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à 16 FocusTravaux publics en <strong>Bretagne</strong> :bilan et perspectivesà 33 RégionLes entreprises de services B to B :un poids économique grandissantà 39 EnquêteLogos :quel<strong>le</strong>s tendances dans <strong>le</strong>s PME ?Nº203àOCTOBRE-NOVEMBRE 2010à4,20 EVOTRE PROCHAIN NUMÉRO22 ème édition du Palmarèsdes entreprises bretonneswww.bretagne-economique.comDossierFilière automobi<strong>le</strong> bretonneLes entreprises rebattent <strong>le</strong>s cartes


éditosommaireACTUALITÉSA L’AFFICHE ......................................................................................................................................................................................... 5FOCUS : Travaux publics en <strong>Bretagne</strong> :bilan et perspectives ..................................................................................................................................................... 16ENTREPRISESMahé Hubert (56) axe son développementsur <strong>le</strong> recyclage de matériaux ................................................................................................................... 20Fondation Bon Sauveur à Bégard (22) ................................................................................... 22ICC (29), maître d’œuvre et constructeur ............................................................................... 23DOSSIERFilière automobi<strong>le</strong> bretonne .................................................................................................................. 24Témoignages d’entreprises : ActuaPlast (Quimper), AFC (Redon),Ampia (Edern), Blanc Aéro Technologies (Plérin), Cabreta (Bréal-sous-Montfort), Çadécap (Bain-de-<strong>Bretagne</strong>), E<strong>le</strong>ctro-Standard (Auray),Faurecia (Crevin), Josset Menguy (Saint-Gil<strong>le</strong>s), Livbag (Quimper),PSA (Rennes), Société des Polymères BarreThomas (Rennes),Tournafol (Jugon-<strong>le</strong>s-Lacs), Trégor Plastiques (Lannion)RÉGIONLa semaine des entreprises de services B to Borganisée par <strong>le</strong>s CCI de <strong>Bretagne</strong> ................................................................................................ 33Témoignages :Poher Propreté (29), Ekinops (22), 1ter1net (56),Eric Lequertier (35), Lamifilm routage (35) ....................................................................................... 34PRATIQUESENQUÊTE : Les tendances du logo dans <strong>le</strong>s PME .................................... 39JURIDIQUE : L’industrie automobi<strong>le</strong>et la propriété intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> ......................................................................................................................... 42EDITION “BRETAGNE ECONOMIQUE”CRCI : 1, RUE DU GÉNÉRAL GUILLAUDOTCS 14422 • 35044 RENNES CEDEXe-mail : breteco@orange. frDirecteur de la publication :JEAN-FRANÇOIS LE TALLECDirecteur délégué :GUY LESCOEURComité de rédaction :JACQUES FEUNTEUNA – YOUENN LE BOULC’HVANESSA ERMEL – MARIO PIROMALLIRONAN PERENNOU – PATRICK SOLOFRANÇOIS CLÉMENTResponsab<strong>le</strong> Publication :VÉRONIQUE MAIGNANT : 02 99 25 41 39Assistante rédaction et développement :ANNIE RENAULT : 02 99 25 41 37Ont collaboré à ce numéro :C. CHERON – A. LETESTU – V. MAIGNANTS. MARSHALL – Y. POUCHARD – V. ROLLANDC.VIARTPublicité : 02 99 25 41 36Couverture : FOTOLIAMaquette de couverture : HOKUS POKUSCréation, maquette & photogravure : ODÉBIImpression : CALLIGRAPHY PRINTÀ CHÂTEAUBOURG (35)Dépôt légal : OCTOBRE 2010ISSN : 0153-6028 MensuelWWW.BRETAGNE-ECONOMIQUE.COMChacun <strong>le</strong> sait, en activantla “Révision généra<strong>le</strong> despolitiques publiques”,l’Etat cherche à alléger <strong>le</strong> poidsde la fiscalité et à rationaliserl’organisation de son actionpublique. C’est plutôt une bonnenouvel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s entreprises quicontribuent lourdement auxressources de l’Etat. Et parcequ’on ne peut pas soutenir une chose et son contraire,<strong>le</strong>s entreprises ont “guidé” la réforme des établissementspublics qu’el<strong>le</strong>s dirigent via <strong>le</strong>s représentants qu’el<strong>le</strong>sont élus.Ainsi donc, <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment a-t-il voté, en juil<strong>le</strong>t, la réformedes Chambres de Commerce et d’Industrie. Certesil s’agit de réduire <strong>le</strong> poids fiscal des CCI – même si jeré-insiste, une fois de plus, sur la part très relative de cettetaxe dans <strong>le</strong> maquis des prélèvements – mais surtout,la nouvel<strong>le</strong> organisation des CCI vise à améliorer ladynamique de l’animation du développement économique: un pouvoir plus fort accordé aux CCI de régiondonnera plus de lisibilité et de cohérence à l’action des CCIloca<strong>le</strong>s, au regard des pouvoirs économiques confiésaux Conseils régionaux.L’enjeu est donc d’importance. Une forte mobilisationdes chefs d’entreprise, lors des é<strong>le</strong>ctions qui se dérou<strong>le</strong>rontdu 25 novembre au 8 décembre prochains, montreraque <strong>le</strong>s entreprises veu<strong>le</strong>nt être entendues et prendretoute <strong>le</strong>ur place dans <strong>le</strong> débat économique réorganisé :toute <strong>le</strong>ur place au niveau local, car vous voterez commepar <strong>le</strong> passé pour des candidats qui défendront vosintérêts dans vos territoires, toute <strong>le</strong>ur place au niveaurégional car vous voterez aussi, et c’est nouveau, pourdes candidats qui porteront <strong>le</strong>s intérêts généraux desentreprises dans <strong>le</strong> cadre d’une politique économiquerégiona<strong>le</strong>.Les grands enjeux pour la <strong>Bretagne</strong> sont, aujourd’hui,identifiés. Il appartiendra aux futures CCI, chacune dans<strong>le</strong>ur rô<strong>le</strong>, de porter l’expression de vos besoins auprèsdes pouvoirs publics et d’exercer la bonne influencepour mener <strong>le</strong>s actions prioritaires d’optimisation desterritoires, de soutien à la compétitivité des entreprises, deformation des hommes, de gestion d’infrastructures …VOTER, par correspondance ou par internet, c’estparticiper au développement économique de votre région,c’est-à-dire contribuer, avec <strong>le</strong>s CCI, au déploiementd’un environnement favorab<strong>le</strong> à la réussite de vosentreprises.Jean-François LE TALLECPrésident de la CRCI <strong>Bretagne</strong>BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 20103


ILLE-ET-VILAINELe réseau des CCIROUTE DU RHUM - LA BANQUE POSTALEPlus d’un million de visiteurs attendusCÔTES D’ARMORBRETAGNE ECOBIZUne communautée-commerce voit <strong>le</strong> jourForte de ses 1 000 adhérents, la plateforme<strong>Bretagne</strong> Ecobiz continue son développement.Après la création en début d’année d’unecommunauté dédiée au développement durab<strong>le</strong>,c’est aujourd’hui une communauté consacrée aue-commerce qui est lancée. Objectif : favoriser <strong>le</strong>séchanges entre entreprises qui font de la vente enligne. Cette communauté adoptera <strong>le</strong>s principesd’Ecobiz : une plate-forme d’échanges animéegrâce à des rencontres régulières et thématiquesentre membres, des échanges sur <strong>le</strong> net et desapports d’experts.La communauté e-commerce est déployée sur <strong>le</strong>sdépartements des Côtes d’Armor et du Morbihanet bénéficiera des connaissances de spécialistesdu web, de la logistique et de la législation encadrant<strong>le</strong> commerce par Internet.CONTACTS : Richard Aurey - 02 96 78 62 07Catherine Briand - 02 97 02 40 00Le 31 octobre, <strong>le</strong>s 84 marins engagés dans la 9ème édition de la Routedu Rhum - La Banque Posta<strong>le</strong> s’élanceront de Saint-Malo en direction de Pointe-à-Pitre. En 2006, <strong>le</strong> village de la course avait rassembléplus d’1,2 million de visiteurs. Cette année encore, la célèbre transatlantique en solitaire devrait attirer <strong>le</strong>s fou<strong>le</strong>s. Dès <strong>le</strong>vendredi 22 octobre, tous <strong>le</strong>s bateaux seront à quai pour <strong>le</strong> coup d’envoi des festivités prévues dans la cité malouine. Pendant 10jours, <strong>le</strong>s visiteurs pourront ainsi déambu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> long des quais Duguay-Trouin, Saint-Louis et Saint-Vincent pour voir <strong>le</strong>s skipperss’affairer aux derniers préparatifs à bord de <strong>le</strong>ur bateau. D’un point de vue économique, <strong>le</strong> Rhum est comme un prolongement dela saison estiva<strong>le</strong>. Les hôtels et <strong>le</strong>s restaurateurs font <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in, <strong>le</strong>s entreprisesorganisent <strong>le</strong>urs opérations de relations publiques… La CCI a d’ail<strong>le</strong>urs proposé350 places aux entreprises du Pays de Saint-Malo pour assister audépart de la course à bord du Condor Rapide.CONTACT : www.routedurhum-labanqueposta<strong>le</strong>.comFINISTÈREAÉROPORT BREST BRETAGNEArrivée d’easyJetLe 10 septembre dernier, easyJeta effectué son tout premier volrégulier en <strong>Bretagne</strong>. Le <strong>le</strong>adereuropéen sur <strong>le</strong> créneau des bastarifs a ouvert une liaison quotidienneentre Brest et Paris (à partirde 33 euros TTC l’al<strong>le</strong>r simp<strong>le</strong>). Lacompagnie desservira éga<strong>le</strong>ment Lyon au départ de Brest, à raison de4 vols hebdomadaires à compter du 5 novembre (à partir de 37 eurosTTC l’al<strong>le</strong>r simp<strong>le</strong>).Brest est aujourd’hui <strong>le</strong> seul aéroport français à disposer d’une desserteà l’année en vols low cost vers <strong>le</strong>s trois premières vil<strong>le</strong>s françaises (Paris,Lyon, Marseil<strong>le</strong>). L’avion est aujourd’hui tota<strong>le</strong>ment démocratisé. Il offredes solutions de transport adaptées à toutes <strong>le</strong>s attentes (rapidité, f<strong>le</strong>xibilité,bas tarifs…) grâce à l’offre combinée des compagnies à bas tarifset bien entendu cel<strong>le</strong> d’Air France (qui propose jusqu’à 9 vols quotidienssur Paris et 3 sur Lyon au départ de Brest).ACTUALITÉSPhoto : Franck BeterminMORBIHANINSTITUT DES FORCES DE VENTEPremière promotionLes huit membres de la première promotion en alternance de l’Institutdes Forces de Vente viennent de recevoir à Lorient <strong>le</strong>ur diplôme de techniciensupérieur des forces de vente des mains de <strong>le</strong>ur parrain de promotion, PierreLe Bigaut, lui-même ayant fait partie de la première promotion de l’IFTV (en 1990). La formation, aménagée en alternance, donnel’opportunité aux stagiaires de passer trois semaines par mois en entreprise. Les entreprises (Artwwod, GigaHertz, EFS,Profermetures, ABCOM Réseaux, BLG Communication, Virage Conseil (56), Huis Clos (29) et Fermetures Industriel<strong>le</strong>s de P<strong>le</strong>met(22)) ayant accueilli <strong>le</strong>s stagiaires au cours de <strong>le</strong>ur formation sont heureuses de l’échange. Pour certains étudiants, la formationcommercia<strong>le</strong> a parfois été vécue comme un véritab<strong>le</strong> changement professionnel. Au terme de <strong>le</strong>ur formation, 75 % d’entre euxse sont insérés dans <strong>le</strong> métier visé.CONTACT : Florian Le Boudouil - f.<strong>le</strong>boudouil@morbihan.cci.frBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 20105


ACTUALITÉS6CARNET■ Guy Lescoeur,directeur généralde la CRCI <strong>Bretagne</strong>depuis <strong>le</strong> 1 er octobre.C’est une fonction qu’ilconnaît bien pour l’avoirexercée à la CRCIRhône-Alpes, de 1996 à2008. “L’important, souligne-t-il,est de fédérerl’ensemb<strong>le</strong> des acteurspublics pour mieux gérer<strong>le</strong>s deniers publics etdonner plus d’efficacitéaux stratégies de développementéconomique. Il s’agit avant tout d’aider <strong>le</strong>s entreprisesà réussir !” Diplômé de l’EM Lyon, homme de médias, il adirigé successivement, dans <strong>le</strong>s années 1980, <strong>le</strong>s quotidiensrégionaux Le Progrès et Le Dauphiné Libéré après avoir participé,dans <strong>le</strong>s années 70, à la création de Lyon Poche et audéveloppement du groupe de journaux gratuits d’annonces,Comareg. Dans <strong>le</strong>s années 1990, avant d’intégrer l’institutionconsulaire, il a créé une structure de capital développement.C’est donc avec une large expérience des entreprises queGuy Lescoeur succède à Rémi Bilger, parti à la retraite après15 années passées à la tête de la CRCI <strong>Bretagne</strong>.BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010DEVELOPPEMENT■ Ets Helbert àVitré : repris “enfamil<strong>le</strong>” au 1ermars 2010, un nouveausite verra <strong>le</strong>jour en 2011 sur8000m 2 . A 28 ans,A<strong>le</strong>xandre Helbertvient de succéder àson père et codirigedésormais, avec samère, l’entreprisefamilia<strong>le</strong> créée parson grand-père en1958. Spécialiséedans <strong>le</strong> forage eau, l’installation de systèmes de pompage etde traitement de l’eau, mais plus encore dans tout <strong>le</strong> SAVnécessaire à <strong>le</strong>ur entretien et à <strong>le</strong>ur bon fonctionnement, laPME emploie 17 personnes pour un CA 2009 de 1,8 milliond’euros. “Il devrait atteindre 2,2 millions à la fin 2010, précise<strong>le</strong> jeune dirigeant, avec une part croissante des services,dépannage et traitement de l’eau qui représentent déjà 60 %de l’activité. Notre clientè<strong>le</strong> est issue à 90 % du monde agrico<strong>le</strong>et seu<strong>le</strong>ment 5 % de l’industrie. C’est une stratégie surlaquel<strong>le</strong> nous nous sommes axés depuis l’origine et que noussouhaitons conserver. Nos équipes techniques spécialiséessont susceptib<strong>le</strong>s d’intervenir en dépannage sur tous types depompe (de surface, de reprise, immergées…), de réservoirs de100 l à 10 000 l en stockage, de traitement (chloration, déferisation…)avec un “regard” global sur une installation existanteet des opérations à tous <strong>le</strong>s niveaux. Pour ce faire, nous disposonsde 8 camions ateliers et d’une flotte de 25 véhicu<strong>le</strong>s quiinterviennent sur site dans une zone qui couvre 10 départements.L’évolution de l’entreprise passe par <strong>le</strong> développementdurab<strong>le</strong> et nous travaillons à l’élaboration d’un cahier descharges strict. L’avenir passe par la géothermie et la récupérationde l’eau maisj’ai beaucoup de malà recruter des commerciauxet technicienscar <strong>le</strong> mondeagrico<strong>le</strong> souffreencore d’une mauvaiseimage auprèsdes jeunes. En 2010,j’ai investi 500 000euros dont presque lamoitié dans unemachine à forage.”Désireux de se développeret de revendre des produits de pompage-raccordementaux professionnels, plombiers et é<strong>le</strong>ctriciens, A<strong>le</strong>xandreHelbert a investi 400 000 euros dans un nouveau site àRomagné. “Il verra <strong>le</strong> jour début 2011 et accueil<strong>le</strong>ra des servicescomplémentaires comme <strong>le</strong> TPC (traitement de l’eau pourla consommation) ou la vente directe de pompes et tousaccessoires “eau” aux professionnels. Fin 2011, nous devrionsêtre entre 20 et 25 personnes au sein de l’entreprise.”Contact : 02 99 75 28 07


DEVELOPPEMENT■ La Tô<strong>le</strong>rie Industriel<strong>le</strong> Bainaise(Bain-de-Betagne-35) se structure.En 3 ans, el<strong>le</strong> a embauché 12 personnes.Patrice B<strong>le</strong>venec a repris TIB enseptembre 2007 à Bain-de-<strong>Bretagne</strong>avec un associé minoritaire. Il avait alors33 ans et l’entreprise, spécialisée dans l’étude et la fabricationde projets métalliques (inox, acier, aluminium) sur mesure,comptait un effectif de 16 personnes. Trois ans plus tard, laholding compte 4 sociétés rassemblant 28 personnes pour unCA de 2,6 millions d’euros (au 30.08.10). “J’ai deux prioritésdans la conduite de mon entreprise, explique <strong>le</strong> PDG, la formationdes hommes à laquel<strong>le</strong> j’ai consacré 45 000 euros en 2009(10 % de la masse salaria<strong>le</strong>) et un niveau d’investissementsconstant de manière à offrir <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur service à mes clients.En 2 ans, j’ai investi 400 000 euros dans une nouvel<strong>le</strong> plieuseet une découpe jet d’eau et structuré ma démarche commercia<strong>le</strong>en embauchant deux chargés d’affaire. J’ai éga<strong>le</strong>mentmis en place un responsab<strong>le</strong> de site qui pilote <strong>le</strong>s opérationset <strong>le</strong>s études. Cette nouvel<strong>le</strong> organisation me permet d’avoirun regard sur l’extérieur, d’observer la concurrence et ainsi depouvoir continuer à adapter mon entreprise.” La clientè<strong>le</strong> deTIB se répartit entre la <strong>Bretagne</strong> et <strong>le</strong>s Pays de la Loire.Qu’el<strong>le</strong>s soient destinées aux locaux ou coffres blindés desbanques, aux ascenseurs, aux armoires ou cuves pour l’industrieou aux escaliers pour <strong>le</strong> bâtiment, toutes <strong>le</strong>s pièces quisortent de l’atelier sont réalisées sur mesure au sein d’un atelierde 15 personnes disposant chacune de 12 à 15 ans d’expérience.“En 2009, j’ai créé TIB Négoce et Stockage poursatisfaire certains de mes clients, intéressés uniquement parnotre savoir-faire en matière de pose de pièces métalliques.”Cette filia<strong>le</strong> réalise aujourd’hui 500 000 euros de CA soit 20 %de l’activité.Contact : www.tib-metal.com■ Les Per<strong>le</strong>s de saveur présentées au SIAL. Issues destechniques de la cuisine moléculaire, <strong>le</strong>s Per<strong>le</strong>s de saveur,mises au point par la société Algues de <strong>Bretagne</strong>, font <strong>le</strong>urentrée sur <strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>s de fête. De l’apéritif au dessert, el<strong>le</strong>sdéploient <strong>le</strong>ur cœur liquide dans une trentaine de parfums,salés et sucrés. La Per<strong>le</strong> de l’Océan (eau de mer) qui accompagne<strong>le</strong>s huîtres, sera proposée en grandes surfaces pour <strong>le</strong>sfêtes de Noël, <strong>le</strong> reste de la gamme est réservé à la RHF. Lagamme sera éga<strong>le</strong>ment présente au SIRHA 2011 dans sa versionIQF (congelée).Contact : 02 98 66 90 84ACTUALITÉSBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 20107


