La Cure de ROYAT : quels soins pour quels effets - Applications ...

mesurées dans le groupe 1 (18 jours de traitement actif) témoins d’une meilleure adaptationau froid en période hivernale. L’évaluation clinique montre une stabilité du nombre de crises(il n’y en a pas plus en hiver par rapport à la période automnale de référence) tandisqu’intensité et durée des crises tendent vers une diminution, le lien statistique est à la limite dela significativité, sans doute à cause d’un nombre insuffisant de patients dans l’étude. Cemême test a été réalisé chez des sujets ne présentant pas de syndrome de Raynaud. Il montrel’influence du climat en période hivernale sur les températures cutanées digitales. Ainsi, ilfaut 8 minutes de plus à ces personnes pour retrouver leur températures de début de test,lesquelles sont abaissées par rapport à l’automne.Pour les indications rhumatologiques, je commencerai par la fibromyalgie. Je doispréciser que la Société Médicale de ROYAT a mis en uvre l’an passé, un essai préliminairedont les résultats sont en cours de traitement ; ils serviront à un jeune futur confrère pour sathèse de médecine et seront présentés à la prochaine réunion de la Société Françaised’Hydrologie à Luchon en octobre 2007. Mais aujourd’hui, je vais vous parler d’un essaipublié dans Rheumatology International en 2005, mené par l’équipe du Professeur Karagülled’Istanbul. Le but était d’évaluer les effets de la balnéothérapie (bains d’eau thermale,douches générales au jet et/ou piscine de mobilisation) appliquée pendant 15 jours au CentreThermal Balçova d’Izmir, dans un groupe traité versus un groupe contrôle sans balnéologie.L’évaluation utilise le classique Fibromyalgia Impact Questionnaire (FIQ), une échellevisuelle analogique de Huskinson (EVA) pour quantifier l’intensité de la douleur et de lafatigue ainsi qu’un scoring pour la symptomatologie. L’amélioration de la douleur était de 1mois ; dans l’étude de ROYAT, ce serait plutôt 2 mois.Enfin, dernière indication traitée dans cette présentation, l’arthrose. Lasymptomatologie est bien sûr très variable selon la localisation articulaire. Pour vous montrerl’impact positif de la cure thermale dans cette affection, j’ai choisi de vous montrer desextraits du Rapport de l’ANAES, commandé par l’Assurance-Maladie et paru en 2000, sur le« diagnostic, prise en charge et suivi des malades atteints de lombalgie chronique ».Les auteurs du Rapport concluent que 3 semaines de thermalisme réduisent significativementla douleur. Parmi les essais cliniques retenus, on peut citer celui mené par Florence Constant,1995, à Saint-Nectaire. Sa méthodologie est exemplaire et son score de significativité trèsélevé. La cure thermale est donc proposée avec un grade B d’efficacité (aucun traitement citédans ce rapport n’obtient de grade A…).Pour terminer, en forme de clin d’il, cette dernière diapo reproduit la première pagedu Manuel du Médecin et du Baigneur (c’est à dire le soignant ou agent thermal maintenant)de ROYAT, édité en 1873. Je ne le verrai pas mais je souhaite vivement qu’un nouveaumanuel soit édité en 2073 !