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Dossier de presse - Cirque du Soleil

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CostumesDe connivence avec le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s insectesLe moins que l’on puisse dire, c’est que Liz Vandal, la conceptrice<strong>de</strong>s costumes <strong>de</strong> OVO, a <strong>de</strong>s « antennes » pour l’univers <strong>de</strong>sinsectes. « Ça tient <strong>de</strong> ma passion démesurée, avoue celle quia le béguin pour les petites bestioles <strong>de</strong>puis toujours. Petite, jeplaçais <strong>de</strong>s roches partout dans la cour près <strong>de</strong>s arbres fruitierset je les soulevais régulièrement pour observer les insectes quis’y étaient réfugiés. Je flattais les chenilles et faisais entrer lespapillons dans la maison. Lorsque j’ai appris que OVO s’inspirait<strong>du</strong> thème <strong>de</strong>s insectes, j’ai su immédiatement que j’étaisbien placée pour rendre hommage, avec mes costumes, à cemon<strong>de</strong> majestueux. »Une signature s’est imposée dans la carrière <strong>de</strong> Liz Vandal — unstyle inspiré à la fois <strong>de</strong>s super héros futuristes et <strong>de</strong>s armures <strong>de</strong>toutes les époques. Ces <strong>de</strong>ux sources d’inspiration sont d’ailleurs<strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s prémisses visuelles sur lesquelles s’appuient les concepts<strong>de</strong>s costumes <strong>de</strong> OVO. Les lignes flatteuses et l’allure corsetéelongiligne font un clin d’œil à l’univers <strong>de</strong>s super héros. Quant auxcarapaces sectionnées <strong>de</strong> bon nombre <strong>de</strong>s costumes, qui alternententre le <strong>du</strong>r et le mou, elles possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s traits communs avec lesarmures <strong>de</strong> la Renaissance et le corps <strong>de</strong>s ses chevaliers..Évoquer plutôt qu’imiterLe défi premier <strong>de</strong> Liz Vandal a été d’imaginer une manièred’évoquer l’insecte sans en copier l’anatomie, c’est-à-dire <strong>de</strong>résister à la tentation <strong>de</strong> recréer la nature. « La solution, dit-elle,a été <strong>de</strong> se laisser pénétrer par le sentiment d’être en présenced’une araignée, d’une coquerelle ou d’un papillon… puis <strong>de</strong>transposer sur papier un détail représentatif <strong>de</strong> la morphologie<strong>de</strong> l’insecte. Par exemple, les ailes <strong>de</strong> libellule sont suggérées parun pantalon <strong>de</strong> <strong>de</strong>ntelle nervurée et le dard <strong>du</strong> moustique par un‘mohawk’ <strong>de</strong> fines tiges rouges. L’idée <strong>de</strong> la carapace sectionnées’est aussi imposée comme métaphore, puisque le mot insectaveut justement dire en sections. Cette révélation a consolidéma démarche. »L’étoffe <strong>de</strong>s créatures <strong>de</strong> l’herbe —Exploiter la matièreLiz Vandal a exploité à fond le bagage d’expérience et le savoirfaire<strong>de</strong>s artisans <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong>. « Ensemble, nous avons exploré <strong>de</strong>stechniques <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong>s tissus. Par <strong>de</strong>s plissagespermanents, <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> coloration et l’application <strong>de</strong>différents finis, on a rajouté une troisième dimension. Il enrésulte une sorte d’origami organique <strong>de</strong>s matières créant <strong>de</strong>svolumes <strong>de</strong> muscles et <strong>de</strong> carapaces. Cette démarche a permis<strong>de</strong> sublimer les costumes, <strong>de</strong> les poétiser et <strong>de</strong> leur donner unedimension évocatrice. »Par un jeu <strong>de</strong> couleurs et <strong>de</strong> lignes, la conceptrice a exécuté<strong>de</strong>s variations sur un même thème en intégrant <strong>de</strong>s lignesfines sur les costumes <strong>de</strong>s fourmis et <strong>de</strong>s criquets, parexemple, ou <strong>de</strong>s plissés plus abstraits et aléatoires pour lescostumes <strong>de</strong>s scarabées et <strong>de</strong>s coquerelles.Pour faciliter le mouvement <strong>de</strong>s artistes, Liz Vandal a imbriquéles sections <strong>de</strong> carapaces les unes dans les autres, qui s’ouvrentet se referment pour révéler l’intérieur tendre <strong>de</strong>s corps; c’est lecas avec le costume <strong>du</strong> moustique, qui est tout en finesse sanspour autant négliger l’aspect féroce <strong>de</strong> cet insecte.Les criquets — Figures emblématiques<strong>de</strong> la colonieSelon Liz Vandal, les dix criquets sont les insectes-totems <strong>du</strong>spectacle. À certains moments <strong>du</strong>rant le spectacle, ils sontdotés <strong>de</strong> pattes amovibles, ce qui a pour effet <strong>de</strong> décuplerleurs extrémités et donner l’impression qu’il y a unevéritable invasion. « J’ai un faible pour ces personnages,dit-elle, parce que leur costume est sexy, graphique etvibrant. C’est aussi grâce au moulage <strong>du</strong> tissu <strong>du</strong> criquet quej’ai découvert la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’origami organique. »Il y a aussi l’Étranger, bien sûr, le personnage hybri<strong>de</strong> quidébarque au beau milieu <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> OVO.L’Étranger est une mouche en habit d’époque qui ne révèle savraie nature qu’au moment où il s’entiche <strong>de</strong> la coccinelle.Après sa transformation, il porte un costume hérissé d’épinesévoquant l’aspect poilu <strong>de</strong> la mouche. Sa forme longitudinalepro<strong>du</strong>it un contraste amusant avec la ron<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la coccinelle.L’évolution <strong>de</strong>s espèces — Les sourcesd’inspirationLes sources d’inspiration <strong>de</strong>s costumes <strong>de</strong> OVO sont multiples.Liz Vandal s’est abreuvée à même le travail <strong>de</strong> certains grandscouturiers, dont Pierre Cardin, qui privilégie les lignesgraphiques et les formes géométriques. Elle s’est égalementinspirée <strong>de</strong>s atours <strong>de</strong> la Renaissance, avec leurs crevés — <strong>de</strong>sfentes aux manches qui laissent entrevoir la doublure.Liz Vandal et les artisans <strong>de</strong> l’Atelier <strong>de</strong> costumes ont aussiexploité la technique <strong>de</strong> plissage permanent mise au point par lestyliste japonais Issey Miyake, qui confère une certaine rigidité àla matière et crée un effet organique. « Nous avons poussé cettetechnique encore plus loin, poursuit-elle, en imprimant <strong>de</strong>scouleurs sur les matières, par sublimation, et en laminant lestissus afin non seulement <strong>de</strong> les raidir, mais aussi <strong>de</strong> leur donnertantôt une brillance, tantôt un aspect métallique. »Quelques faits saillants• Règle générale, les personnages ont <strong>de</strong>ux variantes <strong>de</strong>costumes : un premier, plus léger et fonctionnel, pour leurnuméro, et un second, plus étoffé, pour leur présence dansla communauté.• Les premiers exemplaires <strong>de</strong>s costumes <strong>de</strong>s criquets ontexigé 75 heures d’ouvrage chacun, compte tenu <strong>de</strong> leurcomplexité et <strong>du</strong> fait qu’il fallait les entoiler pour leurconférer une certaine rigidité, tout en préservant lasouplesse et l’extensibilité <strong>de</strong>s matières.• Une fois que les tissus <strong>de</strong>s costumes ont été choisis ettransformés, on s’est ren<strong>du</strong> compte, en consultant un livre sur lamicrophotographie <strong>de</strong>s insectes, que les textures <strong>du</strong> corps <strong>de</strong>sinsectes étaient étonnamment similaires aux matières utilisées.

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