AGENDA■ Mil<strong>le</strong> sabords(salon nautique du Crouesty)du 29 octobre au 1er novembrewww.<strong>le</strong>mil<strong>le</strong>sabords.comDEVELOPPEMENTACTUALITÉS■ Midest, salon de la sous-traitanceindustriel<strong>le</strong>, du 2 au 5 novembre40 ans d’engagementaux côtés des sous-traitantsParc des expositionsde Paris Nord Vil<strong>le</strong>pintewww.midest.com■ 3 ème édition de la Semainedes entreprises de services B to Bdu 15 au 19 novembre■ Salon des entrepreneursdu Grand Ouest<strong>le</strong>s 17 et 18 novembreCité des Congrès de Nanteswww.salondesentrepreneurs.com■ Viv’expo(salon alimentation, santé, habitatécologique, loisirs verts, environnementet développement durab<strong>le</strong>)Parc des expositions de Rennes Aéroportdu 19 au 21 novembrewww.vivexpo.com■ Salon international de l’emballagedu 22 au 25 novembreParis Nord Vil<strong>le</strong>pintewww.emballagesweb.com■ Pollutec – 24ème salon internationaldes équipements, des technologieset des services de l’environnement30 novembre au 3 décembreLyon euro expo Francewww.pollutec.com■ Tab<strong>le</strong> ronde organiséedans <strong>le</strong> cadre de la semaine nationa<strong>le</strong>des Business Angels<strong>le</strong> 1er décembre à la CCI de RennesContact : 06 11 04 25 93■ Artibat, salon régional du bâtimentet des TP de l’Ouest,du 1er au 3 décembre,parc des expositions de Rennes Aéroportwww.artibat.com■ 3ème éditiondu Salon du livre de merCité de la voi<strong>le</strong> Eric Tabarly à Lorient<strong>le</strong>s 11 et 12 décembrewww.citevoi<strong>le</strong>-tabarly.com■ Cap Mail à Rennes : un projet immobilier très haut de gamme à l’horizon2013, signé par Jean Nouvel. Entre 35 et 45 appartements vont être réalisés danscet immeub<strong>le</strong> qui se situera en p<strong>le</strong>in cœur de Rennes à l’intersection du mail FrançoisMitterrand et du Quai Saint-Cyr. “Les travaux débuteront 2 ème trimestre 2011 pour unelivraison prévue fin 2013, commente Michel Giboire, président d’OCDL groupeGiboire, en charge de sa commercialisation. Les appartements vont du type 2 au type5 et plus de la moitié d’entre eux ont une surface supérieure à 110 m 2 . Six appartementsd’exception, en dup<strong>le</strong>x, pourront atteindre 300 m 2 . Le prix de vente moyens’établira aux a<strong>le</strong>ntours de 6 000 euros /m 2 , un prix encore jamais atteint pour la vil<strong>le</strong>de Rennes. Il s’adresse à un marché de niche car des sites comme celui-ci sont rareset il n’y en aura pas d’autres avant plusieurs années. Il marquera la vil<strong>le</strong> au même titreque <strong>le</strong>s Horizons dans <strong>le</strong>s années 70.” Ce projet remonte à 16-17ans et <strong>le</strong> dossier aété repris par la vil<strong>le</strong> de Rennes et <strong>le</strong> groupe Giboire il y a 18 mois. C’est un immeub<strong>le</strong>en forme de proue, largement vitré, qui comporte un mur et des terrasses végétaliséesaccessib<strong>le</strong>s depuis certains étages. Ceux-ci sont au nombre de 12. Au rezde-chaussée,il est prévu un espace de 630 m 2 qui accueil<strong>le</strong>ra des activités commercia<strong>le</strong>set/ou culturel<strong>le</strong>s. Sa commercialisation débutera en janvier 2011.Contact : 02 23 42 40 40■ Un implant photochromique pour Ophta-France (Rennes), une innovationqui débouche sur une reconnaissance nationa<strong>le</strong>. Créée en 1990 parAndré Corbel, cette société spécialisée dans la commercialisation d’implants intraoculaireset de produits ophtalmologiques rayonne aujourd’hui sur l’ensemb<strong>le</strong> del’Hexagone avec 11 millions d’euros de CA pour son dernier exercice. De quoi seplacer “dans <strong>le</strong>s cinq premiers du secteur même si <strong>le</strong> 1er occupe de fait près de 70%du marché”, observe Erwann Corbel, responsab<strong>le</strong> marketing. En se renommantOphta-France en 2006 (et non plus Ophta Ouest), la société, qui fournit cliniques ethôpitaux, a su négocier ses intérêts économiques en dépassant <strong>le</strong> Grand Ouest : “ilfallait atteindre cette aura nationa<strong>le</strong> à un moment où <strong>le</strong>s cliniques se regroupaient deplus en plus ou passaient par des centra<strong>le</strong>s d’achat. Nous avons aujourd’hui uneéquipe de 13 commerciaux pour nous faire référencer.” Commerciaux qui peuventmettre en avant, cette rentrée, un implant photochromique : “une grosse innovationque nous sommes <strong>le</strong>s premiers à proposer. Nous nous sommes appuyés sur uneentreprise US qui avait déposé un brevet et qui a développé pour nous un produitspécifique en fonction de la demande de notre marché et des pratiques de nosclients. On peut par<strong>le</strong>r de projets collaboratifs avec mutualisation de nos cahiers descharges respectifs, la partie innovation <strong>le</strong>ur revenant.” Enjeu final : “être de plus enplus indépendants, ne pas rester tributaires de fournisseurs qui peuvent avoir enviede se lancer seuls, sans nous, et travail<strong>le</strong>r notre image de marque.” Ophta-Franceentend ainsi développer, en plus de postes en logistique, “une petite cellu<strong>le</strong> R&D envue de travail<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s aspects conception de produits et suivi des études.”Contact : 02 99 36 32 338BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


DEVELOPPEMENTDe g à d : Marc Falconnet, Hélène Gautier et Alan Aupiais■ Athemis Gestion Privée(Saint-Grégoire-35) : 6 moisd’activité et 25 millions d’eurosd’encours. Ancienne responsab<strong>le</strong>de l’ingénierie patrimonia<strong>le</strong>en banque privée au sein de laBanque de <strong>Bretagne</strong>, HélèneGautier a fondé Athemis en avril2010. Avec ses associés, AlanAupiais, spécialiste des placementset de la gestion financière,et Marc Falconnet, ancien responsab<strong>le</strong> de l’ingénierie patrimonia<strong>le</strong>chez Cardif, el<strong>le</strong> accompagne <strong>le</strong>s chefs d’entreprise tantdans <strong>le</strong>ur stratégie sociétaire que dans la transformation de<strong>le</strong>ur patrimoine. “Ce qui me plaît dans ce métier, c’est de pratiquerla gestion de fortune avec une approche family office,nécessitant une stratégie sur plusieurs générations. Noussommes très souvent détenteurs des secrets de famil<strong>le</strong> car,pour être performants, la plus grande transparence est demise. Travail<strong>le</strong>r avec moi nécessite un investissement tempsimportant car je fais beaucoup de pédagogie !” Athemis offretrois expertises : une en assurance vie et droit civil, une autreen droit des affaires, fiscalité immobilier et droit des sociétéset enfin une dernière en gestion d’actifs. L’équipe dispose parail<strong>le</strong>urs de tous <strong>le</strong>s outils d’une sal<strong>le</strong> de marché et envisaged’ici 4 ans de créer une société de gestion. Animateur et coordinateurde la relation patrimonia<strong>le</strong>, <strong>le</strong> cabinet travail<strong>le</strong> en lienétroit avec <strong>le</strong>s conseils de ses clients, avocats, notaires, banquierset experts-comptab<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s principaux. Deux foispar an, il <strong>le</strong>s réunit pour mettre en symbiose la stratégie. “Chez<strong>le</strong>s Anglo-Saxons, poursuit Hélène Gautier, ces rencontressont très courantes car el<strong>le</strong>s permettent d’instaurer la nécessairecohésion entre tous <strong>le</strong>s conseils. Côté rémunération,nous ne pratiquons ni <strong>le</strong>s frais d’entrée, ni <strong>le</strong>s frais d’arbitrage.Seul <strong>le</strong> succès de la gestion par rapport à un objectif définidéc<strong>le</strong>nchera une commission.” Un des prochains objectifs ques’est fixé Athemis est de devenir une société sans papier, “êtreun véritab<strong>le</strong> coffre-fort é<strong>le</strong>ctronique sécurisé pour que chacunde nos clients et de <strong>le</strong>urs partenaires puissent avoir accès àtous moments à <strong>le</strong>ur dossier”, conclut Hélène Gautier.Contact : 02 99 23 68 89BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 20109ACTUALITÉS


ACTUALITÉSDEVELOPPEMENTInauguration en présence des élus■ Calligraphy à Chateaubourg (35) : 20 ans et 9,2 millionsd’euros d’investissement dans un bâtiment HQEde 5 200 m 2 . “Après trois extensions sur l’ancien site, nousavons lancé, dès 2003, “Cally 2008”, de manière à réfléchir eninterne à un nouveau projet industriel incluant performancestechniques et environnementa<strong>le</strong>s. Dans ce bâtiment que nousoccupons depuis avril 2008, 2,7 millions ont été consacrés à laseu<strong>le</strong> part Développement durab<strong>le</strong>. Ces choix nous permettent,aujourd’hui, de produire 40 % de plus avec la mêmeconsommation d’eau, grâce notamment au système de récupérationdes eaux pluvia<strong>le</strong>s. De même, nous chauffons nosateliers par la captation énergétique des armoires é<strong>le</strong>ctroniquesdes machines à imprimer, ce qui permet de réduire sensib<strong>le</strong>mentla facture”, détail<strong>le</strong> Olivier Pouchin, président, qui asuccédé à son père, Bernard Pouchin, fondateur deCalligraphy en 1989. “A cette date, poursuit-il, la Francecomptait 10 000 imprimeurs, nous ne sommes plus que 3 500aujourd’hui et, à l’horizon 2015, nous serons 1 500. Les nouvel<strong>le</strong>smachines dégagent 30 à 35 % de productivité en pluspar cyc<strong>le</strong> de 8 ans. Ou on arrive à suivre cette croissance technologiqueou on meurt. Les rotativistes souffrent plus quenous, <strong>le</strong>s “labeurs”, qui imprimons plaquettes, brochures, rapportsfinanciers, catalogues, livres, périodiques…” Pour servirses 600 clients répartis entre la <strong>Bretagne</strong> (55 %) et la régionparisienne (45 %), Calligraphy emploie 64 salariés et a investi4,5 millions dans de nouvel<strong>le</strong>s machines. Le CA 2009 a atteint9,45 millions d’euros et celui de 2010 s’établira à hauteur de9,8 millions. “Notre objectif pour 2011 est de dépasser enfin labarre des 10 millions d’euros, d’autant qu’avec ce nouvel outilnous avons une marge de 15 à 20 % de production en plus. I<strong>le</strong>st dimensionné pour 12 millions ! Et avec une surface tota<strong>le</strong>de 30 000 m 2 de terrain, nous pourrions certainement encorepousser <strong>le</strong>s murs, si cela s’avérait nécessaire”, conclut OlivierPouchin.Contact : 02 99 26 72 72■ “Une Histoire Bio”par… Bertrand Do<strong>le</strong>ux.Ce journaliste rennais s’estreconverti dans la fabricationde chocolat bio et acréé en juil<strong>le</strong>t 2009, avecun associé, la société LAMDiffusion près de Rennes.Son objet principal est dedévelopper des gammesde produits alimentairesexclusivement certifiéesbiologiques. “La productiona démarré en novembre2009 avec un chocolatier,explique <strong>le</strong> cofondateur.Avec mon associé,nous nous occupons de lacommercialisation auprès des surfaces spécialisées bio installéesen <strong>Bretagne</strong> et en Pays de la Loire. Une quarantained’entre el<strong>le</strong>s distribue aujourd’hui nos produits et écou<strong>le</strong>quelque 2 500 tab<strong>le</strong>ttes par mois. L’objectif à court terme estde doub<strong>le</strong>r ce nombre. Nous sommes sur un positionnementhaut de gamme avec un prix au kilo qui tourne aux a<strong>le</strong>ntoursde 60 euros. Nous développons éga<strong>le</strong>ment une petitegamme de pâtisseries au sarrasin sans gluten, un assortimentde guimauve et bientôt des pâtes de fruits aux algues. Tousces produits sont vendus sous la marque “Une Histoire Bio”certifiée biologique. Nous essayons au maximum de travail<strong>le</strong>ravec des producteurs bio locaux. Pour <strong>le</strong> beurre et lacrème chez Yves Simon, agriculteur bio à Montreuil-<strong>le</strong>-Gast,<strong>le</strong> sarrasin chez Jean-Pierre Cloteau à Bain-de-<strong>Bretagne</strong> et<strong>le</strong>s herbes aromatiques à Baulon. Les autres matières premièrescomme <strong>le</strong> chocolat et <strong>le</strong> sucre sont bio et issues ducommerce équitab<strong>le</strong>.” Deux ou trois embauches sont prévuesà court terme sur des postes de confiseur, de pâtissier et d’uncommercial.Contact : bdau<strong>le</strong>ux@gmail.com10BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


DEVELOPPEMENT■ L’international dope l’activitéd’Arval (Saint-Avé-56), soit unCA de l’ordre de 10,3 millions d’euros.Avec un bureau d’études quicompte 50 % des effectifs (unebonne trentaine de personnes), laPME s’est fait une spécialité dutraitement des déchets : “notresavoir-faire repose sur la conceptionet la fabrication de centres detri de déchets essentiel<strong>le</strong>ment issusdu tri sé<strong>le</strong>ctif”, récapitu<strong>le</strong> PatrickDenis. Une vraie niche que <strong>le</strong> dirigeantsouhaite aujourd’hui élargirpour mieux attaquer l’international.“CA et tail<strong>le</strong> de l’entreprise : deretour d’un voyage en République tchèque où <strong>le</strong>s marchésexistent, j’ai décidé de me rapprocher de Vauché, PME installéedans <strong>le</strong>s Ardennes et qui réalise 35 millions d’euros de CA.On a trouvé un accord, je <strong>le</strong>ur ai transmis 44 % d’Arval, gardé51 % et ce rapprochement aujourd’hui digéré, je suis devenu <strong>le</strong>directeur commercial en charge du développement internationalpour la nouvel<strong>le</strong> entité : Vauché Europe.” Cel<strong>le</strong>-ci profiteaussi en direct à Arval “avec différentes répartitions entre <strong>le</strong>sdeux outils de production selon <strong>le</strong>s plans de charge.” Cette find’année, un “gros centre de tri” sera ainsi opérationnel du côtéde Gdansk (20 millions d’euros) en Pologne, avant que n’ouvre,début 2011, un autre centre au Qatar (10 millions d’euros) quipermettra <strong>le</strong> traitement de 600 000 t/an (compostage et valorisation).Toujours en 2011, un autre centre de tri verra <strong>le</strong> jour àAlger. De quoi donner des ai<strong>le</strong>s à Patrick Denis en direction duVietnam, “un marché de 80 millions d’habitants. L’Asie nousouvre de bel<strong>le</strong>s perspectives. Reste à trouver <strong>le</strong>s financementspublics ou mondiaux.” Pas de quoi <strong>le</strong> décourager : plus près denous, à Romainvil<strong>le</strong> en région parisienne, 2011-2012 verral’installation d’un nouveau centre de tri pour <strong>le</strong> compte duSyndicat de gestion, soit 15 millions d’euros.Contact : 02 97 44 44 10Construction du centre de tri de Gdanskconcurrents par l’originalité de nos produits que nous fabriquonsentièrement à la main, avec une recherche permanentede nouvel<strong>le</strong>s matières et nouveaux coloris. La contrainteesthétique est importante. Nousavons éga<strong>le</strong>ment une activité denégoce, 30 % du CA, par <strong>le</strong> biaisde laquel<strong>le</strong> nous revendons desaccessoires tels que des étuispublicitaires, des lunettes prémontéeset tout récemment desplaquettes de nez.” Composéd’une équipe de 10 personnes,l’Atelier du Vieux Bourg réalise unCA de 680 000 euros. L’entreprises’apprête à prendre possessiond’un nouveau bâtiment de 400 m 2dans la zone artisana<strong>le</strong> de lalande du Moulin à Ploërmel.L’investissement se monte à280 000 euros.Contact :www.atelierduvieuxbourg.comACTUALITÉS■ L’Atelier du Vieux Bourg à Ploërmel (56) : un nouveaubâtiment en décembre prochain. Ancienne salariéede la SARL La Crémaillère, Mireil<strong>le</strong> Picard-Sauvage a reprisl’entreprise en octobre 2008. L’Atelier du Vieux bourg est <strong>le</strong>nom commercial sous <strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> vend des cordons et chaînesde lunettes ainsi que des porte-lunettes collier. “Nous sommestrois en France sur ce créneau, explique la dirigeante. C’estune niche mais sur laquel<strong>le</strong> on est au coude à coude, car <strong>le</strong>cordon reste un accessoire.J’ai une équipede 6 commerciaux encharge de visiter <strong>le</strong>s11 000 opticiensimplantés sur <strong>le</strong> territoirenational. Depuispeu, nous nous attaquonsau marché belgeséduit par la touchefrançaise. Nous nousdifférencions de nosBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201011


DEVELOPPEMENTACTUALITÉS■ De Kercoet (P<strong>le</strong>scop-56) revoit son développement.“Le marché du meub<strong>le</strong> est bondé de marqueset d’entités qui, à 95 %, font du sourcing etessaient, par tel ou tel signe distinctif, de se placersur différents marchés. Sur <strong>le</strong> “marché du charme”,qui est <strong>le</strong> nôtre, la concurrence est plus limitée etquand nous avons des concurrents, <strong>le</strong>urs tarifs n’ontrien à voir… au profit des nôtres !” C’est en 2002 queJérôme Dubois, quidessine <strong>le</strong>s meub<strong>le</strong>savant de <strong>le</strong>s faire réaliser,crée cette PME de 11 salariésqui s’est fait une spécialitédu meub<strong>le</strong> de métier avec 400références contre 8 à sesdébuts (billots et petits meub<strong>le</strong>sde cuisine), même si el<strong>le</strong>aime aussi s’aventurer du côtéde la déco (mal<strong>le</strong>s et banquettes...)“On a commencé avecune courte gamme, en réinterprétant<strong>le</strong>s meub<strong>le</strong>s de métierdu début XXème. C’est resté <strong>le</strong>coeur de notre col<strong>le</strong>ction.Même nos sofas et Chesterfieldgardent quelque chose d’ununivers professionnel”.Distribué des USA au Moyen Orient, en passant parl’Australie, De Kercoet a su s’imposer en jouant depuis la<strong>Bretagne</strong> de la “French Touch”. Un réseau de distribution (400distributeurs dont 200 en France) que <strong>le</strong> dirigeant révise avecun objectif : “passer de 400 à 300. Les gens n’hésitent pas àfaire des km pour découvrir nos col<strong>le</strong>ctions mais il faut toujoursveil<strong>le</strong>r à améliorer la relation/client et à ne pas se disperser.”Autre chal<strong>le</strong>nge : des projets en lien direct avec <strong>le</strong> marchéhôtelier en... Russie : “un chal<strong>le</strong>nge qui m’intéresse deplus en plus. De 30 à 35 % de notre CA, l’agencement d’intérieurpourrait passer à 50, voire 60 %.” Avec un CA de 3,5 millionsd’euros en 2009, l’entreprise a connu sa première baisseen 2010. “J’ai refusé 250 000 euros de commandes avec desclients en qui je n’avais pas confiance. Sinon nous avons toujoursété en progression.”Contact : 02 97 40 56 0012BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


Inauguration de l’agence de Saint-Brieuc début octobreDEVELOPPEMENT■ Informatique médica<strong>le</strong> : Symbiose Informatique(Lannion) entend prendre des parts de marché.Expertise de cette SSII : la vente de solutions clé en mainpour <strong>le</strong> compte de différentes activités (arts graphiques,informatique médica<strong>le</strong>, informatique de gestion). Avec sonsiège costarmoricain, une agence à Cesson-Sévigné (35) etune boutique à Lorient, Symbiose Informatique emploieaujourd’hui 25 salariés après avoir opéré 3 embauchesrécentes : “un technicien, un vendeur et un manager boutique,détail<strong>le</strong> Laurent Congard, président. C’est en effet une autre facette de notre activité plus orientée grand public : nous sommesApp<strong>le</strong> Premium Resel<strong>le</strong>r. Nous venons d’ouvrir une boutique à Saint-Brieuc après nous être installé à Lorient en juin avec déjà500 000 euros de CA. Nous devrions faire 1 million d’euros l’an prochain sur cette vil<strong>le</strong>. En ce qui concerne Saint-Brieuc, noustablons sur 800 000 euros.” Sur son marché des professionnels, la SSII s’impose comme “plus gros revendeur sur la <strong>Bretagne</strong> desolutions informatiques médica<strong>le</strong>s” avec, à ce jour, 250 clients (cabinets de dentiste et médecin). “Nous sommes <strong>le</strong> seul expert sur<strong>le</strong>s logiciels MédiStory (pour médecins généralistes ou spécialistes, cabinets de groupe ou cliniques) et Gesdent (pour dentistes).Pour notre prochain exercice, nous espérons encore prendre des parts de marché, de l’ordre de 15 à 20 %.” De quoi passer de3,5 millions d’euros à 4 millions de CA “dans un contexte encore fri<strong>le</strong>ux. Je pense aux arts graphiques par exemp<strong>le</strong>. Heureusementque nous travaillons souvent en systèmes locatifs. C’est moins d’investissement pour nos clients.”Contact : 02 96 48 11 86ACTUALITÉSaujourd’hui adapté à notre activité.” Brest est un des cinq sitesque compte <strong>le</strong> groupe Incidences, <strong>le</strong>s autres étant basés à LaRochel<strong>le</strong>, Lorient, Fial en Vendée et Incidences Méditerranée àFréjus. Créé en 1995 à Brest, l’ensemb<strong>le</strong> du groupe rassemb<strong>le</strong>100 personnes pour un CA d’environ 10 millions d’euros.Contact : 02 98 44 79 80■ Incidences (Brest) tab<strong>le</strong> sur une bonne année 2010.“Je ne me risque plus à faire des prévisions sur <strong>le</strong> marché : lacrise ? Personne ne l’avait vu venir !” C’est en tota<strong>le</strong> décontractionque Bertrand Cudennec, à la tête de la voi<strong>le</strong>rie Incidences(une trentaine de salariés à Brest) dresse l’état des lieux de sonsecteur : “après une année 2009 où on a vu notre chiffre d’affaireschuter mais <strong>le</strong>s résultats rester assez corrects, 2010devrait être plutôt bonne.” Avec, précisément pour cetteannée, un peu moins de bateaux de course mais entre 5 et 8gros bateaux de croisière pour <strong>le</strong> compte desquels <strong>le</strong> chantieraura renouvelé <strong>le</strong>s voi<strong>le</strong>s. “Mais ça n’est pas la tendance dumarché. C’est davantage <strong>le</strong> résultat de 30 années de métier etde relations. Nous avons en fait trois types de commandes :cel<strong>le</strong>s qui nous sont remontées par <strong>le</strong>s gros chantiers, <strong>le</strong> milieude la course et des bateaux de croisière, et des particuliers,coureurs et revendeurs locaux. Même si nous n’intervenonspas nécessairement en direct au niveau commercial, in fine, auniveau technique, nous avons toujours l’utilisateur final en facede nous.” Avec, qui plus est, une expertise reconnue et “unepetite réputation européenne sur <strong>le</strong> multicoque”, Incidences nesemb<strong>le</strong> pas craindre de gros grains “avec un bel outilTOUJOURS GAGNANT AVEC VOS CLIENTSCourtier en assurance-crédit, affacturage, caution et renseignements commerciaux.Agréé auprès des plus grandes compagnies européennesTél. 02 30 09 00 00www.axefia.fr - axefia@axefia.fr - N° Orias 07019260BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201013


