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La Cure de ROYAT : quels soins pour quels effets - Applications ...

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<strong>La</strong> <strong>Cure</strong> <strong>de</strong> <strong>ROYAT</strong> : <strong>quels</strong> <strong>soins</strong> <strong>pour</strong> <strong>quels</strong> <strong>effets</strong> ?Dr Pascal MONNET – 1 er juin 2007PréambuleLe thème <strong>de</strong> cette conférence m’est apparu utile <strong>de</strong>vant l’ignorance <strong>de</strong> certains patients quantaux finalités précises <strong>de</strong> leur prescription <strong>de</strong> <strong>soins</strong>, d’autant que quelques uns venaient en cureà <strong>ROYAT</strong> <strong>de</strong>puis plusieurs années. Manque <strong>de</strong> curiosité <strong>de</strong> leur part ou manque <strong>de</strong> temps dumé<strong>de</strong>cin thermal <strong>pour</strong> expliquer la nature <strong>de</strong>s <strong>soins</strong>, leurs <strong>effets</strong> physiologiques et cliniquesattendus ?<strong>ROYAT</strong> est une Station thermale <strong>de</strong> ville, aux portes <strong>de</strong> Clermont-Ferrand, à l’ouest <strong>de</strong> laplaine <strong>de</strong> la Limagne mais surtout située aux pieds <strong>de</strong> la chaîne volcanique <strong>de</strong>s Puys ; sonaltitu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 450 mètres. Cette situation géographique particulière permet <strong>de</strong> comprendre lanature du sous-sol, la composition chimique <strong>de</strong> ses eaux : chloro-bicarbonatées sodiques,riches en gaz. Ce gaz est composé à plus <strong>de</strong> 99,5 % <strong>de</strong> gaz carbonique d’origine magmatique.<strong>La</strong> présence <strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone naturel permet <strong>de</strong> pratiquer à <strong>ROYAT</strong>, une hydrothérapiespécifique nommée carbothérapie.Les <strong>effets</strong> du CO2 naturel sont connus <strong>de</strong>puis fort longtemps ! Les vestiges <strong>de</strong>s Thermesromains, au fond du parc thermal en témoignent si besoin.Ces <strong>effets</strong> ont été précisés lors <strong>de</strong> Conférences internationales <strong>de</strong> Consensus en 1989 puis1999 à Fribourg en Brisgaü tandis que les orientations cliniques <strong>de</strong> la carbothérapie ont étéaffinées l’an passé à Bad Vöslau, en Autriche.En effet, si nous sommes les seuls en France à pratiquer cette thérapeutique <strong>de</strong>puis aussilongtemps, il existe 43 établissements analogues à <strong>ROYAT</strong> en Allemagne et une dizaine enAutriche. Donc, au plan microcirculatoire, le CO2 naturel va ouvrir les capillairesfonctionnellement fermés et dilater le segment <strong>de</strong> vaisseau, dit pré-capillaire. Outre une actionmodérée sur la fluidité sanguine (+ 10 %), on observe un déplacement vers la droite <strong>de</strong> lacourbe <strong>de</strong> Bohr ou courbe <strong>de</strong> dissociation <strong>de</strong> l’oxy-hémoglobine, ce qui se traduit par unmeilleur largage <strong>de</strong> l’oxygène sanguin dans les tissus. De plus, ce CO2 est naturellementaseptique.<strong>La</strong> Station <strong>de</strong> <strong>ROYAT</strong> dispose <strong>de</strong> 2 orientations, sur les 12 <strong>de</strong> la nomenclature <strong>de</strong> la SécuritéSociale : Maladies Cardio-Artérielles ou MCA et Rhumatologie ou RH. <strong>La</strong> saison 2007comporte 9 cures consécutives <strong>de</strong> 3 semaines, accueillant 8000 patients.I. Les SOINSLes <strong>soins</strong> dispensés à <strong>ROYAT</strong>, sont tous notés sur ce fac-similé <strong>de</strong> l’ordonnance thermale.Vous constatez que certains ne peuvent être prescrits, dans le cadre d’une prise en chargeSécurité Sociale, que dans une seule orientation : la douche <strong>pour</strong> artérite en MCA par exempleou les illutations seulement en rhumatologie. Je ne parlerai pas ou très peu <strong>de</strong> la cure <strong>de</strong>boisson ! En effet, hormis sur l’appareil digestif et l’arbre urinaire, aucune action <strong>de</strong> l’eauthermale ne me paraît être mise en évi<strong>de</strong>nce ; or nous traitons à <strong>ROYAT</strong> <strong>de</strong>s affectionsartérielles et <strong>de</strong>s troubles rhumatologique. A mon sens, la cure <strong>de</strong> boisson à <strong>ROYAT</strong> n’a


