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Dossier de presse - Cirque du Soleil

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<strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong>


Présentation <strong>du</strong> spectacleConçu et mis en scène par Deborah ColkerÀ propos <strong>de</strong> OVOLe spectacle OVO nous plonge dans un univers insoupçonnéqui s’agite à nos pieds, un écosystème grouillant <strong>de</strong> vieet peuplé d’habitants clan<strong>de</strong>stins — <strong>de</strong>s insectes quitravaillent, mangent, rampent, volettent, festoient, luttentet se courtisent dans une perpétuelle explosion d’énergie et<strong>de</strong> mouvement.Lorsqu’un œuf apparaît au beau milieu <strong>de</strong> leur mon<strong>de</strong>,les insectes restent ébahis <strong>de</strong>vant cet objet étrange quise présente comme une énigme inexplicable — symboleintemporel <strong>du</strong> cycle <strong>de</strong> leur vie.OVO, c’est aussi la rencontre amoureuse d’une formidablecoccinelle et d’un étrange insecte, nouveau venu au sein <strong>de</strong>cette frétillante communauté.L’univers <strong>de</strong> OVO est tout en contrastes. Sauvage et délicat,ce mon<strong>de</strong> au ras <strong>du</strong> sol est à la fois tendre et torri<strong>de</strong>,tapageur et silencieux, chaotique et paisible. Lorsque lesoleil se lève sur un jour nouveau, le cycle <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>sinsectes reprend son cours, perpétuel et fabuleux.Le nomLe nom OVO signifie « œuf » en portugais. Symbole même<strong>du</strong> cycle <strong>de</strong> la vie et <strong>de</strong> la naissance <strong>de</strong> nombre d’insectes,l’œuf constitue le fil rouge <strong>du</strong> spectacle. Graphiquement, uninsecte se « cache » dans le nom : les <strong>de</strong>ux lettres « O » étantles yeux et le « V » représentant le nez.Les numérosOVO compte un spectaculaire numéro <strong>de</strong> trapèze volantdans lequel six voltigeurs exécutent <strong>de</strong>s vols pouvantatteindre près <strong>de</strong> 14 m, soit le plus grand numéro <strong>du</strong> genrejamais présenté sous un chapiteau <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> etl’un <strong>de</strong>s plus difficiles au mon<strong>de</strong> en termes <strong>de</strong> distance àfranchir. Ce numéro combine les disciplines <strong>de</strong> la banquine,d e la balançoire russe et <strong>de</strong> la chaise en ballant.La metteure en scène Deborah Colker, éminentechorégraphe, incorpore <strong>de</strong>s mouvements chorégraphiquesd’ensemble aux numéros <strong>du</strong> spectacle. Dans le tableaufinal, qui réunit sur scène une vingtaine d’artistes, se mêlentdanse verticale, rebonds et plongeons à partir d’un murd’une hauteur <strong>de</strong> 8 m.


Les numérosAcrosportCreaturaDiabolosDans un numéro nécessitant une agilité etune force extrêmes où se mêlent danse,acrobatie et athlétisme, cinq puces jauneset rouges s’élancent dans les airs pour créer<strong>de</strong>s formes géométriques en parfaitéquilibre.Fil mouMi-ressort, mi-insecte, Creatura exécuteune chorégraphie à l’image <strong>de</strong> sa formeétrange. Il se plie, se tortille, s’étire et senoue dans une suite <strong>de</strong> mouvementsininterrompus.Fourmis(antipodisme et jeux icariens)Une étrange luciole, tenant <strong>de</strong>ux baguettes reliéespar une ficelle, fait tournoyer et virevolter une,<strong>de</strong>ux, trois et même quatre bobines en bois danscette impressionnante démonstration <strong>de</strong> <strong>de</strong>xtérité,<strong>de</strong> rapidité et d’ingéniosité. L’artiste jongle avec sesbobines et les projette très haut dans le chapiteau.Numéro volantSur un fil mou qui semble n’offrir aucunsupport, une araignée l’emporte sur lagravité et les lois <strong>de</strong> la physique enexécutant une suite invraisemblable <strong>de</strong>déplacements qui exigent non seulementune force remarquable, mais aussi un sens<strong>de</strong> l’équilibre imperturbable. Tout à coup,l’artiste se tient à un angle <strong>de</strong> 45 <strong>de</strong>grés à4,5 m au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la scène. Il poursuit sonnuméro sur un unicycle en pédalant avecses mains ! Pour ajouter à la difficulté, le filmonte et <strong>de</strong>scend tout au long <strong>du</strong> numéro.Les insectes les plus affairés <strong>de</strong> lacommunauté sont les fourmis rouge vif. Dèsle réveil, elles sont occupées à chercher <strong>de</strong> lanourriture pour la journée. Au menu : kiwis etmaïs. Mais il n’y a pas que le boulot dans lavie : les fourmis jouent avec leur nourriture enla faisant virevolter au bout <strong>de</strong> leurs « pattes »avec une précision inouïe. Elles vont même selivrer à une démonstration étonnante <strong>de</strong> jeuxicariens où l’on voit <strong>de</strong>s fourmis fairetournoyer d’autres fourmis.Dans ce numéro <strong>de</strong> volant spectaculaire,d’intrépi<strong>de</strong>s scarabées s’élancent <strong>de</strong> chaqueextrémité jusqu’au milieu, atterrissant surles poignets <strong>de</strong> puissants porteurs. Cetimpressionnant numéro fusionne lesdisciplines <strong>de</strong> la banquine, <strong>de</strong> la balançoirerusse et <strong>de</strong> la chaise en ballant.


Orvalho(équilibre sur canne)Papillons(<strong>du</strong>o cor<strong>de</strong> lisse)ToileUne libellule exécute un numéro d’équilibretout en élégance entre les tiges et les vrillesd’une plante. À l’envers sur celle-ci, l’artiste doitfaire preuve d’une force et d’une maîtriseexemplaires afin <strong>de</strong> transférer son poids d’unemain à l’autre tout en maintenant son équilibre.Trampoline et murDans un mélange <strong>de</strong> main à main, <strong>de</strong> ballet,<strong>de</strong> contorsion et <strong>de</strong> volant, un couple <strong>de</strong>papillons exécute un pas <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sur unecor<strong>de</strong> qui leur permet <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre en piqué,<strong>de</strong> s’élancer, <strong>de</strong> voler et d’atterrir à l’unisson.Révélant son côté sensuel, une <strong>de</strong>saraignées attire l’attention d’un groupe <strong>de</strong>criquets en se faufilant dans les mailles <strong>de</strong>son filet. Une autre sé<strong>du</strong>isante araignéecontorsionniste se joint bientôt à elle pourjeter un sort aux criquets à son tour.Une vingtaine d’artistes courent, sautentet marchent (même vers le haut) sur unmur <strong>de</strong> 8 m sans aucune forme <strong>de</strong> supportartificiel. C’est au moyen d’un powertracket d’un trampoline qu’ils se propulsent,accélèrent ou prennent leur élan pours’envoler. Leur force physique, leurcoordination motrice et leur capacité àtravailler en équipe font le reste.


Les personnagesLa Coccinelle L’Étranger Maître FlippoLa Coccinelle est bien en chair (bien qu’ellene s’en ren<strong>de</strong> pas compte !) et pleine <strong>de</strong> vie.Contrairement aux autres insectes <strong>de</strong> lacommunauté, elle n’appartient à aucunefamille. Seule et solitaire, elle attendsecrètement le moment où elle connaîtraenfin le grand amour. Lorsque l’Étrangerapparaît, transportant un œuf mystérieux,elle tremble <strong>de</strong> bonheur à l’idée que sa vie –ainsi que celle <strong>de</strong> ses compagnons –pourrait changer pour le mieux.Un vrai fanfaron, l’Étranger est une mouchequi bourdonne et tournoie sans cesse,cherchant constamment à attirerl’attention, et qu’on pourrait même qualifier<strong>de</strong> légèrement cinglé. Lorsqu’il aperçoit laCoccinelle pour la première fois, il a lapiqûre instantanément et l’araignée sexyn’a plus aucune chance <strong>de</strong> le sé<strong>du</strong>ire.Si Maître Flippo est le chef <strong>de</strong> la communautéd’insectes, c’est peut-être parce qu’il en estle doyen. Sage et futé, il est aussi excentriqueet parfois même un peu stupi<strong>de</strong>. Lacommunauté entière l’aime bien et lui voueun grand respect malgré son côté nigaud.