ACTUALITÉS14DEVELOPPEMENT■ Somatex (Kersaint-Plabennec-29) étend son réseaude distribution vers <strong>le</strong> Sud-Ouest. Cette PME d’une trentainede salariés se maintient très bien depuis 20 ans dans unmarché en contraction, celui de l’ameub<strong>le</strong>ment. Spécialiséedans <strong>le</strong> matelas (mousse, latex…) et <strong>le</strong> sommier (classiquesou de relaxation), el<strong>le</strong> ne manque pas de… ressorts avec unCA de l’ordre de 4,5 millions d’euros pour son dernier exercice(clos fin septembre) et une progression attendue de 4 à5 % pour <strong>le</strong> prochain. “Les grandes marques du secteur souffrent,c’est indéniab<strong>le</strong>, en raison notamment de problèmes deréapprovisionnement, analyse Vincent Gibault, directeurcommercial. Nous jouons en revanche sur notre réactivitéavec des délais de livraison de 24 à 48h, et une production enflux tendu.” Très bien distribuée dans <strong>le</strong> Grand Ouest et enrégion Rhône-Alpes, Somatex, positionnée sur <strong>le</strong> créneaumoyen-haut de gamme, a fait <strong>le</strong> choix de ne pas être référencéepar la grande distribution (But, Conforama…), privilégiant<strong>le</strong>s enseignes spécialisées, “toujours au nom du service et dela qualité du produit.” Après un programme d’investissementsces 4 dernières années (dont 100 000 euros en 2010),essentiel<strong>le</strong>ment dédié au renouvel<strong>le</strong>ment des machines deproduction, l’entreprise vise une extension sur <strong>le</strong> Sud-Ouest :“nous avons encore de la marge et nous pouvons, de fait,travail<strong>le</strong>r sur de nouvel<strong>le</strong>s régions d’où nous sommesabsents.” Avec des matelas en latex 100 % naturel, enmousse à base d’hui<strong>le</strong> de soja, des garnissages en laine, soieou coton ou encore des coutils bambou, l’entreprise joueaussi sur <strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong>, privilégiant un sourcingen France, voire en région avec son approvisionnement enbois auprès de l’entreprise Castel Bois de Saint-Renan (29).Contact : 02 98 40 15 15■ Bureautique Assistance Conseil (56) mise sur <strong>le</strong> serviceet la formation. “Se développer sur un territoire par desopérations de croissance, c’est bien, mais je crois davantageencore au développement de son entreprise par <strong>le</strong> service auclient.” Formu<strong>le</strong> bateau ? En tout cas, el<strong>le</strong> profite bien à cettesociété, concession Xerox qui intervient pour <strong>le</strong> compte deprofessionnels (administrations, professions libéra<strong>le</strong>s, entreprises,IAA…). Créée en 1984 et reprise en 2002 par PascalSorel, BAC (6,6 millions d’euros de CA en 2009, 7 millions prévusen 2010) compte aujourd’hui 21 salariés et n’a cessé depousser ses murs, passée par Vannes (600 m 2 ), Lorient(100 m 2 ), Quéven (350 m 2 ). En octobre 2009, la société reprenaità un autre concessionnaire Xerox “<strong>le</strong> 29 Sud”, soit desinvestissements de l’ordre de 1,6 million d’euros à l’heure oùBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010Pascal Sorel s’apprête encore à acheter des locaux surQuimper (3 salariés). Et <strong>le</strong> service alors ? “Courir sur des kilomètresne sert à rien : une PME doit aujourd’hui gagner dutemps, faire des économies et rationnaliser ses coûts. Dans cesens, la formation est un vrai relais de croissance avec 30 000euros investis chaque année pour qu’el<strong>le</strong> profite, par renouvel<strong>le</strong>ment,à mes salariés. D’autant plus que Xerox nous oblige àprocéder dans ce sens.” Et pour 2011 ? “Nous allons notammentcontinuer à répondre aux nouvel<strong>le</strong>s attentes des entreprises: la numérisation de <strong>le</strong>ur archives.”Contact : 02 97 42 76 76REGIONDe g à d : Patrick Caré (président de l’Union des Entreprises - Medef <strong>Bretagne</strong>),Lucie Hirvoas et Virginie Cantineau lors de la remise du prix Ta<strong>le</strong>nts croisés 2009■ Ta<strong>le</strong>nts croisés : inscriptions jusqu’au 5 novembre2010. Depuis 3 ans, “ce concours” a pour objectif de mettreen avant <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures collaborations Entreprise/Etudiant/Eco<strong>le</strong>, au travers des stages. Ta<strong>le</strong>nts croisés a été créé dans<strong>le</strong> prolongement de stagesouest.com, <strong>le</strong> site Internet pour lapromotion des stages en entreprise, développé par <strong>le</strong>s CRCIet <strong>le</strong>s Medef de <strong>Bretagne</strong> et Pays de la Loire, en partenariatavec Ouest France et ouestfrance-emploi.com. Lauréate en2009, Lucie Hirvoas a effectué son stage au sein de la sociétéHoa<strong>le</strong>n basée à Plouguerneau. Cette PME de 4 salariés créeet fabrique, depuis 3 ans, des vêtements. Face à un rythmecroissant de l’activité, sa responsab<strong>le</strong> marketing, VirginieCantineau a recruté pour un stage de 7 mois cette étudianteen formation à l’ESC Brest <strong>Bretagne</strong>. “Devant sa fiabilité et sarapidité de compréhension et de réalisation, el<strong>le</strong> s’est vuconfier une mission de tail<strong>le</strong> : la gestion de l’ensemb<strong>le</strong> desventes en ligne. Son travail et son engagement nous ontpermis d’accroître nos ventes de 50 % dans un contexteéconomique diffici<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> a ainsi su se rendre indispensab<strong>le</strong> aupoint que son recrutement en fin de stage s’est présentécomme une évidence.” Le concours est accessib<strong>le</strong> àn’importe quel étudiant à partir de sa seconde annéed’études. Les éco<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s entreprises et <strong>le</strong>s étudiants peuventgratuitement remplir <strong>le</strong> dossier permettant de participer,chacun remplissant sa partie respective. Les dates d’inscriptionse clôturent <strong>le</strong> 5 novembre prochain avant délibérationdu jury. La soirée de remise des prix aura lieu <strong>le</strong> jeudi 2décembre 2010 à Rennes. Les dossiers de candidatures sonttéléchargeab<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> site www.ouestfrance-emploi.comPhoto : Ouest France


DEVELOPPEMENT■ Domaine de Rochevilaine (Billiers-56) :CA légèrement en baisse (6,3 millionsd’euros) mais résultat net en hausse(382 000 euros). “On a compressé un peu,explique Bertrand Jacquet, à la tête de cetétablissement (membre du réseau Relais &Châteaux) qui emploie 75 salariés à l’année. Onn’a pas fait de nouvel<strong>le</strong>s embauches, limité <strong>le</strong>sfrais sur l’entretien …il y a toujours des petites“niches” sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s intervenir.” Aujourd’hui,lancé dans son 14 ème exercice, <strong>le</strong> professionne<strong>le</strong>xplique sa méthode pour remplir son établissementà l’année, loin des pratiques en cours dans<strong>le</strong> secteur : “casser <strong>le</strong>s prix n’est pas du tout notrepolitique. Je n’ai d’ail<strong>le</strong>urs pas de commerciaux.En revanche, faire plaisir encore et toujours auxclients, voilà ce sur quoi je mise !” Premierétablissement de France à s’être doté d’un Spa,<strong>le</strong> Domaine de Rochevilaine se verra équipé surl’exercice 2011-2012 de nouveaux décors“lancés au niveau du Spa justement. Chaqueannée, au fil des chantiers de rénovation, ce sont400 000 euros qui sont investis.” De quoicontinuer à séduire une clientè<strong>le</strong> essentiel<strong>le</strong>ment française(80 %) venue du Grand Ouest, d’I<strong>le</strong> de France… et européenne(20 %). “Le beau et la qualité restent porteurs dans un contexteoù <strong>le</strong> monde est “ouvert” avec de la concurrence partout ! Leclient joue de plus en plus sur <strong>le</strong>s destinations : trois jours àBarcelone ou dans <strong>le</strong> Morbihan ? D’où ma satisfaction àpouvoir compter sur des effectifs à l’année qui reconnaissent<strong>le</strong>s clients. C’est toute la différence aussi avec <strong>le</strong> saisonnier.”Contact : 02 97 41 61 61net évaluée entre 1 et 2 %) et une crise qui ne l’a pas tout à faitépargnée, l’entreprise se doit “d’atteindre une tail<strong>le</strong> critiqued’ici à la fin de cet exercice avec une cinquantaine de boutiquesau printemps 2011 et des ventes de près de 15 millionsd’euros.” Augmentation du CA par croissance mécanique ?Cette montée en puissance des magasins (rappelons quel’enseigne est par ail<strong>le</strong>urs de plus en plus diffusée à l’étranger,dans des corners de magasins entre autres) s’est aussi accompagnéed’investissements : environ 20 millions d’euros depuissa création, dans <strong>le</strong>s boutiques en propre et cel<strong>le</strong>s en affiliation.Montant qui s’explique notamment par la volonté d’être aussibio que possib<strong>le</strong> avec des boutiques éco-conçues, <strong>le</strong> recoursau bois certifié, etc.Contact : 02 99 79 02 73ACTUALITÉS■ Ekyog (Rennes) ouvre sa 46 ème boutique en France…dont el<strong>le</strong> détient un tiers en propre. Rien qu’en deux ans etdemi, <strong>le</strong> rythme d’ouverture s’est accéléré pour l’entreprisebretonne spécialisée dans <strong>le</strong> prêt-à-porter 100 % bio, avec“plus d’une boutique par mois”, rappel<strong>le</strong> Louis-Marie Vautier,président et co-fondateur de la marque avec sa femme.Confrontée à un CA de 8,7 millions d’euros (avec une margeBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201015


FOCUSACTUALITÉS(LES TRAVAUX PUBLICS EN BRETAGNEDes travaux toujours publics ?Avec près de 16 000 salariés en <strong>Bretagne</strong>, <strong>le</strong>s travauxpublics sont un secteur très concentré avec la présence degrands groupes mais aussi une multitude de PME (535 etune centaine d’agences d’entreprises ayant <strong>le</strong>ur siège horsrégion), soit 40 salariés en moyenne pour 7 millions de CA.Si ces dernières ont su profiter de l’embellie 1987-2008, il apparaît qu’aujourd’hui ce sont cel<strong>le</strong>s qui souffrent <strong>le</strong>plus dans un secteur en récession depuis 3 ans1. En effet, el<strong>le</strong>sn’ont pas la tail<strong>le</strong> suffisante pour s’imposer dans des appelsd’offres pour des réalisations de grande envergure.A la <strong>le</strong>cture des bilans, il semb<strong>le</strong> pourtant que bien des PMEbretonnes aient redressé la barre… De quoi s’interroger sur <strong>le</strong>discours de la profession volontairement pessimiste ? Manièrede peser de tout son poids sur des col<strong>le</strong>ctivités, aujourd’huifri<strong>le</strong>uses ?“On n’est pas aussi machiavélique que cela, sourit Gérard Paget,secrétaire général à la FRTP <strong>Bretagne</strong>. Mais attention à ne pasjuste se fier aux résultats financiers. Ce que je dis, c’est que depuis2009, on assiste au début d’une restructuration des PME avecbeaucoup d’arrêts d’activité, ça, c’est révélateur ! Ceci étant vu,il faut reconnaître que nous avons connu de 1987 à 2008 une trèsbel<strong>le</strong> décennie avec une convention col<strong>le</strong>ctive revue, l’ouvertured’un CFA pour 8 millions d’euros d’investissement à Ploërmel (56)et des entreprises qui investissaient en matériel comme encommunication vers <strong>le</strong>s jeunes. En 2010, on voit des déficitsun peu partout, des PME qui serrent <strong>le</strong>urs prix, ce qui peuts’avérer suicidaire à terme alors que nous n’attendons pas dereprise sensib<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s TP.” De surcroît, il semb<strong>le</strong>rait que <strong>le</strong>sgrands groupes commencent eux aussi à souffrir d’un manquede compétitivité du fait de l’arrivée sur <strong>le</strong> marché d’entreprisesétrangères avec une main-d’œuvre moins chère.Que faire face à ce constat : <strong>le</strong> gros dos ? “Non, bien sûr, d’autantplus que <strong>le</strong> marché est concentré et que <strong>le</strong>s grands groupesse réorganisent et se rationalisent. Les TP, c’est quoi ? Descanalisations, des voies de chemins de fer, du dragage, desinfrastructures… Et un marché alimenté pour 1/3 par <strong>le</strong> privé avec<strong>le</strong>s VRD (voirie et réseaux divers) du bâtiment. Les lotissementsont toujours des travaux de réseaux et de voirie à réaliser, toutcomme <strong>le</strong>s industriels qui font appel à nous pour des parkingsou la voirie interne à <strong>le</strong>ur(s) site(s). Mais il faut prospecter denouveaux marchés : l’éolien en offre de nouveaux avec desembases spécia<strong>le</strong>s à concevoir, des travaux de terrassement…Il existe aussi des niches comme l’enfouissement des réservoirspour verre brisé… Evidemment, des chantiers comme <strong>le</strong> tramwayde Brest 2 sont pour <strong>le</strong> secteur bien plus intéressant.”Justement, quid des commandes publiques à l’heure où l’on voit<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités faire des arbitrages avec notamment des budgetsà trouver pour bouc<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s actions socia<strong>le</strong>s qui <strong>le</strong>ur sont dévolues? “Je ne vous cache pas que, oui !, nous faisons du lobbyingauprès de ces dernières. Nous avons rencontré <strong>le</strong>s présidents desConseils généraux du 29 et du 35, ou encore <strong>le</strong> maire de Rennes.Disons qu’ils nous écoutent et que nous devons composeravec <strong>le</strong>s enjeux politiques…” Et <strong>le</strong> président de la FNTP derenchérir : “un discours de transparence et de vérité pour que <strong>le</strong>sentreprises soient en capacité de faire des choix, voilà ce que nousattendons, de l’Etat et des col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s.”1-12 % depuis 2007 selon <strong>le</strong>s chiffres de la FRTP2Première ligne du tramway de Brest Métropo<strong>le</strong> Océane. Le projet, d’un montantde 105 millions d’euros, implique <strong>le</strong>s agences d’Eurovia <strong>Bretagne</strong> associéesà ETF-Eurovia Travaux Ferroviaires, en groupement avec deux entreprises.16BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


Lagadec SAS à P<strong>le</strong>yber-Christ (29)“Pour <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités,où trouver l’argent ?”600 000 euros pour un chantier de 14 mois :avec <strong>le</strong> tramway de Brest 1 dans son carnet decommandes, cette PME de 45 salariés créée en1973 et qui a réalisé un CA de 5,3 millions d’eurosen 2009 peut-el<strong>le</strong> s’estimer heureuse deson sort ? “C’est un chantier traité avec GrDF,récapitu<strong>le</strong> Guénael Lagadec, président. Pour40 %, notre activité est de fait orientée vers <strong>le</strong>gaz pour <strong>le</strong> compte de Gaz de France, pourqui nous creusons des tranchées, posons descanalisations…, <strong>le</strong> reste de nos interventionsse distribuant à 55 % pour <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités et à5% pour l’industrie.” Coparticipante ici avec Sade CGTH(Gouesnou/29), Lagadec SAS reconnaît par la bouche de son dirigeantque “ce chantier, c’est de fait un gros “plus”, d’autant plusqu’on va sans doute dépasser un peu <strong>le</strong> délai. Dans <strong>le</strong> mêmetemps, <strong>le</strong>s PME qui y auront participé ne seront pas intervenuespour <strong>le</strong> compte de col<strong>le</strong>ctivités, je pense aux locatiers par exemp<strong>le</strong>qui louent camions, tractopel<strong>le</strong>s, mini-pel<strong>le</strong>s… Mais, bon, çafait du bien quand même à notre secteur d’activités. Car, oui, <strong>le</strong>scol<strong>le</strong>ctivités sont très fri<strong>le</strong>uses. C’est simp<strong>le</strong> : pour 2011, petiteset moyennes agglomérations ne savent tout simp<strong>le</strong>ment pas à“quel<strong>le</strong> sauce el<strong>le</strong>s vont être mangées” avec, notamment, <strong>le</strong>problème des subventions européennes pour la mise aux normesdes réseaux d’eaux usées, potab<strong>le</strong>s et pluvia<strong>le</strong>s. Je crains qu’il neAvec <strong>le</strong> tramway de Brest, Guénael Lagadec attaque un chantier de 14 moisreste plus grand-chose dans <strong>le</strong>urs caisses et peu de choses sur<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s intervenir pour <strong>le</strong>s entreprises. Car la question demeure :“où trouver l’argent ?”Moins de volume, donc… guerre des prix sur <strong>le</strong> marché en vuede capter <strong>le</strong>s donneurs d’ordre ? “C’est une période très diffici<strong>le</strong>.L’an dernier, nous n’avons pas abordé une seu<strong>le</strong> affaire “sereins”.Et nous voyons des PME qui faisaient à 95 % du terrassement selancer sur <strong>le</strong>s canalisations en vue de trouver des volumes à <strong>le</strong>urtour. Il n’y a plus de gros chantiers !”1C’est en mars 2010 qu’Eurovia <strong>Bretagne</strong> a donné <strong>le</strong> coup d’envoiau chantier de la première ligne du tramway de Brest Métropo<strong>le</strong>Océane (montant du chantier : 105 millions d’euros).Suite page 18ACTUALITÉSBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201017