d’intérêt que d’obliger le patient à boire au moins un verre d’eau matin et après-midi enpério<strong>de</strong> estivale chau<strong>de</strong>…Nous allons donc voir ensemble les différents <strong>soins</strong> et leurs <strong>effets</strong> physiologiques. <strong>La</strong>plupart utilise le principe actif <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> <strong>ROYAT</strong>, le gaz carbonique naturel, sous forme <strong>de</strong>gaz sec ou d’eau carbogazeuse. On peut classer les <strong>soins</strong> en 5 catégories : les bains, lesdouches, les injections <strong>de</strong> gaz thermal, la mobilisation en piscine et les illutations. Les bainscomme les douches, peuvent être généraux ou locaux, d’eau ou <strong>de</strong> gaz thermal ou combinantles <strong>de</strong>ux.Le bain <strong>de</strong> gaz général, technique originale <strong>de</strong> Royat, douce et non fatigante, estapplicable même chez les patients âgés et fragiles. Le curiste étant allongé, la moitiéinférieure du corps baigne dans une atmosphère gazeuse sèche, contenue dans une enveloppeplastifiée étanche, fermée par un lien (à la ceinture ou à mi-thorax). Sa durée efficace est <strong>de</strong>15 à 20 minutes. Au-<strong>de</strong>là, se produit un phénomène <strong>de</strong> saturation où on n’observe plus <strong>de</strong>passage <strong>de</strong> gaz au travers <strong>de</strong> la peau, rendant inutile une durée plus longue d’application dusoin. L’érythème cutané constaté au retrait du sac traduit la vasodilatation <strong>de</strong>s vaisseaux<strong>de</strong>rmiques. Le bain <strong>de</strong> gaz local <strong>de</strong> bras appliqué à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> manchons étanches en plastique,remplis <strong>de</strong> gaz thermal ; seul ou associé au bain <strong>de</strong> gaz général, ce traitement est proposé dansles acrosyndromes et les troubles trophiques <strong>de</strong>s membres supérieurs.Le bain carbogazeux général en baignoire où le patient est immergé, pendant 10 à 20minutes, jusqu’à la taille ou aux aisselles. Ce bain grâce à une forte saturation <strong>de</strong> gazcarbonique (concentration <strong>de</strong> CO 2 : 1500 mg/l), détermine une vasodilatation cutanée etmusculaire principalement liée au passage transcutané <strong>de</strong> gaz carbonique (26 ml <strong>de</strong> gaz parm 2 <strong>de</strong> surface corporelle et par minute). <strong>La</strong> température et la concentration en gaz carboniquesont peu modifiées en fin <strong>de</strong> bain (33,5 °C et 1200 mg/l environ).Le bain avec douche en immersion (ou BDI), spécifique à l’orientation rhumatologie, permetà l’eau carbogazeuse d’être appliquée sous forme <strong>de</strong> douches sous pression, en immersion,réalisant un massage mécanique, dont on programme à volonté topographie et durée (10 à 15minutes), en fonction du patient. Les <strong>effets</strong> dynamiques (stimulation <strong>de</strong>s récepteurs sensitifscutanés) et thermiques (réchauffement) sont renforcés par l’action vasodilatatrice <strong>de</strong> l’eaucarbogazeuse. Dans l’aérobain, ce sont <strong>de</strong>s jets d’air qui assurent un brassage <strong>de</strong> l’eaucarbogazeuse (bain bouillonnant), produisant un effet relaxant (durée habituelle : 15minutes).Les <strong>soins</strong> spécifiques <strong>pour</strong> acrosyndromes sont <strong>de</strong>s bains <strong>de</strong> bras en eau réchauffée (durée 5à 10 min), suivis <strong>de</strong> bains locaux <strong>de</strong> gaz sec (durée 20 min) permettent une augmentation duflux artériel digital pulpaire ainsi qu’une augmentation <strong>de</strong> la vasomotion (contractionsautonomes artériolaires). L’effet clinique <strong>de</strong> ce soin, mesuré à trois mois <strong>de</strong> distance dutraitement lors d’un essai clinique mené par l’Institut <strong>de</strong> Recherches <strong>de</strong> Royat, se traduit parune meilleure adaptation au froid en pério<strong>de</strong> hivernale.Les bains <strong>de</strong> jambes utilisant l’eau Saint Mart (eau carbogazeuse à température plus basse,proche <strong>de</strong> 28° C), d’une durée <strong>de</strong> 10 à 15 minutes, sont proposés aux curistes souffrant d’uneinsuffisance veineuse associée : cet effet « température » permet une vasoconstriction <strong>de</strong>sfibres musculaires lisses <strong>de</strong> la paroi veineuse.Les bains locaux avant injections <strong>de</strong> gaz, <strong>de</strong> jambes et/ou <strong>de</strong> bras, chauds (36 à 41°C),d’une durée programmée fixe <strong>de</strong> 3 minutes, constituent en fait un soin préparatoire auxinjections <strong>de</strong> gaz ; en plus <strong>de</strong> leur action propre (vasodilatation locorégionale), ils améliorentla tolérance <strong>de</strong>s injections sous cutanées <strong>de</strong> gaz thermal appliquées aux mains ou aux pieds en