CostumesDe connivence avec le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s insectesLe moins que l’on puisse dire, c’est que Liz Vandal, la conceptrice<strong>de</strong>s costumes <strong>de</strong> OVO, a <strong>de</strong>s « antennes » pour l’univers <strong>de</strong>sinsectes. « Ça tient <strong>de</strong> ma passion démesurée, avoue celle quia le béguin pour les petites bestioles <strong>de</strong>puis toujours. Petite, jeplaçais <strong>de</strong>s roches partout dans la cour près <strong>de</strong>s arbres fruitierset je les soulevais régulièrement pour observer les insectes quis’y étaient réfugiés. Je flattais les chenilles et faisais entrer lespapillons dans la maison. Lorsque j’ai appris que OVO s’inspirait<strong>du</strong> thème <strong>de</strong>s insectes, j’ai su immédiatement que j’étaisbien placée pour rendre hommage, avec mes costumes, à cemon<strong>de</strong> majestueux. »Une signature s’est imposée dans la carrière <strong>de</strong> Liz Vandal — unstyle inspiré à la fois <strong>de</strong>s super héros futuristes et <strong>de</strong>s armures <strong>de</strong>toutes les époques. Ces <strong>de</strong>ux sources d’inspiration sont d’ailleurs<strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s prémisses visuelles sur lesquelles s’appuient les concepts<strong>de</strong>s costumes <strong>de</strong> OVO. Les lignes flatteuses et l’allure corsetéelongiligne font un clin d’œil à l’univers <strong>de</strong>s super héros. Quant auxcarapaces sectionnées <strong>de</strong> bon nombre <strong>de</strong>s costumes, qui alternententre le <strong>du</strong>r et le mou, elles possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s traits communs avec lesarmures <strong>de</strong> la Renaissance et le corps <strong>de</strong>s ses chevaliers..Évoquer plutôt qu’imiterLe défi premier <strong>de</strong> Liz Vandal a été d’imaginer une manièred’évoquer l’insecte sans en copier l’anatomie, c’est-à-dire <strong>de</strong>résister à la tentation <strong>de</strong> recréer la nature. « La solution, dit-elle,a été <strong>de</strong> se laisser pénétrer par le sentiment d’être en présenced’une araignée, d’une coquerelle ou d’un papillon… puis <strong>de</strong>transposer sur papier un détail représentatif <strong>de</strong> la morphologie<strong>de</strong> l’insecte. Par exemple, les ailes <strong>de</strong> libellule sont suggérées parun pantalon <strong>de</strong> <strong>de</strong>ntelle nervurée et le dard <strong>du</strong> moustique par un‘mohawk’ <strong>de</strong> fines tiges rouges. L’idée <strong>de</strong> la carapace sectionnées’est aussi imposée comme métaphore, puisque le mot insectaveut justement dire en sections. Cette révélation a consolidéma démarche. »L’étoffe <strong>de</strong>s créatures <strong>de</strong> l’herbe —Exploiter la matièreLiz Vandal a exploité à fond le bagage d’expérience et le savoirfaire<strong>de</strong>s artisans <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong>. « Ensemble, nous avons exploré <strong>de</strong>stechniques <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong>s tissus. Par <strong>de</strong>s plissagespermanents, <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> coloration et l’application <strong>de</strong>différents finis, on a rajouté une troisième dimension. Il enrésulte une sorte d’origami organique <strong>de</strong>s matières créant <strong>de</strong>svolumes <strong>de</strong> muscles et <strong>de</strong> carapaces. Cette démarche a permis<strong>de</strong> sublimer les costumes, <strong>de</strong> les poétiser et <strong>de</strong> leur donner unedimension évocatrice. »Par un jeu <strong>de</strong> couleurs et <strong>de</strong> lignes, la conceptrice a exécuté<strong>de</strong>s variations sur un même thème en intégrant <strong>de</strong>s lignesfines sur les costumes <strong>de</strong>s fourmis et <strong>de</strong>s criquets, parexemple, ou <strong>de</strong>s plissés plus abstraits et aléatoires pour lescostumes <strong>de</strong>s scarabées et <strong>de</strong>s coquerelles.Pour faciliter le mouvement <strong>de</strong>s artistes, Liz Vandal a imbriquéles sections <strong>de</strong> carapaces les unes dans les autres, qui s’ouvrentet se referment pour révéler l’intérieur tendre <strong>de</strong>s corps; c’est lecas avec le costume <strong>du</strong> moustique, qui est tout en finesse sanspour autant négliger l’aspect féroce <strong>de</strong> cet insecte.Les criquets — Figures emblématiques<strong>de</strong> la colonieSelon Liz Vandal, les dix criquets sont les insectes-totems <strong>du</strong>spectacle. À certains moments <strong>du</strong>rant le spectacle, ils sontdotés <strong>de</strong> pattes amovibles, ce qui a pour effet <strong>de</strong> décuplerleurs extrémités et donner l’impression qu’il y a unevéritable invasion. « J’ai un faible pour ces personnages,dit-elle, parce que leur costume est sexy, graphique etvibrant. C’est aussi grâce au moulage <strong>du</strong> tissu <strong>du</strong> criquet quej’ai découvert la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’origami organique. »Il y a aussi l’Étranger, bien sûr, le personnage hybri<strong>de</strong> quidébarque au beau milieu <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> OVO.L’Étranger est une mouche en habit d’époque qui ne révèle savraie nature qu’au moment où il s’entiche <strong>de</strong> la coccinelle.Après sa transformation, il porte un costume hérissé d’épinesévoquant l’aspect poilu <strong>de</strong> la mouche. Sa forme longitudinalepro<strong>du</strong>it un contraste amusant avec la ron<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la coccinelle.L’évolution <strong>de</strong>s espèces — Les sourcesd’inspirationLes sources d’inspiration <strong>de</strong>s costumes <strong>de</strong> OVO sont multiples.Liz Vandal s’est abreuvée à même le travail <strong>de</strong> certains grandscouturiers, dont Pierre Cardin, qui privilégie les lignesgraphiques et les formes géométriques. Elle s’est égalementinspirée <strong>de</strong>s atours <strong>de</strong> la Renaissance, avec leurs crevés — <strong>de</strong>sfentes aux manches qui laissent entrevoir la doublure.Liz Vandal et les artisans <strong>de</strong> l’Atelier <strong>de</strong> costumes ont aussiexploité la technique <strong>de</strong> plissage permanent mise au point par lestyliste japonais Issey Miyake, qui confère une certaine rigidité àla matière et crée un effet organique. « Nous avons poussé cettetechnique encore plus loin, poursuit-elle, en imprimant <strong>de</strong>scouleurs sur les matières, par sublimation, et en laminant lestissus afin non seulement <strong>de</strong> les raidir, mais aussi <strong>de</strong> leur donnertantôt une brillance, tantôt un aspect métallique. »Quelques faits saillants• Règle générale, les personnages ont <strong>de</strong>ux variantes <strong>de</strong>costumes : un premier, plus léger et fonctionnel, pour leurnuméro, et un second, plus étoffé, pour leur présence dansla communauté.• Les premiers exemplaires <strong>de</strong>s costumes <strong>de</strong>s criquets ontexigé 75 heures d’ouvrage chacun, compte tenu <strong>de</strong> leurcomplexité et <strong>du</strong> fait qu’il fallait les entoiler pour leurconférer une certaine rigidité, tout en préservant lasouplesse et l’extensibilité <strong>de</strong>s matières.• Une fois que les tissus <strong>de</strong>s costumes ont été choisis ettransformés, on s’est ren<strong>du</strong> compte, en consultant un livre sur lamicrophotographie <strong>de</strong>s insectes, que les textures <strong>du</strong> corps <strong>de</strong>sinsectes étaient étonnamment similaires aux matières utilisées.


MusiquePour créer la trame musicale pour OVO, Berna Ceppasa su combiner les sons <strong>du</strong> bossa nova et <strong>de</strong> la samba avec<strong>de</strong> la musique funk et électronique. De plus, comme vouspouvez vous y attendre <strong>de</strong> la musique brésilienne, il y aénormément <strong>de</strong> percussions dans la trame.Berna Ceppas a échantillonné d’actuels sons d’insectesafin <strong>de</strong> combiner le tout directement avec le clavier.Il a également assigné <strong>de</strong>s instruments et <strong>de</strong>s thèmesindivi<strong>du</strong>els à certains personnages spécifiques.L’orchestre <strong>de</strong> 8 musiciens inclut un chef d’orchestre/basse et contrebasse, un claviériste, un batteur, unpercussionniste, un guitariste, un accordéoniste, unvioloniste et un joueur d’instruments à vent. Le toutaccompagné d’un chanteur.Dans la plupart <strong>de</strong>s spectacles <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>, lamusique est jouée en direct. Contrairement aux comédiesmusicales, la musique a besoin <strong>de</strong> s’adapter avec ce quise déroule sur la scène et non le contraire. Pour ce faire,le chef d’orchestre, les musiciens, les chanteurs et l’équipe<strong>de</strong> la sonorisation sont constamment en communicationau moyen d’écouteurs et <strong>de</strong> microphones.