LEMEE LTP À SAINT-DOLAY (56)“Les majors viennent nous titil<strong>le</strong>r”ACTUALITÉS“Aéroport, lignes de TGV… J’ai hâte de voirréapparaître ce type de projets. De quoi occuper<strong>le</strong>s majors de notre secteur ! Il y a encore 3 ans,el<strong>le</strong>s étaient prises par exemp<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s projetsroutiers des régions ou des départements.Qu’observe-t-on aujourd’hui ? El<strong>le</strong>s n’ont passuffisamment de charges de travail. Donc, el<strong>le</strong>sdescendent d’une strate et viennent nous titil<strong>le</strong>r surnotre terrain.” Le terrain de Lemée LTP (unecinquantaine de salariés et 6,8 millions d’euros deCA) : “à 50/50 entre <strong>le</strong> privé et <strong>le</strong> public, poursuitYvonnick Le Bot, à la tête de cette entreprisefamilia<strong>le</strong> qu’il a reprise il y a 3 ans et demi. Nousne faisons pas de routes ou de ronds-points.Nous sommes surtout orientés secteur médicosocial: hôpitaux, APEI, Pavillons blancs, maisonsde retraite…” De quoi encore tenir et se différencier ? Lemée LTP est, de fait, actuel<strong>le</strong>ment occupée par <strong>le</strong> chantier de l’hôpital de LaRoche-Bernard, un projet qui “sortira” en 2011. Soit 300 000 euros de CA pour l’entreprise. “A l’époque de l’appel d’offres, début 2007,je me suis groupé avec EGC Canalisations à Questembert. Je ne suis pas sûr qu’aujourd’hui nous puissions répéter ce genre de collaborations,chacun apportant son expertise. Tout <strong>le</strong> monde cherche seul dans son coin…” Situation paradoxa<strong>le</strong> qui s’accompagne “deniveaux de prix que je ne vois pas remonter dans l’immédiat. Ce qui gè<strong>le</strong> nos investissements, qu’il s’agisse d’augmenter <strong>le</strong>s salaires,de renouve<strong>le</strong>r <strong>le</strong> matériel ou de soutenir certains de nos axes de développement sur <strong>le</strong>squels nous avançons… doucement.” Dans <strong>le</strong>même temps, <strong>le</strong> dirigeant, depuis 1997 dans <strong>le</strong> secteur des TP, observe une reprise du côté des industriels pour <strong>le</strong> compte desquelsson entreprise œuvre (création, extensions, aménagements de sites avec préparation de plates-formes, réseaux humides, réseauxsoup<strong>le</strong>s, bordures, enrobés…). “En 2009, ils ont eux aussi gelé <strong>le</strong>urs investissements. Mais cette année, j’ai noté chez <strong>le</strong>s industrielsune reprise soutenue, notamment par des taux d’intérêts avantageux. En revanche, j’assistais fin septembre à l’inauguration de deuxchantiers, atelier-relais et éco<strong>le</strong> publique de Saint-Dolay, et j’y ai vu des élus très inquiets pour l’année à venir.”Hélary TP à Ploumagoar (22)“Les clignotants pour 2011peuvent repasser du rouge au vert”“On trouve, ici, dans notre département un tissu important d’entreprises,des loca<strong>le</strong>s et des nationaux. C’est un territoire rural oùDéposez gratuitementvos offres d’emploi en lignechacun s’est développé seul dans son coin”. Chef de centred’Hélary TP, PME familia<strong>le</strong> rachetée en 1999 par <strong>le</strong> groupe Colas(250 salariés à Ploumagoar-22 et CA 2009 de 37,1 millions d’euros),Pascal Noël relève qu’actuel<strong>le</strong>ment, après une période2000/2008 très porteuse, “<strong>le</strong>s PME ont un vrai souci sur <strong>le</strong>s prix,tirés à la baisse en 2010, plus que sur l’activité el<strong>le</strong>-même.” Dequoi conforter <strong>le</strong> chef de secteur dans la radiographie de sonsecteur d’activités ?“Si j’observe que <strong>le</strong> Conseil général des Côtes d’Armor a réduitdrastiquement l’entretien et <strong>le</strong>s investissements, en revanche<strong>le</strong>s Communautés de communes ont compensé pour partie.” Dequoi alimenter <strong>le</strong> carnet de commandes de la PME organiséeautour de deux grands types d’interventions : grands travaux(routes et autoroutes avec des chantiers Grand Ouest) et, pourl’essentiel, des chantiers en VRD, terrassements, réseaux, canalisations…pour <strong>le</strong>s bourgs et communes. Cela essentiel<strong>le</strong>mentsur <strong>le</strong> 22. “Cela dit, je pense que nous avons cette année touché<strong>le</strong> fond du trou et que <strong>le</strong>s clignotants pour 2011 peuvent repasserdu rouge au vert. J’observe la reprise des marchés privés, ducôté des lotissements en particulier, même si la prudence restede mise. Ça reprend, oui, encore faut-il s’assurer de la bonne santéfinancière des opérateurs qui sont derrière…”■ Serge Marshall18BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


Après Vannes, Rennes et Brest, <strong>le</strong> groupe Réalitésprévoit un 4ème site dans <strong>le</strong>s Côtes-d’ArmorREGION■ Le groupe Réalités se déploie en <strong>Bretagne</strong>.Fondé en 2003 par Yoann Joubert, <strong>le</strong> groupe Réalitésest un promoteur du Grand Ouest spécialisé dansl’immobilier d’habitation. Basé à Saint-Herblain (44),il intervient sur <strong>le</strong>s départements de Loire Atlantique et de<strong>Bretagne</strong> et emploie 50 collaborateurs répartis sur cinq sitesdont Vannes et Rennes. Une implantation à Brest est d’oreset déjà prévue mais <strong>le</strong>s dirigeants hésitent encore entre Saint-Malo et Saint-Brieuc pour un 4ème site dans notre région. En2010, ce promoteur immobilier a réalisé un CA consolidé de41,6 millions d’euros, en augmentation de 37 % par rapport à2008 et de 10 % par rapport à 2009. Son résultat opérationneld’exploitation a éga<strong>le</strong>ment augmenté ces trois dernièresannées : de 0,53 million d’euros en 2008, il a atteint 1,31 millionen 2009 et 2,45 millions en 2010. Le groupe a revendu,en 2010, sa branche construction pour se recentrer sur lapromotion et aborde aujourd’hui une nouvel<strong>le</strong> étape de sondéveloppement avec l’entrée dans son capital de Lexin, unfonds d’investissement américain, à hauteur de 6 millionsd’euros. Il commercialise, en moyenne, entre 250 à 350 logementspar an. Cette moyenne, en augmentation progressive,devrait s’établir entre 500/600 lots en 2010 et 2011, l’objectifétant d’atteindre <strong>le</strong>s 1 000 lots annuels, uniquement dans <strong>le</strong>Grand Ouest, d’ici à 2015. A terme, l’activité en <strong>Bretagne</strong>devrait représenter entre 30 et 40 % de l’activité.Contact : 02 40 75 50 91■ Britt (Tregunc/29) innove et agace… Fondée il y a dixans, l’entreprise compte 27 salariés (CA 3,5 millions d’eurosau 30.09.09). El<strong>le</strong> innove cet automne en présentant sa bièredans un fût en carton 100 % recyclab<strong>le</strong>. “Il s’agit bien d’unsystème révolutionnaire de fûts recyclab<strong>le</strong>s KeyKeg®, présenteJean-François Istin, cogérant qui se pose ici comme“1er expérimentateur” d’un procédé développé par un consortiumde PME al<strong>le</strong>mandes et hollandaises. Promu par la brasseriebretonne, <strong>le</strong> système (100 000 euros d’investissements)a donné lieu à une batail<strong>le</strong> par<strong>le</strong>mentaire féroce. “Ce procédémodifie la distribution du produit. Quelques grands brasseurs,inquiets par son potentiel de développement, ont tenté d’introduire,dans <strong>le</strong> cadre du Grenel<strong>le</strong> II, un amendement visant àl’interdire.” La brasserie de <strong>Bretagne</strong>, aidée par plus de 50décideurs politiques bretons a montré à l’aide d’un “bilan carbone”,l’intérêt écologique, social et économique de ces fûtsen carton et PET. Une commission mixte paritaire a décidé desupprimer l’amendement. Cette solution permet à la brasserie,aujourd’hui 7 ème brasseur français (production annuel<strong>le</strong> de 2,5millions de litres), d’exporter ses bières pression en Chine, auJapon, aux USA, en Italie, au Royaume-Uni… et en France.Contact : 02 98 50 25 97ACTUALITÉSBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201019


ENTREPRISESTRAVAUX PUBLICS :L’OFFRE GLOBALE DE MAHÉ HUBERTLe recyclage,relais de croissanceMulticompétente en matière de travaux publics,l’entreprise morbihannaise Mahé Hubert a choisi d’axerson développement sur <strong>le</strong> recyclage de matériaux.El<strong>le</strong> a opté pour un investissement de 2 millions d’eurosen matériel et de 500 000 euros en achat de terrains.Depuis 2004, Mahé Hubert (96 salariés et parc de matérie<strong>le</strong>t véhicu<strong>le</strong>s de 170 unités) ne se contente plus de démolir.El<strong>le</strong> a choisi de recyc<strong>le</strong>r ses déchets inertes directement sur seschantiers, ou bien sur son site de 15 000 m 2 à Caudan. “Cetteannée, on a récupéré 24 000 tonnes de matériaux au momentde la démolition du Foyer du Marin à Lorient, ce qui nous a permisde baisser nos prix, et d’en faire profiter nos clients”, souligneDavid Poulain, directeur général (son épouse, Christel<strong>le</strong> Mahé,préside la société). “Le recyclage nous permet aussi d’économiser<strong>le</strong>s frais de transport”, ajoute David Poulain. Non négligeab<strong>le</strong>quand on sait que l’entreprise a traversé une année2009-2010 assez diffici<strong>le</strong>, en raison des prix très bas du marché(CA de 9,46 millions d’euros contre 9,90 millions en 2008-2009).Acquérir des terrains dédiés au recyclageMahé Hubert a déjà investi dans deux concasseurs (800 000euros), deux crib<strong>le</strong>s mobi<strong>le</strong>s (340 000 euros), trois chargeurs àpneus (360 000 euros), et deux pel<strong>le</strong>teuses pour alimenter <strong>le</strong>sconcasseurs (240 000 euros). El<strong>le</strong> compte acquérir prochainementune machine lui permettant de recyc<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s terres deterrassement, de manière à séparer <strong>le</strong>s cailloux et obtenir desmatériaux très fins. “Des entreprises non équipées pour <strong>le</strong> recyclage,comme Eurovia, commencent aussi à nous confier <strong>le</strong>ursgravats”, poursuit David Poulain. Le chiffre d’affaires générépar un concasseur, une pel<strong>le</strong>teuse et un chargeur tourne autourde 45 000 euros par mois en moyenne.L’entreprise souhaite à présent dédier des terrains entiers au recyclage,<strong>le</strong> plus proche possib<strong>le</strong> des sites de démolition. El<strong>le</strong> a pourcela prévu une enveloppe de 500 000 euros. “En octobre 2009,nous avons acheté 100 000 euros un hectare de friches derrièrela gare de Vannes, de manière à éviter de ramener <strong>le</strong>s matériauxsur Lorient. Et actuel<strong>le</strong>ment, nous sommes en pourpar<strong>le</strong>rs avecla mairie de Guidel pour un terrain”, annonce David Poulain.Si cette année Mahé Hubert a multiplié <strong>le</strong>s missions de démolitionà Lorient (Foyer du Marin, Celtic Submarine, blockhausHalieutis sur <strong>le</strong> port de pêche, DCNS…), el<strong>le</strong> n’a pas pour autantdélaissé ses autres secteurs d’activité : terrassement, enrobés,voiries et réseaux divers (Mahé Hubert réalise notamment tous<strong>le</strong>s branchements gaz et é<strong>le</strong>ctricité pour EDF sur <strong>le</strong> Pays deLorient depuis 1984) et location/transport de véhicu<strong>le</strong>s. “Peud’entreprises proposent comme nous une offre globa<strong>le</strong>. Pour unbâtiment industrie, nous pouvons réaliser la démolition, <strong>le</strong>désamiantage, <strong>le</strong>s réseaux sous <strong>le</strong> bâtiment, <strong>le</strong>s enrobés, <strong>le</strong>sbordures… C’est très apprécié.” Mahé Hubert tient aussi àconserver la diversité de sa clientè<strong>le</strong>. “60 % de nos clients sontdes entreprises – dont pas mal de maîtres d’œuvres qui nouschoisissent comme sous-traitants dans <strong>le</strong> cadre de marchéspublics – 14 % des col<strong>le</strong>ctivités ou des organismes rattachés,EDF représente 12 %, mais nous comptons aussi 14 % de particulierspour <strong>le</strong>squels nous réalisons essentiel<strong>le</strong>ment des entréesde garages. Les gros clients d’aujourd’hui peuvent nous lâcherd’un moment à l’autre, ce qui est rarement <strong>le</strong> cas des pluspetits. Nous sommes fidè<strong>le</strong>s et nos clients nous <strong>le</strong> rendent bien.Récemment nous sommes intervenus chez un particulier qui nousa introduits à Bigard pour une mission de démolition programméeen 2011…”■ Charlotte Viart20BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


FONDATION BON-SAUVEUR À BÉGARD : PÔLE DE SANTÉ MENTALEUn des trois premiers employeurs privésdu bassin de GuingampENTREPRISESOuvert en 1858 par la congrégationdes Fil<strong>le</strong>s-du-Bon-Sauveur de Caen, l’hôpital psychiatriquede Bégard sera confié à une fondation indépendante130 ans plus tard. Une décision qui a permisà l’établissement de trouver une voie pérenne et des’adapter aux bou<strong>le</strong>versements des soins psychiatriques.Si, dans la mémoire des anciens, Bégard demeure la vil<strong>le</strong>de l’asi<strong>le</strong> de fous (ou plutôt de fol<strong>le</strong>s, puisque qu’à l’origine, seu<strong>le</strong>s<strong>le</strong>s femmes étaient admises), <strong>le</strong>s différentes mutations qu’asubies l’établissement en font aujourd’hui un véritab<strong>le</strong> pô<strong>le</strong> desanté menta<strong>le</strong>. Certes, la chapel<strong>le</strong> s’impose toujours avec autantde majesté au centre du site, renforçant l’idée d’une activitéprofondément ancrée dans l’histoire loca<strong>le</strong>. Il est vrai éga<strong>le</strong>mentque, toute entreprise privée qu’el<strong>le</strong> soit, la fondation n’exerce pasune activité anodine. “Il n’existe pas d’hôpital public de psychiatriedans <strong>le</strong> Nord-Ouest des Côtes d’Armor, explique HenriTerret, <strong>le</strong> directeur général. Depuis <strong>le</strong>s années 1970, l’hôpitaladhère au Service public hospitalier. Conséquences : avec unbudget de 37,3 millions d’euros 1 , nous avons <strong>le</strong>s mêmes règ<strong>le</strong>sde tarification et <strong>le</strong> même système de financement que <strong>le</strong>s hôpitauxpublics, avec <strong>le</strong>s mêmes contraintes de certification, de projetd’établissement, de contrat d’objectif… Mais <strong>le</strong> statut privé dela fondation nous offre plus de soup<strong>le</strong>sse et de réactivité dansla prise de décision, une plus grande liberté d’entreprendre”. Uneliberté d’entreprendre qui s’est avérée fort uti<strong>le</strong> lorsqu’il s’est agide faire face aux réformes hospitalières successives, exigeantde réduire la durée des séjours et <strong>le</strong> nombre de lits.Transformer <strong>le</strong>s contraintes en opportunités“Il y a 20 ans, l’hôpital disposait de 800 lits, poursuit HenriTerret. En 2003, nous étions passés à 330 et l’ARH (Agence régiona<strong>le</strong>de l’hospitalisation), nous imposait de ramener notre potentielà 175”. Une réduction drastique, représentant une véritab<strong>le</strong>révolution industriel<strong>le</strong> pour la fondation. El<strong>le</strong> tâche tout de mêmed’en tirer parti et en profite pour baisser <strong>le</strong> coût de gestion deses bâtiments, réorganiser <strong>le</strong>s soins et améliorer l’accueil et <strong>le</strong>confort des patients (désormais, 85 % des chambres du centrehospitalier sont individuel<strong>le</strong>s, 95 % <strong>le</strong> seront en 2013). Le grandbou<strong>le</strong>versement réside néanmoins dans l’externalisation dessoins. “Nous avons créé dans 10 communes de notre secteurdes activités de soins : hôpitaux de jour, centres de consultation,centres d’accueil à temps partiel… Au lieu d’amener tous <strong>le</strong>spatients sur Bégard, ce sont nos salariés qui se déplacent ou sontpostés dans ces vil<strong>le</strong>s. Dès lors, 85 % de nos patients ne viennentjamais à l’hôpital de Bégard”. De fait, 10 500 patients sontsuivis (dont 2 400 enfants et ado<strong>le</strong>scents) sur une population de230 000 habitants. Un chiffre é<strong>le</strong>vé qui s’explique par la situationde monopo<strong>le</strong> de la fondation sur un secteur allant deLannion à Guingamp, et qui n’héberge quasiment pas depsychiatres libéraux. “Cet été, afin de renforcer notre organisation,nous avons modifié nos trois secteurs d’intervention etcréé deux pô<strong>le</strong>s de soins psychiatriques sur <strong>le</strong>squels sont répartis<strong>le</strong>s 280 personnels soignant de l’hôpital”.Une stratégie ancrée dans <strong>le</strong> territoireS’il est certain que la fondation Bon-Sauveur continuera àimprégner <strong>le</strong> territoire, compte-tenu de ses compétences spécifiqueset des besoins qui ne faiblissent pas, c’est par la créationde structures médico-socia<strong>le</strong>s qu’el<strong>le</strong> compte poursuivre sonintégration dans <strong>le</strong> tissu départemental : Service d’aide à la viesocia<strong>le</strong> (SAVS), Établissement et service d’aide par <strong>le</strong> travail(ESAT), foyer de vie… Renforçant sa position parmi <strong>le</strong>s troispremiers employeurs du bassin d’emploi de Guingamp. “Au total,la fondation dénombre 734 professionnels, indique Henri Terret.De 2008 à 2012, nous gagnerons 75 emplois, dont <strong>le</strong> tiers pourl’hôpital”. Parallè<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> directeur général compte sur <strong>le</strong>scoopérations diverses pour fortifier sa position. Anticipant la loiHPST (Hôpital, patients, santé et territoires), <strong>le</strong> centre hospitaliera créé un groupement de coopération médico-technique avec<strong>le</strong> centre Saint-Jean-de-Dieu de Léon. Sur un autre champd’action, la quête de partenaires médico-sociaux et hospitalierspermettra de répondre à des appels d’offres sur l’ensemb<strong>le</strong>d’un territoire, à l’échel<strong>le</strong> d’un, voire deux départements. “Notreétablissement est en avance en matière d’organisation en pô<strong>le</strong>s,d’orientations et d’évolution médico-socia<strong>le</strong>. Nous avons sunous adapter aux contraintes imposées par <strong>le</strong>s institutions, cequi a renforcé la confiance des autorités de tutel<strong>le</strong>. Si nousgérons cette évolution adroitement, la fondation en sortira plutôtfortifiée qu’amoindrie”.■ Véronique Rolland1Toutes activités comprises, <strong>le</strong> budget de la fondation s’élève à 50 millions d’euros22BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


