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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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pfc Année 1958. — N° 2 A. N. Le Numéro: 50 francs. Vendredi 17 Janvier 1958 #<strong>JOURNAL</strong> <strong>OFFICIEL</strong>DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISEDÉBATSPARLEMENTAIRESASSEMBLEENATIONALECOMPTE R E N D U IN EXTENSO DES SÉANCESQUESTIONS ÉCRITES ET REPONSES DES MINISTRES A CES QUESTIONSAbonnements à l'Édition <strong>de</strong>s DÉBATS DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE :MÉTHOPOLE ET PRAUCB DIOUTB.E-MER : 2.200 lr. ;(Compte chèque postal: 9063.13, Paris.): 4.000 fr.PRIERE DE JOINDRE LA DERNIERE BANDEaux renouvellements et réc<strong>la</strong>mationsDIRECTION, RÉDACTION ET ADMINISTRATIONQUAI VOLTAIRE, N* 31, PARIS-7*POUR LES CHANGEMENTSAJOUTER 2 0 FRANCSD*ADRESSE3 e LEGISLATURESESSION DE 4957-1958 — COMPTE RENDU IN EXTENSO 53 e SEANCEl re Séance du Jeudi 16 Janvier 1958.I. — Procès-verbal (p. 57.)L — Excuses et congés Op. 57).SOMMAIRE>. — Statut <strong>de</strong>s écoles nationales <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong>. — Adoptionsans débat d'un projet <strong>de</strong> loi (p. 58).4. — Régime fiscal <strong>de</strong>s transports <strong>de</strong> marchandises. — Retrait <strong>de</strong>l'ordre du jour d'un vote sans débat (p. 58).5. — Réunion trimestrielle <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission paritaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> défensenationale. — Adoro^n «rit débat d'une proposition <strong>de</strong> résolution(p. 58).S. — Organisation <strong>de</strong>s cames du service du matériel <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong>terre. — Adoption sans débat d'un projet <strong>de</strong> loi (p. 58).7. — Fondation d'un lycée franco-hongrois. — Adoption sans débatd'une proposition <strong>de</strong> résolution (p. 59).t. — Vaccins antipoliomyélitiques. — Adoption sans débat d'uneproposition <strong>de</strong> résolution (p. 59).t. — Convention franco-danoise re<strong>la</strong>tive aux impôts sur le revenuet <strong>la</strong> fortune. — Adoption sans débat d'un projet <strong>de</strong> loi (p. 59).10. — Prolongation du mandat <strong>de</strong> certains administrateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong>R. A. T. P. — Adoption sans débat d'un projet <strong>de</strong> loi (p. 60).II. — Modification <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du l° r octobre 1948 portant réorganisation<strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale et <strong>de</strong> <strong>la</strong> mutualité agricole. — Adoptionsans débat d'un projet <strong>de</strong> loi (p. 60).12. — Propositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts. — Explications<strong>de</strong> vote et vote sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance (p. 60).MM. Luciani, Darou, Pierre Montel, Pierre Ferrand, Mutter,Dronne, Gail<strong>la</strong>rd, prési<strong>de</strong>nt du conseil; Couturaud, De<strong>la</strong>chenal,Helluin, Duclos, Cot, Dixmier.Renvoi <strong>de</strong> <strong>la</strong> suite du débat13. — Ordre du jour (p: 70).* (2 f.)PRESIDENCE DE M. ANDRE LE TROQUERLa séance est ouverte à neuf heures et <strong>de</strong>mie.— 1 —PROCES-VERBALM. le prési<strong>de</strong>nt. Le procès-verbal <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance du mardi14 janvier a été affiché et distribué.Il n'y a pas d'observation ?...Le procès-verbal estadopté.— 2 —EXCUSES ET CONGESM. le prési<strong>de</strong>nt. MM. Conombo, Ravmond-Laurent, Alloin Revs excusent <strong>de</strong> ne pouvoir assister aux séances <strong>de</strong> ce jour.MM. Courant, Teitgen, Mendès-France, Maroselli, Gaborit, doMenthon, Charpentier, <strong>de</strong> Chevigné, Temple, Seitlinger s'excusent<strong>de</strong> ne pouvoir assister aux séances <strong>de</strong> ce jour et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>s congés.Le bureau est d'avis d'accor<strong>de</strong>r ces congés.Conformément à l'article 42 du règlement, je soumets cetavis à l'Assemblée.11 n'y a pas d'opposition ?...Les congés sontaccordés.3


*53ASSEMBLEE NATIONALE — 1 SEANCE DU 16 JANVIER 1958— 3 —6TATUT DES ECOLES NATIONALES DE LA MARINE MARCHANDEAdoption sans débat d'un projet <strong>de</strong> loi.M. le prési<strong>de</strong>nt. L'ordre du jour appelle le vote sans débatdu projet <strong>de</strong> loi n° 5685 portant statut <strong>de</strong>s écoles nationales<strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> (n° G158).Je consulte l'Assemblée sur le passage à l'article unique.(L'Assemblée, consultée, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> passer à l'article unique.)M. le prési<strong>de</strong>nt. « Article unique. — Les écoles nationales <strong>de</strong><strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> p<strong>la</strong>cées sous l'autorité du ministre chargé<strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> ont pour objet <strong>de</strong> préparer aux carrièresd'officiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong>. Elles constituent <strong>de</strong>sétablissements publics nationaux, dotés <strong>de</strong> l'autonomie financière.« Les règles d'administration <strong>de</strong> ces établissements sont fixéespar décret en conseil d'Etat pris sur le rapport du ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et dtTp<strong>la</strong>n, du ministrechargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> et du secrétaire d'Etat aubudget.. « Un arrêté du sous-secrétaire d'Etat à <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong>fixe pour chaque école <strong>la</strong> date à <strong>la</strong>quelle le régime <strong>de</strong> l'autonomiefinancière entre en vigueur. »Je mets aux voix l'article unique du projet <strong>de</strong> loi.(:L'article unique du projet <strong>de</strong> loi mis aux voix, est adopté.)M. le prési<strong>de</strong>nt. L'Assemibîée nationale prend acte qu'enapplication tle l'article 20, alinéa 2, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, le Conseil<strong>de</strong> <strong>la</strong> République dispose, pour son examen en première lecture,d'un dé<strong>la</strong>i maximum <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> session à compter


60 ASSEMBLEE NATIONALE — 1 SEANCE DU 16 JANVIER 1958 60— 10 —PRCLOUfiATlOM DU MANDAT DE CERTAINS ADMINISTRATEURSDE LA R. A. T. P.Adoption sans débat d'un projet <strong>de</strong> loi.13. le prési<strong>de</strong>nt. L'ordre du jour appelle le vote sans débat duprojet <strong>de</strong> toi n» 5649 re<strong>la</strong>tif à ia prolongation du mandat <strong>de</strong>certains administrateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Régie autonome <strong>de</strong>s transportsparisiens (n° 6097).Je consulte l'Assemblée sur le passage à l'article unique.(L'Assemblée, consultée, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> passer à l'article unique.)M. Se prési<strong>de</strong>nt. « Article unique. — Les mandats d'administrateurs<strong>de</strong> <strong>la</strong> régie autonome <strong>de</strong>s transports parisiens prolongés,du 31 décembre 1956 au 30 juin 1957 par <strong>la</strong> loi n° 57-33du 10 janvier 1957, sont à nouveau prolongés jusqu'au 30 juin1958. »Je mets aux voix l'article unique du projet <strong>de</strong> loi.(L'article unique du projet <strong>de</strong> loi, mis aux voix, est adopté.)K. le prési<strong>de</strong>nt. L'Assemblée nationale prend acte qu'enapplication <strong>de</strong> l'article 20, alinéa 2, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, leConseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République dispose, pour son examen en premièrelecture, d'un dé<strong>la</strong>i maximum <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> session,à compter du dépôt du texte sur son bureau.— 11 —KOBfFICATfOH EE LA LOI DU V CCTGSRE 1343 PORTANTREO^£A?


ASSEMBLEE NATIONALE — 1 SEANCE DU 16 JANVIER 1958 61Et <strong>la</strong> Chambre <strong>de</strong>s députés, à l'unanimité, vota le principe <strong>de</strong><strong>la</strong> retraite <strong>de</strong>s combattants.Aussi, ceux qui, aujourd'hui, voteraient <strong>la</strong> modification dupayement <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite <strong>de</strong>s anciens combattants <strong>la</strong>nceraient undéfi au courage <strong>de</strong> nos poilus.Mesdames, messieurs, je dirai en conclusion que c'est toute<strong>la</strong> conception <strong>de</strong> « l'Etat, honnête homme » selon Thiers qu'ilnous faudrait reprendre avec l'ambition <strong>de</strong> refaire un Françaisqui réapprenne que son salut est dans l'honneur et le travailet non point dans les sortilèges d'un jeu <strong>de</strong> bonneteau pratiquépar tous ces ministres qui reparaissent sans cesse grâce àune permutation inattendue.Qui donc parmi nous accepterait <strong>de</strong> refuser 400 francs parmois aux anciens prisonniers <strong>de</strong> guerre alors que ces <strong>de</strong>rniersont appris que les traitements <strong>de</strong>s hauts fonctionnaires et <strong>de</strong>s<strong>parlementaires</strong> venaient d'être relevés <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 100.000 F parmois ?Le temps presse car si les réflexes <strong>de</strong> notre peuple patientsont modérés, même rares, ils risquent un beau jour d'êtreirrésistibles.A vous maintenant <strong>de</strong> vous prononcer.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Darou. (App'audisscmentsàgauche.)M. Marcel Darou. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, mesdames,messieurs, un grave conflit vient <strong>de</strong> surgir entre le Gouvernement,d'une part, et les anciens combattants et victimes <strong>de</strong>guerre, d'autre part, au sujet <strong>de</strong>s dispositions prévues dans leBudget qui intéresse ces <strong>de</strong>rniers.La journée du mardi 14 janvier 1958 a été marquée par différentesmanifestations et aussi par quelques surprises sur lep<strong>la</strong>n parlementaire.Le matin, <strong>la</strong> délégation exéculive du groupe <strong>parlementaires</strong>ocialiste S'était préoccupée <strong>de</strong> celle question qui soulève actuellementtant <strong>de</strong> passions.Dans un communiqué publié à <strong>la</strong> radio et dans <strong>la</strong> presse, lesdélégués socialistes indiquaient que <strong>la</strong> décision gouvernementale<strong>de</strong> reporter le payement du pécule <strong>de</strong>s anciens prisonniers<strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite <strong>de</strong>s anciens combattants constituaitun brima<strong>de</strong> inutile. Ils rappe<strong>la</strong>ient ensuite que le groupeparlementaire- socialiste avait voté sans défail<strong>la</strong>nce les économiesbudgétaires en acceptant <strong>la</strong> double formule du gouvernement<strong>de</strong> M. Gail<strong>la</strong>rd: volume total <strong>de</strong>s dépenses, 5.300 milliardset impasse" budgétaire, 609 milliards <strong>de</strong> francs. Mais ilsajoutaient qu'ils ne sauraient s'associer à <strong>de</strong>s mesures qui consacrent<strong>de</strong>s injustices à l'égard <strong>de</strong> ceux qui ont fait leur <strong>de</strong>voirenvers <strong>la</strong> nation.En conséquence, <strong>la</strong> délégation exéculive <strong>de</strong>mandait uneaudience au prési<strong>de</strong>nt du conseil pour l'informer <strong>de</strong> sa positionet me chargeait <strong>de</strong> cette mission avec un certain nombre <strong>de</strong>collègues députés socialistes, membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> délégation executiveet <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions.Le même jour, à quatorze heures, <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>ntsproposait, à l'unanimité <strong>de</strong> ses membres et en présence dusecrétaire d'Etat à <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce du conseil, l'inscription àl'ordre du jour, pour le vendredi 17 janvier après-midi, <strong>de</strong> <strong>la</strong>discussion <strong>de</strong>s interpel<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> MM. Bégouin, Mouton et Dronnefur les anciens combattants.Au,cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance, un bref débat s'engagea et, aprèsdifférents orateurs, j'intervenais au nom du groupe <strong>parlementaires</strong>o-cialiste pour indiquer que le payement annuel et àterme échu <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite <strong>de</strong>s anciens combattants et le retardd'une année apporté dans le règlement du pécule <strong>de</strong>s prisonniers<strong>de</strong> guerre étaient <strong>de</strong>s mesures qui choquaient profondémentle groupe socialiste. J'ajoutais que, si nous avions,c'est vrai, voté <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances, nous avions <strong>de</strong>mandé uneentrevue au prési<strong>de</strong>nt du conseil pour lui soumettre <strong>de</strong>s propositionsconstructives qui nous semb<strong>la</strong>ient "<strong>de</strong> nature à satisfaireles anciens combattants et les victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre ainsique les prisonniers <strong>de</strong> guerre, tout en tenant compte <strong>de</strong>s impératifsbudgétaires.Gran<strong>de</strong> fut notre surprise — et je pense que cette surprisefut partagée par toute l'Assemblée — <strong>de</strong> vous entendre, monsieurle prési<strong>de</strong>nt du conseil, exprimer votre volonté <strong>de</strong> poser<strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance contre l'adoption <strong>de</strong> l'ordre du jourproposé à l'Assemblée nationale. La séance fut alors suspenduepour vous permettre, conformément à <strong>la</strong> Constitution, <strong>de</strong> donnersuite à votre intention, après avoir réuni le conseil <strong>de</strong>sministres.A <strong>la</strong> reprise <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance, vous avez posé <strong>la</strong> question <strong>de</strong>confiance et, à <strong>la</strong> même heure, un important meeting <strong>de</strong> protestationse tenait à Paris, salle Wagram. L' U. F. A. C. ettoutes les organisations d'anciens combattants et <strong>de</strong> prisonniers<strong>de</strong> guerre avaient donné ren<strong>de</strong>z-vous à leurs adhérentspour protester contre les mesures proposées par le Gouvernement.J'ai assisté, <strong>de</strong>puis 1945, à <strong>de</strong> nombreux meetings dans cettemôme salle. J'y ai rarement vu autant <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> et j'y airarement constaté, une telle volonté, si nettement affirmée, <strong>de</strong>défendre les droits sacrés et acquis <strong>de</strong>s anciens combattants et<strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> gueire.Je crois pouvoir affirmer, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil,que je connais bien <strong>la</strong> question car, après avoir appartenu à<strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions, je suis <strong>de</strong>puis plusieurs annéesrapporteur spécial du budget <strong>de</strong>s anciens combattants et victimes<strong>de</strong> guene à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances. Mais ce n'est pasà ce <strong>de</strong>rnier titre que j'occupe <strong>la</strong> tribune; je suis ici le porteparoledu groupe socialiste unanime.Sans vouloir entreprendre l'historique <strong>de</strong> <strong>la</strong> question, je voudraisnéanmoins rappeler très brièvement les résultats acquisau cours <strong>de</strong> ces cinq <strong>de</strong>rnières années. Le 31 décembre 1953,nous avons fait adopter ce qu'improprement on a continuéd'appeler le « p<strong>la</strong>n quadriennal », mais ce qui, en réalité,n'était qu'un ensemble <strong>de</strong> dispositions favorables aux ancienscombattants et victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre ctalé sur quatre ans, uniquementdonc une étape, mais une étape importante dans <strong>la</strong>voie <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalisation intégrale <strong>de</strong>s droits sacrés <strong>de</strong>s victimes<strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre.Cette loi accordait 32 milliards <strong>de</strong> crédits nouveaux en quatreans pour <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> mesures nouvelles; mais, grâce àl'adoption d'une mesure que je préconisai à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>sfinancés, ce p<strong>la</strong>n quadriennal fut eifectivement appliqué aul w juillet 1956, avec quinze mois d'avance sur <strong>la</strong> date prévue,ceci à <strong>la</strong> satisfaction évi<strong>de</strong>nte <strong>de</strong>s intéressés.Une autre mesure dont le père fut notre ancien collègue M. LeCoutaller venait heureusement compléter le p<strong>la</strong>n quadriennal.Il s'agit du rapport constant applicable à <strong>la</strong> fois aux retraités<strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction publique et aux anciens combattants et victimes<strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre.Ce rapport constant fut honnêtement appliqué par vos prédécesseurs,MM. Guv Mollet et Bourgès-Maunoury, même si —à juste titre d'ailleurs — on peut regretter que certaines in<strong>de</strong>mnitésnon soumises à retenue accordées aux fonctionnaires enactivité ne soient pas encore incorporées dans le traitement.Mais nous sommes, dans ce domaine, sur <strong>la</strong> bonne voie; ilsuffit <strong>de</strong> persévérer et <strong>de</strong> parfaire ce qui déjà a été obtenu.Ce rapport constant, après bien <strong>de</strong>s hésitations, après nosnombreuses interventions, sera, lui aussi, intégralement appliquéen 1958, au cours <strong>de</strong>s quatre étapes <strong>de</strong> <strong>la</strong> revalorisation<strong>de</strong>s traitements <strong>de</strong> fonctionnaires. Nous ne pouvons que vousen féliciter.Js sais que certains sont encore sceptiques. Il vous suffira,tout à l'heure, dans votre réponse, <strong>de</strong> le confirmer.Ainsi, nous pouvons affirmer que le point servant désormais<strong>de</strong> ibase au calcul <strong>de</strong>s pensions <strong>de</strong>s anciens combattants et victimes<strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite <strong>de</strong>s anciens combattants variera<strong>de</strong> <strong>la</strong> façon suivante :Au 1 OT janvier 1957, il était <strong>de</strong> 323 francs et passait, successivement,au 1 er mai à 312 francs, au l or novembre à 3C2 francset <strong>de</strong>vrait être, au 1 er janvier 1908, <strong>de</strong> 380 francs. Grâce auxdispositions que vous avez prises pour le relèvement <strong>de</strong>s traitements<strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction publique et en application stricte du rapportconstant, il passera effectivement, au 1 er janvier 1958, à390 francs, pour attendre les niveaux suivants: au 1 er mai,399 francs; au 1 er août, 409 francs et, enfin, au 1 er novembreJ958, 418 francs.Certains diront, peut-être, qu'il n'y a pas là <strong>de</strong> quoi illuminer.Mais — je le dis avec conviction — ce sont <strong>de</strong>s étapesimportantes et satisfaisantes tenant compte <strong>de</strong>s difficultésactuelles que le pays connaît parfaitement.Enfin, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, pour bien vousmontrer et pour souligner <strong>de</strong>vant le Parlement, les ancienscombattants et victimes <strong>de</strong> gueire et tout le pays, l'effortaccompli, même s'il <strong>de</strong>meure insuffisant, je veux rappelerl'évolution du montant total du budget <strong>de</strong>s anciens combattantset victimes <strong>de</strong> guerre au cours <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières années.Avant le vote du p<strong>la</strong>n quadriennal, en 1953, ce budgetatteignait 156.266.295.000 francs ; avec le p<strong>la</strong>n quadriennal etl'application du rapport constant, il est passé, successivement,en 1954, à 171.715.021.000 françs ; en 1955, à 189.587.271.000francs; en 1956, à 203.103.223.0C0 francs et, en 1947, à228.503.487.000 francs.En 1958, il passera, avec l'application du rapport constant,à 283.475.850.000 francs, soit une augmentation annuelle,jamais atteinte, <strong>de</strong> 55 milliards <strong>de</strong> francs.Ce sont, n'est-il pas vrai, 55 milliards <strong>de</strong> francs que lesanciens combattants et les victimes <strong>de</strong> guerre toucheront <strong>de</strong>plus en 1958 qu'en 1957.Je sais mieux que personne l'objection sérieuse qui est faite:c'est l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi et rien <strong>de</strong> plus, disent certains, etils ajoutent avec nous: il n'y a aucune mesure nouvelle.C'est <strong>la</strong> stricte vérité, et nous le déplorons autant que quiconque.Avec tous les anciens combattants et en leur nom, nousavions <strong>de</strong>mandé, lors du vote du <strong>de</strong>rnier budget <strong>de</strong>s ancienscombattants, un nouveau p<strong>la</strong>n triennal pour parfaire pourcomploter les mesures déjà piises dans le p<strong>la</strong>n quadriennal.


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 63 JANVIER 1968<strong>de</strong> francs que vous avez supprimé à ce chapitre. Et puisU y a toujours le collectif en fin. d'année !Si ce raisonnement peut être contesté, j'ajoute, monsieur leprési<strong>de</strong>nt du conseil, que vous disposez d'tine autre solution.Vous avez en effet prévu, lors <strong>de</strong> votre déc<strong>la</strong>ration ministérielle,que le volume global <strong>de</strong>s dépenses serait fixé à 5.300 milliards<strong>de</strong> francs.Or. <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances a arrêté ce montant à 5.295 milliards<strong>de</strong> francs. Vous avez là, cinq milliards que vous pouvez solliciteren tout, ou en partie du Parlement, qui vous les accor<strong>de</strong>ra,pour donner satisfaction aux anciens combattants et aux victimes<strong>de</strong> guerre. Mais je ne crois pas, d'ailleurs, qu'il soitnécessaire <strong>de</strong> recourir à cette solutio'n.Telles sont, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, les solutionscjue je vous propose au nom du groupe socialiste, et unani- jmem'ent tous ses membres souhaitent avec moi que vous jaccepiiez <strong>de</strong> les prendre en considération pour mettre fin au jma<strong>la</strong>ise, qui n'existe pas seulement ici, à l'Assemiblée natio- jnale, mais qui se développe dangereusement chez tous les ;anciens combattants et victimes <strong>de</strong> guerre et dans tout le pays.Je voudrais, en concluant, rappeler une fois <strong>de</strong> plus tout ceque nous <strong>de</strong>vons, tout ce que le pays doit aux morts <strong>de</strong> toutesles guerres, à leurs ayants droit, "à leurs ayants cause, auxmutilés, aux pensionnés et à tous les anciens combattants.Si <strong>la</strong> France, <strong>de</strong>main, grâce par exemple à son pétrole duSahara, aux mines d'uranium <strong>de</strong> <strong>la</strong> Haute-Vienne, au courage<strong>de</strong> ses habitants, peut tenir une p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> plus en plus gran<strong>de</strong>en Europe et dans le mon<strong>de</strong>, c'est parce que <strong>de</strong>s femmes,<strong>de</strong>s hommes, au cours <strong>de</strong>s guerres 1914-1918 et 1939-1915 etdans d'autres combats, comme ceux que nous connaissons présentementen Algérie contre <strong>la</strong> rebellion, ont lutté, ont souffert,6ont morts pour que <strong>la</strong> patrie si chère reste une nation libre,ûère et indépendante.Faites, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, avec tous ceux quisont ici <strong>de</strong> bonne volonté, l'effort nécessaire, le pas indispensablepour mettre fin à leur mécontentement et à leurlégitime colère. Faites en sorte que tous les anciens combattantset victimes <strong>de</strong> guerre puissent dire <strong>de</strong>main : « La Francen'a pas oublié; elle tend vers tous les anciens combattants unemain fraternelle. »Et ces anciens combattants et ces victimes <strong>de</strong> guerre serontencore et toujours <strong>de</strong>main les vail<strong>la</strong>nts Français qu'ils furenthier et qu'ils sont encore aujourd'hui, pour <strong>la</strong> gran<strong>de</strong>ur et <strong>la</strong>prospérité <strong>de</strong> notre pays. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)M. Albert Privât. Et comment voterez-vous ? (Mouvementsdivers.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Ferrand.M. Pierre Ferrand. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, l'utilisationd'une façon percutante <strong>de</strong> <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance pourvous opposer aux légitimes revendications et au droit sacrà<strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong>s anciens combattants n'aura pasdans le pays l'écho que vous espérez. Nous pensons mêm»qu'il s'agit d'une grave erreur psychologique <strong>de</strong> votre partqui, nonobstant voire désir <strong>de</strong> voir sabor<strong>de</strong>r nos prérogativesd'élus <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation, ne peut qu'être préjudiciable à <strong>la</strong> représentationnationale et au régime que nous défendons.Un Etat, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, qui, sous prétexted'économies — ce n'est même pas le cas — ne paye plusses <strong>de</strong>ttes, offre à ses débiteurs un singulier exemple <strong>de</strong> civismeet <strong>de</strong> mépris qui ne peut que réjouir les ennemis <strong>de</strong> <strong>la</strong>République.Il n'est pas un citoyen, éc<strong>la</strong>iré sur le sujet, qui pourracomprendre qu'il aura fallu six lois, un décret-loi et <strong>de</strong> nombreusesdécisions gouvernementales violées chaque len<strong>de</strong>main,pour fixer au 1 er janvier 1959 le payement final du pécule <strong>de</strong>sprisonniers <strong>de</strong> guerre, surtout <strong>de</strong>s pius défavorisés d'entre eux,<strong>de</strong> ceux qui, durant leur captivité, n'ont perçu ni sol<strong>de</strong>, nitraitement, ni sa<strong>la</strong>ire, qui, à leur retour, ont éprouvé <strong>de</strong>grosses difficultés à récupérer une condition physique acceptableet conservent dans leur chair les douloureux stigmatesd'un emprisonnement forcé qui leur donnent <strong>de</strong>s droits surnous.En vous opposant aux revendications légitimes, en droit eten fait, <strong>de</strong>s anciens prisonniers <strong>de</strong> guerre, vous ne ferezqu'aggraver <strong>la</strong> psychose si particulière <strong>de</strong> ces anciens serviteursdu pays et n'encouragerez pas notre jeunesse à <strong>la</strong> pratique<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s vertus morales dont le pays a pourtant unsi précieux besoin, en Algérie notamment.Comme vous le savez, mes chers collègues, par un soucid'élémentaire justice envers les prisonniers <strong>de</strong> guerre qui,durant, leur captivité, n'ont perçu ni sol<strong>de</strong>, ni traitement, nisa<strong>la</strong>ire, les lois <strong>de</strong>s 13 août 1950, 24 mai 1951, 24 juillet 1952,31 décembre 1953 et 3 avril 1955 ont institué un pécule en leurfaveur. Ce pécule, fixé à 400 francs par mois passé en captivité,soit 25.000 francs maximum total, ne leur a même pas été payéen une seule fois mais par versements successifs d'un tiersdont <strong>de</strong>ux seulement ont été effectués après déjà <strong>de</strong> multiplesremises, l'échéance du troisième pour sol<strong>de</strong> ayant été fixéeau 1 er janvier 1958 par <strong>la</strong> loi du. 3 avril 1955.Or, les anciens prisonniers <strong>de</strong> guerre qui se sont présentésaux guichets <strong>de</strong>s perceptions le 2 janvier n'ont pas été peusurpris d'apprendre qu'en application d'un télégramme ministériel,et sous le prétexte d'économies, ce payement seraitreporté au 1 er janvier 1959.Nous ne pouvons que protester contre une mesure aussiarbitraire, qui viole les engagements solennels résultant <strong>de</strong>sdispositions légis<strong>la</strong>tives ci-<strong>de</strong>ssus indiquées, et aussi les promessesfaites aux prisonniers <strong>de</strong> guerre au mois <strong>de</strong> septembre<strong>de</strong>rnier par le Gouvernement, lorsque les services du ministère<strong>de</strong>s finances avaient déjà émis <strong>la</strong> prétention d'imposer unnouvel ajournement au payement du sol<strong>de</strong> du pécule.La légitimité du droit au pécule est indiscutable. C'est à <strong>la</strong>fois une compensation aux souffrances subies par les prisonniers<strong>de</strong> guerre du fait <strong>de</strong> leur captivité et une mesure <strong>de</strong>justice <strong>de</strong>stinée à rétablir l'égalité entre leur sort et celui <strong>de</strong>leurs compatriotes plus favorisés qui avaient conservé <strong>la</strong>liberté.Ce qui peut être mis en doute, c'est <strong>la</strong> suffisance <strong>de</strong> cepécule — 25.000 francs pour cinq ans <strong>de</strong> captivité — quand onsait que les légis<strong>la</strong>tions étrangères les moins généreuses ontfixé à 216.000 francs au minimum le pécule afférent à unemême pério<strong>de</strong>.Mais ces 25.000 francs si chichement accordés ont subi, dufait <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is apportés à leur pavement, <strong>la</strong> conséquence <strong>de</strong>sdévaluations successives et <strong>de</strong> <strong>la</strong> détérioration du pouvoird'achat <strong>de</strong> ia monnaie, <strong>de</strong> sorte que le sol<strong>de</strong> qui <strong>de</strong>vrait êtrepayé actuellement représente tout juste <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> troiscigarettes par jour.C'est pourquoi nous croyons que, <strong>de</strong>vant l'attitu<strong>de</strong> que vient<strong>de</strong> prendre le Gouvernement, le Parlement doit réaffirmer lesdroits <strong>de</strong>s anciens prisonniers <strong>de</strong> guerre, exprimer sa volonté<strong>de</strong> les voir toucher immédiatement le sol<strong>de</strong> du pécule qui leura été accordé, assorti d'une bonification d'intérêt <strong>de</strong>stinée icompenser en partie le préjudice qu'ils ont subi du fait <strong>de</strong>idé<strong>la</strong>is <strong>de</strong> payement.C'est dans cet esprit que j'ai déposé, avec <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> discussiond'urgence, une proposition <strong>de</strong> loi qui fut annoncée ànotre débat d'ouverture du mardi 14 janvier et que je mepermets <strong>de</strong> vous lire :« Art. 1 er . — Conformément aux dispositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du3 avril 1955, et nonobstant toute disposition réglementairecontraire, le sol<strong>de</strong> du pécule en faveur <strong>de</strong>s anciens iprisonniers<strong>de</strong> guerre institué par <strong>la</strong> loi du 13 août 1950 et toutes loispostérieures sera mis en payement immédiatement.« Art. 2. — Sera mis en payement dans les mêmes conditionsl'intérêt au taux légal, à partir du 13 août 1950. dumontant total du pécule attribué à chaque prisonnier <strong>de</strong> guerre,compte tenu <strong>de</strong>s fractions successivement payées. »Nous nous p<strong>la</strong>isons à penser que nos collègues voudrontbien ménager à notre proposition <strong>de</strong> loi une <strong>la</strong>rge audienceet tout faire pour que le dossier empoisonné du pécule soitdéfinitivement réglé, pour que cette créance sur l'Etat nemette plus en cause le crédit <strong>de</strong> l'Etat lui-même.Que penseriez-vous, en effet, monsieur le prési<strong>de</strong>nt duconseil, d'une entreprise privée qui userait du procédé dontl'Etat ne se prive pas aujourd'hui à l'égard <strong>de</strong>s meilleurs <strong>de</strong>ses fils ? Quelles sont vos administrations — fisc ou sécuritésociale, notamment — qui n'imposent pas <strong>de</strong>s majorations <strong>de</strong>retard aux versements <strong>de</strong> certains citoyens auxquels vous<strong>de</strong>man<strong>de</strong>z chaque jour, pourtant, <strong>de</strong> plus "difficiles sacrifices 1Votre jeunesse, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, aurait dû, hmon seiis, vous dicter une autre attitu<strong>de</strong>, plus «sport» àl'égard <strong>de</strong> ceux qui ont sacrifié <strong>la</strong> leur pour que vous soyezaujourd'hui au banc <strong>de</strong>s ministres, cherchant, sous le fal<strong>la</strong>cieuxprétexte d'économies, à ne pas dép<strong>la</strong>ire aux quelques fonctionnaires<strong>de</strong> <strong>la</strong> rue <strong>de</strong> Rivoli dont <strong>la</strong> (principale mission est d'imposeraux autres les sacrifices et <strong>la</strong> force <strong>de</strong> leur pouvoir invisible.Je voudrais également évoquer ici <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s ancienscombattants et élever, au nom <strong>de</strong> mes amis progressâtes, <strong>la</strong>plus énergique <strong>de</strong>s protestations contre <strong>la</strong> décision prise parle Gouvernement, toujours sous le fal<strong>la</strong>cieux prétexte <strong>de</strong> réaliser<strong>de</strong>s économies, <strong>de</strong> payer annuellement et à terme échu <strong>la</strong>retraite du combattant.Une fois <strong>de</strong> plus, le Gouvernement refuse <strong>de</strong> souscrire auxengagements solennellement pris à l'égard <strong>de</strong>s anciens combattantset menace même <strong>de</strong> substituer <strong>la</strong> notion d'assistance audroit reconnu à réparation.Cette attitu<strong>de</strong> du Gouvernement soulève <strong>la</strong> plus légitimacolère dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s anciens combattants et en 'mêmetemps elle fait peser une singulière responsabilité sur ceux <strong>de</strong>sdéputés qui, le mois <strong>de</strong>rnier, ont voté <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances. Fileleur interdit du même coup toute possibilité <strong>de</strong> répondre à <strong>de</strong>srevendications justifiées.Confirmeront-ils que leur vote antérieur était un b<strong>la</strong>nc-seingdonné au Gouvernement pour refuser <strong>de</strong> faire .droit aux<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> guerre %


64 SEANCE DU 16 JANVIER 1958C'est également là, <strong>de</strong> votre part, monsieur le prési<strong>de</strong>nt duconseil, une singulière façon <strong>de</strong> nous éc<strong>la</strong>irer sur vos intentionsà l'égard du Parlement et sur votre volonté <strong>de</strong> réduire ànéant les quelques pouvoirs qui restent encore aux représentantsdu pays.Mais il n'est plus possible aujourd'hui <strong>de</strong> ruser avec <strong>la</strong>vérité : ou bien <strong>de</strong>s mesures seront prises pour répondre à l'attente<strong>de</strong>s anciens combattants et <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> guerre,ou bien un vote interviendra en faveur du Gouvernement, etceux <strong>de</strong> nos collègues qui lui auront apporté leur appui aurontainsi fait <strong>la</strong> démonstration qu'ils <strong>de</strong>meurent sourds à <strong>la</strong> colèreet aux légitimes revendications <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre.A travers le vote hostile que mes amis progressistes et moimêmenous émettrons tout à l'heure, ne retenez pas, monsieurle prési<strong>de</strong>nt du conseil, l'aspect politique qu'il est habituel <strong>de</strong>donner ici à <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> nos manifestations. Nous pensons,en effet, qu'il est simplement <strong>de</strong> votre <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> répondre <strong>de</strong><strong>la</strong> seule manière positive qui puisse se concevoir, mais <strong>de</strong>notre <strong>de</strong>voir le plus élémentaire <strong>de</strong> soutenir les droits légitimes<strong>de</strong>s anciens combattants et <strong>de</strong>s anciens prisonniers <strong>de</strong> guerre, ilest <strong>de</strong> notre <strong>de</strong>voir le plus sacré d'être contre le défi que vousportez à ces victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre, dont <strong>la</strong> patience, <strong>de</strong>puislongtemps mise à l'épreuve, est à juste titre à bout et dontles Immenses sacrifices méritent, avec <strong>la</strong> solidarité <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation,celle <strong>de</strong> tous ceux qui n'ont pas oublié. (App<strong>la</strong>udissements àl'extrême gauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Mutter.M. André Mutter. Mesdames, messieurs, je voudrais en quelquesmots expliquer <strong>la</strong> position <strong>de</strong> mes amis indépendantspaysans dans ce grave débat. Je regrette d'avoir seulementen'face <strong>de</strong> moi pour l'instant non pas M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil,mais M. le ministre <strong>de</strong>s anciens combattants, qui sur ce pointn'a certainement pas personnellement <strong>la</strong> même opinion que lechef du Gouvernement. Mais heureusement il est assisté <strong>de</strong>M. le secrétaire d'Etat aux finances, ce qui me permettra <strong>de</strong>mettre en cause le ministre responsable.Quelle est exactement <strong>la</strong> situation du mon<strong>de</strong> ancien combattant-à l'heure où nous parlons ? Les anciens combattantsavaient déposé <strong>de</strong>vant vous, monsieur le ministre, <strong>de</strong>s revendicationspour compléter ce qu'on appelle ici le p<strong>la</strong>n quadriennalvoté par l'unanimité <strong>de</strong> cette Assemblée en décembre1953. Il s'agissait d'augmenter <strong>la</strong> pension <strong>de</strong>s veuves <strong>de</strong> guerrepour <strong>la</strong> porter à l'indice 500, <strong>la</strong> pension <strong>de</strong>s orphelins et celle<strong>de</strong> certains grands invali<strong>de</strong>s.Ces majorations, monsieur le ministre, ne pesaient pas d'ungros poids dans l'augmentation <strong>de</strong> ce budget. Le ministère <strong>de</strong>sfinances a refusé toute augmentation. Il est bon, mes cherscollègues, <strong>de</strong> dire ici, pour l'opinion publique et pour <strong>la</strong> presse,que <strong>de</strong>puis 1956 les anciens combattants et les victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong>guerre n'ont bénéficié d'aucune mesure positive nouvelle ; lesgouvernements successifs ont opposé un veto à toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nouvelle. Voilà le premier point, qui est important.En second lieu, vous avez appliqué loyalement le rapportconstant puisque, en vertu <strong>de</strong> cette loi <strong>de</strong>" 1953, heureusementpour les anciens combattants et les victimes <strong>de</strong> guerre, ces pensionsne eont plus calculées for<strong>la</strong>itairement, mais sont calculéesen points, le ipoint représentant le millième du traitementd'un fonctionnaire <strong>de</strong> l'Etat, si bien que, lorsque vous augmentezle traitement <strong>de</strong>s fonctionnaires <strong>de</strong> l'Etat, vous êtesobligé d'augmenter automatiquement les pensions <strong>de</strong>s ancienscombattants.Ce n'est donc pas une satisfaction que vous avez accordéeaux anciens combattants, mais <strong>la</strong> stricte application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi.M. Henry Bergasse. Très bien !M. Camille Dé<strong>la</strong>bré. Aucun gouvernement ne l'a jamais faitavant 1957.M. André Mutter. Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pardon, mon cher ami.Ne prenez pas uniquement pour vous le bénéfice <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong>.1953, que j'ai eu l'honneur <strong>de</strong> faire voter par l'Assembléeunanime et c'est moi qui le premier l'ai fait appliquer.(App<strong>la</strong>udissements à droite.)Dans cette affaire, je tiens à dire que l'Assemblée unanimea été <strong>de</strong>rrière tous les ministres <strong>de</strong>s anciens combattants, etil ne faut pas revendiquer pour tel ou tel parti l'avantage duvote <strong>de</strong> cette loi. Nous avons été unanimes, restons-le toute<strong>la</strong> journée, c'est important, d'autant plus, monsieur Dé<strong>la</strong>bré,que je dirai tout à l'heure mon complet accord avec les propoeitions<strong>de</strong> M. Darou; alors ne mettons pas <strong>de</strong> passion danscette affaire dont l'enjeu me paraît suffisamment important.C'est pour un certain nombre <strong>de</strong> mes collègues et pour l'opinionpublique que je voudrais situer le problème.Depuis 1954, les gouvernements ont légalement appliqué lerapport constant, et aujourd'hui, ce qui est grave, c'est quele Gouvernement non seulement refuse tout, mnis qu'il prendtrois mesures Tle distorsion: il retire ce qui a été donné.Je vous dirai brièvement mon opinion sur ces mesures. Laretraite du combattant esi une mesure déjà appliquée .et vousn'avez pas le droit <strong>de</strong> comparer <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s anciens combattantsavec certaines autres revendications, par exemplecelles <strong>de</strong>s fonctionnaires <strong>de</strong> l'Etat, qui sont peut-être justifiéesdans leur principe, mais qui sont encore à l'état <strong>de</strong> revendication,tandis que <strong>la</strong> retraite du combattant est en vigueur<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années. Par conséquent, vous retirez en 1958 auxanciens combattants le bénéfice <strong>de</strong> leur retraite.En second lieu, n'oubliez pas, messieurs les ministres, quele pécule <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> guerre est matérialisé par un titreque nous leur avons remis, qui est comme un bon du Trésoret comporte trois cases correspondant à trois payements partiers. Les <strong>de</strong>ux premiers tiers ont été payés, et vous, vous déci<strong>de</strong>z<strong>de</strong> votre propre autorité qu'à partir du 1 er janvier 1958 letroisième tiers, le <strong>de</strong>rnier, ne sera pas payé. C'est là une<strong>de</strong>uxième mesure <strong>de</strong> rétorsion.La troisième mesure vise les « imp<strong>la</strong>çables » auxquels nousnous étions tous particulièrement intéressés, anciens combattantsmutilés à 80 p. 100 ne bénéficiant pas <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnitéaccordée aux grands invali<strong>de</strong>s, mais qui socialement ne peuventpas se rec<strong>la</strong>sser. Il s'agit, par exemple, <strong>de</strong>s blessés crâniens qui,sujets à <strong>de</strong>s crises, ne peuvent trouver sur p<strong>la</strong>ce un emploileur permettant <strong>de</strong> compléter leur pension.On a donc voté cette loi en leur faveur et essayé <strong>de</strong> l'appliquer.Mais, par un décret paru le 31 décembre <strong>de</strong>rnier, vouavenez <strong>de</strong> revenir sur l'application <strong>de</strong> cette loi et d'en restreindre<strong>la</strong> portée.En effet — je vous l'indique mes chers collègues — on vaiobliger ces anciens combattants blessés, âgés aujourd'hui <strong>de</strong>soixante à soixante-cinq ans, à subir une rééducation. Us<strong>de</strong>vront passer par <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> rééducation professionnelle.S'ils sont reconnus physiquement aptes à occuper une fonction,l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>s imp<strong>la</strong>çables leur sera supprimée sans queleur soit pour autant assurée une rétribution complémentaire.Sur ce point, vous reprenez d'une autre façon ce qui a étéaccordé en matière d'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>s imp<strong>la</strong>çables.Telles sont les trois mesures <strong>de</strong> rétorsion prises par le Gouvernementet qui ont soulevé l'émotion <strong>de</strong>s anciens Combattants.Je veux, très rapi<strong>de</strong>ment, répondre à l'objection d'ordregénéral exposées par M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil et rappeléestout à l'heure par notre collègue, M. Ferrand : vous n'avez plusle droit <strong>de</strong> revenir sur le voie <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances intervenuà <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l'année.Mes chers collègues, mes amis du groupe <strong>de</strong>s indépendantset paysans d'action sociale, dans leur gran<strong>de</strong> majorité, ont votécette loi <strong>de</strong> finances. Ils l'ont fait pour permettre le fonctionnement<strong>de</strong> tous les services <strong>de</strong> l'Etat. Mais ils se sont incontestablementréservé le droit, à l'intérieur même <strong>de</strong> cette massebudgétaire énorme, d'apporter leurs suggestions sur tel ou telproblème. Si, au cours <strong>de</strong> chaque débat, le Gouvernementdéc<strong>la</strong>re poser <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance et interdire toute discussion,nous n'avons plus <strong>de</strong> raison <strong>de</strong> siéger ici et vous n'avezqu'à nous renvoyer. (App<strong>la</strong>udissements à droite, sur plusieursbancs à l'extrême gauche et à l'extrême droite et sur quelquesbancs à gauche.)Notre mission est finie.Ce qui m'effraie aussi — et c'est votre <strong>de</strong>uxième argument —c'est votre intention, je crois, <strong>de</strong> créer aujourd'hui un précé<strong>de</strong>nt,<strong>de</strong> faire un test.Le chef du Gouvernement pourra dire : j'ai posé <strong>la</strong> question<strong>de</strong> confiance contre les anciens combattants et je <strong>la</strong> poserai<strong>de</strong>main contre tous. Par conséquent, je vais appliquer cettemesure rigoureuse d'abord aux anciens combattants,J'ai le droit <strong>de</strong> dire, messieurs les ministres, qu'il est grave<strong>de</strong> commencer l'application <strong>de</strong> votre test par les ancienscombattants et les victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre.M. Henry Bergasse. Voilà!A l'extrême gauche. Il n'ira pas loin avec une telle métho<strong>de</strong>!M. André Mutter. Ce qui crée une profon<strong>de</strong> émotion parmiles anciens combattants et parmi mes amis indépendantspaysans, c'est que votre raisonnement est faux.Vous n'avez pas le droit — et j'en ai dit un mot tout àl'heure — <strong>de</strong> comparer <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s anciens combattants icelle d'autres catégories auxquelles vous serez peut-être obligé,d'opposer <strong>de</strong>main votre veto.Je le répète <strong>de</strong>vant vous et <strong>de</strong>vant l'opinion publique, car,ce<strong>la</strong> me paraît important.Les fonctionnaires vont peut-être dire : en vertu du statut d®<strong>la</strong> fonction publique, nous avions bénéficié <strong>de</strong> certaines promesses.Nous en <strong>de</strong>mandons l'application.Vous leur répondrez peut-être, <strong>de</strong>main: nous ne pouvonspas le faire maintenant.Mais <strong>la</strong> retraite du combattant, le pécule <strong>de</strong>s prisonniers déguerre sont une réalité, sont déjà en application. Par conséquent,vous retirez aux anciens combattants leur titre, alorsqu'il n'y a, en faveur <strong>de</strong>s fonctionnaires, que <strong>de</strong>s promesse*et <strong>de</strong>s possibilités.Vous n'avez pas le droit <strong>de</strong> comparer les <strong>de</strong>ux situations et<strong>4e</strong> (iirej Je commencé pax refuser aux anciens combattrait


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 66 JANVIER 1968J'ai là, sous les yeux, le tableau <strong>de</strong>s insuffisances <strong>de</strong>s créditsprévus dans le budget <strong>de</strong>s anciens combattants par rapportaux pavements effectivement pratiqués au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniersexercices.Je vais en donner connaissance à l'Assemblée nationale ettous les membres du Parlement pourront en retrouver leschiffres dans les collectifs qui ont été votés à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> l'exécution<strong>de</strong> chaque exercice.En 1951, il y avait une insuffisance <strong>de</strong> 12 milliards. Cetteinsuffisance était <strong>de</strong> 12 milliards également en 1952, elle était<strong>de</strong> 12.600 millions en 1953, <strong>de</strong> 5 milliards en 1954, <strong>de</strong> 20 milliardsen 1955, <strong>de</strong> 20.750 millions en 1956 et je crois que lechiffre <strong>de</strong> 1957 est <strong>de</strong> 34 milliards <strong>de</strong> francs.Par conséquent, il est inexact <strong>de</strong> dire que,les crédits inscritsau, budget <strong>de</strong>s. anciens combattants sont systémalquementmajorés et qu'ils ne sont pas dépensés.M. Raymond Dronne. A quoi correspon<strong>de</strong>nt alors les 15 milliards<strong>de</strong>: francs <strong>de</strong> crédits inutilisés du budget <strong>de</strong> 1956 quifigurent sur <strong>de</strong>s documents qui viennent d'être transmis auxcommissions <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong> l'Assemlblée nationale et duConseil dé <strong>la</strong> République ?M» André Tourné. Depuis huit ans nous <strong>de</strong>mandons le recensement<strong>de</strong>s parties prenantes. Vous vous y refusez!M. Lionel <strong>de</strong> Tinguy. Me permettez-vous une brève mise aupoint, monsieur .Dronne ?M. Raymond Dronne. Je vous en prie.M. Lionel <strong>de</strong> Tinguy. J'interviens dans <strong>la</strong> discussion pourdonner une précision.Il est bien exact, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, qu'il y aeu sous-évaluation <strong>de</strong> certains chapitres.M. Pierre Cot. Ils ont pris leurs désirs pour <strong>de</strong>s réalités.M. Lionel, <strong>de</strong> Tinguy. Le chapitre <strong>de</strong>s pensions a été insuffisammentdoté. Pour quel motif a-t-on pu commettre une erreur<strong>de</strong> vingt milliards ?Je <strong>la</strong>isse à <strong>la</strong> perspicacité <strong>de</strong> nos collègues le eoin.<strong>de</strong> ledéterminer. Sur un certain nombre <strong>de</strong> chapitres, dont j'ai ici<strong>la</strong> liste, on trouve <strong>de</strong>s reports: au chapitre 46-31, 2.608 millions<strong>de</strong> report; au chapitre 40-32, 231 millions; plus loin, un report<strong>de</strong> 6.0il millions.Est-ce que vous oublieriez, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil,les règles que vous défendiez rue <strong>de</strong> Rivoli et interdisant lestransferts <strong>de</strong> reports d'un chapitre sur l'autre ?Vous ne pouvez pas compenser l'insuffisance <strong>de</strong>s chapitres<strong>de</strong> pensions avec lès excé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s chapitres « pertes <strong>de</strong>Jjiens », « réfractaires », «déportés politiques», etc.Or, il se trouve que, par le jeu <strong>de</strong> ces reports, bon nombre<strong>de</strong> chapitres sont dotés à l'avance pour l'exercice qui vientet que cependant vous préten<strong>de</strong>z, tout en connaissant cesreports, les doter à nouveau et refuser simultanément lescrédits indispensables au pécule <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> guerre.Il faut revoir ce mécanisme.Je ne vous parle pas en adversaire. Il y a <strong>de</strong>ux jours, onme reprochait d'oser vous dire publiquement que je n'étaispas d'accord avec vous sur ce point. Vous savez que je soutiensvotre politique générale, mais ce<strong>la</strong> ne me rend que plusfort pour vous dire aujourd'hui que vous vous trompez.Reportez les crédits excé<strong>de</strong>ntaires sur les chapitres déficitaires.Ainsi, vous ne dépasserez pas le p<strong>la</strong>fond que vous nousavez fixé, sur lequel <strong>la</strong> Erance a donné sa parole au mon<strong>de</strong>,sur lequel une majorité s'est dégagée dans cette Assemblée.Dans le cadre général, ce<strong>la</strong> est possible. Alors, ne vous obstinezpas et, surtout, n'invoquez pas l'absence <strong>de</strong>' reports alorsqu'ils existent; ainsi que je viens <strong>de</strong> l'indiquer. {App<strong>la</strong>udissementsau centre.)M. Auguste Tourtaud. Pourquoi n'avez-vous pas protesté le26 décembre <strong>de</strong>rnier, lors du vote <strong>de</strong> <strong>la</strong> première partie dubudget ?M. Roger Roucaute. Que vous a dit M. le prési<strong>de</strong>nt duconseil à cette date ?M. Marc Dupuy. Et M. <strong>de</strong> Tinguy n'a rien dit à ee moment-là!M. Fernand Bouxom. Quand vous serez au pouvoir, les prisonniersauront certainement gain <strong>de</strong> cause.M. le prési<strong>de</strong>nt du' conseil. Dans mon intervention, monsieur<strong>de</strong> Tinguy, je n'ai nullement prétendu qu'il n'y avait pas<strong>de</strong> reports'sur certains chapitres du budget <strong>de</strong>s anciens combattants.Comment n'en serait-il pas ainsi, étant donné que,dans une <strong>la</strong>rge mesure, les crédits inscrits à ce budget sont<strong>de</strong>s crédits évaluants et qu'ils ne peuvent jamais être tout àfait précis et exactement calculés à l'avance ?J'ai simplement tendu à démontrer que s'il y a <strong>de</strong>s reportssur certains chapitres, le total <strong>de</strong> ces reports est <strong>de</strong> loininférieur au total <strong>de</strong>s excé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> dépenses effectives quisont réalisées au cours <strong>de</strong> chaque exercice, si bien que Jetotal du budget <strong>de</strong>s anciens combattants doit néanmoins êtrecomplété chaque année par le vote <strong>de</strong> collectifs importants.C'est <strong>la</strong> seule démonstration que j'ai voulu faire à propos<strong>de</strong> l'intervention <strong>de</strong> notre collègue M. Dronne.M. Pierre Cot. Ce sont <strong>de</strong>s arguments <strong>de</strong> comptable!M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Monsieur Pierre Cot, les argumentsdu comptable valent pour ceux qui votent les impôts,mais vous qui n'en votez aucun, vous pouvez faire le cœurgénéreux !RI. Fernand Bouxom. Très bien!M. Pierre Cot. Il ne s'agit pas <strong>de</strong> ce<strong>la</strong>.M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Mais si!M. Pierre Cot. Vous m'avez mis en cause ; écoutez m$réponse !M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. En effet si les anciens combattantsn'avaient leur budget alimenté que par les seuls impôtsque vous avez votes <strong>de</strong>puis dix ans, il y a longtemps qu'ilâseraient morts <strong>de</strong> <strong>la</strong>inm. (App<strong>la</strong>udissements sur divers bancs ancentre et à droite.)M. Pierre Cot. Ecoutez au moins <strong>la</strong> réponse!M. le prési<strong>de</strong>nt. Monsieur Fierre Cot, vous n'avez pas liparole. (Interruptions à l'extrême gauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil ne m a pas autoris-é à vous kfdonner. (Ex<strong>la</strong>mations à l'extrême gauche.)M. Pierre Cot. Mais M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil m'a mis eaicause.M. le prési<strong>de</strong>nt. M. Dronne a seul <strong>la</strong> parole.M. Raymond Dronne. Monsieur lé prési<strong>de</strong>nt du conseil,comme le soulignait avec raison M. Mutter, il convient dopenser au ma<strong>la</strong>ise que ressentent les soldats qui se battenten Algérie, aux réactions <strong>de</strong> ces jeunes gens qui peuventcroire que s'ils tombent, ceux qu'ils <strong>la</strong>isseront seront al<strong>la</strong>itdonnéscomme quantité négligeable par le Gouvernement.M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Non! Non!M. Raymond Dronne. S'il est indispensable <strong>de</strong> réduire lesdépenses — ce que je crois — il faut agir sur d'autres secteurs,par exemple l'ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> Tunisie.On peut, d'ailleurs, se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si le Gouvernement n'a pasposé <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance dans d'autres buts que le reportdu payement <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite du combattant et du pécule <strong>de</strong>sanciens prisonniers, par exemple s'il ne cherche pas à faireperdre du temps à l'Assemblée et à élu<strong>de</strong>r un débat <strong>de</strong> politiqueétrangère qu'il estime périlleux.C'est là une hypothèse p<strong>la</strong>usible quand on considère qué<strong>la</strong> France a maintenant le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères leplus désastreux qu'elle ait jamais possédé au cours <strong>de</strong> sonhistoire, celui qui a collectionné <strong>la</strong> plus impressionnante panoplie<strong>de</strong> gaffes et d'échecs. C'est là une hypothèse vraisemb<strong>la</strong>bleaprès <strong>la</strong> triste affaire <strong>de</strong> Sakhiet-Sidi-Youssef et nos recu<strong>la</strong><strong>de</strong>»successives <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> belligérance <strong>de</strong> fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> Tunisie.Surtout, il saute aux yeux que le Gouvernement cherche àdétourner <strong>de</strong> lui et à canaliser sur l'Assemblée un mécontentementet un ressentiment popu<strong>la</strong>ires qu'il sent monter etqu'il redoute.Barras essayerait-il <strong>de</strong> jouer Bonaparte ?Bien entendu, les supporters du Gouvernement vont brandirl'épouvantai! <strong>de</strong> <strong>la</strong> crise ministérielle et tenter <strong>de</strong> faire croireau bon peuple <strong>de</strong> France qu'il est perdu s'il n'a plus FélixGail<strong>la</strong>rd comme prési<strong>de</strong>nt du conseil. Comme si, dans le systèmeactuel, <strong>la</strong> France était moins gouvernée quand elle n'a.pas <strong>de</strong> gouvernement que lorsqu'elle en a un.Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, il n'est pas possible <strong>de</strong>'vous accor<strong>de</strong>r <strong>la</strong> confiance. Peut-être pourriez-vous l'oîbtenir, À<strong>la</strong> rigueur, si vous acceptiez comme minimum incompressibleles propositions qu'ont formulées tout à l'heure M. Darou etM. Mutter. (App<strong>la</strong>udissements sur certains bancs au centre etsur divers bancs à droite et à l'extrême droite.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Couturaud. (App<strong>la</strong>udissementsà l'extrême droite.) 'M. René Couturaud. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, mesdames,messieurs, en votant contre <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances les membresdu groupe au nom duquel j'ai l'honneur d'intervenir ontrepoussé un ensemble <strong>de</strong> dispositions inspirées <strong>de</strong> conceptionséconomiques et sociales rétrogra<strong>de</strong>s.L'une <strong>de</strong>s plus révoltantes d'entre elles est bien le report dupayement du pécule <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> guerre et le versementà terme échu <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite <strong>de</strong>s anciens combattants. Une questionvient aussitôt à l'esprit pour qui Se souvient <strong>de</strong>s promessesfaites au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne électorale qui a précédé lesélections du 2 janvier 1956 : comment a-t-il pu se trouver unemajorité al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s socialistes aux indépendants pour adopte?d'aussi injustes dispositions ?Car enfin, mesdames et messieurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité, vous ave3bien accepté — le Journal officiel en <strong>la</strong>it loi — .que les prisoa»


106 ASSEMBLEE NATIONALE — SEANCE 2* DU 67 JANVIER 1968niers, les victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre et les anciens combattantsattendraient pendant un an le payement <strong>de</strong> ce qui leur est dû.J'ai déjà eu l'occasion d'abor<strong>de</strong>r ici les questions qui se trouventp<strong>la</strong>cées au centre <strong>de</strong> ce débat. Le 10 décembre <strong>de</strong>rnier, aucours <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances, je mesuis élevé contre l'intransigeance du Gouvernement qui, faisantun usage atbusif <strong>de</strong> l'article 10 du décret organique, rejetaittoute proposition concernant les anciens combattants. J'avaisd'excellentes raisons pour intervenir car le 28 novembre 1957,<strong>de</strong>vant <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions, le ministre <strong>de</strong>s ancienscombattants s'était solennellement engagé à respecter dans leurintégralité les droits <strong>de</strong>s anciens combattants: « 11 n'est pasquestion, avait-il déc<strong>la</strong>ré, <strong>de</strong> toucher à <strong>la</strong> retraite <strong>de</strong>s ancienscombattants ».Aujourd'hui, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, vous enten<strong>de</strong>zpasser outre à cet engagement et vous posez une fois <strong>de</strong> plus<strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance dans <strong>de</strong>s conditions au moins insolites.Traduisant l'avis unanime <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions,son prési<strong>de</strong>nt, M. Bégouin, a interpellé le Gouvernement, luifournissant ainsi l'occasion <strong>de</strong> réparer une injustice. Vous avez,monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, répondu : non, à <strong>la</strong> fois à <strong>la</strong>commission <strong>de</strong>s pensions et à <strong>la</strong> masse <strong>de</strong>s anciens combattants.Ignorez-vous que le Parlement, dans un mémorable é<strong>la</strong>n d'enthousiasmeunanime, a déc<strong>la</strong>ré que les anciens combattants ontbien mérité <strong>de</strong> <strong>la</strong> patrie 1Les anciens combattants et les victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre, ruinéspar un grand nombre <strong>de</strong> dévaluations successives ou par <strong>de</strong>sannées <strong>de</strong> captivité, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt avec juste raison <strong>la</strong> revalorisation<strong>de</strong> leurs pensions et le payement <strong>de</strong> leur pécule. Vousleur répon<strong>de</strong>z par une brima<strong>de</strong> qu'ils ne parviennent pas às'expliquer.Je vois sur ces bancs <strong>de</strong> nombreux collègues ancienscombattants, victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre ou dont les prochesparents le sont. Ils n'ont rien à apprendre dans <strong>la</strong> questionque nous délbattons aujourd'hui. Leurs app<strong>la</strong>udissements lors<strong>de</strong> l'intervention <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>spensions ont exprimé leur sentiment et nous allons voir bientôt,malgré toutes les tractations <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière heure, quels sontceux qui accor<strong>de</strong>nt leurs actes, leurs votes, à leurs paroleset à leurs approbations. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême droite.)Je pense aussi, mesdames, messieurs, à cette belle réunion<strong>de</strong>s anciens combattants à Paris, à <strong>la</strong>quelle j'assistais. Jepense à tous les anciens combattants et prisonniers, mes camara<strong>de</strong>s,qui, dans <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> cité ou le mo<strong>de</strong>ste vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> France,ont leur regard fixé sur nous.C'est pourquoi le groupe dont j'ai l'honneur d'exprimer lessentiments votera contre <strong>la</strong> confiance. Les anciens combattantset les victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre jugeront. (App<strong>la</strong>udissements àl'extrême droite.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. De<strong>la</strong>chenal.M. Joseph De<strong>la</strong>chenal. Mes chers collègues, j'ai toujours votéles mesures concernant les anciens combattants. Ma voix neleur a jamais fait défaut, car, comme le disait déjà Clemenceau,ils ont <strong>de</strong>s droits sur nous. Mon attitu<strong>de</strong> n'a pas varié à leurégard et je pense qu'il est extrêmement grave <strong>de</strong> porter uneatteinte quelconque à leurs droits imprescriptibles.Mais avant-hier, le Gouvernement a cru <strong>de</strong>voir poser brusquement<strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance. Le problème est ainsidép<strong>la</strong>cé et <strong>de</strong>vient pour nous particulièrement angoissant.En conséquence, je considère que, pour <strong>de</strong>ux motifs principaux,il serait fort grave <strong>de</strong> renverser le Gouvernement.Tout d'abord, j'estime qu'il est urgent <strong>de</strong> voter <strong>la</strong> loicadrepour l'Algérie et <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r le plus rapi<strong>de</strong>ment possibleà <strong>de</strong>s élections en application <strong>de</strong> ce texte, avant que leF. L. N. n'ait eu le temps <strong>de</strong> se réarmer, <strong>de</strong> se réorganiser et<strong>de</strong> préparer une nouvelle offensive.J'ai vivement regretté que, le 29 septembre, <strong>la</strong> loi-cad"en'ait pas été votée. Ce<strong>la</strong> nous a déjà fait perdre près <strong>de</strong>quatre mois ; or, il ne faut négliger aucune mesure susceptible<strong>de</strong> hâter <strong>la</strong> pacification <strong>de</strong> l'Algérie.Si le Gouvernement était renversé, il serait à craindre que<strong>la</strong> crise ministérielle ne se prolongeât. La <strong>de</strong>rnière a duré plus<strong>de</strong> cinq semaines. Quel serait le temps nécessaire pour résoudre<strong>la</strong> prochaine et comment se dénouex-ait-elle ? Pendant ce tempsil n'y aurait aucun gouvernement pour régler les questionsurgentes re<strong>la</strong>tives à l'Algérie et le sang <strong>de</strong> nos soldats continueraità couler.Le second motif qui me fait hésiter à voter contre le Gouvernement,c'est <strong>la</strong> situation financière. La France n'a plus<strong>de</strong> <strong>de</strong>vises étrangères. Il est urgent <strong>de</strong> négocier un empruntinternational afin que nous puissions importer les matièrespremières indispensables au fonctionnement <strong>de</strong> nos usines,faute <strong>de</strong> quoi beaucoup d'entre elles seraient menacées <strong>de</strong>fermeture, nous p<strong>la</strong>çant — je le crains — en présence d'unchômage redoutable.Or, ce n'est un secret pour personne que les Etats-Unis neconsentent à nous accor<strong>de</strong>r un prêt que si le déficit <strong>de</strong> notrebudget ne dépasse pas 600 milliards. M. Gail<strong>la</strong>rd s'y est formellementengagé. L'Assemblée nationale et le Conseil d»<strong>la</strong> République ont confirmé cette promesse, il y a quelquessemaines, en votant <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances.Mais combien je regrette aujourd'hui <strong>de</strong> voir poser cettequestion <strong>de</strong> confiance à propos <strong>de</strong>s anciens combattants! Neserait-il vraiment pas possible, monsieur le prési<strong>de</strong>nt duconseil, <strong>de</strong> trouver une solution ? Ne portez pas ainsi atteinteaux droits <strong>de</strong>s anciens combattants. Tâchez, au moins, d'admettreque ceux qui ont besoin <strong>de</strong> leur pécule, <strong>de</strong> leur retraite,aux échéances fixées, puissent les percevoir quand ils en font<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.J'espère que, dans <strong>la</strong> journée, il vous sera possiible <strong>de</strong> trouverune solution acceptable pour tous, ce qui permettra à ceuxqui, comme moi, vous ont toujours et dans toutes les circonstancesaccordé leur confiance, <strong>de</strong> continuer à le faire. (App<strong>la</strong>udissementssur plusieurs bancs à droite et au centre.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Helluin. (App<strong>la</strong>udissementsà l'extrême droite.)M. Georges Helluin. Mesdames, messieurs, c'est avec unegran<strong>de</strong> émotion que je viens exprimer, au nom <strong>de</strong>s 800.000 adhérents<strong>de</strong> l'association <strong>de</strong>s anciens combattants et prisonniers <strong>de</strong>guerre du Nord, non seulement leur mécontentement né à <strong>la</strong>suite du refus du Gouvernement <strong>de</strong> paver <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière tranchedu pécule qui leur restait due, mais leur amère déception <strong>de</strong>constater qu'une fois <strong>de</strong> plus un Gouvernement se fait lecomplice <strong>de</strong> quelques hauts fonctionnaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue <strong>de</strong> Rivolipour méconnaître sciemment les droits <strong>de</strong>s victimes et <strong>de</strong>sanciens prisonniers <strong>de</strong> guerre.Cette nouvelle modification apportée aux conditions <strong>de</strong> pavement<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière tranche du pécule a été reçue comme ùn«gifle. Ce n'est pas <strong>la</strong> première fois qu'ils essuient <strong>de</strong> semb<strong>la</strong>blesaffronts puisqu'il n'aura pas fallu moins <strong>de</strong> cinq lois, un décretloi,<strong>de</strong>s décisions du prési<strong>de</strong>nt du conseil et <strong>de</strong>s ministres —>j'en passe — pour arriver au point où nous en sommes aujourd'hui,c'est-à-dire à voir fermer les guichets du Trésor et renierles engagements pris.Il y a <strong>de</strong> quoi être indigné <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> tels procédés. D'où vientcette valse <strong>de</strong> textes, cette activité légis<strong>la</strong>tive et gouvernementaleeffrénée '?De <strong>la</strong> complexité <strong>de</strong>s problèmes que pose le payement <strong>de</strong> cepécule, minuscule problème puisqu'il s'agit d'octroyer à chaqueancien prisonnier <strong>de</strong> guerre l'équivalent <strong>de</strong> trois cigarettes parjours pendant une seule année ? Non, mesdames, messieurs.La réparation est-elle supérieure au préjudice ou encore lemontant du pécule est-il trop élevé ? Il atteint <strong>la</strong> somme <strong>de</strong>23.200 francs pour un prisonnier <strong>de</strong> guerre français, <strong>de</strong> 216.000francs pour un prisonnier <strong>de</strong> guerre belge, <strong>de</strong> 740.000 francspour un prisonnier <strong>de</strong> guerre américain et <strong>de</strong> 216.000 francspour un prisonnier <strong>de</strong> guerre allemand. En outre, il convient<strong>de</strong> rappeler que les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières tranches <strong>de</strong> ce pécule ontété payées par le prélèvement fait sur <strong>la</strong> retraite <strong>de</strong>s ancienscombattants <strong>de</strong> 1914-1918.En fait, <strong>la</strong> prolifération monstrueuse, l'accumu<strong>la</strong>tion sansmesures que je dénonçais à l'instant sont dues tout simplementà l'acharnement d'un grand nomlbre <strong>de</strong> gens qui sont contretout ce qui touche les victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre, en particulier lesprisonniers <strong>de</strong> guerre.C'est à ces hommes que vous <strong>de</strong>vez, mesdames et messieurs<strong>de</strong> l'Assemblée, <strong>de</strong> constater une situation qui frise l'escroquerie.Ils vous auront fait consacrer plus <strong>de</strong> temps à voter lestextes et décrets-lois re<strong>la</strong>tifs à ce fameux pécule qu'au pacte<strong>de</strong> l'At<strong>la</strong>ntique, au marché commun, à l'Algérie et à d'autresproblèmes majeurs et si nous rappelons ces questions à nosamis et à l'opinion publique, ces mêmes hommes, forts <strong>de</strong> leurpouvoir invisible et efficace, riront <strong>de</strong> notre embarras, seréjouiront <strong>de</strong> ce tour malhonnête qu'ils vous ont joué, car ilsn'ont que mépris pour <strong>la</strong> représentation nationale et même pouxles ministres qu'ils doivent servir.Leur acharnement contre les prisonniers <strong>de</strong> guerre estincroyable. Il y a en eux autre chose que <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesquinerie,il y a cotte haine tenace qu'ils traduisent chaque année sansexception, au même moment, en glissant sur le bureau duministre <strong>de</strong>s finances le même dossier, le dossier empoisonnédu pécule.Je n'entrerai pas dans les détails, les fait? se passant <strong>de</strong>commentaires. Je me borne à dire que, dans ce jeu, l'Etat nese grandit point, que le régime lui-même est menacé, car ledanger vient lorsqu'à l'approbation nécessaire <strong>de</strong>s citoyenssuccè<strong>de</strong> l'indifférence et qu'à l'indifférence fait p<strong>la</strong>ce le mépris.Or, il est vital pour l'avenir d'une nation que les engagementsqu'elle a pris envers ceux qui ont souffert dans leurchair et'dans leur vie pour assurer sa défense soient respectés.Sion, c'est <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation à brève échéance.Vous concevrez, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, que <strong>la</strong>patience <strong>de</strong> nos amis les prisonniers <strong>de</strong> guerre est totalementépuisée, que <strong>la</strong> mesure est comble et vous admettrez que, parnotre intermédiaire, ils vous en fassent part. N'allez surtoutPas croire qu'il y ait dans mon affirmation quelque exagéra-