Scénographie et projectionsCréer un espace scénique organique —Interpréter la natureInspiré par le concept <strong>de</strong> la transformation, le scénographeGringo Cardia a cherché à interpréter la nature plutôt qu’à lacopier. « Je voulais donner l’impression aux spectateursinstallés dans le chapiteau qu’ils voyaient le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> point<strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s insectes, dit-il. Pour y parvenir, j’ai joué avec l’idéed’échelle <strong>de</strong> perception. » Le scénographe s’est aussi inspiré<strong>de</strong>s structures — comme les fourmilières et les termitières —qu’érigent certaines espèces d’insectes afin d’y vivre et <strong>de</strong>procréer.L’environnement scénique <strong>de</strong> OVO représente un habitat stylisé<strong>de</strong>s insectes, tantôt fourmilière, tantôt forêt, tantôt caverne.Le scénographe a voulu créer un environnement organiquepolyvalent, propice aux multiples changements <strong>de</strong> lieux.Les dispositifs scéniques — Objets géantsdans un mon<strong>de</strong> minusculeAu début <strong>du</strong> spectacle apparaît un œuf gigantesque <strong>de</strong> 6 m<strong>de</strong> large. Venu <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> extérieur, ce mystérieux objet seprésente comme une énigme inexplicable aux yeux <strong>de</strong>sinsectes — clin d’œil au monolithe <strong>du</strong> film 2001 <strong>de</strong> Kubrick.Ce symbole intemporel <strong>de</strong> la fertilité et <strong>de</strong> la régénérationréapparaîtra sous d’autres formes <strong>du</strong>rant le spectacle, fruit<strong>de</strong> la ponte <strong>de</strong>s créatures <strong>de</strong> l’herbe.Le dispositif scénique le plus imposant est le Mur — sorte <strong>de</strong>paroi rocheuse — surplombant la scène en arrière-plan. Enplus d’y cacher <strong>de</strong>s œufs dans chaque recoin, les artistes ygrimpent et s’y réfugient, s’en servant comme d’un plancher<strong>de</strong> scène à la verticale, d’une plate-forme ou d’une aire <strong>de</strong>lancement.Au début <strong>du</strong> spectacle, le Mur est partiellement dissimulé<strong>de</strong>rrière trois énormes membranes rigi<strong>de</strong>s, texturées etpatinées, qui ai<strong>de</strong>nt à créer un effet <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur. Desouvertures et <strong>de</strong>s trous pratiqués dans les filets, qui serontretirés un à un au cours <strong>du</strong> spectacle, révèlent peu à peula vie secrète <strong>de</strong>s insectes et leur écosystème. En dépit <strong>de</strong>son imposante taille, le Mur est composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sectionsamovibles seulement.Des accessoires évoquant la natureUne fleur motorisée <strong>de</strong> 6 m apparaît sur la scène. Bien plusqu’un simple accessoire, la fleur est un personnage à partentière. À la fois sculpture, marionnette et automate, la fleurest perçue par les insectes comme l’un <strong>de</strong>s élémentsdominants <strong>de</strong> leur milieu naturel qui suscite curiosité et,parfois, crainte (la fleur est carnivore!).Trois longues perches évoquant <strong>de</strong>s tiges <strong>de</strong> pissenlitssurplombent le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s insectes. Les épines dont ellessont recouvertes permettent aux artistes d’y grimper,comme sur une échelle. Une chute d’eau est recréée surscène, l’effet <strong>de</strong> l’eau étant pro<strong>du</strong>it avec <strong>de</strong> la glace sècheévoquant aussi la rosée à l’aube. Des graines ressemblant àd’énormes pépins vont et viennent sur le plancher <strong>de</strong> scène.Elles sont mues par <strong>de</strong>s artistes, blottis à l’intérieur.Faits saillants• Le Mur mesure 19 m <strong>de</strong> largeur par 8 m <strong>de</strong> hauteur. Il estsupporté uniquement sur les côtés afin <strong>de</strong> permettre auplancher accueillant les trampolines — un énorme tiroir —d’entrer et <strong>de</strong> sortir. Le Mur est composé <strong>de</strong> seulement<strong>de</strong>ux sections amovibles.• La plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux membranes <strong>de</strong>rrière lesquellesfoisonne le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> OVO mesure 24 m <strong>de</strong> largeur par17 m <strong>de</strong> hauteur.• Trois longues perches <strong>de</strong> 40 kg évoquant <strong>de</strong>s tiges <strong>de</strong>pissenlits se dressent sur la scène. Les épines dont ellessont recouvertes permettent aux artistes d’y grimper,comme sur une échelle.• Une chute d’eau est recréée sur scène, l’effet <strong>de</strong> l’eau étantpro<strong>du</strong>it avec <strong>de</strong> la glace sèche évoquant aussi la roséematinale.• L’œuf, qui est en fait une structure gonflable, mesure 8,5 m<strong>de</strong> largeur par 7 m <strong>de</strong> hauteur.« Lignes » directrices — Quand l’artimite la vieComme dans la nature, le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> OVO ne comportevirtuellement aucune ligne droite. Fidèles au caractèreorganique <strong>de</strong>s décors, le Mur et la scène sont formés <strong>de</strong>lignes courbes. L’exception à la règle : la toile d’araignée.Composé <strong>de</strong> rayons rectilignes, cet objet constitue unparadoxe dans lequel l’art imite la vie... avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> lagéométrie. La toile d’araignée <strong>de</strong> OVO est faite <strong>de</strong> sanglessynthétiques très résistantes.


Biographies <strong>de</strong>s concepteursGuy Laliberté est né à Québec, en 1959. Accordéoniste, échassier et cracheur <strong>de</strong> feu, il fon<strong>de</strong>,avec le soutien d’un noyau <strong>de</strong> complices, le premier cirque d’origine québécoise <strong>de</strong> réputationinternationale. Visionnaire audacieux, M. Laliberté sait reconnaître et cultiver le talent <strong>de</strong>samuseurs publics <strong>de</strong> la Fête foraine <strong>de</strong> Baie-Saint-Paul pour créer, en 1984, le <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>.Premier artisan <strong>du</strong> métissage <strong>de</strong>s cultures et <strong>de</strong>s disciplines artistiques et acrobatiques quicaractérise le <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>, Guy Laliberté a été, <strong>de</strong>puis 1984, le gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong>concepteurs travaillant à la création <strong>de</strong> tous les spectacles. Il a ainsi contribué à élever les arts<strong>du</strong> cirque au rang <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s disciplines artistiques.Le <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> est aujourd’hui une entreprise internationale par la composition <strong>de</strong> sonorganisation, par ses influences et par l’éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> ses activités. Guy Laliberté se retrouveà la tête d’une entreprise qui déploie ses projets et ses réalisations sur cinq continents.Guy LalibertéFondateur et gui<strong>de</strong>En octobre 2007, Guy Laliberté réalise un <strong>de</strong>uxième grand rêve : il crée ONE DROP, unorganisme visant à contrer la pauvreté en favorisant l’accès <strong>du</strong>rable à l’eau potable. Ceprojet, qui s’inscrit au cœur même <strong>de</strong> la survie <strong>de</strong>s êtres humains et <strong>de</strong>s sociétés partout surla planète, est né <strong>de</strong>s mêmes valeurs qui animent le <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> <strong>de</strong>puis ses débuts ; laconviction que ce que nous donnons à la vie nous revient, et que chaque geste indivi<strong>du</strong>elpeut faire toute la différence.En septembre 2009, Guy Laliberté est <strong>de</strong>venu le premier explorateur privé canadien <strong>de</strong>l’espace. Sa mission avait pour but <strong>de</strong> sensibiliser l’humanité aux questions liées à l’eau surla planète. Sous le thème L’eau pour tous, tous pour l’eau, cette première mission sociale etpoétique dans l’espace visait à sensibiliser le public au moyen d’une approche artistique :une émission spéciale <strong>de</strong> 120 minutes diffusée sur le Web et regroupant diverses prestationsartistiques dans 14 villes sur 5 continents, incluant la Station spatiale internationale.Prix et distinctionsEn 2008, Guy Laliberté reçoit un doctorat honoris causa <strong>de</strong> l’Université Laval, à Québec.L’année précé<strong>de</strong>nte, Guy Laliberté est triple lauréat <strong>du</strong> Grand Prix <strong>de</strong> l’entrepreneurd’Ernst & Young en remportant les honneurs <strong>de</strong>s volets régional, national et international<strong>de</strong> ce prestigieux programme <strong>de</strong> reconnaissance. En 2004, la Gouverneure générale <strong>du</strong>Canada remet à Guy Laliberté l’insigne <strong>de</strong> l’Ordre <strong>du</strong> Canada, la plus haute distinction<strong>du</strong> pays. La même année, son nom figure au palmarès <strong>de</strong>s cent personnes les plusinfluentes <strong>du</strong> Time Magazine. Guy Laliberté est également honoré par le groupe CondéNast, en 2003, dans le cadre <strong>du</strong> Never Follow Program, un hommage aux créateurs et auxinnovateurs. En 2001, il est nommé Grand Montréalais par l’Académie <strong>du</strong> même nom. En1997, Guy Laliberté reçoit l’Ordre national <strong>du</strong> Québec, la plus haute distinction décernéepar le gouvernement <strong>du</strong> Québec.