ICC, MAÎTRE D’ŒUVRE ET CONSTRUCTEURDes locaux dans l’esprit localPlus que jamais, l’art de construire un bâtiment d’entreprisene s’improvise pas. Depuis Brest, ICC, Ingénierie-Concept-Construction, conquiert petit à petit l’Hexagone grâceà un bouche-à-oreil<strong>le</strong> entre entrepreneurs.“C’est mon grand frère qui a créé la société en 1993quand, directeur technique de Rallye, il a refusé la mutationobligatoire vers Saint-Étienne suite à la reprise du groupe parCasino. Plusieurs de ses collaborateurs l’ont suivi pour restereux aussi au pays. Et c’est presque un hasard si, aujourd’hui,j’en suis à la tête”, aime à raconter Daniel Le Hir, PDG d’ICC.Lui, <strong>le</strong> Brestois ingénieur ESTP de Paris, aura travaillé 23 anschez Via France, passant au mérite de chef d’équipe à directeurrégional pour, au final, faire aboutir la fusion Rollister-ViaFrance à la tête de 600 collaborateurs. “Je m’épanouissais dansla réalisation de routes et n’imaginais pas d’autre horizonprofessionnel quand mon frère est venu me solliciter au momentde prendre sa retraite. J’avais 47 ans et, après mûre réf<strong>le</strong>xion,je me suis dit que si je devais réorienter ma vie professionnel<strong>le</strong>,c’était maintenant ou jamais.” En 2000, Daniel Le Hir franchit donc<strong>le</strong> pas et reprend ICC et ses 15 employés pour passer de la routeà l’immeub<strong>le</strong>.Jusqu’à 27 corps de métiersAujourd’hui, ils sont 22 collaborateurs au siège social de Brest,10 à l’agence de Rennes, et autant entre <strong>le</strong>s bureaux de Bordeauxet Bayonne. Leurs métiers : conception technique, gestion et suivide chantiers, administration et commercial. Le chiffre d’affairesde 1,5 million d’euros, à la reprise, pèse au dernier exercice 4millions. “Pour parvenir à ce chiffre, il faut réaliser 65 millions detravaux dans l’année… ça fait un certain nombre de bâtimentsde construits !” En permanence, ICC a une vingtaine de chantiersen cours et autant à l’étude pour des surfaces de 150 m 2à 44 000 m 2 . A 95 %, des contrats pour <strong>le</strong> privé sous forme debâtiments d’usine, tertiaire, logement, commerce ou grandedistribution, avec des clients prestigieux comme Lec<strong>le</strong>rc, MrL’immeub<strong>le</strong> HemingwayBricolage, SDMO, Crédit Mutuel de <strong>Bretagne</strong>, Bred… ICCtravail<strong>le</strong> en partenariat avec l’architecte Loïc Hélary, présentdans <strong>le</strong> même immeub<strong>le</strong> de Brest, pour ensuite assurer maîtrised’œuvre et construction, ou un service de contractant général,mobilisant jusqu’à 27 corps de métiers, via sa filia<strong>le</strong> BCM,Bâtiment Clés en main. “Les clients apprécient notre implantationloca<strong>le</strong> et, du coup, notre réactivité, poursuit Daniel Le Hir.Lorsque nous sommes sollicités pour un chantier hors <strong>Bretagne</strong>,généra<strong>le</strong>ment parce qu’un entrepreneur a entendu par<strong>le</strong>r de notresavoir-faire via une relation, nous en profitons pour étudier <strong>le</strong>contexte local, y prendre des marchés et ouvrir une agence. Cefut <strong>le</strong> cas pour Bayonne ou Bordeaux et nous réfléchissons à desimplantations sur Nantes, pour bouc<strong>le</strong>r notre couverture atlantique,et dans tout <strong>le</strong> nord-ouest.”Une vitrineL’Atelier, <strong>le</strong> restaurant du Stade BrestoisPour se faire voir, ICC dispose depuis quelques semaines d’unnouvel outil. Avec l’équipe dirigeante du Stade Brestois football,promu dans l’élite de Ligue 1, Daniel Le Hir et ses collaborateursont re<strong>le</strong>vé <strong>le</strong> défi de transformer en deux mois et demi un vieilatelier de mécanique en un prestigieux restaurant apte à accueillir<strong>le</strong>s repas et soirées de gala du club, de ses invités et du grandpublic sous forme de réservation des locaux hors rendez-voussportifs. Un lieu justement baptisé “L’Atelier”. “Nous avonspréservé <strong>le</strong> cachet des voûtes métalliques, généré un éclairageoriginal… pour en faire un lieu d’exception. En complicité avec<strong>le</strong>s dirigeants et partenaires du Stade Brestois, c’est un peu unevitrine de notre savoir-faire que visiteront des gens de tout <strong>le</strong>pays.” Fier d’être Brestois et logiquement amoureux de la mer,“plutôt en yo<strong>le</strong> de mer qu’à la voi<strong>le</strong>”, Daniel Le Hir écarte <strong>le</strong>spersiennes, indispensab<strong>le</strong>s par <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il : la rade est là, persistanceet appel à la conquête en même temps.ENTREPRISES■ Yves PouchardBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201023


DOSSIERFilière automobi<strong>le</strong> bretonneLes entreprisesrebattent <strong>le</strong>s cartesENTREPRISES CITÉES :ActuaPlast (Quimper)AFC (Redon)Ampia (Edern)Blanc Aéro Technologies (Plérin)Cabreta (Bréal-sous-Montfort)Çadécap (Le Grand Fougeray)E<strong>le</strong>ctro-Standard (Auray)Faurecia (Crevin)Josset Menguy (Saint-Gil<strong>le</strong>s)Livbag (Quimper)PSA (Rennes)Société des Polymères Barre Thomas (Rennes)Tournafol (Jugon-<strong>le</strong>s-Lacs)Trégor Plastiques Industrie (Lannion)24


“Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort”,écrivait Nietzsche en 1888. Cent-vingt ansplus tard, cette maxime s’appliquebruta<strong>le</strong>ment aux entreprises de la filièreautomobi<strong>le</strong> bretonne. Dans une activitécyclique, la rupture des derniers mois est“sans doute la plus vio<strong>le</strong>nte que l’on aitconnue depuis longtemps”. Economies,formation, développement de produits,recherche de nouveaux débouchés,<strong>le</strong>s entreprises bretonnes se sont retroussé<strong>le</strong>s manches pour trouver <strong>le</strong>ur solution.Une ouverture qui reste cependantdirectement liée à <strong>le</strong>ur dépendancevis-à-vis du secteur.Comme on pouvait s’y attendre, ceux qui s’en sortent <strong>le</strong>mieux ont une activité spécifique ou diversifiée. C’est par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>cas de Çadécap (35). “Arrivé en <strong>Bretagne</strong> en 2002 à Bain-de-<strong>Bretagne</strong>pour suivre son client PSA, Çadécap emploie aujourd’hui 16 salariésavec un savoir-faire particulier et la mise en œuvre de brevets enmatière de décapage industriel et de décapage passivation des inox(pour <strong>le</strong>s rendre inaltérab<strong>le</strong>s)”, explique William Péronne, directeur dusite. Premier client de l’entreprise, l’automobi<strong>le</strong> est très vite passéede 80 % du chiffre d’affaires en 2002 à 45 % en 2006, à 20 %aujourd’hui (sur un total de 1,5 million d’euros). “Nous pouvonsrépondre de manière adaptée aux contraintes environnementa<strong>le</strong>savec notre installation “zéro déchet” et notre métier est tel<strong>le</strong>ment vasteque nous pouvons espérer continuer de croître. Nous venons dedécrocher un marché dans <strong>le</strong> ferroviaire, nous intervenons aussi dansl’agro-alimentaire, <strong>le</strong> nucléaire, l’aéronautique...”.E<strong>le</strong>ctro-Standard a été créée en 1985, compte quatre sites (Pluneret,Brest, Nantes et Rennes) et emploie 46 salariés. El<strong>le</strong> s’est dévelop-BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201025


DOSSIERCABRETA À BRÉAL-SOUS-MONTFORT (35)“Expulse <strong>le</strong> muda” (“chasse <strong>le</strong> gaspi”)Créée en 1990, Cabreta employait140 salariés en 2008 pour un chiffred’affaires de 20 millions d’euros. Un anplus tard, <strong>le</strong>s effectifs et <strong>le</strong> chiffre d’affairesont été divisés par deux. Carrossierspécialiste des bennes de camion de3,5 t, l’entreprise travail<strong>le</strong> pour tous <strong>le</strong>sgrands comptes : Renault, RenaultTrucks, Mercedes, Mitsubishi, Iveco...Avec la crise, el<strong>le</strong> perd <strong>le</strong>s contratsRenault et ferme son site de Val<strong>le</strong>roy (54).Il lui faut aussi rentabiliser l’investissementde 5 millions d’euros d’une ligne decataphorèse (traitement anticorrosion)imposé par Renault en 2007.El<strong>le</strong> s’engage dans une démarche de<strong>le</strong>an, en lien avec Autéo 1 , “pour monteren compétence face aux soubresautsdu marché”, explique Emmanuel<strong>le</strong>Daligaud, responsab<strong>le</strong> de production.Un plan de formation est lancé auprès del’ensemb<strong>le</strong> du personnel et Cabreta réussità limiter <strong>le</strong>s licenciements. Plusieursobjectifs sont fixés, notamment l’améliorationde la productivité : <strong>le</strong>s délais entrela commande et la livraison doivent passerde 21 à 15 jours. “On a déjà gagné3 jours dans <strong>le</strong>s bureaux et 2 en production”,explique Emmanuel<strong>le</strong> Daligaud.L’atelier est réorganisé, de manière plus“compacte”, pour travail<strong>le</strong>r en flux tendu.Trois postes de logisticiens sont crééspour approvisionner en continu <strong>le</strong>s soudeurs.Les opérateurs sont formés àl’auto-maintenance et aux bonnes pratiquesavec <strong>le</strong> “bon direct”… Toutes <strong>le</strong>scauses de dysfonctionnement sontrevues avec <strong>le</strong> bureau d’études. La réorganisationa permis de dégager 300 m 2dans l’atelier qui assure maintenant ensous-traitance la peinture de nacel<strong>le</strong>sde chantier. “On peut viser 3 000 bennescette année, nous en fabriquions 7 000en 2008”.1Basé en <strong>Bretagne</strong>, Autéo regroupeconstructeurs, équipementiers, fournisseurs,universitaires et partenaires du Grand Ouest.Ce réseau a pour objectif d’aider <strong>le</strong>sentreprises de la filière véhicu<strong>le</strong>s de l’Ouestà booster <strong>le</strong>ur performance.Çadécap mise sur son savoir-faire dans plusieurs filièrespée sur <strong>le</strong> marché de la maintenance é<strong>le</strong>ctronique industriel<strong>le</strong>et s’est créé une clientè<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong>, souligne Maud Hervé, directricegénéra<strong>le</strong>. “Dès l’origine, nous avons joué la carte de ladiversification, l’automobi<strong>le</strong> n’a jamais été prioritaire et el<strong>le</strong> nereprésente que 5 % de notre chiffre d’affaires. Une veil<strong>le</strong>constante nous permet de nous mettre à jour et de trouver denouveaux marchés. El<strong>le</strong> nous a aussi permis de passer la crisesans ajustement d’activité ni licenciement”.Depuis <strong>le</strong>s années 1980, Tournafol (tô<strong>le</strong>rie industriel<strong>le</strong>) travail<strong>le</strong>en sous-traitance pour <strong>le</strong>s fabricants de véhicu<strong>le</strong>s militaires.Installée à Jugon-<strong>le</strong>s-Lacs (22), l’entreprise emploie 25salariés, un effectif stab<strong>le</strong> malgré la conjoncture : “pour l’instant,on ne peut pas considérer que la crise ait eu vraiment unimpact, reprend Hervé Bourbon, directeur. La baisse des commandessur <strong>le</strong> marché intérieur reste margina<strong>le</strong> par rapport àl’activité internationa<strong>le</strong> de nos clients. Nous avons connu unecrise très vio<strong>le</strong>nte dans <strong>le</strong>s années 1990, sans qu’on réussissevraiment à en trouver la cause. Comme nous disposonsd’un savoir-faire précis et que nous produisons des volumestrès réduits (environ 200 à 250 pièces par série), nous avonsaussi pris soin de diversifier notre clientè<strong>le</strong> et nous pouvonsconsidérer que nous sommes moins touchés que certainsconfrères”.Effort de guerreA l’opposé, certains intervenants ont des marges de manœuvrelimitées.Fondée en 1947 à Redon, AFC est spécialisée dans la productionde pièces de sécurité pour l’automobi<strong>le</strong> (60 à 70 % de sonactivité), <strong>le</strong> camion (15 à 20%) et <strong>le</strong>s pièces diverses (pour chariotélévateur, machines agrico<strong>le</strong>s…). El<strong>le</strong> emploie 170 salariésen CDI, 10 CDD et 50 intérimaires : “ce sont <strong>le</strong>s chiffres de septembre2010, en 2009 la première mesure d’ajustement a étéde se séparer des intérimaires et des CDD et d’utiliser <strong>le</strong> chômagepartiel”, précise Christian Gaillard, responsab<strong>le</strong> du site.“Des crises, on en a connues, mais jamais d’aussi profondesni d’aussi vio<strong>le</strong>ntes. Sur l’année, notre carnet de commandes26BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


a chuté de près de 50 %. La fonderie est une activité fortementcapitalistique : un atelier, c’est un investissement de 30 millionsquand notre chiffre d’affaires est de 33 millions d’euros. On serretoutes <strong>le</strong>s dépenses, on retarde <strong>le</strong>s investissements, la maintenanceest réduite au minimum et on va chercher des commandes.Dans un environnement instab<strong>le</strong>, proie à des mutationsrapides, il est diffici<strong>le</strong> de prendre <strong>le</strong>s bonnes décisions, si vousavez de la chance, vous vous en sortez”.La reprise a permis cette année à AFC de “retrouver et mêmede dépasser légèrement <strong>le</strong> niveau de 2008”. Filia<strong>le</strong> d’un groupede fonderies de l’Est de la France, <strong>le</strong> site a aussi bénéficié dutransfert de certaines fabrications de l’Est à l’usine de Redon.Retrouver ses basesCréée en 1986, Ampia (Edern-29) emploie 35 salariés spécialisésdans l’outillage rapide et <strong>le</strong> développement de produits,des pièces plastiques pour l’automobi<strong>le</strong>. Ce marché représente80 % de l’activité, une part qui s’est même renforcée car “<strong>le</strong>médical, l’é<strong>le</strong>ctronique, <strong>le</strong> loisir, où nous nous étions diversifiés,ont tout arrêté avec la crise, explique Arnaud Bozec,PDG. Même en période critique, l’automobi<strong>le</strong> continue à sedévelopper car <strong>le</strong>s constructeurs sont toujours dans l’anticipationde changement de modè<strong>le</strong>s”. Ampia a réduit ses effectifsde 10 %, notamment l’intérim, mais a formé, “par besoin et nonpas sous l’effet de la crise”. L’entreprise investit régulièrement,“on a un peu retardé certains investissements. Dans l’ensemb<strong>le</strong>,ça redémarre depuis <strong>le</strong> second semestre, on arrive àAmpia, spécialisé dans <strong>le</strong>s pré-séries industriel<strong>le</strong>sun certain équilibre. On essaie de retrouver nos bases.”Trégor Plastiques Industrie (Lannion) est née en 2009 de la réunionde Solutions Plastiques et de Plastiforme Industrie, au seindu groupe GMD. Avec 72 personnes, son CA pour 2010devrait s’établir à 7,2 millions d’euros “encore en recul par rapportà 2008. Même si l’auto reste importante pour notre activitéde production de pièces en grande série, nous sommesallés vers <strong>le</strong> chauffage (corps de pompes), l’horticulture, l’alimentaire,<strong>le</strong> médical, précise Patrick Maupin, directeur dusite. Nous avons utilisé <strong>le</strong> chômage partiel mais aussi lancé unplan de formation pour faire monter nos opérateurs en com-BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201027


DOSSIERpétence et suivre <strong>le</strong>s évolutions de marché. Pour contrer laconcurrence des pays low cost, il faut apporter de la va<strong>le</strong>ur ajoutéeà nos prestations : à partir de l’injection, on fait de l’assemblage,de la décoration. C’est ce qui peut fidéliser <strong>le</strong>séquipementiers. On note d’ail<strong>le</strong>urs un certain retour vers <strong>le</strong>sentreprises loca<strong>le</strong>s même si <strong>le</strong>s stratégies d’achat ne sont pasforcément claires”. Et de poursuivre : “On a complètementchangé notre façon de travail<strong>le</strong>r. Nos investissements de 2008nous ont permis de prendre, en 2009, un marché (<strong>le</strong> chauffage)et de stabiliser l’activité. Les prévisions d’activité restent nébu<strong>le</strong>uses,on suit <strong>le</strong>s commandes à la semaine, on n’a pas vraimentde vision”.La même volonté de défendre un savoir-faire et des va<strong>le</strong>ursanime Josset Menguy à Saint-Gil<strong>le</strong>s (35). Cette entreprise familia<strong>le</strong>créée en 1974 comprend 4 sites (Vannes, Landivisiau,Saint-Brieuc et Saint-Gil<strong>le</strong>s). El<strong>le</strong> fabrique des bennes, plateauxet pans coupés pour toutes <strong>le</strong>s carrosseries notammentpour <strong>le</strong> BTP. Avec la crise, son personnel est passé de 40 à 32(dont 5 intérimaires) et son chiffre d’affaires de 8 millions d’eurosa baissé de 30 % en 2009. “Nous travaillons surtout avecdes PME qui ont retardé <strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong>ment de <strong>le</strong>ur parc, expliqueVéronique Arson, PDG. A l’opposé des années à fortecroissance, nous avons constaté un retour vers l’échelon local.C’est ce pari de la fabrication loca<strong>le</strong> qui nous a permis de garder<strong>le</strong> personnel et de répondre plus rapidement. Mais <strong>le</strong>sdemandes ont changé : c’est beaucoup de réparations, doncun marché avec peu de visibilité et une exigence de polyva<strong>le</strong>ncepour un service réactif, de proximité.Après des années exceptionnel<strong>le</strong>s, un embal<strong>le</strong>ment des tauxJosset Menguy,fabricant decarrosserieindustriel<strong>le</strong>,s’appuie sur sesressources internes de croissance, on ne retrouvera pas lasituation de l’avant crise. Nous nous recentrons sur notresavoir-faire, investissons sur notre bâtiment de Saint-Brieuc.Nous nous appuyons sur nos ressources internes. Ce qui faitavancer, c’est une dynamique partagée”.Faurecia à Crevin : conforter <strong>le</strong>s ressources internesPréserver <strong>le</strong>s capacités internes fait aussi partie des optionsdéfendues par l’usine Faurecia à Crevin (35). Entre 2008 et 2009,<strong>le</strong> chiffre d’affaires est passé de 203,6 millions d’euros à 120,2millions. Fin 2008, <strong>le</strong> site employait 319 salariés, en septembre2010 ils étaient encore 297.“Le sureffectif a été “gommé” par du détachement de personnelsur une autre usine Faurecia et par <strong>le</strong> projet de formation,explique Canel<strong>le</strong> Rault, assistante formation.Depuis sa création en 1991, <strong>le</strong> site de Crevin n’a qu’un seulclient, PSA, et assemb<strong>le</strong> des sièges pour <strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>s montésà La Janais. La production est tota<strong>le</strong>ment synchrone avecPSA À RENNESUne production en hausse dès 2011“Nous avons tous la volonté detrouver <strong>le</strong>s conditions d’une filière automobi<strong>le</strong>durab<strong>le</strong>ment compétitive enFrance et en <strong>Bretagne</strong>”, a notammentdéclaré Philippe Varin, président duPhoto : Citroën communication / Jérôme LejeuneStand Citroënau Mondial del’Automobi<strong>le</strong> 2010groupe PSA, lors de la présentationde la 508, à Rennes, <strong>le</strong> 7octobre dernier. “Nous allonsinvestir dans une nouvel<strong>le</strong> basevéhicu<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> site de Rennesd’ici trois ans, confirmant ainsi lavocation du site à produire <strong>le</strong>svéhicu<strong>le</strong>s premium du groupe.L’avenir de Rennes, c’est donc508 et 508 SW dès aujourd’hui,en complément de C5, etdemain, la 508 HYbrid4 ainsique de nouveaux véhicu<strong>le</strong>s quipourront être construits sur lanouvel<strong>le</strong> base”.Le projet du groupe s’appuienotamment sur la volonté de“se développer de façon responsab<strong>le</strong>”.A cet égard, PhilippeVarin a rappelé : “qu’au cœurde la tourmente économique, PSAPeugeot Citroën s’est mobilisé en faveurde la filière automobi<strong>le</strong>. En 2009, <strong>le</strong> groupea consacré 2 milliards d’euros pour soutenirla filière” (réduction des délais depaiement, soutien des fournisseurs endifficulté, participation à la constitution duFMEA (Fonds de modernisation des équipementiersautomobi<strong>le</strong>s), apport en capitalà Faurecia, création d’une cellu<strong>le</strong> de 40personnes exclusivement dédiée au suivides fournisseurs en difficulté, participationaux travaux de la Plate-formeAutomobi<strong>le</strong> créée par <strong>le</strong> Gouvernement.“Des résultats ont été obtenus, mais <strong>le</strong>tissu des fournisseurs de proximité doitpoursuivre son adaptation à la nouvel<strong>le</strong>dimension du site de production”. Le surcroîtd’activité généré par la montée enpuissance de la 508 “s’appliquera nonseu<strong>le</strong>ment au site, mais aussi à toute lafilière automobi<strong>le</strong> régiona<strong>le</strong>”. Le site deRennes va “s’inscrire durab<strong>le</strong>ment dans<strong>le</strong> dispositif industriel du groupe et contribuerà la vision de PSA. Cela va être l’occasionde tourner la page des doutesressentis durant ces dernières annéespar <strong>le</strong> personnel, <strong>le</strong>s fournisseurs et l’ensemb<strong>le</strong>des acteurs économiques de larégion”.28BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


