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4 - Réseau semences paysannes

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414 HOftTICULTURE .faut aller chercher des modèles pour les plusvastes et les plus parfaites créations en ce genre.Il n'y a plus guère en Europe que l'aristocratierusse qui puisse faire aussi bien ou mieuxpeut-être, grâce a ses esclaves dont le travailne coûte rien; c'est ce qu'on verra sans doutequand le sud de la Russie sera plus fréquentéile la haute noblesse russe, attirée et retenuejusqu'ici dans le nord par le génie maritime dePierre-le-Grand qui n'espérait pas voir la MerNoire devenir un lac russe.Ajoutons pour dernier éloge que peu d'entreles plus beaux jardins paysagers d'Angleterrese ressemblent ; le voyageur étranger peut envisiter un grand nombre sans y rencontrerl'ennui que cause toujours l'uniformité.Les grands jatdins paysagers d'Angleterrene sont pas tous des créations spéciales; plusieursne sont autre chose que d'anciens jardinsgéométriques restaurés à la moderne, maisconservant dans quelques-unes de leurs partiesdes traces de leur état précédent. Tels sont enparticulier les magnifiques jardins du duc deDevonshire à Chatsworth , et le parc non moinscélèbre de Claremont , propriété du roi des Belges; ce dernier parc a été entièrement refaitdans le style pittoresque sous les yeux de ceprince, et en grande partie d'après ses dessins.Nous citerons encore le jardin public de la villede Birmingham, bien qu'il soit déparé par quelquesornements de tort mauvais goût. EnEcosse, le parc de Duddingston d'une étendued'environ cent hectares, est l'un des plus beauxet des mieux ornés; il est surtout riche en arbreset arbustes exotiques cultivés en pleineterre ; des soins minutieux ont été pris pour lespréserver des rigueurs du rude climat d'Ecosseauquel ils résistent depuis 1770.Sous un autre point de vue, le jardinage appliquéà la production des fruits et des légumes areçu de très bonne heure une grande extensionen Angleterre et s'est approprié l'un des premiersles perfectionnements inventés en premierlieu en Hollande, terre classique du jardinageeuropéen. L'Irlande, arriérée sous tous les rapportsa cause de l'oppression qui pèse sur elle,n'a qu'un très petit nombre de jardins ; ceux quientourent les châteaux des grands propriétairesanglais maîtres des plus belles terres de l'Irlande,ont été créés par des jardiniers envoyésd'Angleterre, et dessinés exclusivement dansle goût anglais. Le paysan irlandais est en généraltrop malheureux pour songer à joindreun jardin, quel qu'il soit, a sa misérable chaumière.En Angleterre et en Ecosse au contraire,toute chaumière a son jardin; les fermes dequelque importance ont toujours un très beaujardin bien tenu; les fermiers placés à portéed'une grande ville ne négligent pas, comme lefont généralement les nôtres, les avantages deleur situation; ils consacrent toujours un espaceconsidérable à la production en grand deslégumes communs, sachant fort bien que lesparties de leurs terres qui ont servi pendantune année ou deux à ce genre de culture, sontpour plusieurs années les plus propres et lesmeilleures de toute leur exploitation, pour laproduction des céréales. Nous pourrions citerplusieurs fermiers intelligents qui avant d'employerleur fumier à la grande culture, utilisentsa chaleur pour forcer le long d'un espaliergarni d'un vitrage mobile du raisin, des pêches,des cerises précoces. Quand la bonne saisonarrive, que le fruit est noué, et qu'il peut,grâce à la protection du châssis, arriver encoreassez tôt à maturité pour procurer un bénéficetrès raisonnable, ils enlevent le fumierqui avait jusqu'alors servi à hâter la végétationde ces arbres au moyen de sa chaleur artificielle,et ils en disposent pour les cultures depommes de terre, de betteraves ou de légumesde toute sorte, culture qu'il est encore tempsde commencer à cette époque.Le luxe des serres est ici porté à son plushaut degré de somptuosité; il suffit de rappelerque de simples amateurs expédient vers lespoints les plus éloignés et les moins explorésdu globe, de savants naturalistes pour leur rapporterdes variétés nouvelles de végétaux exotiques;il y a tel cactus dont on peut évaluerle prix à 30 ou 40 mille francs en calculanttout ce que coûte sa conquête ; car ces expéditionsaventureuses ne sont pas toujours heureuses;on veut du neuf, n'en fût-il plus aumonde.Au premier rang des plantes de collection,dont on ne saurait trouver ailleurs qu'en Angleterreun aussi grand nombre de beaux échantillons,considérons d'abord celles qui appartiennentà la serre chaude-humide, dont elles nepeuvent jamais sortir : ce sont principalementdes orchidées, parmi lesquelles se distinguentles oncidiums. Ce genre, l'un des prodiges durègne végétal, approche, en Angleterre, duprix extravagant payé jadis en Hollande pourcertains ognons de tulipes. Nous avons vu en1835, à Liege (Belgique), entre les mains deM. Makoua, amateur aussi distingué qu'habilehorticulteur, trois plantes, qu'il venait de recevoird'Angleterre, pour le prix exorbitant de90 liv. sterl . (2,250 fr.) : l'une de ces troisplantes, qui fleurirent seulement l'année suivante,était un oncidium papilio ; les deux autresétaient des épidendrées très rares.L'Angleterre nous montre réunis, dans un trèspetit espace, des végétaux d'un prix tellementélevé, qu'une serre de 6 mètres de long sur 4 delarge peut en contenir pour plus de 3,000 liv.sterl . (75,000 fr.). Ces plantes justifient l'espècede passion dont elles sont l'objet par un grandnombre d'avantages précieux, formes bizarres,couleurs variées, odeur des plus suaves ; maispar compensation, il est impossible d'en jouircomme des autres plantes. La chaleur humide,jointe à l'effet enivrant d'un parfum très fort,quoique agréable, rend dangereux un séjour deplus d'un quart d'heure dans la serre aux orchidées.Il semble que, même sous leur climatnatal, la nature ne les ait pas destinées auxplaisirs de l'homme : leurs fleurs admirables ne

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