Gilles Ste-CroixGui<strong>de</strong> artistiqueEn 1980, Gilles Ste-Croix, en compagnie d’une ban<strong>de</strong> d’artistes <strong>de</strong> rue, fon<strong>de</strong> les Échassiers<strong>de</strong> Baie-Saint-Paul, à qui l’on doit l’organisation <strong>de</strong> la Fête foraine <strong>de</strong> Baie-Saint-Paul. Cerassemblement coloré d’amuseurs publics allait donner naissance au <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>, en1984, sous la direction <strong>de</strong> Guy Laliberté.En 1984 et en 1985, Gilles Ste-Croix conçoit et interprète <strong>de</strong> nombreux numéros d’échassespour le <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>. En 1988, il en <strong>de</strong>vient le directeur artistique tout en coordonnant larecherche <strong>de</strong> talents aux quatre coins <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>. De 1990 à 2000, il a été le directeur <strong>de</strong> lacréation <strong>de</strong> toutes les pro<strong>du</strong>ctions <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>, soit Nouvelle Expérience, Saltimbanco,Alegría, Mystère, Quidam, La Nouba, « O » et Dralion. En 1992, il a signé la mise en scène <strong>de</strong>Fascination, le premier spectacle <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> présenté en aréna, au Japon. Il metégalement en scène, en 1997, Pomp Duck and Circumstance, un cabaret-théâtre présenté enAllemagne.Porté par son amour <strong>de</strong>s chevaux, Gilles Ste-Croix déci<strong>de</strong>, en 2000, <strong>de</strong> quitter le <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong><strong>Soleil</strong> afin <strong>de</strong> concrétiser un <strong>de</strong> ses grands rêves : créer un spectacle équestre. Il fon<strong>de</strong> ainsi sapropre entreprise. Entre mai 2001 et janvier 2003, son spectacle Cheval Théâtre, réunissant30 chevaux et autant d’acrobates, a été présenté sous chapiteau dans dix villes en Amérique<strong>du</strong> Nord.En décembre 2002, Gilles Ste-Croix revient au <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> pour assumer le rôle <strong>de</strong>vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la création – développement <strong>de</strong> tous les nouveaux spectacles et projetsau <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>. En juillet 2006, il <strong>de</strong>vient vice-prési<strong>de</strong>nt principal – contenu créatif.


Deborah ColkerAuteure, metteure en scèneet chorégraphe« J’aime travailler à gran<strong>de</strong> échelleet créer <strong>de</strong>s œuvres percutantes,débordantes d’énergie sur scène. »Dans son Brésil natal, Deborah Colker a grandi dans un milieu éminemment créatif. Née d’unpère violoniste et chef d’orchestre, elle a reçu ses premières leçons <strong>de</strong> piano à l’âge <strong>de</strong> huit ans.En 1980, Deborah Colker joint les rangs <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong> danse Coringa <strong>de</strong> la chorégrapheuruguayenne Graciela Figueroa. Quatre ans plus tard, elle commence à signer <strong>de</strong>schorégraphies et à mettre en scène <strong>de</strong>s séquences <strong>de</strong> mouvements pour <strong>de</strong>s comédiesmusicales, <strong>de</strong>s spectacles, <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> télévision, <strong>de</strong>s films et <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> samba.Afin <strong>de</strong> créer son propre langage chorégraphique, Deborah Colker fon<strong>de</strong>, en 1994, la compagnie<strong>de</strong> danse Companhia <strong>de</strong> Dança Deborah Colker où elle réalisera <strong>de</strong>s chorégraphies saluéesunanimement par le public et les critiques.Le travail <strong>de</strong> Deborah Colker ne tar<strong>de</strong> pas à attirer l’attention <strong>du</strong> milieu <strong>de</strong> la danse. Àl’invitation <strong>du</strong> Komische Oper <strong>de</strong> Berlin, elle se rend en Allemagne en 2002 pour mettre surpied un programme qui mettra à l’affiche Casa (une œuvre signée par sa propre compagnieen 1999) et Ela. En 2006, elle réalise Maracanã pour le compte <strong>de</strong> la Kampnagel CultureFactory <strong>de</strong> Hambourg. Elle accumule les honneurs au fil <strong>de</strong>s créations puis, en 2001, elle<strong>de</strong>vient la première artiste brésilienne à remporter le Lawrence Olivier Award pour« réalisation exceptionnelle en danse », l’un <strong>de</strong>s prix les plus prestigieux <strong>du</strong> Royaume-Uni.En mettant son talent au service d’un spectacle <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>, Deborah Colker a dûrevoir sa façon habituelle <strong>de</strong> travailler. Plutôt encline à élaborer <strong>de</strong>s concepts au fur et àmesure <strong>de</strong>s répétitions, elle a dû mettre au point l’idée <strong>du</strong> spectacle un an et <strong>de</strong>mi avantmême l’arrivée <strong>de</strong>s artistes.« Avec OVO, nous présentons le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s insectes en mettant l’accent sur le mouvementconstant et la couleur, explique Deborah Colker. Mon langage chorégraphique est très physiqueet, pour moi, les mouvements <strong>de</strong>s insectes se tra<strong>du</strong>isent en émotions. OVO communique mapassion pour la danse, bien sûr, mais aussi mon amour profond pour la musique, l’inspirationque je tire <strong>du</strong> sport et la vivacité qui caractérise la vie <strong>de</strong> tous les jours. J’aime travailler à gran<strong>de</strong>échelle et créer <strong>de</strong>s œuvres percutantes, débordantes d’énergie sur scène. »Chantal TremblayDirectrice <strong>de</strong> création« Mon rôle est <strong>de</strong> faire le grand écartentre différents aspects <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction :encadrer la démarche <strong>de</strong>s concepteurs,les accompagner tout au long <strong>du</strong> processus<strong>de</strong> création et maintenir le cap sur l’intentioncréative <strong>du</strong> spectacle. »Chantal Tremblay n’en est pas à ses premières armes au <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>. À la fin <strong>de</strong>s années1980, elle a été attirée par le spectacle <strong>de</strong> tournée Le cirque réinventé, <strong>de</strong> passage dans cetteville. « J’ai été éblouie », s’exclame-t-elle. Elle déci<strong>de</strong> aussitôt <strong>de</strong> se joindre au <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>et cette collaboration n’a jamais cessé <strong>de</strong>puis.Après avoir participé comme danseuse à un projet au <strong>Cirque</strong>, Chantal Tremblay <strong>de</strong>vientl’assistante <strong>de</strong> la chorégraphe Debra Brown, et met la main à la création <strong>du</strong> spectacle Mystère.Elle assure ensuite la coordination artistique <strong>de</strong> Alegría pendant <strong>de</strong>ux ans pour en <strong>de</strong>venir,en 1995, la directrice artistique. Durant cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> effervescence, elle relèvera <strong>de</strong>nombreux défis, collaborant notamment au premier long métrage <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>, Alegríale film, réalisé par Franco Dragone, à la série télévisée Solstrom ainsi qu’à d’autres captations <strong>de</strong>spectacles pour la télévision.Poursuivant sur sa lancée, Chantal Tremblay assume la direction artistique <strong>de</strong>s spectaclesLa Nouba et Mystère. En 2002, elle secon<strong>de</strong> le metteur en scène à la conception d’un numérospécial télédiffusé dans le cadre <strong>de</strong>s Aca<strong>de</strong>my Awards ® .Chantal Tremblay a a affiné sa connaissance <strong>de</strong> l’univers créatif <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> au fil<strong>de</strong>s années et <strong>de</strong>s mandats, notamment à titre <strong>de</strong> directrice <strong>de</strong> création <strong>du</strong> spectacle LOVE.Comme directrice <strong>de</strong> création <strong>de</strong> OVO, Chantal Tremblay assure le relais vital entre lepro<strong>du</strong>cteur et l’équipe <strong>de</strong>s concepteurs. Elle voit au respect <strong>du</strong> processus <strong>de</strong> création auquotidien, tout en veillant à ce que les concepteurs disposent <strong>de</strong>s outils dont ils ont besoinpour mener le spectacle à bon port.Pour Chantal Tremblay, « OVO est un spectacle très physique, tout en mouvements et marquépar la performance humaine. Cette énergie est évocatrice <strong>de</strong>s déplacements, <strong>de</strong>s rythmes et<strong>de</strong> la ca<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s insectes eux-mêmes, qui nous ont inspirés tout au long <strong>du</strong> processus <strong>de</strong>création. »


