Journal de la Ville N°60 - Agde

I RENCONTRE AVEC I 29de l’horizon, naviguer en compagnie des dauphins et desbaleines, ce sont toutes ces choses là qui rendent les coursesau grand large magiques.”Objectif Route du Rhum 2010C’est après avoir vécu cette aventure, et surtout, d’avoir vule départ de la Route du Rhum 2006 (cette compétition sedéroule en effet tous les 4 ans), que David a fait du départde l’édition 2010 son objectif. “Ce sera l’apogée de macarrière, un rêve qui va se réaliser”. En compagnie de sesamis de longue date, réunis sous l’association NaCl (le symbolechimique du chlorure de sodium, autrement dit le sel),ils ont tout mis en œuvre pour être fin prêts le jour J.Préparation physique et mentale, participation à différentescourses pour analyser le comportement du bateau, sansoublier les courses qualificatives pour la Route du Rhum,David et son équipe sont passés par bien des étapes. La difficultépour ce skipper amateur a été de concilier course augrand large et emploi chez EDF Energies Nouvelles. “J’ainéanmoins eu la chance que mon entreprise soit mon sponsor.De ce fait, la direction m’a aisément libéré de mes obligationsprofessionnelles.” David a donc pu participer à la TransatJacques Vabre en 2007, au contact des meilleurs skippersde la discipline. “Durant toute cette course, j’ai pris desnotes sur le comportement du bateau, sur mes choix tactiques,sur des détails techniques, le tout, en vue de la Routedu Rhum 2010”.Prendre du plaisir“Sur les 30 skippers qui participeront à la Route du Rhumen Class 40 cette année, sur des bateaux de 12 mètres,seuls 5 seront de complets amateurs comme moi.”La compétition s’annonce donc rude et serrée, maisDavid s’est fixé des objectifs à sa hauteur. “En premierlieu, je dois finir la course, et n’avoir aucun regret,prendre du plaisir, avoir le sentiment d’avoir toutdonné et d’avoir compris mes erreurs. Après, si toutesles conditions, climatiques, physiques et mentales,sont réunies, pourquoi ne pas espérer finir dans lapremière moitié du classement ?”.La course pour les Class 40 dure entre 18 jours pourles premiers et 24 pour les derniers. Sur le bateau,c’est un mode de vie totalement différent qui attendDavid. “Le plus compliqué réside dans la gestion destemps de sommeil. Je me repose de deux manières,soit par tranches de 30 minutes, pour récupérer del’énergie physique, soit par tranches de deux heures,pour reposer le psychique. Deux heures est unebonne durée, car on passe par les différents stadesdu sommeil. Au niveau de l’alimentation, je m’obligeà 4 repas par jour : un petit déjeuner, un déjeuner, undîner, et une soupe chaude, aux alentours de 2h dumatin. Mais le plus compliqué, c’est de faire tout celaen restant fixé sur le bateau, car en haute mer, lecomportement du voilier est une obsession. Alors,pour décompresser, quand il avance bien, je mets unmorceau de musique, pour m’évader, pour respirer,avant les phases plus difficiles.”David s’est longuement préparé pour la plus grandeaventure de sa vie. Il compte déjà les jours qui leséparent du grand départ, le 31 octobre 2010. L’attentesera longue, mais le jeu en vaut largement la chandelle.Car, comme il le dit si bien : “le grand large donneaccès à des choses insoupçonnées.”> Contact