la grande lessive - ville de Crolles

16Crolles à vivreLe Craponoz, un ruisseausurveillé de près.Une taxe pour luttercontre les inondationsPlusieurs secteurs de la commune de Crolles sont situés en zone inondable.qu’il s’agisse de l’Isère ou des ruisseaux descendant des montagnes, en casde crue importante engendrant des inondations, une partie des habitationset de la zone industrielle de Crolles serait impactée si des aménagementsde protection n’étaient pas mis en place.L’association syndicale des digues et canauxde Bresson à St Ismier qui représente les propriétairesest un acteur important de la gestionde ce risque d’inondation.Rencontre avec Alain Lesur, son présidentdepuis plus de 20 ans.Quelles sont les missionsde l’association syndicaledes digues et canauxde Bresson à St Ismier ?Chaque année, le syndicat assure l’entretien deschantournes, le curage des fossés. Il a créé plusieursplages de dégravement et bassins derétention de la commune, permettant de stockerles matériaux transportés et l’eau des torrentsdu Craponoz, de Crolles et de Montfort en casde crue, ce qui évite la montée des eaux del’Isère et par là même de fragiliser les digues.Cela exige des interventions plusieurs fois dansl’année et un suivi régulier.SQui fait partie de cetteassociation syndicale ?Les propriétaires habitant en zone inondablefont obligatoirement partie de cette association,c’est la loi du 16 septembre 1807 quil’impose. à ce titre, ils participent au financementdes réalisations et à la gestion des structuresdéjà existantes.Pour Crolles, les limites du périmètre concernéont été fixées par arrêté préfectoral du 18 octobre1862, et s’appuient sur les zones inondées lors dela crue de 1859 (lire l’encadré ci-après). Ce documentdétermine également cinq coefficients dedanger, le plus élevé étant le plus proche del’Isère.Important à savoir, tous lespropriétaires ne sont donc pastaxés à même hauteur ?Non, leur redevance est proportionnelle et calculéeen fonction de la valeur du bien à protéger(au regard de la taxe foncière) et du niveau de lazone de danger dans laquelle ils se trouvent. Lemontant de la taxe à payer est envoyé un foispar an à chaque propriétaire par le Trésor Public.Dans certains cas, compte-tenu des risques, ilarrive que les communes participent elles aussiau financement des ouvrages. Par exemple,nous travaillons actuellement sur la réhabilita-tion des digues du Craponoz, et Crolles et Berninvont chacune contribuer à hauteur d’un quart dumontant total.Un peu d’histoirei les crues font partie de la vie d’un cours d’eau, celle que connaît l’Isère en novembre 1859 estqualifiée d’exceptionnelle. 3 jours de pluies automnales, une montée du mercure qui provoquela fonte des neiges : l’eau dévale des reliefs et converge vers le fleuve. Grenoble est sousles eaux (le niveau d’eau atteint 1,50 m rue Très Cloitre !), toutes les zones agricoles sont inondéesen amont et en aval de la ville, la vallée toute entière est touchée.Pour éviter que de telles catastrophes se reproduisent, différentes politiques de protection contreles crues sont menées dans le département. Il s’agit notamment d’ériger des digues, de curer lesrivières, de créer des chantournes... Des articles de lois précisent la responsabilité des pouvoirspublics et les droits et obligations des populations concernées. Ils notifient également la nécessitéde créer des organismes chargés de ces différentes missions. C’est la naissance des syndicatsregroupant les propriétaires des terrains et immeubles situés à l’intérieur de périmètresparticulièrement exposés aux risques.Ils sont aujourd’hui au nombre de 14 pour couvrir tout le territoire des bords de l’Isère, du Drac et dela Romanche. Crolles appartient à l’association syndicale des digues et canaux de Bresson à St Ismier.> UNE PERMANENCEPoUR ToUT SAVoIRAlain Lesur utilisequotidiennementle plan de référencepour le périmètredes zones inondablesAlain Lesur assurera une permanence en mairie lesamedi 19 novembre, de 9 h à 11 h, en présence deLiliane Pesquet, adjointe chargée de la prévention desrisques, de l’assainissement et de l’eau. Elle est gratuite,ouverte à tous, sur rendez-vous au 06 80 53 04 67.« Il est important que les communes s’organisentpour gérer et anticiper au mieux les risques auxquelleselles peuvent être confrontées, du fait deleur situation géographique et des activitésimplantées sur leur territoire. La ville de Crollesest très vigilante et réalise de nombreux ouvragesde prévention, qu’il s’agisse de chutes de blocsou d’inondation. Ces projets exigent depuisquelque temps déjà de nombreuses études techniquespréalables, souvent longues de plusieursmois ou années, ainsi que d’être en cohérenceavec de nouvelles dispositions (loi sur l’eau,enquêtes publiques, études de danger, déclara-‘‘tion d’intérêt général, etc) qui demandent chacuneégalement plusieurs mois, ce que l’on nesait pas toujours, d’où 4 ou 5 ans en moyenneavant les travaux proprement dits. Il nous fautaussi lors de la phase travaux respecter rigoureusementles périodes de non intervention de maià octobre chaque année dans le cadre cette foisdu respect de l’environnement. Les services techniqueset le service urbanisme-foncier de la communesont directement associés.Pour ce qui est du risque d’inondation, l’associationsyndicale des digues et canaux de Bresson àSt Ismier représente un partenaire précieux aveclequel nous travaillons en étroite collaboration. »Liliane Pesquet, adjointe chargée de la préventiondes risques, de l’assainissement et de l’eau.magazine d’information de la ville de Crolles ////// novembre 2011 ////// numéro 14