douloureux chronique. Les faits rapportés sous la dénomination <strong>de</strong> FM sont d’une gran<strong>de</strong>prévalence dans tous les pays où ils ont été recherchés. On a avancé les taux <strong>de</strong> 2% dans lapopulation adulte américaine et <strong>de</strong> 1,3% en Europe. <strong>La</strong> gran<strong>de</strong> prédominance féminine (plus<strong>de</strong> 80% <strong>de</strong>s cas) fait que la prévalence chez la femme est nettement plus importante. <strong>La</strong>douleur, toujours étendue et diffuse, est permanente mais aggravée par les efforts, le froid,l’humidité, les émotions et le manque <strong>de</strong> sommeil, et s’accompagne <strong>de</strong> rai<strong>de</strong>ur matinale. <strong>La</strong>distinction entre douleur articulaire et musculaire est d’autant plus difficile que les patientsont l’impression d’un gonflement <strong>de</strong>s zones douloureuses et <strong>de</strong> paresthésies <strong>de</strong>s extrémités enl’absence <strong>de</strong> tout signe objectif d’atteinte articulaire ou neurologique. Une fatigue chroniqueest signalée par plus <strong>de</strong> 9 patients sur 10, prédominant le matin, peu sensible au repos et enapparence inexpliquée. Les troubles du sommeil sont également quasi-constants. Aucuneanomalie biologique d’intérêt diagnostique n’accompagne ces signes fonctionnels. <strong>La</strong>physiopathologie <strong>de</strong> la fibromyalgie reste mal connue et les recherches se concentrentprincipalement sur un désordre central <strong>de</strong> la modulation douloureuse. Jusqu’à aujourd’hui, letraitement est purement symptomatique. Les bienfaits <strong>de</strong> la rééducation sont certains.L’ordonnance thermale privilégie <strong>de</strong>s <strong>soins</strong> « doux ».III.Les CONTRE INDICATIONSCelles communes à toutes les cures : cancer en évolution, toutes pathologies aigues(infectieuses par exemple).Plus particulières à <strong>ROYAT</strong>, concernant le vasculaire : infarctus du myocar<strong>de</strong>, acci<strong>de</strong>ntvasculaire cérébral, thrombose veineuse <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> six mois. De même, il convient <strong>de</strong>respecter un délai <strong>de</strong> 6 mois après tout geste chirurgical vasculaire aux membres inférieurs.Enfin, certains handicaps locomoteurs ne permettent la prescription <strong>de</strong> certains <strong>soins</strong>(baignoire, couloir <strong>de</strong> marche), les troubles trophiques ou <strong>de</strong>rmatoses <strong>de</strong>s membres inférieursne permettent pas les <strong>soins</strong> collectifs.IV.Les RESULTATS ATTENDUSLes résultats attendus <strong>pour</strong> chaque patient curiste à <strong>ROYAT</strong> reposent sur les preuvesd’efficacité <strong>de</strong> la thérapeutique.Les travaux <strong>de</strong> l’Institut <strong>de</strong> Recherches Cardio-Vasculaires, inauguré en 1946, fontautorité dans le domaine. Ses Directeurs successifs, tous Universitaires et mé<strong>de</strong>cinshospitaliers, se sont attachés à développer une recherche <strong>de</strong> qualité, à la pointe <strong>de</strong> latechnologie du temps. Comme dans les autres domaines d’investigations, elle a bien sûrévolué avec la progression <strong>de</strong>s connaissances cliniques et l’apparition <strong>de</strong> nouvelles techniquesd’explorations.De nombreuses publications dans <strong>de</strong>s revues médicales internationales, référencées, attestent<strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong> l’hydrothérapie <strong>pour</strong> certaines pathologies rhumatologiques.Concernant l’artériopathie, l’IRCV a réalisé très récemment un essai cliniquerandomisé en double insu. C’est à dire que l’attribution du traitement proposé (traitement actifpar carbothérapie ou traitement placebo) s’est faite par tirage au sort et que ni le patient nil’examinateur ne connaissait la nature du traitement reçu. De nombreux travaux antérieurs <strong>de</strong>