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 68 JANVIER 1968'tion. Il vous suffit <strong>de</strong> prêter l'oreille aux échos <strong>de</strong>s proposqui ont été tenus mardi soir à <strong>la</strong> salle Wagram.Certains d'entre vous, mesdames, messieurs, pourraient penseren toute bonne foi que <strong>la</strong> positon que nous avori6 prisedécoule d'un opportunisme intéressé étant donné que noussommes contre le système en vigueur. Dieu merci ! <strong>la</strong> réalitéest tout autre. En vérité, notre attitu<strong>de</strong> nous a été dictée parnotre position fondamentale: nous sommes et resterons lesdéfenseurs <strong>de</strong> tous les intérêts français légitimes; c'est notreraison d'être.Et vous, messieurs <strong>de</strong> l'Assemblée, prenez gar<strong>de</strong>! Si vousrefusez l'occasion qui vous est offerte <strong>de</strong> vous racheter, vousprolongerez inutilement les soulfrances morales <strong>de</strong>s ancienscombattante et <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> guerre. Sachez que ces<strong>de</strong>rniers ont déjà été tondus jusqu'à <strong>la</strong> peau mais que vousn'aurez pas leur peau, car ils ne sont pas <strong>de</strong>s moutons prêts àse <strong>la</strong>isser égorger. Réveillés par nous, ils sauront d'unemanière ou d'une autre défendre leurs droits. (App<strong>la</strong>udissementsà l'extrême droite.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Duclos (App<strong>la</strong>udissementsà l'extrême gauche.)M. Jacques Duclos. Mesdames, messieurs, <strong>la</strong> question <strong>de</strong>confiance posée avant hier par le Gouvernement sur l'ordredu jour <strong>de</strong> l'Assemblée qu'il avait accepté à <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>sprési<strong>de</strong>nts constitue une innovation.Celte question <strong>de</strong> confiance déterminée par l'inscription àl'ordre du jour <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s interpel<strong>la</strong>tions re<strong>la</strong>tives aurecul du payement <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite du combattant et du pécule<strong>de</strong>s anciens prisonniers <strong>de</strong> guerre a été pour certains <strong>de</strong> noscollègues une véritable surprise. L'attitu<strong>de</strong> calculée du prési<strong>de</strong>ntdu conseil semble avoir frappé d'étonnement <strong>de</strong>s députés<strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité gouvernementale qui ne croyaient sans doutepas que leur approbation <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances aurait, aussirapi<strong>de</strong>ment, <strong>de</strong>s effets aussi percutants.Ainsi, on s'explique pourquoi d'aucuns parlent <strong>de</strong> l'entêtementinexplicable <strong>de</strong> M. Gail<strong>la</strong>rd. Mais, à <strong>la</strong> vérité, M. leprési<strong>de</strong>nt du conseil en agissant comme il le fait est dans <strong>la</strong>logique <strong>de</strong> sa politique réactionnaire que, pour notre part,nous n'avons cessé <strong>de</strong> combattre.Quand M. Gail<strong>la</strong>rd dit aux anciens combattants: « Vous netoucherez pas votre retraite en 1958 », il sait bien qu'il lesheurte <strong>de</strong> front; il n'ignore pas qu'il les froisse dans leurssentiments les plus chers. Mais ce<strong>la</strong> a très peu d'importancepour lui. M. Gail<strong>la</strong>rd ne cache pas aux anciens combattantsqu'il spécule sur <strong>la</strong> mort d'un certain nombre d'entre eux pourréduire d'autant le montant <strong>de</strong>s sommes à payer l'année prochaine.MM. Roger Roucaute et Jean Bartalini. Très bien!M. Jacques Cuclos. Le cynisme dont fait preuve M. le prési<strong>de</strong>ntdu conseil ne tient aucun compte ni <strong>de</strong>s sacrifices <strong>de</strong>sanciens combattants, ni <strong>de</strong>s promesses non tenues dont on aabreuvé les anciens prisonniers <strong>de</strong> guerre à qui le Gouvernementne veut pas paver non plus, en 1958, comme il le doit,<strong>la</strong> troisième tranche <strong>de</strong> leur malheureux pécule. L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil est sévèrement jugée par les ancienscombattants et les prisonniers <strong>de</strong> guerre, comme en témoignanotamment avant-hier soir le meeting <strong>de</strong> <strong>la</strong> salle Wagram.Nous allons voir, à l'issue <strong>de</strong> cette discussion, comment vontse comporter les députés <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité qui, avant-hier, semb<strong>la</strong>ientindignés par <strong>la</strong> décision du prési<strong>de</strong>nt du conseil.Il ne s'agit pas simplement, dans le scrutin qui va intervenir,<strong>de</strong> voter pour ou contre le Gouvernement; il s'agit <strong>de</strong> voterpour ou contre les anciens combattants et les prisonniers <strong>de</strong>guerre. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême gauche.)Dans le cas qui nous préoccupe, le caractère néfaste <strong>de</strong>spleins pouvoirs économiques et financiers accordés au GouvernementGail<strong>la</strong>rd est mis pleinement en relief. Une chose estcertaine: il est possible <strong>de</strong> porter un coup sévère aujourd'huimême à ces pleins pouvoirs en mettant fin à l'existence dugouvernement Gail<strong>la</strong>rd, ce dont beaucoup <strong>de</strong> Français se réjouiraient.IApp<strong>la</strong>udissements à l'extrême gauche.)A chacun <strong>de</strong> prendre ses responsabilités. Quant à nous, nousne considérons nullement l'éventualité <strong>de</strong> <strong>la</strong> chute du gouvernementGail<strong>la</strong>rd comme une catastrophe. (Rires à l'extrêmegauche.) C'est sa politique qui est catastrophique pour <strong>la</strong>France, comme en témoignent <strong>de</strong> multiples faits.La politique gouvernementale est caractérisée, en effet, parl'avilissement <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travail et d'existence <strong>de</strong> <strong>la</strong>c<strong>la</strong>sse ouvrière et <strong>de</strong>s masses <strong>la</strong>borieuses <strong>de</strong>s villes et <strong>de</strong>scampagnes.Le gouvernement Gail<strong>la</strong>rd, c'est le gouvernement <strong>de</strong> <strong>la</strong> viechère, <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires et <strong>de</strong>s traitements insuffisants; c'est legouvernement <strong>de</strong> l'aggravation <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s ouvriersagricoles et <strong>de</strong>s masses paysannes; c'est le gouvernement quirefuse <strong>de</strong> faire droit aux légitimes revendications <strong>de</strong>s travailleurs<strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction publique; c'est le gouvernement qui, parune opération ne pouvant être qualifiée que <strong>de</strong> malhonnête.dans notre parler <strong>de</strong> France, refuse <strong>de</strong> payer ce qui est dûaux anciens combattants et aux prisonniers <strong>de</strong> guerre. (App<strong>la</strong>udissementsà l'extrême gauche.)Le Gouvernement Gail<strong>la</strong>rd c'est, aussi, le gouvernement <strong>de</strong>centaines <strong>de</strong> milliards <strong>de</strong> francs <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux <strong>la</strong>its aux sociétéscapitalistes et aux gros agpairiens, c'est le gouvernement <strong>de</strong><strong>la</strong> dévaluation du franc, c'est le gouvernement <strong>de</strong> <strong>la</strong> poursuite<strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre d'Algérie avec les centaines <strong>de</strong> milliards <strong>de</strong>dépenses qu'elle entraîne, c'est le gouvernement qui se prépareà installer <strong>de</strong>s rampes <strong>de</strong> <strong>la</strong>ncement <strong>de</strong> fusées et <strong>de</strong>s basesatomiques sur le territoire français.L'ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique gouvernementale, dont l'injusticecommise à rencontre <strong>de</strong>s anciens combattants et prisonniers<strong>de</strong> guerre constitue <strong>la</strong> rançon, est d'inspiration à <strong>la</strong> fois antiriationaleet antidémocratique. (Très bien! très bien! à l'extrêmegauche.)Cette politique a pour base l'aliénation <strong>de</strong> l'indépendancenationale, <strong>la</strong> soumission aux impérialistes américains avec quil'envoyé <strong>de</strong> M. Gail<strong>la</strong>rd à Washington, M. Jean Monnet, négocieun emprunt en échange duquel l'économie et le budget <strong>de</strong> <strong>la</strong>France seront p<strong>la</strong>cés en définitive sous contrôle yankee. Cettepolitique comporte, en outre, l'acceptation <strong>de</strong> <strong>la</strong> suzeraineté<strong>de</strong> l'impérialisme allemand sur <strong>la</strong> petite Europe du marchécommun.A ce<strong>la</strong> s'ajoute le refus opposé par le Gouvernement Gail<strong>la</strong>rd,à <strong>la</strong> suite du gouvernement <strong>de</strong>s Etats-Unis, à <strong>la</strong> propositionsoviétique <strong>de</strong> négociations au sommet pour aboutir au désarmementet à <strong>la</strong> détente internationale.Au surplus, <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> M. Gail<strong>la</strong>rd est caractérisée, par<strong>la</strong> volonté acharnée <strong>de</strong> faire payer aux popu<strong>la</strong>tions <strong>la</strong>borieuses<strong>de</strong>s villes et <strong>de</strong>s campagnes les frais <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre d'Algérieet <strong>de</strong> <strong>la</strong> course aux armements dans <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> France estentraînée sous l'égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'O. T. A. N.De toute évi<strong>de</strong>nce, si M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil n'a pa&hésité à poser <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance sur un problème aussidélicat que celui <strong>de</strong>s anciens combattants et <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong>guerre, c'est parce qu'il a entendu signifier aux députes quiont voté pour lui qu'ils n'ont pas à compter sur le moindreaménagement sérieux <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances.On a dit et répété dans certains milieux, à propos <strong>de</strong> <strong>la</strong>mesure inique prise à rencontre <strong>de</strong>s anciens combattants et <strong>de</strong>sprisonniers <strong>de</strong> guerre, que <strong>la</strong> responsabilité en incombe à certainshauts fonctionnaires du ministère <strong>de</strong>s finances.En ce qui nous concerne, nous n'entendons pas <strong>la</strong>isserestomper les responsabilités <strong>de</strong>s véritables responsables.(App<strong>la</strong>udissements à l'extrême gauche.)Il n'y a pas que <strong>de</strong>s hauts fonctionnaires rue <strong>de</strong> Rivoli, ily a aussi un ministre <strong>de</strong>s finances qui s'appelle Pierre Pflimlin,memibre du mouvement républicain popu<strong>la</strong>ire, et il y aaussi un secrétaire d'Etat au budget qui s'appelle Jean-RavmondGuyon, membre du parti socialiste.C'est là un état <strong>de</strong> choses qu'on ne saurait perdre <strong>de</strong> vuequand il s'agit <strong>de</strong> situer les responsabilités.De toute manière, le choix fait aujourd'hui par les députésest c<strong>la</strong>ir et l'on peut dire que <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s anciens combattantset <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> guerre à qui <strong>de</strong>s droits incontestablessont contestés...H. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Pas du tout!M. Jacques Duclos. Mais si, vous les contestez, ces droits!M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Non!M. Jacques Duclcs. Il est hors <strong>de</strong> doute que lorsque vous vouspréoccupez d'établir une distinction entre les anciens combattantséconomiquement faibles et les autres vous avez l'arrièrepensée <strong>de</strong> substituer à <strong>la</strong> notion du droit imprescriptible <strong>de</strong>ces victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre <strong>la</strong> notion d'ai<strong>de</strong> et d'assistance.(App<strong>la</strong>udissements à l'extrême gauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Et vpus êtes app<strong>la</strong>udi!M. Jacques Duclos. La position du Gouvernement dans <strong>la</strong> question<strong>de</strong>s anciens combattants, dis-je, souligne <strong>la</strong> nocivité <strong>de</strong><strong>la</strong> politique d'ensemble du gouvernement Gail<strong>la</strong>rd.Cette politique <strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong> misère est <strong>de</strong> plus en plusimpopu<strong>la</strong>ire et c'est pour essayer d'empêcher <strong>la</strong> protestation<strong>de</strong>s masses <strong>de</strong> s'exprimer que lê Gouvernement et ses soutiensont pour objectif l'étranglement <strong>de</strong>s libertés démocratiques dansnotre pays.C'est à ce<strong>la</strong> que tend le projet <strong>de</strong> revision constitutionnellecomportant notamment <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> l'initiative <strong>de</strong>sdépenses par les députés, <strong>la</strong> transformation <strong>de</strong> <strong>la</strong> minorité enmajorité par l'attribution au gouvernement <strong>de</strong>s voix <strong>de</strong>s abstentionnistespour faire adopter ses projets <strong>de</strong> loi et pour se mainteniren p<strong>la</strong>ce, et enfin le chantage constant à <strong>la</strong> dissolutionpermettant <strong>de</strong> transformer <strong>de</strong> nombreux députés en « bénioui-oui». (Rires à l'extrême gauche.)Autrefois, un héros balzacien, l'ambitieux et équivoque Rastignac,<strong>la</strong>nçant un défi à <strong>la</strong> capitale, disait: « A nous <strong>de</strong>ux.Paris I a


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 69 JANVIER 1968Aujourd'hui, M. Félix Gail<strong>la</strong>rd semble lui aussi <strong>la</strong>ncer undéfi à l'Assemblée nationale.M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Yous <strong>de</strong>venez romantique! (Soutires..)M. Jacques Duclos. D'après ce que nous apprennent les journaux,il est autorisé à poser <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance sur <strong>la</strong>réforme constitutionnelle en dépit <strong>de</strong>s protestations que ceprojet suscite et <strong>de</strong>s reserves qu'il inspire.Ce<strong>la</strong> signifie que le prési<strong>de</strong>nt du conseil est résolu à empêchertoute discussion <strong>de</strong> tous amen<strong>de</strong>ments. En définitive, son attitu<strong>de</strong>à l'égard <strong>de</strong> l'Assemblée nationale pourrait s'exprimerdans <strong>de</strong>ux comman<strong>de</strong>ments militaires très précis : « Silence dansles rangs », « A droite, alignement ». (Vifs app<strong>la</strong>udissements àl'extrême gauche. — Sourires syr divers bancs.)M. Jean Di<strong>de</strong>s. Vous êtes orfèvre !M. Raymond Montfon (Moselle). Vous vous y connaissez!A l'Est alignement!M. Jacques Duclos. C'est aussi à <strong>la</strong> dégradation <strong>de</strong>s institutionsdémocratiques que ten<strong>de</strong>nt les p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> réforme électoralevisant à instituer l'inégalité <strong>de</strong>s suffrages pour réduire arbitrairement<strong>la</strong> représentation communiste au profit <strong>de</strong> <strong>la</strong> réaction etrendre, par là même, difficile ou impossible l'élection d'unemajorité <strong>de</strong> gauche.Ce débat, mesdames, messieurs, nous donne un avant goût durôle inférieur auquel les députés seraient réduits si <strong>la</strong> perte<strong>de</strong> l'initiative <strong>de</strong>s dépenses, déjà réalisée du fait <strong>de</strong> l'adoption<strong>de</strong>s pouvoirs économiques et financiers, <strong>de</strong>venait permanenteet constitutionnelle.Le maintien <strong>de</strong> mesures réactionnaires <strong>de</strong> cet ordre ne pourraitque contribuer au développement <strong>de</strong> courants anti<strong>parlementaires</strong>et elles menaceraient dangereusement les libertés démocratiquesqu'il est du <strong>de</strong>voir du peuple <strong>de</strong> défendre contre leschercheurs d'aventures. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême gauche.)Les chefs <strong>de</strong> file du capitalisme redoutent avant tout ce quenous ne cessons <strong>de</strong> préconiser: le rassemblement <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong>gauche, tant au Parlement que dans le pays, pour promouvoirune politique d'indépendance nationale, <strong>de</strong> paix et <strong>de</strong> désarmement,une politique tendant à <strong>la</strong> solution pacifique du problèmealgérien en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle notre parti a proposé <strong>la</strong>recherche d'un compromis aux autres partis <strong>de</strong> gauche, unepolitique <strong>de</strong> gauche conforme à <strong>la</strong> volonté du pays.A ce point <strong>de</strong> mon exposé, je veux dire qu'à notre sens lesrevendications <strong>de</strong>s anciens combattants et <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong>guerre doivent être satisfaites.Quant aux <strong>de</strong>mi-mesures qui ont été préconisées parM. Darou, nous allons voir dans quelques instants si elles ont4té avancées <strong>de</strong> connivence avec le Gouvernement...M. Marcel Darou. Pas du tout !M. Jacques Duclos. Nous allons voir, vous ai-je dit. Je nepréjuge pas.M. Marcel Darou. Je vous renseigne tout <strong>de</strong> suite sur ce pointpour éc<strong>la</strong>irer votre <strong>la</strong>nterne.M. Jacques Duclos. En tout état <strong>de</strong> cause, il faut craindre que<strong>de</strong> telles propositions n'aboutissent à créer certaines illusionset à mettre en avant certaines promesses qui pourront n'êtrepas suivies d'actes, ce qui ne manquerait pas <strong>de</strong> provoquer <strong>de</strong>nouvelles déceptions.C'est pourquoi nous disons que ce qui est dû aux ancienscombattants et aux prisonniers <strong>de</strong> guerre doit être payé dans<strong>de</strong>s conditions normales. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême gauche.)C'est dans le <strong>de</strong>ssein très net <strong>de</strong> défendre, d'une part, lesrevendications légitimes <strong>de</strong>s anciens combattants et <strong>de</strong>s prisonniers<strong>de</strong> guerre et d'exprimer, d'autre part, son oppositionà <strong>la</strong> politique du gouvernement Gail<strong>la</strong>rd que le groupe communistelui refusera sa confiance.M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Merci.M. Jacques Duclos. Nous sommes convaincus qu'en agissantainsi nous servons les intérêts <strong>de</strong>s anciens combattants et <strong>de</strong>sTisonniers <strong>de</strong> guerre, les intérêts <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse ouvrière et <strong>de</strong>Fensemble <strong>de</strong>s masses <strong>la</strong>borieuses, les intérêts <strong>de</strong> <strong>la</strong> démocratieet <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation. (Vifs app<strong>la</strong>udissements à l'extrêmegauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Pierre Cot. (App<strong>la</strong>udissementsà l'extrême gauche.)M. Pierre Bot. Mesdames, messieurs, je n'avais pas l'intention<strong>de</strong> prendre <strong>la</strong> parole dans ce débat, mais je voudrais répondreà l'objection que m'a adressée tout à l'heure M. le prési<strong>de</strong>ntdu conseil avec, peut-être, un peu d'impru<strong>de</strong>nce.D'après lui, les progressistes n'auraient pas le droit <strong>de</strong> semêler <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense <strong>de</strong>s anciens combattants parce qu'ils n'ontpas voté les impôts qui nous ont été <strong>de</strong>mandés.Si cette thèse était admise, mesdames, messieurs, lesmembres <strong>de</strong> l'opposition ne pourraient plus jamais prendre <strong>la</strong>parolesur <strong>de</strong>s problèmes ayant <strong>de</strong>s répercussions financières.Quant aux membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité, après avoir voté le budget,ils n'auraient plus que le droit <strong>de</strong> se taire et <strong>de</strong> s'incliner.C'est peut-êtie le résultat que recherche <strong>la</strong> jeune ambition<strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Laissez-moi vous dire qu'il estpermis d'avoir une autre conception du régime parlementaire.(App<strong>la</strong>udissements à -l'extrême gauche et sur quelques bancs àgauche.)Nous estimons, quant à nous, que le rôle du Gouvernementest d'abord d'appliquer les décisions que nous avons prises,ces décisions <strong>de</strong>vant être exécutées sous le contrôle permanent<strong>de</strong> <strong>la</strong> représentation nationale et <strong>de</strong> tous les députés, qu'ilsappartiennent à <strong>la</strong> majorité ou à l'opposition.Les quelques paroles que vous avez prononcées ce matin,monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, nous donnent beaucoup àréfléchir sur vos projets <strong>de</strong> réforme constitutionnelle et sur lespensées ou les arrière-pensées que vous avez.M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Voilà!M. Pierre Cot. A l'avenir, nous serons, non seulement sur cesbancs, mais également sur les bancs <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité, beaucoupplus pru<strong>de</strong>nts, car vous nous aurez vous-même avertis.Vous savez fort bien pourquoi nous n'avons pas voté lesimpôts que vous nous <strong>de</strong>mandiez. Ce n'est pas du tout parceque ces impôts vous auraient permis <strong>de</strong> payer les <strong>de</strong>ttes quevous avez, que nous avons tous envers les anciens combattants,c'est pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> politique générale. Tout d'abord,nous les pensions inutiles. Ensuite, nous n'admettons pas <strong>la</strong>source principale <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ttes, parce que nous désapprouvonsvotre politique sur les affaires d'Algérie.Nous avons le droit d'avoir ces conceptions et <strong>de</strong> les exprimeret nous avons le <strong>de</strong>voir — je vais revenir à votre interruption— <strong>de</strong> prétendre que, lorsqu'il s'agit <strong>de</strong>s anciens combattants,ce n'est pas seulement par <strong>de</strong>s arguments <strong>de</strong> comptabilitéque vous <strong>de</strong>vez répondre.Je ne voudrais pas, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, donnerà cette réponse un caractère trop vif. Je vous dirai simplementque si je raisonnais comme vous qui préten<strong>de</strong>z que, n'ayantpas voté les impôts, je n'ai pas le droit <strong>de</strong> prendre <strong>la</strong> paroleau sujet <strong>de</strong>s anciens combattants.M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Ce n'est pas ce que j'ai dit.Permettez-moi <strong>de</strong> vous interrompre.M. Pierre Cot. Je préférerais poursuivre.M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Je n'ai jamais dit ce<strong>la</strong>. Je constateque vous ne souhaitez pas que je vous interrompe.M. Pierre Cot. Vous m'interromprez à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> ma phrase.Je me permets <strong>de</strong> vous rappeler, sous l'autorité <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt,que le règlement et <strong>la</strong> loi sont faits ici pour le prési<strong>de</strong>ntdu conseil comme pour tous les députés. (Vifs app<strong>la</strong>udissementsà l'extrême gauche.)Vous interromprez donc dans un instant, lorsque, en ayantreçu <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, je pourrai vous permettre <strong>de</strong> le faire sanscouper mon raisonnement. (Mouvements divers.)M. François Bénard. Quelle prétention !M. Pierre Cot. Vous avez raison, c'est une prétention inadmissible<strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil <strong>de</strong> vouloir nepas permettre aux autres <strong>de</strong> respecter ici Je règlement.Vous avez prétendu ce matin, monsieur le prési<strong>de</strong>nt duconseil, que, n'ayant pas voté les impôts, nous ne pouvions pasvous opposer cet argument.Je voudrais vous dire — et c'est ensuite que je vous permettraibien volontiers <strong>de</strong> m'interrompre (Exc<strong>la</strong>mations aucentre et à droite) — que, si nous raisonnions comme vous,je vous répondrais pour ma part que, n'ayant pas fait l.iguerre, vous <strong>de</strong>vriez avoir à l'égard <strong>de</strong>s anciens combattantsplus <strong>de</strong> scrupules et plus <strong>de</strong> déférence que n'importe qui.(Vifs app<strong>la</strong>udissements à l'extrême gauche. — Exc<strong>la</strong>mations aucentre et à droite.)M. Fernand Bouxom. Les amis <strong>de</strong> M. Thorez app<strong>la</strong>udissent!(Exc<strong>la</strong>mations à l'extrême gauche.)M. Roger Roucaute. Ce n'est pas vous qui nous donnerez<strong>de</strong>s leçons.M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Monsieur Pierre Cot, je vousremercie <strong>de</strong> me permettre <strong>de</strong> vous interrompre au momentque vous pouvez, en effet, choisir selon le règlement, pourvous dire que vous interprétez d'une curieuse manière lesquelques paroles que j'ai échangées avec vous tout à l'heure.Je n'ai jamais contesté, ni à vous-même ni à personne— d'ailleurs je n'en ai ni le droit, ni <strong>la</strong> possibilité, ni ledésir — Je droit <strong>de</strong> chaque parlementaire <strong>de</strong> faire valoir sonopinion. Et Je procès <strong>de</strong> tendance que vous voulez faire sur lesprojets constitutionnels — qui ne sont d'ailleurs pas les miensmais ceux du Gouvernement tout entier — s'applique bien malà <strong>la</strong> petite question actuellement en discussion entre nous.Je ne vous conteste pas plus qu'à quiconque le droit <strong>de</strong> fairevaloir votre opinion, mais vous ne pouvez pas non plus mecontester le droit d'exprimer <strong>la</strong> mienne et <strong>de</strong> vous dire no tara-


,-a i 1.1 «lin. . . ... ,, , . _70 ASSEMBLEE NATIONALE— I R « SEANCE DU 16 JANVIER 1958ment que, n'ayant voté <strong>de</strong>puis douze ans — ce qui est votredroit — aucun budget, aucun impôt, aucun cllort liscal, pour<strong>de</strong>s raisons et sous les prétextes les plus divers — car <strong>la</strong> guerred'Algérie n'a pas toujours été en cause — vous êtes peut-être,malgré tout, permettez-moi <strong>de</strong> vous le dire, moins bien p<strong>la</strong>céqu'un autre pour exiger, dans celte pério<strong>de</strong> si difficile <strong>de</strong> notrevie financière, un effort qui s'ajoute à tous ceux qui sont déjàconsentis.Je n'ai jamais voulu dire autre chose et ce n'est pas à traversces quelques mots que vous pouvez va<strong>la</strong>blement, monsieurPierre Cot, faire le procès <strong>de</strong> tendance que vous tentez à cettetribune et ce procès <strong>de</strong> fond sur ma conception du régime parlementaire.Et vous pouvez encore moins, dans une manièrequi n'est pas celle du Pierre Cot que nous avons connu, mettrepersonnellement en cause un homme qui assume les chargesqui sont les miennes aujourd'hui, pour n'avoir pas fait certaineguerre qu'il ne pouvait pas faire pour <strong>la</strong> simple raisonqu'il n'était pas né et mettre en doute <strong>la</strong> façon dont il s'estcomporté pendant une autre guerre, alors qu'il était en âge <strong>de</strong><strong>la</strong> faire et qu'il Fa faite...A l'extrême gauche. Il a fait emprisonner les patriotes !M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. ...en France et à une époque-où,monsieur Pierre Cot, j'aurais bien aimé vous rencontrer.(Vifs a p p 1 au dis s cm aits sur certains bancs à gauche. — App<strong>la</strong>udissementsau centre et à droite.)M. Jean Rieu. Vous étiez inspecteur <strong>de</strong>s finances en 1943 !fil. Pierre Cot. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, je ne pense•pas que nous ayons intérêt, l'un et l'autre, et surtout <strong>de</strong>vantcette Assemblée (Jtires au centre)...M. Fernand Bouxom. Qui a commencé ?M. Pierre Cot. Alors, si vous le voulez, nous continuerons!Ce n'est pas moi qui ai commencé. C'est M. le prési<strong>de</strong>nt duconseil qui, tout à l'heure, n'admettait pas que, n'ayant pasvoté les impôts, nous nous mêlions <strong>de</strong> ces problèmes. (Trèsbien! très bien! à l'extrême gauche.) J'ai tenu à rectifier cepoint et je n'ai pas voulu dire autre chose.Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, je ne vous adresse pas lereproche d'être trop jeune. Personne ne peut le faire.M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Nos personnes n'ont pas d'intérêt.Parlons du problème <strong>de</strong>s anciens combattants.M. Pierre Cot. Je suis tout à fait <strong>de</strong> votre avis. Ce qui importec'est le budget <strong>de</strong>s anciens combattantsCe que j'ai voulu affirmer, c'est le droit <strong>de</strong> l'opposition, enprésence <strong>de</strong> quelque chef <strong>de</strong> gouvernement que ce soit, <strong>de</strong>se mêler <strong>de</strong> ces problèmes sans avoir volé les impôts.Nous vous reprochons <strong>de</strong>ux choses: tout d'abord — on l'a ditavant moi, et non seulement notre ami Ferrand, mais aussiM. Mutter — c'est <strong>de</strong> ne pas tenir suffisamment compte du faitque les problèmes en cause ne sont pas seulement <strong>de</strong>s problèmesd'argent. Pour les anciens combattants, c'est bien autrechose. C'est une queslion d'honneur. Il s'agit <strong>de</strong> savoir si leParlement tiendra envers eux les engagements qu'il a pris.Ce que nous vous reprochons, c'est <strong>de</strong> ne pas vouloir tenirces engagements.Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, vous défen<strong>de</strong>z — et vousavez raison — les finances <strong>de</strong> l'Etat. Mais pour l'Etat, <strong>la</strong>meilleure façon <strong>de</strong> le faire c'est <strong>de</strong> payer se« <strong>de</strong>ttes envers lesanciens combattants. Ainsi que le déc<strong>la</strong>rait M. Mutter, il s'agitnon pas d'une promesse, mais d'une créance.Ils ont <strong>de</strong>s titres. Ces titres, fs ont le droit <strong>de</strong> les présenteraux guichets <strong>de</strong> <strong>la</strong> France et <strong>la</strong> France a le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> leshonorer.Nous comprenons mal, alors, celte obstination. Je le répète,quitte à vous choquer, nous <strong>la</strong> comprenons mal particulièrement<strong>de</strong> votre part.Nous avons combattu les impôts. Nous combattons votre politiqueet nous <strong>la</strong> combattrons encore. Nous combattons votrepolitique extérieure, nous combattons votre politique enAlgérie, nous combattons votre politique financière. Nous pensonsque vous essayez <strong>de</strong> créer dans le pays <strong>de</strong>s illusions.Vous lui dites qu'il pourra se tirer d'affaire avec ces économies<strong>de</strong> bouts <strong>de</strong> chan<strong>de</strong>lle. Or vous savez bien, tout le mon<strong>de</strong> saitbien qu'il n'en est rien.Aussi, quand il s'agit d'un tel débat, je pense que vous<strong>de</strong>vriez <strong>la</strong>isser à chacun le droit <strong>de</strong> dire ce qu'il pense et cequ'il croit.Ce débat n'est pas politique. De <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte <strong>de</strong> <strong>la</strong> France enversles anciens combattants, nous ne voulons pas, nous n'admettonspas — pas plus, j'en suis sûr, sur ces bancs (l'orateurdésigne <strong>la</strong> droite) que sur ceux-ci (l'orateur désigne l'extrêmegauche) — qu'on fasse un problème politique, une questionqui puisse nous diviser.Sur d'autres points, sur d'autres questions, nous l'admettrions,mais pas sur,celui-là.Voilà <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle nous voterons aujourd'huicontre vous. Ce ne sera pas <strong>la</strong> première fois. Ce ne sera pas <strong>la</strong><strong>de</strong>rnière.M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Peut-être. (Sourires.)M. Pierre Cot. Ce sera peut-être <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière, dites-vous. Je n®le pense pas.Mais aujourd'hui, en tout cas, en votant contre vous nousaccomplirons non pas un geste politique mais un geste nationalparce que nous pensons qu'avant même le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> résoudreles problèmes financiers, s'impose à <strong>la</strong> France l'obligation<strong>de</strong> respecter les engagements qu'elle a pris envers ceux qui ontversé leur sang sur les champs <strong>de</strong> bataille quand il s'agissait<strong>de</strong> défendre son existence. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême,gauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Dixmier.M. Joseph Dixmier. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, jén'avais pas l'intention <strong>de</strong> prendre <strong>la</strong> parole dans ce débat, moncollègue et ami M. Mutfer, ancien ministre <strong>de</strong>s anciens combattants,ayant été le porte-parole éloquent du groupe <strong>de</strong>s indépendantset paysans.Si j'interviens cependant, c'est en qualité d'ancien combattant<strong>de</strong> Verdun, chef <strong>de</strong> section pendant quatorze mois dansce secteur particulièrement terrible <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre <strong>de</strong> 1914-1918,dont on célébrera cette année le quarantième anniversaire.C'est aussi en qualité <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt d'une fédération nationaled'anciens combattants, <strong>la</strong> fédération nationale <strong>de</strong>s gazés doguerre, c'est-à-dire comme le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ceux d'entre euxqui ont particulièrement souffert <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre.Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, je partage l'émotion d.'uriexcellent collègue, dont personne ici ne peut mettre en doute<strong>la</strong> probité intellectuelle et <strong>la</strong> probité parlementaire, M. De<strong>la</strong>chenal.Il a exposé à cette tribune le cas <strong>de</strong> conscience qui était 1»sien. Ce cas <strong>de</strong> conscience est aussi mien, comme celui dabeaucoup <strong>de</strong> membres <strong>de</strong> cette Assemblée.Nous ne voudrions pas que ce débat provoque une crise ministérielleparce que nous sommes Français avant tout et que nouscomprenons l'importance pour <strong>la</strong> France d'avoir en ce momentun gouvernement stable, urr- gouvernement qui représente <strong>la</strong>'majorité nationale du Parlement et du pays.Aussi, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, je vous adresse uiïappel, me joignant à ceux qui vous ont <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> trouver, jene dirai pas un compromis, mais une formule <strong>de</strong> conciliation.En vous y employant, vous ne vous déjugerez pas, vous vousgrandirez.Je suis en contact permanent avec les anciens combattants*avec les vrais combattants, avec ceux qui ont versé leur sangen 1914-1918 et en 1939-1945. Je vous confirme qu'ils ont étéprofondémentvexés dans leur patriotisme par les mesuresmalheureuses que vous avez cru <strong>de</strong>voir prendre.L'autre jour, plus <strong>de</strong> soixante fédérations départementales,avaient envoyé <strong>de</strong>s. délégués à <strong>la</strong> salle Wagram. Ils y étaientdonc plusieurs milliers. Je crois être le porte-parole <strong>de</strong>s ancienscombattants en vous disant, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil»que ce n'est pas seulement l'aspect pécuniaire <strong>de</strong>s mesuresprises qui leur a semblé vexatoire, mais que c'en est surtoutl'aspect moral. Ils se sont sentis profondément indignés etfroissés dans leur honneur d'anciens combattants.Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, <strong>de</strong> permettrecette conciliation qui nous évitera ce drame <strong>de</strong> conscienreque serait pour nous un vote hostile à votre gouvernement,car nous voulons que celui-ci poursuive sa tâche^C'est un appel que je vous <strong>la</strong>nce. Faites cet effort, accomplissesce geste <strong>de</strong> conciliation qui permettra <strong>de</strong> sauver votre gouvernementet, en même temps, donnera satisfaction aux ancienscombattants. (App<strong>la</strong>udissements à droite.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La suite du débat est renvoyée à <strong>la</strong> prochaineséance.— 13 —ORDRE DU JOURM. le prési<strong>de</strong>nt Aujourd'hui, à quinze heures, <strong>de</strong>uxième*séance publique :Suite <strong>de</strong>s explications <strong>de</strong> vote et vote sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong>confiance posée contre l'adoption <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s propositions<strong>de</strong> <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts du 14 janvier 1958.La séance est levée.(La séance est levée à onze heures quarante-cinq minutes.JLe Chef du service <strong>de</strong> <strong>la</strong> sténographie<strong>de</strong> l'Assemblée nationale,René Mas son.


ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 16 JANVIER 1958 713 e LEGISLATURESESSION DE 49o7-19o8 — COMPTE RENDU IN EXTENSO — WSEANCE2« Séance du Jeudi 16 Janvier 1958.SOMMAIRE1. — Procès-veitbal (p. 71).2. — Excuses et congés (p. 71).3. — Deman<strong>de</strong>s d'interpel<strong>la</strong>tion (p. 71).4. — Suspension <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance (p. 71).MM. Guyon, secrétaire d'E<strong>la</strong>t au buJget; le prési<strong>de</strong>nt.6. — Propositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts. — Suite <strong>de</strong>s explications<strong>de</strong> vote et vote sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance (p. 71).M. Gail<strong>la</strong>rd, prési<strong>de</strong>nt du conseil.M. Lucien Bégouin, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions.Suspension et reprise <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance.6. — Excuses et congés (p. 73).7. — Propositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts. — Reprise <strong>de</strong>sexplications <strong>de</strong> vote et vote sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong> conliance (p. 73).MM. Jarrosson, Lucien Bégouin, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>spensions; Pebellier, Triboulet, Couturaud, Carat, Moisan.Scrutin à <strong>la</strong> tribune sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance posée contrel'ensemble <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts.Suspension et reprise <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance.Résultat du scrutin vérifié: confiance accordée et rejet <strong>de</strong> l'en*semble <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> con'érencs <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts.8. — Retrait d'une proposition <strong>de</strong> résolution (p. 75).9. — Renvois pour avis (p. 75).10. — Dépôt d'un projet <strong>de</strong> loi (p. 75).11. — DépOt <strong>de</strong> propositions <strong>de</strong> loi (p. 75).12. — Dépôt <strong>de</strong> propositions <strong>de</strong> résolution (p. 75).13. — Dépôt <strong>de</strong> rapports (p. 76).14. — Dépôt d'un avis (p. 76).15. — Dépôt d'une proposition <strong>de</strong> loi modifiée par le Conseil te !aRépublique (p. 76).16. — Adoption conforme par le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République (p. 76).17. — Ordre du jour (p. 76).PRESIDENCE DE M. ANDRE LE TROQUERséance est ouverte à quinze heures.— 1 —PRGC£S-VERBALM. le prési<strong>de</strong>nt. Le procès-verbal <strong>de</strong> <strong>la</strong> première séance <strong>de</strong>ce jour a été affiché et distribué.Il n'y a pas d'observation ?...Le procès-verbal est adopté.EXCUSES ET CONGESM. le prési<strong>de</strong>nt. M. Albert Schmitt s'excuse <strong>de</strong> ne pouvoi*assister à <strong>la</strong> séance.MM. Devinât et Laborbe s'excusent <strong>de</strong> ne pouvoir assistesà <strong>la</strong> séance et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s congés.Le bureau est d'avis d'accor<strong>de</strong>r ces congés.Conformément à l'article 42 du règlement, je soumets ce|avis à l'Assemblée.Il n'y a pas d'opposition ?...Les congés sont accordés.DEMANDES— 3 —D'INTERPELLATIONM. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu <strong>de</strong> M. Fernand Marin une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d'intenpel<strong>la</strong>tion sur <strong>la</strong> politique du Gouvernement en Afriquedu Nord.J'ai reçu <strong>de</strong> M. Pascal Arrighi une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpel<strong>la</strong>tionsur les mesures que le Gouvernement a prises et entend prendrepour sauvegar<strong>de</strong>r les intérêts <strong>de</strong> nos compatriotes daMaroc et <strong>de</strong> Tunisie.La date <strong>de</strong>s débats sera fixée ultérieurement.SUSPENSION— 4 —DE LA SEANCEM. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. is secrétaire d'Etat aubudget.M. Jean-Raymond Guyon, secrétaire d'E<strong>la</strong>t au budget. Monsieurle prési<strong>de</strong>nt, mes chers collègues, le Gouvernement<strong>de</strong>man<strong>de</strong> une suspension <strong>de</strong> séance d'une heure environ.M. le prési<strong>de</strong>nt. Le Gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une suspension<strong>de</strong> séance.Il n'y a pas d'opposition ?...La séance est suspendue.(La séance, suspendue à quinze heures dix minutes, estreprise à seize heures cinquante minutes.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La séance est reprise.— 5 —PROPOSITIONS DE LA CGHFCRENCE DESPRESIDENTSSuite <strong>de</strong>s explications <strong>de</strong> voteet vote sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confî&iise. .M. le prési<strong>de</strong>nt. L'ordre du jour appelle <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s explications<strong>de</strong> vote et le vote sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confinée poséecontre l'adoption <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> conférence<strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts du 14 janvier 195.xLa parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 72 JANVIER 1968M. Félix Gail<strong>la</strong>rd, -prési<strong>de</strong>nt du conseil. Mesdames, messieurs,le Gouvernement doit à l'Assemblée quelques explications surles raisons qui l'ont décidé à poser <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiancecontre <strong>la</strong> discussion immédiate <strong>de</strong>s interpel<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>MM. Bégouin et Mouton.Je voudrais d'abord écarter le reproche injuste suivant lequelles anciens combattants auraient subi lour<strong>de</strong>ment les conséquences<strong>de</strong>s économies que nous avons dû déci<strong>de</strong>r. Bien aucontraire, à l'intérieur d un budget nécessairement restreint,les crédits prévus en leur faveur ont marqué une progressionplus importante que ceux d'aucune autre catégorie <strong>de</strong> bénéficiaires.De 219 milliards en 1957, ils sont passés à 261 milliardsen 1958, soit une progression <strong>de</strong> 19 p. 100, alors- que<strong>la</strong> masse <strong>de</strong>s dépenses publiques ne s'est accrue que <strong>de</strong>4 p. 100.Les options essentielles du budget <strong>de</strong> 1958 n'ont donc pasété prises à rencontre <strong>de</strong>s anciens combattants, mais en leurfaveur et avec netteté. Ces sacrifices financiers, j'estime, pourma part, qu'ils n'éteindront certes jamais <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte que nousavons à leur égard. Du moins convient-il <strong>de</strong> rappeler qu'encette année <strong>de</strong> détresse financière le Parlement et le Gouvernementn'ont pas hésité à les consentir.Deux dispositions du projet <strong>de</strong> budget <strong>de</strong> 1958 ont parucependant, pour <strong>de</strong>s raisons parfaitement compréhensibles,préoccuper particulièrement certains <strong>de</strong> nos. collègues.La première est le payement annuel à terme échu <strong>de</strong> <strong>la</strong>retraite du combattant.Je rappelle que, si cette mesure reporte effectivement sur1959 le payement d'une partie <strong>de</strong>s retraites, elle ne réduit enrien les droits à <strong>la</strong> retraite proprement dite. Ceux-ci sont aucontraire accrus, puisque, dans le cadre <strong>de</strong>s dispositions généralesque je viens <strong>de</strong> rappeler, ils passent <strong>de</strong> 10.659 francs au1 OT janvier 1957 à 12.870 francs à partir du l 61, janvier 1958et à 13.794 francs à compter du 1 er novembre 1958.Mais le regroupement <strong>de</strong>s payements sur une seule échéancepermettra <strong>de</strong> simplifier <strong>la</strong> tâche <strong>de</strong>s services chargés <strong>de</strong>liqui<strong>de</strong>r ceux-ci et <strong>de</strong> réaliser ainsi une économie annuelle<strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 500 millions <strong>de</strong> francs.Les aménagements nécessaires ont été prévus pour éviteraux intéresses les effets <strong>de</strong> surprise <strong>de</strong> cette mesure. Lepayement annuel ne sera en effet introduit que progressivement,puisqu'il ne pourra jouer dans chaque cas qu'à partir<strong>de</strong> <strong>la</strong> date <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> <strong>la</strong> première annuité à ouvrir après <strong>la</strong>promulgation du texte.Ce<strong>la</strong> veut dire que l'ancien combattant dont une nouvelleannuité s'est ouverte à son <strong>de</strong>rnier anniversaire <strong>de</strong> naissance— le l 8r octobre <strong>de</strong>rnier, par exemple — continuera à bénéficier<strong>de</strong>s anciennes modalités <strong>de</strong> payement trimestriel jusqu'àl'ouverture <strong>de</strong> l'annuité à venir, soit le i or octobre 1958.Nous avons également voulu éviter que ce déca<strong>la</strong>ge soitpréjudiciable à <strong>de</strong>s catégories sociales particulièrement intéressantesou défavorisées pour lesquelles <strong>la</strong> retraite du combattant,en dépit <strong>de</strong> son faible montant, constitue une ressourcenon négligeable.C'est pourquoi il a été prévu le maintien du régime antérieurpour les personnes domiciliées en Afrique du Nord,dans les territoires et départements d'outre-mer, ainsi quepour tous ceux qui en feraient <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en excipant <strong>de</strong>ressources insuffisantes, notamment pour les titu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> <strong>la</strong>carte d'économiquement faible.Nous avons également, par un décret du 31' décembre <strong>de</strong>rnier,satisfait une revendication c<strong>la</strong>ssique <strong>de</strong>s anciens combattantsen supprimant <strong>la</strong> prescription opposée à ceux qui avaientnégligé dé percevoir k <strong>la</strong> date d'échéance <strong>de</strong>s arréragés quileur étaient dus.Cette préoccupation <strong>de</strong> justice nous a guidés dans l'établissement<strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> règlement du pécule du prisonnier.S'il nous est apparu possible <strong>de</strong> reporter d'un an le payement<strong>de</strong> <strong>la</strong> troisième tranche <strong>de</strong> ce pécule, ce qui, je le rappelle,revient encore à l'avancer d'un an par rapport à <strong>la</strong> date initialementfixée par <strong>la</strong> loi du 31 décembre 1953, nous avonsdu moins prévu que les titres ainsi reportés porteraient intérêtà 2,75 p. 100 en 1958.Le Gouvernement, d'autre part, vient <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r que lesex-prisonniers habitant hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> métropole et toutes personnesn'ayant pas été imposées au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> surtaxe progressiveet <strong>de</strong> l'impôt sur les revenus <strong>de</strong> 1956 pourraient enobtenir le payement immédiat.Ainsi complétées, je ne crois pas que les <strong>de</strong>ux dispositionsdont je viens <strong>de</strong> parler puissent réellement léser <strong>de</strong>s intérêtslégitimesL'examen, au <strong>de</strong>meurant, <strong>de</strong>s états <strong>de</strong> développement duprojet <strong>de</strong> budget <strong>de</strong> 1958 va bientôt être entrepris par le Parlement.Si <strong>de</strong>s économies peuvent être dégagées sur le budget<strong>de</strong>s anciens combattants — et le Gouvernement s'associeraau Parlement pour y parvenir — le Gouvernement accepteraque les dotations <strong>de</strong>s chapitres incriminés <strong>de</strong> ce budget puissentêtre accrues d'autant.Mais, si l'Assemblée me permet <strong>de</strong> le dire, nous ne <strong>de</strong>vonspas mettre <strong>la</strong> charrue avant les bœufs. Nous avons décidé,il y a quinze jours, <strong>de</strong> limiter à 600 milliards <strong>de</strong> francs lemontant du déficit public pour 1958. Nous avons tous considéré,alors, ce chiffre comme un maximum dont le salut dufranc exigeait qu'il ne soit pas dépassé.Le Gouvernement, en ce qui le concerne, s'est même engagéà fournir au Parlement <strong>de</strong>s rapports périodiques sur le respect<strong>de</strong> cet engagement.Comment pourrions-nous inspirer, tant à l'étranger qu'àl'intérieur <strong>de</strong> nos frontières, <strong>la</strong> confiance indispensable dansnotre volonté <strong>de</strong> redressement financier si notre premier acte<strong>de</strong> <strong>la</strong> session <strong>de</strong> 1958 était <strong>de</strong> le remettre en cause ?Si nous voulons éviter d'accumuler, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussiondù budget, les propositions <strong>de</strong> dépenses nouvelles, il nous fautsuivre ce principe sage et simple : dégager <strong>de</strong>s économiesvraies ou <strong>de</strong>s recettes certaines avant <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r quelquedépense nouvelle que ce soit.Mesdames, messieurs, le Parlement et le Gouvernement sontengagés ensemble dans une gran<strong>de</strong> entreprise <strong>de</strong> redressementfinancier du pays, faute duquel les droits <strong>de</strong>s ancienscombattants seraient les premiers emportés dans l'inf<strong>la</strong>tion.Cette entreprise se prolongera nécessairement sur plusieursannées, et il est déjà certain que nous ne <strong>de</strong>vrons pas prévoirpour 1959 un déficit supérieur à celui <strong>de</strong> 1958.Aujourd'hui, nous faisons les premiers pas dans cette voierebutante mais au bout <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle est le salut <strong>de</strong> notreéconomie. Si nous trébuchons au départ, comment pourrons-nousy parvenir ?Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Parlement <strong>de</strong> mesurer toute l'importance du.vote qui va intervenir et qui doit faire éc<strong>la</strong>ter aux yeux <strong>de</strong>tous, et dans les faits, cette rigueur financière dont nous ne<strong>de</strong>vons pas nous borner à manifester les intentions verbales.Aucun <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s anciens combattants n'est remis encause et ne le sera. Au contraire, le taux <strong>de</strong>s pensions seracette année, je l'ai dit tout à l'heure, très substantiellementplus élevé que celui <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière.Le problème qui est posé aujourd'hui n'est donc pas un problème<strong>de</strong> fond, c'est un problème <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> et <strong>de</strong> confiancepolitique. Le problème <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> est posé en ces termes:le 27 décembre, le Parlement a adopté une loi <strong>de</strong> financesqui comportait un chiffre total <strong>de</strong> dépenses, une limite àl'impasse budgétaire et une série <strong>de</strong> mesures pour atteindreces résultats, dont <strong>la</strong> mesure concernant les modalités <strong>de</strong>payement <strong>de</strong> certaines retraites faisait explicitement partiepuisque, à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Bégouin lui-même, j'ai eu l'occasion<strong>de</strong> les préciser avant que le vote sur <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> financesn'intervienne.Est-il possible que ces résultats soient remis en cause quinzejours plus tard ? Et si le Gouvernement l'acceptait, pourrait-ils'opposer <strong>de</strong>main à ce que soient remis en cause tous lesautres secteurs du budget qui, pour les mêmes raisons générales,ont dû subir <strong>de</strong>s contractions souvent sévères ?On dira qu'il ne s'agissait que d'une interpel<strong>la</strong>tion. C'estexact. Mais si cette interpel<strong>la</strong>tion doit se terminer par le voted'un ordre du jour qui remette en cause les mesures décou<strong>la</strong>nt<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances, croyez-vous que le Gouvernement puisseignorer <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> l'Assemblée ? Et si les interpel<strong>la</strong>tionsdoivent se terminer sans conclusion, à quoi bon, alors, lesdévelopper ?La majorité <strong>de</strong> l'Assemblée qui a eu le courage <strong>de</strong> voter lesmesures indispensables <strong>de</strong> redressement est-elle prête à se<strong>la</strong>isser séduire par ceux qui, eux, n'ont pas voulu les voter ?Le Gouvernement, lui, ne peut l'accepter. C'est pourquoi ilne peut pas <strong>la</strong>isser s'engager un tel débat, et, pour l'empêcher,son <strong>de</strong>voir était <strong>de</strong> mettre dans <strong>la</strong> ba<strong>la</strong>nce <strong>la</strong> confiancepolitique que <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong> l'Assemblée lui a témoignée jusqu'àce jour.Cette confiance, mesdames, messieurs, nous a permis ensemble<strong>de</strong> faire face à une situation périlleuse. C'est parce queensemble nous avons voulu les mesures votées récemment quenous avons déjà gran<strong>de</strong>ment amélioré notre position que ialongue crise d'octobre avait tant contribué; à détériorer. C'estparce que ensemble nous avons pris ces mesures qu'à nouveaunotre ba<strong>la</strong>nce commerciale s'est, elle aussi, nettement améliorée,que le franc s'est raffermi sur les p<strong>la</strong>ces étrangères,que le prix <strong>de</strong> l'or s'est effondré, que le volume <strong>de</strong>s dépôtsdans les caisses d'épargne s'est accru, que les emprunts émissur le marché ont été plus facilement couverts et que le Trésorn'a plus été aux abois.Ces résultats ne viennent pas seulement <strong>de</strong>s mesures décidées,car elles entrent juste en application. Ils viennent aussidu sentiment qu'a eu l'opinion publique que cette fois-ci nousétions ensemble décidés à commencer l'effort <strong>de</strong> redressementet à le poursuivre jusqu'à son terme. Si aujourd'hui le Gouyernementne peut pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à ious d'observer une règle


ASSEMBLEE NATIONALE — 2« SEANCE DU 16 JANVIER 1958 75commune et nécessaire, il ne pourra plus <strong>de</strong>main l'imposer àpersonne.Mesdames, messieurs, le service <strong>de</strong> l'Etat est dur et difficileen ce moment. C'est à vous <strong>de</strong> dire si vous voulez qu'ilcontinue d'être assumé par ceux que vous avez soutenus jusqu'àprésent. (App<strong>la</strong>udissements sur certains bancs à gaucheet plusieurs bancs à droite. — App<strong>la</strong>udissements au centre.)M. Lucien Bégouin, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions.Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Bégouin.M. Lucien Bégouin. A ce moment du débat, je voudraisexprimer un regret.Je dois d'abord faire connaître à l'Assemblée que, <strong>de</strong>puis <strong>la</strong>formation du cabinet, <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions n'a jamaisété consultée quant aux projets du Gouvernement. Elle n'aentendu qu'une seule fois M. le ministre <strong>de</strong>s anciens combattantsdans une séance au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> promesse avaitété faite qu'il ne serait jamais touché à <strong>la</strong> retraite du combattant.Aujourd'hui le Gouvernement a estimé <strong>de</strong>voir réunir, en ceque l'on a appelé une table ron<strong>de</strong>, divsrs groupes <strong>de</strong> <strong>la</strong> majoritépour examiner un compromis. J'élève une protestation aunom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions et j'exprime le regret queles interpel<strong>la</strong>teurs n'aient pas été conviés à cette réunion etque <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions n'ait même pas été informée<strong>de</strong>s prétentions du Gouvernement.C'est pourquoi, monsieur le prési<strong>de</strong>nt, je sollicite <strong>de</strong> l'Assembléeune courte suspension <strong>de</strong> séance pour réunir <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s pensions. (Approbations à droite. — Protestations sur<strong>de</strong> nombreux autres bancs.)M. le prési<strong>de</strong>nt. L'Assemblée accepte-t-elle <strong>de</strong> suspendre saséance pendant quelques minutes ? (Protestations sur <strong>de</strong> nombreuxbancs.)Je vais donc consulter l'Assemblée sur <strong>la</strong> suspension <strong>de</strong>séance <strong>de</strong>mandée par M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>spensions.M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.M, le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt, le Gouvernementsouhaite pour sa part qu'une suspension <strong>de</strong> séanceintervienne non pas pour que <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensionspuisse se réunir, mais pour que les groupes politiques <strong>de</strong>l'Assemblée, qui vont émettre un vote politique, puissent seconcerter. (Très bien! très bien! à droite.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La séance est suspendue.'La séance, suspendue à dix-sept heures dix m'nutes, estreprise à dix-huit heures cinquante-cinq minutes.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La séance est reprise.— 6 —EXCUSES ET CONGESM. le prési<strong>de</strong>nt. MM. Legendre et Priou s'excusent <strong>de</strong> nepouvoir assister à <strong>la</strong> lin <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s congés.Le bureau est d'avis d'accor<strong>de</strong>r ces congés.Conformément à l'article 42 du règlement, je soumets cetavis à l'Assemblée.Il n'y a pas d'opposition ?.„Les congés sont accordés..— 7 —PROPOSITIONS DE LA CONFERENCE DES PRESIDENTSReprise <strong>de</strong>s explications <strong>de</strong> vaîe et vote sur <strong>la</strong> question<strong>de</strong> confiance.M. le prési<strong>de</strong>nt. Avant <strong>de</strong> donner <strong>la</strong> parole au premier orateur,j'invite nos collègues qui vont intervenir à le faired'une façon aussi concise que possible afin que nous puissionsvoter sans désemparer. (App<strong>la</strong>udissements.)La parole est à M. Jarrosson, pour expliquer son vote.M. Guy Jarrosson. Avec un certain nombre <strong>de</strong> mes collègues,je m'abstiendrai dans ie vote <strong>de</strong> confiance.Nous estimons, en effet, que le Gouvernement, chargé d'appliquer<strong>la</strong> loi, a eu tort <strong>de</strong> modifier <strong>de</strong>s droits acquis, en vertu<strong>de</strong> cette même loi.Vous avez tenté <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cer le problème, monsieur le prési<strong>de</strong>ntdu conseil, en le politisant par un nouveau recours à<strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance, mais celle-ci ne suffit pas à fairetrouver bon ce qui ne l'est pas.Vous avez annoncé, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, quevous nous donniez ren<strong>de</strong>z-vous sur le budget <strong>de</strong>s ancienscombattants et que vous vous efforceriez alors <strong>de</strong> dégager lescrédits nécessaires.Nous acceptons ce ren<strong>de</strong>z-vous, mais <strong>la</strong> non-application <strong>de</strong><strong>la</strong> loi nous a rendus pru<strong>de</strong>nts et nous ne pouvons que nouaabstenir.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Lucien Bégoum.M. Lucien Bégouin, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions*Monsieur le prési<strong>de</strong>nt, j'indique brièvement, pour répondre àvotre appel, que <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions, déplorant d'avoirété systématiquement ignorée, rappelle les engagements quele ministre <strong>de</strong>s anciens combattants a pris <strong>de</strong> ne jamais toucher,d'une manière ou d'une autre, à <strong>la</strong> retraite du combattant.Elle a décidé, par dix-sept voix et trois abstentions, <strong>de</strong> nepas soutenir les propositions du Gouvernement et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>l'annu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s mesures prises.M. ie prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Pébelher.M. Eugène Péraelïter. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt, quelques-uns <strong>de</strong>mes amis et moi-même apporterons nos suffrages au Gouvernement.Nous ne voterons pas <strong>la</strong> confiance, mais nous voterons pour<strong>la</strong> stabilité ministérielle (Rires à l'extrême gauche) et pour que<strong>la</strong> France, <strong>de</strong>main, ne soit pas sans gouvernement.Nous voterons pour <strong>la</strong> stabilité ministérielle et je reprendsles termes <strong>de</strong> l'intervention <strong>de</strong> mon collègue Jarrosson: ledébat reste ouvert, <strong>la</strong> question n'est pas réglée par le voted'aujourd'hui.11 est inadmissible que dans un budget national aussi important,on ne puisse pas dégager les crédits nécessaires pourhonorer les engagements sacrés que <strong>la</strong> Nation a piis enversles anciens combattants.Vous avez dit, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, dans votre<strong>de</strong>rnière intervention, que vous pensiez trouver les créditsnécessaires pour effectuer le payement du pécule et <strong>de</strong>s pensionsaux échéances fixées précé<strong>de</strong>mment.M. Roger Reucaute. Il n'a pas dit ce<strong>la</strong>. C'est vous qui le dites!M. Henri Powrtalet. La vérité ne sort pas du Puy! (Sourires.)H. Eugène PébeHier. Nous tenons à ce que cette promessesoit honorée et au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> prochaine discussion du budget,nous vous ai<strong>de</strong>rons à dégager les crédits nécessaires pourpermettre à <strong>la</strong> France <strong>de</strong> tenir <strong>la</strong> parole qu'elle a donnée auxanciens combattants. (App<strong>la</strong>udissements à droite.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Triboulet.M. Rnyrnond Triboulet. Je n'adresserai qu'une remarque anGouvernement, justifiée par le caractère anormal <strong>de</strong> cettequestion <strong>de</strong> confiance posée contre un ordre du jour établi par<strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts unanime avec l'accord du représentantdu Gouvernement.Si M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil n'avait pas jugé opportun <strong>de</strong>poser cette question <strong>de</strong> confiance, nous débattrions aujourd'hui<strong>de</strong> <strong>la</strong> politique étrangère et <strong>de</strong>main ce problème <strong>de</strong>s ancienscombattants. A <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> ce débat, sur un ordre du jour acceptépar M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil, <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance auraitpu être posée et le problème ainsi réglé sur le fond.Mais, si ce soir même <strong>la</strong> confiance est votée, <strong>de</strong>main unenouvelle conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts...M. le prési<strong>de</strong>nt. Elle aura lieu normalement.M. Raymond Triboulet. ... aura lieu normalement et <strong>de</strong>vraifixer un nouvel ordre du jour.Je suis persuadé que les auteurs d'interpel<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rontà nouveau l'inscription <strong>de</strong> ces interpel<strong>la</strong>tions. (Mouve•»menls divers.)Mes chers collègues, ce n'est évi<strong>de</strong>mment qu'une hypothèse 1 ,mais à supposer que <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts déci<strong>de</strong> unenouvelle fois l'inscription <strong>de</strong> ces interpel<strong>la</strong>tions à l'ordre dujeur, quelle attitu<strong>de</strong> prendra alors le Gouvernement ? (Rires.)'Dans un régime parlementaire normal l'ordre du jour dépend<strong>de</strong> l'Assemblée...M. Jacques Duelos. Absolument.M. Raymond Triboulet. ... et ne doit pas être fixé par liGouvernement.Au<strong>la</strong>jnt il est normal que <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance soit poséesur <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> fond, autant il est anormal qu'elle soitposée sur l'ordre du jour.Si j'ai soulevé ce point, c'est parce que nous sommes saisis<strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> l'article 49 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, re<strong>la</strong>tif précisémentà <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance. Je me permets <strong>de</strong> prendradate aujourd'hui et <strong>de</strong> signaler que <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiancecomporte un aspect qui ne paraît pas avoir été vu par learédacteurs du texte qui noue a été proposé à <strong>la</strong> Table ron<strong>de</strong>*Un <strong>de</strong>s problèmes essentiels, nous l'avons répété, est d'empô*cher l'abus <strong>de</strong> <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance car le Gouvernements*


*74 ASSEMBLEE NATIONALE — 2« SEANCE DU 16 JANVIER 1958 75M. Pierre Cet. Très bien!M. Raymond Triboulet. ... d'empêcher que le Gouvernementne pose <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance à tort et à travers, notammentsur l'ordre du jour <strong>de</strong> l'Assemblée. (Très bien! très bien!à l'extrême droite, à droite et à l'extrême gauche.)Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> donc que cetle journée, sons l'angle constitutionnel,serve d'exemple et qu'à l'avenir nous établissions untexte édictant dans ce domaine <strong>de</strong>s règles sages, afin qu'unabus <strong>de</strong> ce genre ne se reproduise pas. (App<strong>la</strong>udissements surcertains bancs au centre.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Couturaud.M. René Couturaud. Mesdames, messieurs, il est pénible <strong>de</strong>noter les tractations et les hésitations qui ont lieu lorsqu'ils'agit <strong>de</strong> ceux qui n'ont rien négligé pour faire tout leur <strong>de</strong>voir.Notre groupe refusera <strong>la</strong> confiance. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrêmedroite.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Garât. (App<strong>la</strong>udissements1 gauche.)M. Jcse^xh Garat. Mesdames, messieurs, les décisions prisespar le Gouvernement <strong>de</strong> rve pas proposer <strong>de</strong> mesures nouvellesen faveur <strong>de</strong>s veuves, <strong>de</strong>s orphelins et <strong>de</strong>s plus grands mutiléspour compléter <strong>la</strong> loi du 31 décembre 1953 plus communémentappelée p<strong>la</strong>n quadriennal, <strong>de</strong> reporter du l or janvier 1958 au1 er janvier 1959 le payement <strong>de</strong> <strong>la</strong> troisième tranche du pécule<strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> guerre, <strong>de</strong> ne verser <strong>la</strong> retraite du combattent qu'annuellement et à terme échu au lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> payertrimestriellement, toutes mesures annoncées par <strong>la</strong> presse avar.tque l'Assemblée en fût informée, le 26 décembre seulement,avaient mécontenté le Parlement, soulevé l'irritation <strong>de</strong>sanciens combattants et <strong>de</strong> leurs associations et amené celles-cià prévoir et à organiser <strong>de</strong>s manifestations. C'est pourquoi plusieurs<strong>de</strong> nos collègues déposèrent <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'interpel<strong>la</strong>tiondont <strong>la</strong> discussion fut inscrite à l'ordre du jour par <strong>la</strong>conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts unanime.Vous avez cru <strong>de</strong>voir, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, poser<strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance contre cet ordre du jour. Votre décisionnous a frappés <strong>de</strong> stupeur, comme elle a dû surprendreles inemibres <strong>de</strong> votre Gouvernement qui pensaient que, conformémentà <strong>la</strong> Constitution, elle aurait dù être précédée d'unconseil <strong>de</strong>s ministres (App<strong>la</strong>udissements à gauche), car il n'étaitni opportun ni sage <strong>de</strong> transformer en conflit ouvert ce quiaurait pu n'être considéré que comme un malentendu ou uneerreur technique, donc facilement réparable.Vous vouliez éviter un débat sur les anciens combattants.El a eu lieu quand même.Un compromis n'est-il pas plus facile avar.t qu'après <strong>la</strong> question<strong>de</strong> confiance ?D'autre part — c'est ce qui est grave — engageant dans lescirconstances actuelles, dont nous ne méconnaissons pas <strong>la</strong>gravité, l'existence <strong>de</strong> votre Gouvernement; vous <strong>de</strong>viez savoirque vous alliez contraindre les membres <strong>de</strong> votre majorité àune option cruelle entre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs pareillement sacrés etau surplus nullement contradictoires. (App<strong>la</strong>udissements surles mêmes bancs.)Notre ami Darou », ce matin, c<strong>la</strong>irement démontré qu'il estpossible <strong>de</strong> concilier les impératifs du redressement financieret le respect <strong>de</strong>s droits acquis et <strong>de</strong>s engagements formellementpris. Il a, au nom <strong>de</strong> notre groupe, proposé <strong>de</strong>s solutionstant en ce qui concerne le pécule <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> guerreque <strong>la</strong> retraite du combattant, solutions qui, si elles ne donnent|>as entière satisfaction aux intéressés, <strong>de</strong>vaient vous permettre<strong>de</strong> faire le pas qui autoriserait l'appel au civisme <strong>de</strong> tous etle vote <strong>de</strong> confiance d'une majorité consciente <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>voirsenvers le Gouvernement qui dirige <strong>la</strong> France dans <strong>de</strong>s circonstancesdifficiles, mais aussi à l'égard <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation qu'euxmêmesreprésentent et envers les meilleurs serviteurs docelle-ci.Les propositions <strong>de</strong> M. Darou étaient constructives, raisonnables,et leur acceptation ne pouvait constituer un précé<strong>de</strong>ntdangereux. M. Mutter a pertinemment montré ce matin queles droits reconnus et acquis <strong>de</strong>s anciens combattants ne peuventêtre comparés et assimilés aux revendications, même légitimes,d'autres catégories sociales <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation.Vous n'avez pas cru <strong>de</strong>voir accepter ces propositions quiavaient l'assentiment <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> votremajorité. Nous le déplorons. Nous pensions que nos effortsconstruclifs méritaient d'être entendus, sinon d'être salués avecsympa tliie.Vous avez souligné, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, l'effortappréciable en faveur <strong>de</strong>s anciens combattants qui se traduitdans le budget <strong>de</strong> 1958 par une augmentation <strong>de</strong> 42 milliardspar rapport à 1957, soit 19 p. 100, alors que <strong>la</strong> masse <strong>de</strong>sdépenses publiques ne sera accrue que <strong>de</strong> A p. 100. Nous soulignonségalement que cetle augmentation est supérieure à30 p. 100 par rapport à juillet 1956.Nous ne méconnaissons pas cet effort, puisque notre ami' Darou l'a reconnu et commenté ce malin. Mais si vous n'avezpas accepté ses propositions, vous avez néanmoins déc<strong>la</strong>ré quale Gouvernement ne s'opposerait pas, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion dubudget <strong>de</strong>s anciens combattants et victimes <strong>de</strong> guerre et dansle cadre <strong>de</strong> ce budget, à augmenter les dotatio»s <strong>de</strong>s chapitresincriminés, s'il était permis d'envisager certains transferts dacrédits. Nous prenons acte <strong>de</strong> cette déc<strong>la</strong>ration, que nous considéronscomme un engagement. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)Aussi, dar.s cet esprit, nous vous <strong>de</strong>mandons qu'aucun texteréglementaire ne soit pris en ce qui concerne le pécule avant<strong>la</strong> discussion du budget <strong>de</strong>s anciens comibattanls. Nous vou3<strong>de</strong>mandons que soient levées les mesures conservatoires prises àl'égard <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> guerre d'Afrique du Nord et d'outremer.M. Jacques Duclos. M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil fait signe qu»non.M. Joseph Garat. Tout ce<strong>la</strong>, c'est l'aspect technique du problèmeet nous aurions préféré qu'il <strong>de</strong>meurât sur ce p<strong>la</strong>n. Maisvous avez tenu à transférer le conflit sur le p<strong>la</strong>n politique .etc'est sur ce p<strong>la</strong>n que nous <strong>de</strong>vons prendre notre décision.Si vous êtes renversé, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, lesproblèmes <strong>de</strong>s anciens combattants ne seront pas résolus, maisles autres problèmes resteront posés ; l'aggravation <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation,une inf<strong>la</strong>tion accrue notamment, pèseront sur <strong>la</strong> situation<strong>de</strong> chaque ancien combattant, <strong>de</strong> chaque pensionné, <strong>de</strong> chaqueretraité.Nous songeons aussi que <strong>la</strong> loi-cadre pour l'Algérie n'est pasdéfinitivement votée. Nous ne perdons pas <strong>de</strong> vue que vosenvoyés spéciaux à Washington sollicitent un prêt dont nousavons un grand besoin, notamment pour maintenir les prixintérieurs, donc le pouvoir d'achat <strong>de</strong>s Français, <strong>de</strong>s ancienscombattants en particulier.Une crise serait donc fort grave en ce moment. Nous mesuronsle risque que courent non seulement votre Gouvernement,mais le pays et le régime dans ce scrutin <strong>de</strong> confiance. Pourtant,ce risque, ce n'est pas nous qui l'avons couru, c'est vous,par votre décision <strong>de</strong> mardi <strong>de</strong>rnier.N'ayant aucune responsabilité dans ce conflit, nous pourrionsnous considérer comme déliés <strong>de</strong>s engagements <strong>de</strong> fidélité prislors du vote d'investiture. Mais faisant passer avant tout l'intérêtdu pays et du régime, le groupe socialiste votera pour <strong>la</strong>Gouvernement. (App<strong>la</strong>udissements à gauche. Exc<strong>la</strong>mations àl'extrême gauche.)M. Adrien Mouton. Contre les anciens combattants.M. Joseph Garat. Ce vote ne signifie pas qu'il accepte vosmesures. (Exc<strong>la</strong>mations à l'extrême gauche et à l'extrêmedroite.)En ce qui le concerne, il entend revenir sur ces questions.M. Alphonse Denis. Mais le Gouvernement -vous dit par avancsqu'il refuse !M. Joseph Garat. ... à l'occasion prochaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion dubudget <strong>de</strong>s anciens combattants et il est bien décidé à obteniralors du Gouvernement le respect intégral <strong>de</strong>s engagementspris. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)M. Alphonse Denis. Mais vous lui donnez <strong>de</strong>s armes pourqu'il refuse!M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Moisan.M. Edouard Moisan. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, notragroupe regrette que l'importante question <strong>de</strong>s anciens combattantssoit discutée à l'occasion d'un débat <strong>de</strong> procédure. Je mepermets, à cet égard, <strong>de</strong> vous donner un conseil: c'est <strong>de</strong> vousrappeler que <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts est un organe essentiel<strong>de</strong> l'appareil parlementaire, ce qu'un certain nombre <strong>de</strong>vos prédécesseurs avaient parfaitement compris.Mais le débat a eu lieu, peut-être pas aussi amplement quecertains l'eussent souhaité, et il doit reprendre, avez-vous dit, il'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion du budget <strong>de</strong>s anciens combattants.Le groupe du mouvement républicain popu<strong>la</strong>ire a pris acte<strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rations que vous avez faites en ce qui concerne lesdécisions re<strong>la</strong>tives tant au pécule qu'à <strong>la</strong> retraite.M. André tourné. Le prési<strong>de</strong>nt du conseil a tout refusé I(Rires.)M. Edouard Moisan. Quant aux mesures que vous avez envisagées...M. Alphonse Denis. Le prési<strong>de</strong>nt du conseil est muet! Vouslui faites dire ce qu'il n'a pas dit! Nous attendons une déc<strong>la</strong>rationnouvelle.M. le prési<strong>de</strong>nt. Monsieur Denis, je vous en prie !M. Edouard Moisan. ... je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> les appliquer dansun esprit très libéral et sans formalisme administratif.Je regrette qu'en ce qui concerne le pécule vous n'ayei„ pas cru <strong>de</strong>voir immédiatement et totalement régler le problème,