cas d’acrosyndrome ou d’artériopathie distale en « squeezant » les voies sensitives <strong>de</strong> ladouleur.Le bain dynamique à contre courant, ou Couloir <strong>de</strong> Marche, permet au patient d’accé<strong>de</strong>r àune véritable dimension rééducative <strong>de</strong> réadaptation à la marche. Le Couloir <strong>de</strong> Marche est enfait composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux anneaux concentriques comportant chacun <strong>de</strong>ux pistes rectilignes <strong>de</strong>8,70 mètres, réunies aux extrémités par <strong>de</strong>ux segments courbes; le grand anneau extérieur aun développé total d’environ 33 mètres et le petit anneau est long <strong>de</strong> 23 mètres. Unecommunication entre les <strong>de</strong>ux anneaux existe à chaque extrémité, permettant un panachage<strong>de</strong>s parcours. Le grand anneau, à profon<strong>de</strong>ur variable (0,40 à 0,60 mètres), exige un effortmusculaire plus intense que le petit anneau, qui a une profon<strong>de</strong>ur fixe (0,40 mètres). Uncourant d’eau constant est assuré par <strong>de</strong>s buses d’injection, complétées par <strong>de</strong>s buses <strong>de</strong>massage. L’eau <strong>de</strong> l’anneau <strong>de</strong> marche, aspirée à travers <strong>de</strong>s grilles, est constamment filtréepuis réinjectée. Elle est renouvelée chaque jour.Parmi les douches : la douche locale <strong>de</strong> gaz sec est utilisée <strong>pour</strong> le traitement <strong>de</strong>sulcérations cutanées <strong>de</strong>s membres inférieurs en complément du traitement médical classique.Deux métho<strong>de</strong>s sont applicables (sur le patient en décubitus) : la douche <strong>de</strong> gaz «filiforme» àl’ai<strong>de</strong> d’un tuyau terminé par un embout spécial percé d’un petit orifice (ulcères isolés) ou lesdouches <strong>de</strong> gaz «locorégionales», distribuées par une rampe multi-perforée (troublestrophiques plus étendus ou multiples) sur la région à traiter : pied, segment <strong>de</strong> membre,moignon. L’appareil est recouvert d’un linge et d’une enveloppe plastifiée. <strong>La</strong> duréehabituelle est d’une quinzaine <strong>de</strong> minutes. Ces <strong>soins</strong> sont réalisés dans <strong>de</strong>s locaux spécifiques,en galerie AB, aux normes d’hygiène strictes afin <strong>de</strong> limiter tout risque <strong>de</strong> surinfection <strong>de</strong>splaies. Ces douches permettent une action externe directe du gaz thermal sur l’ulcère - actiondétergente douce, antiseptique par abaissement du pH, vasodilatatrice.Les douches locales <strong>de</strong> jambes (ou douche serpentine <strong>de</strong> pieds) sont spécifiques <strong>de</strong> Royat<strong>pour</strong> les artériopathes; les jambes du curiste sont fouettées par une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> jets d’eau finsqui s’entrecroisent, pendant 5 à 10 minutes, entretenant une vasodilatation mécanique.Les douches <strong>de</strong> vapeur thermale, jets <strong>de</strong> gaz thermal et d’eau thermale vaporisée, sontsurtout <strong>de</strong>stinés aux arthroses douloureuses <strong>de</strong>s doigts, particulièrement les rhizarthroses(arthroses du pouce); les jets gazeux humidifiés sont dirigés sur les mains, et complétés parune mobilisation active dans du sable chaud (avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> petites balles).<strong>La</strong> douche générale d’eau thermale est donnée avec un jet plein ou brisé manuellement,projeté à 3 mètres <strong>de</strong> distance sur le curiste <strong>de</strong>bout, durant 2 à 3 minutes. Les gouttes d’eauvenant marteler la peau stimulent les récepteurs sensitifs cutanés; cette action physique,décontracturante et antalgique se conjugue avec l’action thermique sédative (eau chau<strong>de</strong>,entre 38 et 41 °C). <strong>La</strong> douche générale est souvent complétée par une douche « baveuse »locale, à faible pression, d’action relaxante, qui est par exemple dirigée sur la nuque, <strong>pour</strong> lescervicalgies.<strong>La</strong> technique <strong>de</strong>s insufflations sous-cutanées <strong>de</strong> gaz thermal a été appliquée àRoyat à partir <strong>de</strong> 1932 par le Docteur BARRIEU. Le gaz thermal est distribué par <strong>de</strong>scanalisations dans les différentes cabines d’injections, aménagées dans l’Etablissement <strong>pour</strong>les mé<strong>de</strong>cins. Chaque cabine est équipée d’un robinet d’alimentation, muni d’un manomètre(pression réglable favorisant la tolérance). Les injections, uniquement sous-cutanées,s’effectuent à l’ai<strong>de</strong> d’un injecteur, tuyau souple <strong>de</strong> 2 m <strong>de</strong> long et 10 mm <strong>de</strong> diamètre, fixéd’un côté au robinet d’alimentation, s’adaptant à l’autre bout à l’aiguille d’injection souscutanéegrâce à un embout métallique. Le gaz est naturellement exempt <strong>de</strong> germes pathogènesau niveau <strong>de</strong>s systèmes d’alimentation, comme le confirment les prélèvementsbactériologiques réguliers. Chaque injecteur est stérilisé quotidiennement en autoclave et est