BLANC AERO TECHNOLOGIES À PLÉRIN (22)Retour aux originesFilia<strong>le</strong> du groupe Lisi, Blanc Aéro Technologiesa décidé de repartir sur l’aéronautique“Blanc Aéro Technologies est une filia<strong>le</strong> dugroupe Lisi Aerospace (6 600 personnesdans <strong>le</strong> monde), explique Olivier Le Bars,directeur général (remplacé aujourd’huipar Didier Godin). Le site est spécialisédans la fabrication de fixations pour l’automobi<strong>le</strong>haut de gamme et la compétition(Ferrari, Lamborghini, Renault, Toyota,BMW…)”. Les effectifs sont passés de150 en 2008 à 100 en 2009 et 115aujourd’hui. L’entreprise, d’abord orientéevers l’aéronautique, a subi un premierrevers dans <strong>le</strong>s années 90. “Nous disposionsdes équipements et du personnel,nous sommes allés chercher des marchéset avons très bien vécu jusqu’à fin 2008quand <strong>le</strong>s constructeurs ont fermé <strong>le</strong>ursécuries de course. Nous avons bruta<strong>le</strong>mentperdu 50 % des marchés et deseffectifs. Nous avons décidé de repartir surl’aéronautique (Turbo Meca, Snecma…),car si l’automobi<strong>le</strong> se portemieux, ce n’est pas <strong>le</strong> cas de laFormu<strong>le</strong> 1.Notre chiffre d’affaires en aéronautiqueest passé de 5 à 30%de notre activité et en représentera50 % l’an prochain. Pourrépondre à cette nouvel<strong>le</strong>demande, nous avons montéun centre de formation pour uninvestissement de 0,5 milliond’euros avec l’aide de l’Etat,de la Région, du pô<strong>le</strong> iD forCAR 1 , de l’UIMM et des OPCA,en proposant en priorité à nosanciens salariés de se former. Nous savionsque nous aurions besoin de personnelqualifié pour nos futurs développements.Au terme de sept mois de formation, nousavons déjà embauché 11 personnes.”1Constitué en partenariat avec la <strong>Bretagne</strong>,<strong>le</strong>s Pays de la Loire et la régionPoitou-Charentes, <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> iD for CAR viseà renforcer la compétitivité de la filière,favoriser la collaboration entre <strong>le</strong>s différentsacteurs, accompagner <strong>le</strong>s porteurs de projets,mettre au point des formations dédiéesau secteur haut de gammeLa société des Polymères Barre Thomas :une filia<strong>le</strong> en Pologne, une joint-venture en Indeet une présence au MarocPoids lourd de la sous-traitance automobi<strong>le</strong> bretonne, laSociété des Polymères Barre Thomas vend à des constructeursautomobi<strong>le</strong>s, dont PSA, des pièces en plastique ou en caoutchoucqui répondent à trois fonctions : étanchéité de la carrosserie(40 % du CA), antivibratoires (40 %) et durites (20 %).Faurecia assemb<strong>le</strong> des sièges pour <strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>s de PSA à La Janaiscel<strong>le</strong> de PSA, “en juste-à temps”, sans aucun stock. Entre <strong>le</strong>lancement de la fabrication d’un siège et sa livraison à l’usine,<strong>le</strong> délai est de trois-quatre heures. En prévision du lancementde la 508 au premier trimestre 2011, l’usine a voulu valider <strong>le</strong>scompétences du personnel et <strong>le</strong> faire évoluer pour s’adapterau poste de travail. Grâce aux financements du FNE (Fondsnational pour l’emploi) et au FPSPP (Fonds paritaire de sécurisationdes parcours professionnels), entre septembre 2009(début du projet) et fin 2010, <strong>le</strong> plan de formation aura concerné191 opérateurs de ligne et agents logistiques qui ont obtenu,selon la volonté de la direction, au bout de trois semaines deformation un CQPM (certificat de qualification paritaire de lamétallurgie) renforçant <strong>le</strong>ur employabilité. Les animateurs desUnités autonomes de production (UAP) – un concept-clé du<strong>le</strong>an 1 – et <strong>le</strong>s superviseurs ont été intégrés dans ce dispositifpour s’approprier <strong>le</strong> nouveau mode d’organisation.BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201029


DOSSIERACTUAPLAST À QUIMPERMontée en puissancede l’export“J’ai eu la chance l’an dernier de ne pas activer de chômage partiel et cetteannée j’embauche 10 personnes. Cette crise est sévère mais il y en a eu d’autres”,exprime avec philosophie Ronan Perennou, dirigeant d’ActuaPlast à Quimper.Créée en mars 2001, ActuaPlast emploie aujourd’hui 40 personnes et s’est spécialiséedans <strong>le</strong> prototypage rapide de pièces en matière plastique et la productionde petite et moyenne série “là où la concurrence des pays low cost n’est pasLes salons, un outil de prospection pour se développer à l’international avérée car nous sommes positionnés sur la conception et sur un marché de la comp<strong>le</strong>xité”.Ce qui n’empêche pas l’entreprise de “travail<strong>le</strong>r un peu avec la Chine, qui fabrique <strong>le</strong>s mou<strong>le</strong>s conçus par ActuaPlast et quipermet la production des pièces sur notre site de Quimper. Notre activité sur <strong>le</strong> marché de l’automobi<strong>le</strong> a connu une baissede 30 % en 2009 mais j’ai toujours pris garde à me diversifier (informatique embarquée et géolocalisation). Ce secteur n’a jamaisreprésenté plus de 50 à 60 % de notre activité. J’ai investi, cette année encore, environ 10 à 15 % de mon chiffre d’affaires(3 à 3,5 millions d’euros en 2010, niveau d’avant la crise) pour maintenir notre stratégie et renforcer notre image d’apporteurde solutions.Nous avons démarré l’export depuis deux ans en Europe (Al<strong>le</strong>magne et Suède). Cette année, l’international devrait représenter10 à 15% de notre chiffre d’affaires. La France peut garder une place dans <strong>le</strong> secteur automobi<strong>le</strong> car el<strong>le</strong> disposed’une expertise technique et bénéficie de la tendance à la multiplication des modè<strong>le</strong>s”.Les technologies du pô<strong>le</strong> EMC2 en application à la Barre Thomas“Notre santé est directement liée à la forme du marchéautomobi<strong>le</strong> européen. En août 2008, nousavons subi un revers terrib<strong>le</strong>, rapporte DamienBaudry, et nous avons dû faire face à deux réalitésimmédiates. D’abord, une trésorerie en difficultéet des relations ardues avec <strong>le</strong>s banques en raisonde notre passé mouvementé. L’intervention duCIRI 2 nous a permis de signer un protoco<strong>le</strong> deconciliation au tribunal de commerce de Rennesavec <strong>le</strong>s banques, l’actionnaire, l’Etat et PSA.Ensuite, pour contenir <strong>le</strong> sureffectif, nous avonssigné, fin 2008 - début 2009, un plan social concernant240 personnes dont 220 départs volontaires.En avril 2009, nous avons retrouvé la voie du profitet nous ne l’avons plus quittée. Début 2008, suivant<strong>le</strong>s principes du <strong>le</strong>an, nous avons instaurédes unités autonomes de production. La charteautomobi<strong>le</strong> nous a soutenus dans cette démarche qui a bénéficiéà tout <strong>le</strong> personnel, à raison de 50 heures de formation parsalarié. Nous avons progressé sur tous <strong>le</strong>s éléments de la performanceindustriel<strong>le</strong> mais nous n’avons pas voulu nous diversifier: nous n’avons clairement pas <strong>le</strong>s moyens de <strong>le</strong> faire. Nousavons cherché de nouveaux clients et lancé une filia<strong>le</strong> enPologne, une joint-venture en Inde et nous sommes présentsau Maroc. C’est ce qui peut permettre de conserver l’emploien <strong>Bretagne</strong>. Par exemp<strong>le</strong> nous testons et dessinons à Rennesdes pièces destinées à des véhicu<strong>le</strong>s low cost (Logan), fabriquéesen Pologne pour être montées en Roumanie. Nousexportons aussi des pièces vers la Chine. A l’incitation dePSA, nous nous sommes rapprochés de Cooper Standard.Présent en Al<strong>le</strong>magne, au Canada, aux USA, ce groupe, présentà Vitré, conforte notre assise financière et notre clientè<strong>le</strong>et ouvre des débouchés pour nos produits. Il contribue àréduire <strong>le</strong> sureffectif de Rennes car nous récupérons la productionnormande de l’usine de Baclair (76). Face à la crise, il fautsurtout ne pas se replier sur soi mais développer son savoirfaire,surtout à l’international où l’on vend de la technologie etdu design. Dans l’immédiat au moins, nous gardons un avantaged’innovation et de technologie. Il reste aussi un marchélocal national non négligeab<strong>le</strong> où nous nous maintenons en raisondu coût logistique. Malgré <strong>le</strong>s inquiétudes, nous misons surla formation, l’innovation, la remise en cause de nos habitudes.”Livbag : la crise est maintenant derrière nousContinuer à développer des propositions, c’est sans doute laréponse la plus appropriée à la crise, comme l’argumenteLivbag à Quimper.“Livbag appartient au groupe suédois Autoliv (80 établissementsdans <strong>le</strong> monde). Le site français (850 salariés) produit desgénérateurs de gaz pour gonf<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s airbags et travail<strong>le</strong> avec tous<strong>le</strong>s constructeurs automobi<strong>le</strong>s (30 % France, 60 % Europe,10 % hors Europe), souligne Daniel Duvacquier, président.La production a connu une croissance ininterrompue jusqu’en2008 en raison de la croissance du marché de l’automobi<strong>le</strong> et30BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


Le Blue carSTRATÉGIE DE RUPTURELa voiture é<strong>le</strong>ctrique,vedette du dernier Mondial de l’automobi<strong>le</strong>A Paris, en octobre, l’industriel breton Vincent Bolloré a <strong>le</strong>vé <strong>le</strong> voi<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s ambitions deson groupe. En compétition avec Peugeot iOn, Citroën C-Zero et Smart é<strong>le</strong>ctrique, sa Blue Car,version 3 places, citadine et 100% é<strong>le</strong>ctrique sera proposée pour Autolib’ et équipée d’un moteuré<strong>le</strong>ctrique de 40 cv. El<strong>le</strong> abrite des batteries Lithium/Polymère dont deux usines, l’une à Ergué-Gabéric, près de Quimper, et l’autre au Canada, ont débuté la production en 2009. L’autonomieaffichée est de 135 km. Son tarif de location potentiel est de 300 euros par mois. Prochaine étape :son homologation et une commercialisation courant 2011. Le modè<strong>le</strong> qui sera destiné aux particuliersaura une autonomie de 220 à 230 km et pourra être rechargé en trois heures et demie. VincentBolloré estime un prix de commercialisation aux a<strong>le</strong>ntours des 10 000 euros et livrer 40 000 Bluecars par an d’ici 2013 !Pour Renault, toutes <strong>le</strong>s conditions sont aujourd’hui réunies pour faire du véhicu<strong>le</strong> é<strong>le</strong>ctrique unvéhicu<strong>le</strong> de masse à brève échéance. “Avec <strong>le</strong> véhicu<strong>le</strong> é<strong>le</strong>ctrique, Renault développe une stratégiede rupture dans une volonté de respect de l’environnement et de réduction des émissionspolluantes, explique NicolasRemise, responsab<strong>le</strong> directeurprogramme véhicu<strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctriques.Le constructeur va lancerà grande échel<strong>le</strong> une gamme complète : Kangoo ExpressZ.E, Fluence Z.E (berline de flotte), Twizy (moto à quatreroues) et Zoe (berline urbaine). “Tous <strong>le</strong>s besoins serontcouverts à des prix abordab<strong>le</strong>s : <strong>le</strong> Kangoo sera proposéà 15 000 euros déduction faite des 5 000 euros d’aide del’Etat”.Le constructeur propose des formu<strong>le</strong>s d’acquisition innovantes.La propriété du véhicu<strong>le</strong> et des batteries seront dissociées.Les clients pourront acheter ou louer <strong>le</strong>ur fourgonnette Z.E. et souscrirontun abonnement pour la batterie à partir de 72 euros HT mensuel.Avec Kangoo Express Z.E., un p<strong>le</strong>in de 160 km coûtera de 1 à 2 euros, selon <strong>le</strong> prix du kWh.Le Kangoo Z.E.Le Plan Borloo prévoit <strong>le</strong> développement des infrastructures nécessaires, notamment à Rennes. La fabrication desvéhicu<strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctriques bénéficiera du savoir-faire, du tissu des fournisseurs (notamment bretons) et du réseau logistique duconstructeur. Ce choix permet ainsi une industrialisation rapide tout en garantissant <strong>le</strong> niveau de qualité.de la montée en puissance des équipements de protection, présentsaujourd’hui sur <strong>le</strong>s voitures de série.Après <strong>le</strong> record de 2007 (37 millions de générateurs), en 2008la production est tombée à 20 millions. El<strong>le</strong> devrait être de 30millions cette année.”L’usine a d’abord eu recours au chômage partiel, puis à la formation,puis aux départs volontaires de 126 collaborateurs. Déjàen <strong>le</strong>an depuis plusieurs années, el<strong>le</strong> a développé une stratégied’économies puisque la diversification n’est pas possib<strong>le</strong>(un savoir-faire très pointu). “La meil<strong>le</strong>ure des solutions est des’adapter, nous avons continué à développer de nouveauxproduits, à renouve<strong>le</strong>r nos gammes. La crise est maintenant derrièrenous, et lors du retour à la norma<strong>le</strong>, prévu par <strong>le</strong>s constructeurspour 2014, nous répondrons présents”.■ Clotilde Chéron1<strong>le</strong>an : gestion sans gaspillage – gestion allégée2Comité interministériel de restructuration industriel<strong>le</strong>La ligne de production de Livbag à Pont-de-BuisBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201031


DOSSIERENTRETIEN AVEC BERNARD JULLIEN, ÉCONOMISTE, DIRECTEUR DU GERPISA,RÉSEAU INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR L’INDUSTRIE AUTOMOBILE“Il est temps de s’accordersur une stratégie”Alors que <strong>le</strong>s constructeurs français mettenten avant <strong>le</strong>s bons résultats enregistrés au coursdu premier semestre 2010 et que PSA affirmesa volonté de fabriquer en France,quel<strong>le</strong> place est réservée à la <strong>Bretagne</strong> ?Rennes reste un site fragi<strong>le</strong>, car il est isolé dans <strong>le</strong>dispositif PSA, ancré plus à l’Est de la France. De plus, il estpositionné sur un niveau de gamme qui affronte de p<strong>le</strong>in fouetl’avantage compétitif acquis depuis longtemps par l’Al<strong>le</strong>magne.Le recentrage de PSA sur <strong>le</strong> moyen haut de gamme pouvaitsemb<strong>le</strong>r fatal à La Janais qui, malgré quelques beaux restes,produit des modè<strong>le</strong>s en souffrance comme la 407 ou la C5,entraînant aussi des inquiétudes pour la sous-traitance.Le Pacte automobi<strong>le</strong> a sauvé Rennes. Il semb<strong>le</strong> que la stratégiedu groupe Peugeot consiste à reporter <strong>le</strong>s contraintesd’ajustement sur <strong>le</strong>s sites plus solides comme Sochaux ouMulhouse et à rester plus ferme sur <strong>le</strong>s volumes à produire pourdes sites fragi<strong>le</strong>s comme Rennes ou Vigo (Espagne). Il restecependant un problème de positionnement car si <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>squi sortent de La Janais sont de beaux produits, ils appartiennentdéjà au passé par rapport aux évolutions du marché.Les modè<strong>le</strong>s décarbonés, hybrides et é<strong>le</strong>ctriques,sont-ils une chance pour la région ?Peugeot a défendu <strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>s hybrides, dont <strong>le</strong> prixbaisse diffici<strong>le</strong>ment. Le surcoût est acceptab<strong>le</strong> surtout pour <strong>le</strong>svéhicu<strong>le</strong>s chers. Les gammes à Rennes vont être hybridées, etla sous-traitance est assez discrètement appelée à intégrer ceséléments.Quel impact ont ces évolutionssur la sous-traitance ?La situation est paradoxa<strong>le</strong>. D’un côté, on constate unevolonté des constructeurs français, combattue par <strong>le</strong>s pouvoirspublics, d’assurer l’assemblage de <strong>le</strong>urs modè<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s payslow cost. En même temps, on note que ces sites étrangersn’ont pas <strong>le</strong>s moyens de s’approvisionner dans <strong>le</strong>s conditionsrequises pour des activités relativement exigeantes, provoquantun retour vers la sous-traitance loca<strong>le</strong>.Ce n’est pas un phénomène nouveau. Les entreprises bretonnesqui ont survécu à la pression inferna<strong>le</strong>, à la baisse des coûtset à la crise sont relativement solides. El<strong>le</strong>s ne se sont pascontentées de répondre aux injonctions de PSA, et ce dynamismeporte déjà des fruits.La prudence politique est-el<strong>le</strong> un freinaux nécessaires mutations stratégiques de la filière ?L’industrie automobi<strong>le</strong> française est caractérisée parla présence de deux constructeurs qui ont développé desstratégies différentes. Renault est perçue comme très innovatriceet PSA, plutôt comme un groupe conservateur. Dans unephase de mutation qui augmente <strong>le</strong>s tensions sur <strong>le</strong> marché, PSAparie sur la continuité des comportements et l’évolution très <strong>le</strong>ntedu marché, mettant l’accent sur <strong>le</strong> rêve, et <strong>le</strong> sty<strong>le</strong>. Renault amisé sur <strong>le</strong> low cost et l’é<strong>le</strong>ctrique. Pour <strong>le</strong>s observateurs,Renault a été plus entendu jusqu’à début 2010, aujourd’hui c’estplutôt PSA qui a l’oreil<strong>le</strong> des politiques. Il est très diffici<strong>le</strong> d’yvoir clair.Les pouvoirs publics doivent accorder <strong>le</strong>s deux visions etconserver des avantages compétitifs pour <strong>le</strong>s sous-traitantsalors que la France est devenue un nain de l’industrie automobi<strong>le</strong>par rapport à ses concurrents japonais ou al<strong>le</strong>mands.Il est urgent de mettre un terme aux différends et des’accorder sur ce qu’on va considérer comme la bonnestratégie par rapport à la décarbonisation des nouvel<strong>le</strong>simmatriculations.■ Propos recueillis par Clotilde Chéron32BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


LES CCI DE BRETAGNE ACCOMPAGNENT LES ENTREPRISESDE SERVICES B TO B DU 15 AU 19 NOVEMBRE 20103 ème édition de la semainedes entreprises de services B to BRÉGIONA l’occasion de la nouvel<strong>le</strong> édition de la Semaine des entreprisesde services B to B, <strong>le</strong>s CCI de <strong>Bretagne</strong> organisent plus de 30 manifestations sur tout <strong>le</strong> territoire.Une étude conduite à <strong>le</strong>ur initiative ainsi qu’à cel<strong>le</strong> du Gref <strong>Bretagne</strong>, spécifique aux activitésde services, constituera <strong>le</strong> thème central du colloque de lancement <strong>le</strong> 13 novembre à Brest.“Du conseil en informatique en passant par l’ingénierie,la propreté ou l’intérim, sans oublier <strong>le</strong> transport de marchandiseset <strong>le</strong>s activités logistiques, financières et immobilières, <strong>le</strong>secteur des services B to B emploie en <strong>Bretagne</strong> 180 000 personnes,soit 1 emploi sur 4 du secteur privé, détail<strong>le</strong> DavidCabedoce, président de la commission Services à la CRCIPlus de 30 manifestationssont prévues en <strong>Bretagne</strong><strong>Bretagne</strong> et DG de Seda Ingénierie à Guidel (56). Bénéficiant del’externalisation et d’un besoin croissant de matière grise etd’expertise, <strong>le</strong>s services aux entreprises créent en <strong>Bretagne</strong>depuis 10 ans 6 000 emplois par an et contribuent au tiers de lava<strong>le</strong>ur ajoutée créée. Une entreprise sur 3 qui se crée est un prestatairede services aux entreprises. “Ce sont des métiers d’avenirqui se développent très vite, poursuit David Cabedoce. La particularitéde ce secteur est qu’il est très atomisé et constitué, pourl’essentiel, de TPE de moins de 5 salariés. En 2009, des entreprisesde services en <strong>Bretagne</strong> ont connu une croissance moyennede 8,4 % contre 4 à 5 % pour <strong>le</strong>s autres secteurs. Du fait de <strong>le</strong>urtail<strong>le</strong>, <strong>le</strong>ur principa<strong>le</strong> problématique reste l’accès au marché et <strong>le</strong>recrutement du premier salarié.”Conscientes du poids économique grandissantde ce secteur représentant 25 000prestataires de services et ressortissantsconsulaires (23 % des établissements inscritsau RCS), <strong>le</strong>s CCI bretonnes ont organisé,dès 2008, la première édition de lasemaine des services. El<strong>le</strong> avait réuni quelque800 participants sur tout <strong>le</strong> territoire.“Nous en attendons 1 000 à l’occasionde ce nouveau rendez-vous.”Plus de 30 manifestations organisées à<strong>le</strong>ur intention durant toute la semainevisent à <strong>le</strong>ur apporter des informations àforte va<strong>le</strong>ur ajoutée au travers d’interventionsd’experts, de témoignages de chefsd’entreprise ou encore de visites d’entreprises.“En accès gratuit, ces forums ou réunionstraiteront de sujets aussi variés que la relationclient, <strong>le</strong> marketing, <strong>le</strong> développementdurab<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s réseaux, <strong>le</strong>s marchéspublics, <strong>le</strong>s RH ou encore <strong>le</strong> <strong>le</strong>an office”, conclut David Cabedoce.Pour connaître l’intégralité du programme et s’inscrire àces rendez-vous, il suffit de vous rendre sur <strong>le</strong> site www.semaineentreprises-services.com■ Véronique MaignantBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201033