ASSEMBLEE NATIONALE — 2« SEANCE DU 16 JANVIER 1958 75car mon ami M. <strong>de</strong> Tinguy vous a montré <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon <strong>la</strong> plusc<strong>la</strong>ire qu'il était possible <strong>de</strong> dégager <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong>s crédits nécessaires,c'est-à-dire environ 2.500 millions, ce qui aurait permis<strong>de</strong> verser ia moitié <strong>de</strong> ce pécule aux prisonniers <strong>de</strong> guerre sanspour autant dépasser le p<strong>la</strong>fond fixé lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion etdu vote <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances.Mais nous comprenons que dans, les circonstances présenteset compte tenu <strong>de</strong>s difficultés que connaît le pays, nous n'avonspas le droit <strong>de</strong> porter <strong>la</strong> moindre atteinte à <strong>la</strong> politique <strong>de</strong>rigueur financière que vous avez définie. Chacun sait que leIranc est en péril. Nous avons souscrit aux conditions poséesdans <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances, c'est-à-dire un p<strong>la</strong>fond <strong>de</strong> dépenses <strong>de</strong>5.300 milliards et une impasse maximum <strong>de</strong> 600 milliards.Nous n'entendons pas, aujourd'hui, nous déjuger, nous n'entendonspas ouvrir une crise ministérielle avec toutes sesconséquences, c'est-à-dire <strong>la</strong> récession économique, le chômageet <strong>la</strong> misère.Déjà, <strong>de</strong>s résultats ont été acquis. Ce n'est paâ le mouvementrépublicain popu<strong>la</strong>ire qui, aujourd'hui, les compromettra.Il vous apportera, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, saconfiance. (App<strong>la</strong>udissements au centre.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus <strong>la</strong> parole?...Je rappelle que le vote sur <strong>la</strong> confiance va avoir lieu auscrutin public à <strong>la</strong> tribune et à ia majorité simple.Lé quorum est atteint.Je vais tirer au sort <strong>la</strong> lettre par <strong>la</strong>quelle va commencer l'appelnominal.(Le sort désigne <strong>la</strong> lettre P.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Le scrutin est ouvert.Il sera clos dans une heure.Huissier, veuillez commencer l'appel nominal.(L'appel a lieu. — Le scrutin est ouvert à dix-neuf heuresquinze minutes.)M. le près ment. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voterLe scrutin est clos.(Le scrutin est clos à vingt heures quinze minutes.)M. le prési<strong>de</strong>nt. 11 va être procédé au pointage.La séance est suspendue pendant le dépouillement duscrutin.(La séance, suspendue à vingt heures quinze minutes, estreprise à vingt et une heures cinq minutes.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La séance est reprise.. Voici, après vérification, le résultat du dépouillement duscrutin sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance :Nombre <strong>de</strong>s votants 486Majorité absolue 244Pour l'adoption 253Contre 233L'Assemblée nationale a accordé <strong>la</strong> confiance.En conséquence, l'ensemble <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> conférence<strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts n'est pas adopté.La conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts se réunira <strong>de</strong>main vendredi, àpnze heures quinze-— « —RETRAIT D'UNE PROPOSITION DE RESOLUTIONM. le préai<strong>de</strong>nt. J'ai reçu une lettre par <strong>la</strong>quelle M. Denvers'déc<strong>la</strong>re retirer <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> résolution n° 6045 tendant àinviter le Gouvernement à proposer une tranche complémentaired'autorisations <strong>de</strong> prêts,pour <strong>la</strong> construction d'habitationsà,, loyer modéré, en addition aux dotations inconditionnellesaccordées par <strong>la</strong> loi du .7-août 1957,, qu'il avait déposée dans<strong>la</strong> séance du 29 novembre 1957.Acte est donné <strong>de</strong> ce retrait.— 9 —RENVOIS POUR AVISM. le prési<strong>de</strong>nt. La commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille, <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionet <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à donner son avissur le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances n° 6107 (2 e partie) pour 1958,dont l'examen au fond a été renvoyé à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>sfinances.La commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> légis<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àdonner son avis sur <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> loi n° 6181 <strong>de</strong> M. Depreuxet plusieurs <strong>de</strong> ses collègues tendant à reconnaître l'utilitépublique <strong>de</strong>s travaux nécessaires pour l'alimentation en eau<strong>de</strong> <strong>la</strong> région parisienne, dont l'examen au fond a été renvoyéà <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> l'intérieur.Conformément à l'article 27 du règlement, l'Assemblée voudraeans doute prononcer ces renvois pour avis. (Assentiment.)— 10 —DEPOT D'UN PROJET DE LOIM. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu <strong>de</strong> M. le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> justice, un projet <strong>de</strong> loi portaiit revision <strong>de</strong>s articles 17,49, 50 et 51 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Le projet <strong>de</strong> loi sera imprimé sous le n" 6327, distribué et,s'il n'y a pas d'opposition, renvoyé à <strong>la</strong> commission du suffrageuniversel, <strong>de</strong>s lois constitutionnelles, du règlement et<strong>de</strong>s pétitions. (Assentiment.)- 11 —DEPOT DE PROPOSITIONS DE LOIM. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu <strong>de</strong> MM. Michel Soulié, Baylet etRo<strong>la</strong>nd Dumas une proposition <strong>de</strong> loi modifiant et complétantcertains aiticles <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 29 juillet 1881 sur <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong><strong>la</strong> presse.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n° 6328, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong><strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> légis<strong>la</strong>tion. (Assentiment.)'J'ai reçu <strong>de</strong> M. Arbogust une proposition <strong>de</strong> loi tendant àmodifier le régime <strong>de</strong> pension <strong>de</strong> vieillesse <strong>de</strong>s assurancessociales agricoles en faveur' (les bûcherons professionnels.La proposition <strong>de</strong>, loi sera imprimée sous le n° 6332, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>l'agriculture. (Assentiment.)'J'ai reçu <strong>de</strong> M. Noël Barrot une proposition <strong>de</strong> loi tendant :à compléter et à renforcer les dispositions du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> santépublique re<strong>la</strong>tives aux substances vénéneuses.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n° 6335, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong><strong>la</strong> famille, <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> MM. Lucien Nico<strong>la</strong>s et Maurice Schumann uneproposition <strong>de</strong> loi tendant à permettre <strong>la</strong> prise en considération<strong>de</strong>s enfants recueillis ou adoptés ipour l'attribution <strong>de</strong>s majorations<strong>de</strong> pensions prévues à l'article L. 31 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pensionsciviles et militaires <strong>de</strong> retraite.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n° 6336, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s pensions. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. I-Iernu et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues uneproposition <strong>de</strong> loi tendant à scin<strong>de</strong>r l'ordre <strong>de</strong>s experts comptableset <strong>de</strong>s comptables agréés en un ordre, <strong>de</strong>s experts comptableset une compagnie <strong>de</strong> comptables agréés.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n° 6337, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s affaires économiques. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Philippe Vayron une proposition <strong>de</strong> loi tendantà accor<strong>de</strong>r une prorogation <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rationsfiscales.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n° 6340, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s finances. (Assentiment.)— 12 —DEPOT DE PROPOSITIONS DE RESOLUTIONM. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu <strong>de</strong> M. Marcel Noël et plusieurs <strong>de</strong>ses collègues une proposition <strong>de</strong> résolution tendant à inviterle Gouvernement à rétablir <strong>la</strong> parité entre les sa<strong>la</strong>ires <strong>de</strong>souvriers <strong>de</strong>s parcs et ateliers <strong>de</strong>s ponts et chaussées et ceuxfixés par <strong>la</strong> convention du bâtiment et <strong>de</strong>s travaux publics<strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine, conformément à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire ministérielle n° 139du 10 octobre 1903.La proposition <strong>de</strong> résolution sera imprimée sous le n® 6333,distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication et du tourisme. (Assen*timent.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Mazuez et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues uneproposition <strong>de</strong> résolution tendant à inviter le Gouvernementa venir en ai<strong>de</strong> aux familles <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> catastropheminière <strong>de</strong> B<strong>la</strong>nzy.La proposition "<strong>de</strong> résolution sera imprimée sous le n° 6334,distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> <strong>la</strong> production industrielle et <strong>de</strong> l'énergie. (Assenti*ment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Ducos une proposition <strong>de</strong> résolution tendantà inviter le Gouvernement à modifier l'article 14 du décretn° 53-936 du 30 septembre 1953 re<strong>la</strong>tif au statut particulier <strong>de</strong>smembres <strong>de</strong>s tribunaux administratifs.La proposition <strong>de</strong> résolution sera imprimée sous le n° 6338,distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> légis<strong>la</strong>tion. (Assentiment.)*


t76 ASSEMBLEE NATIONALE — 2«J'ai reçu <strong>de</strong> M. Courrier et plusieurs <strong>de</strong> ses collègue, uneproposition <strong>de</strong> résolution tendant à inviter le Gouvernement àdéci<strong>de</strong>r certaines mesures en faveur <strong>de</strong>s agriculteurs dont lesblés sont endommagés par <strong>la</strong> germination et, en particulier,à ne pas faire entrer le « blé-Iourrager » dans le calcul <strong>de</strong>slivraisons pour l'application du quantum et <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe <strong>de</strong>résorption.La proposition <strong>de</strong> résolution sera imprimée sous le n° 6339,distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> l'agriculture. (Assentiment.)J'ai reçu <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck Rochet et plusieurs <strong>de</strong> ses collèguesune proposition <strong>de</strong> résolution tendant à inviter le Gouvernementà désigner une commission d'enquête afin: 1° d'établirles responsabilités <strong>de</strong> <strong>la</strong> catastrophe minière du puits Plichonà Monceau-les-Mines; 2° étudier le problème du renforcement<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> sécurité dans les mines.La proposition <strong>de</strong> résolution sera imprimée sous le n° 6341,distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> <strong>la</strong> production industrielle et <strong>de</strong> l'énergie. (Asse»-timent.)— 13 —DEPOT DE RAPPORTSM. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu <strong>de</strong> M. Wasmer un rapport, fait aunom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> légis<strong>la</strong>tion, sur <strong>la</strong>proposition <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> M. Wasmer tendant à modilier l'article 2<strong>de</strong> l'ordonnance du 1 er octobre 1945 re<strong>la</strong>tive à l'organisationjudiciaire dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhinet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Moselle (n° 6245).Le rapport sera imprimé sous le n° 6326 et distribué.J'ai reçu <strong>de</strong> M. Alduy un rapport, fait au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s territoires d'outre-mer, sur le rapport fait au cours<strong>de</strong> <strong>la</strong> précé<strong>de</strong>nte légis<strong>la</strong>ture, repiis le 29 février 1956, sur leprojet <strong>de</strong> loi tendant à autoriser le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> RépubliqueI ratifier <strong>la</strong> convention portant création <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>coopération technique en Afrique au Sud du Sahara (n° 865).Le rapport sera imprimé sous le n° 6330 et distribué.— 14 —DEPOT D'UN AVISn. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu <strong>de</strong> M. Courrier un avis présenté aunom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille, <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong> <strong>la</strong>santé publique, sur <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> M. JeanCayeux et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues, tendant à inviter le Gouvernementà mettre en œuvre, dans les services <strong>de</strong> l'administration<strong>de</strong>s postes, télégraphes et téléphones, une organisation<strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine du travail, à l'exemple <strong>de</strong> celle qui fonctionne,<strong>de</strong> par <strong>la</strong> loi, dans <strong>de</strong> nombreux secteurs <strong>de</strong> l'industrie privée(n 0 ' 175, 6210).L'avis sera imprimé sous le n° 6329 et distribué.— 15 —DEPOT D'UNE PROPOSITION DE LOIMODIFIEE PAR LE CONSEIL DE LA REPUBLIQUENI. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu, transmise par M. le prési<strong>de</strong>nt duConseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République, une proposition <strong>de</strong> loi, modifiée parle Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République, re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> défense du beurrefermier.La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n° 6331, distribuéeet, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> l'agriculture. (Assentiment.)— 16 —ADOPTION CONFORME PAR LE CONSEIL DE LA REPUBLIQUEM. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil <strong>de</strong><strong>la</strong> République une lettre m'informant que le 16 janvier 1958.le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République a adopté sans modification le projet<strong>de</strong> loi adopté par l'Assemblée nationale dans sa séance du26 décembre 1957 fixant <strong>la</strong> date du renouvellement général<strong>de</strong>s chambres d'agriculture.Acte est donné <strong>de</strong> cette adoption conforme.Le texte étant <strong>de</strong>venu définitif sera transmis au Gouverncjnentaux Ans <strong>de</strong> promulgation,SEANCE DU 16 JANVIER 1958— 17 —ORDRE DU JOURM. le prési<strong>de</strong>nt. Demain vendredi 17 janvier, à quinze heures,séance publique :Discussion <strong>de</strong>s conclusions du rapport n° 6295 <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s immunités <strong>parlementaires</strong> sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> enautorisation <strong>de</strong> poursuites n° 5414 concernant M. Courrier(M. Berrang, rapporteur) ;Discussion <strong>de</strong>s conclusions du rapport n° 6296 <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s immunités <strong>parlementaires</strong> sur les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s enautorisation <strong>de</strong> poursuites n os 59S6 et 5987 concernant M. Mé<strong>de</strong>cin(M. Pierre-Fernand Mazuez, rapporteur) ;Discussion <strong>de</strong>s conclusions du rapport n° 6297 <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s immunités <strong>parlementaires</strong> sur les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s enautorisation <strong>de</strong> poursuites n°» 3911 et 4716 concernant M. Bôneet n° 4715 concernant M.. Davoust (M. Mondon [Moselle], rapporteur);Réponses <strong>de</strong>s ministres aux questions orales suivantes:M. Hubert Rufïe <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangèresquelles sont ses intentions en ce qui concerne <strong>la</strong> ratificationpar le Parlement français <strong>de</strong> <strong>la</strong> convention d'établissemententre <strong>la</strong> France et l'Italie, signée à Paris le 23 août 1951, ratificationimpatiemment attendue, non seulement par les preneurs<strong>de</strong> baux ruraux <strong>de</strong> nationalité étrangère, notamment par lesItaliens actuellement privés du bénéfice du statut du fermage etdu métayage, mais aussi par les preneurs <strong>de</strong> baux ruraux françaisqui, <strong>de</strong> ce fait, sont <strong>de</strong> plus en plus dé<strong>la</strong>issés par les bailleurs,lesquels donnent <strong>la</strong> préférence aux preneurs <strong>de</strong> baux <strong>de</strong>nationalité étrangère.Mme Rose Guérin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s ancienscombattants et victimes <strong>de</strong> guerre quelles mesures il compteprendre pour.que soit appliquée enfin <strong>la</strong> loi n° 55-1176 du12 novembre 1955, allouant aux compagnes <strong>de</strong>s militaires,marins ou civils « morts pour <strong>la</strong> France » un secours annuelégal à <strong>la</strong> pension <strong>de</strong> veuve <strong>de</strong> guerre et dont l'article 2 stipuleque ce secours « sera versé à dater du 1 er janvier 1955 ».M. Parrot <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>stransports et du tourisme : 1° quels sont les motifs impérieuxqui n'ont pas encore permis, <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans que <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> en a été faite, <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>la</strong> fermeture totale au service<strong>de</strong>s voyageurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> portion <strong>de</strong> ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer entreMontluçon-Ville et Néris-les-Bains ;. 2° quelles sont les raisonsqui jusqu'alors n'ont pas permis <strong>la</strong> subsititution d'une <strong>de</strong>sserteroutière « marchandises » à <strong>la</strong> <strong>de</strong>sserte ferroviaire actuelle entreMontluçon et Pionsat.M. Bruyneel <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s travaux publics,<strong>de</strong>s transports et du tourisme : 1° s'il estime conforme à l'intérêt<strong>de</strong> l'Etat et <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction publique qu'un haut fonctionnaire <strong>de</strong>l'aviation civile se soit prété comp<strong>la</strong>isamment, sous couvert <strong>de</strong>vulgarisation <strong>de</strong> sécurité aérienne, à une opération montée parl'organe du comité central du parti communiste (Hum,amté-Dimanche du 17 février 1957) ; 2° s'il pense que c'est une bonnepropagan<strong>de</strong> pour le transport aérien français <strong>de</strong> voir un inspecteurgénéral <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité aérienne appuyer, <strong>de</strong> l'autorité qu'ildélient <strong>de</strong> sa fonction, les déc<strong>la</strong>rations d'une autre personnalitéjugée très compétente, mais certainement favorable aujournal, qui n'a pas craint <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rations d'une gravitéexceptionnelle : « les personnels du centre <strong>de</strong> contrôle régionald'Orly ont dû dégager leur écrasante responsabilité en cas<strong>de</strong> catastrophe aérienne, les conditions <strong>de</strong> travail, le matérielà leur disposition et leurs effectifs ne leur permettant plus d'assurerqu'une sécurité aérienne re<strong>la</strong>tive ». Comment le plus hautfonctionnaire chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité aérienne a-t-il pu accepter,en prêtant ainsi sa col<strong>la</strong>boration, <strong>de</strong> porter un préjudice réelà notre pays en paraissant admettre que « les conditions danslesquelles travaillent les personnels ne leur permettent plusd'assurer qu'une sécurité aérienne re<strong>la</strong>tive » ; 3° si l'autorisationministérielle avait été sollicitée, ne peut-on penser qu'ainsiaurait pu être évité que soient exploités le titre et <strong>la</strong> fonctiond'un haut fonctionnaire dont <strong>la</strong> bonne foi a pu être surprise ;4® s'il croit que ce haut fonctionnaire peut maintenant avoir uneautorité non discutée sur les personnels d'Afrique du Nord, particulièrementbien p<strong>la</strong>cés pour juger <strong>de</strong> l'activité du parti communiste; 5° quelles sont les mesures qu'il compte prendre pouréviter, dans toutes les administrations, d'aussi impru<strong>de</strong>ntesinitiatives qui servent <strong>la</strong> propagan<strong>de</strong> d'un parti chargé <strong>de</strong> soutenirles activités politiques d'une puissance étrangère.M. Devinât <strong>de</strong>man<strong>de</strong> a M. le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangèress'il considère opportune <strong>la</strong> conclusion d'un accord culture<strong>la</strong>vec ia Roumanie — dont <strong>la</strong> négociation est en cours — à unmoment où le Gouvernement roumain maintient en prison<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s mois un grand nombre d'étudiants <strong>de</strong>s universitésroumaines coupables, selon les autorités roumaines, d'avoirmanifesté leur sympathie pour <strong>la</strong> civilisation occi<strong>de</strong>ntale, et


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 77 JANVIER 1968s'il né serait pas utile <strong>de</strong> faire savoir au Gouvernement roumainque <strong>la</strong> libération <strong>de</strong> ces jeunes gens serait un témoignage<strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> l'accord actuellement en discussion.M. Paquet expose à M. le ministre <strong>de</strong> l'industrie et du commerceque l'arrêté du 21 mai 1957 a rétabli les re<strong>de</strong>vances pourlocation et entretien <strong>de</strong>s compteurs électriques. Les re<strong>de</strong>vancesenvisagées dépassent <strong>de</strong> beaucoup le coût réel <strong>de</strong> l'entret en,<strong>de</strong> <strong>la</strong> location, <strong>de</strong> l'amortissement et aboutissent à une augmentationconsidérable du courant pour un grand nombre <strong>de</strong>petits concessionnaires, dans l'obligation, souvent, d'avoirplusieurs compteurs. D'autre part, <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> nationalisation du8 avril 1946, portant création d'Electricite <strong>de</strong> France, stipu<strong>la</strong>ntque <strong>la</strong> location et l'entretien <strong>de</strong>s compteurs seraient comprisdans le prix du courant, le même service serait payé <strong>de</strong>ux fois.11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° s'il ne pense pas que l'arrête du 21 mai 1957est entaché d'irrégu<strong>la</strong>rité, un arrêté ne pouvant pas modifierune loi; 2° dans l'affirmative, s'il pense en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'abrogation.M. Meçk <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> l'éducation nationale,<strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et <strong>de</strong>s sports <strong>de</strong> lui faire connaître ses intentionsau sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> réorganisation <strong>de</strong> l'enseignement <strong>de</strong> l'allemanddans les communes du Bas-Rliin, du Haut-Rhin et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Moselle,dont les popu<strong>la</strong>tions parlent un dialecte germanique.Question <strong>de</strong> M. Roger Duveau à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Franced'outre-mer (n° 8921 du 26 novembre 1957). (La prési<strong>de</strong>nce aété informée du retrait <strong>de</strong> cette question par son auteur.)M. Jean Guitton expose à M. le minisire <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>saffaires économiques et du p<strong>la</strong>n que le Crédit coopératif foncier,société <strong>de</strong> crédit différé, a été mis en liquidation par suitedu refus, par un arrêté du 2 août 1954, <strong>de</strong> l'autorisation <strong>de</strong>continuer à fonctionner qu'il avait sollicitée; qu'il s'est alorspourvu <strong>de</strong>vant le tribunal administratif <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine, mais quece pourvoi a été rejeté le 9 mars 1955; que cette société aalors interjeté appel <strong>de</strong>vant le conseil d'Etat; que n'ignorantpas lés importantes tâches qui incombent à cet organisme, <strong>de</strong>sdé<strong>la</strong>is suffisants doivent lui être <strong>la</strong>issés pour accomplir samission; mais que, dans cette affaire, on ne saurait ignorer <strong>la</strong>situation <strong>de</strong>s souscripteurs qui atten<strong>de</strong>nt avec anxiété le jugementdu conseil d'Etat pour connaître le sort réservé auxmo<strong>de</strong>stes économies qu'ils avaient p<strong>la</strong>cées dans cette société.Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si le représentant qualifié du Gouvernementauprès du conseil d'Etat n'a pas <strong>la</strong> possibilité d'inviterd'urgence cette haute juridiction à se prononcer.M. Jean-Paul David rappelle à M. le ministre du travail et <strong>de</strong><strong>la</strong> sécurité sociale qu'un règlement d'administration publiquedu 26 juillet 1956 et une circu<strong>la</strong>ire 85 S. S. du 27 juillet 1956ont fixé les modalités d'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 30 juin 1956instituant un fonds national <strong>de</strong> solidarité. Or, dix-huit moisaprès <strong>la</strong> promulgation <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi, <strong>de</strong> très nombreux ayants droitn'ont pas encore reçu <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>ste allocation supplémentairequi leur a été promise. Cette situation, même en tenant comptedu grand nombre <strong>de</strong>s bénéficiaires, est inadmissible, car ceuxcisont <strong>de</strong>s personnes âgées <strong>de</strong> situation mo<strong>de</strong>ste qui ne peuventattendre ; elle est en contradiction avec <strong>la</strong> décision du Parlement.Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il compte faire le nécessaire pourque, dans le plus bref dé<strong>la</strong>i — et si possible avant <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>l'année — tous les intéressés perçoivent <strong>la</strong> prestation attendue<strong>de</strong>puis si longtemps.Fixation <strong>de</strong> l'ordre du jour.La séance est levée.{La séance est levée à vingt et une heures dix minutes.)Le Chef du service <strong>de</strong> <strong>la</strong> sténographie<strong>de</strong> l'Assemblée nationale,RENÉMASSON.Avis <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil et <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>sfinances sur l'urgence <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> M< Virgile Barel et plusieurs <strong>de</strong> ses collèguestendant à inviter le Gouvernement à ai<strong>de</strong>r financièrementles sinistrés <strong>de</strong>s orages <strong>de</strong> décembre 1957 dans ledépartement <strong>de</strong>s Alpes-Maritimes (n° 6205).J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous faire connaître que, compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong>décision prise par l'Assemb'ée nationale pour <strong>la</strong> fixation <strong>de</strong> sonordre du jour le mardi 14 janvier 1958, le Gouvernement ne peutqu'émettre un avis défavorable à l'égard <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>discussion d'urgence.Pour le prési<strong>de</strong>nt du conseil et par délégation:Signé: GIACOBBI.Opposition tacite.2 8 Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission intéressée.Avis <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil et <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>sfinances sur l'urgence <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> loi <strong>de</strong> M. Bricout tendant au maintien du statu quo ence qui concerne <strong>la</strong> taxe cynégétique et son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> recouvrement(n° 6198).1° Avis <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.Paris, le 27 décembre 1957.Le prési<strong>de</strong>nt du conseil <strong>de</strong>s ministresà Monsieur le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée nationale.Vous avez bien voulu me communiquer <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> discussiond'urgence déposée ' au début <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance du 19 décembre 1981par M. Bricout pour sa proposition <strong>de</strong> loi tendant au maintien dustatu quo en ce qui concerne <strong>la</strong> taxe cynégétique et son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong>recouvrement.J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous faire connaître que, compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong>décision prise par l'Assemblée nationale pour <strong>la</strong> fixation <strong>de</strong> sonordre du jour le jeudi 26 décembre 1957, le Gouvernement ne peutqu'émettre un avis défavorable à l'égard <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dodiscussion d urgence.Opposition tacite.Pour le prési<strong>de</strong>nt du conseil et parSigné : GIACOBBI.2° Avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission intéressée.4-e-*-Nomination <strong>de</strong> membres d'unesous-commission.délégation:La commission <strong>de</strong>s territoires d'outre-mer a désigné MM. Buronet Raingeard pour faire partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> sous-commission chargée<strong>de</strong> suivre et d'apprécier <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s entreprises nationales et<strong>de</strong>s sociétés d'économie mixte (application <strong>de</strong> l'article 70 <strong>de</strong> <strong>la</strong>loi n° 47-520 du 21 mars 1947, modifié par l'article 1 er <strong>de</strong> <strong>la</strong>loi n° 47-1213 du 3 juillet 1947 et modifié à nouveau par l'article28 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 53-1308 du 31 décembre 1953, et applica»-tion <strong>de</strong> l'article 23 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 55-366 du 3 avril 1955 et <strong>de</strong> <strong>la</strong>résolution du 6 décembre 1957).Opposition à un vote sans débat.Opposition au vote sans débat <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> résolution?1° <strong>de</strong> M..Jean Laine tendant à inviter le Gouvernement à modifierle décret n° 56-933 du 19 septembre 1956 re<strong>la</strong>tif au régimefiscal <strong>de</strong>s transports <strong>de</strong> marchandises en ce qui concerne lestransports agricoles; 2° <strong>de</strong> M. Cail<strong>la</strong>vet et plusieurs <strong>de</strong> sescollègues tendant à inviter le Gouvernement à modifier le décretn° 56-933 du 19 septembre 1956 re<strong>la</strong>tif au régime fiscal <strong>de</strong>stransports <strong>de</strong> marchandises; 3° <strong>de</strong> M. Bouyer et plusieurs <strong>de</strong>ses collègues tendant à inviler le Gouvernement à modifier ledécret n° 56-933 du 19 septembre 1956 re<strong>la</strong>tif au régime fiscal<strong>de</strong>s transports <strong>de</strong> marchandises en ce qui concerne les agriculteurs,ostréiculteurs et mytiliculleurs (n° 3572, 4050, 4305 , 6080)jformulée par M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil :« Je déc<strong>la</strong>re faire opposition au vote sans débat.« Une note détaillée a déjà été adressée par M. le secrétaired'Etat au budget à <strong>la</strong> commission compétente. »i® Avis <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.Paris, le 15 janvier 1958.Le prési<strong>de</strong>nt du conseil <strong>de</strong>s ministrest Monsieur le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée nationale.Vous avez bien voulu me communiquer <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> discussiond'urgence déposée au début <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance du 26 décembre 1957par M. Virgile Barel pour sa proposition <strong>de</strong> résolution tendant àInviter le Gouvernement à ai<strong>de</strong>r financièrement les sinistrés <strong>de</strong>sorages <strong>de</strong> décembre 1351 dans le département <strong>de</strong>s Alpes-Maritimes.Convocation à <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts.La conférence constituée conformément à l'article 34 du règlement(vice-presi<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> l'assemblée, prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s commissionset prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> quatorze membres au moins)!est convoquée par M. le prési<strong>de</strong>nt pour le vendredi 17 janvier1958, à onze heures quinze, dans les salons <strong>de</strong> <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce.


106 ASSEMBLEE NATIONALE — SEANCE 2* DU 78 JANVIER 1968QUESTIONSREMISES A LA PRESIDENCE DE L'ASSEMBLEE NATIONALELE 1G JANVIER 1958(Application <strong>de</strong>s articles et 97 du règlement.)• Art. 94. — . . . , . . . .« Les questions doivent être sommairement rédigées et ne conteniraucune imputation d'ordre personnel à l'égard <strong>de</strong> tiers nommémentdésignés. »h« Art. 97. — Les questions écrites sont publiées à <strong>la</strong> suite dueompte rendu in extenso; dans le mois qui suit cette publication,tes réponses <strong>de</strong>s minisires doivent également y être publiées.« Les ministres ont toutefois <strong>la</strong> faculté <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rer par écrit quef intérêt public leur interdit <strong>de</strong> répondre ou, à titre exceptionnel,qu'ils réc<strong>la</strong>ment un dé<strong>la</strong>i supplémentaire pour. rassembler les éléments<strong>de</strong> leur réponse; ce dé<strong>la</strong>i supplémentaire ne peut excé<strong>de</strong>run mois. »QUESTION" ORALETRAVAIL ET SECURITE SOCIALE9760. — 16 janvier 1958. — M. Berthet signale à M. le ministredu travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale qu'a <strong>la</strong> suite d'une grève généraledu personnel qui s'est déroulée, dans le calme, du 13 septembre,à fin octobre 1957 à l'usine Progil <strong>de</strong>s Roches-<strong>de</strong>-Condrieui(Isère), <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> licenciement Irappant vingt-<strong>de</strong>ux ouvriers•ur quatre cent quarante ont élé prises par <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> cetteusine. M lui <strong>de</strong>mandé ' si <strong>la</strong> procédure prévue par les différenteslois sur <strong>la</strong> garantie <strong>de</strong> l'emploi et le respect <strong>de</strong>s libertés syndicales• été appliquée; quelle est, actuellement, <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> cette douloureuseaffaire; quelles sanctions sont éventuellement envisagées•ontre l'employeur; quelles mesures peuvent être prises pour assumer<strong>la</strong> réintégration <strong>de</strong>s intéressés.— : ; » • »QUESTIONSAGRICULTUREÉCRITES976t. — 16 janvier 1956. — M. Berthet <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministredo l'agriculture si <strong>la</strong> réglementation actuelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche peut«'appliquer à un <strong>la</strong>c ayant toujours été considéré comme « eau«lose ».8762. — 14 janvier 1S58. — M. Detaohenal <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> l'agriculture dans quelles conditions tes héritiers d'un agriculteursont obligés <strong>de</strong> rembourser l'allocation vieillesse agricole etl'allocation supplémentaire perçues par te défunt, et d'après quellesRègles les biens <strong>la</strong>issés par le défunt sont évalués à cet effet.rubrique doit être déc<strong>la</strong>ré et comment doit être calculé, au regard<strong>de</strong>s impôts directs susvisés, le revenu retiré par un actionnaireattributaire d'une <strong>de</strong>s sociétés ci-<strong>de</strong>ssus, qui au lieu <strong>de</strong> jouir personnellement<strong>de</strong> son appartement le donne en location à un tiers,remarque étant faite que le produit net <strong>de</strong> cette location n'estpas nécessairement égal à l'avantage (déjà taxable comme rappeléci-<strong>de</strong>ssus), puisque l'actionnaire attributaire a pu effectuer,- dânsles locaux nus dont il a statutairement <strong>la</strong> jouissance privative, <strong>de</strong>saménagements intérieurs souvent fort importants et sujets à entretienet amortissement.9765. — 16 janvier 1958. — M. Hernu expose à M. le secrétaired'Etat au budget: qu'indépendamment <strong>de</strong>s dispositions généralesayant récemment affecté l'ensemble <strong>de</strong>s traitements <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonctionpublique, certaines mesures ont été prises au bénéfice, d'une part<strong>de</strong>s hauts fonctionnaires c<strong>la</strong>ssés hors échelles, d'autre part <strong>de</strong>sagents appartenant aux catégories C et D. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, dansle même esprit, il à été prévu <strong>de</strong> modifier les échelles indiCiaires<strong>de</strong>s administrateurs et, dans l'affirmative, pour compter <strong>de</strong> quelledate et dans quelle mesure; dans <strong>la</strong> négative, quelles justificationspeuvent être données au maintien d'échelles judiciaires qui, dansle contexte <strong>de</strong>s importantes réformes évoquées, consacrent le déc<strong>la</strong>ssement<strong>de</strong>s administrateurs, fonctionnaires <strong>de</strong> conception, dont lesattributions statutaires comportent cependant « <strong>la</strong> mise en couvre,dans <strong>la</strong> conduite <strong>de</strong>s affaires administratives, <strong>de</strong>s directives généralesdu Gouvernement ».9766. — 16 janvier 1958. — M. Legendre expose à M. le secrétaired'Etat au budget le cas suivant: <strong>de</strong>ux personnes A et B (13 étantle fds <strong>de</strong> A) sont propriétaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s parts socialesd'une société à responsabilité limitée créée il y a vingt-cinq ans.Parallèlement à cette société, A exploitait, à titre individuel, uneaffaire simi<strong>la</strong>ire. Trois ans après le début <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière exploitation,A fait l'apport à <strong>la</strong> société à responsabilité limitée précé<strong>de</strong>mmentcitée, sous le bénéfice <strong>de</strong> l'article 41 du co<strong>de</strong> général<strong>de</strong>s impôts, <strong>de</strong> tout son actif <strong>de</strong> l'exploitation individuelle comprenant,entre autres éléments, un immeuble. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles sontles modalités d'imposilion sur <strong>la</strong> plus-value réalisée sur l'immeuble.9767. — 16 janvier 1958. — M. Rager Roucaute expose à M. le secrétaired'Etat au budget que les propriétaires <strong>de</strong> gîtes ruraux enArdèche ont été imposés à, <strong>la</strong> patente et invités à verser, à cetitre, <strong>de</strong>s sommes importantes atteignant parfois 3.600 francs, lessommes <strong>de</strong>mandées correspondant h environ 10 p. 100 <strong>de</strong>s sommesencaissées au cours <strong>de</strong> l'été par les propriétaires. L'aménagement<strong>de</strong>s gîtes ruraux risque d'être, <strong>de</strong> ce fait, gravement entravé. 11 lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> : 1° en application <strong>de</strong> quels textes légis<strong>la</strong>tifs les propriétaires<strong>de</strong> gîtes ruraux sont astreints au payement <strong>de</strong> ia patente;2° quelles sont les mesures qu'il compte "prendre pour que lespropriétaires <strong>de</strong> gttes ruraux soient exonérés en totalité du versement<strong>de</strong> <strong>la</strong> patente afférente auxdits gîtes.9768. — 16 janvier 1958. — M. Triboulet <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaired'Etat au budget si le décret qui rend passible, à partir du25 novembre, <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe sur <strong>la</strong> valeur ajoutée à taux majoré lespièces et accessoires pour vélomoteurs et motos, jusque-là applicableseulement aux engins neufs et à leurs organes complets, estapplicable aux pièces et accessoires <strong>de</strong>stinés aux véhicules neufset à ceux <strong>de</strong>stinés aux remp<strong>la</strong>cements sur <strong>de</strong>s machines déjà encircu<strong>la</strong>tion.ALGERIE9763. — 16 janvier 1958. — M. Damasio <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> l'Algérie quel est le nombre <strong>de</strong> décès (tués au combat, victimesd'attentats ou morts en service commandé) en Algérie du novem-J»re 1954 au iil décembre 195"/, dans <strong>la</strong> police et <strong>la</strong> gendarmerie, endistinguant; 1° a) dans les corps <strong>de</strong> police dépendant du ministère<strong>de</strong> l'intérieur (police urbaine, police judiciaire, renseignementsgénéraux) normalement en service en Algérie, le chiffre global <strong>de</strong>scommissaires, inspecteurs, gardiens et personnels d'encadrement<strong>de</strong>s gardiens; b) dans <strong>la</strong> gendarmerie départementale d'Algérie, lechiffre global <strong>de</strong>s ofticiers et sous-officiers. 2° a) Dans les compagniesrépublicaines <strong>de</strong> sécurité, stationnées normalement en Algérieou venues en renfort <strong>de</strong> <strong>la</strong> métropole, le chiffre global <strong>de</strong>s gardienset du personnel d'encadrement; b) dans les escadrons <strong>de</strong>gendarmerie mobile, stationnés normalement en Algérie ou venusen renfort d'autres territoires, le chiffre global <strong>de</strong>s officiers et sous-«Iflciers.BUDGETS764. — 16 janvier 1958 n— M. Charpentier expose à M. le secrétaired'Etat au budget que les membres <strong>de</strong>s sociétés immobilières<strong>de</strong> construction régies par <strong>la</strong> loi du 28 juin 1938 et constituées sousforme <strong>de</strong> sociélés'<strong>de</strong> capitaux, doivent, d après <strong>la</strong> doctrine administrative,<strong>la</strong> taxe proportionnelle frappant les revenus mobilierssur l'avantage qu'ils retirent <strong>de</strong> <strong>la</strong> jouissance gratuite ou à prixréduit <strong>de</strong> leur appartement; que cet avantage doit, en outre,entrer en compte au titre <strong>de</strong>s revenus mobiliers dans leur revenuglobal assujetti à <strong>la</strong> surtaxe progressive. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dans quelleDEFENSE NATIONALE ET FORCES ARMEES9769. — 16 janvier 1958. — M. Gilbert Cartier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àM. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées lesdispositions qu'il compte prendre pour que le personnel <strong>de</strong>s servicescivils du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale puisse bénéficier duvoyage maritime gratuit, sans être astreint à effectuer un nouveauséjour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> service au Maroc.9070. — 16 janvier 1958. — M. Davoust, se référant à <strong>la</strong> questionécriie n» 9573, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat aux forces armées(air): 1» si, considérant que l'in<strong>de</strong>mnité pour services aériensaccordée au personnel navigant <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong> l'air présente uncertain caractère d'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> risque, que les risques encouruspar l'équipage sont les mêmes, les raisons pour lesquelles cettedite prime <strong>de</strong> « risque » n'est pas i<strong>de</strong>ntique pour tout le personnelnavigant ou proportionnel aux heures <strong>de</strong> vol et aux types d appareilsutilisés ; 2» s'il compte intervenir pour qu'il soit tenu compte <strong>de</strong>l'in<strong>de</strong>mnité pour services aériens dans le calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite et,dans <strong>la</strong> négative, les raisons qui s'y opposenL,9771. — 16 janvier 1958. — M. Morève expose à M. le ministre<strong>de</strong> 4a défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées qu'il semble existerune contradiction entre les textes indiqués ci-après: a) d'une part,l'article 115 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pensions mili<strong>la</strong>ires d'invalidité, qui a remp<strong>la</strong>céles articles 64 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 31 mars 1919 et 1 er <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du8 février 1942, dispose que « l'Etat doit aux anciens mili<strong>la</strong>ires... vie-


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 79 JANVIER 1968tirnes <strong>de</strong> blessures <strong>de</strong> guerre ou <strong>de</strong> ma<strong>la</strong>dies contractées dans le service,les soins médicaux, chirurgicaux et pharmaceutiques nécessitéspar ies infirmités qui donnent lieu à pension »; b) d'autre part,le décret n» 53-1147 en date du 23 novembre 1953 dispose— article 84 — « qu'en principe, et sauf cas tout à fait exceptionnel,aucuns cuie thermale ne pourra être autorisée pour lesma<strong>la</strong><strong>de</strong>s âgés <strong>de</strong> soixante-dix ans et plus ». 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'ilne serait pas possible <strong>de</strong> faire disparaître cette contradiction etprescrire que <strong>la</strong> direction générale <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s arméesne refuse pas <strong>la</strong> cure thermale aux officiers âgés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>soixante-dix ans lorsque les commissions <strong>de</strong> réforme ont reconnuque ces officiers ne présentent aucune contre-indication médicaleL <strong>la</strong>dite cure.9772. — 16 janvier 1958. — M. Scheir'er attire l'attention <strong>de</strong> M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et ries forces armées sur le faitque <strong>de</strong> nombreux sous-officiers spécialistes <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong> l'air(P. N.), titu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> nombreuses citations, ayant assumé <strong>de</strong>s responsabilitésnettement supérieures à leur gra<strong>de</strong> en opération, nepeuvent franchir les différents échelons <strong>de</strong> <strong>la</strong> hiérarchie, n'ayantpu disposer du temps nécessaire à <strong>la</strong> préparation <strong>de</strong>s examensC. M. 1 ou 2 (les questions posées à l'examen datent bien souventd'un autre àee), semble consliluer une ineptie. Considérant quel'armée <strong>de</strong> l'air est constituée <strong>de</strong> spécialistes ayant obtenu uneinstruction militaire lors du passage <strong>de</strong>s pelotons, qu'il n'est pastenu compta <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur professionnelle dans le franchissement<strong>de</strong> gra<strong>de</strong>. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il n'y aurait pas lieu d'envisager: 1° unsystème d'avancement basé: a) sur une connaissance mili<strong>la</strong>iregénérale à faible coefficient; î>) sur une connaissance militaireet professionnelle spéciale à <strong>la</strong> spécialité <strong>de</strong> l'intéressé, à fortcoefficient; 2°. l'entraînement du personnel aux nécessités du matérielmo<strong>de</strong>rnej suivant un programme mensuel et judicieux plusprofitable au personnel que <strong>de</strong>ux examens dans toute leur carrière;3° les enseignements que le comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l'armée<strong>de</strong> l'air a pu tirer <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en application <strong>de</strong>s certificats militairesn»» 1 et 2 sur <strong>la</strong> valeur et <strong>la</strong> combativité du personnel encause.9773. — 16 janvier 1958. — M. Scheidèr expose à M. le ministrene <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées que, dans les escadrilleslégères d'observation <strong>de</strong> l'armée -le l'air servant en Algérie,les équipages sont bien souvent constitués par <strong>de</strong>s sous-officlers(sergents, sergents-chefs, adjudants) ayant <strong>de</strong>s responsabilités opérationnellesnettement supérieures à leur gra<strong>de</strong>. Considérant que <strong>de</strong>l'appréciation <strong>de</strong> ces équipages dépend bien souvent le déclenchement,<strong>la</strong> bonne marche et <strong>la</strong> réussile d'une opération, il lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il n'y aurait pas lieu <strong>de</strong> leur accor<strong>de</strong>r, à titre temporaire,un gra<strong>de</strong> correspondant à leur fonction.9774. — 16 janvier 1953 - M. Schei<strong>de</strong>r <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées quels sont les droits<strong>de</strong>s ascendants d'un sous-lieutenant, appelé, servant en qualité«l'observateur à l'E. L. 0. 4/45 à Oran-îa-Sénia (Algérie), tué surBroussard en service aérien commandé le 28 août 1957. D'unemanière générale, quelles sont les obligations <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong> l'airvis-à-vis du personnel appelé servant comme membre d'équipage,mort en service aérien commandé.9775. — 16 janvier 1958. — M. Pierre Souquès expose à M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées le cas d'anciensrésistants, membres combattantis <strong>de</strong>s réseaux belges enFrance, titu<strong>la</strong>ires, à ce titre, <strong>de</strong> <strong>la</strong> médaille <strong>de</strong> <strong>la</strong> Résistance belge,mais qui, ne s'étant pas préoccupés en temps utile <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong>médaille <strong>de</strong> <strong>la</strong> Résistance française, ne peuvent se prévaloir <strong>de</strong> ce<strong>de</strong>rnier titre pour faire valoir leurs droits à <strong>la</strong> Légion d'honneurou à <strong>la</strong> médaille militaire; et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, l'appartenance à telou tel réseau <strong>de</strong> résistance pendant l'occupation étant le fait duhasard et non d'un choix, <strong>la</strong> médaille <strong>de</strong> <strong>la</strong> Résistance belge nepourrait être assimilée à <strong>la</strong> médaille <strong>de</strong> <strong>la</strong> Résistance française etconstituer, comme celle-ci, un titre <strong>de</strong> résistance ou <strong>de</strong> guerre.9776 — Ifi janyler 1959. — M. Vahé se référant à <strong>la</strong> réponse faitele 11 décembre 1957 à <strong>la</strong> question n» 8564 <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaired'Etat aux forces armées (air): 1« les raisons pour lesquelles lesehronographes au titre « instrument <strong>de</strong> bord » ont été retirés surcertains types d'aéronefs (Morane Saulnier 500) ou ne fonctionnentplus (remp<strong>la</strong>cement impossible par manque d'existants); 2» lesmesures prises pour que le personnel, vo<strong>la</strong>nt sur les aéronefs considérés,soit muni du chronographe <strong>de</strong> dotation.9777. — 16 janvier 1958. — M. Vahé <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre#e <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées si un militaire blesséen service aérien commandé, hospitalisé pendant trois mois, peutprétendre à <strong>la</strong> surprime familiale pendant <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> son hospitalisation(hospitalisé à ûraa, épouse <strong>de</strong>meurant à Aïn-el-Turck).9778. — 16 janvier 1958. — M. Vahé se référant aux réponsesfaites les 28 mars 1957 et 26 décembre 1957 aux questions écritesn oa 5533 et 8446, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat aux forces armées(air): 1» sur quels textes s'appuient les autorités <strong>de</strong> <strong>la</strong> 5» régionaériennei d'Alger pour apporter <strong>de</strong>s restrictions à l'attribution<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement (note <strong>de</strong> service n° 2993/5RA/CAB/1.ADM du 9 novembre 1957) jet <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> ces restrictions; 2° dansquelles conditions peut-on refuser à un militaire, dép<strong>la</strong>cé hors <strong>de</strong>sa garnison pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> service, tout ou partie <strong>de</strong>s frais<strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement; 3° quels sont les textes qui font obligation aupersonnel intéressé dép<strong>la</strong>cé hors <strong>de</strong> sa garnison pour les besoinsdu service, <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rer, par écrit, qu'il a payé ou non ses repaset sa chambre; 4° les fonctionnaires civils soumis au même régimepour les in<strong>de</strong>mnités <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement ont-ils les mêmes restrictions;5° dans le cas où ces restrictions, qui ne semblent pas conformesà l'esprit et à lettre du décret n° 54-213 du 1 er mars 1954 neseraient pas réglementaires, les mesures urgentes prises pour:a) régu<strong>la</strong>riser <strong>la</strong> situation du personnel en cause; li) que <strong>de</strong> pareilserrements ne puissent exister.9779. — 16 janvier 1958. — M. Jean Vil<strong>la</strong>rd expose à M. le ministrfc<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées le cas <strong>de</strong> M. X..., quia été nommé, à titre militaire, en 1W7, chevalier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Légiond'honneur et a bénéficié, malgré un premier refus <strong>de</strong>s autorités,en 1952, <strong>de</strong> promotions rapi<strong>de</strong>s: officier en janvier 1955, comman<strong>de</strong>uren 1956 (en se targuant du faux titre <strong>de</strong> lieutenant d'artillerie<strong>de</strong> 1918), ces différentes promotions étant intervenues bien quel'intérssé ait fait l'objet <strong>de</strong> plusieurs enquêtes défavorables et bienqu'il ait été condamné naguère en correctionnelle et jugé en courd'assises. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° s'il estime normal que, <strong>de</strong>vant le refus<strong>de</strong>s autorités locales et régionales tant civiles que militaire» <strong>de</strong>proposer M. X... pour un nouveau gra<strong>de</strong>, ce soit une autre régionmili<strong>la</strong>ire que fa sienne, et dans <strong>la</strong>quelle il ne possè<strong>de</strong> aucun état<strong>de</strong> service, qui ait pu présenter, pour lui, un nouveau dossierincontrôlé et le faire agréer; 2° pour quelle raison une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d'enquête impartiale et complète, présentée par <strong>de</strong>s organismestels que : association d'officiers <strong>de</strong> réserve et section <strong>de</strong> <strong>la</strong> Légiond'honneur, est <strong>de</strong>meurée sans effet réel, les témoins indiqués n'ayantpas été entendus; 3° s'il n'estime pas nécessaire <strong>de</strong> faire procé<strong>de</strong>rà une enquête afin d'apporter toute c<strong>la</strong>rté dans une affaire qui porteun préjudice évi<strong>de</strong>nt tant aux véritables officiers qu'aux membres<strong>de</strong> <strong>la</strong> Légion d'honneur ei à notre Institution nationale elle-ni'.me*EDUCATION NATIONALE, JEUNESSE ET SPORTS8780. — 16 janvier 1968. — M. Cogniot expose à M. le ministre<strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et <strong>de</strong>s sports, à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong><strong>la</strong> réponse faite le 19 décembre 1957 à sa question n° 8452, que s'ilest en gran<strong>de</strong> partie vrai que « les intérêts <strong>de</strong>s candidats ont été,dans tous les cas, pleinement sauvegardés », il en a été ainsi parceque les correcteurs du bacca<strong>la</strong>uréat à Paris ont fait un effortméritoire pour redresser les erreurs <strong>de</strong> l'administration, loin quecelle-ci puisse en revendiquer le mérite, étant donné que <strong>la</strong> convocationenvoyée aux correcteurs prévoyait les mesures suivantes:1° les correcteurs <strong>de</strong>vaient, dans l'après-midi du 18 septembre,recevoir environ 150 copies <strong>de</strong> philosophie et ils apprenaient en serendant à cette convocation que les copies <strong>de</strong>vaient être renvoyéesle 23 au soir; c'est <strong>de</strong>vant leurs protestations que l'administrationles a autorisés A ne remettre les copies que le 24 avant midi, rna<strong>la</strong>b condition <strong>de</strong> les apporter eux-mêmes rue Vauquelin, ce qui, pourbeaucoup d'entre eux occasionnait <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement nonrétribués; 2° <strong>la</strong> double correction <strong>de</strong>s copies avait été fixée h <strong>la</strong>réunion <strong>de</strong> délibération du 26 septembre; les correcteurs ont refusé<strong>de</strong> faire à <strong>la</strong> hâte, sur un coin <strong>de</strong> table <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison <strong>de</strong>s Examens,<strong>la</strong> lecture <strong>de</strong> 20, 30 ou même 40 copies, tandis que leurs collèguesscientifiques attendaient pour commencer <strong>la</strong> délibération; ils entdonc décidé <strong>de</strong> se transmetlre directement les copies <strong>de</strong> doublecorection dès le 2i, mais ont dû pour ce<strong>la</strong> se porter les copies 4domicile, naturellement à leurs frais; 3° l'oral était prévu pouxles 27, 28 et 30 septembre; <strong>la</strong> première journée étant réservée auxoraux <strong>de</strong>s anciens admissibles, il n'y avait que <strong>de</strong>ux jours pour l'oral,<strong>de</strong>s nouveaux admissibles, soit souvent plus <strong>de</strong> 70 candidats. Devantles protestations unanimes <strong>de</strong>s professeurs, l'administration a dûaccepter d'étendre les oraux à trois jours, mais ce<strong>la</strong> obligeait àfaire passer les oraux, soit le dimanche 29 septembre, soit le jour<strong>de</strong> <strong>la</strong> rentrée, le 1 er octobre, et beaucoup d'examinateurs ont doncété empêchés <strong>de</strong> commencer leur service ce jours-là; <strong>de</strong> plus, les,gran<strong>de</strong>s salles d'examen n'étaient pas libres le 1 er octobre et l'on'a été obligé <strong>de</strong> grouper <strong>de</strong>ux ou trois jurys <strong>de</strong> philosophie éins <strong>de</strong>ssalles rninusculès, fout en haut <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison <strong>de</strong>s Examens. Lesexaminateurs se touchaient; il est certain que, dans ces conditions,ni les examinateurs, ni les candidats n'étaient à leur aise. En définitive,l'examen n'a pu avoir lieu <strong>de</strong> façon à peu près convenableque parce que les mesures prévues par l'administration ont étémodifiées au <strong>de</strong>rnier moment, à <strong>la</strong> requête unanime <strong>de</strong>s professeurs.Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, dans ces condilioris, quelles dispositions sont prises enconsidération ou décidées pour éviter le retour <strong>de</strong> pareils errements.6781. — 16 janvier 1958. — M. Ro<strong>la</strong>nd Dumas <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre <strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et <strong>de</strong>s sports dansquelles conditions, en dépit <strong>de</strong>s engagements qui avaient été pris,le sursis d'incorporation au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> vingt-cinq ans a été refusé auxélèves <strong>de</strong> l'école normale supérieure d'éducation phvsique, alorsque ceux-ci avaient été admis à celle école avec l'assurance formelle<strong>de</strong> pouvoir accomplir leur sco<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> trois ans sans interruption.


106ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 80 JANVIER 196897S2. — 16 janvier 1358. — M. Garnie* expose à M. le ministreds d'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et (Ses sports que lessa<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> tous les directeurs <strong>de</strong> maisons <strong>de</strong>s jeunes et <strong>de</strong> <strong>la</strong>culture ne leur seraient pas versés au cours du premier trimestre<strong>de</strong> 1953, du tait qu'une partie <strong>de</strong>s crédits alloués par l'éducationnationale à <strong>la</strong> fédération française <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> jeunes et <strong>de</strong><strong>la</strong> culture ont été bloqués. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures ilentend prendre, dans les dé<strong>la</strong>is les plus rapi<strong>de</strong>s, afin que casdirecteurs puissent percevoir leurs sa<strong>la</strong>ires normalement.FINANCES, AFFAIRES ECONOMIQUES ET PLAN9783. — 16 janvier 1958. — M. Bruyneel rappelle à M. le ministrelias finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et tfu pian que <strong>de</strong>s prêtsspéciaux sont actuellement consentis aux viticulteurs dont lesrécoltes ont été partiellement ou totalement anéanties par lesgelées <strong>de</strong> mai 1957. La charge qui en résulte pour les vigneronsemprunteurs doit être allégee ,par <strong>la</strong> section viticole du fondsnational <strong>de</strong> solidarité agricole. M. le secrétaire d'Etat au budgeta reconnu récemment que les ressources <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière seraientinsuffisantes pour réaliser l'allégement prévu par les dispositionslégales en vigueur, et ayant déc<strong>la</strong>ré que <strong>de</strong> nouvelles ressourcesseraient incessamment créées grôce à <strong>de</strong>s dispositions légalesé<strong>la</strong>borées par les minisires <strong>de</strong> l'agriculture et <strong>de</strong>s finances, il<strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1® quelles sont les ressources actuellement disponibles<strong>de</strong> <strong>la</strong> section viticole du fonds national <strong>de</strong> solidarité agricole;2° s'il est possible d'évaluer le montant <strong>de</strong>s sommes nécessairespour assurer l'allégement maximum <strong>de</strong>s prêts qui pourront êtreconsentis durant <strong>la</strong> campagne viticole en cours; 3° quand leGouvernement espère soumettre le projet <strong>de</strong> loi envisagé auxdélibérations du Parlement.3784. — 16 janvier 1938. — M. Coirre expose à M. le ministre«tas finances, «tes affaires économiques et du p<strong>la</strong>n que, ipar décretsen date du 3 septembre 1956, a été créée sur les véhicules automobilesune taxe différentielle dont le produit était <strong>de</strong>stiné aufonds national <strong>de</strong> vieillesse. Il est <strong>de</strong>mandé que soit préc ; sé:4° le montant global <strong>de</strong>s sommes ainsi recueillies; 2" le nombre<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s déposées par les personnes âgées en vue <strong>de</strong> bénéficier<strong>de</strong> cette allocation supplémentaire; 3° le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s quiCM pu, grâce A cette imposition, être satisfaites.9735. — 16 janvier 195S. — M.. Lacaze expose à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affsircs économiques et du pian qu'à <strong>la</strong> suite<strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme hypothécaire, il peut se produire que <strong>de</strong>s erreurssoient commises par le service du cadastre chargé <strong>de</strong> délivrer lesextraits contre payement; qu'après <strong>la</strong> transcription aux hypothèques<strong>de</strong>s documents, le service du cadastre, se référant à l'article 24du décret n° 55-1350 du 14 octobre 1955, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> alors au notaire<strong>de</strong> « produire dans le d-é<strong>la</strong>i d'un mois, accompagné du présent avis,un acte rectificatif qui prendra rang <strong>de</strong> sa publication ». Il luifait observer que <strong>la</strong> rédaction d'un tel acte, bien que celui-ci soitdispensé <strong>de</strong> timbre et d'enregistrement, entraîne un minimum <strong>de</strong>frais <strong>de</strong> rédaction, <strong>de</strong> copie, etc., représentant plus <strong>de</strong> 1.000 francs.Il arrive alors que le client Tefuse <strong>de</strong> se dép<strong>la</strong>cer et <strong>de</strong> payercet acte rectificatif, estimant qu'il n'a aucune responsabilité dansl'erreur commise. Cependant, le notaire n'est pas, non plus, responsable,puisque ledit acte résulte d'un document lui-même produitpar l'administration. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, dans ces conditions, à qui doitIncomber le payement <strong>de</strong>s frais correspondant à cet acte rectificatif.9788 — 16 janvier 1958. — M. Ssgelle expose à M. le ministre <strong>de</strong>sfinances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n que les instructions<strong>de</strong> sa circu<strong>la</strong>ire n° 100 27/B2 du 13 août 1948 ne permettent pas auxadministrations <strong>de</strong> l'Etat et aux collectivités locales d'accor<strong>de</strong>r lebénéfice <strong>de</strong> <strong>la</strong> subvention prévue pour les enfants <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>sservices publics accueillis dans les colonies <strong>de</strong> vacances, lorsqueces agents sont pourvus d'un traitement dont l'indice est égal ousupérieur à 300. Ainsi un ménage d'agents dont les traitementsseraient chacun à l'indice 295 peut bénéficier <strong>de</strong> <strong>la</strong> subvention prévuepour un enfant unique alors qu'un agent à l'indice 315, père<strong>de</strong> famille nombreuse et dont <strong>la</strong> femme ne peut travailler pource motif, ne peut bénéficier d'aucune subvention pour ses enfants,quel qu'en soit le nombre, en âge d'être admis en co'onies <strong>de</strong>vacances. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il ne lui paraîtrait pas équi<strong>la</strong>ble eturgent d'envisager l'établissement d'un système comparable à celuiqui est en vigueur dans les régimes privés d'al'ocations familialeset qui tient compte, à <strong>la</strong> fois, <strong>de</strong>s ressources globales et du nombred'enfants à charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille.INTERIEUR9789. — 16 janvier 1958. — M. Klock <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministreîle l'intérieur si un militaire « maintenu sous les drapeaux » enA'gérie — après avoir fait ses dix-huit mois <strong>de</strong> service militairedans l'armée d'activé — a besoin d'une autorisation militaire pourcontracter mariage.9790. — 16 janvier 1958. — M. Le Bail expose à M. le ministre <strong>de</strong>l'intérieur que les communes rencontrent actuellement <strong>de</strong> nombreusesdifficultés pour le financement <strong>de</strong> leurs grands travaux. Eneffet, les organismes publics <strong>de</strong> crédit n'acceptent <strong>de</strong> prêter pour<strong>de</strong>s travaux, même subventionnés, qu'en raison <strong>de</strong> leur nature ets'ils présentent un caractère d'extrême urgence. Par contre, certainsorganismes privés seraient susceptibles <strong>de</strong> consentir les avances<strong>de</strong> fonds nécessaires sous forme d'emprunts in<strong>de</strong>xés, procédéqui semble admis par le décret n° 53-907 du 9 août 1953. Cependant,les textes d'application <strong>de</strong> ce décret n'ont pas fixé les c<strong>la</strong>usesd'in<strong>de</strong>xation. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si les collectivités locales peuventêtre autorisées, et dons quelles conditions, à contracter <strong>de</strong>3emprunts in<strong>de</strong>xés auprès d'organismes privés <strong>de</strong> crédiLJUSTICE9791. — 16 janvier 1958. — M. Caquet expose à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> justice qu'en 1948 une personne indigente est dccédée hors<strong>de</strong> <strong>la</strong> pièce qu'elle occupait bénévolement chez un tiers, locataireprincipal; que, dès cette date, <strong>de</strong>s scellés furent légalement apposésà <strong>la</strong>dite pièce, dont les meubles appartiennent au locataire principal.Les héritiers présumés ayant négligé <strong>de</strong> se faire connaître et comptetenu, qu'à, leur défaut, l'Etat recueille <strong>la</strong> succession du défunt,il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1® <strong>de</strong>vant quelle juridiction doit se pourvoir lelocataire principal désireux <strong>de</strong> récupérer ses biens; 2° l'absenced'un successeur* étant prévisible, à qui incombent les frais inhérentsà un éventuel jugement et à <strong>la</strong> levée <strong>de</strong>s scellés.9792. — 16 janvier 1958. — M. Cormier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> justice <strong>de</strong> lui faire connaître les références <strong>de</strong>s textes officielsqui régissent <strong>la</strong> profession d'agents immobiliers, souvent dénommée« marchands <strong>de</strong> biens », et dans quelles conditions ces <strong>de</strong>rnierspeuvent prétendre percevoir <strong>de</strong> commission <strong>de</strong> leurs éventuels clients,quel est le taux maximum <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières et si, pour les obtenir, ilsne doivent être en possession d'un engagement écrit et signé émanant<strong>de</strong> ven<strong>de</strong>urs ou d'acheteurs.9789. — 16 Janvier 1958. — M. Lasaze expose à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n qu'à <strong>la</strong> suite<strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme hypothécaire, les notaires sont tenus <strong>de</strong> certifierl'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s iparties au bas <strong>de</strong>s actes nécessitant <strong>la</strong> formalitéhypothécaire, n lui précise que lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong>nationalité française, les notaires ne sont pas tenus <strong>de</strong> viser l'acte<strong>de</strong> l'état civil qui leur est présenté, mais que, par contre, en cequi concerne les étrangers, les notaires doivent viser, dans leurcertificat d'i<strong>de</strong>ntité, le document au vu duquel est basée <strong>la</strong> certification.Or, certains conservateurs admettent, comme documentservant <strong>de</strong> base à <strong>la</strong> certification, le passeport; d'autres, au contraire,le refusent et se contentent <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte d'i<strong>de</strong>nti'é d'étranger. Cesdivergences d'attitu<strong>de</strong>s sont préjudiciables à <strong>la</strong> fois au public etBU corps notarial. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quel est le document qui doitêtre vie é : passeport et carte d'i<strong>de</strong>ntité ou l'un <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux documentsseulement.9787, — 16 janvier 1958. — M. Lasaze signale S M. le misiiefrelies finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n que certainsconservateurs <strong>de</strong>s hypothèques considèrent les Français nés enAlgérie, en Tunisie ou au Maroc comme <strong>de</strong>s étrangers et ont,/Pis-à-vis d'eux, les mêmes exigences que vis-à-vis <strong>de</strong>s personnesnon françaises. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, <strong>la</strong> loi sur <strong>la</strong> nationalité françaisen'ayant pas été modifiée, quelles mesures il compte prendre pourmettre un terme à nratiques aussi abusives.9793. — 16 janvier 1958. — M. Frédéric-Dupwt <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice si, en vue <strong>de</strong> l'attestation prescrite par l'article28 du décret du 4 janvier 1955 portant réforme <strong>de</strong> <strong>la</strong> publicitéfoncière, il est obligatoire <strong>de</strong> présenter un acte <strong>de</strong> naissance ayantmoins <strong>de</strong> trois mois <strong>de</strong> date s'il est présenté un acte <strong>de</strong> naissancedu défunt postérieur au décès <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> trois mois.POSTES, TELEGRAPHES ET TELEPHONES9791. — 16 janvier 1958. — M. Gamasio expose à M. le secrétaired'Etat aux postes, télégraphes et téléphones que l'augmentationdu simple au double du tarif <strong>de</strong> location aux abonnés <strong>de</strong>s boîtespostaies (louées aux hôteliers) est injuste. Que ces boîtes postales,surtout dans les stations thermales saisonnières, sont d'un intérêtcapital et facilitent l'administration pour <strong>la</strong> distribution du courrier6 <strong>la</strong> clientèle fréquentant ces stations. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il n'entendpas prendre <strong>de</strong>s mesures afin <strong>de</strong> ramener les prix <strong>de</strong> location <strong>de</strong>sboîtes postales à l'ancien tarif.RECONSTRUCTION ET LOGEMENT9795. — 16 janvier 1958. — M. Hovnanian expose à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement le cas d'un particulier, acquéreur,en juin 1957, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux parcelles <strong>de</strong> terrain contiguës soumises,d'après le certificat d'urbanisme inséré dans l'acte d'acauisition,y