muni d’un filtre <strong>de</strong> 0,2 microns, lui aussi soumis à une stérilisation quotidienne ; la duréed’emploi <strong>de</strong> chaque filtre est limitée à 15 jours. Enfin, les aiguilles sont bien sûr à usageunique ! Pour l’artériopathie, l’injection sous-cutanée se fait en plusieurs points du membreinférieur, à hauteur <strong>de</strong>s obstructions artérielles, mais aussi en aval, au niveau <strong>de</strong>s régionsischémiques, afin <strong>de</strong> stimuler le développement d’une circulation collatérale <strong>de</strong> suppléance.<strong>La</strong> quantité totale <strong>de</strong> gaz thermal administré varie entre 200 et 1000 cc. Le gaz peut aussis’insuffler en sous cutané au niveau <strong>de</strong>s poignets, dos <strong>de</strong>s mains et pieds (acrosyndrome).Pour les indications rhumatologiques, les injections sous cutanées sont faites au voisinage <strong>de</strong>sarticulations douloureuses (régions para vertébrales par exemple). L’effet attendu est un effetchaleurlocal, antalgique.Pour terminer ce catalogue exhaustif, <strong>de</strong>ux <strong>soins</strong> <strong>de</strong> balnéologie.<strong>La</strong> piscine <strong>de</strong> mobilisation tire son efficacité <strong>de</strong> plusieurs éléments: la poussée d’Archimè<strong>de</strong>permettant un travail en décharge et facilitant le mouvement <strong>de</strong>s articulations douloureuses oupeu mobiles, la pression hydrostatique <strong>de</strong> l’eau (c’est à dire la hauteur d’eau au <strong>de</strong>ssus ducorps) facilitant le retour veineux et créant, avec les mouvements, un hydro massage, larésistance <strong>de</strong> l’eau intensifiant le travail musculaire et l’action antalgique et décontracturante<strong>de</strong> l’eau carbogazeuse à 34° C. Cette mobilisation est faite sous la direction d’unkinésithérapeute.Enfin, les illutations locales ou applications <strong>de</strong> boues thermales, préparées extemporanédans <strong>de</strong>s malaxeurs à partir d’un mélange d’argile verte du Forez, stérilisée et d’eau thermale,naturellement aseptique. Cette boue, à une température <strong>de</strong> 46 à 48° C, est appliquée sur uneou plusieurs zones articulaires, en fonction <strong>de</strong>s localisations arthrosiques (4 au maximum). Lepatient, allongé, est recouvert par un drap et une enveloppe plastifiée. L’action est antiinflammatoire,antalgique et myorelaxante.II.Les INDICATIONSSi <strong>ROYAT</strong> argumentait dans les années 60 comme le montre ce document publicitaire <strong>de</strong> lastation, en tant que Capitale Thermale du Cur, les progrès <strong>de</strong> la pharmacopée, <strong>de</strong>stechniques chirurgicales ont rendu désuètes voire obsolètes certaines indicationsthérapeutiques comme l’hypertension artérielle ; la cure <strong>de</strong> <strong>ROYAT</strong> abaisse certes les chiffrestensionnels <strong>de</strong> l’hypertendu mais cet effet ne se prolonge pas au <strong>de</strong>là du mois suivant la cureet vous savez tous que la tension artérielle doit être régulée tout le temps !Par contre, dans l’orientation MCA, <strong>pour</strong> <strong>de</strong>ux indications vasculaires artériellespériphériques, la cure <strong>de</strong> <strong>ROYAT</strong> conserve tout son intérêt. Ce sont l’artériopathieoblitérante <strong>de</strong>s membres inférieurs et les phénomènes <strong>de</strong> Raynaud. Dans l’orientationRH, les manifestations douloureuses d’origine arthrosique ou <strong>de</strong> la fibromyalgie sonttraitées efficacement.Voyons maintenant rapi<strong>de</strong>ment quelques caractéristiques <strong>de</strong> ces affections.L'artériopathie oblitérante <strong>de</strong>s membres inférieurs (AOMI) – appelée communément« artérite <strong>de</strong>s jambes » - se définit anatomiquement comme une atteinte obstructive artérielle,liée essentiellement à l'athérosclérose. Le retentissement clinique <strong>de</strong> la maladie permet uneclassification (Leriche et Fontaine) en 4 sta<strong>de</strong>s, notés <strong>de</strong> I à IV. Le sta<strong>de</strong> II est celui <strong>de</strong>l'ischémie d'effort se traduisant par une douleur à la jambe <strong>de</strong> siège variable selon lalocalisation <strong>de</strong> l’oblitération, survenant à la marche et cédant au repos (encore appeléeclaudication intermittente). <strong>La</strong> prévalence <strong>de</strong> l’artériopathie oblitérante <strong>de</strong>s membres


