© DR© DRD ossierDÉVELOPPEMENT DURABLEIls ont misé sur le vertLe développement durable est sans aucun doute un <strong>de</strong>s secteurs porteurs sur lequel parier, les artisansont donc intérêt à s’y intéresser.«Les chefs d’entreprises peuventavoir une démarcheéco-responsable en traitantleurs déch<strong>et</strong>s, en changeantd’énergie, ou encore en faisant évoluerles pratiques <strong>de</strong> production », expliqueSylvie Padilla, chef <strong>de</strong> département àl’A<strong>de</strong>me (Agence <strong>de</strong> l’environnement <strong>et</strong><strong>de</strong> la maîtrise <strong>de</strong> l’énergie). « Les éco-activitéssont également une bonne optionmais elles concernent plus les artisans dubâtiment. Il s’agit, par exemple, <strong>de</strong> prendreen compte les futures consommations<strong>de</strong>s bâtiments. » Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’impact surl’environnement, ces choix peuvent perm<strong>et</strong>treà l’entreprise <strong>de</strong> développer sonactivité <strong>et</strong> <strong>de</strong> la diversifier. « Une baisse<strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> l’entreprise peut découler<strong>de</strong>s choix énergétiques. Mais le positionnementéco-responsable peut aussi <strong>de</strong>venirun argument mark<strong>et</strong>ing. »◾ Entreprise :Aux Jardins<strong>de</strong> Bonnes Femmes◾ Date <strong>de</strong> création :1 er février <strong>2009</strong>◾ Département :Oise« Je ne prends plus <strong>de</strong> nouveaux clients »Natacha Muzard, 34 ans, jardinière.« Proposer <strong>de</strong> l’entr<strong>et</strong>ien <strong>de</strong> jardin avec <strong>de</strong>s techniquesrespectueuses <strong>de</strong> l’environnement », voilà le credo <strong>de</strong> NatachaMuzard. Installée récemment, elle est satisfaite du lancement<strong>de</strong> son affaire. « Je tourne à plein régime donc je ne peux plusprendre <strong>de</strong> nouveaux clients. » Même si elle s’est lancée en pleinesaison, elle sent la venue d’une prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> la part<strong>de</strong> ses clients. Ils ne sont pas toujours écolos, mais le <strong>de</strong>viennentp<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it. « Les gens essaient <strong>de</strong> faire attention à ce qu’ilsconsomment. » Leur intérêt est aussi économique. « Avec mespropositions, ils <strong>de</strong>vraient avoir moins <strong>de</strong> frais à engager dansleur jardin. » Natacha va même jusqu’au p<strong>et</strong>it bricolage, là aussila fibre verte ne la quitte pas. « J’initie mes clients à la peinturebio <strong>et</strong> aux ampoules basse consommation. » Enfin,il y a une nouveauté sur laquelle elle compte bien miser :« l’engouement actuel pour les potagers. »« C’était indispensablepour conserver nos clients »Aline Taix, 53 ans, co-gérante.« Dans l’imprimerie, on utilise beaucoup <strong>de</strong> chimie », constateAline Taix. Si son entreprise recyclait les produits chimiques <strong>de</strong>puisplusieurs années <strong>et</strong> travaillait avec du papier écologiqueou recyclé, elle voulait s’investir plus en avant sur c<strong>et</strong>te voie.« La CMA nous a dit qu’on pouvait <strong>de</strong>venir imprim’vert. Alors on asauté le pas. » Après l’obtention du label, elle déci<strong>de</strong> d’améliorerégalement la chaîne <strong>de</strong> production : « Nous avons mis en place ungraveur <strong>de</strong> plaque sans chimie. » Le label <strong>et</strong> les investissementssupplémentaires sont autant d’arguments mark<strong>et</strong>ing pourl’entreprise. « C’était indispensable pour conserver nos clients,ils étaient tous sensibilisés au développement durable. » Et ellene compte pas en rester là. « On pense à l’encre végétale<strong>et</strong> la réduction <strong>de</strong>s chimies dans les eaux <strong>de</strong> lavage. »© DR◾ Entreprise :Imprimerie <strong>de</strong>s Alpes◾ Reprise <strong>de</strong> l’entrepriseen co-gérance :<strong>Septembre</strong> 2000◾ Département :Hautes-Alpes◾ Entreprise :Bouteiller Électricité◾ Date <strong>de</strong> création :2003◾ Département :Seine-Maritime« Je suis fier <strong>de</strong> mes travaux utiles <strong>et</strong> sains »Hervé Bouteiller, 40 ans, Eco-artisan électricien.Hervé Bouteiller a toujours été sensible à la cause écologique mais il se contentait<strong>de</strong>s gestes minimum. Puis il a passé les formations Feebat par le biais <strong>de</strong> la Capeb,pour <strong>de</strong>venir Éco-artisan. Une manière pour lui <strong>de</strong> mieux faire son métier. « Il estpréférable <strong>de</strong> réaliser du bon travail avec <strong>de</strong> la plus-value que <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir tout refairedans dix ans. » La réalisation <strong>de</strong> ces travaux d’un nouveau genre est une réellesatisfaction. « Je viens <strong>de</strong> finir <strong>de</strong>ux chantiers où j’ai entièrement joué mon rôle.C’est une fierté. » Bien sûr, il faut changer d’esprit, <strong>et</strong> « ne plus penser qu’aubusiness ». Autrement dit, ne plus tenter <strong>de</strong> vendre au client le plus cher<strong>et</strong> le moins utile mais lui proposer une offre construite <strong>et</strong> honnête. « Des accordscadressont encore nécessaires pour regrouper les éco-artisans. Il me sembleégalement inévitable que toutes les professions soient soumises à davantage<strong>de</strong> contrôle, car les mentalités ne changeront pas toutes seules. »18 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● septembre-octobre <strong>2009</strong>