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 81 JANVIER 1968l'une à être traversée sur toute sa longueur par une rue, l'autrepropre à ne recevoir une construction qu'après <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> <strong>la</strong>rue projetée. Les terrains eu question ont élé acquis avec l'intention<strong>de</strong> construire sur <strong>la</strong> parcelle libre. L'enquête administrativeet parcel<strong>la</strong>ire, en. vue <strong>de</strong> l'expropriation pour le compte du service<strong>de</strong> l'habitat <strong>de</strong> <strong>la</strong> chambre <strong>de</strong> commerce départementale, est actuellementen cours, mais l'acquéreur accepterait un terrain <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cementet <strong>de</strong> môme superficie que les <strong>de</strong>ux parcelles cédées afin<strong>de</strong> ne pas désorganiser le p<strong>la</strong>n d'ensemble prévu. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si<strong>la</strong> valeur du terrain <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement doit être fixée conformémentau décret n° 55-562 du 20 mai 1955 ou bien en tenant compte <strong>de</strong> <strong>la</strong>valeur <strong>de</strong>s terrains riverains aux parcelles incriminées, ayant lesmêmes caractéristiques et se trouvant dans le même état <strong>de</strong> cultureet d'entretien.SANTE PUBLIQUE ET POPULATION97SS. — 16 janvier 1958 — M. Noëi Barrot, se référant au décretno 5^284 du 9 mars 1956 précisant les conditions d'agrément <strong>de</strong>sétablissements <strong>de</strong> soins par les caisses <strong>de</strong> sécurité sociale et plusparticulièrement aux articles 13 et 14 <strong>de</strong> l'annexe 22 <strong>de</strong> ce texte,<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à 1°. le rfiinis;.-e sie <strong>la</strong> sanîà puWkjue et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion:1» pourquoi, alors que l'article 13 stipule que les centres <strong>de</strong> rééducation<strong>de</strong>vront comporter <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions d'hydrothérapie avecmobilisation <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s dans l'eau, <strong>de</strong> kinésithérapie avec gymnaseet salle <strong>de</strong> rééducation, ainsi que <strong>de</strong> mécanotliéiapie, il ne figurepas <strong>de</strong> masseur kinésithérapeute sur <strong>la</strong> liste du personnel dont,aux termes <strong>de</strong> l'article 11, ces centres <strong>de</strong>vront s'assurer le concours,alors que selon l'article 1 er <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 3 avril 1946 seuls les masseurskinésithérapeutes sont habilités à pratiquer le massage et <strong>la</strong> gymnastiquemédicale; 2° pourquoi celte liste comporte, au contraire,un « rééducateur physiothérapeute », appel<strong>la</strong>tion qui ne correspondà aucune catégorie légale d'auxiliaires médicaux et dont l'usagerisque, en créant <strong>la</strong> confusion dans l'esprit <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong>scentres <strong>de</strong> rééducation, d'amener ces <strong>de</strong>rniers à engager du personnelnon qualifié pour traiter les ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s qui leur sont confiés.9797. — 16 janvier 1958. — M. Noël Barrot, se référant à <strong>la</strong> lettreadressée le 28 mars 1957 par le directeur adjoint <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé auprési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission, chargée par le conseil supérieur <strong>de</strong><strong>la</strong> kinésithérapie <strong>de</strong> refondre le programme <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s préparantau diplôme d'Etat <strong>de</strong> masseur kinésithérapeute, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre (le <strong>la</strong> santé publique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion: 1° pourquoil'administration a fixé le cadre et <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s sansavoir consulté le conseil supérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> kinésithérapie instituépar l'article 4 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 30 avril 1946 «pour donner son avissur toutes les questions intéressant <strong>la</strong> formation et l'exercice <strong>de</strong><strong>la</strong> profession <strong>de</strong> masseur kinésithérapeute » sans tenir compte duvœu émis à l'unanimité par le conseil lors <strong>de</strong> sa séance du 1 er juin1956 <strong>de</strong>mandant précisément à être saisi <strong>de</strong> ces questions; 2" lesmotifs qui ont amené l'administration à déci<strong>de</strong>r <strong>la</strong> création d'uncertificat <strong>de</strong> spécialisation en réadaptation fonctionnelle, mesurequi entraînera <strong>la</strong> séparation <strong>de</strong>s masseurs kinésithérapeutes en<strong>de</strong>ux groupes différents, selon qu'ils seront titu<strong>la</strong>ires ou non <strong>de</strong>ce certificat, alors que le légis<strong>la</strong>teur <strong>de</strong> 1946 avait institué un diplômeunique <strong>de</strong> masseur kinésithérapeute en vue dç fusionner les activitésjusque là distincles <strong>de</strong> masseur et <strong>de</strong> gymnaste médical, et<strong>de</strong> confier aux praticiens, délenteurs <strong>de</strong> ce diplôme, l'application<strong>de</strong> toutes les thérapeutiques basées sur le mouvement actif oupassif; 3» si, en prenant cette <strong>de</strong>rnière décision, l'administration abien mesuré les inconvénients qui résulteraient <strong>de</strong> l'institution <strong>de</strong><strong>de</strong>ux c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> kinésithérapeutes, dont les uns seraient seulementaptes à pratiquer le massage et <strong>la</strong> gymnastique médicale tandis queles autres auraient, en outre, étudié <strong>la</strong> réadaptation fonctionnelle,notamment pour <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s petites et moyennes agglomérationsoù n'exercent souvent qu'un ou <strong>de</strong>ux praticiens, si ceux-cin'ont pas tous suivi un enseignement complet les mettant a mêmed'appliquer à toutes les calégories <strong>de</strong> ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s les diverses thérapeutiquespar le mouvement, parmi lesquelles <strong>la</strong> rééducation fonctionnelleprend une p<strong>la</strong>ce chaque jour plus importante.TRAVAIL ET SECURITE SOCIALE9793. — 16 janvier 1958. — M. Pascal Arrighi <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. <strong>la</strong>ministre du travail et (Se <strong>la</strong> sécurité sociale quelles sont les mesuresqui sont actuellement envisagées en vue <strong>de</strong> modifier le décretn° 55-993 du 28 juillet 1955, portant règlement d'administration publique,re<strong>la</strong>tif au statut particulier du personnel <strong>de</strong>s dinecions régionales<strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale, compte tenu du fait que <strong>la</strong> situation<strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> section non intégrés n'a pas élé régu<strong>la</strong>risée.9800. — 16 janvier 1958. — M. Bouyer expose à M. le ministre dutravail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité saciaie que, chaque année les V. R. P. inscritsà <strong>la</strong> C. G. V. H. P. reçoivent, <strong>de</strong> cette administration, un relevé<strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rations <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte; que les caisses départementalesd'allocations familiales exigent <strong>de</strong>s V. II. P. l'envoi <strong>de</strong>s originaux<strong>de</strong> ces déc<strong>la</strong>rations, ce qui oblige les possesseurs à enprendre copie, il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si le relevé <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rations, étant unepièce officielle, qui peut représenter, par <strong>la</strong> suite, une justificationrégulière, alors que <strong>la</strong> simple copie ne revêtira pas le même caractère,ne pourrait pas être restitué à l'intéressé, ou bien encore, cequi serait préférable, lors <strong>de</strong> rétablissement du relevé par <strong>la</strong>C. C. V. R. P., si une copie ne pourrait pas être adressée parcelle-ci, à <strong>la</strong> caisse dont le numéro figure en haut et à droite duditrelevé. Simple formalité administrative.9831. — 16 janvier 1958. — M. Coquel signale à M. le ministre dutravail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité socia.e le cas d'une personne âgée à quiest refusé le bénéfice <strong>de</strong> l'allocation aux vieux travailleurs sa<strong>la</strong>riés,alors qu'elle a pratiquement rempli les conditions exigées. Celtepersonne totalise en effet vingt-six années et quatre mois <strong>de</strong> travailsa<strong>la</strong>rié dont justification a été produite à savoir: 17 années au service<strong>de</strong> divers employeurs privés, 9 années 4 mois, du l e >' février 1922au 15 juin 1931, au service <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>s postes, télégrapheset téléphones, en tant qu'auxiliaire porteur <strong>de</strong> dépêches d'un bureaupostal rural. La caisse régionale vieillesse, esiimant ne pouvoirprendre en considération <strong>la</strong> fraction <strong>de</strong>s 9 années 4 mois<strong>de</strong> travail effectué aux postes, télégraphes et téléphones, il lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelle mesure il compte prendre pour que cette personnequi dépasse les vingt-cinq années <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>riat requises puisse bénéficieravec rétroactivité <strong>de</strong> l'allocation aux vieux travailleurs sa<strong>la</strong>riés.9802. — 16 janvier 1958. — M. Courrier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministredu travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale dans quelles conditions un travailleuratteint <strong>de</strong> siiicose peut voir reconnu le caractère professionnel<strong>de</strong> son affection; et s'il est possible, et comment, <strong>de</strong> faireappel contre une décision <strong>de</strong> rejet, qui apparaît notoirement injuste,du « Collège <strong>de</strong>s trois mé<strong>de</strong>cins ».9803. — 16 janvier 1958. — M. Helluin expose à M. le ministredu travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale que <strong>de</strong> nombreux assuréssociaux du département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Corse se p<strong>la</strong>ignent d'être remboursésplusieurs mois après le dépôt <strong>de</strong> leur dossier, par <strong>la</strong> sécurité socialed'Ajaccio, certains n'ont même jamais entendu parler <strong>de</strong>s remboursements.11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° quel est le dé<strong>la</strong>i moyen pourqu'un dossier puisse être remboursé; 2° si, dans le but <strong>de</strong> dissiperle ma<strong>la</strong>ise régnant actuellement dans ce déparlement et consécutifaux re<strong>la</strong>rds, voire au non-payement, il n'y aurait pas lieu d'effectuerune enquête qui déterminerait les responsabilités engagées et,éventuellement, les résultats <strong>de</strong> cette enquête.9804. — 16 janvier 1958. — M. Hernu <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le minïstradu travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale si <strong>la</strong> loi du 22 août 1946, quiprévoit l'augmentation automatique <strong>de</strong>s allocations famriaies parrapport aux sa<strong>la</strong>ires, a été abrogée et, dans <strong>la</strong> négative, quelles sontles raisons qui empêchent son application et briment ainsi lesfamilles.9798. — 16 janvier 1958. — M. Chamant <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion: 1°, si étant donné les dispositions<strong>de</strong>s articles 410 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique, et 20 dudécret du 26 octobre 1918, modifié par le décret du 17 octobre 1956,re<strong>la</strong>tifs au fonctionnement <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins et<strong>de</strong>s chirurgiens <strong>de</strong>ntistes, le conseil national <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong>s chirurgiens<strong>de</strong>nlistes est à même <strong>de</strong> disposer comme il l'enlend <strong>de</strong>s reliquatsprovenant <strong>de</strong>s cotisations prévues par ses soins pour assurerle fonctionnement <strong>de</strong>s conseils régionaux <strong>de</strong> l'ordre ou <strong>de</strong> toutesautres somme acquises du fait du fonctionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> juridictionordinale ; 2° s'il est conforme aux dispositions légis<strong>la</strong>tives et réglementairesprécitées d'affecter, même sous <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> dons, les reliquats<strong>de</strong>sdites sommes à un autre poste <strong>de</strong> l'ordre, en l'espèce à <strong>la</strong>caisse <strong>de</strong> solidarité, organisme d'entr'ai<strong>de</strong> pour lequel une cotisationannuelle particulière est d'ailleurs exigée <strong>de</strong> tous les ressortissants <strong>de</strong>l'ordre, alors que <strong>la</strong> cotisation prévue pouT assurer le fonctionnement<strong>de</strong>s conseils régionaux reste au même taux.9805. — 16 janvier 1958. — Mme Francine Lefebvre rappelle à M. leminisire du travail et do <strong>la</strong> sécurité sociale qu'aux termes <strong>de</strong>l'article 549 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale, si un allocataire relevantd'un régime d'allocations familiales se trouve temporairementou définitivement transféré à un autre régime, le service <strong>de</strong>s prestationsfamiiiales incombe au régime primitif jusqu'à régu<strong>la</strong>risationadministrative, à charge pour lui d'en poursuivre le remboursementauprès <strong>de</strong> l'autre régime. Elle lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1» si les dispositionsdudit article 549 sont applicables dans le cas où, à l'intérieur d'unmême régime, un allocataire vient à être transféré, temporairementou définitivement, d'un organisme à un autre; 2° dans faffirmative,s'il envisage <strong>de</strong> donner, par voie <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>ire, aux caisses ouservices chargés du payement <strong>de</strong>s prestations, toutes instructionsnécessaires, afin que ia détermination <strong>de</strong> l'organisme débiteurn'entraîne, en aucun cas, un retard dans les règlements faits auxallocataires./


*82 ASSEMBLEE NATIONALE — 2« SEANCE DU 16 JANVIER 19589806. — 16 Janvier 1958. — Mme Francine Lefebvre appelle l'attention<strong>de</strong> M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale sur lesdifficultés créées aux assurés sociaux victimes d'un acci<strong>de</strong>nt dutravail par suite <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is parfois très longs qui s'écoulent entre <strong>la</strong>fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d'in<strong>de</strong>mnisation par les caisses primaires <strong>de</strong> sécuritésociale et le versement d'une rente par les caisses régionales.Elle lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il ne serait pas possible, lorsqu'il apparaît suffisammentétabli que <strong>la</strong> victime pourra prétendre à une rente, d'autoriserles caisses primaires à maintenir le payement <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnitésjournalières au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> date <strong>de</strong> consolidation, à charge par <strong>la</strong>caisse régionale d'en retenir le montant lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>risationdu dossier, après fixation du taux d'incapacité et calcul du montant<strong>de</strong> <strong>la</strong> rente, cette solution — qui n'entraînerait aucun accroissement<strong>de</strong> dépenses — ayant l'avantage <strong>de</strong> ne pas priver les intéressés <strong>de</strong>toutes ressources au moment où ils en ont le plus besoin.9807, — 16 janvier 1958. — Mme Franc! ne Lefebvre expose à Mministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> s&curité sociale que les caisses <strong>de</strong> sécuritésociale et d'allocations familiales constituent, aux termes d'unavis du conseil d'Etat, <strong>de</strong>s organismes privés assurant <strong>la</strong> gestion d'un| service public, qui, en tant que services publics, sont p<strong>la</strong>cées souss <strong>la</strong> tutelle du ministère du travail et du ministère <strong>de</strong>s finances et,j en tant qu'organismes privés, sont administrées et gérées par <strong>de</strong>ss conseils d'administration élus par les bénéficiaires <strong>de</strong>s prestations.: Compte tenu <strong>de</strong> ces précisions, elle lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> : 1° à quelles autoritésles caisses <strong>de</strong> sécurité sociale et d'allocations familiales sonttenues, <strong>de</strong> par <strong>la</strong> loi ou les textes réglementaires, <strong>de</strong> soumettre leursrésultats et leurs bi<strong>la</strong>ns; 2» si les membres du Parlement possè<strong>de</strong>nt,és qualité, un droit <strong>de</strong> regard ou <strong>de</strong> contrôle sur le fonctionnementet <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s caisses <strong>de</strong> sécurité- sociale et d'allocations familiales<strong>de</strong> leur circonscription; 3" au cas où <strong>la</strong> réponse à <strong>la</strong> question2° serait négative, si une caisse <strong>de</strong> sécurité sociale et d'ailocationsfamiliales est fondée à refuser, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toute obligationlégale ou d'une libre décision <strong>de</strong> son conseil d'administration,<strong>la</strong> communication <strong>de</strong> ses résultats annuels à toute personne nonqualifiée pour en prendre connaissance et qui prétendrait les vérifier.— 16 janvier 1958. — M. Michel Soulié <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociaie: 1° comment se décomposeexactement <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte <strong>de</strong>s employeurs à l'égard <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale, qu'il a fixée globalement, dans un récent discours, à <strong>la</strong>somme <strong>de</strong> 77 milliards; 2° à combien s'est élevée, durant l'annéi1957, <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte <strong>de</strong>s employeurs à l'égard <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale;3® combien <strong>de</strong> personnes, en France,'sont couvertes par le risque« ma<strong>la</strong>die » <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale.TRAVAUX PUBLICS, TRANSFORTS ET TOURISME9809. — 16 janvier 1958. — M. Jarrosson expose à M. le ministre <strong>de</strong>stravaux publics, <strong>de</strong>s transports et du tourisme qu'un rapport, présentéen 1956, au congrès européen <strong>de</strong> Stresa par l'ingénieur enchef <strong>de</strong>s ponts et chaussées <strong>de</strong> Seine-et-Oise sur les résultats <strong>de</strong>l'éc<strong>la</strong>irage routier appliqué à l'autoroule <strong>de</strong> l'Ouest, conclut à uneréduction d'un tiers à un quart <strong>de</strong>s risques d'acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> nuit surles itinéraires routiers éc<strong>la</strong>irés, à fort trafic, et déc<strong>la</strong>re cette réductiondue à l'éc<strong>la</strong>irage intensif <strong>de</strong> ces voies publiques. Etant donnéque cette amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité se traduit aussi pour lescompagnies d'assurances automobiles par une réduction substantielle<strong>de</strong> leurs dépenses pour in<strong>de</strong>mnisations <strong>de</strong>s sinistrés, il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>:1° si une étu<strong>de</strong> a été faite ou peut être faite chiffrant l'amortissement<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> premier établissement <strong>de</strong> cet éc<strong>la</strong>irage routier, saconsommation et son entretien; 2" si une prévision statistique peutêtre établie <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités pour sinistres routiers nocturnes ainsiéconomisées; 3° si les résultats <strong>de</strong> ©es étu<strong>de</strong>s peuvent conduire à.envisager <strong>la</strong> création d'un fonds national <strong>de</strong> l'éc<strong>la</strong>irage routier alimentépar <strong>de</strong>s compagnies d'assurances en raison <strong>de</strong>s économiesainsi réalisées.• • • •REPONSES DES MINISTRESAUX QUESTIONS ECRfTESPRESIDENCE DU CONSEIL9951. — M. Pierre Ferrand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le prési<strong>de</strong>nt du conseilquels sont: 1° le nombre <strong>de</strong> centrales et <strong>de</strong> réacteurs nucléairesdont dispose <strong>la</strong> France; 2° leur type et leur puissance respective.(Question du 29 novembre 1957.)Réponse. — 1® et 2® Les caractéristiques <strong>de</strong>s onze réacteursnucléaires en service ou en construction en France sont donnéespar le tableau suivant:N 0 SILIEUDATE<strong>de</strong> divergenc».TYPE<strong>de</strong> pilePUISSANCEetmodérateur. Cal. Elec.TIBLERÉFLECTEURCOMBUS-REFROIDIS-SEMENTBUT ET UTILISATION/EL 1 (Zoé). Fort <strong>de</strong> Châtillon. 15 décembre 1948.Neutrons 150 kW.thermiques0 U naturel1,9 tonnes.eau lour<strong>de</strong>.Graphite.Eau lour<strong>de</strong>.Expériencesradio-isotopes.EL 2 (P.).. Sac<strong>la</strong>y 21 octobre 1952. I<strong>de</strong>m. 2 mW. 0 U naturel I<strong>de</strong>m. CO 1 sous Expériences3 tonnes.7 a t m oradio-isotopes.sphères.g 1 7 janvier 1956. Neutrons 40 mW. 5 mW. U naturel I<strong>de</strong>m. Air-pression Production <strong>de</strong> plutoniumcentrale élec-thermiques100 tonnes.atmosphé-graphite.rique.triqueexpérimentale.Aquiton ... Sac<strong>la</strong>y 11 août 1956. Neutronsthermiques« • U naturel. I<strong>de</strong>m. Néant. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> » réseaux.eau lour<strong>de</strong>.EL 3 Sac<strong>la</strong>y 4 septembre 1957. I<strong>de</strong>m. 15 kW. 0 U Iég è r e- Eau lour<strong>de</strong> Eau lour<strong>de</strong>. Expérieuces haut fluxmemt enrichi.et graphite.<strong>de</strong> neutrons.g 2 Prévue Neutrons 150 kW 25 à U naturel CO s sous l« r semestre 1958. thermiques30 mW. 120 tonnes. Graphite. Production <strong>de</strong> plutoniumcentrale pi-15 a t m o-graphite.sphôres.lote.C 3 Prévue I<strong>de</strong>m. I<strong>de</strong>m. I<strong>de</strong>m. I<strong>de</strong>m. I<strong>de</strong>m. I<strong>de</strong>m. I<strong>de</strong>m.2« semestre 1958.Proserpine. Sac<strong>la</strong>y Prévue début 1958. Pile Faible. 0 Sulfate Glucine Néant. Expériences.homogène. <strong>de</strong> Pu. et graphite.Pile piscineGhalilion.Pile piscineGrenoble.Fort <strong>de</strong> Châtillon. Prévue fin 1958. Piscine. 1 mW. 0 U enrichi. Eau. Eau. Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> protection^E. D. F. 1.. Avoine (près Chinon).Prévue avril 1958. I<strong>de</strong>m. I<strong>de</strong>m. I<strong>de</strong>m. I<strong>de</strong>m. I<strong>de</strong>m. I<strong>de</strong>m. Expériences.Prévue juillet 1959Neutronsthermiquesgraphite.300 mW 60 mW. U naturel. Graphite. CO ! s o u S25 a tm oosphères.Centrales électrique»,


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 83 JANVIER 1968ANCIENS COMBATTANTS ET VICTIMES DE GUERRE9172. — M. Girardot signale à M. le ministre <strong>de</strong>s anciens combattantset victimes <strong>de</strong> guerre que ses services sont débiteurs <strong>de</strong>sommes importantes auprès d'établissements hospitaliers et <strong>de</strong>sanatoriums, souvent <strong>de</strong>puis 1954, pour <strong>de</strong>s trais <strong>de</strong> séjour <strong>de</strong>pensionnés <strong>de</strong> guerre; que cette situation crée <strong>de</strong>s difficultéssérieuses à <strong>la</strong> trésorerie <strong>de</strong>sdits établissements; qu'elle risque, ense prolongeant, <strong>de</strong> nuire gravement aux pensionnés <strong>de</strong> guerreet <strong>de</strong> compromettre leurs droits acquis. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quellesmesures il compte prendre pour le payement rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces créances.(Question du 10 décembre 1957. JRéponse. — Les créances en cause, faute <strong>de</strong> crédits suffisants,ne pouvaient être payées qu'au moyen <strong>de</strong> crédits supplémentairesspéciaux, puisqu'elles entrent dans <strong>la</strong> catégorie <strong>de</strong>s dépenses « limitatives» soumises à l'ordonnancement préa<strong>la</strong>ble. Ces crédits ontété <strong>de</strong>mandés au ministère <strong>de</strong>s finances par lettre du 10 mai1955 et inscrits le 11 janvier 1957 dans un projet <strong>de</strong> loi collectifportant ouverture <strong>de</strong> crédits sur exercice clos et périmé, qui aété déposé sur le bureau <strong>de</strong> l'Assemblée nationale le 24 juillet<strong>de</strong>rnier et imprimé sous le numéro 5628. Il intéresse 528 créancierspour une somme globale <strong>de</strong> 428.635.407 F et a été adopté le3 décembre par l'Assemblée nationale. Le vote <strong>de</strong> ce projet parle Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République le 19 décembre 1957 a permis <strong>de</strong>déposer aussitôt les mandats dans les paieries. Estimant que lemeilleur moyen d'accélérer le payement <strong>de</strong>s créances en causeserait <strong>de</strong> les c<strong>la</strong>sser parmi les dépenses évaluatives — <strong>de</strong> manièreà les régler sans ordonnancement préa<strong>la</strong>ble et par conséquent endépassement <strong>de</strong>s crédits ouverts — le ministère <strong>de</strong>s anciens combattantset viclimes <strong>de</strong> guerre a proposé cette mesure à maintes reprises,mais elle n'a pu aboutir jusqu à présent.45 km <strong>de</strong> lignes MT, 800 km <strong>de</strong> lignes BT à renforcer, 1.100 km<strong>de</strong> lignes BT à construire. Dans les conditions actuelles <strong>de</strong> financementet comple tenu <strong>de</strong>s allégements du fonds d'amortissement<strong>de</strong>s charges d'électrification, les communes doivent ordinairementsupporter, sur leur budget propre, <strong>de</strong> 5 à. 8 p. 100 <strong>de</strong>s charge»financières, selon tes projets.8622. — M. Tourné <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le minisire <strong>de</strong> l'agriculture quelest, pour les années 1955, 1906 et 1957, sur le p<strong>la</strong>n national et pardépartement: a) le montant <strong>de</strong>s primes payées pour arrachagevolontaire <strong>de</strong>s vignes; b) le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s honorées;c) combien d'hectares <strong>de</strong> , vignes représente l'ensemble <strong>de</strong> ces<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. (Question du 5 novembre 1957.)Réponse. — L'honorable parlementaire voudra bien trouverci-<strong>de</strong>ssous les réponses a sa question.JANVIER1955 1956 à oetobr®1951.«j Primes globales réglées (en milliers<strong>de</strong> francs) 362.009 7.783.895 6.832.16J6) Nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s correspon-218 11.853 17.2CTAGRICULTURE8483. — M. Le Caroff <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> l'agriculturequelles sont les communes du département <strong>de</strong>s Côtes-du-Nord : 1° quine sont pas encore électrifiées ; 2° qui ne sont électrifiées que partiellement;3° pour lesquelles il existe un projet d'électrificationou d'extension du réseau ; 4° à combien s'élève le montant <strong>de</strong>scharges pour chacun <strong>de</strong> ces projets. (Question du m octobre 1957.)Réponse. — 1° Dans le département <strong>de</strong>s Côtes-du-Nord, il n'y apas <strong>de</strong> commune non encore électrifiée. 2° Les communes partiellementélectrifiées sont les suivantes: Allineuc, An<strong>de</strong>l, Begard,Belle-Isle-en-Terre, Binic, Bobital, Bonen, Boqueho, Bourbriac,Brehand, Brehat (île), Bretidy, Broons, Bul.<strong>la</strong>t-Pestivien, Cal<strong>la</strong>c,Canihuel, Caulnes, Cavan, Chapelle-B<strong>la</strong>nche, Chapelle-Neuve, Chèze,Coadout, Coëtlogon, Coëtmieux, Cor<strong>la</strong>y, Corseul, Crehen, Duhault,Ereac, Erquy, Etables, le Faouet, <strong>la</strong> Ferrière, Gausson, Glomel,Gouarec, Gommené, Gommenec'h, le Gouray, Graces-lteel, Graces-Guingamp, Guingamp, Henanbuhen, Henansal, l'IIermitage, Lorge,llillion, Illifaut, Jugon, Kerbors, Kerfort, Kergrist-Moellou, Kerily,Kermaria-Su<strong>la</strong>rd, Lancieux, Lan<strong>de</strong>hen, Langast, Langoat, Langour<strong>la</strong>,Langro<strong>la</strong>y, Langueux, Laniscat, Lanloup, Lanmo<strong>de</strong>z, Lanre<strong>la</strong>s, Lantic,Lanval<strong>la</strong>y, Lanvellec, Lanvollon, Laurenan, Lescouet-Jugon, Lézardrieux,Locarn, Loscouet-sur-Meu, Louannec, Louargat ; Loudéac,Maroue, Matignon, <strong>la</strong> Meaugon, Megrit, Merdrignac, Merleac, Meslin,Minihy-Tréguier, Morieux, le Moustoir, Mur-<strong>de</strong>-Bretagne, Notre-Damedu-Guildo,Noyai, Pabu, Paimpol, Paule, Penguily, Penvenan. Perros-Guirec,P<strong>la</strong>intel, P<strong>la</strong>ncoet, P<strong>la</strong>nguenoual, Pléboulte, Plé<strong>de</strong>liac,Plédran, Pléguien, Piéhe<strong>de</strong>l, Pléherel, Plé<strong>la</strong>n-le-Petit, Plélo Plémet,Plémy, Plénée-Jugon, PléneUf, Plésidy, Plessa<strong>la</strong>, Plestan, Plestin-les-Grèves, Pleubiart, Pleudaniel, Pleudihan, Pleumeur-Bodou, Pleumeur-Gautier, Pléven, Plévin, Pioeuc, Ploezat, Plorec, Plouagat, Plouaret,Plouasné, ' Ploubaz<strong>la</strong>nec, PloueC, Plouer, Plouezec, Plouragan, Plougonver,Plougrescant, Plouguenast, Plouguernevel, Plouha, Plouisy,Ploulec'h, Ploumagoar, Ploumilliau, Plounevez-Moe<strong>de</strong>c, Plounevez-Quintin, Plounez, Plouran, Plourivo, Plouvara, Pluduno, Plumaugat,Piuzunet, Pommeret, Pommerit-JaUdy, Pommerit-le-Vicomte, Pontricux,Prat, Quessoy, Quevert, le Quillio, <strong>la</strong> Roche-Derrien, Saint-Agathon, Saint-Barnabé, Saint-Cara<strong>de</strong>c, Saint-Cast, Saint-Denoual,Saint-Etienne-du-G ué-<strong>de</strong>-l'Isle, Saint-Gilles-du-Mené, Saint-Giltes-Pkgeaux,Saint-Gilles-Vieux-Marché, Saint-Glen, Saint-Goueno, Saint-Guen, Saint-llelen, Saint-Hervé, Saint-Jacut-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Mer, Saint-Jacut-du-Mené, Saint-Jean-Kerdaniel, Saint-Jouan-<strong>de</strong>-I'Isle, Saint-Juvat, Samt-Laurent, Saint - Lormel, Saint - Michel-en-Grèves, Saint-Nico<strong>la</strong>s-du-Pelem, Saint-Nicomè<strong>de</strong>, Saint-Potan, Saint-Quay-Portrieux, Saint-Rieul,Saint-Sanson, Saint-Thélo, Saint-Vran, Servel, Sévignac, Squiffiec,Ta<strong>de</strong>n, Tonque<strong>de</strong>c, Trébeur<strong>de</strong>n, Trébry, Trédarzec, Trédrez, Treffrin,Trégastel, Trég<strong>la</strong>mus, Trégomar, Trégon, Trégueux, Tréguier,Trélevern, Trélivan, Trémel, Trémeur Trémorel, Tréogan, Tressaint,Trévé, Tréveneuc, Tréverec, Trévou-Tréguignec, Trigavou, Uzel, <strong>la</strong>Vicomte-sur-Rance, le Vieux-Marché, Tvias, Yvignac. 3« La liste <strong>de</strong>scommunes pour lesquelles il existe un projet d'électrificationou d'extension <strong>de</strong> réseau coïnci<strong>de</strong> avec celle <strong>de</strong>s communespartiellement électrifiées. 4° Quant au montant <strong>de</strong>s chargescorrespondant à chacun <strong>de</strong> ces projets, il est actuellement impossible<strong>de</strong> chiffrer, par commune et pour l'ensemble du département,le montant <strong>de</strong>s travaux restant à exécuter, les servicesne pouvant procé<strong>de</strong>r aux étu<strong>de</strong>s nécessaires qu'au fur et à mesure<strong>de</strong> <strong>la</strong> préparation <strong>de</strong>s programmes annuels. On peut toutefoisestimer à environ 2.200 millions <strong>de</strong> francs le montant <strong>de</strong>s travauxcorrespondant à: 45 postes 100 kVA, 40 postes 16 kVA,e) Superficies correspondantes (enhectares) arrachées et in<strong>de</strong>mnii.00421.580 22.004d) Superficies <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> rep<strong>la</strong>ntationabandonnées en mêmetemps (en hectares) 430 10.512 6.833Le tableau ci-après donne le détail, par déparlement, <strong>de</strong>s règlementseffectués au 31 octobre 1957.Règlement <strong>de</strong>s dossiers d'arrachages <strong>de</strong> vignes au 31 octobre 1957.50MBRE<strong>de</strong> dossierspar mois.INDEMNITEcorresponâ*Bl«iA fin décembre 1956 12.101 8.145.904.37»Janvier 1957 2.016 788.427.42*Février 1957 1.523 679.432.92»i.710 787.040.5»1.445 485.930.4102.050 1.098.320. Oa2.003 729.949.35»Juillet 1957 1.692 542.454.3391.606 538.791.30»Septembre 1957 1.698 678.873.78TOctobre 1957 — 1.544 502.943.363Total au 31 octobre 1957 29.388 14.978.067.687


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 84 JANVIER 1968Dossiers payés à <strong>la</strong> date du 31 octobre 1957.DEPARTEMENTSNOMBRE<strong>de</strong> dossiers payésle 31 octobre 1981.SUPERFICIEcorrespondanteen hectares.NOMBRE<strong>de</strong> dossiersarrachage total.DROITS DE F >EPLANTATIONNombredo dossiers.Superficie.INDEMNITÉStotales.412 197 10 35 219 19 16 35 10 51.409.2731 0 26 25 H » 59.535504 257 54 33 215 38 22 80 88 61.913.88463 50 73 22 34 10 8 47 49 12.032.062113 51 50 35 65 6 3 43 10 12.195.555Alpes-Maritimes -Cl 43 39 47 38 8 5 11 25 12.717.90482 47 21 06 34 13 17 13 16 14.252.99676 44 54 11 35 10 2 66 21 10.945.9172 0 12 05 2 » »90.1711.117 1.964 53 07 529 290 556 74 36 685.72'!. 61664 29 07 59 30 2 1 33 90 5.789.205505 3.171 99 59 258 154 894 95 19 1.250.528.869Cantal 3 0 83 58 1 » n 181.113201 164 68 5i 79 25 20 78 96 40.741.1855G3 550 87 78 197 85 106 72 42 144.934.657Cher 450 172 40 37 253 9 4 66 20 40.281.457Corrôze 102 50 82 60 11 1 0 11 89 8.484.346Côte-d'Or 219 78 30 96 88 40 25 77 89 20.558.575789 915 84 62 255 114 131 15 38 240.311.2746 11 82 05 33 1 2 16 02 3.163.163Drôme 217 111 19 56 107 13 22 17 36 46.804.880Card 799 2.109 62 28 288 224 683 90 94 758.46'.7311.018 1.551 64 99 453 277 357 88 79 393.495.008993 1.437 75 70 320 248 332 04 61 380.735.5732.517 4.420 56 65 872 784 1.372 59 48 1.405.163.211Hérault 2.595 5.533 61 87 1.122 784 1.310 43 60 1.853.805.075845 321 61 37 361 22 9 34 82 80.539.767510 458 10 19 160 70 96 51 56 120.285.708451 186 06 21 238 41 30 12 17 55.897.514231 84 57 82 91 16 9 39 87 19.114.999273 197 58 50 94 29 15 95 91 47.971.295677 352 97 48 170 70 53 95 67 78.103.910259 136 19 40 130 29 11 06 92 28.342.16427 12 11 52 15 9 » 3.133.491312 182 84 53 134 41 29 61 87 49.975.022357 107 74 54 67 21 12 09 66 21.392.969300 302 20 20 108 41 39 92 03 67.815.009859 852 03 82 2il 185 313 30 32 244.179.76415 8 03 23 8 1) M 2.059.036598 565 11 29 194 83 139 36 22 145.098.4345 1 62 01 3 B » 416.81316 3 60 39 11 » » 858.0468 •1 52 87 5 » B 314.13933 7 45 il 26 » » 2.041.39027 6 97 30 17 1 0 03 57 1.832.36942 12 85 77 19 1 0 14 00 2.628.93411 1 79 55 8 2 0 33 42 538.25329 12 45 93 15 1 14 40 00 4.193.000150 73 75 47 69 6 4 26 71 15.924.769228 169 79 74 67 31 25 48 34 39.715.399224 115 83 65 57 8 15 69 18 24.068.589363 425 32 64 137 115 212 22 82 145.217.3944 0 74 10 2 U » 208.22234 8 03 27 20 2 0 36 25 2.191.150122 68 57 45 64 18 15 46 87 20.038.75397 18 55 2-4 52 5 1 29 63 4.516.851634 309 84 72 224 158 95 20 83 60.866.951101 45 45 91 53 S 5 71 57 11.495.94195 25 87 92 53 3 1 58 40 7.184.16266 14 44 67 56 • » 4.277.6561 0 07 00 1 » » 30.8002 0 31 08 1 »90.350470 136 61 36 101 49 24"29 46 37.067.841443 515 11 08 220 109 91 84 21 130.«66.851399 462 13 40 233 67 107 28 95 125.623.337Var 434 835 82 33 235 125 259 95 85 2166.863.6313205 304 58 15 95 74 164 34 71 105.614.214911 388 18 09 277 113 52 12 45 92.614.961855 575 15 17 275 68 52 01 71 152.503.83321 7 14 62 13 » » 1.553.48255 8 72'29 50 1 0 61 18 2.689.384344 106 75 82 105 17 6 43 08 2t.796.755549 7.805 42 94 353 332 2.460 20 26 2.736.114.528168 3.971 00 31 114 70 487 53 70 1.319.545.80697 1.195 45 84 63 65 375 17 62 557.124.40126.3023.08644.537 99 27»10.644B5.2573.08611.173 24 976.601 20 6914.317.947.197660.120.69029.388 44.587 99 27 10.644 8.343 17.774 45 66 14.978.067.887


ASSEMBLEE NATIONALE — 2® SEANCE DU 16 JANVIER 195885¥La superficie totale In<strong>de</strong>mnisée se décompose comme suit:JViniferas hybri<strong>de</strong>sCépages interdits41.380 ha 23 281.662 ha 12 8110.673.517.113 F.215.985.914IVfcmes jeunes ou incultes (coefflcient 0)... .1.404 ha 02 02 136.651.411iVignes pieds-mères (35 dossiers) 141 ha 61 16 16.561.260Droits <strong>de</strong> rep<strong>la</strong>ntation17.774 ha.45 66 1.731.630.335.Arrachage total27.808 lha 21 77portant su2.170.701.82162.362 lia 44 93In<strong>de</strong>mnité moyenne à l'hectare: 258.000 F.Droits <strong>de</strong> rep<strong>la</strong>ntattim isolés.14.978.067.887 F.Répartition <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnisations à <strong>la</strong> date du 31 octobre 1957.8728. — M. Tourné <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. <strong>la</strong> ministre <strong>de</strong> l'agriculture:1» combien <strong>de</strong> dossiers <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> prime d'arrachage volontaire<strong>de</strong> vignes sont en instance <strong>de</strong> liquidation dans ses services; 2» su»combien d'hectares portent ces dossiers; 3» quelle est <strong>la</strong> sommaprévue pour donner suite à ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s; a) pour toute <strong>la</strong> France;b) pour chacun <strong>de</strong>s départements intéressés. (Question du 12 novembre1957.)Réponse. — 1® A <strong>la</strong> date du 1« novembre 1957, 69.871 dossiersd8 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> prime d'arrachage volontaire <strong>de</strong> vigne étaient eninstance <strong>de</strong> liquidation à l'institut <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> consommation courante;2» il est estimé, ces dossiers étant en cours d'examen, queceux-ci portent sur 60.000 hectares environ; 3" pour donner suite& ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, il existait au 1 er novembre 1957, un crédit <strong>de</strong>4.160.829.589 F auquel viendront s'ajouter les crédits ouverts par <strong>la</strong>loi <strong>de</strong> finances du prochain exercice en application <strong>de</strong>s dispositionsdu décret n" 54-955 du 14 septembre 1954. Ces crédits sont<strong>de</strong>stinés au financement <strong>de</strong> toutes tes opérations d'arrachage volontaire.<strong>de</strong>, vignes, effectuées tant dans ia métropole qu'en Algérie.Il ne peut y avoir <strong>de</strong> répartition par département, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd'in<strong>de</strong>mnités étant liquidées selon l'ordre <strong>de</strong> leur arrivée au servicecentral <strong>de</strong> l'institut <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> consommation courante, 16, p<strong>la</strong>ça<strong>de</strong> <strong>la</strong> Ma<strong>de</strong>leine, à Paris.DÉPARTEMENTSAin 'AllierlAlpes (Basses-)Alpes (Hautes-) —Alpes-M aritimes ...rirdècbe ........•••AriôgeAubéAu<strong>de</strong>AveyronBouches-du-RhOne .CharenteCharente-Maritime .CherCorrèzeCôte-d'Or ....DordognePoubsPréfneGardGaronne (Haute-)...GersGiron<strong>de</strong>HéraultIndreIndre-et-LoirelsèrèJur;rLan<strong>de</strong>sLoir-et-CherLoireLoire-At<strong>la</strong>ntique ..,LoiretLotLot-et-Garonne .....Maine-et-Loire ....Martie (Haute-)....Meurthe-et-MoselleMeuseMorbihanMoselleNièvrePyrénées (Basses-).Pyrénées (Hautes-)Pyrénées-OrientalesRÏlin (Bas-)Rhin (Haut )RhéneSaône (Haute-) —Saône-et-Loire . ...Sart-heSavoieSavoie (Haute-)...Sèvres (Deux-)....TarnTam-et-Garonne ••VarVauctuseVendéeVienneVosgesYonneAlgerOrànfionstantineTotalNOMBRE<strong>de</strong> dossiers.SUPERFICIEen hectares.4 1 87 9019 6 20 8211 11 19 185 1 07 352 0 76 401 0 51 509 4 77 973 0 62 26211 3S2 91 492 0 83 95121 763 14 5120 17 33 4837 ' 39 47 735 4 22 951 0 73 0061 38 94 2459 73 57 591 0 07 808 7 72 44168 350 06 1069 95 11 93113 298 6t 00278 788 07 58315 512 32 4018 7 96 6635 30 62 6719 14 68 1719 11 21 0015 17 66 01)55 59 21 945 2 90 9053 28 33 3921 13 75 4116 18 86 8759 76 28 5637 54 70 333 0 37 005 0 58 734 0 49 853 0 47 304 0 61 681 1 54 9514 11 16 176 4 28 59144 212 69 131 0 12 583 0 33 6112 9 93 315 0 86 04128 89 12 446 2 49 592 0 38 50i 0 30 0023 11 44 0853 116 93 7536 77 37 6691 119 15 7371 105 20 37259 131 75 4238 39 91 382 0 28 559 2 09 77199 1.455 55 5922 138 90 6536 300 34 683.086 6.601 20 69INDEMNITÉ187.900620.8201.119.180107.35076.40051.500477.97062.26038.291.49»83.95076.314.5401.733.4803.947.730422.95073.0003.894.2507.357.5907.SOO772/44035.006.1009.511.93029.861.00078.807.58051.232.4007%.6603.062.6701.468.1701.121.000I.766.0905.921.940290.9002.833.3901.375.4101.886.8707.628.5605.470.33037.00058.73049.85047.30061-.680154.9501.116.170428.59021.269.13012.58033.610993.31086.0408.912.440219.59038.50030.0001.144.080II.693.7507.737.66014.915.73010.520.37013.175.4203.991.38028.550209.770145.555.59013.890.65030.034.680660,120.6908831. — M. Tremouilhe <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> l'agriculturecombien <strong>de</strong> prêts spéciaux ont été <strong>de</strong>mandés par <strong>de</strong>s viticulteurs<strong>de</strong> Lot-et-Garonne et combien ont été consentis au titre du décretdu 17 septembre 1956, avec prise en charge <strong>de</strong>s annuités par tasection vitioole du fonds national <strong>de</strong> solidarité agricole à <strong>la</strong> suitedu gel <strong>de</strong> 1956: 1® pour perte <strong>de</strong> récolte (quatre annuités prises encharge) ; 2» pour reconstitution <strong>de</strong> vignobles détruits (six annuitésprises en charge). Quel a été le montant <strong>de</strong>s prêts consentis à l'hectaredans l'un et l'autre cas. (Question du 15 novembre 1957.)Réponse. — En application <strong>de</strong> l'article 675 du co<strong>de</strong> rural, il aété consenti cent vingt et un prêts a moyen terme et à taux d'intérêtréduit aux agriculteurs <strong>de</strong> Lot-et-Garonne en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation<strong>de</strong>s dégâts causés à leur exploitation par le gel survenu aucours <strong>de</strong> l'hiver 1955-1956. Ces prêts représentent un montant total<strong>de</strong> 75.108.000 F. Par ailleurs, six prêts ont été consentis à <strong>de</strong>s. viticulteursspécialisé pour un montant total <strong>de</strong> 5.920.000 F, sur <strong>la</strong> basa<strong>de</strong> 400.000 F l'hectare, pour ta reconstitution <strong>de</strong> leurs vignoblesdétruits par le gel. Aucune <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> remise d'annuités n'aencore été formulée par les viticulteurs sinistrés, emprunteursauprès du fonds national <strong>de</strong> solidarité agricole, institué en application<strong>de</strong> l'article 679 du co<strong>de</strong> rural.9007. — M. Tourné expose à M. le ministre <strong>de</strong> l'agriculture que <strong>la</strong>barrage dit du P<strong>la</strong>-<strong>de</strong>s-Aveil<strong>la</strong>ns, en aval <strong>de</strong>s Bouillouses (Pyrénées-Orientales), n'est pas encore réalisé. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1® quellessont les raisons du retard <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en route <strong>de</strong>s travaux; 2° quandles travaux commenceront et quand on pense qu'ils seront terminés;3® quel est le but assigné au barrage du P<strong>la</strong>-<strong>de</strong>s-Aveil<strong>la</strong>ns etqui en est le maître d'oeuvre; 4® quelle quantité d'énergie électriqueproduira ce barrage; 5® à combien se monteront les dépenses<strong>de</strong> construction; et qui participe au financement <strong>de</strong> l'ouvrage.(Question du 28 novembre 1957.)Réponse. — La question écrite ci-<strong>de</strong>ssus visée a été transmise auministre <strong>de</strong> l'agriculture par le ministre <strong>de</strong> l'industrie et du commerce.Le ministre <strong>de</strong> l'agriculture rappelle k M. Tourné les termes<strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse qu'avait adressée l'un <strong>de</strong> ses prédécesseurs le 14 juillet1955 à sa question n® 16732: en ce qui concerne le barrage duP<strong>la</strong>-<strong>de</strong>s-Aveil<strong>la</strong>ns, le préfet <strong>de</strong>s Pyrénées-Orientales a été informé,par lettre du 18 novembre 19M, <strong>de</strong>s motifs pour lesquels le ministre<strong>de</strong> l'agriculture maintenait les termes d'une précé<strong>de</strong>nte décisiondu 2 mai 1953 indiquant au préfet qu'il n'était pas possibled'envisager l'ai<strong>de</strong> financière du ministre <strong>de</strong> l'agriculture pour <strong>la</strong>construction <strong>de</strong> cet ouvrage. Le ministre <strong>de</strong> l'agriculture ne s'esttoutefois pas refusé à un nouvel examen <strong>de</strong> <strong>la</strong> question, qui estactuellement soumise au conseil supérieur <strong>de</strong>s eaux et du génierural. D'après les renseignements contenus dans le dossier quiavait été envoyé par le préfet au ministère <strong>de</strong> l'agriculture, lebarrage-réservoir du P<strong>la</strong>-<strong>de</strong>s-Aveil<strong>la</strong>ns aurait pour objet d'améliorerle régime <strong>de</strong>s irrigations alimentées par les eaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Têt. Il n'apparaîtpas qu'il doive être utilisé pour produire <strong>de</strong> l'énergie électrique.Les dépenses <strong>de</strong> construction seraient évaluées à 700 millions<strong>de</strong> francs. Le maître d'oeuvre serait, semble-t-il, le départementk qui il appartient <strong>de</strong> prendre les décisions nécessaires en vue ducommencement et <strong>de</strong> l'échelonnement <strong>de</strong>s travaux ainsi que <strong>de</strong> leujprogramme <strong>de</strong> financement.9028. — M. Pierre Ferrand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> l'agricultureles raisons pour lesquelles il ne peut être accordé auxexploitants agricoles <strong>la</strong> même ration <strong>de</strong> base <strong>de</strong> carburant détaxéqu'en 1956, <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong>s crédits affectés à <strong>la</strong> détaxe, 2 milliardsen moins en 1957, ayant surtout touché les petites exploitationsfamiliales agricoles <strong>de</strong> nos régions du Centre auxquelles les pouvoirspublics ont eux-mêmes recommandé, en d'autre temps, l'achat<strong>de</strong> matériel agricole fonctionnant à l'essence. (Question du 29 novembre1957.)Réponse. — Les crédits mis à <strong>la</strong> disposition du ministère <strong>de</strong>l'agriculture n'ont pas permis <strong>de</strong> distribuer plus <strong>de</strong> cinquantelitres à l'hectare <strong>la</strong>bourable motorisé au titre <strong>de</strong> l'année 1957. Parcontre, îl a élé prévu que les attributions <strong>de</strong> 1958 seront calculéessur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> soixante litres a l'hectare <strong>la</strong>bourable motorisé.


86 ASSEMBLEE NATIONALE — 2 e SEANCE DU 16 JANVIER 1958 1099171. — M. P<strong>la</strong>isance <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre rte l'agriculturequel est le nombre d'exptoitaiions agricoles, dans le département<strong>de</strong> l'Eure, en 1900, 1920, 1940, 1950, 1957, pour chacune <strong>de</strong>s catégoriessuivantes: a) exploitations <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 10 ha; b) exploitations<strong>de</strong> 10 à 50 ha; c) exploitations <strong>de</strong> 50 à 100 ha; d) exploitations<strong>de</strong> 100 à 500 ha; e) exploitations <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 500 ha.


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 87 JANVIER 1968Réponse. — 1® et 2® Une enquête, dont le but est <strong>de</strong> réunirles renseignements <strong>de</strong>mandés, est actuellement en cours : les résultatsen seront communiqués à l'honorable parlementaire dés qu'ilsseront connus; 3° pour les départements du Gard, <strong>de</strong> l'Hérault, <strong>de</strong>l'Au<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s Pyrénées-Orientales, les renseignements <strong>de</strong>mandé»figurent dans le tableau ci-après. L'enquête susvisée permettra <strong>de</strong>connaître les chiffres correspondants pour les communes <strong>de</strong>s Saintes-Marie-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Mer et d'Arles: a) nombre <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rations produites:DEPARTEMENTSANNÉESNOMBRE DE VITICULTEURS DONT LA RECOLTE EST COMPRISE ENTRE :0 51 101 301 l.OOl 3.001 S.001 Plus <strong>de</strong>et SO hl. et 100 hl. et 300 hl. et 1.000 hl. et 3.000 hl. et 5.000 hl. et 10.000 hl. 10.000 hl.Total.Gard1955 26.621 7.580 7.970 2.924 337 32 5 3 45.4751956 27.222 7.475 8.159 3.555 479 36 15 1 46.942Hérault1955 37.132 15.844 15.110 5.725 1.032 136 52 5 75.0361956 31.831 15.402 14.957 6.528 1.208 188 74 12 73.2001955 23.598 8.198 8.556 3.725 831 109 37 4 45.3581956 25.565 7.837 7.637 2.882 674 76 31 2 44.704Pyrénées-Orientales1955 19.531 5.450 4.883 1.302 229 25 3 » 31.4231956 19.105 5.509 4.610 1.247 246 33 2 a 31.052b) Récoltes globales correspondantes.DÉPARTEMENTSANNÉESRECOLTE GLOBALE DES VITICULTEURS DONT LA RÉCOLTE EST COMPRISE ENTRE :0»t 50 1.1.Mst 100 hl.101et 300 hl.301et 1.000 bl.1.00)et 3.000 hl.3. COletô.OOO hl.8.001 Plus <strong>de</strong>et 10.000 hl. 10.000 lil.Gard1955ira570.071525.716507.712474.8991.400.1041.401.3341.398.4771.737.171516.243722.757121.899129.07435.218100.89843.84528.956Hérault19551956914.327846.7281.157.9171.131.1732.695.8562.606.6252.868.4113.244.1661.651.6401.841.138530.726696.807337.518510.80561.571156.040Au<strong>de</strong>19551956517.891560.035621.274567.7161.502.2051.315.7291.898.0461.166.4141.416.4231.116.594404.018278.931235.403200.43055.50329.164Pyrénées-Orientales19551956414.956421.740390.424383.185824.399765.161652.970636.687357.092365.17095.425120.72916.79413.001»*4® et 5® Les statistiques établies par l'administration <strong>de</strong>s contributionsindirectes portent seulement sur les quantités d'alcool qui,résultant <strong>de</strong> l'application aux quantités <strong>de</strong> vins déc<strong>la</strong>rées <strong>de</strong>s tauxprévus par les textes en vigueur, <strong>de</strong>vraient théoriquement êtrefournies par les viticulteurs au titre <strong>de</strong>s prestations viniques ou <strong>de</strong><strong>la</strong> distil<strong>la</strong>tion obligatoire. Pour les récoltes <strong>de</strong> 1951 et 1955, cesquantités ont été les suivantes:DÉPARTEMENTSRÉCOLTE<strong>4e</strong>l'année.PRESTATIONSviniques.Nomhre<strong>de</strong>prestataires.Quantitésenalcool pur.HectolitresDISTILLATIONobligatoire.Nombre<strong>de</strong>prestataires.Quantitésenalcool pur.HectolitresGard 1954 19.530 42.808 14.369 46.8721055 17.264 33.237 11.990 29.653Pyrénées-Orientales. 195419551954 29.519 87.953 20.404 103.2561955 28.681 77.278 17.984 70.1831954 17.287 - 51.410 9.502 56.4881955 17.495 43.942 10.289 43.33010.43110.39016.51116.9613.1744.28512.0268.9056® Seuls les vins <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Bourgogne, <strong>de</strong>s Côtes-du-Rhôneet d'Alsace sont spécialisés à <strong>la</strong> nomenc<strong>la</strong>ture générale <strong>de</strong>s produitsdont 11 est fait usage pour l'établissement <strong>de</strong>s statistiques du commerceextérieur. Pour les vins <strong>de</strong>s autres régions, ces mêmes statistiquesgroupent toutes les exportations en <strong>de</strong>ux catégories: vinsà appel<strong>la</strong>tion d'origine contrôlée et vins sans appel<strong>la</strong>tion, sans faire<strong>de</strong> distinction entre les régions <strong>de</strong> production. Il n'est donc paspossible d'indiquer les quantités <strong>de</strong> vins du Languedoc-Roussiltonqui sont exportés à l'étranger.7800. — M. Hovnanian, se référant à <strong>la</strong> réponse donnée le 29 septembre1956 à sa question n» 1491, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaired'Etat au budget si <strong>la</strong> solution contenue dans cette réponse setrouve, comme il est à. supposer, normalement applicable dans lecas oii le portefeuille apporté par <strong>la</strong> société holding absorbée se'compose <strong>de</strong> valeurs mobilières possédées par elle à concurrence<strong>de</strong>. 30 p. 100 <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> cinq ans et <strong>de</strong> 80 p. 100 possédées<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans. (Question du 23 juillet 1957.)Réponse. — Seules sont exclues du champ d'application <strong>de</strong> l'exonérationprévue par l'articie 210 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts lesplus-values dégagées par l'apport-fusion d'éléments qui constituentl'objet même du négoce <strong>de</strong> <strong>la</strong> société absorbée. Par suite, si <strong>la</strong>société absorbée visée dans <strong>la</strong> question ne se livre pas <strong>de</strong> manièrehabituelle à l'achat et à <strong>la</strong> vente <strong>de</strong> titres, les plus-values dégagées,lors <strong>de</strong> son absorption par une société d'investissement, surles valeurs mobilières figurant dans son portefeuille sont susceptibles<strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> l'exonération susvisée sans qu'il y ait lieu<strong>de</strong> rechercher si ces valeurs ont ou non le caractère d'éléments<strong>de</strong> l'actif immobilisé au sens <strong>de</strong> l'article 40 du co<strong>de</strong> précité,c'est-à-dire, pratiquement, quelle que soit <strong>la</strong> date d'acquisition <strong>de</strong>stitres dont il s'agit. Mais, bien entendu, en cas <strong>de</strong> cession, par<strong>la</strong> société d'investissement absorbante, <strong>de</strong>s titres provenant <strong>de</strong> <strong>la</strong>:société absorbée, <strong>la</strong> plus-value <strong>de</strong>venant taxable du tait <strong>de</strong> l'opération— et égale, comme il a été indiqué dans ia réponse à taquestion écrite n^ 1491 posée par l'honorable député, à <strong>la</strong> différenceentre <strong>la</strong> valeur d'apport <strong>de</strong>s titres et leur valeur comptableau <strong>de</strong>rnier bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> société absorbée — ne peut bénéficier, lecas échéant, <strong>de</strong> l'exonération sous condition <strong>de</strong> remploi prévueà l'article 40 précité que si <strong>la</strong>dite cession intervient au moinscinq ans après l'acquisition, par <strong>la</strong> société absorbée, <strong>de</strong>s titresdont il s'agit, ce dé<strong>la</strong>i étant toutefois réduit à <strong>de</strong>ux ans pour lescessions réalisées entre <strong>la</strong> date d'entrée en vigueur du décretn" 55-594 du 20 mai 1955 et le 31 décembre 1956, sous réserve quele remploi <strong>de</strong>s disponibilités correspondantes soit effectué avant le1 OT janvier 1958 sous <strong>la</strong> forme prévue à l'article 8 (S 1) dudijdécret.7978. — M. Anthonioz expose à M. le secrétaire d'Etat au budgetqu'un hôtelier a fait l'objet d'une vérification <strong>de</strong> comptabilité <strong>de</strong><strong>la</strong> part du service <strong>de</strong>s contributions directes pour les années 1952A 1955, pendant lesquelles son établissement était entièrement à<strong>la</strong> disposition <strong>de</strong> l'armée qui l'occupait exclusivement. Les recettespayées par mandat sur le Trésor étaient donc d'un recouvrementcertain, exactement déterminées, et aucune omission n'a étéconstatée. Cependant, le contribuable a commis l'erreur <strong>de</strong> necomptabiliser les mandats <strong>de</strong> fin d'année qu'au début <strong>de</strong> l'annéesuivante, au moment <strong>de</strong> leur réception, c'est-à-dire avec seulementquelques jours <strong>de</strong> retard. Le vérificateur a rétabli <strong>la</strong> situation<strong>de</strong>s recettes correspondant aux années 1952 à 1955, maisil irefuse <strong>de</strong> rapporter à l'année 1951 les recettes afférentes k


106ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 88 JANVIER 1968cetle année et comptabilisées au début <strong>de</strong> 1952, en invoquantl'arrêt du conseil d'Etat du 18 décembre 1954 (requête n» 10187).Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si <strong>la</strong> jurispru<strong>de</strong>nce résultant <strong>de</strong> cet arrêt, quiconcerne une société d'assurances ayant pratiqué à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>chaque exercice une provision pour primes échues mais nonencaissées, est applicable dans le cas signalé, étant précisé que<strong>la</strong> comptabilité <strong>de</strong> l'hôtelier n'a jamais fait état rie provisionspour créances à recouvrer et qu'enfin au 31 décembre 1956 toutesles recettes étaient comptabilisées normalement. (Question du17 septembre 1957.)Réponse. — Réponse affirmative. En effet, le bi<strong>la</strong>n d'ouverturedu premier exercice non prescrit étant, conformément à <strong>la</strong> jurispru<strong>de</strong>ncedécou<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> l'arrêt du conseil d'Etat cité dans <strong>la</strong> question,opposable tant an contribuable qu'à l'administration, du faitmême qu'il reprend les écritures du bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> clôture du <strong>de</strong>rnierexercice prescrit, <strong>la</strong> comparaison, dans les conditions prévues àl'article 38-2 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts, <strong>de</strong> l'actif net, éventuellementrectifié, ft <strong>la</strong> clôture <strong>de</strong> l'exercice considéré et <strong>de</strong> l'actif net,retenu tel quel, à l'ouverture du même exercice, aboutit, do pleindroit, à comprendre, le cas échéant, dans le bénéfice imposabledudit exercice le montant <strong>de</strong>s créances qui n'auraient pas figuréau bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> clôture du précé<strong>de</strong>nt exercice.7998. — M, Wasmer expose à M. le secrétaire d'Etat au budgetle cas suivant: en vue <strong>de</strong> l'application du décret n® 57-806 du19 juillet 1957 (art. 1 er et 4), une société anonyme dont l'exercicecoïnci<strong>de</strong> avec l'année civile s'est transformée "en société en nomcollectif, avec effet du 1 er juillet 1956, sans dissolution <strong>de</strong> l'êtremoral préexistant et sans création d'une sociéié nouvelle. Laditesociété, qui a constitué, au 31 décembre 1956, un complément <strong>de</strong>dotation, a soumis à l'impôt sur les société le bénéfice du premiersemestre 1956 et à l'impôt sur le revenu <strong>de</strong>s personnes physiquesle bénéfice du <strong>de</strong>uxième semestre. 11 est <strong>de</strong>mandé si les solutionssuivants sont exactes: 1° aucune réintégration ne peut être faite(au titre <strong>de</strong>s 25 p. 100 du complément <strong>de</strong> dotation au 31 décembre1956) au bénéfice soumis à l'impôt sur les sociétés, puisque <strong>la</strong>personne morale, en tant qu'assujettie audit impôt, n'a clôturéaucun exercice postérieurement au 30 septembre 1956 (art. 1 er dudécret); 2° les 25 p. 100 du complément <strong>de</strong> dotation pratiqué auSI décembre 1956, ce complément représentant <strong>la</strong> plus-value prisepar le stock indispensable <strong>de</strong>puis le 31 décembre 1905 — et non passeulement <strong>de</strong>puis le 1 er juillet 1956 — ne doivent pas êire réincorporésen totalilé au bénéfice du <strong>de</strong>uxième semestre (impôt sur lerevenu <strong>de</strong>s personnes physiques), mais seulement pour partie.Dans ces conditions, il est également <strong>de</strong>mandé: 3° quelle sera <strong>la</strong>fraction <strong>de</strong>s 25 p. 100 du complément <strong>de</strong> dotation qui sera réintégréeau bénéfice du <strong>de</strong>uxième semestre <strong>de</strong> 1956 soumis à l'impôtsur le revenu <strong>de</strong>s personnes physiques ; 4° si le rehaussementdu bénéfice déc<strong>la</strong>ré par <strong>la</strong> société au titre <strong>de</strong> cet impH lui seranotifié, par application <strong>de</strong> l'article 55 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts,préa<strong>la</strong>blement à <strong>la</strong> mise en recouvrement <strong>de</strong>s impositions supplémentairesqui seront établies au nom <strong>de</strong>s associés, (Questiondu 17 septembre 1957.)Réponse. — L'article l w , paragraphe I (b, 5°, E) <strong>de</strong> <strong>la</strong> loin® 57-716 du 26 juin 1957 et l'article 1 er , paragraphe I, du décretn» 57-806 du 19 juillet 1957 précisant que les suppléments <strong>de</strong> décoteou <strong>de</strong> dotation sur stocks qui doivent être rapportés au bénéficeimposable à raison <strong>de</strong> 25 p. 100 <strong>de</strong> leur montant sont ceux quiont été pratiqués ou constitués, en application du paragraphe 3 <strong>de</strong>l'article 38 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts, à <strong>la</strong> clôture <strong>de</strong>s exercicesclos en 1956, par les entreprises relevant <strong>de</strong> l'impôt sur le revenu<strong>de</strong>s personnes physiques ou à <strong>la</strong> clôiure du premier exercicearrêté postérieurement au 20 septembre 1956 par les entreprisespassibles <strong>de</strong> l'impôt sur les sociétés, les questions posées parl'honorable député comportent le réponses ci-après: 1° réponseaffi;rmalive; 2° et 3° le quart du complément <strong>de</strong> dotation constituéau 31 décembre 1955 doit être intégralement rapporté au bénéficetaxable à l'impôt sur le revenu <strong>de</strong>s personnes physiques, nonobstantle fait que ce complément ait pu être calculé en tenantcompte notamment <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> prix intervenues entre le1 er janvier et le 30 juin 1956; 4» réponse négative, si <strong>la</strong> rectificationapportée au bénéfice déc<strong>la</strong>ré, en application <strong>de</strong>s dispositionsprécitées, a pu être effectuée d'après les éléments fournis parl'intéressé à l'appui <strong>de</strong> sa déc<strong>la</strong>ration.8117. — M. Jean-Paul David rappelle à M. le secrétaire d'Etat aubudget les dispositions <strong>de</strong> l'article 111 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s Impôtsd'après lesquelles sont, sauf preuve contraire, considérées commerevenus distribués, les sommes que les associés d'une personnemorale reçoivent à titre <strong>de</strong> prêt. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° si l'inscription<strong>de</strong> comptabilité conforme aux normes comptables en matière <strong>de</strong>prêt peut servir <strong>de</strong> preuve <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalité <strong>de</strong> celui-ci, lequel peut, au<strong>de</strong>meurant, être attesté par le contrat <strong>de</strong> prêt sous signatureprivée non enregistrée; 2° suivant quelles modalités pratiques peutavoir lieu <strong>la</strong> déduction <strong>de</strong> ces sommes <strong>de</strong>s revenus imposables <strong>de</strong><strong>la</strong> personne morale, au moment du remboursement, si cetle <strong>de</strong>rniern'a pas réalisé <strong>de</strong> bénéfices ou lorsqu'ils sont insuffisants dans<strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d'imposition au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle le remboursement estintervenu, ou encore lorsque <strong>la</strong> personne morale est en déficit oumise en dissolution sans distribution <strong>de</strong> boni (réserves ou plusvalues),notamment lorsque les sommes dues sont précomptées sur<strong>la</strong> part <strong>de</strong> capital <strong>de</strong> l'associé emprunteur. (Question du 18 octobre1957.)Réponse. — 1® La preuve contraire réservée par l'article 111 a duco<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts peut être considérée comme rapportéedans Te cas envisagé si le prêt, régulièrement insent dans lesécritures sociales, se trouve constaté par un acte pouvant être tenupour sincère, prévoyant le versement d'intérêts normaux et fixantles modalités du remboursement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte. L'admission <strong>de</strong> cettepreuve <strong>de</strong>meure liée, en tout état <strong>de</strong> cause, à l'examen, parl'administration, <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s circonstances <strong>de</strong> fait. 2° Si <strong>la</strong>preuve contraire n'ayant pas été rapportée le prêt a été assujettih <strong>la</strong> taxe proportionnelle sur le revenu <strong>de</strong>s capitaux mobiliers, lessommes ultérieurement remboursées par l'associé h <strong>la</strong> personnemorale ne <strong>de</strong>vraient, d'après les termes mêmes <strong>de</strong> l'article 111 o duco<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts, venir en déduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse <strong>de</strong>s revenusimposables que pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d'imposition au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong>quellele remboursement est effectivement intervenu. L'administrationadmet, toutefois, par mesure <strong>de</strong> tempérament, que <strong>la</strong> faculté d'imputationpeut affecter les cinq exercices suivants. Mais, dans tousles cas où l'imputation ne peut avoir lieu dans <strong>la</strong> limite ainsi -prévue, <strong>la</strong> restitution <strong>de</strong> l'impôt régulièrement perçu ne saurait êtreenvisagée. (Rappr. réponses aux questions écrites n®« 9508, 12071,12413 et 15770 posées par MM. Vendroux, Joseph Denais, Krieger etTinrrachin, députés; Journal officiel <strong>de</strong>s 12 mars et 4 mai 1955;Débals Assemblée nationale, pages 1391, 2477, 2479 et 2487.)8433. — M. Wasrticr expose h M. le secrétaire d'Etat au budget que,d'après l'instruction d'enregistrement n® 7-189, il semblerait que,dans le cas <strong>de</strong> prêt sans intérêt à un associé, <strong>la</strong> société <strong>de</strong>vraitsupporter sur le •montant d'intérêts normaux l'impôt sur les sociétéset l'impôt sur le revenu <strong>de</strong>s valeurs mobilières. S'i cette interprétationest bien cxacle, il esl <strong>de</strong>mandé si le calcul <strong>de</strong> l'impôt surles sociétés ne <strong>de</strong>vrait pas être influencé par <strong>la</strong> déduction impôtsur impôt <strong>de</strong> l'impôt sur le revenu <strong>de</strong>s valeurs mobilières applicableaux intérêts que <strong>la</strong> sociétés est censée recevoir. (Question du18 octobre 1957.)Réponse. — Lorsque l'impôt <strong>de</strong> distribution n'est pas perçu sur<strong>la</strong> somme qu'une société met à <strong>la</strong> disposition d'un associé à titred'avance ou <strong>de</strong> prêt et qu'en outre cette avance ou ce prêt neproduit pas d'intérêt, l'administration s'estime en principe fondéeh réintégrer dans les bénéfices <strong>de</strong> cette société une somme correspondantà un intérêt normal. Cette somme <strong>de</strong>vient ainsi passible<strong>de</strong> l'impôt sur les sociétés sans qu'il y ait à envisager l'imputationà <strong>la</strong>quelle fait allusion l'auteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> question dès lors que, s'agissanten l'espèce d'une avance ou d'un prêt non représenté par <strong>de</strong>stitres négociables, les intérêts supposés produits par cette avanceou ce prêt sont exclusivement soumis audit impôt (cf. co<strong>de</strong> général<strong>de</strong>s impôts, art. 124). C'est le bénéfice net supplémentaire résultant<strong>de</strong> <strong>la</strong> réintégration et réputé avoir été distribué au bénéficiaire <strong>de</strong>l'avance qui doit être pris en compte pour le calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxeproportionnelle sur le revenu <strong>de</strong>s capitaux mobiliers dû par <strong>la</strong>société prêteuse.Î438. — M. Dé<strong>la</strong>bré signale â M. le secrétaire d'Etat au budget <strong>la</strong>situation choquante d'un instituteur du département du Nord qui,stagiaire du 1 er octobre 1913, non mobilisé à <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong>guerre <strong>de</strong> 1914, déporté <strong>de</strong> septembre 1914 à novembre 1918 (titu<strong>la</strong>ire<strong>de</strong> <strong>la</strong> carte <strong>de</strong> « déporté politique ») n'a évi<strong>de</strong>mment pu, lors <strong>de</strong>son admission à <strong>la</strong> retraite (l»r octobre 1951), justifier <strong>de</strong>s conditionsimposées (fonctionnaire <strong>de</strong>meuré « par ordre » à « son poste » enrégion envahie durant l'occupation ennemie) pour obtenir le bénéfice<strong>de</strong> l'article 79 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 14 avril 1924. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cecas <strong>de</strong> force majeure ne lui semble pas <strong>de</strong> nature a justifier unedécision dérogative particulière en faveur <strong>de</strong> l'intéressé qui, n'étantpas considéré comme « résistant », n'a pu, tout au plus, obtenir(art. L. £86 et 2t-9 du co<strong>de</strong>) que l'entrée en compte du tempspassé en déportation dans l'ancienneté <strong>de</strong> service exigée pour <strong>la</strong>retraite et l'avancement, <strong>de</strong> sorte que, bien que p<strong>la</strong>cé dans unesituation nettement défavorisée, ce fonctionnaire a eu l'amertumed'obtenir une pension inférieure à celle <strong>de</strong> ses camara<strong>de</strong>s <strong>de</strong>meurésà leur poste et bénéficiaires d'une loi dont les dispositions n'ont puêtre observées <strong>de</strong> sa part. (Question du 18 octobre 1957.)Réponse. — L'article 79 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 14 avril 1924, dont les dispositionsont été reprises à l'article L. 95 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pensions civileset militaires <strong>de</strong> retraites, a institué divers avantages <strong>de</strong> pensionen faveur <strong>de</strong>s fonctionnaires ayant continué, sur ordre, à exercerleurs fonctions dans les régions envahies au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre1914-1918. Ces avantages, qui consistent en une bonification <strong>de</strong>services et en un abaissement <strong>de</strong> l'âge <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite, sont exorbitantsdu droit commun en matière <strong>de</strong> pension. Ils ne se justifient quepar le caractère particulièrement difficile <strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong>s fonctionsadministratives dans les régions privées <strong>de</strong> tout rapport avec lepouvoir central et sous <strong>la</strong> domination directe <strong>de</strong> l'ennemi. Ils gontdonc liés à l'exercice effectif <strong>de</strong>sdites fonctions dans les conditionsprévues par <strong>la</strong> loi et ne sauraient, en conséquence, être étendusà un agent qui n'a pas effectué <strong>de</strong> tels services, aussi digne d'intérêtque soit <strong>la</strong> situation qui a motivé son empêchement.8478. — M. Sagnol expose à M. le secrétaire d'Etat au budgetque <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion, <strong>la</strong> jurispru<strong>de</strong>nce constante du conseil d'Etat etles instructions du secrétariat d'Etat à <strong>la</strong> fonction publique accor<strong>de</strong>ntaux agents qui changent <strong>de</strong> cadre le rappel du temps <strong>de</strong>s servicesmilitaires et, en particulier, celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> mobilisationdès l'instant que leur «prise en compte n'a pas été nécessaire pourparfaire le temps <strong>de</strong> stage afin d'accé<strong>de</strong>r au cadre supérieur parconcours. Celte mesure est cependant limitée ou annulée par <strong>la</strong>loi validée du 16 janvier 19il au cas où l'agent intéressé nedébute pas à l'échelon <strong>de</strong> base. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° cette bonificationd'ancienneté est-elle accordée effectivement par tous les .servicesdu ministère à tous les agents intéressés; dans <strong>la</strong> négative, quellesadministrations refusent ces avantages aux combattants 1909-1940;2® <strong>de</strong>s instructions ont-elles été adressées pour qu'il y ait unifor-


