la grande lessive - ville de Crolles

Sport 23Au sommetde la glisse« Pour chaque saison, j’aibesoin de 10 000 à 20 000 € queje dois trouver seule. J’ai déjàdes sponsors comme Rip Curl,Rossignol, Van’s, le magasin laGlisse à Grenoble. Mais ce n’estpas suffisant pour boucler lebudget. Alors, si des entrepriseslocales veulent m’aider,ça serait vraiment bienvenu ! »Des pistes de ski à celle du skate-park de Crolles, il n’y a qu’une planche... que Marion Haerty n’hésite pasà changer, histoire de peaufiner son entraînement même quand la neige n’est pas là.rencontre avec cette snowboardeuse de 19 ans, championne de France de “slope style”.« Sur un skate, on a les mêmes sensations, onutilise les mêmes techniques que sur un snow,explique Marion. C’est pour ça qu’on me voitsouvent au bowl. » Et puis cette jeune sportive,qui vient à Crolles en voisine puisqu’elle habiteFroges, insiste sur l’ambiance chaleureuse dulieu et la qualité de l’équipement qui “n’a pasd’égal dans la région.” Bien sûr, quand les montagnessont blanches, c’est plutôt en stationqu’on la trouve, le plus souvent à Chamrousseoù elle a son club, mais aussi en Suisse, enAutriche, aux États-Unis... et même au Japon !Bref, là où la neige est au rendez-vous car il nefaut jamais lâcher l’entraînement pour rester auniveau. Et le niveau qu’elle vise n’est pas à laportée de tous : Marion entend participer auxprochains Jeux Olympiques d’Hiver qui aurontvient en effet d’être reconnu comme disciplineolympique.Alors elle se démène, en plein air, sur son snowou avec ses baskets de footing, en salle pour lamusculation, et auprès de partenaires potentielspour chercher des aides financières à sonprojet. « Les déplacements, les billets d’avion,le logement ça coûte cher. Et comme notre disciplineest encore récente, la fédération n’estpas suffisamment organisée pour vraimentnous soutenir. » La sportive se transforme doncen commerciale. « Pas facile, reconnaît-t-ellemalgré son enthousiasme, je n’aime pas tropme mettre en avant. » Mais l’expérience est formatrice,d’autant plus que Marion est en pre-mière année à l’IUT d’Annecy où elle suit desmet de concilier ses cours et sa passion.Une vie à 200 à l’heure ? « C’est vrai qu’il fautfaire beaucoup de concessions et que je n’ai pasle temps d’avoir une vie sociale. Quand je rentredes entraînements, il faut que je bosse à fond lescours pour rattraper le retard. » Ceci ne l’a pasempêchée de décrocher son bac l’an dernier : « àVillard-Bonnot, j’ai eu des profs supers, très compréhensifs,ils me laissaient m’absenter à partirdu moment où mes notes suivaient. »Gageons qu’avec une telle volonté et cette belleénergie Marion glissera loin. Alors, si vous voulezl’accompagner sur ce beau parcours, n’hésitezpas à la contacter !Marion Haerty : marion.haerty@gmail.comsection sport études évidemment ce qui lui per-lieu en 2014, à Sotchi, en Russie. Le slope styleétudes de Techniques de commercialisation. EnC’est quoi le “slope style” ?C’est une discipline qui fait partie de la famille du snowboard. Le sportif réalisedes figures sur différents modules, des barres de fer, des tonneaux... « C’est unpeu comme une aire de jeux pour enfant », assure Marion. Sauf que, commeelle le dit, c’est un sport à risques où il faut toujours être très concentré.L’objectif est « d’être propre, de plaquer le plus possible », commente la rideuseMarion.magazine d’information de la ville de Crolles ////// novembre 2011 ////// numéro 14