Gringo CardiaScénographe et concepteur<strong>de</strong>s accessoires« Lorsque je conçois <strong>de</strong>s décors, j’aime voirgrand, qu’il s’agisse d’un petit projet oud’une pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> envergure. Jesuis satisfait lorsque le spectateur basculedans une autre dimension et que tous sessens sont interpellés. »D’abord gymnaste, Gringo Cardia s’est taillé une réputation enviable comme l’un <strong>de</strong>sscénographes et artistes vidéo brésiliens les plus en <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s arts<strong>de</strong> la scène.Dans sa carrière <strong>de</strong> scénographe, Gringo Cardia a réussi avec bonheur le maillage <strong>de</strong>s troisdisciplines auxquelles il appartient, soit l’architecture, le <strong>de</strong>sign graphique et la scénographie.Il a aussi laissé sa marque comme réalisateur au cinéma et artiste vidéo ainsi que commepro<strong>du</strong>cteur dans les milieux <strong>du</strong> théâtre, <strong>de</strong> l’opéra et <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>.Gringo Gardia n’est pas étranger aux arts <strong>du</strong> cirque. En 1989, il a créé une troupe <strong>de</strong> nouveaucirque au Brésil avant <strong>de</strong> se joindre, en 1994, à Deborah Colker, metteur en scène <strong>de</strong> OVO.Ensemble, les <strong>de</strong>ux fidèles collaborateurs ont inventé un langage qui accor<strong>de</strong> une placeprépondérante à la scénographie.Il a signé les décors d’une centaine d’œuvres théâtrales, collaboré à plus <strong>de</strong> 150 spectacles<strong>de</strong> musique <strong>de</strong>s plus grands musiciens brésiliens et étrangers. Sa réalisation <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 70vidéoclips lui a valu <strong>de</strong> nombreux prix. Il a également conçu une centaine <strong>de</strong> pochettesd’albums <strong>de</strong>s plus grands musiciens <strong>de</strong> son Brésil natal. Grâce à son travail commescénographe, il a récolté une vingtaine d’honneurs, dont le prestigieux prix Lawrence Olivierlondonien pour Mix, une pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la Colker Dance Company.En 2000, Gringo Cardia a signé la scénographie <strong>du</strong> pavillon brésilien à l’Exposition universelleà Hanovre, en Allemagne. En 2004, il conçoit l’exposition Amazonia Brésil, en tournée partoutdans le mon<strong>de</strong>. Deux années plus tard, il réalise le film No Arms dans le cadre <strong>de</strong> la campagned’Amnistie Internationale à New York et à Londres. Parmi ses récents concepts architecturauxfigurent le Musée <strong>de</strong>s télécommunications <strong>de</strong> Rio <strong>de</strong> Janeiro et le nouveau monument MinasGerais à Belo Horizonte.Pour Gringo Cardia, la scénographie d’un spectacle <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> tient davantage <strong>du</strong>domaine <strong>de</strong> l’architecture que <strong>du</strong> théâtre.L’environnement scénique <strong>de</strong> OVO évoque le mystérieux habitat <strong>de</strong>s insectes et est imprégné<strong>de</strong>s couleurs, <strong>de</strong>s sons et même <strong>de</strong>s o<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> la nature. « Nous sommes dans une caverne ouune termitière — là où vivent les insectes, explique-t-il. J’ai choisi d’en évoquer le <strong>de</strong>signplutôt que <strong>de</strong> le copier, <strong>de</strong> tra<strong>du</strong>ire ses formes et ses courbes <strong>du</strong> point <strong>de</strong> vue singulier <strong>de</strong>sinsectes. »Liz VandalConceptrice <strong>de</strong>s costumes« Avec mes étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> lignes, je chercheà dynamiser les corps pour en révélerla beauté intrinsèque. »Liz Vandal entreprend sa carrière <strong>de</strong> créatrice <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> en 1988. Son style s’inspire à la fois<strong>de</strong>s super héros futuristes et <strong>de</strong>s armures médiévales. Pour donner vie à ses créationsfantastiques, elle emploie <strong>de</strong>s matériaux comme le vinyle, le plastique et le polyuréthane.En 1990 s’installe une étroite collaboration entre Liz Vandal et Édouard Lock, le fondateur <strong>de</strong>la compagnie <strong>de</strong> danse La La La Human Steps. Elle signera ainsi les costumes <strong>de</strong>s spectaclesInfante, c’est <strong>de</strong>stroy (1991), 2 (1995), Éxaucé/Salt (1999), Amelia (2002), André Auria (2002)pour l’Opéra <strong>de</strong> Paris et Amjad (2007).D’autres chorégraphes et compagnies <strong>de</strong> danse font appel à son talent à fusionner costumeset corps en mouvement, notamment la Compagnie Marie Chouinard. Margie Gillis, BillColeman José Navas, O Vertigo, Les Grands Ballets Canadiens <strong>de</strong> Montréal, le WashingtonBallet, Le Ballet national <strong>du</strong> Canada, Mannheim Theatre et le Stuttgart Ballet (Allemagne).Depuis qu’elle a fondé sa propre compagnie — Vandal Costumes — en 1992 avec sonassociée Yveline Bonjean, Liz Vandal a proposé ses concepts dans les domaines <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>,<strong>du</strong> théâtre,<strong>de</strong> l’opéra, <strong>de</strong> la musique et <strong>du</strong> cinéma. Sa griffe est d’ailleurs associée à la tournée Black ‘n’Blue <strong>de</strong>s Backstreet Boys ainsi qu’aux films The Lathe of Heaven <strong>de</strong> Philip Haas etLa Turbulence <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Manon Briand, tous <strong>de</strong>ux sortis en 2002.OVO marque la première collaboration <strong>de</strong> Liz Vandal avec le <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>. « J’ai exploré<strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong>s tissus afin d’évoquer et non d’imiter l’insecte. »