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 89 JANVIER 1968mité d'application afin d'éviter toute interprétation incorrecte <strong>de</strong><strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion et léser les intéressés ; 3° <strong>de</strong>s agents non encore bénéficiaires,dans les cadres avant <strong>la</strong> guerre Î939-ÎMO, peuvent-ils entaire <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à leur administration. En cas <strong>de</strong> relus, à quelservice ministériel peuvent-ils s'adresser pour obtenir réparation;4° quelles instructions il pense donner aux divers services pourleur rappeler les conditions <strong>de</strong> rappel du temps <strong>de</strong> mobilisationquand certains refusent <strong>de</strong> donner satisfaction à leurs employés;5" les fonctionnaires qui ont droit à ce rappel <strong>de</strong> services militaires<strong>de</strong>puis leur intégration dans le cadre supérieur par <strong>la</strong> révision<strong>de</strong> leur traitement et ancienneté dans les divers échelons sont-ilsautorisés aussi à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pareille revision pour les in<strong>de</strong>mnités,primes, frais d'assietle, etc., liés au traitement ou aux indices.IQuestion du 18 oclobre 1957.)Réponse. — L'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion sur les rappels <strong>de</strong>services militaires en cas <strong>de</strong> changement <strong>de</strong> cadre a fait l'objeld'une jurispru<strong>de</strong>nce abondante du conseil d'Etat qui s'efforce <strong>de</strong>dégager, en cette matière, certains principes directeurs compte tenu<strong>de</strong> l'extrême variété <strong>de</strong>s situations statutaires. Cette même variétérend particulièrement ma<strong>la</strong>isée l'intervention <strong>de</strong> directives administrativesd'ordre général, qui, par leur généralité même, pour-Talent parfois conduire, lors <strong>de</strong> leur application, à <strong>de</strong>s conséquencesdont l'apparente contradiction, et parfois l'inéquité, ne manqueraientpas <strong>de</strong> motiver <strong>de</strong> nouveaux recours contentieux. Toutefois,les services compétents <strong>de</strong> <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce du conseil (direction <strong>de</strong><strong>la</strong> fonction publique) et du ministère <strong>de</strong>s finances (direction dubuget) s'efforcent <strong>de</strong> résoudre, compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> jurispru<strong>de</strong>nce,les cas qui leur sont soumis par l'es diverses administrations. I<strong>la</strong>ppartient donc à l'honorable parlemen<strong>la</strong>ire si, comme il le semble,son attention a été appelée sur une situation particulière, <strong>de</strong> bienvouloir exposer celle-ci à l'un <strong>de</strong> ces services. 11 va <strong>de</strong> soi que,lorsque le bien-fondé d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est reconnu, <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>risationrétroactive <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation du fonctionnaire intéressé doitcomporter une inci<strong>de</strong>nce sur les in<strong>de</strong>mnités annexes, dans <strong>la</strong> mesureoù ces <strong>de</strong>rnières sont directement calculées en proportion dutraitement.8803. — M. Bernard Lafay signale S M. le secrétaire d'Etat aubudget <strong>la</strong> réponse qui lui fut donnée (Journal officiel du 19 juin 1952,n® 56, page 3032) par M. le ministre <strong>de</strong> l'industrie et du commerce:« Rien ne semble s'opposer à ce qu'un groupement d'industriels,constitué dans les formes prévues par <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1901, installe, mêmei titre onéreux, <strong>de</strong>s gardiens dans les entreprises appartenant àses a-Jhérents, à condition qu'il ne procè<strong>de</strong> à aucune répartition<strong>de</strong> bénéfices. Le service <strong>de</strong> gardiennage, ainsi rendu, n'étant pasoffert au public, ne peut, en effet, être assimilé à une activitécommerciale. » Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° si cette réponse est toujoursva<strong>la</strong>ble et, dans ces conditions, s'il est possible qu'un tel grouement— qui ne procè<strong>de</strong>, bien entendu, à aucune répartition <strong>de</strong>énéfices — soit taxe au titre <strong>de</strong>s « taxes et prestations <strong>de</strong> service »sur les cotisations versées par ses adhérents au tilre du gardiennage;2° éventuellement, pourquoi et en vertu <strong>de</strong> quels textes <strong>la</strong>récé<strong>de</strong>nte réponse ne serait-elle plus va<strong>la</strong>ble. (Question du 13 novemre1957.)Réponse. — Le groupement d'industriels visé aux questions accomplit<strong>de</strong>s actes relevant d'une activité commerciale au sens <strong>de</strong>l'article 256 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts. A ce tilre, il est, conformémentà <strong>la</strong> jurispru<strong>de</strong>nce du conseil d'Etat, « passible <strong>de</strong>s taxessur le chiffre d'affaires nonobstant <strong>la</strong> double circonstance qu'il nefait d'opérations qu'avec ses membres et ne poursuit <strong>la</strong> recherched'aucun bénéfice » (conseil d'Etat, arrêt du l or décembre 19-17,affaire: « Le contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> région lyonnaise et du Sud-Est »).9046. — M. Penoy <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Eîat au budgetSi en application <strong>de</strong> l'article 2 du décret n® 54-138 du 28 janvier1954, <strong>de</strong>s majorations d'ancienneté peuvent être accordées,comme aux prisonniers <strong>de</strong> guerre, aux fonctionnaires qui, internés<strong>de</strong> <strong>la</strong> Résistance et condamnés à <strong>la</strong> déportation, se sont évadésau cours <strong>de</strong> leur transfert en Allemagne. Ces fonctionnaires titu<strong>la</strong>ires<strong>de</strong> <strong>la</strong> médaille <strong>de</strong>s internés et <strong>de</strong> <strong>la</strong> médaille <strong>de</strong>s évadés<strong>de</strong>vraient-ils alors recevoir une majoration d'ancienneté égale àcelle attribuée aux plus favorisés <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> guerre qui ne.se sont pas évadés. (Question du 29 novembre 1957.)Réponse. — Le caractère très différencié <strong>de</strong>s diverses catégoriesBe services militaires <strong>de</strong> guerre, ou services assimilés, effectuésau cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre 1939-1915, a conduit le légis<strong>la</strong>teur, lorsqu'i<strong>la</strong> voulu récompenser ces services par l'octroi <strong>de</strong> majorationsd'ancienneté, à instituer celles-ci par trois textes différents (loidu 6 août 1918 concernant les déportés et internés résistants, loidu 26 septembre 1951 re<strong>la</strong>tive aux anciens résistants, loi du 19 juillet1952 applicable aux anciens combattants). Dans le cadre <strong>de</strong>chacun <strong>de</strong> ces régimes, le légis<strong>la</strong>teur s'est al<strong>la</strong>ché à régler <strong>la</strong>plupart <strong>de</strong>s situations le plus communément rencontrées, tout enmaintenant un certain équilibre entre les diverses catégories d'avantagesoctroyés. C'est ainsi que les internés résistants évadés, s'ilsne peuvent bénéficier, après leur évasion, du maintien <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorationd'ancienneté <strong>de</strong> 4/10 prévue en faveur <strong>de</strong>s prisonniers évadés,voient en revanche leur temps d'internement majoré <strong>de</strong> 10/10 etque, dans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s cas, les services qu'ils auront continuéà rendre comme résistants, au moins jusqu'à <strong>la</strong> Libération, sontmajorés <strong>de</strong> 5710 plus six mois, au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 26 seolcmbre1951.9094. — fvl. Courrier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat au budgetquelles conditions doit remplir un mutilé- à 100 p. 100 tenant déjàun café pour y ouvrir un bureau <strong>de</strong> tabac ou recette-buralistes,dans une agglomération <strong>de</strong> 2.218 habitants où il n'y a qu'unseul débit <strong>de</strong> tabac et, le cas échéant, quelles sont les servitu<strong>de</strong>sd'emp<strong>la</strong>cement à respecter. (Question du 3 décembre 1957.)Réponse. — Les débits <strong>de</strong> tabacs ne sont pas <strong>de</strong>s emplois réservésaux mulilés <strong>de</strong> guerre. Toute personne <strong>de</strong> nationalité française,honorable et solvabie, peut obtenir sou agrément en qualité <strong>de</strong>gérant <strong>de</strong> débit <strong>de</strong> tabacs. Les créations <strong>de</strong> débits <strong>de</strong> tabacs sontcommandées par les circonstances locales et elles sont autoriséessi elles répon<strong>de</strong>nt à trois objectils principaux, à savoir: l'intérêt<strong>de</strong>s consommateurs, <strong>la</strong> rentabilité du comptoir do fente et l'intérêtdu Trésor. Lorsqu'un débit est créé, <strong>la</strong> gérance en est attribuéepar adjudication et toutes les personnes remplissant les conditionsindiquées ci-<strong>de</strong>ssus qui disposent d un local à usage commercialdans le périmètre d imp<strong>la</strong>ntation fixé pour le nouveau bureaupeuvent être admises à participer aux enchères.9124. — M. Labîrbe <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat au budget:1® si les contribuables appartenant à certaines professions passibles<strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe proportionnelle (comme les agents généraux d'assurances)ayant opté pour le versement forfaitaire <strong>de</strong> 5 p. 100 sur <strong>la</strong>totalité <strong>de</strong> leurs revenus professionnels peuvent déduire le montant<strong>de</strong> ce versement forfaitaire du revenu imposable à <strong>la</strong> surtaxeprogressive; 2° si les frais <strong>de</strong> voilure engagés par les mêmes contribuablespour effectuer le trajet <strong>de</strong> leur domicile à leur lieu <strong>de</strong> travailsont également déductibles du revenu imposable à <strong>la</strong> surtaxeprogressive; 3° s'il en était <strong>de</strong> même en 1955 et 1956. (Question du5 décembre 1957.)Réponse. — 1° Réponse affirmative; 1" les frais <strong>de</strong> transport supportéspar les contribuables dont le cas est envisagé pour se rendredu lieu du domicile au lieu du travail sont susceplib'es d'être prisen compte pour <strong>la</strong> détermination du bénéfice net professionnel àcomprendre dans <strong>la</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong> surtaxe progressive, si et dans <strong>la</strong>mesure où ils peuvent être considérés comme présentant le caractèred'une dépense professionnelle ; 3° réponse affirmative.9183. — M. Jean-Moreau <strong>de</strong>man<strong>de</strong> i M. le secrétaire d'Etat atlbudget si, lorsqu'à l'ouverture d'un coffre-fort après décès, il y esttrouvé <strong>de</strong>s litres <strong>de</strong> rentes 3 1/2 p. 100 1952, l'administration <strong>de</strong>d'enregistrement est fondée à les appréhen<strong>de</strong>r pour les incorporerdans l'énumération <strong>de</strong>s valeurs mobilières <strong>de</strong> <strong>la</strong> succession ou sielle doit, le cas échéant, accé<strong>de</strong>r au désir <strong>de</strong> l'héritier et lui permettre<strong>de</strong> se saisir immédiatement <strong>de</strong>s titres 3 1/2 p. 100 1952comme étant hors succession. (Question du 10 décembre 1957.)Réponse. — L'agent <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong> l'enregistrement qui,en exécution <strong>de</strong>s prescriptions <strong>de</strong> l'article 789 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>simpôts, assiste a l'ouverture d'un cofîre-fort dont le locataire estdécédé, se borne à prendre une note complète et détaillée <strong>de</strong>stitres, sommes ou objets quelconques contenus dans le coffre, maisil n'appréhen<strong>de</strong> pas ces biens et n'a pas qualité pour en autoriser<strong>la</strong> prise <strong>de</strong> possession immédiate par l'héritier.9Î32. — M. Barthélémy signale à M. le secrétaire d'Etat au budgetl'anomalie e< l'injustice que constitue le fait que les orphelins <strong>de</strong>père el mère titu<strong>la</strong>ires d'une pension <strong>de</strong> réversion au titre <strong>de</strong>l'article L. 56 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pensions soient exclus du bénéfice <strong>de</strong>sprestations en nature <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale, et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'ilne serait pas possible d'envisager l'exlension à ces orphelins dubénéfice du régime <strong>de</strong> sécurité sociale <strong>de</strong>s fonctionnaires. (Questiondu 11 décembre 1957.)Réponse. — L'octroi <strong>de</strong>s prestations en nature <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale aux orphelins <strong>de</strong> père et mères titu<strong>la</strong>ires d'une pension <strong>de</strong>réversion au titre <strong>de</strong> l'article L. 55 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pensions civileset militaires créerait en faveur <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers une disparité entreleur situation au regard <strong>de</strong>s assurances sociales et celle <strong>de</strong>s orphelins<strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>riés relevant du régime général <strong>de</strong> sécurité sociale,puisque ce <strong>de</strong>rnier régime ne reconnaît aucun droit propre auxorphelins en matière d'assurances ma<strong>la</strong>die. Une telle disparitéapparaîtrait d'autant moins justifiable que le service <strong>de</strong>s prestationsen nature est assuré par les mêmes organismes que les assuresrelevant du régime général ou du régime <strong>de</strong> sécurité sociale <strong>de</strong>sfonctionnaires.9260. — M. Bon© expose à M. le secrétaire d'Etat au budget le casd'une affaire effectivement exploitée par une darne et en son nom.Celle dame reçoit, <strong>de</strong> son fils, <strong>de</strong>s sommes portées en comptecourantau nom <strong>de</strong> celui-ci. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si en cas <strong>de</strong> décès <strong>de</strong>cette dame, ces sommes seront prises en compte pour le calcul<strong>de</strong> l'actif et ainsi, imoosables au droit <strong>de</strong> succession. (Question du12 décembre 1957.)Réponse. — Les dispositions <strong>de</strong> l'article 761-2° du co<strong>de</strong> général<strong>de</strong>s impôts s'opposeraient à <strong>la</strong> déduction du passif dont il s'agit, si,comme il semble, celui-ci résulte uniquement <strong>de</strong>s écritures comptables<strong>de</strong> l'entreprise.9422. — M. <strong>de</strong> Chevigné <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat anbudget quels droits d'enregistrement doivent être perçus sur unacte notarié contenant simultanément (entre parties n'ayant aucunlien <strong>de</strong> narenté entre elles) : 1» vente par M. F, à Mme B., moyennant400.000 F, d'une maison grevée d'un droit d'usage et d'iiabl-


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 90 JANVIER 1968tation profitant à M. G. ; 2® renonciation par M. G. i ce droit,moyennant line in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> 1 million <strong>de</strong> francs, payée par Mme B. ;3° déc<strong>la</strong>ration par Mine B. qu'elle entend fixer son habitation principaledans cette maison <strong>de</strong>venue libre, et qu'elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ftbénéficier <strong>de</strong>s allégements fiscaux prévus par l'article 35 <strong>de</strong> <strong>la</strong>loi du 10 avril 1954. (Question du 19 décembre 1957.)Réponse. — Sous réserve <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong>s circonstances particulières<strong>de</strong> l'affaire, l'opération susvisée est susceptible <strong>de</strong> bénéficier,dans son ensemble, et par mesure <strong>de</strong> tempérament, <strong>de</strong>sallégements <strong>de</strong> droits prévus à l'article 1371 octies du co<strong>de</strong> général<strong>de</strong>s impôts (perception du droit réduit <strong>de</strong> 1,50 p. 100 sur 400.000 Fplus 1 million <strong>de</strong> francs, soit sur 1.400.000 F).DEFENSE NATIONALE ET FORCES A R MCE s9036. — M. Pierre Ferrand, se référant à <strong>la</strong> réponse donnée le30 janvier 1957 à sa question n® 4183, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées quel est l'usage <strong>la</strong>itdu produit <strong>de</strong> <strong>la</strong> quête faite sur <strong>la</strong> voie publique au profit <strong>de</strong>ssoldats d'Algérie (52 millions <strong>de</strong> francs). (Question du 29 novembre1957.)Réponse. — Le chiffre <strong>de</strong> 52 millions, cité par l'honorableparlementaire, ne correspond à aucune <strong>de</strong>s sommes recueillies àl'occasion <strong>de</strong>s quêtes faites au-profit <strong>de</strong>s soldats d'Algérie. Si l'auteur<strong>de</strong> <strong>la</strong> question se réfère à <strong>la</strong> quête du 14 juillet 1956, il auraitintérêt à se reporter à <strong>la</strong> réponse à sa question écrite n® 4183,•4' paragraphe, parue au Journal officiel du 31 janvier 1957, page 432.Si M. Ferrand s'intéresse au contraire à une autre collecte analogue,les services <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale lui seraient obligés <strong>de</strong> bienvouloir préciser les lieu et date <strong>de</strong> celle à <strong>la</strong>quelle il fait allusion.Il est précisé, d'autre part, que <strong>la</strong> fondation « Maréchal <strong>de</strong> Lattre »qui organise <strong>de</strong> telles quêtes est une œuvre privée qui ne dépendpas du département <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale.9089. — M. Tony Larve expose 4 M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défensenationale et <strong>de</strong>s forces armées qu'une société a été interrogée par<strong>la</strong> direction <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s et fabrications d'armement — service <strong>de</strong>smarchés — les 25 janvier et 8 lévrier 1957 pour <strong>la</strong> fourniture<strong>de</strong> 1 million ou <strong>de</strong> 500.000 mètres <strong>de</strong> mèdhe <strong>de</strong> mineur(marché n® 118/SQM/MU/l). Le 18 février suivant, cette société a<strong>la</strong>it connaître par écrit qu'elle pouvait livrer <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong>mandéemoyennant un prix <strong>de</strong> 17 francs le mètre <strong>de</strong> mèche (hors taxes).Le 6 mars 1957, <strong>la</strong> direction susnommée a fait connaître à <strong>la</strong>société que le marché ne lui était pas accordé mais, quelques joursaprès, elle a appris qu'il avait été attribué à un autre fabricantau prix <strong>de</strong> 21,90 francs le mètre. A <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> trois lettres qui luiont été adressées, les 21 mars, 18 juillet et 30 août 1957, <strong>la</strong>D. E. F. A. a enfin fait connaître que le prix auquel avait étéconclu ce marché était bien celui <strong>de</strong> 21,90 francs. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>quelles sont les raisons qui ont déterminé le service <strong>de</strong>s marchésà traiter à ces conditions qui se traduisent par un prix global<strong>4e</strong> 4.900.000 francs. - (Question du 3 décembre 1957.)Réponse. — L'appel d'offres n« 118/SCM/MU/l <strong>la</strong>ncé par le service<strong>de</strong>s marchés <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s et fabrications d'armement,et auquel <strong>la</strong>it allusion M. Tony Larue, se rapportait à unefourniture <strong>de</strong> mèche lente à usage militaire et non <strong>de</strong> mèche <strong>de</strong>mineur. La société qui avait déposé une soumission à 17 francs lemètre <strong>de</strong> mèche proposait <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is qui ne correspondaient pas àceux fixés par l'appel d'offres. En effet, il ne lui était possible<strong>de</strong> fournir une première livraison qu'en inai, à <strong>la</strong> ca<strong>de</strong>nce mensuelle<strong>de</strong> 250.000mètres seulement, alors qu'il était <strong>de</strong>mandé: 300.000mètresen avril 1957 ; 300.000 mètres en mai 1957; 400.000 mètres au15 juin 1957. D'autre part, une expertise <strong>de</strong> l'échantillon remis parcette société aurait imporé un certain dé<strong>la</strong>i qui ne permettait pas<strong>de</strong> prendre une décision immédiate sur examen <strong>de</strong>s appels d'offres.Enfin, le prix normal pour <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>mandée se p<strong>la</strong>çant auxenvirons <strong>de</strong> 22 francs, il était permis <strong>de</strong> supposer que le prix proposéne correspondait pas aux spécifications portées sur l'appel d'offres,d'autant plus que cette même société avait soumissionné en janvier1956 pour une quantité <strong>de</strong> 300.000 mètres au prix <strong>de</strong> 22,04 francs.EDUCATION NATIONALE, JEUNESSE ET SPORTS8928. — M. Maurice Boicanowski <strong>de</strong>man<strong>de</strong> fi M. le ministre <strong>de</strong>l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et <strong>de</strong>s sports, étant donné lesgraves difficultés qu'éprouvent les étudiants <strong>de</strong> Paris à se loger,s'il ne lui paraît pas souhaitable que le système <strong>de</strong>s maisons communautairessoit étendu par <strong>la</strong> réquisition <strong>de</strong> certains hôtels ou par<strong>de</strong>s constructions entreprises par son département. (Question du26 novembre 1957.)Réponse. — Les possibilités <strong>de</strong> logements offertes aux étudiantsi Paris sont insuffisantes malgré l'ouverture récente <strong>de</strong> <strong>la</strong> rési<strong>de</strong>nce•universitaire d'Antor.y Le ministre <strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong>jeunesse et <strong>de</strong>s sports estime donc nécessaire <strong>de</strong> mettre <strong>de</strong> nouvelleschambres à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s étudiants soit par l'achat et l'aménagementd'hôtels, soit par <strong>de</strong>s constructions nouvelles. Cen nouveauxloyers seront gérés directement par le centre régional <strong>de</strong>s œuvres•universitaires et sco<strong>la</strong>ires qui offre les plus sùrea garaniJCi pourune gestion efficace et économique.9429. — M. Cogniot <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> l'éducation nationale,«Je <strong>la</strong> jeunesse et <strong>de</strong>s sports à quelle date il compte tenir <strong>la</strong>promesse formelle <strong>la</strong>ite <strong>de</strong>puis 1954 aux gardiens et magasiniers <strong>de</strong>bibliothèques et mener 5 bonne lin le projet <strong>de</strong> décret consacrantle passage <strong>de</strong> <strong>la</strong> catégorie A à <strong>la</strong> catégorie B (service actif) pource personnel, dont le travail est <strong>de</strong> plus en plus pénible en raison<strong>de</strong> l'augmentation <strong>de</strong>s effectifs d'étudiants. (Question du 19 décembre1957.)Réponse. — Un projet <strong>de</strong> décret tendant à c<strong>la</strong>sser dans <strong>la</strong> catégorieB (dile active) prévue par l'article 75 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 31 mars 1932les emplois du cadre <strong>de</strong> service <strong>de</strong>s bibliothèques a été éiabli parles services du ministère <strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et<strong>de</strong>s sports et soumis au ministère <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiqueset du p<strong>la</strong>n (secrétariat d'Etat au budget). L'accord <strong>de</strong> cedépartement ministériel n'a pu être obtenu jusqu'à ce jour.FINANCES, AFFAIRES ECONOMIQUES ETPLAN8712. — M. Bernard Paumier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s finances,<strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n: 1® quel est le montantannuel, <strong>de</strong>puis 1M


ASSEMBLEE NATIONALE — 2« J^'YIEB 1958. 91. Réponse. — Les renseignements <strong>de</strong>mandés sont consignés dansle tableau ci-<strong>de</strong>ssous:CAMPAGNES QUANTITES EXPÉDIÉES Paix DE VENTE MOYENï950-19511951-19521952-19531953-19541951-19551955-1956(1956-1957Hectolitres./3.712.6081.314.479406.800.397.82853° t) 71992!436424.199francs.4.511,834.7553.260,992.496,381.485,041.466,911.696,578833. — M. Peileray <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>sAffaires économiques et du p<strong>la</strong>n si, lorsqu'une commune passe unmarché. <strong>de</strong> gré à gré basé sur un prix forfaitaire en échanged'un travail précis et nettement délimité, le bénéficiaire <strong>de</strong> ce marchédoit fournir un mémoire ou une facture pour toucher le mandatreprésentant exactement <strong>la</strong> somme figurant sur ledit marché,l'autorité <strong>de</strong> tutelle ayant approuvé et les termes et le prix forfaitairedu contrat. (Question du 15 novembre 1957.)Réponse. — Réponse affirmative; les modalités <strong>de</strong> passation <strong>de</strong>smarc liés et <strong>la</strong> fixation <strong>de</strong>s prix étant sans influence du point <strong>de</strong>vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> justification du service fait. Toutefois, dans un esprit<strong>de</strong> simplification, le décret n» 50-137 du 19 janvier 1950 a dispensé<strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong>s mémoires et factures les dépenses n'excédantpas 5.000 F dans leur totalité, le détail <strong>de</strong>s fournitures ou travauxétant en ce cas simplement énoncé dans le corps du mandat <strong>de</strong>règlement.FONCTION PUBLIQUE ET REFORME ADMINISTRATIVE8339. — M. Hovnanian <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat à <strong>la</strong>. fonction publique et à <strong>la</strong> réforme administrative: 1° si, dans lecadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> réglementation <strong>de</strong>s cumuls, un fonctionnaire, copropriétairedans un immeuble divisé par appartement, peut assurer lesfonctions <strong>de</strong> syndic <strong>de</strong> cet immeuble moyennant une rétributionqui, inférieure au tarif <strong>de</strong>s honoraires <strong>de</strong>s administrateurs et gérantsd'immeubles (cf. arrêté du 31 mars 1956, B. M. O. du 1 er avril 1956),constitue, en fait, beaucoup plus un remboursement <strong>de</strong> frais (correspondance,téléphone, etc.) qu'une rémunération. 11 est préciséque <strong>la</strong> gestion ainsi assurée serait limitée exclusivement aux appartementscompris dans <strong>la</strong> copropriété dont ce fonctionnaire détientune quote-part; 2° sous quelle forme peut être accordée, le caséchéant, l'autorisation d'exercer <strong>de</strong> telles fonctions, compte tenu<strong>de</strong>s dispositions du décret du 11 juillet 1955 sur tes cumuls. (Ques•tion du 15 novembre 1957.)Réponse. — Aux termes <strong>de</strong> l'article 9 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 46-2294 du19 octobre 1946, l'interdiction faite aux fonctionnaires d'exercerune .activité privée lucrative s'entend <strong>de</strong> celles exercées à titreprofessionnel. Or tel n'est pas le cas <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> syndic d'unimmeuble en copropriété lorsque, celte fonction est exercée par l'un<strong>de</strong>s copropriétaires. Il appartient à l'intéressé <strong>de</strong> solliciter <strong>de</strong>sautorités hiérarchiques compétentes l'autorisation nécessaire.9433. — M. Alfred Coste-Floret <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat& <strong>la</strong> fonction publique et à <strong>la</strong> réforme administrative si un fonctionnairetitu<strong>la</strong>ire d'une pension militaire d'invalidilé au taux <strong>de</strong>60 p. 100, accordée au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 31 mars 1919, pour ma<strong>la</strong>diescontractées en 1921, alors qu'il faisait partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> division d'occupation<strong>de</strong> Tunisie, peut prétendre au bénéfice <strong>de</strong> l'article 41 <strong>de</strong> <strong>la</strong>loi du 19 mars 1928 r e<strong>la</strong>tif au congé à plein traitement susceptibled'être accordé aux fonctionnaires réformés <strong>de</strong> guerre. (Questiondu 19 décembre 1957.)Réponse. — Sur le p<strong>la</strong>n général, il est précisé que par application<strong>de</strong> l'article 41 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 19 mars 1928, tout fonctionnaireayant, pendant sa présence sous les drapeaux au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> cam-'agne <strong>de</strong> guerre contre l'Allemagne ou <strong>de</strong>s expéditions, postérieuresf<strong>la</strong> promulgation <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 23 octobre 1919, déc<strong>la</strong>rées campagne<strong>de</strong> guerre, soit reçu <strong>de</strong>s blessures, soit contracté une ma<strong>la</strong>die ayantouvert droit à pension au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 31 mars 1919 et à <strong>la</strong>suite <strong>de</strong>squelles il est resté atteint d'infirmités et a été réformé àtitre temporaire ou définitif, peut être, en cas d'indisponibilitéconstatée résultant <strong>de</strong> ses infirmités, mis en congé avec traitementintégral jusqu'à son rétablissement et, éventuellement, sa mise à<strong>la</strong> retraite, sans qu'en aucun cas le total <strong>de</strong>s congés ainsi accordéspuisse excé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>ux ans. Ces congés sont accordés sur avis <strong>de</strong> <strong>la</strong>commission <strong>de</strong> réforme et s'il est constaté par elle que <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>dieeu les infirmités du fonctionnaire ne le ren<strong>de</strong>nt pas définitivementInapte à l'exercice <strong>de</strong> ses fonctions, mais le mettent hors d'état d«les remplir au moment où il formule sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. En ce qui concernele cas particulier évoqué par <strong>la</strong> question, il n'est pas possible,en I'absénce d'éléments d'information plus précis que seule détientl'administration gestionnaire, <strong>de</strong> donner une réponse circonstanciée._ "f- i'9457. MM. Piette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. lé secrétaire d'Etat à <strong>la</strong> fonctionpubliqUe et à <strong>la</strong> réforme administrative: 1° sur quelles bases légalesse sont appuyés certains prési<strong>de</strong>nts du conseil, notamment par lettreadressée aux ministres te 12 août 1953, pour prescrire <strong>la</strong> suspension<strong>de</strong>s fonctionnaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> calégorie A, visée à l'article 24 <strong>de</strong> <strong>la</strong> toidu 19 octobre 1956, qui se mettraient en grève; 2° quelle est <strong>la</strong>valeur réelle <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>ires ministérielles prévoyant une tellemesure au regard <strong>de</strong>s droits reconnus par <strong>la</strong> 1 Constitution et da<strong>la</strong> loi n° 46-2291 du 19 octobre 1916 portant statut <strong>de</strong>s fonctionnaires.,(Question du 20 décembre i9â7.jRéponse — 1° Aucun texte <strong>de</strong> caractèft général, sauf en cequi concerne les personnels <strong>de</strong> police, n'étant venu, comme leconstituant <strong>de</strong> 1946 y avait invité le légis<strong>la</strong>teur, organiser l'exercicedu droit <strong>de</strong> grève, 'e conseil d'Etat, dans une jurispru<strong>de</strong>ncequi s'é<strong>la</strong>bore <strong>de</strong>puis 1950 et s'affirme constamment, a été conduità souligner que le Gouvernement, responsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> continuité <strong>de</strong>sservices indispensables à <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation, avait le <strong>de</strong>voird'apporter a l'exercice du droit <strong>de</strong> grève, en adoptant notammentles mesures préventives nécessaires, les limitations qu'exige cettecontinuité- S'est sur cette jurispru<strong>de</strong>nce que se fon<strong>de</strong>nt ces instructionsgouvernementales, d'ailleurs postérieures à celle à <strong>la</strong>quelle seréfère l'honorable parlementaire. 2" Ces instructions ne lèsent enrien les droits reconnus par le préambule <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, puisqu'ellesont élé, d'une part, é<strong>la</strong>borées dans le cadre même trar.tfpar <strong>la</strong> Constitution et pour remédier â <strong>la</strong> carence légis<strong>la</strong>tive relevéaplus haut et qu'elles tombent, d'autre part, sous le contrôle dujuge qui a défini a priori les objectifs et les limites <strong>de</strong> l'actiongouvernementale en ta matière.INDUSTRIE ET COMMERCE9006. — M. Tourné expose à M. le ministre <strong>de</strong> l'industrie etdu commerce que <strong>la</strong> construction du barrage <strong>de</strong> Matemale (Pyrénées-Orientales)provoque <strong>de</strong> légitimes protestations <strong>de</strong> <strong>la</strong> part<strong>de</strong>s paysans riverains et <strong>de</strong>s municipalités intéressés <strong>de</strong> Matemale,les Angles et Formiguères. U lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° quelles sont lesmesures prises pour que les intérêts <strong>de</strong>s paysans. riverains et <strong>de</strong>scommunes intéressées soient sauvegardés au maximum; 2° si <strong>de</strong>sengagements ont été souscrits par l'administra lion à ce sujet. Dansl'affirmative, quelle est <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> ces engagements. (Questiondu 2S novembre 19Ô7.JRéponse. — :t° La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> concession présentée par Electricité<strong>de</strong> France pour l'aménagement <strong>de</strong> <strong>la</strong> chute <strong>de</strong> Matemale a éléinstruite dans les formes prévues par le décret du 29 décembre1926, pris pour t'applicalion <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 16 octobre 1919 re<strong>la</strong>tiveà l'utilisation <strong>de</strong> l'énergie hydraulique. Au cours <strong>de</strong> l'enquêtapublique ouverle sur celte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> concession, tous les parliculiers,services et collectivités intéressés ont été appelés à formulerleurs observations, dont il sera tenu compte, dans toute <strong>la</strong> mesuredu possible, dans <strong>la</strong> rédaction définitive du cahier <strong>de</strong>s charges.D'aulre part, l'enquête parcel<strong>la</strong>ire consécutive à <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration d'utilitépublique <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> cet aménagement a été ouvertedans les trois communes intéressées <strong>de</strong> Matemale, les Angles etFormiguères. Sur le vu <strong>de</strong>s observations formulées au cours <strong>de</strong>cette enquête, Electricité <strong>de</strong> France s'est efforcée d'aboutir à <strong>de</strong>saccords amiab'es. A ce jour, <strong>de</strong>s résultats appréciables ont étéobtenus tant avec les communes qu'avec les propriétaires intéressés.Ce n'est qu'en cas d'insuccès <strong>de</strong> ces tractations amiables qu'ilsera recouru à <strong>la</strong> procédure d'expropriation, <strong>la</strong>quelle garantit contretout excès aussi bien les propriétaires qu'Electricité <strong>de</strong> France; 2° iln'appartient pas, dans cette affaire, à l'administration <strong>de</strong> prendre<strong>de</strong>s engagements particuliers, alors qu'il s'agit d'un travail publicdont elle n'est pas le maître <strong>de</strong> l'œuvre: son rôle, en l'occurrence,consiste à s'assurer que toutes les dispositions nécessaires ont étéprises pour sauvegar<strong>de</strong>r les intérêts généraux et particuliers.JUSTICE9106. — M. Gosset <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice <strong>de</strong>préciser les limites <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité juridique <strong>de</strong>s personnes atteintes<strong>de</strong> cécité totale et, notamment, si leur infirmité les empêche ounon et, s'il y a lieu, sous quelles conditions, d'èlre officier ministériel,gérant <strong>de</strong> société à responsabilité limitée, administrateur <strong>de</strong>société anonyme, prési<strong>de</strong>nt du conseil d'administration <strong>de</strong> sociétéanonyme, commissaire aux comptes <strong>de</strong> sociétés, mandataire d'unautre actionnaire à une assemblée générale d'actionnaires d'unesociété, signataire d'un pouvoir à une assemblée générale d'actionnairesd'une société. (Question du 3 décembre 1957.)Réponse. — Les seules causes d'ordre physique qui influent sur<strong>la</strong> capacité juridique <strong>de</strong>s personnes sont <strong>la</strong> minorité, <strong>la</strong> folie et <strong>la</strong>faiblesse d'esprit. Il en résulte, sous réserve <strong>de</strong> l'appréciation souveraine<strong>de</strong>s tribunaux, qu'en ce qui concerne les sociétés <strong>de</strong> commercevisées à <strong>la</strong> queslion, l'accès d'une personne atteinte <strong>de</strong> cécitéaux fonctions <strong>de</strong> gérant, administrateur, prési<strong>de</strong>nt directeur général,ou sa désignation comme mandataire <strong>de</strong>s actionnaires est possible;<strong>de</strong> même, cette personne peut signer va<strong>la</strong>blement un pouvoir enfaveur d'un actionnaire. Par ailleurs, aucun texte n'inlerdit formellementaux personnes atteintes <strong>de</strong> cécité d'exercer les fonctions <strong>de</strong>commissaire aux comptes et d'officier public ou ministériel Cependant,ces personnes étant dans l'impossibilité, <strong>de</strong> par leur infirmité,<strong>de</strong> vérifier le contenu <strong>de</strong>s actes soumis à leur signature et d'ea:


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 92 JANVIER 1968donner lecture, 11 ne parait pas possible d'agréer leur candidatureaux fonctions d'officier public ou ministériel. Quant aux commissairesaux comptes, il appartient à <strong>la</strong> commission visée à l'article 33<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 24 juillet 1867 sur les sociétés d'apprécier <strong>la</strong> suitesusceptible d'être réservée h <strong>la</strong> candidature émanant d'une personneatteinte <strong>de</strong> cécité totale.820é. — M. Pascal Arrighi expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice,1e cas d'un ancien militaire du corps expéditionnaire français d'Indochinequi, s'étant marié en novembre 1949, avec une jeune Vietnamienneet qui ayant quitté, pour raison <strong>de</strong> santé, l'Indochine en1951, a appris que les tribunaux locaux avaient prononcé le divorce.11 lui .<strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures sont prévues par <strong>la</strong> conventionjudiciaire franco-vietnamienne du 16 septembre 1954 pour avoirconnaissance <strong>de</strong>s décisions rendues par les autorités judiciaires locales,et quelle est, au regard <strong>de</strong>s ressortissants français, l'autorité <strong>de</strong>ces décisions. (Question du 10 décembre 1957.)Réponse. — Le protocole re<strong>la</strong>tif à l'ai<strong>de</strong> mutuelle judiciaireannexé à <strong>la</strong> convention franco-vietnamienne du 16 septembre 195idispose que les actes judiciaires et extrajudiciaires <strong>de</strong>stinés aux personnesrésidant en France sont acheminés par l'intermédiaire du• ministère vietnamien <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice. Ils sont transmis au parquetdans le ressort duquel se trouve le <strong>de</strong>stinataire. Le procureurae .<strong>la</strong>République se borne à faire effectuer <strong>la</strong> remise <strong>de</strong> l'acte à l'intéressé.Conformément à une jurispru<strong>de</strong>nce constante, les jugementsre<strong>la</strong>tifs à l'état <strong>de</strong>s personnes rendus à l'étranger entre françaisou entre Français et étranger sont opposables en France indépendamment<strong>de</strong> toute déc<strong>la</strong>ration d'exequatur, celle-ci ne <strong>de</strong>venantnécessaire que s'il y a lieu <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> coercition surles personnes ou d'exécution sur les biens (cf. notamment: Cass.30 mars 1930, S. 1930-1-577). 11 en résulte que <strong>la</strong> rupture du lienconjugal par suite d'un divorce prononcé par un tribunal vietnamienest opposable <strong>de</strong> plein droit en France. Toutefois, le conjointauquel <strong>la</strong> décision n'a pas été régulièrement signifiée ou qui, d'unemanière plus générale, estime qu'eile n'a pas été rendue conformémentaux règles françaises <strong>de</strong> solution <strong>de</strong>s conflits <strong>de</strong> lois, peutIntroduire en France une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en inopposabilité <strong>de</strong> cette dérision(Cass. 19 février 1952, Sem. jurid. 1952-2-7009; C. Alger, 25 juin 1952et trib. Aix, 17 Juin 1952, Sem. jurid. 1952-2-7237).9503. — M. Alfred Coste-Floret expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>justice le cas d'un ancien fonctionnaire du parquet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Républiqued'Alger qui a sollicité sa retraite le 9 décembre 195iar anticipation après 35 ans <strong>de</strong> services civils et 11 ans (aveconifications <strong>de</strong> guerre) <strong>de</strong> services militaires, soit au total63 annuités, et qui, actuellement, ne perçoit que <strong>de</strong>s avancessur pension, sa retraite n'étant toujours pas liquidée après troisannées d'attente. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dans quel dé<strong>la</strong>i l'intéressé peutespérer obtenir cette liquidation et percevoir les arrérages complets<strong>de</strong> sa pension. (Question du 26 décembre 1957.)' Réponse. — La pension définitive du fonctionnaire du parquetdu tribunal d'Alger, objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> question écrite n» 9503, n'a puêtre concédée que par arrêté interministériel du 28 décembre 1957,sous le n» 57350145, après approbation, par les services du contrôle<strong>de</strong>s finances, en date du 18 décembre 1957. Le dé<strong>la</strong>i exceptionnelqui s'est avéré nécessaire avant <strong>la</strong> concession définitive <strong>de</strong> cettepension est dû. au fait que l'administration a été tenue <strong>de</strong> solliciter<strong>de</strong> nombreux renseignements concernant les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> détachementdu fonctionnaire intéressé, susceptibles d'être prises encompte dans <strong>la</strong> liquidation <strong>de</strong> sa pension. Le titre définitif <strong>de</strong>pension sera transmis incessamment à M. le trésorier-payeur général<strong>de</strong> <strong>la</strong> Haute-Garonne pour être remis à l'ayant droit.\9565. — H. Vais expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice que, d'aprèsl'article 5 du décret n» 55-22 du -4 janvier 1955 sur <strong>la</strong> publicitéïoncière, le certificat d'i<strong>de</strong>ntité énonce les pièces au vu <strong>de</strong>squelles11 a été établi, sauf s'il est délivré au vu d'un extrait <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong>naissance pour une personne née dans <strong>la</strong> France métropolitaineou dans les départements <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe et autres d'outre-mer,et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à connaître les pièces susceptibles <strong>de</strong> tenir lieu <strong>de</strong>l'extrait <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> naissance, telles que <strong>la</strong> carte nationale d'i<strong>de</strong>ntitéétablie au vu d'un tel extrait, <strong>la</strong> fiche d'état civil prévue parJe décret n« 53-914 du 26 septembre 1953, l'expédition d'un actenotarié, même antérieur au 1 er janvier 1956, ou enfin tout documentvenu en possession du conservateur <strong>de</strong>s hypothèques à unedate quelconque. (Question du 27 décembre 1957.)Réponse. — La question est étudiée en liaison avec le secrétariatd'Etat au budget 11 j sera répondu dans les meilleurs dé<strong>la</strong>ispossibles.POSTES, TELEGRAPHES ET TELEPHONES9210. — M. Soustelle expose h M. le secrétaire d'Etat aux postes,télégraphes et téléphones que <strong>de</strong>s tracts violemment hostiles à <strong>la</strong>politique du Gouvernement en Algérie ont été distribués récemmentaux employés du bureau Lyon-Gare, qui sont en outre invitésà signer <strong>de</strong>s pétitions; il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cette activité politiqueantinationale, «'exerçant à l'intérieur <strong>de</strong>s locaux <strong>de</strong> l'administrationet pendant les heures <strong>de</strong> travail, est compatible avec lesrèglements et, dans <strong>la</strong> négative, pourquoi ceux qui s'y livrentsont autorisés au moins tacitement à poursuivre leur besogne,(Question du 10 décembre 1967.)Réponse. ~ Dans l'administration <strong>de</strong>s postes, télégraphes ettéléphones, toute distribution dans les locaux administratifs <strong>de</strong>tracts, qu'ils soient politiques ou non, est formellement interdite.Ces dispositions permanentes sont fréquemment rappelées au -personnel<strong>de</strong>s cadres <strong>de</strong> maîtrise. Des informations analogues à cellessignalées par l'honorable parlementaire étant venues a <strong>la</strong> connaissancedu chef <strong>de</strong> centre <strong>de</strong> Lyon-Gare au début du mois <strong>de</strong>novembre, une enquête a été immédiatement ouverte. Elle a étépoursuivie compte tenu <strong>de</strong>s faits exposés dans <strong>la</strong> présente questionécrite, mais aucun élément positif n'a été recueilli qui permetted'établir que <strong>la</strong> propagan<strong>de</strong> ait pu se développer À l'intérieur<strong>de</strong>s locaux administratifs ou <strong>de</strong> leurs dépendances.' J' . ' H r « { 7 7 — —•'M' / I / *,, c i \/ V." % ' i • (J l9250. — M. Hernu <strong>de</strong>man<strong>de</strong>' à M. le secrétaire d'Etat aux postes,i télégraphes et téléphones: 1» comment il estime conciliable lerespect du droit <strong>de</strong> grève garanti par <strong>la</strong> Constitution et les désignationsd'office auxquelles il est actuellement procédé quand 11y a grève: 2° si toute heure <strong>de</strong> grève ne <strong>de</strong>vrait pas être payée.(Question du 11 décembre 1957.)Réponse. — 1» Aux termes du préambule <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution,« le droit <strong>de</strong> grève s'exerce dans le cadre <strong>de</strong>s lois qui le réglementent». Interprétant cette disposition, le conseil d'Etat a estiméque l'Assemblée constituante avait ainsi entendu inviter le légis<strong>la</strong>teur«à opérer <strong>la</strong> conciliation nécessaire enlre <strong>la</strong> défense <strong>de</strong>sintérêts professionnels, dont <strong>la</strong> grève conslitue l'une <strong>de</strong>s modalités,et <strong>la</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'intérêt général auquel elle peut être <strong>de</strong> natureà porter atteinte » (7 juillet 1950, arrêt Dehaene). « En I'abscnce<strong>de</strong> cette réglementation légale, il appartient aux divers départementsministériels », précise, en outre, <strong>la</strong> haute juridiction administrative,«<strong>de</strong> fixer <strong>la</strong> nature et l'étendue <strong>de</strong>s limitations quidoivent être apportées au droit <strong>de</strong> grève en vue d'en éviter Unusage abusif ou contraire aux nécessités <strong>de</strong> l'ordre public». Dansl'administration <strong>de</strong>s postes, télégraphes et téléphones, ces limitationspeuvent prendre <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> désignations effectuées parmile personnel afin <strong>de</strong> porter,yle cas échéant, les effectifs présentsau niveau nécessaire pour que puisse être maintenue <strong>la</strong> continuité<strong>de</strong>s services indispensables à <strong>la</strong> sécurité <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>sbiens, au fonctionnement <strong>de</strong>s liaisons officielles et <strong>de</strong>s activitésessentielles à <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation. Appelé à se prononcer sur <strong>de</strong>semb<strong>la</strong>bles désignations effectuées dans un autre déparlement,ministériel, le conseil d'Etat en a expressément reconnu <strong>la</strong> légalité(14 mars 195G. arrêt Ilublin). 2° La rémunération <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong>grève serait contraire à une règle fondamentale <strong>de</strong> comptabilitépublique édictée par l'article 10"du décret du 31 mal 1862, auxtermes <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle un payement ne peut Cire effectué que pourl'acquittement d'un service fait. Il s'agit ift, d'ailleurs, d'une règleconstante qui, <strong>de</strong>puis 1953 notamment, a été ranpelée par les prési<strong>de</strong>ntsdu conseil <strong>de</strong>s ministres successifs dans les instructionsgouvernementales adressées à toutes les administrations publiques;à l'occasion <strong>de</strong> chaque grève revêtant une certaine ampleur.9372. — M. Jean Viliard <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat au*postes, télégraphes et téléphones s'il est exact que les services <strong>de</strong>l'inspection et <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine du travail n'ont aucun droit d®regard sur les conditions <strong>de</strong> travail existant dans son administra-itiôn et, dons l'affirmative, quelles en sont les raisons. (Question*du 17 décembre 1957.)Réponse. — Aux termes <strong>de</strong> son article 1 er , <strong>la</strong> loi n» 46-2195 du'11 octobre 1946, re<strong>la</strong>tive à l'organisation <strong>de</strong>s services médicaux;du travail, est applicable dans les établissements énumérés al'article 65 du livre 1( du co<strong>de</strong> du travail ainsi que « dans lesloffices publics et ministériels, les établissements relevant <strong>de</strong> pro-{lessions libérales, les sociétés civiles, les syndicats professionnelset les associations, <strong>de</strong> quelque nature que ce soit, occupant <strong>de</strong>s;sa<strong>la</strong>riés ». Celle énuméralion exclut les administrations <strong>de</strong> l'Etat,!cette exclusion ayant d'ailleurs été confirmée à plusieurs reprisespar le secrétariat d'Ktat à <strong>la</strong> fonction publique et à <strong>la</strong> réforme»administrative (cf. Réponses aux questions écrites n» 7248, Journalol/iciet du 20 mars l'J67, et n» 7836, Journal of/iciel du 17 décentbre 1957).9435. — M. Barthélémy expose à M. le secrétaire d'Etat aux postes,télégraphes et téléphones qu'une société anonyme à désinenceétrangère a informé diverses municipalités <strong>de</strong> <strong>la</strong> région parisiennequ'elle s'était « chargée d'effectuer, à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s postes, télégrapheset téléphones, <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s imprimés sans adresse ».11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° dans quelles, conditions et pour quelle duréea été consentie cette concession; 2° quelles sont les raisons qui l'ontincité à porter ainsi atteinte au principe même du monopole <strong>de</strong>spostes, télégraphes et téléphones. (Question du 19 décembre 1957.)Réponse. — Afin <strong>de</strong> réserver les moyens d'action dont elle disposeh l'écoulement du trafic normal, qui est en consiant accroissement,l'administration <strong>de</strong>s postes, télégraphes et téléphones a dO suspendrel'exécution du service <strong>de</strong>s objets sans adresse, à compter du12 novembre 1956. Cette décision, imposée par les circonstance»,


ASSEMBLEE NATIONALE — 2 e SEANCE DU 16 JANVIER 1958 109concordait par ailleurs avec un vœu exprimé à maintes reprises parl'ensemble <strong>de</strong>s organisations syndicales. En tout état <strong>de</strong> cause, lesImprimés échappent au monopole postal à <strong>la</strong> condition qu'ils soientexpédiés à découvert ou sous Plis non clos et qu'ils ne présententaucun caractère <strong>de</strong> correspondance personnelle. Les documents <strong>de</strong>cette nature, et notamment les imprimés publicitaires, avec ou sansadresse, peuvent donc sans autorisation être transportés et distribuésen <strong>de</strong>hors du service postal.RECONSTRUCTION ET LOGEMENT7956. — M. Frédéric-Dupont <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>reconstruction et du logement: 1° s'il n'estime pas nécessaire <strong>de</strong>remp<strong>la</strong>cer les mots « bâtiments » <strong>de</strong> l'article 1 er du décret n» 55-36du 5 janvier 1955 par le mot « entreprises » du seizième alinéa <strong>de</strong>l'exposé <strong>de</strong>s molils du même décret; 2° combien <strong>de</strong> créations etd'extensions d'entreprises industrielles importantes (plus <strong>de</strong> cinquanteemployés ou plus <strong>de</strong> 500 mètres carrés <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nchers) ont étéréalisées a Longjumeau (Peine-et-Oise) <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> publication du décretn® 55-36 du 5 janvier 1955; 3° comment sera régu<strong>la</strong>risée <strong>la</strong> situation<strong>de</strong>s établissements dont l'imp<strong>la</strong>ntation dans les locaux vétustés <strong>de</strong>sanciennes tanneries ou l'extension dans <strong>la</strong>dite agglomération n'ontpas élé précédées d'un dossier <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire réglementaire;4® s'il est exact qu'une entreprise <strong>de</strong> Morsang-sur-Orgeindésirable, parait-il, dans cette localité, vient d'être autoriséeà créer, à Longjumeau, une usine <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2.000 mètres carrésrépondant à <strong>la</strong> 2 e c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong>s établissements dangereux, insalubresou incommo<strong>de</strong>s. (Question du 17 septembre 1957.)Réponse. — 1® L'article 35 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n» 57-908 du 7 août 1957,tondant à favoriser <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> logements et d'équipementscollectifs, étend <strong>la</strong> procédure d'agrément préa<strong>la</strong>ble instituée par ledécret n» 55-36 du 5 janvier 1955 à <strong>la</strong> création ou à l'extensiond'une instal<strong>la</strong>tion industrielle dans <strong>de</strong>s bâtiments existants. Lestextes réglementaires correspondants sont en préparation; 2" <strong>de</strong>uxcréations et <strong>de</strong>ux extensions; 3® les sociétés qui se sont installéesdans d'anciennes tanneries antérieurement à <strong>la</strong> promulgation <strong>de</strong><strong>la</strong> loi n» 57-908 du 7 août 1957 n'avaient pas besoin <strong>de</strong> présenterun dossier <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire réglementaire puisqu'elles ontutilisé les bâtiments existants sans les étendre. Une régu<strong>la</strong>risation<strong>de</strong> situation peut toutefois être nécessaire au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> réglementationsur les établissements c<strong>la</strong>ssés; 4» l'autorisation donnée àl'entreprise visée par l'honorable parlementaire remonte au 20 juillet1955. Au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> réglementation sur jes établissements c<strong>la</strong>ssés,<strong>la</strong>dite entreprise a reçu <strong>de</strong> <strong>la</strong> préfecture <strong>de</strong> Seine-et-Oise les autorisationsnécessaires à un établissement <strong>de</strong> 2« c<strong>la</strong>sse, le 14 mai 1957,8077. — M. Bernard Paumier expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>reconstruction et du logement qu'aucun décret d'application <strong>de</strong> <strong>la</strong>loi n® 56-589 du 18 juin 1956 étendant <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion sur les dommages<strong>de</strong> guerre à certaines expropriations n'a encore été pris.De ce fait, les directions départementales déc<strong>la</strong>rent aux personnessusceptibles <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> cette loi qu'elles en ignorent <strong>la</strong> portée.Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures il compte prendre pour que <strong>la</strong> loin® 56-589 du 1S juin 1956 puisse recevoir une pleine application.1 Question du 17 septembre 1957.)Réponse. — Le projet <strong>de</strong> décret préparé par les services du ministère<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement pour l'application <strong>de</strong>s dispositions<strong>de</strong> l'article 1 er <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n® 56-589 du 18 juin 1956, quiprévoient l'assimi<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> certains propriétaires expropriés à <strong>de</strong>ssinistrés <strong>de</strong> guerre, a été communiqué aux différents départementsministériels intéressés, et notamment aux services <strong>de</strong>s finances.Le minisire <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction est tout à fait conscient, poursa part, <strong>de</strong> l'intérêt que présente <strong>la</strong> publication <strong>de</strong> ce décret ets'est, à plusieurs reprises, préoccupé d'obtenir les accords indispensables.8594. — M. Grandin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstructionet du logement si <strong>la</strong> valeur locative qui résulte du décret du5 janvier 1957 peut être appliquée au local occupé en France, dansles conditions définies par l'article 8 du décret du 9 août 1953, parun fonctionnaire du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> France d'outre-mer que sasituation oblige à rési<strong>de</strong>r hors <strong>de</strong> France et qui ne dispose outre-merque du lociil <strong>de</strong> fonction que l'administration met à sa dispositionet dont il perd <strong>la</strong> jouissance lorsqu'il rejoint <strong>la</strong> métropole à l'occasion<strong>de</strong> ses congés. (Question du 28 octobre 1957.)Réponse. — Réponse affirmative sous réserve <strong>de</strong> l'appréciationsouveraine <strong>de</strong>s tribunaux. En effet sont considérés comme inoccupésles locaux <strong>de</strong>meurés effectivement inhabités <strong>de</strong>puis six mois aumoins (Cf. art. 3 du décret n® 55-933 du 11 juillet 1955 portant applicationdu livre XII du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> i' urbanisme et <strong>de</strong> l'habitation).9057. — M. Dumortier expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction•t du logement que les textes concernant <strong>la</strong> remise en état <strong>de</strong>sparcelles <strong>de</strong> terres sinistrées par faits <strong>de</strong> guerre prévoient que seul1« propriétaire du sol <strong>de</strong>meure titu<strong>la</strong>ire du droit à in<strong>de</strong>mnisation;qu'en pratique, les travaux sont fréquemment effectués par l'exploitantlocataire <strong>de</strong>s terrains et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> comment un locataireexploitant, qui a engagé <strong>de</strong> telles dépenses <strong>de</strong> réparation, peutobtenir l'in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong>s travaux qu'il a effectués. |Question du29 novembre 1957.)Réponse. — La disposition dont fait état l'honorable parlementairedécoule <strong>de</strong>s principes mêmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 octobre 1946 sur lesdommages <strong>de</strong> guerre, principes selon lesquels le droit à in<strong>de</strong>mnitéappartient en tout état <strong>de</strong> cause au propriétaire du bien sinistré.Lorsque les opérations <strong>de</strong> reconstitution sont assurées par un tiers,il incombe à ce <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> rechercher auprès du propriétaire dubien sinistré le remboursement <strong>de</strong>s dépenses qu'il a engagées. Lepropriétaire, pour sa part, a <strong>la</strong> faculté, dans les conditions fixées parl'article 62 modifié <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi précitée, <strong>de</strong> désigner un mandataire.Dans le cas ci-<strong>de</strong>ssus évoqué <strong>de</strong> remise en état <strong>de</strong> terres, ce mandatairepeut être le locataire exploitant lui-même, lequel est dés lorshabilité à percevoir l'in<strong>de</strong>mnité correspondante. Mise à part <strong>la</strong> possibilitéqui leur est ainsi offerte, propriétaire et locataire, doiventfaire leur affaire personnelle <strong>de</strong> toutes difficultés ou contestationsqui surgiraient à propos du remboursement <strong>de</strong>s travaux.SANTE PUBLIQUE ET POPULATION8S95. — M. Cormier expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publiqueet da <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion que certains directeurs d'hospices ou <strong>de</strong> maisons<strong>de</strong> retraite retiennent intégralement le montant <strong>de</strong>s pensions, retraitesou allocations sociales auxquelles ont droit leurs pensionnairespour couvrir les frais <strong>de</strong> leur hébergement, sans leur <strong>la</strong>isser aucunargent <strong>de</strong> poche; il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quels sont les textes qui autorisent<strong>de</strong> telles retenues et quelle est <strong>la</strong> retenue maximum qui peut êtreopérée. (Question du 20 novembre 1957).Réponse. — L'article 17 du décret du 29 novembre 1953 (actuellementarticle 112 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille et <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong> sociale) pose leprincipe que les personnes hospitalisées au titre <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong> socialeaux personnes âgées ou aux infirmes doivent affecter au remboursement<strong>de</strong> leur frais d'entretien leurs ressources, <strong>de</strong> quelque naturequ'elles soient (à l'exception toutefois <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite du combattantet <strong>de</strong>s pensions attachées aux distinctions honorifiques). Mais cetteaffectation est limitée à 90 p. 100 du montant <strong>de</strong>sdites ressources,les 10 p. 100 restants <strong>de</strong>vant être <strong>la</strong>issés à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s pensionnairesà titre d'argent <strong>de</strong> poche; il est précisé à ce sujet que <strong>la</strong>somme ainsi <strong>la</strong>issée à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s intéressés à titre d'argent<strong>de</strong> poche ne saurait être inférieure à 500 francs par mois, minimumprévu par le décret n® 52-275 du 28 février 1952.9016. — M. Prisset rappelle à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publiqueet <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion que l'Assemblée nationale à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> expresse<strong>de</strong> sa commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé, a voté les créations <strong>de</strong> postes et lescrédits nécessaires à l'extension rapi<strong>de</strong> du <strong>la</strong>boratoire national dacontrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> : 4° quelles mesuresont été prises <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> promulgation <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi pour faire passerdans les actes les décisions du légis<strong>la</strong>teur; 2° s'il est exact que sesservices n'ont pas cru <strong>de</strong>voir donner à celles-ci <strong>la</strong> priorité absolue;3® quelles ont été les nominations aux différents postes prévus etleurs dates; 4° quels ont été pour chacun <strong>de</strong>s intéressés les litreset travaux justifiant <strong>de</strong> leurs nominations en particulier dans ledomaine du contrôle <strong>de</strong>s médicaments; 5® les raisons pour lesquelles,après avoir assuré <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé qu'il avait l'accord duministre <strong>de</strong> l'éducation nationale pour une surélévation d'un étage<strong>de</strong> l'immeuble où se trouvent les locaux <strong>de</strong> l'actuel <strong>la</strong>boratoirenational <strong>de</strong> contrôle aucune suite ne semble avoir été donnée à ceprojet; 6® s'il a l'intention <strong>de</strong> donner une priorité au développementdu contrôle <strong>de</strong>s médicaments par ses services y compris le nouveau<strong>la</strong>boratoire <strong>de</strong> contrlôe; 7® le nombre d'analyses effectuées par <strong>la</strong><strong>la</strong>boratoire dans l'année qui a précédé <strong>la</strong> promulgation <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du26 mars 1957 et dans les mois Qui ont suivi. (Question du 28 novembre1957.)Réponse. — La loi n® 57-377 du 25 mars 1957 portant organisation du<strong>la</strong>boratoire national <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique et modification <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tionpharmaceutique prévoyait le financement <strong>de</strong>s dépenses supplémentairesentraînées par le fonctionnement du <strong>la</strong>boratoire nationale<strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique: 1® par transfert aux chapitres intéressés <strong>de</strong>scrédits ouverts au ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionpour <strong>la</strong> couverture <strong>de</strong>s dépenses entraînées par <strong>la</strong> constitutiond'un stock rou<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> médicaments; 2® par une revision du montant<strong>de</strong>s droits prévus à l'article L 602 du o<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique. Or,les crédits prévus au chapitre 47-42 <strong>de</strong> l'exercice 1957 pour <strong>la</strong> constitutiond'un stock rou<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> médicaments ont été très notablementréduits au titre <strong>de</strong>s économies budgétaires; il n'a donc pas cté possibled'opérer un transfert <strong>de</strong> crédits suffisants pour permettre uneréorganisation importante. Par ailleurs une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'inscription dacrédits supplémentaires au collectif <strong>de</strong> 1957 n'a pas été retenue parle ministère <strong>de</strong>s finances. Le recrutement aux postes nouveaux prévuspar <strong>la</strong> loi du 26 mars 1957 est subordonné d'une part au votadu budget <strong>de</strong> l'exercice 1958, d'autre part à l'adoption <strong>de</strong> statuts, quisont soumis aux ministres cosignataires. Seuls ont pu être nommésjusqu'ici, parce qu'ils continuent à être rénumérés sur les postesbudgétaires afférents à leurs fondions antérieures, le directeur général,qui est un mé<strong>de</strong>cin, inspecteur général <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé et le secrétairegénéral, chef <strong>de</strong>s services administratifs, administrateur civil <strong>de</strong> premièrec<strong>la</strong>sse au ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.En ce qui concerne <strong>la</strong> construction du <strong>la</strong>boratoire national, unepriorité absolue est bien donnée par mes services i ce projet dansle cadre <strong>de</strong> l'équipement sanitaire. .Aucune modification importante<strong>de</strong> structure n'a pu intervenir en 1957 et le nombre <strong>de</strong>s analyseseffectuées est naturellement du même ordre qu'avant <strong>la</strong> promulgation<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi.