inférieurs (AOMI) au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> la claudication intermittente se situe entre 1 à 2 % <strong>de</strong> lapopulation générale avec une prédominance masculine et 5 % dans la population d’âge mûr.Les facteurs <strong>de</strong> risque sont surtout le tabagisme et le diabète. Le sta<strong>de</strong> II, atteinte fémorale,est la meilleure indication <strong>de</strong> <strong>ROYAT</strong>. L’ordonnance thermale type consiste en l'applicationpercutanée <strong>de</strong> CO 2 thermal, bain d’eau et bain <strong>de</strong> gaz, la douche <strong>pour</strong> artérite, les injections <strong>de</strong>gaz et le couloir <strong>de</strong> marche. Cette carbothérapie entraîne au plan physiologique uneintensification très significative <strong>de</strong> la circulation locale et régionale par dilatation <strong>de</strong>ssegments pré capillaires et capillaires, par ouverture <strong>de</strong>s capillaires fonctionnellement ferméset avec une augmentation du débit sanguin <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 40 % dans les territoires concernés.Le syndrome <strong>de</strong> Raynaud est un trouble vasomoteur paroxystique fréquent dont laprévalence est estimée à environ 10 % <strong>de</strong> la population générale. Toutes les étu<strong>de</strong>s confirmentune atteinte plus fréquente chez les femmes. Le phénomène <strong>de</strong> Raynaud est l’expression d’unarrêt brutal, transitoire <strong>de</strong> la circulation artérielle digitale. <strong>La</strong> décoloration <strong>de</strong>s doigts estexacerbée par le froid, l’humidité et parfois l’émotion, majorée par un tabagisme. Ce troublevasomoteur peut être soit purement fonctionnel (appelé idiopathique ou primaire), soit leretentissement d’une maladie générale ou d’une anomalie vasculaire locorégionale(phénomènes <strong>de</strong> Raynaud secondaires). Dans tous les cas, il correspond à un tableau cliniqueprécis défini par Maurice Raynaud (thèse <strong>de</strong> doctorat, 1862) évoluant en trois phasessuccessives, d’abord une phase syncopale blanche suivie d’une phase cyanotique asphyxique(bleue), puis d’une phase hyperthermique rouge (c’est « The French Color » <strong>de</strong> JH Klippel,1981). L’étiologie, dans le cas <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> Raynaud primaires, mettrait en jeu uneaugmentation du tonus vasomoteur pouvant s’expliquer par une hyperactivité du systèmesympathique associée à <strong>de</strong>s mécanismes locaux mettant en jeu les récepteurs vasculaires et lesmédiateurs cellulaires. Dans les phénomènes <strong>de</strong> Raynaud secondaires, la diminution <strong>de</strong> lapression intra-luminale et les lésions vasculaires favorisent le vasospasme lors <strong>de</strong> l’expositionau froid. Le traitement est avant tout médical et dépend <strong>de</strong> la gêne engendrée. Si celle-ci estpeu invalidante, la protection contre le froid <strong>de</strong>s extrémités mais aussi du reste du corps estconseillée ainsi que l’éviction <strong>de</strong> certains médicaments susceptibles d’aggraver lasymptomatologie (dérivés <strong>de</strong> l’ergot <strong>de</strong> seigle, bêtabloquants ...). Lorsque la gêne est plusimportante, une thérapeutique médicamenteuse peut être proposée : habituellement unvasoactif, ou un inhibiteur calcique, dont les <strong>effets</strong> secondaires sont bien connus et souventmal tolérés (céphalées, flash du visage, dème malléolaire) ou encore une prostaglandine(plus particulièrement dans les Raynaud secondaires mais son administration ne se fait encoreaujourd’hui qu’à l’hôpital). L’ordonnance thermale type associe les <strong>soins</strong> spécifiques <strong>pour</strong>acrosyndrome, bain d’eau, bain <strong>de</strong> gaz et éventuellement les insufflations sous-cutanées <strong>de</strong>gaz selon leur tolérance.Le terme arthrose recouvre les arthropathies chroniques, douloureuses, ± déformantes,non inflammatoires, associant anatomiquement <strong>de</strong>s altérations du cartilage articulaire et <strong>de</strong>smodifications <strong>de</strong> l’os épiphysaire sous-jacent. Donc, il s’agit avant tout d’une maladie ducartilage. Le traitement médical reste symptomatique ; la chirurgie prothétique a fait <strong>de</strong>grands progrès. Le traitement thermal est antalgique, anti-inflammatoire, myorelaxant.L’ordonnance type propose le BDI, les illutations, la mobilisation en piscine, les injections<strong>de</strong> gaz (cervicales, épaules), la douche <strong>de</strong> vapeur thermale.C’est en 1977 que <strong>de</strong>ux Canadiens, SMYTHE et MOLDOFSKY, ont créé le terme <strong>de</strong>fibromyalgia – fibromyalgie (FM). Ce syndrome poly algique idiopathique diffus secaractérise par <strong>de</strong>ux éléments: l’existence <strong>de</strong> points douloureux à la pression (11), et lacoexistence <strong>de</strong> fatigue et <strong>de</strong> troubles du sommeil dans un contexte d’anxiété et <strong>de</strong> dépression.Longtemps discuté, l’accord parait aujourd’hui général sur la réalité <strong>de</strong> ce syndrome