© FFB« Il faut proposer l’offre globale »Jacques Venant, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FFB-VendéeLe Grenelle a provoqué l’apparition d’un immense marché <strong>de</strong>100 000 logements à rénover d’ici 2020. Que vont faire les clients ?Appeler <strong>de</strong>s gens compétents. L’artisan doit être dans la course<strong>et</strong> prendre ces marchés. Pour cela, les différents métiers doivents’unir pour créer une offre globale. Le temps où chacun pouvaittravailler <strong>de</strong> son côté est fini. Il faudra étudier l’isolation avant <strong>de</strong>penser à installer l’électricité, par exemple. En Vendée, nous avons crééun club qui regroupe les artisans ayant signé la charte « Bâtir pourl’environnement », <strong>et</strong> qui ont passé les Feebat. Une fois par mois,nous nous r<strong>et</strong>rouvons pour discuter <strong>de</strong>s aspects techniques, juridiques,fiscaux… Chacun s’enrichit <strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong> l’autre.- © J. Rouxel - aaa - <strong>2009</strong>On n’est pas tous égauxface à la r<strong>et</strong>raiteMais on peut très bien assurerson avenir... À son rythme.© beltsazarMÉDICIS RETRAITE MADELIN« Nous ne travaillerons plus<strong>de</strong> la même manière »Jean Lardin, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CapebQue diriez-vous à un gérant qui hésite à <strong>de</strong>venir Éco-Artisan ?Je lui dirais qu’il doit être sensible à l’engouement<strong>de</strong>s particuliers pour les questions environnementales.Préserver notre planète est <strong>de</strong>venu l’affaire <strong>de</strong> chacun.Les <strong>de</strong>rnières décisions gouvernementales, mais aussicelles prises au niveau régional encouragent fortementles démarches écologiques. Il faut donc que les artisans fassenttout pour être au ren<strong>de</strong>z-vous, sous peine d’être dépassés.Concrètement, qu’est-ce que ce régime changerait pour un artisan ?Il faut accepter qu’à l’avenir, nous ne travaillerons plus <strong>de</strong> lamême manière. Les ouvrages comprendront une partiesur les économies d’énergie.Il faut donc accepter d’acquérir<strong>de</strong>s compétencessupplémentaires. Le label d’Ecoartisanest pour celaun point <strong>de</strong> départ. Il consisteà respecter les engagementspris envers le client.Parce qu’ils vous protègent totalement <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> la crise, lescontrats <strong>de</strong> r<strong>et</strong>raite en points sont les plus performants. Encorefaut-il choisir le meilleur pour les indépendants !Pour vous, artisans, le contrat Médicis r<strong>et</strong>raite Ma<strong>de</strong>lin estassurément la solution sur-mesure pour bien préparer l’avenir.Avec un taux <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment r<strong>et</strong>raite moyen <strong>de</strong> 7%, vous vousassurez une r<strong>et</strong>raite sans équivalent sur le marché.En choisissant Médicis r<strong>et</strong>raite Ma<strong>de</strong>lin, vous optez aussipour la sérénité : une r<strong>et</strong>raite <strong>de</strong> réversion à 60% pour votrebénéficiaire en cas <strong>de</strong> décès comprise dans votre contrat,un fonds d’action sociale disponible pour vous ai<strong>de</strong>r en cas <strong>de</strong>difficultés, une protection dépendance gratuite qui majore votrerente jusqu’à 50%…Qui seule peut vous proposer <strong>de</strong> tels avantages ? Médicis,la meilleure mutuelle r<strong>et</strong>raite pour les indépendants.Renseignez-vous !0 800 240 240appel gratuit <strong>de</strong>puis un poste fixewww.mutuelle-medicis.com© D.R.Mutuelle <strong>de</strong>s Entreprises <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Indépendants du Commerce, <strong>de</strong> l’Industrie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Services - 18 rue <strong>de</strong> l’Amiral Hamelin - 75780 Paris Ce<strong>de</strong>x 16Tél. : 01 44 34 47 00 - Fax : 01 44 34 47 01 - Mutuelle adhérente à la FNMF <strong>et</strong> soumise aux dispositions du Livre II du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la MutualitéN° Registre National <strong>de</strong>s Mutuelles : 315 062 687Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● septembre-octobre <strong>2009</strong> ● 19