04 ASSEMBLEE NATIONALE 2* SEANCE DU 16 JANVIER 19589031. — M. P<strong>la</strong>isance expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publiqueet <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion que certaines catégories d'étudiants peuventprétendre au bénéfice du régime <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale en application<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 23 septembre 1948 à condition que ces catégories<strong>la</strong>ssent l'objet d'un agrément ministériel. Il semble que les e:oles<strong>de</strong> kinésithérapie et <strong>de</strong> rééducation fonctionnelle, telles que celles<strong>de</strong> Nancy, n'aient pas fait l'objet <strong>de</strong> cet agrément bien que lesécoles d'infirmières, par exemple, en bénéficient. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>3es raisons qui motivent ce non-agrément et s'il n'envisage pas<strong>de</strong> prendre toutes mesures qui permettraient aux étudiants fréquentantces écoles <strong>de</strong> bénéficier du régime spécial <strong>de</strong> sécurité sociale{Question du 3 décembre 1957.)Réponse. — L'application <strong>de</strong>s dispositions du titre I er du livre 6du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale concernant le régime d'assurancessociales applicables, auxétudiants relève <strong>de</strong> <strong>la</strong> compétence du ministèredu travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale. Ce département a étéisnisi, à ditlèrentes reprises et encore tout récemment, par le ministère<strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> propositions tendantà inclure au nomibre <strong>de</strong>s bénéficiaires <strong>de</strong>s dispositions précitées lesélèves <strong>de</strong>s écotes-agréées préparant aux diplômes d'Etat <strong>de</strong> masseur-Kinésithérapeute et <strong>de</strong> pédicure. Ces propositions n'ont toutefois puaboutir, M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale estimantqu'un é<strong>la</strong>rgissement du champ d'application du titre I er du livre 6nique correspondant peut être raisonnablement imposé à l'établis-,sement.9213. — M. Chêne signale à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publiqueet <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion que <strong>la</strong> fermeture du service chirurgical <strong>de</strong>l'hôpitai <strong>de</strong> Beaune-<strong>la</strong>-Ro<strong>la</strong>n<strong>de</strong> (Loiret) est envisagée. Celui-ci rendantles plus grands services à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> région, il lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° quelles sont les raisons pour lesquelles une telledécision est envisagée; 2° quelles mesures il compte prendre pourque ce service continue à fonctionner. (Question du iO décembre1957.)Réponse. — Il est exact qu'à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> l'avis émis le 19 novembre1957 par <strong>la</strong> commission nationale <strong>de</strong> l'organisation hospitalière,il a été décidé <strong>de</strong> supprimer l'autorisation accordée par dérogation,à l'hospice <strong>de</strong> Beaune-<strong>la</strong>-Ro<strong>la</strong>n<strong>de</strong> (Loiret), en application <strong>de</strong> l'article7 du R. A. P. du 17 avrii 1943, <strong>de</strong> faire fonctionner à titre provisoireun service <strong>de</strong> chirurgie. 1° Les raisons qui motivent cettedécision sont exposées ci-après: a) le chirurgien qui assurait ceservice rési<strong>de</strong> en effet à Montargis, à 27 kilomètres. La jurispru<strong>de</strong>nceétablie, en <strong>la</strong> matièré, par <strong>la</strong> commission nationale, limite &20 kilomètres <strong>la</strong> distance au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> non-rési<strong>de</strong>nce duchirurgien donne une fausse sécurité à l'opéré, abandonné à l'hos-ice sans soins éc<strong>la</strong>irés quand le chirurgien est parti; b) l'articlef10 du R. A. P. du 17 avril 1943 interdit formellement aux chirurgiensd'« exercer <strong>de</strong>s fonctions simultanées dans plusieurs établissementshospitaliers ». Or le chirurgien qui exerçait à l'hospice <strong>de</strong>Beaune-<strong>la</strong>-Ro<strong>la</strong>n<strong>de</strong> est chirurgien <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Montargis; 2° pourque ie service soit à nouveau autorisé à fonctionner, il faudraitqu'un chirurgien, n'exerçant pas déjà dans un établissement hospitalieret résidant à moins <strong>de</strong> 20 kilomètres <strong>de</strong> Beaune-<strong>la</strong>-Ro<strong>la</strong>n<strong>de</strong>,puisse assurer le fonctionnement <strong>de</strong> ce service. Pour permettre lerecrutement <strong>de</strong> ce chirurgien, l'établissement <strong>de</strong>vrait préa<strong>la</strong>blementêtre c<strong>la</strong>ssé dans <strong>la</strong> catégorie <strong>de</strong>s hôpitaux.9376. — M. Pierre Ferrand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. !e "rnistre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santépublique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion: 1° si, <strong>de</strong>vant 1 m^Uiiisance <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins<strong>de</strong>s hôpitaux psychiatriques — 1 pour 400 ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s — il neserait pas indiqué que l'administration évite d'utiliser ce personnelà <strong>de</strong>s tâches extra-liospitalières. expertises, consultations <strong>de</strong> prophy<strong>la</strong>xiementale, etc. — pour lesquelles existent, dans <strong>la</strong> pratiquecivile, d'excelients praticiens qui n'ont pas besoin <strong>de</strong> cette concurrenceanormale; 2° si, <strong>de</strong>vant l'évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> psychiatrie, il neserait pas indiqué d'ouvrir, dans chaqu'é hôpital général, un service<strong>de</strong> neuro-psychiatrie; 3° les mesures prévues pour pallier <strong>la</strong> déficiencenumérique <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong>s hôpitaux psychiatriques, &l'heure où un programme extravagant <strong>de</strong> construction d'hôpitauxpsychiatriques semble s'accomplir au détriment <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>ssoins donnés dans les établissements déjà existants où les tâches<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins traitants sont écrasantes, et qui mériteraient d'abordune meilleure organisation. (Question du 17 décembre 1957.)Réponse. — 1® Activité <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong>s hôpitaux psychiatrique*en matière <strong>de</strong>: Expertises: dans un nombre important <strong>de</strong> départements<strong>de</strong> province, jusqu'à présent, l'effectif <strong>de</strong> praticiens spécia-,listes en neuro-peychiatrie <strong>de</strong> clientèle privée est insuffisant poureffectuer <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s expertises <strong>de</strong>mandées par l'autorité judi-'ciaire, l'administration ou <strong>la</strong> sécurité sociale. Dans certains dépar-'tements, même, il n'existe pas actuellement <strong>de</strong> spécialistes <strong>de</strong>clientèle privée. Il est donc nécessaire, pour, les administrationsintéressées <strong>de</strong> faire appel à <strong>de</strong>s praticiens qualifiés du secteur public.Consultations, <strong>de</strong> prophy<strong>la</strong>xie mentale: l'hospitalisation <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>smentaux dans un étamissemént psychiatrique ne doit constituerqu'un moment du traitement, commencé tors du dépistage etpoursuivi après <strong>la</strong> sortie du dispensaire d'hygiène mentale, il est,dans ces conditions, indispensable <strong>de</strong> faire appel aux praticiens<strong>de</strong>s hôpitaux psychiatriques pour assurer <strong>de</strong>s consultations d'hygiènementale et, notamment, les consultations <strong>de</strong> postcure, pour per*mettre d'assurer l'unité du traitement. 11 convient <strong>de</strong> souligner,en effet, l'intérêt qui s'attache à ce que le mé<strong>de</strong>cin qui a traitéle ma<strong>la</strong><strong>de</strong> durant son hospitalisation soit chargé <strong>de</strong> sa surveil<strong>la</strong>nceaprès <strong>la</strong> sortie. Compte tenu <strong>de</strong>s besoins qui se manifestent ence domaine, il est, cependant, souvent nécessaire <strong>de</strong> faire a,ppel,suivant les possibilités locales, à <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins spécialistes, <strong>de</strong>clientèle privée, pour assurer l'ensemble du réseau <strong>de</strong> consultationsd'hygiène mentale nécessaires. 2° Il est absolument impossibled'envisager l'ouverture, dans chaque thOpital général, d'un service<strong>de</strong> neuro-psyahiatrie. ,En tout état <strong>de</strong> cause, toute mesure tendantà <strong>la</strong> création <strong>de</strong> formation appelée à traiter, <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s, qu'il


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 95 JANVIER 1968«tagisse d'hôpital psychiatrique ou <strong>de</strong> service <strong>de</strong> neuro-psychiatrie, |doit faire l'objet d'une Élu<strong>de</strong> particulière, afin que l'activité <strong>de</strong> I<strong>la</strong> réalisation envisagée soit coordonnée avec le réseau <strong>de</strong> for- !mations existantes. 3° De <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l'année 1952 à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l'année j1957, le nombre <strong>de</strong> postes <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins chefs existants dans les jhôpitaux psychiatriques, non compris les départements d'outre-mer,est passé <strong>de</strong> 194 à 292, soit une augmentation <strong>de</strong> 98 postes. Lenombre <strong>de</strong> praticiens en fonctions au 31 décembre 1957 s'élevaità 288. Un certain nombre <strong>de</strong> praticiens reçus au concours IP'57et antérieurs doivent prendre <strong>de</strong>s postes dans un avenir proche.La politique entreprise, tendant à procé<strong>de</strong>r aux créations <strong>de</strong>s postesqui s'avèrent nécessaires, doit être poursuivie. Cependant, l'augmentationdu nombre <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong>s hôpitaux psychiatriquesn'est qu'un <strong>de</strong>s aspects <strong>de</strong>* mesures prises par le m'nistre<strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et par les . collectivitéslocales afin d améliorer le fonctionnement <strong>de</strong> l'équipement existanten matière <strong>de</strong> lutte contre les ma<strong>la</strong>dies mentales. Des effortsdoivent également être effectués dans d'autres sens. Il s'avèrenotamment indispensable <strong>de</strong> réaliser un important programme <strong>de</strong>constructions nouvelles qui, dans <strong>la</strong> perspective actuelle, bienconnue <strong>de</strong> l'honorable parlement-aire, ne saurait être considérécomme « extravagant ». Il est à noter, en particulier, que <strong>la</strong> créationd'hôpitaux psychiatriques neufs, dotés <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cinsnécessaires, permet <strong>de</strong> désencombrer les établissements exi<strong>la</strong>nts etd'améliorer ainsi sensiblement <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s soins donnés dans ceshôpitaux psychiatriques.9377. — M. Pierre Fsrrarad signale à M. le minisire <strong>de</strong> <strong>la</strong> santéublique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion que les fonctionnaires <strong>de</strong> l'Etat dontPindice net est inférieur à 120 perçoivent, <strong>de</strong>puis le 1 er octobre 1956,lin traitement basé sur l'indice 120: qu'un décret a étendu cettemesure au personnel <strong>de</strong>s collectivités locales. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si unsemb<strong>la</strong>ble décret a été pris au bénéfice du personnel hospitalier et,dans l'affirmative, quelle est sa référence. (Question du 17 décembre1957.)Réponse. — Les administrations hospitalières ont été autorisées,iar circu<strong>la</strong>ire n» 1254 ( 57-41) du 11 octobre 1957 à rémunérerÏa liase <strong>de</strong> l'indice net 120, à compter du 1 surer octobre t'.'S'j, les agentsqui, occupant à temps complet un emploi c<strong>la</strong>ssé à un indice netInférieur, justifient dans ledit emploi <strong>de</strong> six mois <strong>de</strong> services effectifset continus.9443. — M. Maurice Bokanowski <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>santé publique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion pour quelles raisons il n'existepas <strong>de</strong> service <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> les dimanches et jour fériés pour les directeurs<strong>de</strong> <strong>la</strong>boratoires d'analyses médicales, comme il en existe pour1RS mé<strong>de</strong>cins et les pharmaciens d'officine et s'il n'envisage pas<strong>de</strong> rendre obligatoire une gar<strong>de</strong> pour les urgences en matière d'analysesou d'examens biologiques. (Question du 19 décembre 1957.)Réponse. — L'organisation d'un service <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> les dimancheset jours fériés pour les <strong>la</strong>boratoires d'analyses médicales a été envisagéedès <strong>la</strong> mise en application du décret du 17 mars 1946 par leministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique, qui a saisi <strong>de</strong> cette question lessyndicats <strong>de</strong> <strong>la</strong>boratoires d'analyses médicales. Les syndicats avaientmis sur pied un service <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> mais l'expérience démontra, àleur avis, l'inutilité <strong>de</strong> cc service, aucune analyse d'urgence n'ayantjamais été <strong>de</strong>mandée aux <strong>la</strong>boratoires <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>. Aussi après avoirétudié les conditions et le ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> ce service, les syndicatsont renoncé à l'organiser, ne le jugeant pas nécessaire. Tel avaitété également l'avis du conseil supérieur <strong>de</strong>s <strong>la</strong>boratoires, qui a examinécelte question dans sa séance du 11 mars 1918. On peutestimer qu'en tout état <strong>de</strong> cause il existe à Paris et en provincesuffisamment d'hôpitaux ouverts au public les dimanches et joursfériés pour subvenir aux soins d'urgence <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s, opérés ouacci<strong>de</strong>ntés.9514. — M. Davoust expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publiqueet <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion qu'une ma<strong>la</strong><strong>de</strong> en traitement dans un établissementdépendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> fédération girondine <strong>de</strong>s œuvres antituberculeusesen qualité <strong>de</strong> payante intégrale se voit refuser à sa sortie,et <strong>de</strong>puis, par le mé<strong>de</strong>cin" directeur, les pièces médicales <strong>la</strong> concernant,en' particulier les clichés tomographiques, sous le prétexieque le règlement général veut que ces pièces restent à l'établissementLa qualité d'établissement semi-public rend assez grave unetelle prétention. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, en sa qualité <strong>de</strong> payante intégrale,l'intéressée doit être frustrée <strong>de</strong> ce qu'elle a payé ou si ellea droit d'entrer en possession <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> son dossier et enparticulier <strong>de</strong>s clichés et coupes tomographiques. (Question duk6 décembre 1957.)Réponse. — La question posée trouve sa réponse dans les prescriptions<strong>de</strong> l'article 30 du décret du 24 mai 1948 modifié re<strong>la</strong>tif à<strong>la</strong> création, l'aménagement, le fonctionnement et <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>ssanatoriums pour tuberculeux pulmonaires, et à l'article 30 dél'arrêté du 25 mai .1948 modifié. Aux termes du premier texteci-<strong>de</strong>ssus cité, le mé<strong>de</strong>cin directeur qui prononce <strong>la</strong> sortie d'unma<strong>la</strong><strong>de</strong> <strong>de</strong> son établissement doit aviser le mé<strong>de</strong>cin phlisiologuedépartemental du département où déc<strong>la</strong>re se rendre le ma<strong>la</strong><strong>de</strong> etlui envoyer un dossier médical afin que le sujet sortant puisse êtreutilement pris en charge par le dispensaire antituberculeux qui<strong>de</strong>ssert <strong>la</strong> localité où le ma<strong>la</strong><strong>de</strong> entend se retirer. Le second texteprécité spécifie que le dossier en question comprend, avec une observationcomplète re<strong>la</strong>tant l'évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die au cours duséjour en sanatorium, les principaux clichés radiographiques effectuéspendant celte pério<strong>de</strong>, nans le cas ofi ce sont <strong>de</strong>s réductions<strong>de</strong>s clichés pris au sanatorium qui sont envoyées au dispensaire,les originaux doivent être conservés dans les archives <strong>de</strong> l'établissementet ne peuvent être remis au ma<strong>la</strong><strong>de</strong> lui-même.9575. — M. Savard signale à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publiqueet <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion que l'article 6 du décret n» 56-1294 du 14 décembre1950 prévoit que tout candidat à un emploi permanentqui conteste les conclusions <strong>de</strong>s praticiens qui ont effectué l'exainenmédical <strong>de</strong> l'intéressé pour juger <strong>de</strong> ses conditions d'apliludaphysique peût <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que son cas soit soumis au comitémédical départemental. Par contre, les agents susceptibles d'êtretitu<strong>la</strong>risés ne jouissent que du recours <strong>de</strong>vant les tribunaux administratifsqui ne donne pas entièrement satisfaction aux intéressés*11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesuras il compte prendre pour faire bénéficierles intéressés du recours <strong>de</strong>vant le comité médicalmental. (Question du 27 décembre 1957.)départe-Réponse. — La possibilité d'appel <strong>de</strong>vant le comité médical doitêtre considérée comme s'étendant aux agents dont <strong>la</strong> titu<strong>la</strong>Tisationserait refusée pour cause d'inaptitu<strong>de</strong> physique. 11 est observé,toutefois, que cette procédure d'appel ne peut être utilisée par lesagents <strong>de</strong>s établissements d'hospitalisation, <strong>de</strong> soins ou <strong>de</strong> curepublics que <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> publication du décret n» 56-1294 du 14 décembre1956.TRAVAIL ET SECURITE SOCIALE8725. — M. <strong>de</strong> Léotard <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre du travail et c!*<strong>la</strong> sécurité sociale: 1° <strong>de</strong> préciser les conditions dans lesquellesse sont déclenchées les récentes grèves : a) ue l'Electricité daFrance; b) <strong>de</strong>s transports; 2» quels ont été les instigateurs <strong>de</strong>ces grèves et à qui incombe <strong>la</strong> responsabilité d'avoir donné etdiffusé les mots d'ordre ; 3» si les plus sûrement et les plus gravementfrappés n'ont pas été les travailleurs possédant <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>stesmoyens et ne disposant pas <strong>de</strong> voitures; 4» quelles ont élé lessanctions prises en fonction du préjudice causé aux entreprises etaux particuliers; 5° dans quelle mesure les entreprises et les particuliers,y compris les exploitants <strong>de</strong> salles <strong>de</strong> spectacles, ont puêtre dédommagés <strong>de</strong>s pertes subies et à qui incombent ces dédommagements;6° quelles mesures ont dû être prises par les pouvoirspublics pour que <strong>de</strong> semb<strong>la</strong>bles grèves n'aient pas lieu, pourque leurs inconvénients soient réduits au minimum et pour queleurs instigateurs soient immédiatement l'objet <strong>de</strong> sanctions; 7» s'ilse peut qu'au moment où il est <strong>de</strong>mandé oue soit restaurée l'autorité<strong>de</strong> l'Etat, lin agent <strong>de</strong> l'administration ou un représentantqualifié <strong>de</strong>^ pouvoirs publics puisse être dépourvu <strong>de</strong> sens civiqueau point d'affirmer que, dans le domaine <strong>de</strong>s grèves notamment,it n'y a pas <strong>de</strong> responsable, c'est-à-dire pas <strong>de</strong> coupable. (Questiondu 12 novembre 1957.)Réponse. — Il est signalé à l'honorable parlementaire qu'Electricité<strong>de</strong> France figure au nombre <strong>de</strong>s entreprises publiques &statut dont <strong>la</strong> liste a été arrêtée par le décret du 1 er juin 1950portant application <strong>de</strong> l'article 31 o du livre 1 er du co<strong>de</strong> du travail.Celte entreprise relève du ministère <strong>de</strong> l'industrie et du commerce.En ce qui concerne les transports, les entreprises du secteur publiecomprises dans l'énumeration du décret du 1 er juin 1950 susvisé,telles que, notamment, <strong>la</strong> S. N. C. F. et <strong>la</strong> R. A. T. P., donl lepersonnel est régi par un statut, sont p<strong>la</strong>cées sous <strong>la</strong> tutelle duministère <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transports et du tourisme. Lesentreprises <strong>de</strong> transports privés sont p<strong>la</strong>cées sous le contrôle <strong>de</strong>.sinspecteurs du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> main-d'œuvre <strong>de</strong>s transports quirelèvent du ministère <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transports et dutourisme. Dans les domaines qui sont <strong>de</strong> <strong>la</strong> compétence du ministèredu travail, il est précisé, pour répondre au sixième point <strong>de</strong>1). question écri 1 î, que <strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong> conciliation et <strong>de</strong> médiation<strong>de</strong>stinées à favoriser le règlement pacifique <strong>de</strong>s conflits dutravail sont prévues par <strong>la</strong> loi du 11 février 1950, modifiée par <strong>la</strong>.loi du 26 juillet 1957, favorisant le règlement <strong>de</strong>s conflits du travail.8792. — M. Viallet <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong>sécurité sociale les mesures qu'il compte prendre pour permettraà chaque ma<strong>la</strong><strong>de</strong> chronique, hospitalisé ou non, <strong>de</strong> se livrer à uatravail dans le but, non seulement d'améliorer leurs ressources,mais également <strong>de</strong> les p<strong>la</strong>cer dans un état d'égalité vis-à-vis <strong>de</strong>leurs semb<strong>la</strong>bles. (Question du 12 novembre 1957.)Réponse. — Les handicapés physiques qui recherchent un emploi,quelles que soient l'origine et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> leur déficience, doiventsolliciter leur rec<strong>la</strong>ssement professionnel auprès du service damain-d'œuvre du département <strong>de</strong> leur rési<strong>de</strong>nce. Ce service faitprocé<strong>de</strong>r à l'examen médical et à l'examen psychotechnique d«sintéressés ainsi qu'à une enquête sociale avant <strong>de</strong> soumettre leurscas à <strong>la</strong> commission départementale <strong>de</strong>s infirmes créée par <strong>la</strong>décret du 29 novembre 1953 portant réforme <strong>de</strong>s lois d'assistance.Le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong>s handicapés physiques, établi par <strong>la</strong>commission susvisée, permet au service <strong>de</strong> main-d'œuvre, et plus,particulièrement à <strong>la</strong> section spécialisée <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cement, <strong>de</strong> rechercheren toute connaissance <strong>de</strong> cause, pour ceux qui ont été reconnusaptes au travail, soit un emploi compatible avec leurs possibilitésphysiques et professionnelles, soit leur admission en rééducationprofessionnelle dans un centre ou chez un employeur. Pans celle<strong>de</strong>rnière éventualité, les assurés sociaux bénéficiaires <strong>de</strong> l'assurancema<strong>la</strong>die ou <strong>de</strong> l'assurance invalidité peuvent obtenir <strong>la</strong> prise encharge <strong>de</strong> leurs frais <strong>de</strong> rééducation professionnelle. Cette prisaen charge est accordée au vu <strong>de</strong>s résultats d'un examen psychotechniqueet permet à l'intéressé <strong>de</strong> se rééduquer soit dans imcentre agréé à cet effet, soit-chez un employeur. Pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong><strong>de</strong> rééducation, l'assuré conserve le bénéfice <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités journalièresou <strong>de</strong> <strong>la</strong> pension d'invalidité et peut obtenir, en outre, au,


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 96 JANVIER 1968titre <strong>de</strong>s prestations supplémentaires, une in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>stinée à porterle montant <strong>de</strong>s avantages qui lui sont alloués au niveau dusa<strong>la</strong>ire moyen <strong>de</strong> <strong>la</strong> catégorie professionnelle <strong>de</strong> son futur métier.La question re<strong>la</strong>tive aux mesures qu'il convient <strong>de</strong> prendre pourpermettre à chaque ma<strong>la</strong><strong>de</strong> chronique hospitalisé <strong>de</strong> se livrer à untravail Telève <strong>de</strong> <strong>la</strong> compétence <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong>.santé publiqueet <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.TRAVAUX PUEUCS, TRANSPORTS ET TOURISME879*7. — M. Marcel Noël <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s travauxpublics, <strong>de</strong>s transports et du tourisme: 1° quelles sont les lignes<strong>de</strong> transports routiers exploitées par tes entreprises autres que <strong>la</strong>Régie autonome <strong>de</strong>s transports parisiens dans le secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong>région parisienne délimité par l'article 1 er <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 48-506 du21 mars 1918; 2° quel est le montant <strong>de</strong> <strong>la</strong> participation financièreconsentie par l'Etat ou les collectivités locales (subventions, in<strong>de</strong>mnités,etc.) à chacune <strong>de</strong>s entreprises exploitant ces lignes; 3° àcombien s'élève le montant total <strong>de</strong> cette participation pour <strong>la</strong>pério<strong>de</strong> comprise entre le 1 er janvier 1949 et le 31 décembre 1956.(Question du 12 novembre 1957.)Réponse. — 1° Liste <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> transports routiers exploitées«m totalité ou partiellement dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong>s transports parisienspar <strong>de</strong>s entreprises autres que <strong>la</strong> Régie autonome <strong>de</strong>s transportsparisiens :A. — Lignes exploitées en totalité dans <strong>la</strong> région.Société MichelinesCars.C. E. AS. T. E. P. AT. R. AGrands Courriers .C. G. E. AC. G. E. A..PhocéensCars.MeyerGarrel et Navarre.Garrel et Navarre.Garrel et Navarre.Cars <strong>de</strong> BrévannesChâteauCars BriardsMilletC. E. AJampierreJampierreJampierre .T. R. AT. R. AT. R. AT. R. ADeffromontC. T. UC. T. UÇ. T. UC. T. UC. T. UC. T. UC. T. UC. T. UC. T. UC. T. UC. G. E. ACarréC. G. E. AC. G. E. A ...C. G. E. AÇ. G. E. AC. T. UPhocéensGaubertGaubertCars.GaubertTrahet et RobinetC. E. AMeyerChenuParis—Le Pré-Cate<strong>la</strong>n.Paris—Ormesson.Paris—Sevran.Paris—Tremb<strong>la</strong>y-les-G


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 97 JANVIER 1968ENTREPRISESCL E. ACars VertsBonneauC. E. ATisserandCitroënC. E. ACitroënCitroënCitroënCitroënCitroënCitroënCars <strong>de</strong> BrunoyMarteletCitroënCitroënHarle et Chollet..,Harie et Chollet...Autocars Briards..,Autocars Briards..,Cars <strong>de</strong> Brévannes.MilletMilletCars Van<strong>de</strong>rBizièreRizièreG. T. URoseC. T. UC. G. E. AC. G. E. A.StavoHourtouleGaubertPerrierPerrierLeliôvre6. A. V. A. CS. A. V. A. CJouquinConnanCars du SudCars du SudTrahet etC. G. E. AMeyerMarcelinGarrel etRobinetNavarreDÉNOMINATION DE LA LIGNEParis—Montargis.Paris—Nemours via Fontainebleau.Paris—Saint-Fargeau.Paris—Sens par Pont-sur-Yonne.Paris—Sens—Noyer-sur-Serin.Paris—Sens par Montereau.Paris—Fontainebleau.Parts—Milly par Villenenve-Saint-Georges.Parie—Champcueil—Vi<strong>de</strong>lles.Paris—Melun.Paris—Tigery via Corbeil-Essonnes.Paris—Montereau—Provins par Fontainebleau,Paris—Montereau par le Châtelet-en-Brie.Paris — Quincy-sous-Sénart par Viileneuve-Saint-George's.Paris—Yerres (les Camaîdules) par Villeneuve-Sainl-Georges.Paris—Rornilly.Paris—Bray-sur-Seine.Paris—Fonlenailles.Paris—Ghatillon-<strong>la</strong>-Bor<strong>de</strong>.Paris—Brie-Comte-Robert—Marles-en-Brie.Paris—Brie-Comte-Robert ipar <strong>la</strong> Queue-en-Brie.Paris—Yerres (les Camaîdules) par Boissy-C aint-Lé»er.Cheiles (gare)—Ctave-Souilly.Clive-Soutllv—Mitry-Mory par Villeparisis.Vilfe.pari.si6—Milry—C<strong>la</strong>yes—Lagny.Paris—Rozay par Ozoir-<strong>la</strong>-Ferrière.Paris—Rozay par Gourpaley.Enghien (gare)—Andiily.Ermont (gare)—Montlignon,Araenteuil—Montigny.Saint-Germain—Pontoise.Versailles—L'ïsle-Adam.Versailles—Chavenav-Beynes.Versailles — Neauphl-e-le-CMteau — Thoiry —Flexanville.Versailles—Monttort-l'AmauTy-les-Mesnuls,Versailles—E<strong>la</strong>ncourt.Versailles—Le Mesnil-Saint-Denis. •Versailles—Magny-les-IIameaux.Versailles —Saint-Rémy-les-Chevreuse — LesBor<strong>de</strong>s, par Châteaufort.Versailles — Saint -iRémy-les -Chevreuse — LesBor<strong>de</strong>s, par Port-Royal.Versailles—Cresly.IMassy-Pa<strong>la</strong>iseau—Vauhal<strong>la</strong>n—T.e Pileu.Saint^Rémy-les-Chevreuse—tFonlenoy-les-Briis.Orsay—For'ges-les-Bains.Orsay—Bligny.Orsay—Dourdan.Marcoussis—Fleury-Mérogls.Ris-Orangis—Juvisy.Corbeil—Montgeron (lycée).2° Montant <strong>de</strong> <strong>la</strong> participation financière consentie par l'Etateu les collectivités locales (subventions, in<strong>de</strong>mnités, etc.) à chacune<strong>de</strong>s entreprises exploitant ces lignes: l'Etat ne verse aucunesubvention. Le ministère <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transporte et dutourisme n'a pas à connaître les subventions consenties par lescollectivités locales. 3» Montant total <strong>de</strong> cette participation pour <strong>la</strong>pério<strong>de</strong> comprise entre le 1 er janvier 1919 et le 31 décembre 1956:néant pour l'Eta-t8958. — M. Alcirie Benoit <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s travauxpublics, <strong>de</strong>s transports et du tourisme: 1° quel est le nombre <strong>de</strong>sveuves d'agents <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société nationale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> 1er françaispercevant une pension <strong>de</strong> reversion inférieure à 6.000 'F par mois,Ïnférieure à 8.000 F par mois, inférieure à 10.000 F par mois,inférieure à 12.000 F par mois, inférieure à 15.000 F par mois;2* le nombre <strong>de</strong> veuves percevant l'allocation viagère. (Question du26 novembre 1957.)Réponse. — Le nombre <strong>de</strong>s pensions <strong>de</strong> reversion actuellement•ervies aux veuves d'agents <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société nationale <strong>de</strong>s chemins<strong>de</strong> fer français se répartit <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon suivante : 14.100 pensionsInférieures à 6.000 F par mois; 11.900 pensions dont le montantest compris entre 6.000 et 8.000 F par mois; 18.600 pensions dontle montant est compris entre 8.000 et 10.000 F; 25.500 pensionsdont le montant est compris entre 10.000 et 12.000 F; 32.200 pensionsdont le montant est compris entre 12.000 et 15.000 F. Enoutre. 24.000 veuves bénéficient <strong>de</strong> l'allocation supplémentaire à<strong>la</strong>quelle elles peuvent prétendre, en raison du faible montant <strong>de</strong>leurs ressources, conformément aux dispositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 30 juia1956 instituant le Fonds national <strong>de</strong> solidarité.LISTE DE RAPPEL DES QUESTIONS ECRITESauxquelles il n'a pas été répondudans le mois qui suit leur publication.(Application <strong>de</strong> l'article 97 duPRESIDENCE DU CONSEILrèglement.).9227. — 11 décembre 1957. — M. <strong>de</strong> Léotard <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le prési<strong>de</strong>ntdu conseil si l'Etat dispose <strong>de</strong> nombreux postes équivalentsà celui <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt directeur général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong>l'Ouenza, pour lequel le chiflre <strong>de</strong> dix-huit millions <strong>de</strong> rémunérationannuelle a été cité, afin <strong>de</strong> pouvoir récompenser utilement et selonles exigences <strong>de</strong>s avancements administratifs ses plus précieu*serviteurs.AFFAIRES ETRANGERES9077. — 3 décembre 1957. — M. Joseph Garat expose à M. le mïnistra<strong>de</strong>s affaires étrangères qu'un arrêté interministériel en date du 4 septembre1907 a établi un tableau <strong>de</strong> correspondance entre les cadresprincipaux et subalternes <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>s forces auxiliaires du ministèremarocain <strong>de</strong> l'intérieur et les cadres du ministère <strong>de</strong>sanciens combattants et victimes <strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong> l'office national.Il résulte <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong> ce tableau que les agents du cadraprincipal <strong>de</strong>s forces auxiliaires, dont le9 indices extrêmes étaient250—410, sont rec<strong>la</strong>ssés dans un cadre disposant <strong>de</strong>s indices 185—360et que les agents du cadre subalterne, dont les indices extrêmesétaient 185—320 sont rec<strong>la</strong>ssés dans un cadre disposant <strong>de</strong>s indices140—240. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quels sont les motifs pour lesquels unetelle décision, portant atteinte aux droits acquis <strong>de</strong>s intéressés, 4pu être prise.9147. — 6 décembre 1957. — M. Edouard Thibault <strong>de</strong>man<strong>de</strong> liM. le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères s'il est en mesure <strong>de</strong> lui faireconnaître les résultats <strong>de</strong>s récentes négociations franco-égyptiennesqui se sont déroulées à Genève.9168. — l'O décembre 1957. — M. pascal Arrighi expose à M. leministre <strong>de</strong>s affaires étrangères le cas d'un ancien militaire du,corps expéditionnaire français d'Indochine qui. s'étant marié ennovembre 1919 avec une jeune Vietnamienne et qui, ayant quittépou.- raisons <strong>de</strong> santé, l'Indochine en 1951, a appris que les tribunauxlocaux avaient prononcé le divorce; il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quellesmesures sont prévues par <strong>la</strong> convention judiciaire franco-vietnamiennedu 16 septembre 1951, pour avoir connaissance <strong>de</strong>s décisionsrendues par les autorités judiciaires locales et quells est, au regard<strong>de</strong>s ressortissants français, l'autorité <strong>de</strong> ces décisions.9228. — 11 décembre 1957. — M. Max Brusset <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àM. <strong>la</strong> ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères: 1» combien il y avait <strong>de</strong>fonctionnaires français détachés aux Etats-Unis, payés en dol<strong>la</strong>rs,en 1939, et combien, actuellement, il y a <strong>de</strong> fonctionnaires françaisdétachés, sous toutes les formes possibles, appartenant aux différentsministères, en poste aux Etats-Unis et payés en dol<strong>la</strong>rs;2° s'il y aurait une possibilité d'avoir un tableau complet et précis<strong>de</strong>s différents postes, afin <strong>de</strong> pouvoir faire <strong>la</strong> comparaison sur l'état<strong>de</strong>s effectifs.9258. — 12 décembre 1957. — M. <strong>de</strong> Léotard expose à M. le minlstr*<strong>de</strong>s affaires étrangères qu'à plusieurs reprises le Gouvernement marocaina fait état <strong>de</strong> zones qu'il ne contrô<strong>la</strong>it pratiquement pas etd'une armée dite <strong>de</strong> libération qui n'acceptait pas Ses ordres et qui,lors <strong>de</strong> plusieurs opérations, avait pris <strong>de</strong>s responsabilités échappantau pouvoir central. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° <strong>de</strong> situer les régions duMaroc qui échappent à l'autorité du roi et sur lesquelles sa souveraineténe s'exerce pas; 2° <strong>de</strong> préciser dans quelles zones sévit unaarmée dite <strong>de</strong> libération, échappant toujours à l'autorité <strong>de</strong> Rabat;3° si, en certaines circonstances, cette armée dite <strong>de</strong> libérationn'est pas un alibi du gouvernement <strong>de</strong> Rabat pour faire exécuter<strong>de</strong>s Besognes dont il n'a pas le courage <strong>de</strong> revendiquer <strong>la</strong> paternité;4° s'il ne serait pas « opportun » <strong>de</strong> confier à une arméefrançaise dite <strong>de</strong> libération ou <strong>de</strong> protection, agissant notammentdans le Sud algérien, le soin <strong>de</strong> contenir et <strong>de</strong> réprimer les exactions<strong>de</strong>s dissi<strong>de</strong>nts marocains et <strong>de</strong>s lel<strong>la</strong>gha tunisiens, <strong>de</strong> tellefaçon que le Gouvernement français puisse « aligner ses regrets »sur ceux <strong>de</strong>s gouvernements <strong>de</strong> Rabat et <strong>de</strong> Tunis'qui se prîétén<strong>de</strong>ntsouverainement puissants et qui sont incapables d'assurer <strong>la</strong> sécuritédans <strong>de</strong>s territoires pour lesquels l'indépendance se sol<strong>de</strong> parl'anarchie et <strong>la</strong> misère.AGRICULTURE9024. — 29 novembre 1957. — M. Pierre Ferrand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. <strong>la</strong>ministre <strong>de</strong> l'agriculture quels sont: 1» le montant <strong>de</strong> nos importationsmensuelles, quantités, sommes en francs et en <strong>de</strong>vises, <strong>de</strong><strong>la</strong>it concentré, <strong>de</strong> beurre, d'œufs, fromages, vian<strong>de</strong>, pommes <strong>de</strong>terre <strong>de</strong> semence, liaiieoLs, fruits, oignons, aulx, endives du 1 er octo-


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 98 JANVIER 1968bre 1956 au l» octobre 1957; 2» les mesures prises pour supprimerdans l'avenir ces importations qui grèvent lour<strong>de</strong>ment notre budget,contribuent au déficit <strong>de</strong> nos comptes <strong>de</strong> commerce extérieur, etne permettent pas au travail paysan d'être aussi bien rémunéréque dans le commerce ou l'industrie.9026. — 29 novembre 1957. — M. Pierre Ferrand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. leministre <strong>de</strong> l'agriculture quels sont: 1» le cliilfre <strong>de</strong>s enjeux dutaris mutuel effectués à Paris et en province pour l'année 1956et du 1 er janvier au 30 septembre 1957 ; 2° le montant <strong>de</strong>s Iraisd'administration et <strong>de</strong> fonctionnement prélevé par le P. M. U. surle montant <strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong> l'année 1956 (Paris et province); 3° lemontant et le détail <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> gestion et d'administralion <strong>de</strong>ssociétés parisiennes, <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> province; 4° <strong>la</strong> venti<strong>la</strong>tion <strong>de</strong><strong>la</strong> somme globale <strong>de</strong>s enjeux du P. M., notamment <strong>la</strong> part duTrésor, <strong>de</strong>s sociétés ainsi que les chiffres comparatifs paris-province<strong>de</strong>s recettes et subventions <strong>de</strong> l'Etat; 5» le chiffre, en <strong>de</strong>vises, <strong>de</strong>nos exportations en produits <strong>de</strong> notre élevage chevalin.9027. — 29 novembre 1957. — M. Pierre Ferrand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre <strong>de</strong> l'agriculture: 1° quel est au 1 er octobre 1957 le nombre<strong>de</strong> tracteurs et <strong>de</strong> machines agricoles, avec le détail par catégories:tracteurs, motoculteurs, moto-faucheuses, moissonneuses-batteuses,semoirs, faucheuses, etc. ; 2» quels étaient, par comparaison, leschiffres au 1 er octobre 1956; 3° dans ce total, quel est le pourcentagedu matériel d'origine étrangère; 4° quel était au l« r octobre1957 le nombre <strong>de</strong> tracteurs agricoles par département; 5° quelleest <strong>la</strong> quantité totale <strong>de</strong> carburant agricole distribué en janvier,avril, juillet et octobre 1957, quelle est sa venti<strong>la</strong>tion par département;6° quel est le montant <strong>de</strong> <strong>la</strong> ristourne agricole attribuéeen 1956 et pour les neufs premiers mois <strong>de</strong> 1957, chiffre total etpar département; 7» où en est le projet <strong>de</strong> création d'un carburantagricole.remboursement d'achats qu'ils ont effectués antérieurement & cettepério<strong>de</strong> et il serait souhaitable que soit fixée rapi<strong>de</strong>ment en cettematière l'étendue <strong>de</strong> leurs droits et <strong>de</strong> fixer définitivement <strong>la</strong> dateà <strong>la</strong>quelle cesse le bénéfice <strong>de</strong> cette mesure.9290. — 13 décembre 1957. — M. Alduy expose à M. le ministre<strong>de</strong> l'agriculture <strong>la</strong> grave situation, pour l'approvisionnement en <strong>la</strong>it<strong>de</strong>s départements non producteurs tels que les Pyrénées-Orientales,situation qui découle directement, d'une part, <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique menéeen vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstitution du cheptel et l'intensification <strong>de</strong> l'élevage<strong>de</strong>s veaux pour <strong>la</strong> vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> consommation et,- d'autre part,du manque d'intérêt croissant <strong>de</strong>s agriculteurs pour <strong>la</strong> productiondu <strong>la</strong>it, peu rentable en raison <strong>de</strong>s prix pratiqués et dés Iraisinhérents à <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>nrée.- Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'ilcompte prendre d'urgence <strong>de</strong>s mesures pour remédier aux difficultésque rencontrent les sanatoriums, hôpitaux et- maisons d'en<strong>la</strong>nts, quine parviennent plus à se ravitailler normalement.ALGERIE8930. — 26 novembre 1957. — M. André Bégouin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> IN, Mministre tte l'Algérie: 1» quelle est <strong>la</strong> consommation annuelled'essence dans l'ensemble <strong>de</strong>s trois départements algériens; 2° pouiiquelles raisons l'essence est vendue dans ces. déparlements un prixinférieur à celui auquel elle est payée par les contribuables <strong>de</strong> <strong>la</strong>métropole.9082. — 3 décembre 1957. — M. Dreyfus-Schmidt <strong>de</strong>man<strong>de</strong> kM. le ministre <strong>de</strong> l'Algérie: 1° quelle est, en Algérie, <strong>la</strong> superficietotale <strong>de</strong>s terres cultivables, en céréales d'une part, en vignobles,d'autre part; 2» combien cette superficie représente-t-elle d'exploitationsparticulières; 3® quelle est <strong>la</strong> proportion • <strong>de</strong>s exploitant^1européens par rapport aux exploitants musulmans.9078. — 3 décembre 1S57. — M. Bretin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> l'agriculture: 1° s'il est prévu, pour <strong>la</strong> campagne 1957-1958, unsiock spécial <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> blé et <strong>de</strong> farines pour le compte <strong>de</strong>l'Etat; 2» à quel tonnage s'élèvera ce stock spécial: a) <strong>de</strong> blé; b) <strong>de</strong>farine; 3» quels sont les crédits éventuellement affectés, & cet effet,pour les années 1957 et 1958.9081. — 3 décembre 1957. — M. Bernard Paumier expose à M. leministre <strong>de</strong> l'agriculture que, jusqu'en 1953, dans les années où<strong>la</strong> récolte <strong>de</strong> vin était déficitaire, le taux <strong>de</strong>s prestations d'alcoolvinique était réduit <strong>de</strong> 25 ,p. 100 en fonction <strong>de</strong> l'article 77 du co<strong>de</strong>du vin. Un décret n» 53-977 du 30 septembre 1953 supprima le <strong>de</strong>rnierparagraphe <strong>de</strong> l'article 77 du co<strong>de</strong> du vin, ce qui majora cesprestations. En raison du déficit important <strong>de</strong> <strong>la</strong> présente récolte,il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures il compte prendre pour exonérer,ou pour abaisser les prestations d'alcool vinique, pour les viticulteursrécoltant moins <strong>de</strong> 600 hectolitres.9114. — 5 décembre 1957. — M. Piette appelle l'attention <strong>de</strong>M. le ministre <strong>de</strong> l'agriculture sur le fait que l'attribution <strong>de</strong> carburantdétaxé, A raison <strong>de</strong> 50 litres à l'hectare au titre <strong>de</strong> l'année1957, ne permet pas aux agriculteurs utilisant <strong>de</strong>s tracteurs hessence d'effectuer les travaux d'automne. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, pouréviter aux intéressés d'avoir à se procurer du carburant au prixdu commerce, une troisième distribution ne pourrait être effectuéeà bref dé<strong>la</strong>i.9148. — 6 décembre 1957. — M. Ramette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> l'agriculture <strong>de</strong> lur communiquer les renseignements suivants sur<strong>la</strong> production <strong>de</strong> betteraves sucrières au cours <strong>de</strong>s campagnes1954-1955, 1955-1956, 1956-1957, 1957-1958: 1» le tonnage récolté danschaque département producteur, <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité moyenne ainsi que leren<strong>de</strong>ment moyen à l'hectare ; 2° le nombre <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nteurs <strong>de</strong> chacun<strong>de</strong>s départements ainsi que les tonnages récoltés et les superficiesensemencées par chaque catégorie d'exploitants dans chaque département,à savoir: a) moins <strong>de</strong> cinq hectares; b) <strong>de</strong> cinq à dix hectares;c) <strong>de</strong> dix à vingt hectares; d) <strong>de</strong> vingt à quarante hectares;e) au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> quarante hectares.9169. — 10 décembre 1957. — M. Courrier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre <strong>de</strong> l'agriculture s'il est exact que l'achat <strong>de</strong> 10.000 quintaux<strong>de</strong> blé, provenant <strong>de</strong>s U. S. A., vient d'être imposé aux coopérativesdu département <strong>de</strong> l'Aube; et, dans l'affirmative: 1® à quelprix ce blé a-t-il été payé à l'importation et à quel prix il est revenuune fois rendu; 2° s'il est particulièrement utile d'envoyer du bléétranger dans un département essentiellement céréalier où règneun réel ma<strong>la</strong>ise chez les exploitants agricoles du <strong>la</strong>it <strong>de</strong>s faiblssprix consentis pour l'achat <strong>de</strong> leur blé sous Je prétexte <strong>de</strong> l'abondance<strong>de</strong> <strong>la</strong> récolte.3229. — 11 décembre 1957. — M. Piette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. le ministreîle l'agriculture <strong>de</strong> lui faire connaître les raisons pour lesquellessubsistent <strong>de</strong>s difficultés d'interprétation re<strong>la</strong>tivement au payement<strong>de</strong> <strong>la</strong> subvention <strong>de</strong> 15 p. 100 pour le matériel agricole acheté d'ans<strong>la</strong> pério<strong>de</strong> du mois <strong>de</strong> mai 1957 au mois d'août 1957. En effet, certainsagriculteurs se voient opposer les décisions du mois d'août 1957 au9230. — 10 décembre 1957. — M. Isornî <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> l'Algérie si <strong>la</strong> personne nommée dans un emploi d'administrateurcivil par application <strong>de</strong>s dispositions du décret n« 56-1087 du 27 octobre1956 (Journal oUiciel du 28 octobre 1956, p. 10349) et <strong>de</strong> l'arrêtédu 27 novembre 1956 (Journal of[ic,iel du 7 décembre 1956, p. 2194);n'appartenait pas aux cadres <strong>de</strong> l'administration du gouvernementgénéral et si elle était titu<strong>la</strong>ire d'un diplôme universitaire d'unniveau supérieur à <strong>la</strong> licence. En effet, une <strong>de</strong>s candidatures a étérepoussée, motif pris d'une part, du fait que le postu<strong>la</strong>nt, appartenantdéjàà l'administration, <strong>de</strong>vait être écarté au profit d'un « personnel!venu <strong>de</strong> l'extérieur » et, d'autre part, <strong>de</strong> ce que les « candidatstitu<strong>la</strong>ires d'un diplôme <strong>de</strong> licence ont été jusqu'ici recrutés eaqualité <strong>de</strong> secrétaires d'administration contractuels ».9259. — 12 décembre J957. — M. Vahé expose à M. le ministre<strong>de</strong> l'Algérie que <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is très importants sont <strong>de</strong>mandés aux usagers,pour les retraits ou les virements effectués à partir du centre<strong>de</strong>s chèques postaux d'Alger (surtout en fin <strong>de</strong> mois). Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,pour le centre <strong>de</strong> chèques postaux d'Alger: 1° le nombre <strong>de</strong> comptesouverts, pour chaque année, <strong>de</strong> 1952 à nos jours et le nombred'opérations effectuées; 2° pour <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong>, le nombre <strong>de</strong>préposés au centre ; 3° si <strong>la</strong> progression constante du nombre<strong>de</strong>s comptes a élé suivie d'une progression proportionnelle dttnombre <strong>de</strong>s préposés; 4° les raisons <strong>de</strong> ces dé<strong>la</strong>is dans les opérationspostales et les mesures prises pour y parer.ANCIENS COMBATTANTS ET VICTIMES DE GUERRE8549. — 28 octobre 1957. — M. Virgile Barel signale à M. le ministre<strong>de</strong>s anciens combattants et victimes <strong>de</strong> guerre le cas d'un citoyenfrançais ayant participé à un réseau <strong>de</strong> résistance en Belgique of»il fut arrêté et ensuite déporté en 1944 par les Allemands. Ayantcontracté une ma<strong>la</strong>die durant sa déportation, ce résistant se voitrefuser une pension, aussi bien par les autorités belges en raison<strong>de</strong> sa nationalité que par les autorités françaises en raison dulieu <strong>de</strong> son arrestation. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cette personne peut bénéficierd'une pension et, dans l'affirmative, quelle mesure il compteprendre pour réparer cette injustice.8964. — 27 novembre 1957. — M. Tourné signale à M. le ministre<strong>de</strong>s anciens combattants et victimes <strong>de</strong> guerre qu'il existe, eaFrance, un grand nombre <strong>de</strong> réfugiés espagnols ayant appartenu à,l'armée républicaine. Ils bénéficient du statut <strong>de</strong> réfugié. Embrigadéset parfois volontaires dans <strong>de</strong>s compagnies dites « <strong>de</strong> travail», ils opérèrent durant <strong>la</strong> guerre près <strong>de</strong>s premières lignes.Faits prisonniers, ils furent déportés soit dans <strong>de</strong>s camps <strong>de</strong> concentrationen Allemagne, ou à Jersey, ou à Guernesey. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>quels sont les droits exacts <strong>de</strong> "ces Espagnols: 1® en matière <strong>de</strong>pension d'invalidité ; 2» en matière <strong>de</strong> droits à réparation du <strong>la</strong>it<strong>de</strong> leur activité. Ont-ils notamment droit à une ai<strong>de</strong> pécuniaire et,dans l'affirmative, <strong>de</strong> quel caractère.9173. — 10 décembre 1957 — M. Tourné expose à M. le ministre<strong>de</strong>s anciens combattants et victimes <strong>de</strong> guerre que <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>ssourds <strong>de</strong> guerre n'est toujours pas équi<strong>la</strong>blernent réglée Lesbarèmes d'in<strong>de</strong>mnisation pour surdité partielle ou totale sont loin<strong>de</strong> correspondre à l'infirmité réelle que représente <strong>la</strong> surdité


Il en est <strong>de</strong> même pour les Vertiges, bourdonnement, olorlcée, etc.,qui sont in<strong>de</strong>mnisés dans <strong>de</strong>s conditions insuffisantes. II IUI<strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures: «) ont été prises <strong>de</strong>rnièrement pouraméliorer le sort <strong>de</strong>s sourds <strong>de</strong> guerre; b) il compte prendre pourJes assimiler aux grands invali<strong>de</strong>s.BUDGET8986. — 27 novembre 1957. — M. Couion expose à M. le secrétaired'Etat au budget que le décret n» 57-845 du 29 juillet 1957 préciseque <strong>la</strong> T. V. A. majorée <strong>de</strong> 25 p. 100 est applicable sur tout ouvragecomposé en tout ou en partie <strong>de</strong> p<strong>la</strong>tine, d'or ou d'argent; or, dansl'ancienne légis<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s taxes <strong>de</strong> luxe 1944-1945, les ouvrages <strong>de</strong>prothèse <strong>de</strong>ntaire comportant ces métaux étaient exemptés. Il lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelle est actuellement, au regard <strong>de</strong>s taxes sur le chiffred'affaires, <strong>la</strong> situation fiscale <strong>de</strong>s prothésistes <strong>de</strong>ntaires: A. artisans;B. producteurs, dans les cas ci-après: 1° l'or est fourni par le<strong>de</strong>ntiste, le prothésiste facture son travail à façon; 2» l'or estfourni par le prothésiste, l'appareil est facturé: a) prix <strong>de</strong> façon;b) prix dé l'or au cours du jour.8994. — 28 novembre 1957. — M. Moisan <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaired'Etat au budget si un agent d'affaires gérant d'une sociétéparticulière <strong>de</strong> construction doit acquitter les taxes sur le chiffred'affaires sur sa rémunération <strong>de</strong> gérant; et si celles-ci sont considéréescomme <strong>de</strong>s bénéfices industriels et commerciaux et imposablesà ce titre.8995. — 28 novembre 1957. — M. Moisan <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaired'Etat au budget si un agent d'affaires doit acquitter les taxessur le chiffre d'affaires, <strong>la</strong> taxe proportionnelle et <strong>la</strong> surtaxe progressivesur les sommes encaissées au titre d'actionnaire d'une sociétéanonyme immobilière qui distribue sa réserve <strong>de</strong> réévaluation etacquitte, à ce titre, <strong>la</strong> taxe <strong>de</strong> 12 p. 100 prévue par le décret du20 mai 1955.106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 99 JANVIER 1968public, instal<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>s porls maritimes ou <strong>de</strong>s ports sur les voies<strong>de</strong> navigation intérieure, gare d'eau. » ne qualifierait pas mieuxl'activité exercée; 2° si, d'une manière plus radicale, il n'y auraitpas lieu d'appliquer à l'espèce présente <strong>la</strong> solution <strong>de</strong> l'arrêt duconseil d'Etat du 4 juillet 1952, requête n° 22164 , 7 e sous-section,exonérant <strong>de</strong> <strong>la</strong> contribution <strong>de</strong>s patentes une chambre <strong>de</strong> commercepour l'activité d'un bureau <strong>de</strong> conditionnement <strong>de</strong>s textilesorganisé par elle. Les trois motifs retenus par <strong>la</strong> haute assembléepour déc<strong>la</strong>rer qu'il n'y avait pas exercice d'une profession: a) tarif<strong>de</strong>s droits perçus fixé's par le ministre <strong>de</strong> tutelle; b) non-réalisationdé bénéfices; c) receltes utilisées à compenser en tout ou partieles dépenses qu'entraîne le fonctionnement du service publicassuré, sont applicables au cas ci-<strong>de</strong>ssus ainsi qu'en fait foi l'acte<strong>de</strong> concession approuvé par décret.9032. — 29 novembre 1957. — M. Grandin expose à M. le secrétaired'Etat au budget que <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> mise en vigueur <strong>de</strong> <strong>la</strong> nouvelleréglementation <strong>de</strong>s changes (décret n° 57-910 du 10 août 1957) lescours moyens <strong>de</strong> négociation cotés à <strong>la</strong> Bourse <strong>de</strong> fans, sqrvantà l'évaluation fiscale <strong>de</strong>s avoirs, revenus et <strong>de</strong>ttes libellés en<strong>de</strong>vises étrangères, doivent, dans <strong>la</strong> doctrine administrative, êtremajorés <strong>de</strong> 20 p. 100, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, pratiquement, cette majorationdoit être effectuée à <strong>la</strong> date <strong>de</strong> mise en application du décretsusvisé ou à <strong>la</strong> daie <strong>de</strong> clôture <strong>de</strong> l'exercice9033. — 29 novembre 1957. — M. Grandin expose à M. le secrétaired'Etat au budget qu'une société anonyme possè<strong>de</strong> plusieurs fermesqu'elle donne en location à <strong>de</strong>s fermiers ou qu'elle exploite ellemême;il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si <strong>la</strong> vente d'une ferme, donnée en location,peut Cire considérée, pour l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi fiscale, comme unecession parlielle d'actif, étant entendu que cette ferme peut .toutnaturellement faire l'objet d'une exploitation séparée.9034. — 29 novembre 1957. — M. Toub<strong>la</strong>nc <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaired'Etat au budget si les articles suivants : coiffures pour mariées,coiffures légères pour cortège, quêteuses <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselles d'honneur,dans <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>squels entre soit du tulle, du voile, <strong>de</strong> ia8996. — 28 novembre 1957. — M. Eugène Pebellier expose à M. le mousseline, du velours ou tout autre tissu dont <strong>la</strong> valeur est <strong>de</strong>secrétaire d'Etat au budget qu'à <strong>la</strong> suite d'une évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> moins <strong>de</strong> 6.000 francs le mètre carré, du papier crépon, <strong>de</strong>s boutons^ , 1 ; I W '17 + r-\ n nui Irtiir» û <strong>la</strong>c TVr»r>T7 i ci Aïï O ou A fleurs d'oranger en cire, sont soumis au taux majoré <strong>de</strong> <strong>la</strong>T. V. A. ou s'ils restent imposés à <strong>la</strong> T. V. A. au taux <strong>de</strong> 19,50 p. 100.vent être maintenues au passif du bi<strong>la</strong>n, à <strong>la</strong> condition que l'entreprise<strong>de</strong>meure son propre assureur pour couvrir les risquesayant donné lieu à <strong>la</strong> constitution <strong>de</strong>sdites provisions. Or, lesditesprovisions ont pu être constituées au cours <strong>de</strong> plusieurs années, et,par conséquent, s'appliquer à <strong>de</strong>s risques d'un montant variable.11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si l'administration considérera que les .provisionsanciennes ne pourront être maintenues au passif que si l'entreprise<strong>de</strong>meure son propre assureur pour un risque d'un montantau moins égal à celui qui a servi au calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> provision <strong>de</strong>l'exercice 1956.9030. —29 novembre 1957.— M. Raymond Boisdé expose à M. le secrétaired'Etat au budget que, dans <strong>la</strong> réponse qu'il a faite le 18 octob;e1957 à <strong>la</strong> question 11° 775, il a précisé que : « l'article 3, paragraphe 'i,du décret n° 55-594 du 20 mai 195o offrant aux sociétés à responsabilitélimitée <strong>de</strong> famille, <strong>la</strong> possibilité d'opter pour le régime fiscal <strong>de</strong>ssociétés <strong>de</strong> personnes, ne trouvait pas son application dans le casd'une société constituée entre le gérant, son épouse séparée <strong>de</strong>biens et le frère <strong>de</strong> sou épouse ». Or, dans une réponse antérieurementfaite le 18 avril 1956 à <strong>la</strong> question n° 11, il avait indiqué:« l'option est notamment ouverte aux sociétés à responsabilitélimitée dont les membres sont <strong>de</strong>s conjoints <strong>de</strong> frères ou <strong>de</strong> sœurs,sans qu'il y ait lieu <strong>de</strong> se préoccuper du régime matrimonial <strong>de</strong>sassociés ». H lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° s'il n'y a pas contradiction entre les<strong>de</strong>ux réponses et si le caractère familial <strong>de</strong> <strong>la</strong> société est susceptibled'être remis en cause suivant que les époux sont ou non propriétaires<strong>de</strong> parts, chacun séparément; 2° pour le cas où l'administrationmaintiendrait sa position <strong>de</strong> non-possibilité d'option,qu'elle serait <strong>la</strong> position d'une société à responsabilité limitée présentantexactement les caractéristiques ci-<strong>de</strong>ssus, et dont l'optionrégulièrement signifiée aux administrations <strong>de</strong>s contributions directeset <strong>de</strong> l'enregistrement n'a donné lieu, jusqu'à présent, à aucunecontestation: a) ia taxe <strong>de</strong> 15 p. 100 déjà acquittée lui serait-elleremboursée; b) les déc<strong>la</strong>rations <strong>de</strong> bénéfices déjà déposées sur <strong>la</strong>base du régime <strong>de</strong>s personnes physiques seraient-elles remises encause, entraînant une nouvelle déc<strong>la</strong>ration re<strong>la</strong>tive aux bénéfices<strong>de</strong> <strong>la</strong> société et au nom <strong>de</strong>s associés. 11- est fait observer que parlee documents en leur possession — statuts <strong>de</strong> <strong>la</strong> société, procèsverbaux<strong>de</strong>s assemblées générales — les administrations fiscalesétaient en mesure <strong>de</strong> connaître le régime matrimonial <strong>de</strong>s. épouxassociés.9031. — 29 novembre 1957. — M. Darou expose à M. le secrétaired'Etat au budget qu'une chambre <strong>de</strong> commerce est imposée en4957, à <strong>la</strong> contribution <strong>de</strong>s patentes, pour une concession d'outil<strong>la</strong>gepublic <strong>de</strong> manutention sur un port public <strong>de</strong> voie navigable intérieure.La profession retenue par l'administration locale <strong>de</strong>s contributionsdirectes est celle <strong>de</strong>: « Entrepreneur <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> maind'œuvreet <strong>de</strong> manutention » (tableau C 3 e partie). Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>:1° si <strong>la</strong> rubrique <strong>de</strong>: « Exploitant ou concessionnaire d'outil<strong>la</strong>ge3.-3 décembre 1957. — M. Pierre Cot expose à M. le secrétaired'Etat au budget le cas suivant : cinq entrepreneurs <strong>de</strong> transportspublics <strong>de</strong> voyageurs ulilisent ensemble, dans <strong>la</strong> même localité,distincte du lieu <strong>de</strong> leur établissement principal, un local <strong>de</strong> caféoù le tenancier, aidé d'un garçon, exécute pour leur comptedifférentes prestations <strong>de</strong> services, telles que délivrance <strong>de</strong> billetset enregistrement <strong>de</strong> colis et bagages. S'agissant <strong>de</strong> calculer <strong>la</strong>patente qui doit être mise à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong>sdits exploitants, onadmet qu'ils doivent être taxés au droit proportionnel sur <strong>la</strong>valeur localive <strong>de</strong> <strong>la</strong> salle <strong>de</strong> café qui est mise gratuitement à leurdisposition et dont ils jouissent indivisément entre eux. Touchantle droit fixe et, notamment, <strong>la</strong> taxe par sa<strong>la</strong>rié, calculé au tauxce 30, il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si celle taxe doit être appliquée à chacuu<strong>de</strong>s cinq exploitants <strong>de</strong> <strong>la</strong> même façon que le droit proportionnel,bien que, en fait, outre son service du café, l'auxiliaire en causepartage son temps entre les cinq exploitants, en sorte qu'aucun<strong>de</strong>s cinq entrepreneurs ne peut prétendre l'avoir à sa dispositionexclusive.9085. — 3 décembre 1957 v — M. Goussu expose à M. le secrétaired'Etat au budget que l'article 1473 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôtsinstitue une majoration <strong>de</strong> droils à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> patentablesexploitant plus <strong>de</strong> cinq établissements; qu'il paraît résulter du texteque cette majoration n'est applicable qu'aux établissements spécialisésdans <strong>la</strong> vente <strong>de</strong> marchandises. 11 <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si une entreprise<strong>de</strong> réparations <strong>de</strong> chaussures groupant une trentaine <strong>de</strong> magasins,à qui <strong>la</strong> clientèle confie ses travaux <strong>de</strong> réparations, travaux effectuéspar l'entreprise propriétaire <strong>de</strong>s magasins avec <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s industrielles,est soumise aux dispositions <strong>de</strong> l'article 1473 du co<strong>de</strong> général<strong>de</strong>s impôts puisqu'elle réalise <strong>de</strong>s prestations et non <strong>de</strong>s ventes;compte tenu qu'indépendamment <strong>de</strong> ce travail <strong>de</strong> réparations lesditsmagasins réalisent également pour le compte <strong>de</strong> l'entreprise, et autitre <strong>de</strong> succursales, <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> pantoufles et petitesfournitures pour chaussures, ces ventes représentent au maximum20 p. 100 du chiffre d'affaires global.90S7. — 3 décembre 1957. — M. Schei<strong>de</strong>r expose à M. le secrétaired'Etat au budget le cas suivant: un agent du Trésor poursuivant <strong>la</strong>veme judiciaire pour non-payement <strong>de</strong> 210.000 francs, l'intéresséle rè S lemen t <strong>de</strong> 100.000 francs immédiatement et110.000 francs <strong>la</strong> semaine suivante. 11 obtient l'accord du trésorier^néral .mai s le notaire chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> vente réc<strong>la</strong>meliO.OOO francs d honoraires et frais. Malgré l'importance <strong>de</strong> <strong>la</strong>somme il lui est offert 50.000 francs comptant, le sol<strong>de</strong> sous quinzainesur justification <strong>de</strong>sdits frais et honoraires. Il lu: dpman<strong>de</strong>si -le notaire n'a pas outrepassé ses droits en faisant obstacle à.1 accord donné var l'administration.M


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 100 JANVIER 19689116. — 5 décembre 1957. — M. Catoire expose à M. le secrétaired'Etat au budget que les fonctions remplies par les contrôleursdu service <strong>de</strong>s enquêtes économiques chargés <strong>de</strong> veiller à l'application<strong>de</strong> <strong>la</strong> réglementation sur les prix les appellent à <strong>de</strong>scontrôles quotidiens chez les commerçants, dans les mêmes conditionsque les fonctionnaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> police économique, qui bénéficientd'un régime <strong>de</strong> retraite plus favorable. Il lui rappelle queces fonctionnaires, issus <strong>de</strong>s gra<strong>de</strong>s d'adjoints <strong>de</strong> contrôle et d«commis, occupaient <strong>de</strong>s emplois e<strong>la</strong>ssés en catégorie B jusqu'à<strong>la</strong> date <strong>de</strong> leur promotion et qu'ils continuent, dans leur nouveaugra<strong>de</strong>, d'effectuer <strong>de</strong>s tâches <strong>de</strong> même nature. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pourquel motif ses services s'opposent au c<strong>la</strong>ssement en catégorie B,du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s retraites, <strong>de</strong>s contrôleurs du service <strong>de</strong>senquêtes économiques.9117. — 5 décembre 1957. — M. Jean Cayeux <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. lesecrétaire d'Etat au budget <strong>de</strong> préciser <strong>la</strong> position <strong>de</strong> l'administrationà l'égard d'un contribuable ayant successivement, au«ours <strong>de</strong>s années 1954 et 1955, exploité une affaire personnelletransformée ensuite en une société en nom collectif qui a étédissoute ultérieurement, en ce qui concerne le prélèvement tem-(koraire <strong>de</strong> 20 p. 100 sur les excé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> bénétices, le décretn» 57-335 du 18 mars 1957 prévoyant seulement le cas assez voisin<strong>de</strong>s mutations d'entreprises.9118. — 5 décembre 1957. — M. Jean Cayeux <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. lesecrétaire d'Etat au budget quel sera le bénéfice <strong>de</strong> comparaisonretenu par l'administration (4 millions <strong>de</strong> francs ou 2.500.000 francs)pour un contribuable dont <strong>la</strong> position est indiquée schématiquementci-après: I. A créé une af<strong>la</strong>ire personnelle en 1954; II. En 1955,l'affaire personnelle est apportée partiellement à une société ennom collectif constituée entre A et B et représente 50 p. 100 ducapital <strong>de</strong> celte société. Les bénéfices commerciaux réalisés en 1955ont été les suivants: affaire personnelle <strong>de</strong> A (exploitation restant& A), 2.500.000 francs; société en nom collectif AB, 3 millions <strong>de</strong>ïrancs, dont 1.500.000 francs revenant à A. A a donc été imposé àÛ taxe proportionnelle sur 2.500.000 francs + 1.500.000 francs'«= 4 millions <strong>de</strong> francs; III. Au début <strong>de</strong> l'année 1956, <strong>la</strong> sociétéen nom collectif AB est dissoute et A reprend <strong>la</strong> branche d'activitéainsi que les éléments d'actif apportés l'année précé<strong>de</strong>nte à <strong>la</strong>société en nom collectif. Le bénéfice total qu'il a réalisé dans sonlf<strong>la</strong>lre personnelle s'élève à 3.900.000 francs.9119. — 5 décembre 1957. — M. Jean Cayeux expose à M. le secrétaired'Etat au budget qu'il résulte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux arrêts récents duconseil d'E<strong>la</strong>t (5 novembre 1956, requête n» 33117 et 20 mars 1957,requête n 0 31700) ; 1® que les avances consenties aux assoùés par<strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> capitaux présentent le caractère <strong>de</strong> revenu distribuélorsqu'elles n'ont pas été constatées, dès l'origine, par unacte <strong>de</strong> prêt régulier contenant les stipu<strong>la</strong>tions d'usage re<strong>la</strong>tives à<strong>la</strong> nature et à l'objet du prêt, au taux d'intérêt et aux modalités<strong>de</strong> remboursement; 2» que, dans les commentaires publiés auB. 0. C. D., l'administration paraît admettre que l'existence d'untel acte <strong>de</strong> prêt constitue <strong>la</strong> preuve contraire prévue à l'article III aC. G. I., <strong>de</strong>rnier alinéa. (Interprétation résultant, semble-t-il, <strong>de</strong><strong>la</strong> prise en considération <strong>de</strong> l'argument a contrario tiré <strong>de</strong>s arrêtsrécités). Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1® si telle est bien l'interprétation <strong>de</strong>? administration <strong>de</strong> l'enregistrement en ce qui concerne <strong>la</strong> perception<strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe proportionnelle <strong>de</strong> distribution et <strong>de</strong> l'administration<strong>de</strong>s contributions directes en ce qui concerne <strong>la</strong> perception <strong>de</strong> <strong>la</strong>surtaxe progressive; 2® 6i l'existence d'un acte constatant qu'unprêt a été consenti pour une durée limitée, à taux d'intérêt biendéterminé est suffisant pour que l'avarice ne soit pas considéré»comme revenu distribué, quels que soient <strong>la</strong> durée du prêt, sonmontant et <strong>la</strong> quotité du capital possédé par l'associé emprunteur,notamment: a) si le prêt a été consenti pour plusieurs années (ousi le prêt consenti pour une seule année est renouvelé plusieurslois) ; 6) si le montant du prêt est re<strong>la</strong>tivement important et qu'ilreprésente 5 p. 100 i 10 p. 100 du capital <strong>de</strong> <strong>la</strong> société ; c) si le prêtest consenti à un associé remplissant les fonctions <strong>de</strong> directeurgénéra! et, étant au surplus, propriétaire avec sa sœur <strong>de</strong> 95 p. 100<strong>de</strong>s actions d'une société anonyme.9120. — 5 décembre 1957. — M. Deixonne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaired'Etat au budget pour quels motifs les inspecteurs principaux<strong>de</strong> l'enregistrement ayant acquis <strong>de</strong>ux ans d'ancienneté dans <strong>la</strong>9» c<strong>la</strong>sse ae leur gra<strong>de</strong> entre le l Br septembre et le 31 décembre 1955sont écartés du bénéfice <strong>de</strong> l'indice net 435 à compter du 1« janvier1956, si l'on observe que les conditions d'ancienneté <strong>de</strong> cesagents sont effectivement remplies aux termes du statut <strong>de</strong> <strong>la</strong> catégorieA, et que l'indice net 420 est supprimé à compter du l» janvier1956.9121. — 5 décembre 1957. — M. Denvers <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaired'Etat au budget: 1® s'il est exact que, dans le département duNord, les services <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction générale <strong>de</strong>s impôts (enregistrement,domaine et hypothèques) présentent actuellement un nombreconsidérable <strong>de</strong> postes non pourvus, qui, poux les cadres B, C, D,notamment, s'élève à environ 25 p. 100 <strong>de</strong>s effectifs théoriques pourl'enregistrement et i plus <strong>de</strong> 45 p. ICO pour les hypothèques(l r * direction) ; 2® quelles mesures il compte prendre pour remédierâ cette situation qui, <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce, n'est pas compatible avecune exécution normale <strong>de</strong>s tâches qui incombent à ces services.9123. — 5 décembre 1957. — M. Gagnaire expose à M. le secrétaired'Etat au budget que <strong>de</strong>s ingénieurs, cadres et employés ont constituéun groupement amical dans le but <strong>de</strong> faciliter à ses adhérentsl'accession à <strong>la</strong> propriété d'un logement familial; qu'il est venu àleur connaissance qu'un terrain A bâtir, susceptible <strong>de</strong> répondre aubut qu'ils s'étaient proposé, était à vendre par adjudication, et dont<strong>la</strong> situation paraissait asez avantageuse; que l'acquisition <strong>de</strong> ceterrain <strong>de</strong>vant être réalisée dans un dé<strong>la</strong>i très court, le comité directeur<strong>de</strong> cette association, ne connaissant pas le nombre <strong>de</strong>s adhérentsqui pourraient être intéressés à ce projet d'acquisition, s'est décidé àconstituer une société <strong>de</strong> construction, dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du23 iuin 1938. et acquis ledit terrain au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong>dite société. Par<strong>la</strong> suite et dès que les adhérents firent connaître leur intention <strong>de</strong>participer personnellement à <strong>la</strong> construction, <strong>la</strong> société réalisa à leurprofit <strong>la</strong> venle <strong>de</strong> millièmes <strong>de</strong> ce terrain, donnant droit à chacund'eux au financement d'un appartement dans l'immeuble collectifà édifier, si bien que, vingt-trois mois après l'acquisition <strong>de</strong> ce terrain,<strong>la</strong> société avait réalisé <strong>la</strong> vente dudit à dix-huit adhérents,moyennant un prix égal au prix d'acquisition, majoré <strong>de</strong> 10 p. 100,c'est-à-dire sans aucun bénéfice. A <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> ces opérations, l'inspecteur<strong>de</strong> l'enregistrement chargé du contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe sur lechiffre d'affaires réc<strong>la</strong>ma à <strong>la</strong> société (dissoute puisque sans objet)le* taxes sur le chiffre d'affaires en application <strong>de</strong> l'article 39 da<strong>la</strong> loi du 13 juillet 1925 (art. 270 c et 823 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>simpôts). Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si <strong>la</strong>dite opération ne doit pas échapper à <strong>la</strong>taxe sur le chiffre d'affaires.91Î5. — 5 décembre 1957. — M. Mailhe expose à M. le secrétaired'Etat au budget te cas suivant: un entrepreneur a acquis, en mai1954, un immeuble en vue <strong>de</strong> son agrandissement et aménagement.A cet effet, il avait obtenu en mai 1954 accord <strong>de</strong> principe duministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement, accord conditionnéau respect <strong>de</strong> certaines c<strong>la</strong>uses. L'acle d'achat fut passé en mai, lesp<strong>la</strong>ns dressés en juin, <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire déposéeen juillet, l'autorisation accordée en juillet 1954. Mais les travaux<strong>de</strong> démolition étaient commencés en mai 1954, avant <strong>la</strong> délivrancedu permis. Actuellement, l'administration <strong>de</strong>s contributions indirectessemble vouloir considérer ces travaux comme commencés aprèsl'autorisation accordée, donc taxables à <strong>la</strong> T. V. A., alors qu'en fait,ayant élé commencés avant le juillet 1954 par un entrepreneurconstruisant pour son propre compte, ils seraient exonérés. L'entrepreneurprouve, par un accord <strong>de</strong> principe datant <strong>de</strong> mai, par <strong>de</strong>sachats effectués en mai et juin, par l'embauchage <strong>de</strong>s ouvrierset par témoins, que les travaux étaient commencés avant le 1 er juillet195i. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1» quelle est <strong>la</strong> preuve que peuvent exigerles services <strong>de</strong>s contributions indirectes; 2» si <strong>la</strong> T. V. A. est duepour ce chantier non déc<strong>la</strong>ré sur l'état spécial <strong>de</strong>s travaux encours par l'entrepreneur qui agissait pour son propre com.pte etn était donc pas re<strong>de</strong>vable <strong>de</strong>s T. C. A. antérieurement au juillet9150. — 6 décembre 1957. — M. Raingeard <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaired'Etat au budget si un contribuable, ayant bénéficié d'uniegs en nue propriété et ayant opté, pour le payement <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>mutation, pour le régime du payement différé, rég<strong>la</strong>nt en conséquenceannuellement à l'administration <strong>de</strong> l'enregistrement un intérêtau taux légal, est fondé à déduire le montant dudit intérêt <strong>de</strong>sa déc<strong>la</strong>ration d'impôt sur le revenu.9151. — 6 décembre 1957. — M. Albert Schmitt expose à M. lesecrétaire d'Etat au budget que l'enregistrement prétend imposeraux droits <strong>de</strong> mutation par décès les titres <strong>de</strong> dommages <strong>de</strong> guerremobiliers pour leur valeur nominale augmentée <strong>de</strong>s intérêts courusau décès. Ces titres, généralement payables plusieurs années aprèsle décès, proviennent <strong>de</strong> biens mobiliers sinistrés par faits <strong>de</strong> guerreet reconstitués avant l'ouverture <strong>de</strong> <strong>la</strong> succession. En cas d'unesuccession comprenant comme seul élément l'actif <strong>de</strong> pareils titres,les héritiers sont appelés à payer, outre le passif successoral nondéductible, <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> mutation par décès importants, surtout enligne col<strong>la</strong>térale, sans avoir <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> les négocier commed'autres valeurs mobilières ou <strong>de</strong> les donner en payement pourdésintéresser le Trésor. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, dans ce cas, il ne seraitpas équitable <strong>de</strong> calculer les droits <strong>de</strong> mutation par décès, non sur<strong>la</strong> valeur nominale, mais seulement sur <strong>la</strong> valeur réelle, déterminéeforfaitairement au taux <strong>de</strong> 35 p. 100.9126. — 5 décembre 1957. — M. Minjoz expose A M. le secrétaired'Etat au budget que certains agents <strong>de</strong>s contributions directes promusau gra<strong>de</strong> supérieur les l ar janvier 1953 et 1954 n'ont pas bénéficié<strong>de</strong>s majorations d'ancienneté auxquelles ils pouvaient prétendreen vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n® 52-843 du 19 juillet 1952. L'application dudécret du 28 janvier 1954 n'a pas eu d'inci<strong>de</strong>nce sur <strong>la</strong> situationadministrative <strong>de</strong>s intéressés, qui ne sont plus susceptibles <strong>de</strong> prétendreà une bonification d'ancienneté du chef <strong>de</strong>s textes cités.Les majorations accordées étant considérées comme utilisées —sans l'avoir été effectivement — n'ont pu être mises en réserve.Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il entend régu<strong>la</strong>riser <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> ces agentset leur octroyer le bénéfice effectif <strong>de</strong>s majorations légales, notammentpar l'inscription rétroactive au tableau d'avancement supplétaire<strong>de</strong>s années 1952 et 1953.9174. — 10 décembre 1957. — M. Alduy <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrê.taire d'Etat au budget les raisons pour lesquelles, ayant accordéle 10 octobre <strong>de</strong>rnier aux membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> gendarmerie une justerevalorisation indiciaire, il oppose, par contre, une fin <strong>de</strong> non