Berna CeppasCompositeur etdirecteur musical« La musique éveille les émotions, les nourritet les soulève. »En 1994, Berna Ceppas collabore pour la première fois avec Deborah Colker, metteure enscène<strong>de</strong> OVO, et compose ensuite la musique <strong>de</strong> tous ses spectacles.Depuis 2000, le talent <strong>de</strong> Berna Ceppas rayonne au grand écran, notamment avec la ban<strong>de</strong>sonore <strong>de</strong>s films O Passageiro (Le Passager) et Niemeyer A Vida é um Sopro (Neimeyer, la vieest une bouffée d’air). La trame sonore qu’il a créée pour la série Blast Off pro<strong>du</strong>ite par leDiscovery Channel a été diffusée aux quatre coins <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, et sa feuille <strong>de</strong> route au réseau<strong>de</strong> télévision Globo comprend Brasil Legal et Mubuca.En 2002, Berna Ceppas a fondé A Orquestra Imperial, un groupe qui jouit d’une gran<strong>de</strong>réputation et qui a revitalisé la scène musicale contemporaine à Rio <strong>de</strong> Janeiro et ailleurs auBrésil. Le groupe s’est fait connaître partout en Amérique et en Europe, grâce notamment àses tournées à Paris, à Chicago et à Londres.Le compositeur se voit un peu comme un caméléon, c’est-à-dire en constante mutation selonle contexte créatif. « Les défis que je m’impose et ceux <strong>de</strong>s autres membres <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong>création sont intimement imbriqués les uns dans les autres, convergent vers un même but,explique-t-il. »Le fait que OVO soit présenté sous chapiteau stimule Berna Ceppas au plus haut point.« Ça n’a rien à voir avec un théâtre traditionnel. Le chapiteau transporte le public dans ununivers bien particulier, le dépayse, le déstabilise. Et le spectacle lui-même nous plonge dansun mon<strong>de</strong> extraordinaire : celui <strong>de</strong>s insectes. J’ai créé <strong>de</strong>s échantillonnages à partir <strong>de</strong> vraisbruits d’insectes qui seront intégrés à la musique à même le clavier. J’ai aussi assigné <strong>de</strong>sinstruments et <strong>de</strong>s thèmes à <strong>de</strong>s personnages spécifiques. »Éric ChampouxConcepteur <strong>de</strong>s éclairages« Mon quotidien est fait d’aventureslumineuses. Que je sois <strong>de</strong>vant une toileou dans un théâtre, c’est la lumière sur <strong>de</strong>scorps et <strong>de</strong>s objets que je peins. »Diplômé <strong>de</strong> l’École nationale <strong>de</strong> théâtre <strong>du</strong> Canada en 1997, Éric Champoux a signé unesoixantaine <strong>de</strong> concepts d’éclairage au théâtre, tant au Québec qu’en Europe. Des metteursen scène québécois <strong>de</strong> renom comme André Brassard, Gill Champagne, Alice Ronfard, RenéRichard Cyr, Clau<strong>de</strong> Poissant et Yves Desgagnés ont fait appel à ses tableaux <strong>de</strong> lumière.Depuis une douzaine d’années, Éric Champoux est un fidèle collaborateur <strong>de</strong> l’homme <strong>de</strong>théâtre québécois Wajdi Mouawad, pour qui il a signé, entre autres, les éclairages <strong>de</strong> Rêves,Les Troyennes,Le Mouton et la Baleine, Les Trois Soeurs, Incendies, Forêts et, plus récemment, Seuls.Au Théâtre Espace Go, Éric Champoux a conçu les éclairages <strong>de</strong>s pièces Désordre public,mise en scène d’Alice Ronfard (2006), La Promesse <strong>de</strong> l’aube d’après Romain Gary, d’AndréMelançon (2006), Les hommes aiment-ils le sexe, vraiment, autant qu’ils le disent?, d’uncollectif d’auteurset <strong>de</strong> metteurs en scène (2004).Rompu à l’art <strong>de</strong> mettre le réel — et l’irréel — en lumière, Éric Champoux, véritable artistevisuel, cherche constamment à parfaire sa maîtrise <strong>de</strong> la peinture par les éclairages. « Ceque je peins, c’est <strong>de</strong> la lumière sur <strong>de</strong>s corps et <strong>de</strong>s objets, explique-t-il. Je compose uneimage lumineuse sur scène exactement comme je compose un tableau, couche par couche,découpant par la lumière un personnage sur un canevas <strong>de</strong> couleur. Les <strong>de</strong>ux résultatsreposent sur une même démarche. »OVO marque la première collaboration d’Éric Champoux à un spectacle <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>.Inspiré d’abord par le chapiteau lui-même — sa scène et son dispositif centraux, ses quatremâts et son décor situé loin en arrière-plan, il a <strong>de</strong>ssiné la lumière sur papier dès la naissance<strong>du</strong> projet. C’est ainsi qu’il travaille toujours, s’intéressant d’abord au tableau global sur scène,à la danse et à l’harmonie <strong>de</strong>s couleurs.


Jonathan DeansConcepteur sonore« Lorsqu’il n’est pas structuré, le sonn’est que <strong>du</strong> bruit.»Jonathan Deans, l’un <strong>de</strong>s concepteurs <strong>de</strong> son les plus sollicités dans le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> théâtremusical, signe, avec OVO, la conception sonore <strong>de</strong> son douzième spectacle <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>.Celui qui a façonné les ambiances sonores <strong>de</strong> Saltimbanco, Mystère, Zumanity, «O», La Nouba,KÀ, Corteo, LOVE, KOOZA, Wintuk et CRISS ANGEL Believe est stimulé par la démarche <strong>de</strong>création évolutive « work-in-progress » <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> et par l’étroite collaboration qui senoue au sein <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> créateurs.C’est à l’âge <strong>de</strong> 15 ans, foulant déjà les planches avec la Royal Shakespeare Companycomme acteur, qu’il mettra son intérêt pour le son au service <strong>du</strong> théâtre. Après un périple<strong>de</strong> plusieurs années comme ingénieur <strong>du</strong> son dans le milieu <strong>de</strong> la musique, notammentchez Morgan Studios où il frayera avec <strong>de</strong>s artistes <strong>de</strong> renom tels que Cat Stevens, PaulSimon et Rick Wakeman, il renoue avec le théâtre, notamment au Royal Opera House et auCovent Gar<strong>de</strong>n. Il se voit ensuite confier le mixage sonore <strong>de</strong> la comédie musicale A ChorusLine. Un succès n’attendant pas l’autre, il <strong>de</strong>vient chef mixeur <strong>de</strong> son pour une douzaine <strong>de</strong>pro<strong>du</strong>ctions, dont Evita, Cats, Best Little Whorehouse et The Sound of Music.Le succès <strong>de</strong> Jonathan Deans à titre <strong>de</strong> chef mixeur <strong>de</strong> son venant aux oreilles <strong>de</strong>spro<strong>du</strong>cteurs <strong>du</strong> « West End », il <strong>de</strong>vient concepteur <strong>de</strong> son pour la comédie musicale Marilyn.S’ensuivront, entre autres, Time, Les Misérables et Mutiny, puis Ragtime, Fosse, King David,Damn Yankees, Taboo, Brooklyn, Lestat, Pirate Queen et Young Frankenstein sur Broadway.« Pour moi, OVO propose une expérience d’immersion dans laquelle les insectes sontmagnifiés, explique Jonathan Deans. Nous avons mis en place un système <strong>de</strong> sonambiophonique <strong>de</strong> bout en bout, chose inhabituelle pour un spectacle sous chapiteau.Lorsqu’il pénètre dans le chapiteau, le spectateur a l’impression <strong>de</strong> se retrouver dansun espace complètement différent, et je dois composer avec cela. Je veille à accentuerl’impression qu’on se retrouve dans un autre mon<strong>de</strong>. »Jonathan Deans a conçu l’environnement sonore en étroite collaboration avec le compositeurBerna Ceppas. « En mo<strong>du</strong>lant le tempo, le mixage ainsi que les différents rythmes ettonalités, nous arrivons à façonner <strong>de</strong>s ambiances particulières qui dirigent l’attention sur laperformance sur scène. »Julie BéginConceptrice <strong>de</strong>s maquillagesJulie Bégin décroche son premier emploi en réponse à un défi. Lors d’une visite à Toronto,une amie la convainc d’aller passer une audition pour un poste <strong>de</strong> maquilleuse. Propulséepar sa détermination et son talent, bien qu’elle n’avait aucune formation en maquillage,elle décrocha le poste, embrassant avec passion un métier qui lui allait comme un gant.Après avoir passé huit ans en Europe et en Asie à perfectionner sa technique, Julie Bégin metle cap sur New York, en 1998, afin <strong>de</strong> poursuivre sa carrière et d’explorer la scène locale <strong>de</strong>sarts. Ses succès venant aux oreilles <strong>du</strong> célèbre maquilleur Dick Page, elle se taille une placeenviableau sein <strong>de</strong> son équipe travaillant à New York, à Milan et à Paris.Julie Bégin se démarque par son approche novatrice et imaginative. Toutes ses créations —<strong>de</strong>s styles flui<strong>de</strong>s et naturels aux concepts les plus percutants — sont animées par un mêmedésir : celui <strong>de</strong> révéler la beauté intrinsèque d’un visage. « Le défi <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s maquillagespour un spectacle <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>, dit-elle, c’est d’aller au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la beauté pour révéler lepersonnage. Chaque visage est une source d’inspiration nouvelle. Lorsque tous les élémentsconvergent au bout <strong>du</strong> compte, on arrive à révéler bien plus que la personnalité <strong>de</strong> l’artiste —on en révèle l’âme. »Pour élaborer les concepts <strong>de</strong> maquillages <strong>de</strong> OVO, Julie Bégin a choisi d’évoquer plutôt que<strong>de</strong> recréer le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s insectes.« Le maquillage est l’outil dont je me serspour révéler les multiples facettes d’unepersonnalité. »