douloureux chronique. Les faits rapportés sous la dénomination <strong>de</strong> FM sont d’une gran<strong>de</strong>prévalence dans tous les pays où ils ont été recherchés. On a avancé les taux <strong>de</strong> 2% dans lapopulation adulte américaine et <strong>de</strong> 1,3% en Europe. <strong>La</strong> gran<strong>de</strong> prédominance féminine (plus<strong>de</strong> 80% <strong>de</strong>s cas) fait que la prévalence chez la femme est nettement plus importante. <strong>La</strong>douleur, toujours étendue et diffuse, est permanente mais aggravée par les efforts, le froid,l’humidité, les émotions et le manque <strong>de</strong> sommeil, et s’accompagne <strong>de</strong> rai<strong>de</strong>ur matinale. <strong>La</strong>distinction entre douleur articulaire et musculaire est d’autant plus difficile que les patientsont l’impression d’un gonflement <strong>de</strong>s zones douloureuses et <strong>de</strong> paresthésies <strong>de</strong>s extrémités enl’absence <strong>de</strong> tout signe objectif d’atteinte articulaire ou neurologique. Une fatigue chroniqueest signalée par plus <strong>de</strong> 9 patients sur 10, prédominant le matin, peu sensible au repos et enapparence inexpliquée. Les troubles du sommeil sont également quasi-constants. Aucuneanomalie biologique d’intérêt diagnostique n’accompagne ces signes fonctionnels. <strong>La</strong>physiopathologie <strong>de</strong> la fibromyalgie reste mal connue et les recherches se concentrentprincipalement sur un désordre central <strong>de</strong> la modulation douloureuse. Jusqu’à aujourd’hui, letraitement est purement symptomatique. Les bienfaits <strong>de</strong> la rééducation sont certains.L’ordonnance thermale privilégie <strong>de</strong>s <strong>soins</strong> « doux ».III.Les CONTRE INDICATIONSCelles communes à toutes les cures : cancer en évolution, toutes pathologies aigues(infectieuses par exemple).Plus particulières à <strong>ROYAT</strong>, concernant le vasculaire : infarctus du myocar<strong>de</strong>, acci<strong>de</strong>ntvasculaire cérébral, thrombose veineuse <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> six mois. De même, il convient <strong>de</strong>respecter un délai <strong>de</strong> 6 mois après tout geste chirurgical vasculaire aux membres inférieurs.Enfin, certains handicaps locomoteurs ne permettent la prescription <strong>de</strong> certains <strong>soins</strong>(baignoire, couloir <strong>de</strong> marche), les troubles trophiques ou <strong>de</strong>rmatoses <strong>de</strong>s membres inférieursne permettent pas les <strong>soins</strong> collectifs.IV.Les RESULTATS ATTENDUSLes résultats attendus <strong>pour</strong> chaque patient curiste à <strong>ROYAT</strong> reposent sur les preuvesd’efficacité <strong>de</strong> la thérapeutique.Les travaux <strong>de</strong> l’Institut <strong>de</strong> Recherches Cardio-Vasculaires, inauguré en 1946, fontautorité dans le domaine. Ses Directeurs successifs, tous Universitaires et mé<strong>de</strong>cinshospitaliers, se sont attachés à développer une recherche <strong>de</strong> qualité, à la pointe <strong>de</strong> latechnologie du temps. Comme dans les autres domaines d’investigations, elle a bien sûrévolué avec la progression <strong>de</strong>s connaissances cliniques et l’apparition <strong>de</strong> nouvelles techniquesd’explorations.De nombreuses publications dans <strong>de</strong>s revues médicales internationales, référencées, attestent<strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong> l’hydrothérapie <strong>pour</strong> certaines pathologies rhumatologiques.Concernant l’artériopathie, l’IRCV a réalisé très récemment un essai cliniquerandomisé en double insu. C’est à dire que l’attribution du traitement proposé (traitement actifpar carbothérapie ou traitement placebo) s’est faite par tirage au sort et que ni le patient nil’examinateur ne connaissait la nature du traitement reçu. De nombreux travaux antérieurs <strong>de</strong>