ASSEMBLEE NATIONALE — 2 e SEANCE DU 16 JANVIER 1958 109recevoir contre l'avis du ministère d'origine, aux requêtes i<strong>de</strong>ntiquesprésentées par les inspecteurs <strong>de</strong> police dont les lonclions sesont trouvées nettement dévaluées du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme qui a étéappliquée aux personnels en tenue <strong>de</strong> <strong>la</strong> sûreté nationale par rapporta ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> préfecture <strong>de</strong> police, mesure qui a entraîné <strong>la</strong>rupture <strong>de</strong> <strong>la</strong> parité existant, jusqu'alors, entre les gardiens <strong>de</strong> <strong>la</strong>paix et les inspecteurs <strong>de</strong> police.9175. — 10 décembre 1957. — M. Pascal Arrighi expose à M. lesecrétaire d'Etat au budget qu'à <strong>la</strong> suite d'un arrêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> cour <strong>de</strong>cassation et d'un avis du conseil d'Etat un décret du 20 juillet i!.S57a assujetti à <strong>la</strong> taxe sur <strong>la</strong> valeur ajoutée au taux <strong>de</strong> 19 1,2 p. 100les vins <strong>de</strong> toutes origines introduits en Corse; que, par le jeu <strong>de</strong>cette taxe et <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> transports, les vins d'appel<strong>la</strong>tion contrôlée,champagnes et mousseux, subissent en Corse una hausse injustifiée ;qu'à titre d'exemple une bouteille <strong>de</strong> ehampagne c<strong>la</strong>ssique, vendueen territoire continental 1.000 francs, est vendue en Corse 1.500francs; que les décisions judiciaires qui ont été rendues assurent<strong>la</strong> protection <strong>de</strong> <strong>la</strong> porduction locale; il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, comptetenu du fait que l'introduction <strong>de</strong>s vins d'appel<strong>la</strong>tion contrôlée,champagnes et mousseux, ne concurrencent pas cette productionlocale, s'il n'y a pas lieu d'exclure ces vins <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxation <strong>de</strong> <strong>la</strong>T. V. A. telle qu'elle a été prévue par le décret du 20 juillet 1957.9176. — 10 décembre 1957. — M. Courrier signale à M. le secrétaired'Etat au budget le cas <strong>de</strong>s commerçants <strong>de</strong> gros en vins etspiritueux qui exploitent en même temps un débit <strong>de</strong> boissons avecgran<strong>de</strong> licence. Si les <strong>de</strong>ux affaires sont situées dans <strong>de</strong>s locauxcontigus, le commerçant est tenu <strong>de</strong> payer <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s droitssur les manquants constatés lors <strong>de</strong>s recensements effectués normalement<strong>de</strong>ux fois par an par le service <strong>de</strong>s contributions indirectes,droits auxquels il faut ajouter <strong>la</strong> T. V. A. à 23 p. 100calculée sur les prix moyens <strong>de</strong> vente en gros. Si les <strong>de</strong>ux affairesne sont pas situées dans <strong>de</strong>s locaux attenants, le service <strong>de</strong>s contributionsindirectes admet pour le commerce <strong>de</strong> gros une franchise<strong>de</strong> 3 p. 100 <strong>de</strong>s sorties. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il ne serait pas possibleque, dans le cas <strong>de</strong> locaux contigus pour les <strong>de</strong>ux exploitations,le commerçant soit autorisé à ne payer les droits et <strong>la</strong> T. V. A.que sur les manquants dépassant <strong>la</strong> tolérance <strong>de</strong> 3 p. 100 généralementadmise.9177. — 10 décembre 1957. — M. Courrier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. lesecrétaire d'état au budget si un exploitant agricole, possédant aumatériel motorisé avec lequel il ai<strong>de</strong> d'autres cultivateurs à transporterleu^s récoltes, et se faisant payer selon le tarif du « barèmed'entr'ai<strong>de</strong> » établi en accord avec les services agricoles par <strong>la</strong>fédération <strong>de</strong>s exploitants agricoles du département, doit être soumisau règlement d'une patente tel un transporteur, et <strong>de</strong> tousles impôts et taxes qui en découlent, compte tenu <strong>de</strong> ce que lestarifs <strong>de</strong> ces transports sont calculés en retenant le montant <strong>de</strong>sfrais supportés par le propriétaire <strong>de</strong>s véhicules sans aucune notion<strong>de</strong> rapport ou <strong>de</strong> bénéfice.9178. — 10 décembre 1957. — M. Courrier expose à M. le secrétaired'Etat au budget que le calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> patente, basô sur lenombre d'ouvriers, fait peser une lour<strong>de</strong> injustice sur les entreprisestelles que tes métiers et industries d'art obligés d'employerpresque exclusivement <strong>de</strong> <strong>la</strong> main-d'œuvre qualifiée et, <strong>de</strong> ce <strong>la</strong>it,déjà surchargés d'impôts, taxes — en particulier <strong>la</strong> taxe <strong>de</strong> luxe— et charges sociales et qui sont ainsi nettement défavorisés parrapport aux entreprises très <strong>la</strong>rgement mécanisées. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s'il n'estime pas utile <strong>de</strong> remédier à cette pénible situation <strong>de</strong>smétiers et industries d'art qui contribuent si <strong>la</strong>rgement et si efficacementau renom et au rayonnement <strong>de</strong> notre pays.9181. — 10 décembre 1957. — M. Antoine Quitton (Vendée) exposeà M. le secrétaire d'Etat au budget que le 29 janvier 1957 l'administration<strong>de</strong>s domaines a procédé à un échange, par lequel ellea cédé une parcelle <strong>de</strong> dune littorale et reçu en contre-échange uneforêt appartenant à un particulier. Par <strong>la</strong> suite, ce particulier coéchangistea procédé à un lotissement dans <strong>la</strong>dite dune. Etant donné:1® que <strong>la</strong> forêt cédée par le Iotisseur — qui n'est pas marchandfie biens — appartenait à sa famille <strong>de</strong>puis le 20 lévrier 1919;2° que cet échange présentait en fait <strong>de</strong> gros avantages pour l'administration<strong>de</strong>s domaines; 3® que l'administration a étendu auxéchanges l'application <strong>de</strong>s régimes spéciaux visés par les articles1371, 1371 bis, 1371 ter et 1371 octics du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>simpôts prévus spécialement pour les ven<strong>de</strong>urs d'immeubles, il lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cette administration est fondée à réc<strong>la</strong>mer au coéchangisteIotisseur les taxes sur le chiffre d'affaires et les bénéficescommerciaux en ce qui concerne le lotissement projeté.9184. — 10 décembre 1957. — M. Jacques Rol<strong>la</strong>nd expose à M. lesecrétaire d'Etat au budget que le décret du i« r août 1&57 a assujetticertains artisans fiscaux à <strong>la</strong> T. V. A. alors que ceux-ci enétaient exonérés par le co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s impôts. Les artisans fiscaux,incapables <strong>de</strong> savoir par eux-mêmes ce qu'ils <strong>de</strong>vaient faire, ontsuivi avec <strong>la</strong> plus entière bonne foi <strong>de</strong>s avis complètement différentsen cette matière. La loi sur les pouvoirs financiers réglera(définitivement ce uroblème. mais ua contentieux sur <strong>la</strong> Dério<strong>de</strong>intermédiaire risque <strong>de</strong> se poursuivre. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il ne pensepas nue <strong>la</strong> solution <strong>la</strong> plus simple et <strong>la</strong> plus équitable serait <strong>de</strong>déci<strong>de</strong>r- que les artisans fiscaux sont uniquement re<strong>de</strong>vables aufisc <strong>de</strong>s taxes indirectes qu'ils ont facturées à leurs clients.8233. — 11 décembre 1957. — M. Hernu fait remarquer à M. lesecrétaire d'Etat au budget que d'une étu<strong>de</strong> récente du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong>saturation <strong>de</strong>s marchés <strong>de</strong>s principaux appareils ménagers dans lesdifférents pays, <strong>la</strong> France vient au 5 e rang après les Etats-Unis,les Pays-Bas, <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong>-Bretagne et <strong>la</strong> Fin<strong>la</strong>n<strong>de</strong>. Or, en France,les restrictions <strong>de</strong> crédit ont freiné considérablement <strong>la</strong> vente dumatériel ménager. Si <strong>la</strong> machine à <strong>la</strong>ver, le réfrigérateur, etc.,sont considérés comme « articles <strong>de</strong> luxe », il est à craindre <strong>de</strong>sconséquences désastreuses tant sur le chiffre d'affaires <strong>de</strong>s commerçantsque sur les finances du pays. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si le taux<strong>de</strong> <strong>la</strong> T. V. A. frappant les appareils électro-ménagers dit « <strong>de</strong>luxe » et qui va être porté à 27 p. 100 ne pourrait pas êtreaménagé.9234. — 11 décembre 1957. — M. <strong>de</strong> Léotard expose à M. le secrétaired'Etat au budget le cas suivant: une société à responsabilitélimitée fait l'objet d'une vérification et l'inspecteur estime que certainsfrais ont profité au gérant majoritaire: quote-part <strong>de</strong>s fraisd'autos, dépenses à caractère personnel, frais <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cements etreprésentation. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, compte tenu <strong>de</strong> cette situation, et étantadmis que l'ensemble <strong>de</strong>s frais discutés ajouté à <strong>la</strong> rémunérationperçue par le gérant n'excè<strong>de</strong> pas le sa<strong>la</strong>ire normal autorisé, sil'administration est en droit d'ajouter ces frais au bénéfice imposable<strong>de</strong> <strong>la</strong> société ou si elle doit se borner, ainsi qu'il découle <strong>de</strong>l'arrêt du conseil d'Etat du 25 novembre 1950, à ajouter le montant<strong>de</strong>s frais en question aux rémunérations du gérant pour être cotiséà <strong>la</strong> taxe proportionnelle et à <strong>la</strong> surtaxe progressive.9235. — 11 décembre 1957. — M. Vassor expose à M. le secrétaired'Etat au budget que l'article 15 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 24 mai 1951 a abrogéles taxes sur le chiffre d'affaires intéressant les opérations d'achat,vente, commission, prestations <strong>de</strong> service sur le bétail. 11 lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles sont les taxes sur le chiffres d'affaires auxquellesse trouve assujetti un contribuable commerçant se livrant auxopérations suivantes: 1® nourriture, logement, gardiennage, danssa propriété, <strong>de</strong> chevaux, bœufs, chiens, appartenant à un <strong>la</strong>boratoirebactériologique, pendant <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> quelques semaines ou <strong>de</strong>quelques mois nécessaire à ce <strong>la</strong>boratoire pour effectuer <strong>de</strong>s expériencesou <strong>de</strong>s prélèvements. 11 est précisé que ces animaux nequittent <strong>la</strong> pension que pour l'abattage ou l'équarrissage ; 2» nourriture,logement et gardiennage <strong>de</strong> chevaux <strong>de</strong> course h <strong>la</strong> suited'une opération ou d'un traitement effectué par le contribuablequi est aussi vétérinaire.9261. — 12 décembre 1957. — M. Depreux expose à M. le secrétaired'Etat au budget que, pour le calcul <strong>de</strong> l'impôt sur le revenu, ledéficit résultant <strong>de</strong> certaines activités peut être déduit <strong>de</strong>s revenusobtenus par le même contribuable dans une autre branche professionnelle;que certains professeurs <strong>de</strong>s beaux-arts accomplissent,parallèlement à leur emploi <strong>de</strong> professeur sa<strong>la</strong>rié, une activité <strong>de</strong>sculpteur; que cette <strong>de</strong>uxième occupation, qui est souvent le corol<strong>la</strong>irenécessaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> première, entraîne, pour les intéressés, undéficit appréciable. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si ce déficit ne peut être déduit<strong>de</strong>s revenus obtenus en tant que professeur sa<strong>la</strong>rié.9262. — 12 décembre 1957. — M. Jean Guitton rappelle à M. lesecrétaire d'Etat au budget que les constructions édifiées sur sonterrain, en vue <strong>de</strong> les revendre, par un entrepreneur assujetti à <strong>la</strong>T. V. A , sont exonérées <strong>de</strong> toutes taxes lorsqu'elles ont été commencéesantérieurement au 1 er juillet 1954. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, paranalogie, le même avantage doit être appliqué à un entrepreneurartisan fiscal qui, sous le régime antérieur au 1 er juillet 1954, étaitexonéré <strong>de</strong> toutes taxes sur le chiffre d'affaires ou si cet artisandoit acquitter <strong>la</strong> taxe locale sur le prix <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s constructions.9232. — 13 décembre 1957. — M. Gabelîe expose à M. le secrétaired'Etat au budget qu'ainsi que le précise l'exposé <strong>de</strong>s motifs dudécret n» 55-566 du 20 mai 1955, le paragraphe "III <strong>de</strong> l'article 1371du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts a pour but <strong>de</strong> freiner les opérationsspécu<strong>la</strong>tives en retirant le bénéfice du régime spécial aux ventes<strong>de</strong> terrains à bâtir intervenant dans un dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> quatre ans aprèsune précé<strong>de</strong>nte acquisition et donnant Heu au payement d'un prixsupérieur <strong>de</strong> 10 p. 100 au prix d'achat. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si l'échange,réalisé <strong>de</strong>puis moins <strong>de</strong> quatre ans, d'immeubles acquis par leséchangistes avant 1950, est assimilé à « <strong>la</strong> précé<strong>de</strong>nte acquisition» au sens du paragraphe III <strong>de</strong> l'article 1371 du co<strong>de</strong> général<strong>de</strong>s impôts, ou si, au contraire, le point <strong>de</strong> départ du dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong>quatre ans doit être fixé au jour <strong>de</strong> l'acquisition <strong>de</strong>s immeublesrespectivement échangés, ce qui semblerait plus conforme à l'espritr<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi.92S3. — 13 décembre 1957. — M. Notebart <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le sécrétassed'Etat au busîget si l'app'ication <strong>de</strong>s tarifs en vigueur audécès du premier usufruitier entraîne, pour le calcul <strong>de</strong>s droits duspar 1 usufruitier en second, portant sur <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s biens à.l'époque du décès du premier usufruitier survenu le 6 janvier


102 ASSEMBLEE NATIONALE — 2 e SEANCE DU 16 JANVIER 1958 1091957, le bénéfice <strong>de</strong>s abattements prévus par l'article 774-1 duC. G. I. — article 43 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 14 avril 1952 — étant préciséque <strong>la</strong> succession ayant donné lieu à ces usufruits successifs s'estouverte le 16 mars 1949.9294. — 13 décembre 1957. — M. <strong>de</strong> Pierrebourg <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. <strong>la</strong>secrétaire d'Etat au budget si une société en nom collectif, quia été créée le 1 er janvier 1956, entre un père et son fils, continuantl'exploitation individuelle du père — mais où le fils étaitauparavant sa<strong>la</strong>rié et affilié à <strong>la</strong> sécurité sociale — peut, en matière<strong>de</strong> prélèvement temporaire sur les suppléments <strong>de</strong> bénéfices, rectifierson bénéfice <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d'application, en l'occurence lebénéfice fiscal 1956, en déduisant les sa<strong>la</strong>ires normaux ou lesprélèvements dûment effectués par le fils pendant <strong>la</strong>dite pério<strong>de</strong>.Dans le décret du 18 mars 1957, article 72, le légis<strong>la</strong>teur sembleavoir créé un précé<strong>de</strong>nt en autorisant une correction analogueau profit <strong>de</strong>s S. A. R. L. à caractère familial.DEFENSE NATIONALE ET FORCES ARMEES8868. — 19 novembre 1957. — M. Hamani Oiori <strong>de</strong>man<strong>de</strong> kM. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s lorces armées: 1° lesraisons pour lesquelles les militaires africains ne perçoivent pasd'in<strong>de</strong>mnités d'éloignement quand ils se ren<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s territoiresd'outre-mer dans <strong>la</strong> métropole ou en Afrique du Nord, ai ers que,conformément aux dispositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n» 50-572 du 30 juin 1950et du décret n» 51-1185 du 11 octobre 1951, ces avantages sont régulièrementaccordés aux métropolitains al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> France dans cesmêmes territoires; 2» quelles dispositions 11 compte prendre pourmettre fin à cette situation et permettre l'application <strong>de</strong>s dispositionslégis<strong>la</strong>tives et réglementaires pour tous les militaires sansdiscrimination d'origine.8968. — 27 novembre 1957. — M. Damasio expose à M. le secrétaireifEtat aux forces armées (air), comme suite à ses réponses du19 septembre 1957 aux questions écrites il"' 7340 et 7318 que, contrairementà ses indications, les frais <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement dans certainesunités«ne sont toujours pas payés, les crédits étant épuisés. Il lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> quels sont les crédits affectés à ce titre au G. S. R. A. 76h Gabès et au G. S. R. A. 76 à Ouarg<strong>la</strong>; et s'il ne serait pas nécessaire<strong>de</strong> prendre toutes dispositions pour éviter <strong>de</strong>s situations regret-Jables.9127. — 5 décembre 1957. — M. Christian Bonnet <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 1M. le secrétaire d'Etat aux forces armées (terre) <strong>de</strong> bien vouloirlui indiquer les mesures envisagées pour rendre au domaine privéles forts désaffectés, dont les terrains, situés le plus souvent sur <strong>de</strong>semp<strong>la</strong>cements magnifiques, pourraient être achetés par <strong>de</strong>s particuliersà <strong>de</strong>s conditions avantageuses pour le Trésor.9152. — 6 décembre 1957. — M. Bergasse <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées quel est le nombre<strong>de</strong> soldats appelés sous les drapeaux, chaque année, par an, <strong>de</strong>puis1954.9185. — 10 décembre 1957. — M. Pascal Arrighi expose h M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées qu'en application<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 26 septembre 1951 et du décret du 5 juin 1953, lescommissions compétentes ont examiné en 1954, 1955 et 1956 les dossiers<strong>de</strong>s gendarmes réc<strong>la</strong>mant <strong>de</strong>s bonifications pour faits <strong>de</strong> résistance.Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dans quel dé<strong>la</strong>i seront prises les décisionscorrespondant à ces propositions.9186. — 10 décembre 1957. — M. Marius Cartier expose à M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées les gravesdangers que fait courir à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion haut-marnaise le stockaged armement atomique dans les bases <strong>de</strong> Chaumont et <strong>de</strong> Trois-Fontaines(Haute-Marne). Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1» si <strong>de</strong> telles armes se trouventactuellement stockées dans ces bases; 2° dans l'affirmative envertu <strong>de</strong> quelle décision l'autorisation a été donnée.9Î36. — 11 décembre 1957. — M. Berrang expose i M. le secrétaired Etat aux forces armées (air) que les sous-officiers <strong>de</strong> carrière,ou liés par contrat <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong> terre, sont dotés d'un carnetd habillement sur lequel sont portées, au jour le jour par le comn-'. a . -. du ma g asm ' les opérations en crédit (primes trimestriellesforfaitaires) et en débit <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s effets achetés. Ce systèmeréc<strong>la</strong>mé par les sous-officiers <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> vingt ans est appliqué<strong>de</strong>puis le <strong>la</strong> avril 1956 à l'armée <strong>de</strong> terre et donne aux intéresséspleine satisfaction. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il n'entend pas appliquer lesmêmes mesures aux sous-officiers <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong> l'air et dans <strong>la</strong>négative, les raisons qui s'y opposent.9035. — 29 novembre 1957. — M. Damasio expose à M. le ministre«Ce <strong>la</strong> Sàfense nationale et <strong>de</strong>s forces armées que sa réponse du42 juillet 1957 à <strong>la</strong> question n» 7061 semb<strong>la</strong>it dissiper une équivoquequi avait motivé cette question. Or, malgré <strong>la</strong> certitu<strong>de</strong> donnéepar cette réponse, il v a cependant un point qui lui semble encontradiction dans les faits avec celle-ci. Une décision parue sousle n» 027610 DN'CAB/EMP indique que tout officier général enservice dans <strong>la</strong> gendarmerie, colonel commandant régional et chef<strong>de</strong> corps titu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> cette arme pourra disposer d'un sous-officiei« p<strong>la</strong>nton ». La dénomination <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nton semble vouloir couvrirl'emploi réel <strong>de</strong> celui qui sera affecté à <strong>de</strong>s occupations subalternes.Il est ainsi créé une catégorie privilégiée dans le corps <strong>de</strong>s officiera,ce qui paraît ne pas concor<strong>de</strong>r avec <strong>la</strong> lettre du 18 juillet,n" 027609 DN/CAB/EMP, et avec <strong>la</strong> réponse précitée. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s'il ne pense pas que les règlements doivent être les mêmes pourtous et que l'exemple doit venir d'en haut.9037. — 29 novembre 1957. — M. Pierre Ferrand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées quels sont:<strong>de</strong> l'effectif troupe stationné dans <strong>la</strong> métropole.9838. — 29 novembre 1957. — M. Michel Jacquet <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées quel était lepourcentage <strong>de</strong> bénéficiaires <strong>de</strong> sursis d'étu<strong>de</strong>s par rapport au nombred'étudiants <strong>de</strong> toutes facultés et écoles: 1* au 1« octobre 1954;2° au 1 er octobre 1957.9039. — 29 novembre 1957. — M. Juge <strong>de</strong>man<strong>de</strong> S M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées s'il est exact que <strong>de</strong>spermissions agricoles sont accordées aux soldats du contingent enAfrique du Nord, non pas pour les consacrer en France à l'exploitationfamiliale, mais pour travailler sur p<strong>la</strong>ce dans <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>sexploitations.9040. — 29 novembre 1957. — M. Vahé <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaired'Etat aux forces armées (air) s'il est exact que <strong>de</strong>s officiers supérieursutilisent <strong>de</strong>s véhicules militaires pour leurs besoins personnels,pour aller prendre à leur domicile le repas <strong>de</strong> midi par exemple,alors qu'il a été créé <strong>de</strong>s cercles-mess pour éviter le dép<strong>la</strong>cement.9588. — 3 décembre 1957. — M. Hernu <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées quand et comment leGouvernement français a accordé au Gouvernement <strong>de</strong>s Etats-Unisd'Amérique te droit <strong>de</strong> stocker <strong>de</strong>s armements atomiques sur le territoiremétropolitain français.11? 2ÎT ; décembre 1957. — M. Jacques Duclos expose & M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées que <strong>de</strong>s soldats,sous-olficiers et officiers appelés <strong>de</strong>s contingents 195»/1 et suivantsen garnison à l'hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé (Seine),se sont émus <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision ministérielle du 11 septembre 1957supprimant, à compter du 1«- septembre, <strong>la</strong> sol<strong>de</strong> d'A. D L au*maintenus servant en France et en Allemagne. Estimant que'cettedécision équiva<strong>la</strong>it à considérer que <strong>la</strong> durée du service militaireest <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans alors que <strong>la</strong> loi <strong>la</strong> fixe à dix-huit mois ils ont<strong>de</strong>mandé 4 M. le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> République d'user <strong>de</strong> ses pouvoirspour faire à 1 administration compétente les observations nécessairesA <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> cette démarche, plusieurs d'entre eux ontsubi <strong>de</strong> sévères sanctions. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il compte annuler cessanctions qui apparaissent comme une négation <strong>de</strong>s droits queconservent les citoyens sous l'uniforme et qu'ils tiennent <strong>de</strong> 1*Constitution, et <strong>de</strong> l'informer <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision prise9238. — 11 décembre 1957. — M. <strong>de</strong> Léotard attire l'attention <strong>de</strong>M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées sur <strong>la</strong>publication <strong>de</strong> 32 revues spécialisées dans les questions d'ordremilitaire. 9 au titre interarmes, 15 au titre <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong> terre,4 au titre <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong> l'air et 4' au titre <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong> mer,alors qu'il existe, par ailleurs, un grand nombre <strong>de</strong> revues privéesdéjà spécialisées dans les questions d'ordre militaire. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>:1» quels sont, parmi les périodiques en question, ceux qui bénéficientd une subvention sur les fonds du budget général, ainsi quele montant <strong>de</strong> <strong>la</strong> subvention accordée; 2° si, dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong>politique d'austérité préconisée par le Gouvernement, il ne seraitpas opportun <strong>de</strong> réduire le nombre <strong>de</strong>s publications susvisées, dontplusieurs pourraient fusionner parce qu'elles traitent <strong>de</strong> questionscommunes; et si, d'autre part, dans un souci d'objectivité, il neserait pas opportun <strong>de</strong> veiller à ce que les revues dépendant <strong>de</strong>son département et <strong>de</strong>s secrétariats d'Etat d'armes ne débor<strong>de</strong>ntpas le p<strong>la</strong>n technique auquel elles <strong>de</strong>vraient limiter leur effort, neserait-ce que pour éviter <strong>de</strong> commettre les erreurs que l'une d'entreelles, <strong>la</strong> Revue militaire d'information, a commises lorsque, récemment.elle a traité <strong>de</strong>s questions re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> presse, avec un luxe,une incompétence et une partialité qui ne conviennent pas à unorgane se préva<strong>la</strong>nt d'un patronage officiel.9239. — 11 décembre 1957. — M. Schei<strong>de</strong>r expose à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées que le décret n° 49-1621du 28 décembre 1949 a étendu aux militaires originaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> métropole,<strong>de</strong>s départements d'outre-mer et aux militaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Légionétrangère le bénéfice <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité familiale d'attente perçue parles fonctionnaire^ et agents <strong>de</strong>s cadres européens en service enIndochine et séparés <strong>de</strong> leur famille, il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> comment i<strong>la</strong> été possible <strong>de</strong> faire une discrimination entre les militaires <strong>de</strong>carrière aui servent leur patrie sur le même territoire et par quelle


ASSEMBLEE NATIONALE — 2 e SEANCE DU 16 JANVIER 1958 109aberration on a exclu du bénéfice <strong>de</strong> (jette in<strong>de</strong>mnité les militairesservant en Extrême-Orient originaires <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> Madagascar, duSénégal et autres territoires d'outre-mer, et s'il n'envisage pas <strong>de</strong>remédier d'urgence à cett& situation aussi arbitraire que scandaleuse.9240. — 11 décembre 1957. — M. Tixier-Vignancour, rappe<strong>la</strong>ntQu'aucune force armée ne saurait exister sur le territoire nationalsans être subordonnée à l'autorité militaire, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. ie ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et <strong>de</strong>s forces armées quelle est l'unitéà <strong>la</strong>quelle, en Algérie, les hommes <strong>de</strong> M. Bellounis ont , été incorporéset le nom <strong>de</strong> l'officier général qui <strong>la</strong> comman<strong>de</strong>.9563. — 12 décembre 1957. — M. Raymond Larue <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. lesecrétaire d'Etat aux forces armées (air) si les allocations prénatalesont bien été instituées pour permettre à <strong>la</strong> famille <strong>de</strong> subvenir auxsoins et dépenses inhérentes à <strong>la</strong> maternité ainsi qu'à <strong>la</strong> constitutiondu trousseau du futur bébé et, dans l'affirmative: 1° les raisonspour lesquelles' une feuille <strong>de</strong>- visitç prénatale du sixième mois,remise à l'organisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> sol<strong>de</strong> d'une escadrille d'une base aérienned'Algérie, le 5 décembre, ne pourra être payée par le C. A. T. A.qu'ave <strong>la</strong> sol<strong>de</strong>, en fin janvier; si, en agissant ainsi, on respecte,l'esprit <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi; 2® les mesures urgentes prises pour que, dansl'avenir, les intéressés soient crédités dans les plus brefs dé<strong>la</strong>is <strong>de</strong>l'allocation prénatale.9264. — 12 décembre 1957. —• M. Viallet expose à M. le ministreIle <strong>la</strong> défense nationale et. <strong>de</strong>s forces armées qu'une circu<strong>la</strong>ire « temporaire» du 17 octobre 1957 prise par le Gouvernement à uri momentoù il était démissionnaire, rédigée à rencontre <strong>de</strong>s décisions antérieureset en particulier du décret n° 56-351 du 4 avril 1956, déci<strong>de</strong>que les militaires du contingent, orphelins <strong>de</strong> guerre, peuvent êtreaffectés en Tunisie et au Maroc. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, <strong>de</strong>vant l'émotionlégitime soulevée parmi les veuves <strong>de</strong> guerre et l'association <strong>de</strong>s fils<strong>de</strong> tués, les mesures qu'il compte prendre d'urgence pour mainteniren métropole les jeunes militaires du contingent dont un parent estBiort pour <strong>la</strong> France'.EDUCATION NATIONALE, JEUNESSE ET SPORTS8815. — 14 novembre 1957. — M. Barthélémy attire l'attention <strong>de</strong>M. le ministre <strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Jeunesse et <strong>de</strong>s sportssur le conflit public qui oppose <strong>la</strong> section du syndicat national <strong>de</strong>sinstituteurs à l'inspecteur d'académie du Jura. Et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>:il® pour, quelles raisons .celui-ci n'a pas respecté le barème , enmsage <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> longues années, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> C. A. P. D. du 13 juind957, pour <strong>la</strong> nomination à une importante, direction d'école dudépartement ; 2° pourquoi, en contradiction avec <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire minisitérielledu 22 février 1955, le candidat choisi a-t-il été. celui c<strong>la</strong>sséeu 3 e rang dû barème, avant à <strong>la</strong> fois <strong>la</strong> plus faible note <strong>de</strong> mérite,<strong>la</strong> plus <strong>la</strong>i Me ancienneté, le plus <strong>de</strong> retard dans ses étu<strong>de</strong>s paréchecs ou redoublements, <strong>la</strong> moindre connaissance du milieusco<strong>la</strong>ire ; 3° s'il considère, comme normal le fait d'invoquer en C. A.P. D. <strong>de</strong>s accusations d'ordre extra-sco<strong>la</strong>ire contre <strong>la</strong> conjointe, nonInstitutrice, d'un postu<strong>la</strong>nt dans le but <strong>de</strong> l'éliminer; 4» quellesmesures, il compte éventuellement prendre pour corriger <strong>de</strong> telserrements, réparer le préjudice causé et satisfaire l'esprit <strong>de</strong> justiceet <strong>de</strong> probité professionnelles qui anime le corps enseignant.8999. — 28 novembre 1957. — M. Tourné <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et <strong>de</strong>s sports: 1° combien<strong>de</strong> facultés comporte chacune <strong>de</strong>s universités en France; 2° quelest l'effectif <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières ; 3° si les conditions <strong>de</strong>logement pour les étudiants sont convenables; 4» est-il dans l'intentiondu ministère <strong>de</strong> l.'éducation nationale <strong>de</strong> décentraliser l'uniïersitéfrançaise et dans quelles conditions.9154. — 6 décembre 1957. — M. Monnïer <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et <strong>de</strong>s sports: 1° dansquelles conditions s'est effectuée l'acquisition d'un , important hôteii Laval (Mayenne), et en particulier le décompte <strong>de</strong>s Irais notariés,(d'enregistrement, d'in<strong>de</strong>mnité d'éviction du commerçant, <strong>la</strong> participationdétaillée <strong>de</strong> <strong>la</strong> subvention qui a permis cette réalisation;g® si l'office du tourisme a été consulté avant cette suppression.9188. — 10 décembre 1957. — M. Pascal Arrighi expose à M. leministre <strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et <strong>de</strong>s sports le casd'une institutrice qui ayant été mutée au Maroc, puis revenue duf<strong>la</strong>roc dans son département d'origine (<strong>la</strong> Corse) a attendu son«îlectation dans <strong>la</strong> position, <strong>de</strong> congé <strong>de</strong> convenances personnelleset qui souhaiterait faire vali<strong>de</strong>r pour <strong>la</strong> retraite <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> pendant<strong>la</strong>quelle elle a été p<strong>la</strong>cée dans cette position <strong>de</strong> congé <strong>de</strong> convenancespersonnelles. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si celte institutrice peut effectuerses versements pour <strong>la</strong> retraite pendant les pério<strong>de</strong>s considérées.9189. — 10 décembre 1957. — «I. Oogniot expose h M. le ministre<strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et <strong>de</strong>s sports <strong>la</strong> situationdéplorable du lycée Hélène Boucher (c<strong>la</strong>sses pléthoriques, manque<strong>4e</strong> locaux, recrutement <strong>de</strong> personnes non qualifiées pour l'enseignementscientifique). XI <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles sont les prévisions exactes<strong>de</strong> l'administration (dé<strong>la</strong>is probables, capacité, etc.) en ee quiconcerne les <strong>de</strong>ux projets nécessaires pour décongestionner le lycéeHélène Boucher, à savoir l'édification du lycée <strong>de</strong> Vincennes etcelle du lycée du dix-neuvième arrondissement (riie Edouard-Pailleron).9295. — 13 décembre 1957. — M. Dama si o <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. <strong>la</strong>ministre <strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et ik>3 sports sidans les établissements <strong>de</strong> l'enseignement technique, un aumônierest attaché, comme dans les établissements du second <strong>de</strong>gré, etsi cet aumônier a une salle à sa disposition.9296. — 13 décembre 1957. — Mme Francine Lefebvre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> »M. le ministre <strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et <strong>de</strong>s sportsquelle action il a entreprise ou compte entreprendre auprès <strong>de</strong>son collègue <strong>de</strong>s finances dans le but <strong>de</strong> faire revenir ce <strong>de</strong>rniersur l'opposition <strong>de</strong> principe manifestée par l'un <strong>de</strong> ses prédécesseursà l'encontre du projet <strong>de</strong> création d'un corps <strong>de</strong> maîtres éducateursdans les centres d'apprentissage publics, et ce pour l'unique raisonque cette création entraînerait une dépense supplémentaire <strong>de</strong> l'ordre<strong>de</strong> cent millions <strong>de</strong> francs.9297. — 13 décembre 1957. — Mme Francine Lefebvre rappelle àM. le ministre <strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et <strong>de</strong>s sportsque <strong>la</strong> loi n» 55-402 (Journal o/ficiel d,ii' 10 avril 1955) portanttitu<strong>la</strong>risation <strong>de</strong>s assistants, assistantes et auxiliaires <strong>de</strong> servicesocial appartenant aux administrations <strong>de</strong> l'Etat, aux services extô^rieurs qui eh dépen<strong>de</strong>nt ou aux établissements publics <strong>de</strong> l'Etat, 'et créant un cadre spécial d'adjointes d'hvgiène sco<strong>la</strong>ire et univeNsitaire relevant du ministère <strong>de</strong> l'éducation nationale, prévoit, enson article 4, que les règlements d'administration publique contresignéspar les différents ministres intéressés et permettant l'applt- 'cation <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong>vraient intervenir dans un 'dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong>' <strong>de</strong>ux moisà partir <strong>de</strong> sa promulgation. Elle lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> les raisons qui fontqu'actuellement ces personnels sont toujours rémunérés commeagents temporaires, et quelles mesures il compte prendre pour queles dispositions précitées soient respectées et puissent entrer enapplication dans le plus bref dé<strong>la</strong>i possible.9300. — 13 décembre 1957. — Mme Francine Lefebvre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> kM. le ministre <strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et <strong>de</strong>esports quelles sont les conditions qui régissent les mutations dupersonnel fonctionnaire titu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s centres d'apprentissage etparticulièrement: 1» sur quels critères successifs est déterminé lechoix enire différents candidats à un même poste; 2° à cet'égard, et notamment, si un droit <strong>de</strong> priorité est reconnu aafonctionnaire . motivant sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> changement <strong>de</strong> poste pall'obligation <strong>de</strong> rejoindre son conjoint astreint à une rési<strong>de</strong>ncedifférente: a) du fait d'un emploi <strong>de</strong> fonctionnaire <strong>de</strong> l'éducationnationale; b) du fait d'un emploi <strong>de</strong> fonctionnaire ou assimiléd'une autre administration publique; c)- du fait dun. emploi dusecteur privé; 3» s'il est d'usage qu'une administration passe outreaux propositions faites en matière <strong>de</strong> mutation par les commissionsadministratives paritaires siégeant régulièrement et, dans l'affirmative,si cette décision peut être prise sans être motivée autrementque par <strong>la</strong> formule «intérêt du service»; 4» s'il est normalqu'un grand nombre <strong>de</strong> décisions <strong>de</strong> mutation interviennent postérieurementà <strong>la</strong> réunion <strong>de</strong> ces commissions et sans qu'elles aientété aucunement consultées à leur sujet.9301. — 13 décembre 1957. — M. Viatte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et <strong>de</strong>s sports s'il est exactqu'il oblige l'Institut <strong>de</strong> France à supprimer, au 1 er janvier 1958,le service <strong>de</strong> gardiennage <strong>de</strong> nuit qui, pour <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> 1 million<strong>de</strong> francs, assure <strong>la</strong>. protection <strong>de</strong> collections (bibliothèque Mazarine,mémoires scientifiques, etc.), dont <strong>la</strong> valeur marchan<strong>de</strong>s'élève à plusieurs milliards <strong>de</strong> francs, mais dont <strong>la</strong> valeur culturelleest inestimable; dans l'affirmative, quelle sera l'autorité qui assumera<strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> conservation <strong>de</strong> celte partie importantedu patrimoine français. 11 lui fait observer, par ailleurs, que l'obligationtraditionnellement faite à l'Institut <strong>de</strong> France <strong>de</strong> transformertout ou partie <strong>de</strong>s donations oui lui sont faites en rentessur l'Etat a abouti, par le jeu <strong>de</strong>s dévaluations, à le priver <strong>de</strong>moyens financiers dont il pourrait légitimement disposer.FINANCES, AFFAIRES ECONOMIQUES ET PLAN8973. — 27 novembre 1957. — M. Alloin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n: 1° à combien sesont montés les frais <strong>de</strong> voyage et <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission économiquechargée <strong>de</strong> représenter le Gouvernement à l'exposition <strong>de</strong>Lima en septembre <strong>de</strong>rnier; 2° sur quel budget ce crédit a-t-il étéimputé.8974. — 27 novembre 1957. — M. Icher <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n s'il est exact quepour les achats d'armes h l'Angleterre ou aux Etats-Unis effectuéepar le Gouvernement tunisien, les <strong>de</strong>vises, livres sterling et dol<strong>la</strong>r*proviennent <strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse française <strong>de</strong>s <strong>de</strong>vises, et si les séjour»<strong>de</strong>s représentants tunisiens à l'O. N. U. sont payés par <strong>la</strong> France. '


101 ASSEMBLEE NATIONALE — 2® SEANCE DU 16 JANVIER 19588975, — 27 novembre 1957. — M. Lucien Nico<strong>la</strong>s appelle l'attentionie M. le secrétaire d'Etat aux affaires économiques sur l'émotionsuscitée parmi les consommateurs par <strong>la</strong> hausse considérable duprix du vin, hausse qui est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 40 à 70 francs par litreselon les qualités; <strong>de</strong> l'aveu même d'un certain nombre <strong>de</strong> propriétairesrécoltants, le déficit <strong>de</strong> <strong>la</strong> récolte ne justifie nullement unetelle hausse qui a, par ailleurs, une inci<strong>de</strong>nce fâcheuse sur le coût«le fa vie. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures il a l'intention <strong>de</strong> prendrepour remédier à cette situation qui ne pourrait se maintenir sansentraîner <strong>de</strong> graves conséquences sur l'équilibre <strong>de</strong>s budgets familiaux.8975, — 27 novembre 1957. — M. Parrot <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> lui faireconnaître, nour te déparlement <strong>de</strong> l'Allier et au ti.re: a) <strong>de</strong>s contributionsdirectes; 6) <strong>de</strong>s contributions indirectes; c) <strong>de</strong> <strong>la</strong> Trésoreriegénéral- di <strong>de</strong> l'enregistrement, du domaine et du timbre, etpour lés années <strong>de</strong> référence 19:», 1955, 1952 et 1957: 1° quelle était(ou quelle est) <strong>la</strong> composition numérique <strong>de</strong> chaque administration;quelle était (ou quelle est) <strong>la</strong> moyenne annuelle <strong>de</strong>s traitements<strong>de</strong>s fonctionnaires <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong> ces administrations départementales.9000. — 28 novembre 1957. — M. Tourné expose à M. le ministreJes finances, dos affaires économiques et du p<strong>la</strong>n qu'un grandnombre <strong>de</strong> travaux: adduction d'eau, construction <strong>de</strong> ponts,H L \L, électriflcation, aménagement <strong>de</strong>s chemins et <strong>de</strong>s routes,constructions sco<strong>la</strong>ires, aménagement <strong>de</strong> canaux d'arrosage, etc.,ne peuvent plus être execulés faute <strong>de</strong> crédits. Certains <strong>de</strong> cestravaux d'équipement sont déjà commencés et ne peuvent êtremenés à bonne tin. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1" quelles mesures il compteprendre pour permettre aux travaux d'équipement <strong>de</strong>s communeset départements, déjà engagés, d'être menés à terme sans avoirk souffrir <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> restriction <strong>de</strong> crédits; 2° quelles décisionsil a prises ou compte prendre pour doter <strong>de</strong>s crédits nécessaires,en 1956, les projets d'équipement départementaux et communaux,pour lesquels <strong>de</strong>s décisions administratives d agrément et<strong>de</strong> subvention ont déjà été prises par les divers services- ministérielshabilités.<strong>de</strong>s subventions; dans l'affirmative, quel est le caractère <strong>de</strong>celles-ci; 6° les caisses d'épargne <strong>de</strong>s Pyrénées-Orientales ont-ellesdéjà accordé <strong>de</strong>s subventions. Dans l'affirmative, à qui et quel enest le montant.9005. — 28 novembre 1957. — M. Philippe Vayron <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. 19secrétaire d'Etat aux affaires économiques: 1° s'il ne croit pas qu'enl'absence <strong>de</strong> textes légis<strong>la</strong>tifs ou réglementaires précis, il soit contraireaux principes élémentaires <strong>de</strong> liberté et <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> refuserl'offre <strong>de</strong> démission réitérée et confirmée à plusieurs reprises parun fonctionnaire; 2» s'il peut donner les raisons pour lesquelles <strong>la</strong>démission d'un administrateur à l'institut national <strong>de</strong> <strong>la</strong> stalistiqueet <strong>de</strong>s élu<strong>de</strong>s économiques est refusée <strong>de</strong>puis plusieurs mois,alors que ce fonctionnaire 1 appuie <strong>de</strong> motifs va<strong>la</strong>bles, qu'il s'engageà acquitter le dédit prévu dans son acte d'engagement etque, pour <strong>de</strong>s situations . i<strong>de</strong>ntiques et dans le même corps <strong>de</strong>fonctionnaires, <strong>de</strong> nombreux précé<strong>de</strong>nts ont reçu une solutionconforme à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s intéressés; 3® si ce refus n'est pasen opposition avec <strong>la</strong> politique d'économie <strong>de</strong>mandée par le Gouvernement.9041. — 29 novembre 1957. — M. Chêne signale à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n que <strong>de</strong> nombreuses<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> localions meublées <strong>de</strong> vacances, en général <strong>de</strong> petiteslocations, sont faites aux syndicats d'initiative du Val <strong>de</strong> Loire et <strong>de</strong>l'Orléanais. La majorité <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s ne peut être honoréedu fait que les logeurs éventuels hésilent à déc<strong>la</strong>rer les locauxvacants en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> complexité <strong>de</strong>s démarches à accomplir et dusystème <strong>de</strong>s taxes instituées à cet effet. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quellesmesures il compte prendre pour que satisfaction puisse ôtre donnéeaux nombreuses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> locations meublées <strong>de</strong> vacancesreçues par l'union <strong>de</strong>s syndicats d'initiative <strong>de</strong> cette région.9042. — 29 novembre 1957. — M. Couturaud <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n: 1® commenta été fondée <strong>la</strong> société Pétromines et à quelle date; 2® quels sontles membres du conseil d'administration; 3® si cette société esten règle avec les lois et texles en vigueur; 4® si l'un <strong>de</strong>s responsablesne serait pas le même qui eut maille à partir avec lesservices d'un chef <strong>de</strong> gouvernement.'iI900t. — 28 novembre 1957. — M. Tourné expose à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n que le département<strong>de</strong>s Pyrénées-Orientales a décidé <strong>de</strong> financer l'instal<strong>la</strong>tion dutéléphone rural dans tout le département, au moyen d empruntsremboursables, line première tranche <strong>de</strong> travaux, <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong>60 millions <strong>de</strong> francs, a pu être réalisée. Quant aux autres 90 millions,le département ne trouve plus <strong>de</strong> crédit auprès d aucuneeaisse. Pourtant, il s'agit d'une œuvre qui est, <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce,<strong>de</strong> caractère général. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures il compteprendre pour permettre à ce département <strong>de</strong> réaliser au plus tôt{'emprunt remboursable <strong>de</strong> 90 millions <strong>de</strong> francs, indispensable pourterminer les travaux d'instal<strong>la</strong>tion du téléphone rural dans tout ledépartement.9002. — 23 novembre 1957. — M. Tourné <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n: 1» quel est lenombre <strong>de</strong> producteurs <strong>de</strong> vin, pour tout le département <strong>de</strong>s Pyrénées-Orientales,ayant souscrit une déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> récolle en 19o7;2® quelle a été <strong>la</strong> -production globale <strong>de</strong> vin pour tout le départementen 1957; 3» combien <strong>de</strong> producteurs produisent moins <strong>de</strong>25 hectolitres et quelle quantité <strong>de</strong> vin ont-ils déc<strong>la</strong>rée; 4® combienexiste-il <strong>de</strong> producteurs dans chacune <strong>de</strong>s catégories suivantes etquelle quantité <strong>de</strong> vin ont-ils récoltée: producteurs <strong>de</strong> 25 à 50 hectofitres,producteurs <strong>de</strong> 50 à 100 hectolitres: producteurs <strong>de</strong> 100 à200 hectolitres; producteurs <strong>de</strong> 200 à 400 hectolitres; producteurs <strong>de</strong>400 à 500 hectolitres; producteurs <strong>de</strong> LUO à 1.000 hectolitres; producteurs<strong>de</strong> 1.000 à 3.000 hectolitres; producteurs <strong>de</strong> 3.000 à 5.000hectolitres; producteurs <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5.000 hectolitres.9003. — 28 novembre 1957. — M. Tourné <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n: 1° quelle a été<strong>la</strong> production globale <strong>de</strong> vins doux naturels dans les Pyrénées-Orientales pour l'année 1957; 2» combien <strong>de</strong> producteurs <strong>de</strong> vinsdoux naturels, dans ce département, ont souscrit une déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong>récolte en 1957; 3° combien il existe <strong>de</strong> producteurs dans chacune<strong>de</strong>s catégories suivantes et quelle quantité <strong>de</strong> vin doux naturelchacun d'eux a déc<strong>la</strong>rée: producteurs <strong>de</strong> 0 à 10 hectolitres; producteurs<strong>de</strong> 10 à 25 hectolitres; producteurs <strong>de</strong> 25 à 50 hectolitres;producteurs <strong>de</strong> 50 à 100 hectolitres; producteurs <strong>de</strong> 100 à 200 hectolitres;producteurs <strong>de</strong> 200 à 500 hectolitres; producteurs <strong>de</strong> 500 à4.000 hectolitres; producteurs <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1.000 hectolitres.9004. — 28 novembre 1957. — M. Tourné <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n quelle est <strong>la</strong>situation <strong>de</strong>s caisses d'épargne dans les Pyrénées-Orientales et, enparticulier: 1» combien y a-t-il <strong>de</strong> caisses et quelles sont leurs disponibilités;2° combien d'emprunts ont-elles consentis aux diversescollectivités pour <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> travaux d'utilité publique;B® quelles sont les collectivités du déparlement: communes, syndicatset coopératives diverses, qui ont bénéficié d'un emprunt <strong>de</strong>leur part, et quel est le montant <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s emprunts réalisés;li comment et par qui sont désignés les organismes <strong>de</strong> direction<strong>de</strong>s caisses d'épargne; 5° les caisses d'épargne peuvent-elles accor<strong>de</strong>r9043. — 29 novembre 1957. — Mme Degrond <strong>de</strong>man<strong>de</strong> iM. le ministre <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n si.à <strong>la</strong> suite du décret n» 57-1041 re<strong>la</strong>tif à l'assainissement du marchécidricole, les petites entreprises ayant cessé leur activité et renoncéà <strong>la</strong> distil<strong>la</strong>tion peuvent espérer être in<strong>de</strong>mnisées.9044. — 29 novembre 1957. — M. Pierre Ferrand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àM. le ministre <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n:1» les raisons pour lesquelles <strong>la</strong> péréquation <strong>de</strong>s retraites est loind'être réalisée à <strong>la</strong> Régie autonome <strong>de</strong>s transports parisiens envio<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 20 septembre 1948; 2® quel est le montant <strong>de</strong><strong>la</strong> somme mensuelle non soumise à retenue versée aux catégoriesles plus nombreuses <strong>de</strong> <strong>la</strong> Régie autonome <strong>de</strong>s transports parviens(receveurs, machinistes, chefs <strong>de</strong> train, etc.) ; 3® quelles sont lesraisons pour lesquelles <strong>la</strong> valeur du point pour le calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong>retraite diffère pour les retraites proportionnelles et à l'ancienneté,celles-là ayanî, en général, <strong>de</strong>s raisons d'ordre médical pour lesjustifier.9092. — 3 décembre 1957. — M. Abelin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n s'il compte faireen sorte que les petits propriétaires, dont le <strong>de</strong>vis <strong>de</strong> constructionne dépasse pas 3.600.000 F, puissent bénéficier <strong>de</strong> conditions <strong>de</strong>prêt non majorées, même lorsque l'emprunt qui leur est consentiest supérieur à 1.800.000 F. Dans le cas contraire, seraient favoriséspar <strong>la</strong> réglementation les propriétaires dont les disponibilitésseraient suffisantes pour qu'ils n'aient pas à solliciter un prêtimportant du Crédit foncier ou d'autres établissements prêteurs.9093. — 3 décembre 1957. — M. Pascal Arrighi <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n: 1® quelsont été, pour les exercices 1953, 1954, 1955, 1950, 1957 les créditsouverts par <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances au titre <strong>de</strong>s charges budgétaires(dépenses ordinaires civiles, dépenses civiles en capital, B. R. E.dommages <strong>de</strong> guerre, dépenses militaires) et <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> trésorerie(comptes spéciaux divers, II. L. M., fonds <strong>de</strong> développement) ;2® pour les mêmes exercices, quels ont été les crédits ouverts autitre <strong>de</strong> collectifs portant ouverture <strong>de</strong> nouveaux crédits et annu<strong>la</strong>tion<strong>de</strong> crédits déjà votés.9095. — 3 décembre 1957. — M. Dé<strong>la</strong>bré <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n s'il peut confirmerle fait suivant et, dans cette hypothèse, quelle décision ilentend prendre : un music-hall parisien règle actuellement en dol<strong>la</strong>rs,avec l'agrément <strong>de</strong> l'office <strong>de</strong>s changes, une attraction internationaledont <strong>la</strong> qualité n'est pas en cause, mais on peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rsi les rares dol<strong>la</strong>rs disponibles ne seraient pas mieux utilisés pour<strong>de</strong>s importations favorables à l'industrie dans cette pério<strong>de</strong> oùchacun réc<strong>la</strong>me l'austérité; si le fait allégué était vrai, dans quellemesure <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> l'office <strong>de</strong>s changes a-t-elle été informéeet dans quelles conditions a-t-elle été amenée à donner son accord.>


ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 16 JANVIER 1968 10$9095. — 3 décembre 1057. — M. Hovnanian <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n: 1» s'ilest exact que les victimes d'un médicament dangereux, le « Stalinon», n'aient obtenu, <strong>de</strong>puis 1954, aucune in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>s compaf»s'il ne lui paraît pas que, même à supposer d'autres responsa-nies qui assuraient le pharmacien responsable <strong>de</strong> cette fabrication ;bilités engagées, ces compagnies étaint tenues, en droit et enhumanité, d'accor<strong>de</strong>r immédiatement une in<strong>de</strong>mnisation, fût-ellepartielle et provisoire, correspondant à <strong>la</strong> responsabilité principaleet indéniable du pharmacien assuré; 3° s'il est exact qu'en d'autresdomaines, et notamment en matière <strong>de</strong> risque « automobile », certainescompagnies d'assurances s'abstiennent fréquemment <strong>de</strong> réglerles in<strong>de</strong>mnités qu'elles doivent, sans même contester leur responsabilité,mais en escomptant le découragement <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong>vantles frais et les lenteurs d'un procès; 4° si, à supposer ces abusavérés, le ministère <strong>de</strong>s finances est dépourvu <strong>de</strong> tout moyen poury mettre un terme; 5® si, avant d'autoriser une augmentation <strong>de</strong>starifs d'assurance pour le risque « automobile », il ne serait pasutile <strong>de</strong> rechercher dans quelle mesure le déficit invoqué danscette branche pourrait être réduit ou supprimé par un meilleuregestion.9129. — 5 décembre 1957. — M. Virgile Barel expose à M. lesecrétaire d'Etat aux affaires économiques que, selon certainesinformations, le Gouvernement envisagerait <strong>la</strong> distribution par lesmagasins à succursales multiples <strong>de</strong>s vins d'importation. Dansl'affirmative, il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour quelles raisons les petits commerçantssont exclus <strong>de</strong> cette décision.9099. — 3 décembre 1957. — M. Schei<strong>de</strong>r expose à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n qu'un commerçantfrappé par le fisc d'une amen<strong>de</strong> qu'il a estimée injuste faitappel <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> juridiction administrative. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si l'agentdu Trésor peut poursuivre et faire procé<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> vente judiciaireavant que les tribunaux se soient prononcés, et dans l'affirmative,quelle sera <strong>la</strong> position <strong>de</strong> l'administration si le tribunal administratifdonne gain <strong>de</strong> cause à l'intéressé.9130. — 5 décembre 1957. — M. Bouyer expose à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n que <strong>la</strong> Compagnie<strong>de</strong>s Messageries maritimes a vu ses exercices 1956 déficitairesau point <strong>de</strong> solliciter un avenant à <strong>la</strong> convention du 23 décembre1948, avenant conclu le 16 juillet 1957 entre l'Etat et <strong>la</strong> compagnie,qui estime que ce déficit est dû, pour un montant <strong>de</strong> 900 millions,à l'obstruction du canal <strong>de</strong> Suez, décou<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> l'opération « mousquetaire». D'autre part, d'autres compagnies <strong>de</strong> navigalion ont euà subir les mêmes déficits. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° quels sont les noms<strong>de</strong>s compagnies intéressées; 2° à combien se monte le total <strong>de</strong>spréjudices causés aux diverses compagnies, préjudices occasionnéspar l'obstruction du canal <strong>de</strong> Suez, décou<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> l'opération « mousquetaire» et faisant obligation auxdites compagnies d'acheminerleurs navires par le cap <strong>de</strong> Bonne-Espérance.9156. — 6 décembre 1957. — M. Robert Bichet expose à M. lesecréataire d'Etat au affaires économiques que, malgré les dispositions<strong>de</strong> l'accord commercial franco-allemand fixant à 9 millionsle montant <strong>de</strong>s importations dé ferme-portes et pivots à frein(hydraulique en provenance d'Allemagne, pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> du 1 er octobre1956 au 30 septembre 1957, le montant <strong>de</strong> ces importationsatteint en réalité plus <strong>de</strong> 40 millions <strong>de</strong> francs pendant <strong>la</strong>ditepério<strong>de</strong>. 11 lui fait observer que cet état <strong>de</strong> choses semble partilièrementregrettable à l'heure où nous manquons totalement <strong>de</strong><strong>de</strong>vises et qu'il a pour conséquence <strong>de</strong> contraindre les fabricantsfrançais <strong>de</strong> ferme-portes et pivots, dont les fabrications en quantitéset en prix sont <strong>la</strong>rgement suffisantes et compétitives, à restreindre<strong>la</strong> durée <strong>de</strong> <strong>la</strong> semaine <strong>de</strong> travail, privant ainsi les ouvriers <strong>de</strong>nombreuses heures <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ire. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures ilcompte prendre pour obtenir tous éc<strong>la</strong>ircissements sur <strong>la</strong> manièredont les -licences d'importation ont pu être obtenues — les servicescompétents <strong>de</strong> l'administration étant dans l'impossibilité' d'enIndiquer <strong>la</strong> source — et pour faire cesser un trafic gravement préjudiciableaux intérêts français.9157. — 6 décembre 1957. — M. Buron expose à M. le ministre <strong>de</strong>sfinances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n qu'en vertu d'un principegénéral posé par l'article 13 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts, lerevenu imposable est constitué par l'excé<strong>de</strong>nt du produit brut surles dépenses effectuées en vue <strong>de</strong> l'acquisition et <strong>de</strong> <strong>la</strong> conservationdu revenu, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, par application <strong>de</strong> cette règle, un contribuable,ne faisant pas d'opérations <strong>de</strong> bourse à titre habituel, peutdéduire du produit brut <strong>de</strong> ses valeurs mobilières en vue du calculdu revenu net à retenir pour l'assiette <strong>de</strong> <strong>la</strong> surtaxe progressive, lesfrais <strong>de</strong> courtage et d'impôts sur les opérations <strong>de</strong> bourse entraînéespar l'acquisition <strong>de</strong> valeurs mobilières: 1° dans le cas où possédant,par héritage, un capital en espèces donc improductif <strong>de</strong> revenus, ildéci<strong>de</strong>, en vue <strong>de</strong> l'acquisition d un revenu, <strong>de</strong> transformer cesespèces en actions ou obligations; 2® dans le cas où possédant <strong>de</strong>sactions improductives, il vend ses actions pour acquérir d'autrejactions productives ou <strong>de</strong>s obligations, et par conséquent un revenu;3® dans le cas où estimant plus avantageux <strong>la</strong> possession <strong>de</strong> certainesactions il acquiert ces actions en en vendant d'autres; 4® lecontribuable intéressé peut-il déduire du produit ibrut <strong>de</strong> ses valeursmobilières pour l'assiette <strong>de</strong> <strong>la</strong> surtaxe progressive, les Irais d'acîîa|<strong>de</strong> journaux financiers <strong>de</strong>stinés à faciliter <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> son porte*feuille.9193. — 10 décembre 1957 — M. Bruyneel expose à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n qu'en vertu <strong>de</strong>l'article 34 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 7 lévrier 1953 et « nonobstant toutes dispositionscontraires, toutes les contesfations re<strong>la</strong>tives à l'impôt sur lerevenu <strong>de</strong>s personnes physiques seront désormais instruites etjugées comme en matière d'impôts directs ». Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cetteprescription quinquennale subsiste toujours nonobstant le nouveaurégime institué par le décret du 29 mai 1057 (Journal officiel du4 juin 1957) qui étend pratiquement à l'impôt sur le revenu <strong>de</strong>s capitauxmobiliers les règles <strong>de</strong> recouvrement applicables en matièred'impôts <strong>de</strong>s sociétés. Notamment, l'article 6 prévoit que « s'il résulte<strong>de</strong> <strong>la</strong> liquidation un complément <strong>de</strong> taxe au profit du Trésor, celui-ciest immédiatement acquitté. Dans le cas contraire, l'excé<strong>de</strong>nt verséest imputé sur l'exercice courant ou remboursé ». La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>remboursement, dans ce <strong>de</strong>rnier cas, doit-elle impérativement êtrefaite avant le 31 mars <strong>de</strong> l'année suivant <strong>la</strong> liquidation pour interrompre<strong>la</strong> prescription; ou bien peut-on continuer, comme par lepassé, d'imputer l'avance sur l'impôt dû au titre <strong>de</strong>s distribution*éventuelles <strong>de</strong>s cinq exercices ultérieurs.9194. — 10 décembre 1957. — M. Courrier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaired'Etat aux affaires économiques s'il est exact que soit maintenantinterdite l'importation d'aiguilles pour métiers à bonneterie,même sur compte E. F. A. C. ou sur compte 5 p. 100 équipement;et dans l'affirmative, quelles en sont les raisons. La suppressiontotale <strong>de</strong> l'importation <strong>de</strong> ces aiguilles risque <strong>de</strong> créer un gravema<strong>la</strong>ise dans toute <strong>la</strong> bonneterie française qui ne peut, actuellement,et rapi<strong>de</strong>ment, trouver sur le marché intérieur ce matérielspécial dont elle a le plus urgent besoin.9195. — 10 décembre 1957. — M. De<strong>la</strong>chenal appelle l'attention<strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>nsur <strong>la</strong> situation d'un cultivateur qui a 47 litres d'eau-<strong>de</strong>-vie bloqués.Cette année par suite du gel <strong>de</strong>s vignes, il n'arrivera même pas idistiller 2 litres d'eau-<strong>de</strong>-vie. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il ne pourrait pasprendre les 20 litres d'eau-<strong>de</strong>-vie, auxquels il a droit, sur le


106 ASSEMBLEE NATIONALE — 2*respecter les droits acquis en force <strong>de</strong> règlements locaux consacrant<strong>de</strong>s situations particulières parfois différentes <strong>de</strong> ce qui existe enFrance. Est-il nécessaire, voire décent, d'appliquer le régime restrictifenvisagé dans le cas <strong>de</strong>s pensions <strong>de</strong> réversion.9199. — 10 décembre 1957. — M. <strong>de</strong> Menthon <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M, leministre <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n s'il esten mesure <strong>de</strong> lui donner l'assurance que les règles concernant l'imposition<strong>de</strong>s bénéfices provenant <strong>de</strong>s ventes au public effectuéespar les coopératives <strong>de</strong> consommation sont effectivement appliquées,et que toutes instructions utiles ont élé données, à cet effet, auxcontrôleurs <strong>de</strong>s contributions directes.9200. — 10 décembre 1957. — M. Michel Soulié expose à M. leministre <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n, <strong>la</strong> situationdiminuée dans <strong>la</strong>quelle se trouvent les agents du cadre A <strong>de</strong>srégies financières, après publication du statut entraînant <strong>de</strong>s modifications<strong>de</strong> compétence plus étendue et un nouveau système <strong>de</strong>notation. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> : 1° quelles modifications il envisage <strong>de</strong> faireapporter au nouveau régime <strong>de</strong> notation <strong>de</strong> telle sorte que ne soientplus lésés les fonctionnaires nouvellement nommés dans un département,ceux affectés à un service échappant à leur propre administration(briga<strong>de</strong> d'enquêtes et <strong>de</strong> recoupements) et les jeunesagents issus <strong>de</strong> l'école nationale <strong>de</strong>s impôts; 2° sur le p<strong>la</strong>n général,quelles mesures il envisage <strong>de</strong> prendre pour revaloriser <strong>la</strong> situation<strong>de</strong>s agents intéressés, pour empêcher une hémorragie dans lesrégies et tenir compte <strong>de</strong> leur travail délicat et <strong>de</strong> leur qualificationaffirmée.9201. — 10 décembre 1957. — M. Sourbet <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n quel est seulementle nombre <strong>de</strong> retraités bénéficiant d'une pension exceptionnelleréglée sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> l'article 19 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 14 avril 1924,à l'exclusion <strong>de</strong> tous autres retraités et notamment <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>l'article 25 (§ 5) <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 20 septembre 1948.9242. — 11 décembre 1957. — M. Anxionnaz <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>simpositions fiscales auxquelles est soumis un débitant <strong>de</strong> boissonsqui joint à son commerce un bureau auxiliaire <strong>de</strong> pari mutuelurbain.9243. — 11 décembre 1957. — M. <strong>de</strong> Léotard <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n comment<strong>de</strong>s industriels peuvent s'engager à accroître leurs ventes à l'exportationquand, du fait <strong>de</strong>s hausses intervenues le plus souvent à<strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s décisions prises par le Gouvernement, leurs prix nesont plus compétitifs avec ceux pratiqués par les pays étrangers.9255. — 12 décembre 1957. — M. Couturaud <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre <strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n lesraisons qui motivent <strong>la</strong> délégation d'un vrai monopole à l'Automobile-Club<strong>de</strong> France pour <strong>la</strong> délivrance <strong>de</strong>s trypliques pour lesautomobiles et en vertu <strong>de</strong> quels textes légaux.SEANCE DU 16 JANVIER 1968FONCTION PUBLIQUE ET RÉFORME ADMINISTRATIVE9047. — 29 novembre 1957. — M. Marcel Noël <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaired'Etat à <strong>la</strong> fonction publique et à <strong>la</strong> réforme administrativecomment doit être interprété l'article 19, paragraphe a, du décretdu 24 juillet 1947 re<strong>la</strong>tif aux commissions administratives paritaires etau terme duquel les sièges restant à pourvoir à <strong>la</strong> plus forte moyennesont attribués <strong>de</strong> façon telle « que le nombre <strong>de</strong> sièges <strong>de</strong> représentantstitu<strong>la</strong>ires attribués à une liste ne puisse être supérieur àTa moitié du nombre <strong>de</strong>s candidats qu'elle a présentés ». Doit-onentendre que cette limitation porte uniquement sur le nombre <strong>de</strong>sièges titu<strong>la</strong>ires restant à pourvoir à <strong>la</strong> plus forte moyenne oudoit-on comprendre qu'une liste visant a l'élection <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux'membrestitu<strong>la</strong>ires ne peut, en aucun cas, avoir plus d'un élu.INDUSTRIE ET COMMERCE8713. — 7 novembre 1957. — M. Pierre Ferrand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre <strong>de</strong> l'industrie et du commerce: 1° si le déficit <strong>de</strong> notreba<strong>la</strong>nce énergétique — les <strong>de</strong>ux tiers du déficit total <strong>de</strong> notre ba<strong>la</strong>nce<strong>de</strong>s comptes — nous vaut actuellement une nouvelle politique <strong>de</strong>l'énergie excluant, en particulier, tout abattement sur les créditsd'équipement <strong>de</strong> l'Electricité <strong>de</strong> France; 2° s'il envisage une réforme<strong>de</strong>s tarifs basse tension; 3° si <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> vente du méthanehors du Sud-Ouest a été précisée- pour éviter que les organismesdistributeurs n'accumulent <strong>de</strong> gros profits en travail<strong>la</strong>nt avec l'argent<strong>de</strong> l'Etat et en réduisant artificiellement le volume <strong>de</strong>s ventes.9100. — 3 décembre 1957. — M. Piette appelle l'attention <strong>de</strong>M. le ministre <strong>de</strong> l'industrie et du commerce sur le fait que lepermis <strong>de</strong> recherche d'hydrocarbures attribué à <strong>la</strong> S. N. P. A.(Société nationale <strong>de</strong>s pétroles d'Aquitaine) par convention du3 octobre 1942, modifiée le 26 mars 1953, va<strong>la</strong>ble quinze ans. estvenu à expiration le 2 octobre 1957, <strong>la</strong> S. N. P. A. conservant, bienentendu, le droit d'exploiter les gisements découverts. Le J. O. du2 octobre 1957 a publié <strong>la</strong> liste <strong>de</strong> huit sociétés auxquelles, sontattribués 9.581 km' parmi les 157096 km' abandonnés par <strong>la</strong>S. N. 'P. A., moyennant l'engagement <strong>de</strong> dépenser au cours <strong>de</strong>strois années à venir 7.020 millions <strong>de</strong> francs au total, soit 2.310 millionspar an. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1» pourquoi l'effort exigé <strong>de</strong> ceux quivont travailler en exclusivité dans <strong>la</strong> partie du bassin d'Aquitaine <strong>la</strong>plus valorisée par les découvertes <strong>de</strong> Lacq et <strong>de</strong> Parentis n'est que<strong>de</strong> 2,3 milliards par an, alors que l'effort total annuel français est<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 60 milliards; 2» pourquoi 1.572 km' ont été attribués àune société dont l'effort actuel <strong>de</strong> recherches est manifestementinsuffisant sur les 8.000 km' qu'elle détient dans le même ba6.sin;3° si <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong>s 5.500 km" encore disponibles eur les 15.096 km"abandonnés par <strong>la</strong> S. N. P. A. ne <strong>de</strong>vrait pas équitabiement êtreréattribuée à <strong>la</strong> S. N. P. A., à <strong>la</strong> condition que cette société nationales'engage à maintenir dans son périmètre réduit son efforttotal <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> 1956-1957 ; 4» si l'autre moitié <strong>de</strong>s 5.500 km'ne <strong>de</strong>vrait pas être réservée en vue d'être attribuée lorsque <strong>de</strong>nouveaux capitaux seront prêts à s'investir, ce qui ne sauraittar<strong>de</strong>r, 5° si le Gouvernement a pris soin, en imposant aux huitsociétés un effort total <strong>de</strong> recherches pour l'ensemble <strong>de</strong>s troisans à venir <strong>de</strong> stipuler qu'un effort suffisant <strong>de</strong>vra être fait chaqueannée, faute <strong>de</strong> quoi le permis accordé sera purement et simplementabrogé.9266. — 12 décembre 1957. — M. Mazier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s finances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n s'il y a lieu <strong>de</strong>faire une liaison entre l'article 8 du décret du 9 mai 1950 modifiépar l'article 3 du décret du 30 avril 1954 re<strong>la</strong>tif à l'exemption dontdoivent bénéficier certaines expéditions en matière <strong>de</strong> timbres <strong>de</strong>scontrats <strong>de</strong> transports, et l'article 2, paragraphe 4, 2 e alinéa, <strong>de</strong>l'arrêté du 30 janvier 1954 re<strong>la</strong>tif à l'inscription au registre <strong>de</strong>stransporteurs publics. De <strong>la</strong> juxtaposition <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux textes, ilsemble résulter que certains véhicules peuvent répondre aux conditionsposées par les décrets du 9 mai 1950 sans pour autant entrerdans <strong>la</strong> catégorie <strong>de</strong>s services réguliers dans le sens <strong>de</strong> l'arrêté du30 janvier 1954. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> : 1° si ces véhicules peuvent égalementbénéficier <strong>de</strong> l'exemption du droit <strong>de</strong> timbre; 2° dans l'affirmative,par quel mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> preuve peuvent-ils établir qu'ils circulentsuivant <strong>de</strong>s horaires réguliers sur <strong>de</strong>s itinéraires déterminés;3° dans <strong>la</strong> négative, quel est le texte légal ou réglementaire quiétablit une liaison entre le décret du 9 mai 1950 et l'arrêté du30 janvier 1954 permettant ainsi <strong>de</strong> refuser l'exemption <strong>de</strong>s droits<strong>de</strong> timbre aux véhicules non c<strong>la</strong>ssés comme « service régulier ».9302. — 13 décembre 1957. — M. André Bégouin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àM. le secrétaire d'Etat aux affaires économiques: 1° sur quellesbases sont calculés les prix facturés aux usagers par Electricité<strong>de</strong> France pour les fournitures et services autres que <strong>la</strong> fournituredu courant électrique, et notamment comment peuvent se justifierles prix <strong>de</strong>: 230 francs le kilomètre pour le dép<strong>la</strong>cement d'unecamionnette, 40.000 francs pour un poteau en ciment, 8.000 francsA plus <strong>de</strong> 100.000 francs pour un branchement, tous prix cinq àsix fois plus élevés que ceux pratiqués par les entreprises privées;2° quel contrôle les usaeers peuvent exercer sur <strong>la</strong> détermination<strong>de</strong> ces prix et quels recours leur sont ouverts dans les cas d'exagérationmanifeste.9132. — 5 décembre 1957. — M. <strong>de</strong> Léotard <strong>de</strong>man<strong>de</strong> S M. leministre <strong>de</strong> l'industrie et du commerce: 1° quelles sont, <strong>de</strong>puisle l« janvier 1951, les différentes augmentations du prix <strong>de</strong> l'essenceet <strong>de</strong>s produits pétroliers en général ; 2° quelles ont été les variations<strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation métropolitaine ; 3° quelle est <strong>la</strong> part quese réserve l'Etat; 4» quel est le montant total <strong>de</strong>s ressources quos'est ainsi procuré l'Etat; 5» s'il n'y a pas une affectation particulièreen provenance <strong>de</strong>s produits pétroliers en général; 6° s'iln'est pas abusif et scandaleux <strong>de</strong> taxer sans cesse davantage lesproduits pétroliers en invoquant chaque fois <strong>de</strong>s prétextes d'ordrefiscal, technique ou même provisoire, lequel est généralementdéfinitifINTERIEUR8979. — 27 novembre 1957. — M. Icher <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> l'intérieur: 1» si tous les préfets et sous-préfets ont gratuitementune voiture automobile <strong>de</strong> tourisme à leur disposition; 2 1 » quelest le nombre total pour <strong>la</strong> France entière <strong>de</strong> ces voitures : a) ence qui concerne les préfets; t>) en ce qui concerne les sous-préfets;3° quel est le montant total du coût <strong>de</strong> ce parc automobile;4* quelle est <strong>la</strong> 6omme allouée comme in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> véhicule;o) à un préfet; b) à un sous-préfet; 5° le chauffeur, l'assurance,l'essenoe, l'entretien du véhicule, <strong>la</strong> vignette sont-ils k <strong>la</strong> charge<strong>de</strong> l'Etat ou à. <strong>la</strong> charge du fonctionnaire qui a le véhicule à sadisposition.8981. — 27 novembre 1957. — M. Segelle expose * M. le ministre<strong>de</strong> l'intérieur qu'une ville a obtenu une déc<strong>la</strong>ration d'utilitépublique pour un projet d'aménagement et qu'elle a, par ailleurs,acquis un immeuble atteint par ledit p<strong>la</strong>n d'aménagement. Il lui


ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 16 JANVIER 1968 10$<strong>de</strong>man<strong>de</strong> si elle peut régler le prix entre les mains du notaire,rédacteur <strong>de</strong> l'acte, sans l'accomplissement <strong>de</strong>s formalités <strong>de</strong> purge,conformément aux dispositions du décret n» 55-020 du 20 mai 1055,et, dans <strong>la</strong> négative, quelles seraient les modalités <strong>de</strong> purge <strong>de</strong>shypothèques à accomplir: purge d'expropriation ou formalité <strong>de</strong>droit commun.9055. — 29 novembre 1957. — M. Di<strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> l'intérieur si, après l'attentat criminel perpétré par les terroristesnord-africains contre M. Barakrok, secrétaire d'Etat a l'Algérie,faisant suite aux nombreux autres attentats <strong>de</strong> chaque jour contre<strong>de</strong> paisibles travailleurs musulmans dans <strong>la</strong> métropole, il.n'eslimepas urgent et nécessaire <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au Parlement <strong>de</strong> véritablespouvoirs spéciaux qui, seuls, permettront <strong>de</strong> faire échec aux lueursdu F. L. N. et du M. N. A.9102. — 3 décembre 1957. — M. Cance signale à M. le ministre <strong>de</strong>l'intérieur que l'article 23 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n« 52-432 du 28 avril 1952 prévoit,en faveur du personnel communal, l'attribution <strong>de</strong> primes <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment.Un arrêté interministériel, pris après avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commissionparitaire nationale, doit préciser les conditions d'octroi <strong>de</strong> cesprimes. Certaines catégories d'agents municipaux ont pu bénéficier<strong>de</strong> cet avantage à <strong>la</strong> suile <strong>de</strong> l'arrêté du 20 mars 1952 instituant <strong>de</strong>sprimes <strong>de</strong> technicité et <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment. Cependant, celles-ci n'intéressentqu'un petit nombre d'employés municipaux. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>:1» s'il compte envisager l'extension <strong>de</strong> <strong>la</strong> prime <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment àl'ensemble du personnel communal; 2" dans l'affirmative, si <strong>la</strong> commission paritaire nationale a été saisie <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> queslion;3° dans quels dé<strong>la</strong>is les textes portant application sont susceptiblesd'être publiés au Journal officiel.9104. — 3 décembre 1957. — M. Hovnanian rappelle à M. leministre <strong>de</strong> l'intérieur que le conseil national <strong>de</strong>s services départementauxet communaux a accepté <strong>la</strong> proposition formulée par différentesorganisations syndicales tendant à <strong>la</strong> création d'une c<strong>la</strong>sseexceptionnelle en faveur <strong>de</strong>s secrétaires généraux <strong>de</strong> mairie. Uattire son attention sur l'intérêt que présente <strong>la</strong> mise en œuvre<strong>de</strong> cette mesure en raison du rôle important que jouent dans l'administrationfrançaise les secrétaires généraux <strong>de</strong> mairie, et <strong>de</strong> <strong>la</strong>Situation défavorable qui leur est faite jusqu'à présent. Il lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1» si l'arrêté interministériel qui doit permettre <strong>la</strong> miseen œuvre <strong>de</strong> cette mesure sera prochainement publié; 2» quelledate sera fixée en référence pour son application; 3° quel sera, enIndices nets, <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> cette c<strong>la</strong>sse exceptionnelle.9246. — 11 décembre J957 — M. Gaumont expose à M. le ministre<strong>de</strong> l'intérieur qu'à plusieurs reprises le conseil général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guyaneet 'es autorités administratives du département ont appelé l'attentionsur les graves inconvénients qui résultent <strong>de</strong> l'approbation troptardive et <strong>de</strong> <strong>la</strong> transmission en retour avec <strong>de</strong> longs retards dubudget — principal ou supplémentaire — <strong>de</strong> <strong>la</strong> Guyane. 11 luiprécise, à titre d'exemple que, le 15 novembre 1957, à un mois <strong>de</strong><strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l'exercice, le budget supplémentaire n'était pas retournéau département, après approbation <strong>de</strong> l'autorité <strong>de</strong> tutelle. Il appelleson attention sur les difficultés qu'entraînent <strong>de</strong> tels errementspour une saine administration du département intéressé et lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures il compte prendre pour y mettre fin auplus tôt.9247. — 11 décembre 1957. — M. Bernard Paumier expose à M. leministre <strong>de</strong> l'intérieur que <strong>de</strong> nombreuses communes rurales sesont constituées en syndicats intercommunaux pour réaliser leuradduction d'eau potable; que, par suile, <strong>de</strong> nombreux secrétaires<strong>de</strong> mairie ont été pressentis pour assurer le secrétariat <strong>de</strong>sdits syndicats.il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° quelles sont les instructions, avec leurdate d'enlrée en vigueur, qui prési<strong>de</strong>nt, actuellement, à <strong>la</strong> fixationdès traitements <strong>de</strong>s secrétaires susvisés; 2» à tiire indicatif, quellesont élé les instructions antérieures à celles d'aujourd'hui, <strong>de</strong>puis<strong>la</strong> Libération, avec leurs pério<strong>de</strong>s respectives d'application: 3° quelest le <strong>de</strong>gré d'aulonomie <strong>de</strong>s comités syndicaux pour fixer lesmodalités du service et les conditions <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s intéressés;4° à quelles obligations professionnelles peuvent-ils être astreintsen <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> celles librement définies pour eux par les comitéssyndicaux dont ils relèvent.9248. — 11 décembre 1957. — M. Tourné <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> l'intérieur: 1° quel est le nombre d'emprunts sollicités pur lescollectivilés départementales et locales <strong>de</strong>s Pyrénées-Orientales quin'ont pas encore eu <strong>de</strong> suite favorable: 2° quel est l'objet et le montant<strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ces emprunts; 3° quelles mesures il compteprendre pour remédier à cette situation préjudiciable à <strong>la</strong> mise eavaleur du département.JUSTICE9269. — 12 décembre 1957. — M. Charriant <strong>de</strong>man<strong>de</strong> i M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice si un officier ministériel résidant dans uneville où se' Irouve un commissaire-priseur, peut, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> cetteville mais dans une commune dépendant <strong>de</strong> sa circonscription,procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s dates très irrégulières, dans <strong>la</strong> cour d'un établissementpublic, à <strong>de</strong>s ventes <strong>de</strong> meubles et objets mobiliers qui appartiennentà <strong>de</strong>s tiers et déposés par eux dans un local privé.9133. — 5 décembre 1957. — M. Pierre Ferrand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre <strong>de</strong> l'intérieur s'il ne serait pas judicieux et conlonne à<strong>la</strong> défense <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers publics d'empêcher <strong>la</strong> construction à Chal<strong>la</strong>nsd'une clinique municipale louée à une société à but lucratifpour <strong>la</strong>quelle le ministère <strong>de</strong> l'intérieur a pris une position pourle moins singulière, répondant (question écrite du 22 mars 1957!« qu'une collectivité locale n'est pas aulorisée à louer à une sociétécivile... » et se permettant, quelques mois après, <strong>de</strong> couvrir l'autoritéayant donné l'autorisation illégale et, mieux, <strong>de</strong> rédiger lecontrat <strong>de</strong> location.9205. — 10 décembre 1957. — M. Thoral expose à M. le ministre0e l'intérieur que l'article 23 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 avril 1952, portant statutdu personnel communal, avait posé le principe <strong>de</strong> primes <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment,<strong>la</strong>issant le soin à un arrêté ministériel d'en fixer les modalitésd'attribution; que, jusqu'à présent, seuls les services tectoniquesont eu <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> percevoir une prime <strong>de</strong> « technicitéet <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment »; que les agents administrafil's possédant,tout comme leurs collègues bénéficiaires, une « techni:ilé » particulière,il semblerait normal que cette prime soit payée à l'ensembledu personnel. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il envisage l'extension dupayement <strong>de</strong> cette prime <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment à l'ensemble du personnel.9245. — 11 décembre 1957. — M. Barbot signale à M. le ministre<strong>de</strong> l'intérieur le cas d'un commis auxiliaire <strong>de</strong> mairie, titu<strong>la</strong>riséle 1 er mai 1952, sans concours, par application <strong>de</strong>s instructions envigueur et dont le traitement subit un abattement indiciaire <strong>de</strong>10 p. 100. Le 17 octobre 1952, le maire, partant <strong>de</strong>s dispositions<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 avril 1952, entreprend les démarches pour fairebénéficier ce commis <strong>de</strong> <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> l'abattement <strong>de</strong> 10 p. 100.La préfecture oppose son refus. Après <strong>la</strong> promulgation <strong>de</strong> <strong>la</strong> loidu 22 mars 1957 (art. 95 bis), qui a pour objet <strong>de</strong> faire cesser lesanomalies <strong>de</strong> ta loi du 28 avril 1952, le maire prend un arrêté quisupprime l'abattement <strong>de</strong> 10 p. 100. Le préfet attaque celle décision<strong>de</strong>vant le tribunal administratif pour excès <strong>de</strong> pouvoir. Ainsi,un commis qui, en raison <strong>de</strong> sa valeur, a été titu<strong>la</strong>risé sans concoursle l 6r mai 1952 subira l'abattement <strong>de</strong> 10 p. 100 alors que celuiqui a été titu<strong>la</strong>risé également sans concours, après <strong>la</strong> promulgation<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 avril 1952 avec reconstitution <strong>de</strong> carrière, ne subitpas l'abattement <strong>de</strong> 10 p. 100. L'employé considéré comme le meileursera donc, désavantagé. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, dans ce cas, quelle interprétationil convient <strong>de</strong> donner à <strong>la</strong> loi du 22 mars 1957,9305. — 13 décembre 1957. — M. Perroy <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> justice quelle est <strong>la</strong> juridiction compétente pour le cas oùun militaire <strong>de</strong> l'armée américaine commet un délit, alors qu'ilest en service commandé et qu'aucun règlement amiable n'a pointervenir quant à <strong>la</strong> fixation du montant <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong>stinéeà réparer le préjudice subi par <strong>la</strong> victime.MARINE MARCHANDE9270. — 12 décembre 1957. — M. Trlfcoulet <strong>de</strong>man<strong>de</strong> S M. le sec ré*taire d'Etat a <strong>la</strong> marine marchante les mesures qu'il compte prendrepour que. conformément aux dispositions <strong>de</strong> l'article 14 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loin® 18-1169 du 22 septembre 1958, portant réforme du régime <strong>de</strong>spensions <strong>de</strong>s marins français du commerce et <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche, lessa<strong>la</strong>ires forfaitaires <strong>de</strong>s intéressés soient relevés et rajustés auxsa<strong>la</strong>ires réels, pour chaque catégorie.RECONSTRUCTIONET LOGEMENT8774. — 12 novembre 1957. — M. Catoire expose à M. le' ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement, en référence à sa réponse du28 octobre 1957 à <strong>la</strong> question n» 8200, qu'il s'agit d'un texte notifiantsous enveloppe le rejet spécialement motivé d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>individuelle. La mention « copie » en est absenle. Au bas dufeuillet, à côté du mot « signé » on lit le nom manuscrit du chef<strong>de</strong> service responsable, mais il n'est pas tracé <strong>de</strong> sa main. 11 lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> si un tel texte est va<strong>la</strong>ble.8775. — 12 novembre 1957. — M. Jean Lcfranc expose îi M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconsîruction et du logement qu'une habitation àusage secondaire et saisonnier totalement sinistrée a été reconstruiteaprès transfert, avec l'engagement <strong>de</strong> l'afreeter à une habitationprincipale et permanente et qu'elle est habitée, à ce titre,dans sa totalité durant huit mois <strong>de</strong> l'année. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'ilpeut être admis qu'au cours <strong>de</strong>s quatre aulres mois (pério<strong>de</strong> d'éténotamment) les lieux peuvent en tout ou en partie être loués ousous-Ioues temporairement sans que le bénéfice <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité d«reconstitution soit retirée au sinistré, faisant observer qu'uneréponse affirmative a déjà élé donnée aux bénéficiaires <strong>de</strong> primes i<strong>la</strong> construction .(Journal officiel du 7 septembre 1957. page 4071.


103 ASSEMBLEE NATIONALE — 2 e SEANCE DU 16 JANVIER 1958 1098776. — 12» novembre 1957. — M. Tourné <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement: 1° combien d'immeublesnouveaux à usage d'habitation ont été construits chaque annéedans le département <strong>de</strong>s Pyrénées-Orientales, <strong>de</strong> 1945 à 1957, dansles catégories suivantes: a) maisons individuelles; l>) immeubles;c) habitations à loyer modéré ou <strong>de</strong> type simi<strong>la</strong>ire; 2» combiend'appartements représentent les immeubles déjà construits; 3° combien<strong>de</strong> familles y ont été logées; 4° dans quelles localités cesimmeubles nouveaux ont-ils été érigés; 5° à quel sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> constructionsont les immeubles non-encore achevés; G° quelles sontles prévisions en matière <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> logements pour lesannées 1958, 1959, 1960 dans le département <strong>de</strong>s Pyrénées-Orientales.89S5. — 27 novembre 1957. — M. Gayrard expose à M. le ministrelie <strong>la</strong> reconstruction et du logement que l'office public d'habitations<strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Paris a donné en location, par bail, <strong>de</strong>s boutiquesdont l'une a vu son loyer passer <strong>de</strong> 70.000 francs en 1948à 550.000 francs en 1957. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1® quel est le critèrequi est appliqué pour ces augmentations; 2° ce critère est-i<strong>la</strong>ppliqué dans tous les cas <strong>de</strong> location et en particulier pour unemôme profession; 3° existe-t-il <strong>de</strong>s conditions exceptionnelles pourcertains.9013. — 2S novembre 1957. — M. Gravoille expose à M. le ministreda <strong>la</strong> reconstruction et du logement <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s habitationsà loyer modéré <strong>de</strong> <strong>la</strong> Contrio à Nantes. A <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> malfaçons,ces 'logements sont presque inhabitables. L'humidité qui y règnes'at<strong>la</strong>que non seulement au mobilier et au linge mais aussi à<strong>la</strong> santé <strong>de</strong>s locataires et en particulier <strong>de</strong>s enfants. On évaluei plusieurs millions les dégâts causés. Les locataires ont pris <strong>la</strong>décision <strong>de</strong> ne plus payer <strong>de</strong> loyers. Le ministère a reconnu qu'ilétait indispensable d'effectuer <strong>de</strong>s réparations dont le coût sera <strong>de</strong>100 millions environ et a chargé l'Office public d'habitations àloyer modéré <strong>de</strong> faire effectuer ces réparations. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>:1® s'il n'estime pas que les responsables <strong>de</strong> ces malfaçons <strong>de</strong>vraientêtre poursuivis et, dans l'affirmative, quelles mesures ont déjà étéprises à cet effet; 2° s'il n'est pas possible d'envisager une avance<strong>de</strong> <strong>la</strong> somme nécessaire aux réparations, afin que l'office d'habitationsà loyer modéré ne soit pas dons l'obligation d'empruntercette somme' à un taux élevé, ce qui aurait inévitablement commeconséquence l'augmentation <strong>de</strong>s loyers. Les locataires supporteraient,<strong>de</strong> ce fait, les frais dus aux malfaçons.9137. — 5 décembre 1957. — M. Mérigon<strong>de</strong> expose à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement que l'article 10 du décrutn® 54-1023 du 13 octobre 1954 portant règlement d'administrationpublique et re<strong>la</strong>tif au s<strong>la</strong>tut général du personnel <strong>de</strong>s offices publicsd'habitations à loyer modéré accor<strong>de</strong> à ce personnel, « conformémentaux règles fixées par le co<strong>de</strong> pénal et les lois spéciales, uneprotection contre les menaces, outrages, injures ou diffamationsdont ils peuvent être • l'objet ». Or, cet article 10, s'il se réfère auco<strong>de</strong> pénal, ne précise pas s'il s'agit <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 29 juillet 1881constituant le droit commun ou s'il faut entendre par «règles fixéesau co<strong>de</strong> riénal » les articles 222 et suivants du co<strong>de</strong> pénal réprimantt'oujrage propre à diminuer l'autorité morale du fonctionnaire.Le fait qu'il n'est pas fait mention, dans l'article 10 du texteen question, à l'exercice <strong>de</strong>s fonctions pourrait <strong>la</strong>isser penserque ce tekte se réfère au droit commun. Cependant, s'il en étaitainsi, point n'aurait été besoin <strong>de</strong> rédiger l'article 10 du décretdu 13 octobre 1954 si le légis<strong>la</strong>teur n'avait pas désiré accor<strong>de</strong>r aupersonnel dos offices publics d'habitations à loyer modéré uneprotection plus efficace que celle du droit commun. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>à quel texte (loi du 29 juillet 1881 ou articles 222 et suivants duco<strong>de</strong> pénal) se réfère l'article 10 du décret du 13 octobre 1954.9211. — 10 décembre 1957. — M. Fourvel expose & M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement que <strong>de</strong>s locataires d'unimmeuble construit après 1955, avec le bénéfice <strong>de</strong>s avantages accordéspar <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion en vigueur (prêts du Crédit foncier, prime<strong>de</strong> 1.000 francs par mètre carré), ont versé au propriétaire, lors<strong>de</strong> <strong>la</strong> construction, une somme <strong>de</strong> 110.000 francs sous forme d'avanceà valoir sur le loyer, ont engagé <strong>de</strong>s frais d'instal<strong>la</strong>tion (chauffage,volets, papiers, peintures, plomberie, etc.) variant <strong>de</strong> 100.000 à300.000 francs pour chacun d'eux. Ces locataires ayant loué ceslogements type 3, dont les p<strong>la</strong>ns ont été acceptés par les services<strong>de</strong> l'urbanisme, se , voient refuser par <strong>la</strong> caisse d'allocations familialesdont ils dépen<strong>de</strong>nt l'allocation logement. Cette caisse invoquecomme motif que le « logement est non conforme au type 3 et que<strong>la</strong> surface habitable est insuffisante ». Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1® dans quellemesure le propriétaire <strong>de</strong> l'immeuble peut: a) congédier sans raisonva<strong>la</strong>ble les locataires <strong>de</strong> bonne foi qui lui ont consenti <strong>de</strong> tellesavances et occupent leur appartement <strong>de</strong>puis six mois ou un anau maximum; b) leur proposer un nouveau bail en augmentation<strong>de</strong> 100 p. 100 sur le précé<strong>de</strong>nt; 2® <strong>de</strong> quels recours disposent ceslocataires <strong>de</strong>vant le refus <strong>de</strong> l'allocation logement opposé par <strong>la</strong>caisse d'allocations familiales pour le molif' exposé ci-<strong>de</strong>ssus.9014. — 28 novembre 1957. — M. Parmentier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre (Se <strong>la</strong> reconstruction et du logement si, pour l'application<strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> l'article 7 du décret n» 57-393 du 28 mars 1957,les immeubles sinistrés par faits <strong>de</strong> guerre, reconstruits <strong>de</strong>puisle dénombrement <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> 1954, peuvent être pris enconsidération.9058. — 29 novembre 1957. — M. Gailiemsn <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. <strong>la</strong>ministre Sa <strong>la</strong> reconstruction et du Sagement si le coefficient d'adap-Itation départemental, bloqué <strong>de</strong>puis 1956, ne sera pas rapi<strong>de</strong>mentxéajusté avec le prix actuel <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie.S959. — 29 novembre 1957. — M. Gciilemin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre c!e Sa reconstruction et (Su logement s'il envisage l'extension<strong>de</strong>s règlements prioritaires en espèces aux dommages mobiliers<strong>de</strong>.s aveugles et grands ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s, et <strong>de</strong>s ascendante <strong>de</strong>s morts pourJ& France.9060. — 29 novembre 1957. — M. GaiMemin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. <strong>la</strong>ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logsment s'il ne croit pas équitable<strong>de</strong> modifier les coefficients <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités moblt'îièresinchangés <strong>de</strong>puis 1951.8110. — 3 décembre 1957. — M. Jean Crouzier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le! ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> recontstruction et du logement si l'arrêté du 8 août#956 fixant les prix <strong>de</strong> base au mètre carré <strong>de</strong>s différentes catégories<strong>de</strong> logements construits postérieurement au 3 septembre 1917 par les.Organismes d'habitations à loyer modéré est applicable à un immeuft>leconstruit par un organisme d'habitations à loyer modéré avec-l'ai<strong>de</strong> du Crédit foncier <strong>de</strong> France et répondant aux prescriptions<strong>de</strong> l'arrêté du If mars 1954 fixant les caractéristiques <strong>de</strong>s logementséconomiques et familiaux. Dans <strong>la</strong> négative, quels sont les loyers'«pplicatbles à ces logements et en vertu <strong>de</strong> quels textes.9136. — 5 décembre 1957. — M. Mabrut <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. le ministre'<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement <strong>de</strong> quels recours disposent les'locataires <strong>de</strong> logements type F3 dans <strong>de</strong>s immeubles dont les p<strong>la</strong>nslent été acceptés par l'urbanisme lorsque les caisses d'allocationsiamiliales refusent l'allocation logement avec le motif suivant:logement non conforme au type F3, surface habitable insuffl-ÏKinte ». Dans l'affirmative, à rencontre <strong>de</strong> quelle personne, particulièreou personne morale, et <strong>de</strong>vant quelle juridiction peut être'Intenté un recours.9551. — 11 décembre 1957. — M. Robert Manoeau signale à M. <strong>la</strong>minisire <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement que, par suite dal'accroissement rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville du Mans et duvolume très réduit <strong>de</strong>s crédits mis à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s offices publicset <strong>de</strong>s organisations H. L. M. pour l'accession à <strong>la</strong> petite propriété,le Mans va subir une crise du logement qui risque <strong>de</strong> <strong>de</strong>venircatastrophique. Pour faire face à cette crise, les sociétés II. L. M.pour l'accession à <strong>la</strong> petite propriété avaient pris <strong>de</strong>s engagementset acheté <strong>de</strong>s terrains, compte tenu <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s qu'elles avaientreçues. Or, six <strong>de</strong> ces organismes sont avisés que le département<strong>de</strong> <strong>la</strong> Sarthe ne bénéficiera du financement que <strong>de</strong> six cent <strong>de</strong>uxlogements seulement, étalés sur quatre, ans. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quellesmesures il compte prendre pour permettre aux organismes If. L. M.d'accession à <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong>s crédits nécessaires,compte tenu <strong>de</strong> l'immense effort <strong>de</strong> construction qui s'impose, etpour qu'elles puissent faire face à leurs engagements.9252. — 11 décembre 1957. — M. Wasmer <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 5 M. le ministreda <strong>la</strong> reconstruction et du logement si les services municipauxdu logement, institués conformément à l'artic'e 2 <strong>de</strong> l'ordonnancedu 11 cclobre 1945, ont <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r aux bailleurs <strong>de</strong>locaux meublés <strong>la</strong> production du décompte <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface corrigée,iorsqu'au vu <strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rations souscrites conformément aux articles331 et 332 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'urbanisme et <strong>de</strong> l'habitation, le loyerexigé aparaît comme manifestement exagéré par rapport au p<strong>la</strong>fondautorisé par l'article 43 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 1 er septembre 1948. Le caséchéant, lesdits services du logement peuvent-ils saisir les instancesjudiciaires compétentes <strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure prévue à l'article 64 <strong>de</strong> <strong>la</strong>loi du 1 er septembre 1948.9274. — 12 décembre 1957. — M. Robert Bal<strong>la</strong>nger <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 1M. le ministre (Se <strong>la</strong> reconstruction et du logement quel est, pourle déparlement <strong>de</strong> Seine-et-Oise: le nombre <strong>de</strong> logements correspondantaux permis <strong>de</strong> construire accordés, y compris <strong>la</strong> reconstruction<strong>de</strong> logements; les primes à <strong>la</strong> construction [nomDre aalogements primes par décision provisoire) ; le nombre <strong>de</strong>. logementscorrespondant aux prêts accordés. Renseignements <strong>de</strong>mandés, partrimestre, pour les années 1955, 1956, 1957.9275. — 12 décembre 1957. — M. Robert Bal<strong>la</strong>nger <strong>de</strong>man<strong>de</strong> IM. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement quel est, pourle département <strong>de</strong> Seine-et-Oise, le montant, par type <strong>de</strong> construction(reconstruction, habitations à lover modéré, service public, particuliers),<strong>de</strong>s investissements réalisés en 1956 et en 1957, ainsi que


ASSEMBLEE NATIONALE — 2 e SEANCE DU 16 JANVIER 1958 109les prévisions pour 1958 (moyens <strong>de</strong> financement) ; in<strong>de</strong>mnités pourreconstruction, contribution directe <strong>de</strong> l'Etat et <strong>de</strong>s collectivités,crédits divers <strong>de</strong> l'Etat (dont notamment les crédits habitations àloyer modéré), prêts spéciaux du Crédit foncier, autres moyens (ycompris <strong>la</strong> contribution <strong>de</strong>s employeurs à l'effort <strong>de</strong> construction).9276. — 12 décembre 1957. — M. Robert Bal<strong>la</strong>nger <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àM. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement quel est, pourle département <strong>de</strong> Seine-et-Oise, le nombre <strong>de</strong> logements achevéspar chacun <strong>de</strong>s organismes d'habitations à loyer modéré suivants:office départemental, offices communaux, respectivement d'Argenteuil,Aulnay-sous-Bois, Ermont, Houilles, Mantes-<strong>la</strong>-Jolie, Meudon,Versailles, Villeneuve-Saint-Georges, les sociétés anonymes d'habitationsà loyer modéré, les sociétés coopératives d'habitations àloyer modéré, pour les pério<strong>de</strong>s suivantes: jusqu'en 1939, <strong>de</strong> 1915à '1955, en 1956, en 1957. Pour ces mêmes organismes, le nombre <strong>de</strong>logements en cours <strong>de</strong> réalisation et en projet.9278. — 12 décembre 1957. — M. Isorni expose à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement le cas, parmi beaucoup d'autres,d'un groupe <strong>de</strong> petits fonctionnaires ayant constitué unesociété civile immobilière pour <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> logements. LeCrédit foncier et le Sous-Gomptoir <strong>de</strong>s entrepreneurs ont financél'opération, les entrepreneurs ont été payés et les sociétaires sontinstallés, les travaux étant achevés. Mais le réajustement <strong>de</strong>s prix<strong>la</strong>it que <strong>la</strong> société doit payer un complément pour le 1 er janvier1958 <strong>de</strong> 8 millions aux entrepreneurs. Devant déjà rembourser lesavances consenties, les sociétaires sont dans l'impossibilité <strong>de</strong> payerun supplément qui se monterait à 260.000 francs pour chacun.Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures peuvent être envisagées, <strong>de</strong> <strong>la</strong>part <strong>de</strong> l'administration, pour faciliter le règlement <strong>de</strong> ces majorationsprovenant du réajustement <strong>de</strong>s prix.9279. — 12 décembre 1957. — Mme Francine Lefebvre expose àM. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement qu'un hôtelsinistré par fait <strong>de</strong> guerre, sis dans une ville où a existé jusqu'au30 octobre 1951 un service municipal du logement et où est toujoursperçue <strong>la</strong> taxe sur les locaux insuffisamment occupés, a étéreconstruit et <strong>de</strong>stiné à usage d'habitation par son propriétaire; que<strong>la</strong> licence <strong>de</strong> cet hôtel non réouvert a été vendue à un tiers;que ce <strong>de</strong>rnier, .pour exploiter <strong>la</strong>dite licence, a transformé récemmenten meublé et loué comme tel une maison jusque-là louéenue et à usage d'habitation; que <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire n° 53-190 du 31 décembre1953 re<strong>la</strong>tive au changement d'affectation (art. 76 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loidu l* r septembre 1918) prévoit que l'interdiction <strong>de</strong> transformer doslocaux nus en locaux meublés ne peut faire l'objet <strong>de</strong> dérogation« que si un nouveau local d'habitation d'une surîace au moinségale à celle du local transformé en meublé est loué nu par le<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur à titre <strong>de</strong> compensation ». Elle lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cettedérogation peut être va<strong>la</strong>blement accordée dans le cas envisagé,é<strong>la</strong>nt entendu que le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur n'a pas personnellement donnéen location, à titre <strong>de</strong> compensation, un nouveau local d'habitation.9280. — 12 décembre 1957. — M. Robert Manceau signale à M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement que <strong>la</strong> ville du Mansconnaît actuellement une crise dramatique du logement qui va ens'aggravant en raison du développement industriel c'e cette ville.Or, si pour 1957, l'office public <strong>de</strong>s II. L. M. du Mans a entrepris<strong>la</strong> construction ou obtenu le financement <strong>de</strong> 1.189 logements, alorsqu'elle a 9.000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en instance, il ne lui a élé attribué, pour<strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1959 à 1962 que 947 logements. A celte ca<strong>de</strong>nce, il faudraitplus <strong>de</strong> vingt-cinq ans pour résoudre <strong>la</strong> crise du logementau Mans. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures il compte prendre pourdonner à l'office public II. L. M. <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville les moyens nécessairespour remédier rapi<strong>de</strong>ment à cette crise du logement.9307. — 13 décembre 1957. — M. Schaff <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et du logement quel conjoint son administrationentend retenir pour déterminer <strong>la</strong> priorité en matièred'in<strong>de</strong>mnisation mobilière, quand l'époux, <strong>de</strong> nationalité étrangère,né après le 31 décembre 1903, n'ouvre pas droit à in<strong>de</strong>mnité,alors que son épouse, <strong>de</strong> nationalité française, née avant <strong>la</strong> datedu 31 décembre 1903, remplit les conditions requises pour l'obtention<strong>de</strong> <strong>la</strong>dite in<strong>de</strong>mnisation.SANTE PUBLIQUE ET POPULATION8987. — 27 novembre 1957. — M. André Tourné expose à M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé isublifjue et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion que <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tionre<strong>la</strong>tive à l'attribution du bénéfice <strong>de</strong> l'allocation pour tiercépersonne aux grands infirmes donne lieu à <strong>de</strong> graves injusticescontre lesquelles les commissions cantonales et les commissionsdépartementales d'assistance ne peuvent pas toujours agiravec efficacité. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles sont les mesures qu'ilcompte prendre: 1° pour que, lorsqu'un mé<strong>de</strong>cin expert reconnaîtqu'un infirme a besoin <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong> d'une tierce personne, ce droitpuisse être accordé dans tous les cas au ma<strong>la</strong><strong>de</strong>, même si lesinfirmités sur <strong>la</strong> base du gui<strong>de</strong>-barème actuel n'atteignent pas80 p. 100; 2° pour reviser les barèmes actuels servant au calculdu taux d'invalidité <strong>de</strong>s infirmes et incurables civils dépendant<strong>de</strong> l'assistance médicale gratulte.9015. — 28 novembre 1957. — M. Gaillemin expose à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion qu'alors que <strong>la</strong> grippedite « asiatique » était annoncée <strong>de</strong>puis plusieurs mois, <strong>de</strong>s précautionsélémentaires n'ont pas été prises pour éviter <strong>la</strong> pénurie<strong>de</strong> médicaments qu'on a pu constater notamment en octobre <strong>de</strong>rnierà I'aris. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° les raisons d'une telle Incurie et dansquelles circonstances elle a pu se maintenir; 2° s'il a prescrit uneenquête pour découvrir les responsabilités et, le cas échéant, quellessanctions ont été prises; 3° quelles mesures il a prises pour éviterle retour <strong>de</strong> pareilles erreurs.9051. — 29 novembre 1957. — M. Pierre Ferrand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion quels sont : 1° lenombre <strong>de</strong> bénéficiaires <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong> médicale, tuberculeux et ma<strong>la</strong><strong>de</strong>smentaux compris, en 1954, 1955, 1956 et le chiffre par département;2° parmi les sommes versées par l'Etat au titre <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong> médicalesur l'ensemble du territoire, quelles sont, par département, lesin<strong>de</strong>mnités versées au corps médical 'hospitalier, 60 p. 100 <strong>de</strong>s hospitalisésétant eii totalité eu .en partie bénéficiaire <strong>de</strong> l'assistancemédicale gratuite.9214. — 10 décembre 1957. — M. Dufour <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> sa.ité publique et <strong>de</strong> !a popu<strong>la</strong>tion: 1» <strong>la</strong> liste détniliée <strong>de</strong>scentres <strong>de</strong> postcures existant actuellement en France pour <strong>la</strong> réadaptation<strong>de</strong>s tuberculeux; 2° <strong>la</strong> spécialisation <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ces centres;3° le nombre <strong>de</strong> lits existant dans chacun d'eux.9233, — 11 décembre 1957. — M. P'erre-OSivier Lapie expose àM. lo ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> sar.tô publique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> pajMi<strong>la</strong>tion qu'en ce quiconcerne le domicile <strong>de</strong> secours, les circu<strong>la</strong>ires n° 187 du 28 décembre1954 et n' J 53 du 1 er avril 1955, prises en application du décretn° 5Î-883 du 2 septembre 1954, précisent que <strong>la</strong> rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>vant êtrevolontaire, le séjour à titre payant dans un établissement <strong>de</strong> soinsou <strong>de</strong> cure public ou privé, établissement <strong>de</strong> rééducation, maison<strong>de</strong> retraite, etc., choisi par l'intéressé lui-même est acquisilif <strong>de</strong>domicile <strong>de</strong> secours. Par contre, lorsqu'il s'agit d'une communeayant son autonomie et dans <strong>la</strong>quelle fonctionne un établissement<strong>de</strong> soins, un hospice ou une maison <strong>de</strong> retraite, il semble injuste,pour elle, d'avoir à reconnaître, éventuellement, le domicile <strong>de</strong>secours à une personne venue séjourner, même à titre payant etvolontairement, <strong>de</strong>puis trois mois dans un tel établissement, alorsque celle personne n'est venue dans cette commune que pour yrecevoir les soins qu'elle n'a pu trouver dans sa commune d'originedans <strong>la</strong>quelle aucun établissement approprié ne pouvait l'héberger.Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> : 1° si, dans un tel cas, le séjour peut êtreconsidéré comme indépendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> l'intéressé, lequelconserverait, en conséquence, son domicile do secours dans <strong>la</strong>commune dans <strong>la</strong>quelle il résidait avant son entrée dans l'établissement;2° si un séjour dans un établissement <strong>de</strong> soins est considérécomme payant lorsque l'intéressé bénéficie d'une prise encharge, soit par <strong>la</strong> sécurité sociale, soit par une mutuelle.9281 — 12 décembre 1957. — M. <strong>la</strong>caze <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion: 1° pour quelle raison<strong>la</strong> préfecture <strong>de</strong>s Alpes-Maritimes a refusé, jusqu'à présent, d'accor<strong>de</strong>raux bénéficiaires <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong> sociale aux grands infirmes lesaugmentations prévues par les textes suivants: a) majoration <strong>de</strong>l'allocation principale, avec effet du 1 er janvier 1956, en application<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 56-331 du 27 mars 1956 ; 6) augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong>majoration pour tierce personne résultant <strong>de</strong> l'application, aveceffet au 1 er avril 1950, <strong>de</strong> l'arrêté du 30 avril 1956; c) augmentation<strong>de</strong> <strong>la</strong> majoration pour tierce personne résultant <strong>de</strong> l'application,avec effet au 1 er avril 1957, <strong>de</strong> l'arrêté du 18 avril 1957; 2» quellesmesures il compte prendre pour mettre fin à cette situation anormale.TRAVAIL ET SECURITE SOCIALE9142. — 5 décembre 1957. — M. Alfred Coste-Fioret expose à M. teministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale le cas d'un ex-militaire<strong>de</strong> carrière dégagé <strong>de</strong>s cadres en 1946, à quarante ans, réformé à70 p. 100 d'invalidité pour blessures <strong>de</strong> guerre et emptové <strong>de</strong>puisdix ans dans une caisse primaire <strong>de</strong> sécurité sociale. L'intéressétotalise trois ans <strong>de</strong> services à <strong>la</strong> marine nationale, dix-neuf ans <strong>de</strong>services à <strong>la</strong> gendarmerie (chef <strong>de</strong> briga<strong>de</strong>, officier <strong>de</strong> police judiciaire)et dix ans d'activité dans une caisse <strong>de</strong> sécurité sociale, soitau total trente-<strong>de</strong>ux ans d'activité. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° si l'intéressépeut faire acte <strong>de</strong> candidature pour obtenir <strong>la</strong> médaille du travail;2» si les campagnes <strong>de</strong> guerre et les services dans <strong>la</strong> Résistancedoivent être pris en compte.9143. — 5 décembre 1957. — M. André Mancey signale à M. leministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale le cas <strong>de</strong>s ouvriersd'une entreprise qui effectue le débit <strong>de</strong> blocs <strong>de</strong> pierres <strong>de</strong> tailleet <strong>la</strong> pose <strong>de</strong> celles-ci lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° siune telle entreprise doil être considérée comme maison <strong>de</strong> vente<strong>de</strong> matériaux <strong>de</strong> construction ou comme fabrique <strong>de</strong> matériaux <strong>de</strong>construction annexée à une entreprise du bâtiment: 2° dans ce


119 ASSEMBLEE NATIONALE — 2» SEANCE I>U 16 JANVIER 1958i<strong>de</strong>rnier cas, si les ouvriers <strong>de</strong> cette entreprise peuvent prétendreaux avantages sociaux accordés aux travailleurs du bâtiment, avantagesdont les ouvriers et employés <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> vente ou fabriques<strong>de</strong> matériaux <strong>de</strong> construction n'ont pas encore bénéficié.9144. — 5 décembre 1917. — M. Parrot <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministredu travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociaîe: 1° combien y a-t-il actuellementen métropole <strong>de</strong> travadleurs: a) algériens; b) marocains; c) tunisiens;2» quelles sont leurs activités dans <strong>la</strong> nation; 3° quellessont les prévisions d'emploi dans les années à venir; 4° à <strong>la</strong> date<strong>de</strong> ta réponse, combien y aura-l-il <strong>de</strong> logements ou <strong>de</strong> centresd'hébergements conformes à une vie décente; 5° quelle en sera<strong>la</strong> quantité approximative <strong>de</strong> bénéficiaires; 6° dans les contrats<strong>de</strong> travail, tant dans le secteur public que dans le secteur privé,est-il prévu un hébergement comportant un aménagement décent;7° quel est à ce jour "le coftt approximatif <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction soit<strong>de</strong> cités, soit <strong>de</strong> logements individuels, décemment aménagés, permettantl'hébergement <strong>de</strong>s travailleurs nord-africains actuellementmal logés.9155. — 6 décembre 1957. — M. Noël Barrot expose à M. leministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité saciaie le cas suivant: unparticulier employé à temps partiel dans le secrétariat départementald'une œuvre privée reconnue d'utilité publique ayant fixé lui-mêmeà sa diligence ses heures <strong>de</strong> travail et ses jours d'absence, a décidé<strong>de</strong> cesser sa col<strong>la</strong>boration a cette œuvre le 4 novembre <strong>de</strong>rnieret a reçu le payement forfaitaire du mois <strong>de</strong> novembre tout entier.L'intéressé, prétendant n'avoir pris aucun congé payé <strong>de</strong>puis 1954,réc<strong>la</strong>me à l'enuvre une in<strong>de</strong>mnité compensatrice <strong>de</strong> ses congés pourles années 1954, 1955 et 1950. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° si, en vertu <strong>de</strong><strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion en vigueur, les congés payés ne doivent pas êtreeffectivement pris par leurs bénéficiaires, l'intéressé ayant eu touteliberté pour prendre lesdits congés, notamment pendant les moisd'août et <strong>de</strong> septembre où cesse toute activité au siège cenlral <strong>de</strong>l'œuvre en cause; 2" si le remp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> ces congés par uneIn<strong>de</strong>mnité compensatrice n'est pas contraire fi <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion ; 3» si<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'inléressé tendant h bénéficier <strong>de</strong>s congés à Utrerétroactif n'est pas totalement irrecevable.9167. — 6 décembre 1957. — M. Berthet <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministredu travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité socir.Ie quel est le montant <strong>de</strong>s sommesversées aux ayants droit, en 1956, au titre du fonds national <strong>de</strong>•olidarité vieillesse.9221. — 10 décembre 1957. — M. Bernard Paumier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àM. <strong>la</strong> ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale à quelles obligationsest astreint, par les dispositions légis<strong>la</strong>tives en matièresociale, un donneur d'ouvrage qui emploie par intermitence <strong>de</strong>souvrières à domicile, rétribuées à <strong>la</strong> tâche.9282. — 12 décembre 1957. — M. Bône <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministredu travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale, en ce qui concerne le fondsnational <strong>de</strong> solidarité : 1° quel est le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s déposéespour obtenir <strong>la</strong> majoration vieillesse; 2 J combien <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s ontété acceptées; 3° combien ont été refusées; 4» quel est le montantglobal <strong>de</strong>s allocations versées à ce titre; 5° quel est le sol<strong>de</strong> actuellementdisponible audit fonds et quelle en sera l'utilisation.9283. — 12 décembre 1957. — M. Djîcur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministredu travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale: 1° quel est le montant totalretiré <strong>de</strong> l'impôt vignette en 1956; 2° quelle somme a été affectéepar le fonds <strong>de</strong> solidarité aux vieil<strong>la</strong>rds en 1956.9284. — 12 décembre 1957. — M. Duquesne, se référant à <strong>la</strong>réponse faite le 5 novembre 1957 à <strong>la</strong> question écrite n® 8310,<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre du travail et <strong>de</strong> ia sécurité sociale <strong>de</strong>lui faire connaître: 1" ce que représente, pour le <strong>de</strong>uxième semestre1956, le nombre <strong>de</strong> décisions <strong>de</strong>s conseils d'administration d'organismes<strong>de</strong> sécurité sociale avant fait l'objet d'une annu<strong>la</strong>tion parrapport au nombre total <strong>de</strong> propositions émanant <strong>de</strong>s directionsrégionales <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale; 2» le caractère <strong>de</strong>s mesuresactuellement à l'étu<strong>de</strong> en vile d'accroître l'efficacité et <strong>la</strong> souplessedu contrôle <strong>de</strong> l'atminislralion ; si ces mesures ont reçu l'accord<strong>de</strong>s organismes nationaux <strong>de</strong> sécurité sociale et dans quelle perspectiveelles se situent.TRAVAUX PUBLICS, TRANSPORTS ET TOURISME9021. — 28 novembre 1957. — M. Bernard Monceau <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àM. le ministre <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transports et du tourisme :4° si, comme il le pense, le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> roule est applicable àParis et dans le département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine; 2» dans l'affirmative, sile co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> route et les arrêtés préfectoraux sont applicablesd'une part aux voitures du domaine <strong>de</strong> l'Etat et d'autre part,aux véhicules <strong>de</strong> <strong>la</strong> R. A. T. P.; 3° au cas où le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>route et les arrêtés préfectoraux seraient en droit applicables auxvoitures du domaine <strong>de</strong> l'Etat et aux véhicules <strong>de</strong> <strong>la</strong> R. A. T. P.,si les instructions, qui seraient d'ailleurs illégales et entachées <strong>de</strong>nullité, ont été données en fait aux gardiens <strong>de</strong> police <strong>de</strong> Pariset <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine leur enjoignant d'avoir à ignorer systématiquementles infractions commises en grand nombre chaque jour plus particulièrementpar les véhicu'es <strong>de</strong> <strong>la</strong> R. A. T. P. dont les conducteurs« brûlent » les feux rouges en encore « forcent » les passagesréservés aux piétons et où ceux-ci sont prioritaires, ce oue toutcitoyen doué d'une bonne vue peut constater; 4° <strong>de</strong> fui faireconnaître le nombre et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s infractions relevées en 1953,1954, 1955 et 1956 à rencontre <strong>de</strong>s voitures du domaine d'une partet <strong>de</strong> <strong>la</strong> R. A. T. P. d'autre part dans Paris et le département <strong>de</strong><strong>la</strong> Seine; 5® <strong>de</strong> lui faire connaître le nombre: a) <strong>de</strong> suspensions<strong>de</strong> permis <strong>de</strong> conduire, avec <strong>la</strong> durée; b) éventuellement le nombre<strong>de</strong> suppressions <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> conduire prononcées pour infraction»commises en 1953, 1954, 1955 et 1950 par <strong>la</strong> commission compétentedu département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine à l'égard d'une part <strong>de</strong>s conducteurs<strong>de</strong> véhicules du domaine et d'autre part <strong>de</strong>s conducteurs <strong>de</strong> véhicules<strong>de</strong> <strong>la</strong> R. A. T. P.9254. — 11 décembre 1957. — M. De<strong>la</strong>chenal expose S M. le ministredu travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale que l'article 36 du règlement <strong>de</strong><strong>la</strong> caisse <strong>de</strong> retraite et da prévoyance <strong>de</strong>s clercs et employés <strong>de</strong>notaires prévoit que « si le notaire ou organisme employeur' maintientà un clerc ou employé ma<strong>la</strong><strong>de</strong> tout ou partie <strong>de</strong> son traitement,le prélèvement <strong>de</strong>s cotisations doit être effectué sur <strong>la</strong> somme versée», que l'article 60 <strong>de</strong>. <strong>la</strong> convention collective <strong>de</strong> travail dunotariat du 4 mai 1955 prévoit le maintien au clerc ou employéma<strong>la</strong><strong>de</strong> ou acci<strong>de</strong>nté <strong>de</strong> son sa<strong>la</strong>ire entier durant six mois pour certainset, pour d'autres, du sa<strong>la</strong>ire entier pendant trois mois et du<strong>de</strong>mi-sa<strong>la</strong>ire pendant les trois mois suivants « le tout sous déduction<strong>de</strong>s émoluments et in<strong>de</strong>mnités payés par tous organismesd'assurance ou <strong>de</strong> retraite » ; que, durant le temps où le clercreçoit son sa<strong>la</strong>ire intégral, <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong> retraite rembourse directementau notaire les in<strong>de</strong>mnités journalières revenant h son employé;que « <strong>la</strong> somme versée » dont parle l'article 36 susvisé doit s'entendre,par suite, <strong>de</strong> <strong>la</strong> différence entre le sa<strong>la</strong>ire versé et les in<strong>de</strong>mnitésremboursées — cette différence constituant, seule, un sa<strong>la</strong>ire;que <strong>la</strong> caisse prétend asseoir ses cotisations non sur cette différence,mais sur <strong>la</strong> totalité du sa<strong>la</strong>ire, aboutissant ainsi à faire cotiser lenotaire et le clerc sur les in<strong>de</strong>mnités journalières versées à ce<strong>de</strong>rnier. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cette prétention n'est pas en contradictionavec les régies en matle.e <strong>de</strong> sécurité sociale et même avecl'article 36 du règlement <strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong>s clercs.9156. — 11 décembre 1957. — M. Tubach expose à M. le ministretu travail et <strong>de</strong> fa sécurité sociale que les caisses primaires <strong>de</strong>Bélestat et <strong>de</strong> Toulouse ont <strong>de</strong>mandé au début <strong>de</strong> l'année 1957â'ajouter les affections cardio-vascu<strong>la</strong>ires aux quatre affectionsretenues pour l'exonération du ticket modérateur par l'article 37du décret du 29 décembre 1945 modifié. En effet, <strong>la</strong> mortalité <strong>de</strong>saffections cardiaques est passée <strong>de</strong> cent cinquante et un décès pourcent mille habitants en 1939 à <strong>de</strong>ux cent soixante-quatre en 1951et 1953. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> : 1° s'il compte donner suite au vœu formulépar ces <strong>de</strong>ux caisses; 2» dans <strong>la</strong> négative, pour quelles raisons ilne lui semble pas possible <strong>de</strong> prendre <strong>la</strong> décision sollicitée.9048. — 29 novembre 1957. — M. Cormier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transports et du tourisme si, dans le cas« d'éc<strong>la</strong>tement » d'un train complet <strong>de</strong> combustible arrivant sur unembranchement ferroviaire particulier capable <strong>de</strong> le recevoir entotalilé, les frais <strong>de</strong> brouettage inhérents à cet « éc<strong>la</strong>tement »sont à répartir sur <strong>la</strong> totalité du tonnage ou, au contraire, si cesfrais n'affectent que les tonnages ayant effectivement fait l'objetdu « brouettage » en question.9222. — 10 décembre 1957. -— M. Pierre Coulon expose i M. leministre <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transports et du. tourisme que,<strong>de</strong>puis plus d'un an, plusieurs ingénieurs en chef d'Air Francesont mis dans l'impossibilité <strong>de</strong> travailler efficacement parce que<strong>la</strong> direction générale (affaires techniques) n'a pas régu<strong>la</strong>risé leursituation administrative et n'a pas défini leurs fonctions. Il lui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> si <strong>de</strong>s négligences aussi sérieuses ne risquent pas <strong>de</strong>compromettre <strong>la</strong> saine gestion <strong>de</strong> <strong>la</strong> compagnie nationale.9286. — 12 décembre 1957. — -M. Marius Cartier signale à M. leministre <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transports et du tourisme lesgraves inconvénients qui résultent <strong>de</strong> <strong>la</strong> réfection du pont ducanal à Joinville (Haute-Marne). La partie Est <strong>de</strong> l'agglomérationsçra coupée du reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> cité pendant les travaux dont <strong>la</strong> duréeest prévue pour quinze mois. Il s'étonne, en outre, que les services<strong>de</strong>s ponts et chaussées n'aient pas tenu compte du p<strong>la</strong>nd'aménagement et d'extension <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Joinville qui prévoit<strong>la</strong> reconstruction du pont <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marne dans le prolongement <strong>de</strong> <strong>la</strong>rue Aristi<strong>de</strong>-Briand et celle du pont du canal dans le prolongement<strong>de</strong> celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marne. Le conseil municipal <strong>de</strong> Joinville et leconseil général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Haute-Marne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt que l'on tiennecompte du p<strong>la</strong>n d'aménagement, sinon <strong>de</strong> prévoir <strong>la</strong> constructiond'un pont provisoire pendant <strong>la</strong> construction du nouveau pont.Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures il compte prendre pour faire respecterles décisions du conseil municipal et du conseil général.—


ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 16 JANVIER 1958 111 ,ANNEXE AU PROCES VERBALDE LA2 e séance du jeudi 16 janvier 195S.SCRUTIN (N° 772)public à <strong>la</strong> tribune.Sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance posée contre l'adoption <strong>de</strong> Tensemble<strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> conférence, <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts du 14 janvier1958. (Résultats du pointage.)Nombre <strong>de</strong>s votants......... 486Majorité absolue 244Pour l'adoplion — 253Contre 233Métayer (Pierre),.Meunier (Jean),'Indre-et-Loire.Michaud (Louis).Minjoz.Moch (Jules),.Moisan.Mollet (Guy).Mondon, Moselle.•Jlonin.Monuerville (Pierre).Monta<strong>la</strong>tMonteil (André).Montel (Eugène),I<strong>la</strong>ute-Garonne.Morice (André).Moustier (<strong>de</strong>).Nico<strong>la</strong>s (Lucien),Vosges.NinineNotebartOrtlieb.Orvoen.Palmero.Paquet.ParmentierPebellier (Eugène).Pelleray.Penoy.Petit (Guy).Pflimlin.Pianta.Piette.Pineau.Pinvidic.Ptantevin.Pleven (René).Prigent (Tanguy).Prisse t.ProvoQueuilte (Henri).QuinsonRakotovelo.Ramadier (Paul).Ramel.Raymond-LaurentRegaudie.Reille Soult.ReyReynaud (Paul).Ribeyre (Paul).Rincent.RitterRol<strong>la</strong>nd.Sagnol.Sanglier.Sauvage.Savary.Schaff.Schneiter.Schumann (Maurice),Nord.Senghor.Sesmaisons (<strong>de</strong>).SimonnetSoulié (Michel).Thébault (Henri)Thibault (Edouard),Gard.Thiriet.Thomas (Eugène).Tinguy (<strong>de</strong>).Tirolien.Titeux.Tremolet <strong>de</strong> Villers.TremouilheTubaohTurc (Jean).UlrichVais (Francis).Vassor.Verdier.Véry (Emmanuel).ViatteVignard.Vil<strong>la</strong>rd (Jean),.Wasmer.L'Assemblée nationale a adopté.Ont votécontresHM,Àlduy.Angibault.Anthonioz.Arbeltier.Arbogast.Arnal (Frank).Arrighi (Pascal).Aubame.Auban (Achille).Bacon.Balestreri.Barrot (Noël).Baudry d'Asson (<strong>de</strong>).Baurens.Bayrou.Bégouin (André),C hare nte-M aritime,Bénard, Oise.Berthet.Besson (Robert).Bettencourt.Biohet (Robert).Bidault (Georges).Billères.Bonnaire.Edouard Bonnelous.Bonnet (Christian),Morbihan.Boscary-Monsservin.Bouhey (Jean).Bourgès-Maunoury.Bouxom.Brard.Briflod.Brocas.Bruelle.Brusset (Ma>,).Buron.Cadic.Cartier (Gilbert),Seine-et-Orse.Cartier (Marcel),Drôme.Catoire.Cayeux (Jean).Chaban-Delmas.Chariot (Jean).Chastel.Chauvet.Christiaens.Clostermann.Colin (André).Conte (Arthur).Cormier.Coste-Floret (Alfred),Haute-Garonne.Coste-Floret (Paul),Hérault).Coûtant (Robert).Crouan.Cupfer.Ba<strong>la</strong>dier (Edouard)Ont votépour:Darou.David (Marcel),Lan<strong>de</strong>s.Dégoutté.Mme Degrond.Deixonne.Dejean.Dé<strong>la</strong>bré.De<strong>la</strong>chenaLDenvers.Depreux.Desouehes.Desson (Guy).Devinât.Mlle Dienesch.Diori Hamani.Dorey.Doutrellot.Dumortier.Dupraz (Joannès).Duquesne.Durroux.Enget.Evrard.Faggianelll.Faraud.Faure (Edgar), Jura.Faure (Maurice), Lot.Félice (<strong>de</strong>).Ferrand (Joseph),Morbihan.Fontanet.François-Bénard,Hautes-Alpes.Frédéric-DupontGabelle.Gagnaire.Gail<strong>la</strong>rd (Félix).Gaiilemin.Galy-Gasparrou.Garat (Joseph).Garet (Pierre).Gautier-Chaumet.Gazier.GiacobbiGiscard d'EstaingGosset.Gouin (Félix).Gourdon.GoussuGozard (Gilles).Grandin.GuibertGuilleGuillou (Pierre).Guis<strong>la</strong>in.Guissou (Henri)Guitton (Antoine).Vendée.Guyon (Jean-Raymond).Halbout.Henntguelle.Houphouet-Boigny.Hugues (André),Seine.Hugues (Emile),Alpes-Maritimes,ihuel.Isorni.Jaquet (Gérard).Jégorel.Joubert.Juliard (Georges).JuskiewenskiJuvenal (Max).Keita (Mudibo).Klock.Lacaze (Henri).La Chambre (Guy£.Lacoste.Lafay (Bernard),.LaforesLLalle.Lamarque-Cando.Laniel (Joseph).Lapie (Pierre-Olivier).Larue (Tony),Seine-Maritime.Le Bail.Leclercq.Lecourt.Leenhardt (Francis).Mme Lelebvre(Francine).Le Floch.Lejeune (Max).Mme ^empereur.Léotard (<strong>de</strong>).Le Strat.Levindrey.Lisette.Loustau.Louvel.Lucas.Lussy (Charles!.Lux.Mabrut.Maga (Hubert)].M&ilhe.Malbrant.Mao (Hervé).Marcellin.Margueritte (Charles).Masse.Maurice-Bokanowski.Mayer (Daniel).Mazier.Mazuez (Pierre-Fernand).Meck.Mé<strong>de</strong>cinMéhaignerieMercier (André-François),Deux-Sèvres.Mérigon<strong>de</strong>.MM,Alliot.André (Adrien),Vienne.Ansart.Antier.Anxionnaz.Astier<strong>de</strong>La Vigerie (d')Badie.Bailliencourt f<strong>de</strong>).Bal<strong>la</strong>nger (Robert).Barbot (Marcel).Barel (Virgile),Barrachin.Barthélémy.Bartolini.Baylet.Beàuguitte (André).Bégouin (Lucien),Seine-et-Marne.Benoist (Charles).Benoit (Alci<strong>de</strong>).Berrang.Berthommier.Besset.Bil<strong>la</strong>t.Billoux.Blon<strong>de</strong>au.Boccagny.Boisseau.Bône.Bonté (Florimond).Bouloux.Bourbon.Bouret.Mme Boutard.BoutavantBouyer.Bretin.BricoutBruyneel.Cagne.Cail<strong>la</strong>vetCa<strong>la</strong>s.CanceCartier (Marius),Haute-Marne.Casanova.Cassagne.Castera.Cermo<strong>la</strong>cce.Chamant.Chambeiron.Charles (Pierie).Chate<strong>la</strong>in.Chêne.Cherrier.Cogniot.Coquet.CordillotCot (Pierre).Courrier.Couturaud.Cuicci.Damasio.Davoust.Delrance.Demusois.Denis (Alphonse).Diat (Jean).Di<strong>de</strong>sDixmier.Dorgères d'Halluin.Dreyfus-Schmidt.Dronne.Duclos (Jacques).Ducos.Dulour.Dumas (Ro<strong>la</strong>nd).Dupont (Louis).Duprat (Gérard).Dupuy (Marc).Duve«âu.Mme Duvernois.Mme Estachy.Eudier.Fajon (Etienne).Febvay.Ferrand (Pierre),Creuse.Fourca<strong>de</strong> (Jacques).Fourvel.Fulcbiron.Mme Gabriel-Péri.Mme Galicier.Garnier.Gautier (André).GaviniGayrard.Georges (Maurice).GirardGirardot.Gosnat.GoudouxMme Grappe.Gravoille.Grenier (Fernand).Mme Guérin (Rose)Guyot (Raymond).Harnon (Marcel)Helluin (Georges).HernuHersant.Houdremont.Hovnanian.IcherJean-Moreau.Jourd'hui.JugeJulian (Gaston).July.KirKriegel-Valrimont.Lainé (Raymond),Cher.Lambert (Lucien).LampsLareppe.Larue (Raymond),Vienne.Le Caroff.Lecœur,Lefranc (Raymond),Aisne.Legagneux.Léger.Lenormand (André),Calvados.Leroy.Lespiau.Letoquart.Lipkowski (Jean <strong>de</strong>)Liquard.Luciani.Malleret-Join villeManceau (Bernard),Maine-et-LoireManceau (Robert),SartheMariat (René)Marin (Fernand).Marrane.Martin (Gilbert),Eure.Mlle Marzin.Masson (Jean).MatonMercier (André), Oise.MerleMeunier (Pierre),COte-d'Or.Michel.Midol.Mitterrand.Mondon (Raymond),Réunion.MonnierMontel (Pierre),Rhône.MoraMouton.MoynetMudrvMusmeaux.Mutter (André).Nau<strong>de</strong>tNerzic.Nico<strong>la</strong>s (Maurice),Seine.Noël (Marcel),.Pagès.Panier.ParrotPaul (Gabriel).Paulin.Paumier (Bernard).Pelât.Pelissou.Penven.Perche.Peron (Yves).Perroy.Pesquet.PierrardPierrebourg (<strong>de</strong>).


lia ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEANCE DU 16 JANVIER 1958 111 ,PiratP<strong>la</strong>isance.Poirot.PourtaletPranchère.Mme Prin.Privât.Pronteau.Prot.PuyMme Rabaté.RametteRarnonetRanoux.Renard (Adrien).Réoyo.Reynés (Alfred).Mme Reyraud.RieuMme Roc*.MM.André ;Pierre),Meurthe-et-Moselle.Barennes.Bergasse.Chevigny (<strong>de</strong>).Coirre.Couinaud.Coulon.Crouzier (Jean).David (Jean-Paul),Seine-et-Oise.MM.Abelin.Apithv.Arabi El Gonl.Barry Diawadou.Béné (Maurice).Binot.BissoiBocoum BarémaKissorou.BogandaBoni NazLRochet (Wal<strong>de</strong>ck)..Roclore.Roquefort.Roucaute (Gabriel),Gard.Roucaute (Roger).,ArdècheRuf (Joannèsl.Ruffe (Hubert).Mlle Rumeau.Salve taLSauer.SavardSchei<strong>de</strong>rSekou Touré.Souquès (Pierre).Soury.Tamarelle.TeuléTbamier.Se sont abstenus volontairement :DémarquesDurbet.Fauchon.Féran (Jacques).Hénault.fluel (Robert-Henry).Jacquet (Michel).Jacquinot (Louis).JarrnssonKœnig (Pierre).Lainé (Jean), Eure.N'ont pas pris part au vote (1) :BourgeoisCachin (Marcel).Cerneau.Césaire.ChatenavCheikh '(MohamedSaïd).Coulibaly Ouezzin.Oefferre.f)ia (Mamadou).Diallo Saîton<strong>la</strong>ye.Dicko (Rammàdoun).Thibaud (Marcel),Loire.Tou b<strong>la</strong>nc.TournéTourtaud.TribouletTricarLTvsVahé.Mme Vail<strong>la</strong>nt-Cou lu rier.Yarvier.Vauge<strong>la</strong><strong>de</strong>.VédrinesVialletVillon (Pierre)".Vil 1er (Pierre),.Vuillien.Laurens (Camille)'.Lefranc (Jean),Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is.Marie (André).Mignot.Morève.Nisse.Pinav.SourbetVayron (Philippe).Vigier.Félix-Tchicaya.Garaudy.GaumonLGernezGrunitzkvGuitton (Jean)",Loire-Atiantiqufe.Lemaire.Lenormand (Maurice),Nouvelle-Calédonie,Le Pen.Liante,Mahamoud I<strong>la</strong>rbLMancey (André).Martel (Henri).MbidaNaegelen (Marcel-Edmond).Oopa l'ouvanaaOuedraogo Knngo.Pommier (Pierre).MM.AlloinBoisdé (Raymond).Bonnet (Georges),Dordogne.Charpentier.Chevigné (Pierre <strong>de</strong>).Condat-Mahaman.Raingeard.Rousseau.Saliiard du RivaultSchuman (Robert),Moselle.Segelle.Sidi el Mokhtar.Sissoko Fily Uabo.Soustelle.Excusés ou absents par congéConombo.Corniglion Molinier.Courant.Doua<strong>la</strong>.Gabarit.Laborbe.Legendre.Maroselli.N'a pas pris part au vote :Tardieu.Tboral.Thorez (Maurice)'.Tixier-Vignancour.Tsiranana.Vallin.Vergés.Mme Vermeersch.(i)Mendès-France.Menthon (<strong>de</strong>).P<strong>la</strong>nt ier.PriouScnmitt (Albert)'.Seitlinger.Teitgen (Pierre-Henri);Temple.M. André Le Troquer, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée nationale.(1) Motifs d'absence.!\tl\l.AlloinRetenuBoisdé (Raymond)CharpentierRaisonsRetenuChevigné (<strong>de</strong>)Condat-MahamanRetenuRetenuConomboRetenuCornigiion-Molinier ... RetenuCourantRetenuDicko HammaJoun.... Mission.dans son département<strong>de</strong> santé.à <strong>la</strong> session du Conseil <strong>de</strong> l'Europe.dans son département,dans son territoire.dans son territoire.à <strong>la</strong> session du Conseil <strong>de</strong> l'Europe.à <strong>la</strong> session du Conseil <strong>de</strong> l'Europe,Doua<strong>la</strong>Retenu dans son territoire,GaboritLabonbeRetenuRaisonsLegendreRetenuLenormand (Maurice).MaroselliRetenuRaisonsMendès-FranceRaisonsMenthon (<strong>de</strong>) RetenuP<strong>la</strong>ntierRetenuPriouRetenuSchmitt (Albert) RaisonsSeitlingerMission a l'étranger,Sissoko Filv Dabo Retenu dans son territoire.Teitgen (Pierre-IIenri). RetenuTempleRetenuà <strong>la</strong> session du Conseil <strong>de</strong> l'Europe,<strong>de</strong> santé.à <strong>la</strong> session du Conseil <strong>de</strong> l'Europe,dans son territoire,<strong>de</strong> santé,<strong>de</strong> santé.à <strong>la</strong> session du Conseil <strong>de</strong> l'Europe,dans son territoire,a <strong>la</strong> session du Conseil <strong>de</strong> l'Europe,<strong>de</strong> santé,h <strong>la</strong> session du Conseil <strong>de</strong> l'Europe,à <strong>la</strong> session du Conseil <strong>de</strong> l'Europe.C* numéro comporte le compte rendu <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux séancesdu Jeudi 16 janvier 1958.1" séance: page 57. — 2* séance: page 71.Paris. — Imprimerie <strong>de</strong>s Journaux officiels, 31, quai Voltaire.

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