Fred GérardConcepteur <strong>de</strong>s gréements et<strong>de</strong>s équipements acrobatiques« Dans un spectacle sous chapiteau,il y a un trouble-fête qui vient souventcontrecarrer les efforts <strong>du</strong> concepteur <strong>du</strong>matériel acrobatique : il s’appelle Newton ! »Issu <strong>de</strong> la première promotion <strong>du</strong> Centre National <strong>de</strong>s Arts <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> à Châlons-sur-Marne(France), en tant que porteur au trapèze volant, il est approché en 1989 par Gilles Ste-Croixpour être trapéziste sur Nouvelle Expérience. Fred Gérard est contraint d’abandonner cettediscipline, à la suite d’une blessure au dos. Il <strong>de</strong>vient cependant l’assistant <strong>du</strong> metteur enscène Franco Dragone et <strong>du</strong> directeur artistique Gilles Ste-Croix pour ce spectacle.Coordonnateur artistique en tournée, il cumule la responsabilité <strong>du</strong> gréement acrobatique.Après un court périple en Europe, il revient au <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> où, pour Alegría et Mystère, ilfait ses premiers pas en <strong>de</strong>sign d’appareils acrobatiques. Chef gréeur <strong>de</strong>s studios <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong><strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> à Montréal et formateur <strong>de</strong> techniciens <strong>de</strong> cirque, il <strong>de</strong>vient ensuite « chef gréeuret formateur ambulant » sur les tournées d’Alegría, <strong>de</strong> Quidam et <strong>de</strong> Saltimbanco, poste qu’iloccupera <strong>de</strong> 1997 à 2006.Pour Fred Gérard, le concepteur <strong>de</strong> la performance acrobatique et le concepteur <strong>de</strong>sgréements doivent travailler en parfaite symbiose. « Dans la création d’un numéroacrobatique, dit-il, le premier s’occupe <strong>de</strong> la biomécanique — c’est-à-dire <strong>de</strong>s mouvementsqu’exécute l’artiste tout au long d’un numéro — tandis que le second est responsable <strong>du</strong>bio<strong>de</strong>sign — c’est-à-dire <strong>de</strong> la création <strong>du</strong> matériel rendant possibles ces mouvements, touten respectant la ligne dramatique <strong>du</strong> spectacle et son concept scénique. »Créer un spectacle sous chapiteau comporte son lot <strong>de</strong> défis pour le concepteur <strong>de</strong>séquipements acrobatiques. «Certaines choses sont physiquement et mécaniquementcompliquées sous chapiteau, comme installer <strong>de</strong>s éléments lourds sur une infrastructuretechnique restreinte, adapter <strong>de</strong>s numéros à volumetrie importante dans un espace défini,respecter et anticiper les législations », explique Fred Gérard.OVO compte <strong>de</strong> grands numéros aériens qui ont présenté <strong>de</strong>s défis <strong>de</strong> taille sur le plan<strong>du</strong> matériel acrobatique. Tout en hauteur et en longueur, le numéro aérien, par exemple,fusionne les disciplines <strong>de</strong> la banquine, <strong>de</strong> la balançoire russe, <strong>du</strong> cadre aérien et <strong>de</strong> la chaiseen ballant. « Pour soutenir ce numéro dans lequel les artistes exécutent par moment <strong>de</strong>ssauts <strong>de</strong> douze mètres, nous avons dû installer 80 câbles, précise Fred. C’est un magnifiquenuméro aérien qui, pour moi, s’inscrira au ‘cirque <strong>de</strong> répertoire’. »Philippe AubertinConcepteur <strong>de</strong> la performanceacrobatique« Que la sécurité <strong>de</strong>s artistes ne soit jamaiscompromise, que les artistes n’oublient pasle « facteur plaisir » sur scène et viser leniveau le plus élevé possible dans la création<strong>de</strong>s numéros acrobatiques — voilà lesprincipes qui me gui<strong>de</strong>nt. »Philippe Aubertin <strong>de</strong>vient entraîneur au Centre <strong>de</strong> gymnastique <strong>de</strong> Montréal, fonction qu’iloccupera jusqu’en 1999. Durant cette pério<strong>de</strong>, il obtiendra la certification professionnelle <strong>de</strong>l’Association canadienne <strong>de</strong>s entraîneurs.Tout en poursuivant sa carrière d’entraîneur, Philippe Aubertin fait <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s universitairesen entraînement sportif à l’Université <strong>du</strong> Québec à Montréal, mais l’appel <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong><strong>Soleil</strong> le propulse vers <strong>de</strong> nouveaux horizons. En effet, Boris Verkhovsky, directeur <strong>de</strong> laperformance acrobatique et <strong>du</strong> coaching au <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>, fait appel à ses services, en 1999,dans le cadre<strong>de</strong>s formations générales au siège social international <strong>de</strong> l’entreprise. Après avoir réaliséplusieurs mandats, il cè<strong>de</strong> à l’attrait <strong>du</strong> voyage et s’envole d’abord pour la Flori<strong>de</strong>, d’abordcomme entraîneur sur La Nouba en 2000, puis pour le Japon comme entraîneur-chef surSaltimbanco.En 2004, Philippe Aubertin assume la fonction d’entraîneur-chef au siège social et se résoutà renouer avec la vie <strong>de</strong> tournée : il occupera la même fonction pendant <strong>de</strong>ux années sur lespectacle Corteo.Reconnu pour son ar<strong>de</strong>ur et sa créativité, Philippe Aubertin est nommé, en 2007, concepteur<strong>de</strong> la performance acrobatique <strong>de</strong> OVO, sa première collaboration à un spectacle en tant queconcepteur.« Pour le spectacle OVO, la décision <strong>de</strong> mettre l’accent sur la performance humaine et d’axerles numéros sur la dynamique <strong>de</strong>s insectes s’est imposée dès le début. »


Faits saillantsOVO• Depuis la première mondiale à Montréal, en avril 2009,OVO a visité plus <strong>de</strong> 20 villes dans 4 différents pays.• Au moment <strong>de</strong> sa première, OVO marquait le 25espectacle <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> en 25 ans d’existence.• OVO a célébré sa 1 300 e représentation en décembre 2012à Adélaï<strong>de</strong> en Australie.• Deborah Colker est la première femme à diriger unspectacle au <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>.• Comme dans toutes les pro<strong>du</strong>ctions <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>,aucun animal ne participe au spectacle.Distribution et équipe d’arrière-scène• Les membres <strong>de</strong> la tournée d’OVO représentent 22nationalités différentes (la troupe d’artistes en représente15) : Argentine, Australie, Bélarus, Belgique, Brésil, Bulgarie,Canada, Chine, Danemark, France, Guyane, Hollan<strong>de</strong>,Israël, Japon, Kazakhstan, Mongolie, Pologne, Russie ,Espagne, Suisse, Ukraine, Royaume-Uni et les États-Unis.• Les langues les plus utilisées sont évi<strong>de</strong>mment le françaiset l’anglais, mais aussi plusieurs autre langues sontparlées sur le site: Chinois, Espagnol, Russe et plusieursautres.• Environ 200 personnes voyagent avec la tournéeincluant plus <strong>de</strong> 125 employés et <strong>de</strong>s membres officielsd’accompagnement (conjoints et enfants). De tous lesemployés, 53 sont <strong>de</strong>s artistes.• La tournée s’approvisionne auprès <strong>de</strong> fournisseurs locauxen pro<strong>du</strong>its et services essentiels : <strong>de</strong>nrées alimentaires,carburant, glace sèche, nourriture et boissons pour lesspectateurs, banque, enlèvement <strong>de</strong>s or<strong>du</strong>res, recyclage,prestataires <strong>de</strong> services, etc. Elle participe donc activementà l’économie locale.• Dans chaque ville où le cirque se pro<strong>du</strong>it, 200 personnessupplémentaires sont recrutés pour divers emplois àexécuter <strong>du</strong>rant le séjour, notamment ceux <strong>de</strong> placeurs,d’agents <strong>de</strong> sécurité, d’hôtesse, etc. Il y a aussi une maind’œuvresupplémentaire <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100 personnes pourai<strong>de</strong>r au montage et au démontage.• En tournée, la cuisine emploie 1 gérant <strong>de</strong> la cuisineet 3 cuisiniers <strong>de</strong> façon permanente.• L’école sur le site a 2 professeurs.• Finalement, 2 personnes en mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> la performanceoffre leurs services à la distribution (1 superviseuret 1 thérapeute).