l’IRCV ont montré l’intérêt thérapeutique <strong>de</strong> la carbothérapie dans l’artériopathie mais cetteméthodologie, utilisée <strong>pour</strong> les médicaments, est la seule scientifiquement reconnueaujourd’hui.Cet essai est actuellement en fin d’exploitation statistique <strong>de</strong>s résultats et en cours <strong>de</strong>rédaction en vue d’une publication. Les résultats sont donc préliminaires. Le but est d’évaluerles <strong>effets</strong> macro et microcirculatoires et leur rémanence (c’est à dire leur durée après la cure)<strong>de</strong> 18 jours d’application percutanée <strong>de</strong> CO2 sous forme <strong>de</strong> bain <strong>de</strong> gaz thermal sec versus air,d’une durée <strong>de</strong> 30 minutes, la peau étant préalablement humidifiée par un bain d’eau banale<strong>de</strong> 10 minutes. Cette durée <strong>de</strong> bain <strong>de</strong> gaz permet <strong>de</strong> retrouver la quantité <strong>de</strong> CO2 administréelors <strong>de</strong>s 4 <strong>soins</strong> <strong>de</strong> la cure classique. Les patients présentaient tous une AOMI au sta<strong>de</strong> IImodéré avec un périmètre total <strong>de</strong> marche compris entre 100 et 500 mètres. Sans entrer dansles détails <strong>de</strong>s critères d’inclusion et <strong>de</strong> non inclusion, le schéma général <strong>de</strong> l’essai vousmontre la complexité <strong>de</strong> la mise en uvre puisque les patients outre les 3 mesures réaliséesavant l’application du traitement sont vus bien sûr juste après mais également 3 mois et 1 anaprès, chaque mesure durant une matinée. Les patients, recrutés <strong>pour</strong> l’essentiel par voie <strong>de</strong>presse, ayant donné leur consentement éclairé, sont au nombre <strong>de</strong> 62. Agés <strong>de</strong> 60 ans enmoyenne, ils sont mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong>puis 6 ans. Ce sont majoritairement <strong>de</strong>s hommes et on note <strong>de</strong>santécé<strong>de</strong>nts cardiovasculaires familiaux dans les 2/3 <strong>de</strong>s cas. Leur distance totale <strong>de</strong> marche et<strong>de</strong> 200 mètres dans chaque groupe. Après 18 jours <strong>de</strong> carbothérapie, les distances <strong>de</strong> marchesont augmentées notablement, dans les mêmes proportions que celles objectivées par notrecollègue allemand, le professeur B. Hartmann (publiés dans la revue Angiology en 1997)alors qu’elles restent stables sous placebo.Pour les phénomènes <strong>de</strong> Raynaud, l’IRCV a mené un essai à la méthodologiecomparable (bain local <strong>de</strong> gaz sur peau préalablement humidifiée versus bain d’air). Lesrésultats ont été publiés en juin 2005, dans la revue VASA, l’une <strong>de</strong>s revues médicales <strong>de</strong>référence dans le domaine vasculaire <strong>pour</strong> le mon<strong>de</strong> germanophone (Allemagne, Autriche,Suisse).Dans cet essai, le groupe 1 <strong>de</strong> patients recevait 18 jours <strong>de</strong> CO2, le groupe 2, 9 jours <strong>de</strong>placebo (air) puis 9 jours <strong>de</strong> CO2. En effet, la question posée était celle <strong>de</strong> l’efficacité ou nond’une durée <strong>de</strong> <strong>soins</strong> plus courte car nombre <strong>de</strong> patientes souffrant d’un Raynaud, sont jeunes,en charge <strong>de</strong> famille et/ou en activité professionnelle, c’est à dire une situation personnellecompliquant le suivi d’une cure <strong>de</strong> 3 semaines. Sans entrer dans le détail chiffré <strong>de</strong>s résultatsconcernant le flux sanguin digital pulpaire mesuré par <strong>La</strong>ser Doppler Flow, cette diapositivevous montre l’augmentation significative <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 40 % du flux sanguin lors <strong>de</strong>l’application <strong>de</strong> CO2 alors qu’il n’y a aucune modification lors <strong>de</strong> l’application du bain d’air.Au cours <strong>de</strong> cet essai, a également été réalisé un test chronothermométrique automatisé. Lescapteurs, <strong>de</strong>s thermocouples, sont placés à la pulpe <strong>de</strong> chaque doigt du patient ; ils relèventune température cutanée toutes les 6 secon<strong>de</strong>s. L’examen comporte trois phases successives :phase 1 d’adaptation thermique à nos conditions d’examen pendant 10 minutes, phase 2 <strong>de</strong>test au froid proprement dit où le patient plonge ses mains dans <strong>de</strong> l’eau à 15-16°C pendant 3minutes puis la <strong>de</strong>rnière phase <strong>de</strong> récupération (durée maximale programmée <strong>de</strong> 32 minutes).Les données enregistrées sont ensuite transférées sur un ordinateur où un logiciel dédié fait lescalculs <strong>de</strong> 14 paramètres et tracent les courbes appelées chronothermogrammes dont voici unereprésentation schématique <strong>de</strong> tracé normal et tracé pathologique. L’examen CT a montré uneréponse au froid comparable dans les <strong>de</strong>ux groupes lors <strong>de</strong> l’application du traitement. Parcontre, trois mois après le soin, une diminution significative du temps <strong>de</strong> réchauffement (7minutes soit 25 %) et une augmentation du taux final <strong>de</strong> réchauffement (+ 22 %) sont