POHER PROPRETÉ (CARHAIX-29) MISE SUR LA QUALITÉ POUR SE DÉVELOPPER“Plus de bonheur à donner qu’àRÉGIONReprise en 2002 par Stéphane Jacquel et ClaudeHamel, Poher Propreté a multiplié son effectif par 10en 8 ans, et la croissance moyenne annuel<strong>le</strong> de sonCA avoisine <strong>le</strong>s 10%. Pour autant, l’objectif n’est pasde croître à tout prix mais de fidéliser salariés etclients pour que chacun y trouve son compte.“Je n’oublie jamais que j’ai commencé dans ce métiercomme laveur de carreaux et que ce sont nos clients qui payentnos salaires. Les 3/4 de mon activité consistent à faire <strong>le</strong> nettoyagede bureaux ou de petits magasins. Le reste est constituépar des services associés que nous avons développés,souvent à la demande des clients : ramassage d’archives, col<strong>le</strong>ctageet destruction de documents (notamment pour <strong>le</strong> secteurbancaire), gros nettoyage industriel, dépoussiérage,dégroupage de pa<strong>le</strong>ttes, démontage et remontage de mobiliers,entretien de vitreries, etc”, commente Stéphane Jacquel, cogérantde Poher Propreté dont <strong>le</strong> CA 2009 atteint 1,4 milliond’euros pour 40 équiva<strong>le</strong>nts temps p<strong>le</strong>in.Dédicace de Laurent Voulzy à l’occasiondu festival des Viei<strong>le</strong>s Charruespour <strong>le</strong>quel Poher Propreté est partenaire.EKINOPS, ÉQUIPEMENTIER TÉLÉCOM SPÉCIALISÉ DANS LE TRANSPORT OPTIQUE TRÈS HAUT DÉBIT50 % de croissance en 2010Transporter, sur fibre optique, du très haut débitpour améliorer <strong>le</strong>s capacités de transmissiondes données, avec la possibilité de corriger<strong>le</strong>s erreurs et de reprogrammer ces liens…Voilà l’expertise rare d’Ekinops, créée en 2003à Lannion. Depuis, <strong>le</strong> succès est au rendez-vousavec un CA qui doub<strong>le</strong> chaque année.“Nous avons réalisé au 1er semestre 2010 l’équiva<strong>le</strong>ntdu CA de 2009, soit environ 9 millions d’euros et, à la fin de l’année,nous atteindrons plus de 15 millions. Mais, pour rentrer enbourse dans de bonnes conditions, nous attendrons fin 2011-début 2012 car alors nous serons à même de présenter unbilan équilibré sur plusieurs trimestres”, commente François-Xavier Ollivier, co-fondateur d’Ekinops et directeur des opérationsdepuis Lannion. Le développement fulgurant de la start-ups’explique par une pénétration accélérée du marché américain,60 % du CA. “Aux Etats-Unis, la tail<strong>le</strong> de l’entreprise et sonancienneté ne sont pas un obstac<strong>le</strong> lors des appels d’offres. Seulscomptent <strong>le</strong> savoir-faire technique et <strong>le</strong> prix. De gros opérateurscomme Global Crossing, ATT ou C<strong>le</strong>ar-wire nous font confianceet montrent un intérêt fort pour notre technologie “made inFrance” qui représente un enjeu mondial dans <strong>le</strong>s années à venir.”En effet, avec l’avènement de la vidéo, de la 3D et de la télévisionen ligne, <strong>le</strong>s opérateurs télécoms vont devoir améliorer sensib<strong>le</strong>mentla capacité de transport des données et adapter<strong>le</strong>urs équipements.“Nous nous dirigeons vers la vitesse de 100 gigabits Ethernet,poursuit François-Xavier Ollivier. Pour ce faire, nous continuonsà renforcer nos équipes, ici à Lannion où sont concentrés toutela R&D et l’administratif. En 2011, une dizaine de personnesdevrait venir gonf<strong>le</strong>r l’effectif.” Celui-ci se monte aujourd’hui à60 personnes, 11 aux Etats-Unis, 36 à Lannion et <strong>le</strong> reste entreParis, Singapour et Leeds en Ang<strong>le</strong>terre qui est piloté depuis2005 par Didier Brédy, PDG. “Si, aujourd’hui, nous travaillonsessentiel<strong>le</strong>ment avec <strong>le</strong>s Américains et l’international, nousmenons des efforts pour continuer à pénétrer <strong>le</strong> marché français,notamment à travers <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> Images et Réseaux. Grâce àun projet comme “Arc <strong>Bretagne</strong> Atlantique”, initié par Orangeet Alcatel, nous avons accès aux infrastructures et aux chercheursde ces grandes entreprises avec <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s des liens se créent.Ainsi, nous pouvons tester nos systèmes sur des configurationsréel<strong>le</strong>s mises à notre disposition. Pour des PME comme <strong>le</strong>snôtres, c’est un gain de temps formidab<strong>le</strong> !” Opérant sur un marchéen p<strong>le</strong>in développement et disposant d’une technologie innovante,Ekinops envisage une croissance annuel<strong>le</strong> compriseentre 50 et 100 % et ce “pendant plusieurs années”, conclutFrançois-Xavier Ollivier.34BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


ecevoir”Après avoir gravi <strong>le</strong>s échelons un à un dans une société de nettoyage,il décide avec un ancien collègue de devenir son proprepatron en rachetant une petite structure de 4 personnesà Carhaix. “Je ne supportais plus <strong>le</strong>s méthodes de managementdu groupe auquel j’appartenais et je connaissais parfaitement<strong>le</strong> secteur et <strong>le</strong>s clients. Avec cette tail<strong>le</strong> d’entreprise,je <strong>le</strong>s connais toujours très bien. Le but est de progresserrégulièrement et non pas de grossir rapidement pour s’enrichir.Je pense même qu’avec 50 salariés, nous aurons atteint notretail<strong>le</strong> limite.”Bevan ha labourat er vroVivre et travail<strong>le</strong>r au pays“Je viens de la base, poursuit Stéphane Jacquel. Pour moi, i<strong>le</strong>st essentiel de bien faire son travail, défendre ses va<strong>le</strong>urs ettravail<strong>le</strong>r là-dessus. Avec mon associé, nous avons mis enplace l’intéressement de manière à partager avec <strong>le</strong>s salariés.Je mise sur eux, je <strong>le</strong>ur fais confiance et refuse de tirer sur <strong>le</strong>sprix lorsque je chiffre mes chantiers. Les conditions de travailsont essentiel<strong>le</strong>s pour obtenir un travail de qualité”. Cette relationaffective avec <strong>le</strong>s salariés porte ses fruits : peu de turnover,des clients très fidè<strong>le</strong>s dont la part de CA croît chaqueannée. “C’est comme cela qu’on progresse : en s’attachant uniquementà la qualité, la part de marché de chacun de nos clientscroît de 12 %. Je fais éga<strong>le</strong>ment attention à l’équilibre de monportefeuil<strong>le</strong> clients. Pour pérenniser mon entreprise, je respectetoujours la règ<strong>le</strong> des 80/20 : 80 % de petits comptes (500euros/mois récurrents) et 20 % de gros (20 000 euros). Je neréponds pas aux appels d’offres, car c’est très souvent <strong>le</strong>moins disant qui est retenu.” Crédit Agrico<strong>le</strong>, CMB, OCP, Otor,Vitalac, Volvo Trucks, Conseil général comptent parmi <strong>le</strong>s 250à 300 clients que suit la PME. “La qualité implique la proximitéet nous rayonnons sur <strong>le</strong>s 3 départements limitrophes. Le festivaldes Vieil<strong>le</strong>s Charrues est pour nous tous, ici, en Centre<strong>Bretagne</strong>, une formidab<strong>le</strong> vitrine. Nous sommes nous aussi danscette dynamique qui consiste à participer au développementlocal pour continuer de vivre et travail<strong>le</strong>r à Carhaix.” La prochaineétape pour Poher Propreté est la mise en place, en 2011,d’un programme de développement durab<strong>le</strong>.V.M.RÉGIONBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201035


1TER1NET, JEUNE ENTREPRISE DE NOUVELLES TECHNOLOGIES,DÉVELOPPE DES SERVICES INNOVANTSAu service de la génération tacti<strong>le</strong>RÉGIONJanvier 2007,Florian Lecuyeret Stéphane Baroncréent 1ter1netà Lorient, spécialisée dans <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s technologies.Après 2 années diffici<strong>le</strong>s, ils décident début 2009de se tourner vers <strong>le</strong> segment du multi média tacti<strong>le</strong>.Ce changement de cap s’avère aujourd’hui payant.“Le crach économique de 2008 a bien failli nous êtrefatal ! Heureusement, <strong>le</strong>s incitations d’Oséo à l’époque pour soutenir<strong>le</strong>s jeunes entreprises innovantes de moins de trois ans nousont permis de décrocher un prêt bancaire. C’est à ce momentque nous avons décidé de privilégier <strong>le</strong> développement denotre projet Passparla plutôt que la création de sites Internet”,explique Stéphane Baron, cofondateur d’1ter1net. www.passparla.comest un guide du commerce local permettant auxinternautes de découvrir (par géolocalisation et visite virtuel<strong>le</strong>intégrée), <strong>le</strong>s bons plans des établissements et agenda devotre vil<strong>le</strong>. C’est un site vitrine nouvel<strong>le</strong> génération dont Lorientest aujourd’hui la vil<strong>le</strong> pilote. “Nous avons embauché un agentcommercial pour suivre <strong>le</strong>s commerçants, mettre à jour <strong>le</strong>sinformations, faire des échanges de pub, etc. L’abonnements’élève à 112,5 euros pour 4 mois sans tacite reconduction, maissous forme d’adhésion sur 3, 6 ou 12 mois. Il n’y a ni enfermement,ni engagement. Nous utilisons beaucoup <strong>le</strong>s réseauxsociaux pour <strong>le</strong> développement de Passparla. Nous travaillonséga<strong>le</strong>ment sur une offre touristique pour <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s de Saint-Malo, Saint-Brieuc, Rennes et Nantes et avons la vil<strong>le</strong> de Parissous certains ang<strong>le</strong>s. Aujourd’hui, ce projet ne représente plusque 25 % de notre temps car il est abouti et en phase de commercialisation.Nous gagnons notre vie grâce à la création devidéos et la réalisation de visites virtuel<strong>le</strong>s à 360° car, malgré nos3 ans d’existence, <strong>le</strong> CA reste encore modeste. Cependant, dans<strong>le</strong>s semaines à venir, nous devrions signer des contrats quiengageront l’avenir de l’entreprise.”Levée de fonds en perspectiveAvec <strong>le</strong>ur technologie qui associe la vidéo à 360°, la réalité augmentéeet la manipulation tacti<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s applications sont multip<strong>le</strong>s.“On peut rendre toutes <strong>le</strong>s surfaces tacti<strong>le</strong>s, s’enthousiasmeStéphane Baron. Visites de lieux, manipulation d’objets, participationà des concerts, il suffit d’eff<strong>le</strong>urer l’écran pour se déplacervirtuel<strong>le</strong>ment et être au cœur de la vidéo panoramique.Aujourd’hui, nous travaillons avec <strong>le</strong> monde de l’évènementiel pourdes projections interactives via des murs, des sols et des tab<strong>le</strong>stacti<strong>le</strong>s. On a déjà une trentaine de dates calées d’ici la fin de l’annéepour des soirées, essentiel<strong>le</strong>ment sur des “dance floor” surParis. Nous sommes en passe de signer un contrat avec uneentreprise basée à Toronto et Singapour pour <strong>le</strong>ur fournir desapplications. Nous réfléchissons avec Lorient Technopo<strong>le</strong> sur ceque pourrait être <strong>le</strong> “futur tacti<strong>le</strong>” à Lorient car nous sommesconvaincus que l’innovation passe par la technologie. Il suffit deregarder <strong>le</strong>s jeunes, ils ont tous des écrans tacti<strong>le</strong>s. Nous sommesdes pionniers passionnés qui n’avons pas toujours su saisir<strong>le</strong> coche. Mais cette fois, nous avons <strong>le</strong>s moyens, je crois, deconserver, voire même d’accroître notre longueur d’avance !”V.M.36BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


ARCHITECTE PAYSAGISTE, ERIC LEQUERTIER A FAITDU DÉVELOPPEMENT DURABLE LE MOTEUR DE SA CROISSANCE“La nature est un lienintergénérationnel”“La projectiondu film d’AlGore, en 2006, àl’ensemb<strong>le</strong> de mescollaborateurs a étél’acte fondateur de ladémarche Développement durab<strong>le</strong> au sein de l’entreprise. Notremétier, proche de la nature, nous incite forcément à intégrer <strong>le</strong>smeil<strong>le</strong>ures pratiques environnementa<strong>le</strong>s. Pour <strong>le</strong>s diffuser, j’aisouhaité rencontrer moi-même chaque équipe à plusieursreprises, de manière à <strong>le</strong>ur expliquer <strong>le</strong>s enjeux. Je croisbeaucoup au dialogue et par là même aux va<strong>le</strong>urs humaines”,expose Eric Lequertier, créateur et dirigeant de l’entrepriseL’entreprise Eric Lequertier a vu <strong>le</strong> jour en 1983. Concepteuret créateur d’aménagements paysagers, el<strong>le</strong> s’est diversifiéeau fil du temps et a ouvert en septembre dernier un 5 ème pô<strong>le</strong> dédiéaux paysages d’intérieur. Pour faire face à cette expansion,la construction d’un nouveau bâtiment démarrera début 2011.éponyme qui a décroché la certification Iso 14001 en 2009. Sonentreprise compte aujourd’hui un effectif de 54 personnes pourun CA 2009 de 3,2 millions d’euros et un prévisionnel 2010 de4 millions. “Pendant une décennie, à l’exception de 2009, nousavons enregistré une croissance à deux chiffres.” Sa réussite,il la doit avant tout à son équipe ainsi qu’aux va<strong>le</strong>urs qui <strong>le</strong>guident au quotidien comme l’éthique, la solidarité, la sincérité,l’audace et <strong>le</strong> courage. El<strong>le</strong>s forment la ligne directrice de sastratégie définie pour <strong>le</strong>s 10 ans à venir. Pour mener à bien cettedernière, il s’est entouré d’un comité de direction et d’unecommission communication composés entre autres, de saSuite page 38RÉGIONBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201037


RÉGIONfemme et son fils, ce dernier venant tout juste d’intégrerl’entreprise. “Il occupe <strong>le</strong> poste de directeur juridique et fiscaldepuis <strong>le</strong> 1er septembre. Aujourd’hui, même si ce n’est pasfréquent pour une entreprise de notre tail<strong>le</strong>, la rég<strong>le</strong>mentationest tel<strong>le</strong> dans notre domaine d’activité, qu’il est préférab<strong>le</strong> dedisposer d’un juriste.” L’organigramme de l’entreprise estdésormais structuré autour de 5 pô<strong>le</strong>s : paysages (53 % del’activité), entretien paysages (15 %), piscines (14 %), relaxationmobilier (9 %), services à la personne (9 % de l’activité), etcontrôlé par 3 membres de la famil<strong>le</strong>. “Par ail<strong>le</strong>urs, la gestionprévisionnel<strong>le</strong> des emplois a toujours permis aux pluscompétents d’évoluer au sein de l’entreprise, quel que soit <strong>le</strong>poste occupé. C’est essentiel pour fidéliser ses collaborateurs.”80 collaborateurs à l’horizon 2015“Lors de la mise en place du Grenel<strong>le</strong>, poursuit Eric Lequertier,on a beaucoup négligé <strong>le</strong> végétal, alors même que <strong>le</strong>s gens sonten quête de cultures alternatives. C’est amusant de constater,par exemp<strong>le</strong>, que <strong>le</strong> potager revient en force. Pour répondre àla demande de mes clients et ainsi continuer à <strong>le</strong>ur rendre <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>urservice, je ne cesse de me former et de m’informer.Dernièrement, je me suis replongé dans des bouquins sur <strong>le</strong>sjardins médiévaux de manière à trouver de nouvel<strong>le</strong>s plantes.Pour <strong>le</strong>s divulguer et <strong>le</strong>s expérimenter, il faut en parallè<strong>le</strong> former<strong>le</strong>s gens et anticiper de nouveaux emplois. La construction denotre futur bâtiment intègrera toutes ces nouvel<strong>le</strong>s composantesvégéta<strong>le</strong>s. Il sera, j’espère, la vitrine de la technopo<strong>le</strong> malouinesur ce qui se fait de mieux en matière de développementdurab<strong>le</strong>.” Composé de deux ai<strong>le</strong>s, une dédiée à la productionet l’autre à l’administratif, ce nouveau siège social de 2 500 m 2sera construit à Saint-Jouan-des-Guérets (35), à l’emplacementmême du site actuel de l’entreprise. Il représente uninvestissement total de 1,6 million et devrait répondre auxobjectifs de développement que s’est fixé <strong>le</strong> dirigeant àl’horizon 2015, à savoir 80 collaborateurs et un CA de 7 millionsd’euros.V.M.UN AN APRÈS SA REPRISE, LAMIFILM SOLUTIONS DE ROUTAGEAFFICHE DE NOUVELLES AMBITIONSMaître d’œuvreen amont et en avaldu routageFrédéric Rialland a repris Lamifilm routageen septembre 2009. Basée à Me<strong>le</strong>sseprès de Rennes, la PME emploie 14 personnespour un CA d’un million d’euros. Avec uneprogression de 8 % sur <strong>le</strong> premier semestre,2010 sera un bon exercice.l’année dernière, grâce notamment à l’arrivée d’une trentaine denouveaux clients avec des contrats récurrents. Notre métier,comme beaucoup d’autres, se concentre et l’amélioration de laproductivité passe par un parc machines performant et renouvelé.”De nouveaux investissements verront-ils <strong>le</strong> jour prochainement? “C’est envisageab<strong>le</strong>. L’ancien propriétaire avec qui je“Notre cœur de métier est <strong>le</strong> routage de documents, mailings,catalogues, plaquettes, etc, explique Fréderic Rialland,avec, aujourd’hui, toute une offre de services périphériquesque j’ai développés depuis mon arrivée, il ya plus d’un an.Désormais, je me positionne en tant que maître d’œuvre pourl’ensemb<strong>le</strong> des étapes du traitement des envois. En amont, jepeux prendre en charge l’impression d’un document et, enaval, faire par exemp<strong>le</strong> la saisie de données pour des enquêtes,enveloppes T et autres coupons-réponses ou encore archiveret stocker des documents. Dans tous <strong>le</strong>s cas, je sous-traite cesactivités auprès de partenaires régionaux que je connais depuislongtemps. Sur place, je traite <strong>le</strong>s fichiers, personnalise <strong>le</strong>sdocuments en impression laser ou jet d’encre, réalise l’adressage,la mise sous enveloppe ou sous film ainsi que <strong>le</strong> colisageet <strong>le</strong> dépôt postal.” Son développement, il en est convaincu,passe par une présence renforcée sur Paris. Mais en reprenantLamifilm, il lui a d’abord fallu apprendre un nouveau métier,découvrir une équipe en place de longue date et surtout maîtriserun parc machines dont la fiabilisation est essentiel<strong>le</strong> pourla rentabilité de l’entreprise.Avec 20 ans d’ancienneté, la PME compte quelque 350 clientsactifs, essentiel<strong>le</strong>ment en région. “Nous avons plus de travail quesuis resté en très bons termes est toujours disponib<strong>le</strong> pour medonner des informations techniques pour utiliser au mieux monparc machines. Mais je ne cache pas que je suis à l’affût d’opportunitésde croissance externe. Aujourd’hui, je suis un patronheureux et je dispose d’une très bonne équipe sur laquel<strong>le</strong> je peuxcompter. C’est essentiel pour avancer”, conclut FrédéricRialland.38BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010


