strong> grande hydraulique. Communicationau séminaire Euro méditerrané<strong>en</strong> sur lamodernisation de l’agriculture. Maroc2. Abdlaoui <strong>et</strong> El Alaoui M. (1999). La <strong>gestion</strong><strong>participative</strong> <strong>en</strong> irrigation. Rapport principal, AGR,Rabat.3. Jinat F. (2003). Intégration de la formation <strong>des</strong>AUEA dans les proj<strong>et</strong>s d’Aménagem<strong>en</strong>t HydroAgricole <strong>des</strong> périmètres de la p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> moy<strong>en</strong>nehydraulique. DAHA, Rabat.4. Service production agricole, Direction Provincialede l’Agriculture, Taza, 2000.5. Zahry, M. & Moulay Rachid, M. (2001). Impact dela formation <strong>des</strong> AUEA sur l’économie de l’<strong>eau</strong> <strong>et</strong> lamise <strong>en</strong> valeur agricole, Paper for the InternationalConfer<strong>en</strong>ce on: <strong>Irrigation</strong> Water Policies: Micro andMacro Considerations, Agadir, Morocco, June15–17.6. Ag<strong>en</strong>ce du Bassin Hydraulique du Sebou, 2004.Cartes <strong>des</strong> <strong>ressources</strong> <strong>en</strong> <strong>eau</strong> de la province de Taza.Rapport, Mars 2004.7. Direction provinciale de l'agriculture de Taza. 2003.C<strong>en</strong>tre de travaux 33 - 02 de Had Msila."Monographie Communale".8. M'Hamed BELGHITI, "Gestion de l'irrigation auMaroc" Séminaire de promotion du SEMIDE surl'utilisation de SIG pour la <strong>gestion</strong> <strong>et</strong> la protection<strong>des</strong> <strong>ressources</strong> <strong>en</strong> <strong>eau</strong>, Rabat 2005.Figure 3: Equipem<strong>en</strong>t de la source Aïn RaslmaeFigure 4: Source Aïn AanasserCONCLUSIONLe contexte actuel de la zone d'étude de rar<strong>et</strong>é de l’<strong>eau</strong>freine le développem<strong>en</strong>t de l’exploitation agricole familialedans une logique à connotation plus économique. En eff<strong>et</strong>,<strong>en</strong> plus <strong>des</strong> capacités financières limitées <strong>des</strong> agriculteurs àcause de la marge de manoeuvre réduite suite à ladisparition de cultures génératrices de rev<strong>en</strong>us notamm<strong>en</strong>tle maraîchage, l’ouverture sur le marché reste très limitée.L’étude a aussi montré les principaux facteurs qui <strong>en</strong>trav<strong>en</strong>tle fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> AUEA. De ce fait, <strong>des</strong> mesures depromotion <strong>et</strong> d’opérationnalisation devrai<strong>en</strong>t être prises parl’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> acteurs de développem<strong>en</strong>t de l’irrigation.7 Revue HTE N°136 • Mars 2007

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