mesurées dans le groupe 1 (18 jours <strong>de</strong> traitement actif) témoins d’une meilleure adaptationau froid en pério<strong>de</strong> hivernale. L’évaluation clinique montre une stabilité du nombre <strong>de</strong> crises(il n’y en a pas plus en hiver par rapport à la pério<strong>de</strong> automnale <strong>de</strong> référence) tandisqu’intensité et durée <strong>de</strong>s crises ten<strong>de</strong>nt vers une diminution, le lien statistique est à la limite <strong>de</strong>la significativité, sans doute à cause d’un nombre insuffisant <strong>de</strong> patients dans l’étu<strong>de</strong>. Cemême test a été réalisé chez <strong>de</strong>s sujets ne présentant pas <strong>de</strong> syndrome <strong>de</strong> Raynaud. Il montrel’influence du climat en pério<strong>de</strong> hivernale sur les températures cutanées digitales. Ainsi, ilfaut 8 minutes <strong>de</strong> plus à ces personnes <strong>pour</strong> retrouver leur températures <strong>de</strong> début <strong>de</strong> test,lesquelles sont abaissées par rapport à l’automne.Pour les indications rhumatologiques, je commencerai par la fibromyalgie. Je doispréciser que la Société Médicale <strong>de</strong> <strong>ROYAT</strong> a mis en uvre l’an passé, un essai préliminairedont les résultats sont en cours <strong>de</strong> traitement ; ils serviront à un jeune futur confrère <strong>pour</strong> sathèse <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine et seront présentés à la prochaine réunion <strong>de</strong> la Société Françaised’Hydrologie à Luchon en octobre 2007. Mais aujourd’hui, je vais vous parler d’un essaipublié dans Rheumatology International en 2005, mené par l’équipe du Professeur Karagülled’Istanbul. Le but était d’évaluer les <strong>effets</strong> <strong>de</strong> la balnéothérapie (bains d’eau thermale,douches générales au jet et/ou piscine <strong>de</strong> mobilisation) appliquée pendant 15 jours au CentreThermal Balçova d’Izmir, dans un groupe traité versus un groupe contrôle sans balnéologie.L’évaluation utilise le classique Fibromyalgia Impact Questionnaire (FIQ), une échellevisuelle analogique <strong>de</strong> Huskinson (EVA) <strong>pour</strong> quantifier l’intensité <strong>de</strong> la douleur et <strong>de</strong> lafatigue ainsi qu’un scoring <strong>pour</strong> la symptomatologie. L’amélioration <strong>de</strong> la douleur était <strong>de</strong> 1mois ; dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>ROYAT</strong>, ce serait plutôt 2 mois.Enfin, <strong>de</strong>rnière indication traitée dans cette présentation, l’arthrose. <strong>La</strong>symptomatologie est bien sûr très variable selon la localisation articulaire. Pour vous montrerl’impact positif <strong>de</strong> la cure thermale dans cette affection, j’ai choisi <strong>de</strong> vous montrer <strong>de</strong>sextraits du Rapport <strong>de</strong> l’ANAES, commandé par l’Assurance-Maladie et paru en 2000, sur le« diagnostic, prise en charge et suivi <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s atteints <strong>de</strong> lombalgie chronique ».Les auteurs du Rapport concluent que 3 semaines <strong>de</strong> thermalisme réduisent significativementla douleur. Parmi les essais cliniques retenus, on peut citer celui mené par Florence Constant,1995, à Saint-Nectaire. Sa méthodologie est exemplaire et son score <strong>de</strong> significativité trèsélevé. <strong>La</strong> cure thermale est donc proposée avec un gra<strong>de</strong> B d’efficacité (aucun traitement citédans ce rapport n’obtient <strong>de</strong> gra<strong>de</strong> A…).Pour terminer, en forme <strong>de</strong> clin d’il, cette <strong>de</strong>rnière diapo reproduit la première pagedu Manuel du Mé<strong>de</strong>cin et du Baigneur (c’est à dire le soignant ou agent thermal maintenant)<strong>de</strong> <strong>ROYAT</strong>, édité en 1873. Je ne le verrai pas mais je souhaite vivement qu’un nouveaumanuel soit édité en 2073 !

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