Lire le n°59 - AFP, Résidences retraite
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La vie dans nos résidences100 ans de vie à LencloîtreLe 2 juil<strong>le</strong>t 1912, Marthe Beaudin voyait <strong>le</strong> jour au château de la Boutière, non loin de Lencloître,où ses parents servaient la famil<strong>le</strong> du Comte de Lastic Saint Jal.E<strong>le</strong>vée au château, el<strong>le</strong> franchissaitallègrement à pied, chaque matin, <strong>le</strong>scinq kilomètres qui la séparaient de sonéco<strong>le</strong> à Lencloître pour éveil<strong>le</strong>r sonesprit et parfaire ses connaissances, puiseffectuait tous <strong>le</strong>s soirs <strong>le</strong> trajet en sensinverse pour retrouver ses parents etaider aux travaux des champs, au jardinageet à l’entretien du linge du château.Madame Florent accompagnée de son mari dans <strong>le</strong>ur épicerie.Anniversaire de Madame Florent.Dans <strong>le</strong>s années trente, <strong>le</strong>s parentsde Marthe ouvraient une épicerie à l’enseigne« Le Petit Paris », au carrefour del’épinette, dans <strong>le</strong> bourg de Lencloître etl’employaient au magasin.C’était sans compter sur l’enthousiasmeet la volonté de Marthe qui, à 20ans, passait avec succès son permis deconduire <strong>le</strong>s automobi<strong>le</strong>s et inauguraitainsi <strong>le</strong>s tournées en campagne auvolant d’une camionnette Citroën B12faisant office de magasin ambulant.En 1934, Marthe épousait GeorgesFlorent et tous deux reprenaient à <strong>le</strong>urcompte l’épicerie familia<strong>le</strong>. En 1935, el<strong>le</strong>donnait naissance à une petite fil<strong>le</strong> etquelques temps plus tard, prenait encharge l’accueil et l’éducation d’un petitneveu dont <strong>le</strong>s parents s’étaient séparés.Madame Florent à l’âge de 20 ans.Permis de Mme Florent 1922.Il en fallait bien plus pour venir àbout de l’énergie de Marthe qui se<strong>le</strong>vait tous <strong>le</strong>s matins à 5 heures poural<strong>le</strong>r faire du jardinage avant de rentrervers 7 heures pour se glisser derrière soncomptoir et ouvrir <strong>le</strong> commerce à laclientè<strong>le</strong>. Marthe et son mari devaientrythmer ainsi pendant quarante ans, <strong>le</strong>sjours de tous <strong>le</strong>s habitants de Lencloître.Ils prenaient <strong>le</strong>ur <strong>retraite</strong> en 1975 etse retiraient dans <strong>le</strong> quartier du « PetitBordeaux » à la périphérie du bourg.Georges décédait en 2002 etMarthe était accueillie par ses enfants,vivant eux aussi à Lencloître. En février2009, <strong>le</strong> temps faisantéga<strong>le</strong>ment son œuvresur <strong>le</strong>s enfants deMarthe, il n’était pluspossib<strong>le</strong> de la mainteniren toute sécurité dansla maison de sa fil<strong>le</strong> etel<strong>le</strong> entrait tout naturel<strong>le</strong>mentà l’EHPAD duPontreau Saint Lucien àLencloître.El<strong>le</strong> y cou<strong>le</strong>, depuis,des jours heureux etvient d’y fêter, en famil<strong>le</strong>,un sièc<strong>le</strong> de vie àLencloître.Propos recueillis auprès de la fil<strong>le</strong> de Madame Florent par Laurence Thaureau – CorCom Le Pontreau Saint Lucien à Lencloître (Vienne)21
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