Village en mouvementLe village ambulant <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> comprend le Grand Chapiteau, la tente artistique, la billetterie, la cuisine, l’école, lesbureaux, les entrepôts et bien plus encore. Le site, entièrement autonome sur le plan <strong>de</strong> l’alimentation électrique, compteuniquement sur un approvisionnement local en eau et à <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> télécommunications pour subvenir à ses besoins.Le site• Il faut 8 jours pour monter et 3 jours pour démonterles installations.• Un total <strong>de</strong> 85 conteneurs sont nécessaires pourtransporter les 1500 tonnes <strong>de</strong> matériel que OVOporte autour. Quelques-uns <strong>de</strong> ces conteneurssont utilisés pendant la saison comme <strong>de</strong>s espaces<strong>de</strong> rangement, <strong>de</strong> cuisine ou d’atelier• Quatre génératrices <strong>de</strong> 500 kva fourni <strong>de</strong> l’électricitéau Grand Chapiteau et l’ensemble <strong>du</strong> site.• Le Grand Chapiteau, la tente artistique et la tenteVIP Rouge sont tous <strong>de</strong>s environnements contrôlés.Le Grand Chapiteau• Le Grand Chapiteau peut accueillir environ2 500 spectateurs.• Conçu par une équipe d’ingénieurs canadiens, leGrand Chapiteau a été fabriqué par la société Voileries<strong>du</strong> Sud-Ouest, réputée dans le mon<strong>de</strong> entier pour sesgrands chapiteaux.• La toile <strong>de</strong> la tente et <strong>de</strong> ses 11 tunnels pèsentenviron 5 230 kg.• La hauteur <strong>du</strong> Grand Chapiteau est <strong>de</strong> 20 mètreset possè<strong>de</strong> un diamètre <strong>de</strong> 50,5 mètres.• Le Grand Chapiteau est soutenu par quatre mâtsd’acier d’une hauteur d’environ 24 mètres.La tente d’entrée• Il y a une seule gran<strong>de</strong> tente d’entrée où l’onretrouve comptoirs à souvenir ainsi que <strong>de</strong>s points<strong>de</strong> restauration.La tente VIP Rouge• La suite VIP Rouge qui peut accueillir jusqu’à250 invités et être réservée à titre privé.La tente artistique• La tente artistique abrite un espace pour les costumes,les loges <strong>de</strong>s artistes, une aire d’entraînement toutéquipée ainsi qu’une salle <strong>de</strong> physiothérapie.La cuisine• La cuisine est le cœur <strong>du</strong> village – il y a environ300 à 400 repas servis par jour, six fois par semaineest c’est le point <strong>de</strong> rencontre pour les artistes etles techniciens.


<strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> en brefDe la vingtaine <strong>de</strong> saltimbanques qui le constituaient àses débuts en 1984, le <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> est une entreprisequébécoise <strong>de</strong> divertissement artistique <strong>de</strong> haute qualitéqui compte 5 000 employés, dont plus <strong>de</strong> 1 300 artistes,provenant <strong>de</strong> plus d’une cinquantaine <strong>de</strong> pays différents.Le <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> a entraîné dans son rêve plus <strong>de</strong>100 millions <strong>de</strong> spectateurs, dans plus <strong>de</strong> trois cents villesdans plus d’une quarantaine <strong>de</strong> pays sur six continents.L’entreprise a établi son Siège social international à Montréal.Pour plus d’information sur le <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> visitezcirque<strong>du</strong>soleil.com.La missionLa mission <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> est d’invoquer l’imaginaire,provoquer les sens et évoquer l’émotion <strong>de</strong>s gens autour<strong>du</strong> mon<strong>de</strong>.Création <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>Tout a commencé à Baie-Saint-Paul, une petite municipalitésituée près <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Québec, au Canada, au début<strong>de</strong>s années 80. Les membres d’une troupe <strong>de</strong> théâtre <strong>de</strong>rue fondée par Gilles Ste-Croix (Les Échassiers <strong>de</strong> Baie-Saint-Paul) déambulent sur <strong>de</strong>s échasses, jonglent, dansent,crachent le feu et jouent <strong>de</strong> la musique. Ces jeunes amuseurspublics, dont Guy Laliberté (le fondateur <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong><strong>Soleil</strong>), impressionnent déjà et intriguent les rési<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> Baie-Saint-Paul.La troupe fon<strong>de</strong> ensuite Le Club <strong>de</strong>s talons hauts puis,en 1982, organise La Fête foraine <strong>de</strong> Baie-Saint-Paul, unévénement culturel où <strong>de</strong>s amuseurs publics <strong>de</strong> partoutse donnent ren<strong>de</strong>z-vous pour échanger et animer pendantquelques jours les rues <strong>de</strong> la petite municipalité. La Fêteforaine est reprise en 1983 et en 1984. Le Club <strong>de</strong>s talonshauts se fait remarquer. Guy Laliberté, Gilles Ste-Croix etleurs complices nourrissent dès lors un rêve fou : créer uncirque québécois et amener cette troupe à voyager autour<strong>du</strong> mon<strong>de</strong>.En 1984, le Québec célèbre le 450e anniversaire <strong>de</strong> la découverte<strong>du</strong> Canada par Jacques Cartier, et on cherche un spectaclepour faire rayonner les festivités dans toute la province.Guy Laliberté présente alors un projet <strong>de</strong> spectacle, nommé<strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>, et réussit à convaincre les organisateurs.Le tout premier spectacle <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> parcourt donc le Québec.L’entreprise n’a jamais cessé ses activités <strong>de</strong>puis !statistiQuEs GÉnÉRaLEs• En 1984, 73 personnes travaillaient pour le <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong><strong>Soleil</strong>. L’entreprise compte aujourd’hui 5 000 employésdans le mon<strong>de</strong> entier, dont plus <strong>de</strong> 1 300 artistes.• Le Siège social international, établi à Montréal,compte à lui seul près <strong>de</strong> 2 000 employés.• On retrouve plus <strong>de</strong> 100 corps <strong>de</strong> métier au <strong>Cirque</strong><strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>.• Plus <strong>de</strong> 50 nationalités sont représentées au sein<strong>de</strong> l’entreprise et 25 langues différentes sont parléesparmi les employés et les artistes.• Plus <strong>de</strong> 100 millions <strong>de</strong> spectateurs ont vu unspectacle <strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> <strong>de</strong>puis 1984.• Près <strong>de</strong> 15 millions <strong>de</strong> personnes verront un spectacle<strong>du</strong> <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> en 2013.• Depuis 1992, le <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> ne reçoit plusaucune subvention gouvernementale ou privéepour ses opérations.


En 2013, Le <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>présentera simultanément19 spectacles différents :SPECTACLES EN TOURNÉE DANS LES ARÉNASEuropeEurope/Moyen-OrientAfriqueSPECTACLES EN TOURNÉESOUS LE GRAND CHAPITEAUAmérique <strong>du</strong> Nord/EuropeEurope/Japon/AsieAmérique <strong>du</strong> SudEurope/Amérique <strong>du</strong> SudEuropeAustralieAmérique <strong>du</strong> NordAmérique <strong>du</strong> Nord


TMSPECTACLES FIXESTreasure Islandà Las VegasBellagioà Las VegasNew York-New YorkHotel & Casinoà Las VegasWalt Disney World ® Resortà Orlando, en Flori<strong>de</strong>MGM Grandà Las VegasThe Mirageà Las VegasLuxorà Las VegasARIA Resort & CasinoCityCenterà Las VegasMJ 2013 à Mandalay Bay,Las Vegas<strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>, Logo <strong>Soleil</strong>, Alegría, Dralion, Quidam, Varekai, Corteo, KOOZA, OVO, TOTEM, Amaluna, Mystère, «O», Zumanity – the Sensual Si<strong>de</strong> of <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>, La Nouba, KÀ, Zarkana, sont <strong>de</strong>s marques <strong>de</strong> commerce détenues par <strong>Cirque</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> et utilisées souslicence. LOVE est une marque <strong>de</strong> commerce détenue par The <strong>Cirque</strong> Apple Creation Partnership et utilisée sous licence. The Beatles est une marque <strong>de</strong> commerce détenue par Apple Corps Limited. CRISS ANGEL et Believe sont <strong>de</strong>s marques <strong>de</strong> commerce détenues parCriss Angel et utilisées sous licence. Michael Jackson THE IMMORTAL World Tour est une marque détenue par <strong>Cirque</strong> Jackson I.P., LLC. Marques employées sous licence. Le nom et l’image <strong>de</strong> Michael Jackson ainsi que toutes les marques <strong>de</strong> commerce, logos et autresrepro<strong>du</strong>ctions y afférents sont détenus par Triumph International, Inc. et employés sous licence. © 2010 <strong>Cirque</strong> Jackson I.P., LLC.


SUR SCÈNEOU EN COULISSESC’EST À VOTRE TOUR DE FAIRE PARTIE DU SPECTACLE

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