LES TENDANCES DU LOGO DANS LES PME BRETONNES“Le logo joue <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de la signature”Le logo constitue souvent <strong>le</strong> premier point de rencontre entre une marque etun consommateur et joue à ce titre un rô<strong>le</strong> crucial dans la notoriété et la stratégie deséduction de toute entreprise. Sa conception est d’ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong> fruit d’un savant mélangeentre <strong>le</strong>s tendances sociologiques contemporaines et des va<strong>le</strong>urs chères à l’entreprisequ’il incarne. Voyons en <strong>Bretagne</strong> comment il est appréhendé par <strong>le</strong>s PME !En <strong>Bretagne</strong>, <strong>le</strong>s entreprises ne semb<strong>le</strong>nt pas afficherde goûts particuliers pour <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs et <strong>le</strong>s formes ; enrevanche, el<strong>le</strong>s semb<strong>le</strong>nt prendre conscience, crise oblige, del’importance de <strong>le</strong>ur image, via <strong>le</strong>ur logo. “On doit justementtout faire, pour que <strong>le</strong> travail vienne à nous, grâce à notrecommunication”, affirme Pierre Guezello, dirigeant de JanConstruction, dans <strong>le</strong> Morbihan. De son côté, Loïc Bohuon,dirigeant de l’agence de communication “Autrement”, àCesson-Sévigné (35), constate : “Il y a une génération qui arriveà la tête des entreprises. Eux sont nés dans la culture del’image, et ça se voit à <strong>le</strong>ur stratégie de communication !”Cédric BescondJ’influence toujours vers <strong>le</strong>s formessimp<strong>le</strong>s et efficacespertinence du logo permet de se démarquer des concurrents,quand <strong>le</strong>s autres oublient la communication. Il y a aussiceux qui jouent la carte insolite. Ainsi,Tribord à Brest titil<strong>le</strong> lacuriosité de ses clients, comme de ses partenaires, depuisvingt ans.PRATIQUESYvonnick Dubourg...l’identifier d’un simp<strong>le</strong>coup d’œil !Le logo a un sensQue ceux qui pensent que <strong>le</strong> logo doitressemb<strong>le</strong>r à un joli dessin se ravisent.Il n’est pas suffisant de savoircrayonner des f<strong>le</strong>urs depuis la maternel<strong>le</strong>pour s’improviser graphistedesigner: “<strong>le</strong> logo joue <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> d’unesignature. Il est <strong>le</strong> signe d’identificationde la marque, explique YvonnickDubourg, créateur de“Polivalys” à Plouagat (22).Cela permet au client ou auprospect de l’identifier d’unsimp<strong>le</strong> coup d’œil !” Enfin, laLe logo vise l’immortalitéPlus il est sensib<strong>le</strong> à la mode, plus <strong>le</strong> logo prend des rides. Tous<strong>le</strong>s professionnels du graphisme donnent <strong>le</strong> conseil de lasobriété, pour viser l’intemporalité et se différencier desconcurrents. “J’influence toujours vers <strong>le</strong>s formes simp<strong>le</strong>s etefficaces, suggère Cedric Bescond, directeur artistique d’uneagence brestoise. Un bon logo comporte au minimum 3 formeset 2 ou 3 cou<strong>le</strong>urs.” Si <strong>le</strong> logo reste élégant, sans maniérisme(ce que <strong>le</strong>s professionnels appel<strong>le</strong>nt “l’illustratif”), ildevient une marque. “Si vous remarquez <strong>le</strong>s logos d’entreprisestrès connues, vous constatez qu’ils passent toutes <strong>le</strong>smodes. Demain, <strong>le</strong> logo d’EDF ne sera pas plus démodéqu’aujourd’hui, insiste Yvonnick Dubourg. Idem pour celuide SFR, ou d’eBay.”BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201039


Le logo évolueSouvent, il arrive que <strong>le</strong> logo soit teinté d’une certaine désuétude,pour ne pas dire plus. Rien de pire pour un dirigeant que desentir combien son logo est ringard, surtout quand la sociétéévolue. “Il y a des logos qui sont dépassés, qui ne représententplus l’entreprise, prévient Ronan Bernard de l’agence “Terre enVue”, à Vannes. Or, il faut une homogénéité entre l’entreprise etson image.” Impossib<strong>le</strong> non plus de jeter l’ancien logo car onrisque de perdre son image. Les cou<strong>le</strong>urs de base sont àdécliner en douceur. “Si l’on prend l’exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus connu qu’estCoca-Cola, signa<strong>le</strong> Loïc Bohuon, il bouge tous <strong>le</strong>s 3 ans, mais <strong>le</strong>logo en tant que tel est toujours reconnaissab<strong>le</strong> par ses cou<strong>le</strong>urset ses <strong>le</strong>ttres…” La tendance actuel<strong>le</strong> est aux cou<strong>le</strong>urs chaudes,“un peu flashy”, s’amuse Yvonnick Dubourg. Tandis que CedricBescond admet : “C’est un peu nous qui créons <strong>le</strong>s tendances. Ence moment, il y a une volonté d’avoir des logos qui passentweb.2.0. Le brillant et <strong>le</strong>s ref<strong>le</strong>ts font moderne, contemporain.” Nepas oublier qu’un logo ne doit pas être de la poudre aux yeux…■ Anny LetestuPRATIQUESLe B-A BA du logo➜ IL PORTE UNE IDENTITÉ➜ IL VÉHICULE UNE IMAGE DE MARQUE➜ IL DOIT ÊTRE SIMPLE POUR ÊTRE VU ET MÉMORISÉ➜ IL N’EST PAS INFLUENCÉ PAR LA MODE➜ IL ADORE TOUS LES SUPPORTS(PANNEAUX, CARTES DE VISITE, TEE-SHIRT…)➜ IL EST ÉVOLUTIFJAN CONSTRUCTION À CRAC’H (56)Un logo stratégiqueQui aurait pensé que cette entreprise demaçonnerie traditionnel<strong>le</strong>, bien connue loca<strong>le</strong>mentdepuis 1968, aurait été la première, en <strong>Bretagne</strong>, à donnerl’impulsion de la maison passive “passivhaus” ?“C’est dans cette optique, précise Pierre Guezello,gérant depuis 2002, que j’ai pensé à un nouveau logo,il y a 2 ans, visib<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> site internet, <strong>le</strong>s flyers, <strong>le</strong>s panneauxsur nos locaux…” Selon lui, un logo seul ne sertà rien : “il doit rentrer dans une vision globa<strong>le</strong> pour qu’ily ait une harmonie !” En septembre, la maison passivedu label al<strong>le</strong>mand, conçue en collaboration avec “Passiveo”,bureau d’études en bâtiment, a été inaugurée. Une premièrerégiona<strong>le</strong>. “Pour <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs du logo, j’ai voulu conserver <strong>le</strong>jaune et lui col<strong>le</strong>r du marron, car ces cou<strong>le</strong>urs correspondentà l’image de sérieux et à la bonne réputation de l’entreprise.Je n’ai pas voulu de vert, car on n’est pas dans <strong>le</strong> “green-business”!” Grâce à la diffusion du logo, Jan a récolté des contactsde tous <strong>le</strong>s coins d’Europe. “Il me reste à reca<strong>le</strong>r <strong>le</strong> logoen local !”KORNOG GÉOTECHNIQUE À VANNESUn logo identitéCe bureau d’études géotechniquesest composé de jeunes trentenaires. Pourêtre plus près de <strong>le</strong>urs clients, Kornog (CA prévisionnel1 million) a des antennes dans <strong>le</strong> Finistère et en Loire-Atlantique. Le logo a vu <strong>le</strong> jour en début d’année, en même tempsque <strong>le</strong> nom et la société. “Avant, on s’appelait Abrotec Ouest,explique François Vilain, un des quatre cogérants de Kornog, eton est arrivé dans <strong>le</strong>s bureaux de l’agence “Terre en Vue” avec<strong>le</strong>s logos des concurrents. On voulait de l’orange, mais aussi dumarron pour représenter <strong>le</strong> sol que l’on travail<strong>le</strong>…” Le nom dela société suscite beaucoup d’interrogations. “Cela signifie“ouest”, en breton, et on a voulu rajouter “géotechnique” dans<strong>le</strong> logo pour désigner clairement notre activité.” Après quelquesmois, l’équipe de 9 personnes s’est créé une autre identité.“On veut être visib<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus possib<strong>le</strong> à travers notre logo (nomet logo : 1 600 euros HT), nos cartes de visites, notre dizaine devéhicu<strong>le</strong>s bientôt sérigraphiés, car on s’est rendu compte que,dans notre profession, peu de gens font l’effort de travail<strong>le</strong>r<strong>le</strong>ur image !”40CM CRÉATION À GUICHEN (35)Un logo historiquePas touche à mon logo ! Depuis vingt ans, Jacky Geffroy,PDG et créateur de CM Création, y tient. Mieux, il lui portebonheur. De son propre aveu. Spécialiste de la décoration mura<strong>le</strong>(cadres photos, miroirs, pê<strong>le</strong>-mê<strong>le</strong>…), la société a dû d’abord trouverson identité par un logo. “A l’époque, j’étais <strong>le</strong> petit nouveau,maintenant, on est <strong>le</strong>s premiers”, jubi<strong>le</strong>-t-il. Après réf<strong>le</strong>xion, LoïcBohuon met <strong>le</strong> C et <strong>le</strong> M en avant, en b<strong>le</strong>u marine. “Création” seglissera en dessous. Aujourd’hui, <strong>le</strong> logo est devenu uneBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010marque. “Les gens disent, on va chez CM !”Le plus drô<strong>le</strong> est que <strong>le</strong> logo, conçu il y avingt ans, était évolutif. “Je suis tel<strong>le</strong>menthabitué à ce logo, et mes clients aussi, queje ne vois pas l’intérêt d’en changer !” Pour<strong>le</strong>s vingt ans de l’entreprise (CA 13,73 millionsd’euros et 135 salariés), <strong>le</strong> logo apourtant changé ses cou<strong>le</strong>urs, en gris et en orange. En gardantla même typographie, il signa<strong>le</strong> même que CM a vingt ans.L’âge de tous <strong>le</strong>s possib<strong>le</strong>s, quand on sait que la PME comptese diversifier sur de nouveaux marchés comme l’hôtel<strong>le</strong>rie…


TRIBORD À BRESTUn logo intrigantBasée à Brest mais présente aussi à Morlaix, Nantes et Rennes, l’entreprise finistérienned’insertion (170 salariés) affiche depuis vingt ans dans son logo un hérisson fier et vifaux pics harmonieusement lissés. Pourquoi ce petit mammifère insectivore pour une entreprise, dont la fonction principa<strong>le</strong> est degérer des équipements de tri sé<strong>le</strong>ctif et des déchetteries ? “Je crois que ça se passait du côté de Guingamp avec l’Ademe, expliqueMichel Goutteux, <strong>le</strong> fondateur maintenant à la retraite, et on m’avait fait cadeau d’un jeu de l’oie dans <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> hérisson remplaçait<strong>le</strong> fameux animal. Sur chaque case où il faisait une pause, il devait s’acquitter de son gage en faisant un tri sé<strong>le</strong>ctif de verre,de compost, de carton…” Devenu la mascotte de Tribord, <strong>le</strong> hérisson a suivi l’évolution du logo. “Il représente un univers sain etécologique, précise encore Nathalie Marabeuf, agent de maîtrise d’administration, et il n’en finit pas d’intriguer <strong>le</strong>s partenaires et <strong>le</strong>sclients !” Si l’on sait en plus que <strong>le</strong> but du logo de Tribord est aussi de piquer la curiosité du public, <strong>le</strong> but semb<strong>le</strong> atteint.ALPHA LOCATION À LANGUEUX (22)Un logo en mutationLaurent Thomazeau a repris, en 2003, une société de locationde matériel adapté à l’industrie et au bâtiment. AlphaLocation (CA : 2 millions d’euros et 17 salariés), travail<strong>le</strong> surtoutavec des clients du coin. Il compte parmi ses concurrents <strong>le</strong> géantKiloutou. “Quand j’ai récupéré l’entreprise, <strong>le</strong> logo était vieux. J’aigardé <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> rouge et <strong>le</strong> gris, mais au lieu des triang<strong>le</strong>s,j’ai voulu des carrés et des ang<strong>le</strong>s. Sept ans après, j’ai envie dechanger !” Ce désir de changement s’inscrit dans une extensionde ses activités. “J’ai créé en septembre une nouvel<strong>le</strong> agence“Alpha Réception” pour louer tout ce qui est lié aux réceptions(chaise, tab<strong>le</strong>, vaissel<strong>le</strong>, etc.), donc il est temps de penser à unnouveau logo, plus moderne, avec du platine à la place du gris.”Après <strong>le</strong>s ang<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> nouveau dirigeant rêve d’un logo tout en rondeurs.“Que <strong>le</strong>s gens sachent, par <strong>le</strong> biais du logo, ce que je faiscomme métier, car “Alpha Location”, c’est un peu vague !”PRATIQUESBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201041


JuridiqueL’INDUSTRIE AUTOMOBILE ET LA PROPRIETE INTELLECTUELLEUn secteur particulièrement concurrentielPRATIQUESLa technicité des produits et <strong>le</strong>ur esthétique sont <strong>le</strong>s garantsdu succès. Les entreprises intervenant sur ce marché disposentd’avantages concurrentiels insoupçonnés. Il est indispensab<strong>le</strong>de mettre un nom sur ces avantages qui répondentchacun à une problématique différente.Quels sont ces avantages ?La marque permet de protéger un signe identifiant <strong>le</strong>s produitsou services proposés à votre clientè<strong>le</strong>. La société Ferrarri SPAdispose de nombreuses marques . Ce signe est un gage de l’origineet de qualité.Le dessin et modè<strong>le</strong> et <strong>le</strong> droit d’auteur permettent de protégerl’esthétique d’un produit. Les constructeurs automobi<strong>le</strong>s protègentl’esthétique de la voiture dans son ensemb<strong>le</strong> maiséga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s éléments séparés (optique, enjoliveur, capot, rétroviseur…).Toujours à titre d’exemp<strong>le</strong>, la société Ferrarri SPA disposed’un modè<strong>le</strong> protégeant l’aspect esthétique de cette voiture.La société Renault est titulaire de droit d’auteur sur cet enjoliveur.Le brevet permet de protéger une solution technique à unproblème technique. Il protège <strong>le</strong> plus souvent l’innovation.La société Renault SAS est par exemp<strong>le</strong> titulaire d’un brevet relatifà un dispositif de guidage d’une vitre pour lève-vitre .Un brevet ne porte pas forcément sur une invention comp<strong>le</strong>xe,la chose la plus simp<strong>le</strong> peut être brevetée (Trombone : JohannWaa<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong>s années 1900).Pourquoi ces droits sont-ils des atouts ?La violation des droits de propriété intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> est monnaie courante.Il n’est pas rare de rencontrer un concurrent qui, pours’économiser un travail de recherche et de développement, secontente de recopier servi<strong>le</strong>ment des produits concurrents.Sans droit de propriété intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>, seu<strong>le</strong> la concurrencedéloya<strong>le</strong> peut être invoquée.Disposer d’un titre de propriété intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> permet de mettreen avant un autre fondement juridique et de disposer d’outils spécifiquesen termes de preuve. L’un de ces outils est la saisiecontrefaçon. Cette procédure permet de mandater un huissierpour que celui-ci se rende chez <strong>le</strong> présumé contrefacteur et saisissentdifférents documents, notamment comptab<strong>le</strong>s.Une saisie-contrefaçon, lorsqu’el<strong>le</strong> est couronnée de succès,permet d’établir clairement et indiscutab<strong>le</strong>ment un préjudice.Se défendre dans <strong>le</strong> domaine automobi<strong>le</strong>42BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2010Dans <strong>le</strong> domaine automobi<strong>le</strong>, la contrefaçon est un fléau entermes de sécurité. Une pièce peut être visuel<strong>le</strong>ment identiqueà une pièce d’origine mais techniquement différente.Les grandes marques automobi<strong>le</strong>s réagissent systématiquementsur <strong>le</strong> fondement de <strong>le</strong>urs droits de propriété intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> en saisissant<strong>le</strong>s juridictions péna<strong>le</strong>s ou civi<strong>le</strong>s d’action en contrefaçondes pièces de voitures détachées non issues des réseauxagréés. El<strong>le</strong>s obtiennent <strong>le</strong> plus souvent la condamnation.La propriété intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>, intéressante financièrement ?Bien sûr.- au moment de la prise de droit : car <strong>le</strong>s entreprises bénéficientd’aide au dépôt. C’est <strong>le</strong> cas en matière de brevet au traversdu crédit impôt recherche.- au moment de l’exploitation des droits : car <strong>le</strong>s entreprisespeuvent réaliser une exploitation indirecte, par <strong>le</strong> biais delicences, moyennant <strong>le</strong> versement d’une redevance. Lafiscalité qui s’y attache est intéressante.- au moment d’une cession : car la propriété intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>se valorise à des prix considérab<strong>le</strong>s pour un patrimoineimmatériel.Les droits de propriété intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> accompagnent <strong>le</strong>s entreprisespendant une grande partie de <strong>le</strong>ur existence (une marqueest valab<strong>le</strong> 10 ans mais est indéfiniment renouvelab<strong>le</strong>, un dessinet modè<strong>le</strong> a une durée de 25 années, un brevet est valab<strong>le</strong>pendant 20 ans, <strong>le</strong> droit d’auteur subsiste 70 ans après la mortde son créateur). Désormais, la propriété intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> est un passageobligé pour <strong>le</strong> développement des entreprises.Bertrand Ermeneux,spécialiste droit des marques, droit des dessins et modè<strong>le</strong>s


Affaires à céder (Grand Ouest)1. Fabrication et pose de cheminées et poê<strong>le</strong>sC.A. 2009 environ 2 500 K€ - R.N. environ 10%Clientè<strong>le</strong> : Particuliers - Fonds propres nécessaires : 500 K€2. Fabrication industriel<strong>le</strong> de crêpesC.A. 2009 environ 2 000 K€Clientè<strong>le</strong> : Professionnels et GMS - Fonds propres nécessaires : 150 à 200 K€3. Travaux d’é<strong>le</strong>ctricité généra<strong>le</strong>C.A. 2009 : environ 1 600 K€ - R.N. environ 5%Clientè<strong>le</strong> : Professionnels essentiel<strong>le</strong>ment - Fonds propres nécessaires : 250 K€4. Magasin de distribution de matériel de bricolageC.A. 2009 : 1 200 K€ - EBE environ 6%Clientè<strong>le</strong> : Particuliers et Professionnels - Fonds propres nécessaires : 250 K€5. AmbulancesC.A. 2009 : environ 1 000 K€ - EBE environ 8%Clientè<strong>le</strong> : Pros et Particuliers - Fonds propres nécessaires : 250 K€6. Bureau d’études bâtimentC.A. 2009 : 200 à 250 K€ environClientè<strong>le</strong> : Particuliers et Col<strong>le</strong>ctivités - Fonds propres nécessaires : 100 K€JTB RENNES - Félix JOLIVETLe Quirinal • 16, mail Anne-Catherine • 35000 RennesTél 02 23 400 400 - Fax 02 23 400 403 - E-mail : contact@jtbconseil.frPRATIQUES1. Entreprise d’installation et d’entretien de piscines et accessoires. CA > 2 M€2. Entreprise négoce et distribution de clôtures, portails, automatismes,mobiliers urbains et jeux extérieurs. CA < 4 M€3. PME spécialisée dans <strong>le</strong> traitement de surface. CA entre 6 et 10 M€Excel<strong>le</strong>nte rentabilité. Budgets 2010 signés.JTB NANTES - Jacques THIÉBAUT16, rue Marie-Anne du Boccage • 44000 NantesTél 02 40 69 29 90 ou 06 11 88 75 24 - E-mail : jtb.jtr@wanadoo.frABONNEZ-VOUSÀ BRETAGNE ÉCONOMIQUE35 €au lieu de41,20 €8numérosBul<strong>le</strong>tin d’abonnementà retourner à <strong>Bretagne</strong> Économique1, rue du Général-Guillaudot - CS 14422 - 35044 RENNES Cedex - Tél. 02 99 25 41 371 an d’abonnement = 35 €*Je joins mon règ<strong>le</strong>ment à l’ordre de <strong>Bretagne</strong> Économique - *TVA 5,5 % incluseou je paie par carte sur <strong>le</strong> site www.bretagne-economique.com (ong<strong>le</strong>t abonnement)Offre valab<strong>le</strong> jusqu’au 31 décembre 2010Société ........................................................................................................................Destinataire ...................................................................................................................Adresse ........................................................................................................................Vil<strong>le</strong> .............................................................................................................................Code postal ..............................Tél. ..........................................Fax ..........................................Code APE .................................SignatureDate : .......... / .......... / ..........ou cachetBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°203 • OCTOBRE-NOVEMBRE 201043

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