l’IRCV ont montré l’intérêt thérapeutique <strong>de</strong> la carbothérapie dans l’artériopathie mais cetteméthodologie, utilisée <strong>pour</strong> les médicaments, est la seule scientifiquement reconnueaujourd’hui.Cet essai est actuellement en fin d’exploitation statistique <strong>de</strong>s résultats et en cours <strong>de</strong>rédaction en vue d’une publication. Les résultats sont donc préliminaires. Le but est d’évaluerles <strong>effets</strong> macro et microcirculatoires et leur rémanence (c’est à dire leur durée après la cure)<strong>de</strong> 18 jours d’application percutanée <strong>de</strong> CO2 sous forme <strong>de</strong> bain <strong>de</strong> gaz thermal sec versus air,d’une durée <strong>de</strong> 30 minutes, la peau étant préalablement humidifiée par un bain d’eau banale<strong>de</strong> 10 minutes. Cette durée <strong>de</strong> bain <strong>de</strong> gaz permet <strong>de</strong> retrouver la quantité <strong>de</strong> CO2 administréelors <strong>de</strong>s 4 <strong>soins</strong> <strong>de</strong> la cure classique. Les patients présentaient tous une AOMI au sta<strong>de</strong> IImodéré avec un périmètre total <strong>de</strong> marche compris entre 100 et 500 mètres. Sans entrer dansles détails <strong>de</strong>s critères d’inclusion et <strong>de</strong> non inclusion, le schéma général <strong>de</strong> l’essai vousmontre la complexité <strong>de</strong> la mise en uvre puisque les patients outre les 3 mesures réaliséesavant l’application du traitement sont vus bien sûr juste après mais également 3 mois et 1 anaprès, chaque mesure durant une matinée. Les patients, recrutés <strong>pour</strong> l’essentiel par voie <strong>de</strong>presse, ayant donné leur consentement éclairé, sont au nombre <strong>de</strong> 62. Agés <strong>de</strong> 60 ans enmoyenne, ils sont mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong>puis 6 ans. Ce sont majoritairement <strong>de</strong>s hommes et on note <strong>de</strong>santécé<strong>de</strong>nts cardiovasculaires familiaux dans les 2/3 <strong>de</strong>s cas. Leur distance totale <strong>de</strong> marche et<strong>de</strong> 200 mètres dans chaque groupe. Après 18 jours <strong>de</strong> carbothérapie, les distances <strong>de</strong> marchesont augmentées notablement, dans les mêmes proportions que celles objectivées par notrecollègue allemand, le professeur B. Hartmann (publiés dans la revue Angiology en 1997)alors qu’elles restent stables sous placebo.Pour les phénomènes <strong>de</strong> Raynaud, l’IRCV a mené un essai à la méthodologiecomparable (bain local <strong>de</strong> gaz sur peau préalablement humidifiée versus bain d’air). Lesrésultats ont été publiés en juin 2005, dans la revue VASA, l’une <strong>de</strong>s revues médicales <strong>de</strong>référence dans le domaine vasculaire <strong>pour</strong> le mon<strong>de</strong> germanophone (Allemagne, Autriche,Suisse).Dans cet essai, le groupe 1 <strong>de</strong> patients recevait 18 jours <strong>de</strong> CO2, le groupe 2, 9 jours <strong>de</strong>placebo (air) puis 9 jours <strong>de</strong> CO2. En effet, la question posée était celle <strong>de</strong> l’efficacité ou nond’une durée <strong>de</strong> <strong>soins</strong> plus courte car nombre <strong>de</strong> patientes souffrant d’un Raynaud, sont jeunes,en charge <strong>de</strong> famille et/ou en activité professionnelle, c’est à dire une situation personnellecompliquant le suivi d’une cure <strong>de</strong> 3 semaines. Sans entrer dans le détail chiffré <strong>de</strong>s résultatsconcernant le flux sanguin digital pulpaire mesuré par <strong>La</strong>ser Doppler Flow, cette diapositivevous montre l’augmentation significative <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 40 % du flux sanguin lors <strong>de</strong>l’application <strong>de</strong> CO2 alors qu’il n’y a aucune modification lors <strong>de</strong> l’application du bain d’air.Au cours <strong>de</strong> cet essai, a également été réalisé un test chronothermométrique automatisé. Lescapteurs, <strong>de</strong>s thermocouples, sont placés à la pulpe <strong>de</strong> chaque doigt du patient ; ils relèventune température cutanée toutes les 6 secon<strong>de</strong>s. L’examen comporte trois phases successives :phase 1 d’adaptation thermique à nos conditions d’examen pendant 10 minutes, phase 2 <strong>de</strong>test au froid proprement dit où le patient plonge ses mains dans <strong>de</strong> l’eau à 15-16°C pendant 3minutes puis la <strong>de</strong>rnière phase <strong>de</strong> récupération (durée maximale programmée <strong>de</strong> 32 minutes).Les données enregistrées sont ensuite transférées sur un ordinateur où un logiciel dédié fait lescalculs <strong>de</strong> 14 paramètres et tracent les courbes appelées chronothermogrammes dont voici unereprésentation schématique <strong>de</strong> tracé normal et tracé pathologique. L’examen CT a montré uneréponse au froid comparable dans les <strong>de</strong>ux groupes lors <strong>de</strong> l’application du traitement. Parcontre, trois mois après le soin, une diminution significative du temps <strong>de</strong> réchauffement (7minutes soit 25 %) et une augmentation du taux final <strong>de</strong> réchauffement (+ 22 %) sont