Saint-Gilles - RÃ©gion de Bruxelles-Capitale

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$MIl\TJSTERE DE LA REGION DE BRUXELLES-CAPITALE ARRETE ...$

!! çdes façades apparente la prison à unchâteau fort médiéval. L’architectureintérieure, que vous pouvez apercevoirde l’extérieur (placez-vous à hauteurdu n° 17 de la place), s’inspire plus dugothique, considéré à l’époque commele style religieux par excellence: onvoyait alors dans l’emprisonnementun temps de retraite spirituelle et derepentir moral pour le criminel.Regardez le détail photographié. Quelest le nom de cet élément défensif quicaractérise beaucoup de châteaux fortsdu Moyen Âge?Une meurtrière.! 17 place Delporte,arch. P. Hamesse, 1907Dans le décrochement savant de lafaçade, l’architecte a répondu à la formegénérale de la place. Le décalage destravées de la façade se trouve en outrerenforcé par les formes particulièrementinattendues des fenêtres. Remarquezaussi en toiture les deux acrotères enpierre, une manière typique de l’Artnouveau d’intégrer le ciel à la façade.Bien que la maison fasse montre d’unecertaine modestie à première vue, tout yest original. Même la poignée de porte!Comparez la forme des fenêtres à celledes maisons voisines. Convaincu?ç 90-92 avenue Ducpétiaux,arch. V. Dumortier, 1895Souvent les maisons d’angle échappentà toute règle préétablie, laissant à leurarchitecte une liberté quasi totale.Ici, pour cette maison marquée par lestyle néo-Renaissance, l’angle donnel’occasion de créer une petite logettesoutenue par un scribe. Belle subtilité,l’océan de briques rouges des façadesest moucheté de petites briques noires.Un élément important manqueaujourd’hui, si bien que la maison enest toute décoiffée… Le voyez-vous surla photo ancienne?à 25 rue Henri Wafelaerts,arch. L. Couprié, 1907En vous promenant dans le quartier,vous vous rendez compte à quelpoint l’Art nouveau est multiforme,tantôt inspiré du monde végétal,tantôt plus géométrique. Ici l’Artnouveau géométrique trouve une belleapplication. Dans la forme du pignon,des fenêtres ou des consoles, là où l’ons’attend généralement à trouver deslignes souples ou arrondies, celles-cisont brisées, cassées, géométrisées.Comparez le garde-corps des balconsdes façades flanquant celle-ci.Voilà trois beaux exemples de ce quise faisait à Bruxelles en 1900.Lequel est en fer forgé? Lequel est enfonte (un élément industriel moulé)?Lequel a une balustrade en pierre?23: fonte; 25: fer forgé; 27-29: balustrade en pierre.) 47-51 rue Henri Wafelaerts,arch. L. Janlet et 53 rue HenriWafelaerts, arch. A. PompeLe n° 53 servait de clinique tandisque le n° 47-51, à l’aspect de palaispalladien, était le siège d’un laboratoirepharmaceutique.à ))
-aLequel des deux bâtiments voussemble plus récent? Attention,les apparences sont trompeuses…C’est le n° 53!Datant de 1909, la clinique du DocteurVan Neck, au n° 53, est une œuvreunique. C’est quasi la première foisdans notre pays qu’on explore lespossibilités d’une architecture sansornement (les garde-corps deviennentde simples tubes!) et reposantuniquement sur des proportionssimples (un module carré) et unefonctionnalité accrue (de plus en plusde place est laissée à la lumière).Le n° 47-51 est construit une vingtained’années plus tard, en 1927! Il ne futpas si facile au XX e siècle de libérerl’architecture du poids du passé!- 4 rue de la Jonction,arch. A. Rosenboom, 1909Passéiste, mais pourtant originale…Cette maison date de 1909, comme laclinique que nous venons d’admirer,et toute modernité en est niée.L’élégance est de mise, dansl’implantation légèrement convexequi épouse la courbe de la voirie et lalogette vitrée. Bien que ne disposantpas d’une parcelle d’angle, l’architectea cependant opté pour une façadedouble, dont un côté est longé par unpassage pour voitures.Rue de la Jonction au n° 1, vous apercevezle mur ponctué d’ombellifèresstylisées de l’hôtel Hannon. Pour plusd’infos: Poussez la porte!a 24 rue Félix Delhasse,arch. E. Lambot, 1905Simple, presque monumentale,symétrique, cette façade s’anime enson centre d’un bow-window en pierre.Admirez la taille de la pierre: elles’apparente à quelque chose de vivant,comme de la peau, une vague ou uneplante… Un des enjeux majeurs de l’Artnouveau trouve ici une réalisation parfaite.Dans cette rue, au charmant tracécourbe, se cache un insecte en fer forgésur une façade de l’architecte PaulHamesse. Trouvez-la!Au n° 11.z 47 rue Antoine Bréart,arch. P. Verbruggen, 1924Ici, on change radicalement de période!Avec les années 1920, la ligne courbeest battue en brèche au profit de la lignedroite. Cette maison affiche fièrementsa modernité, faite de toits platsenchâssés et de volumes géométrisés àl’extrême. Par son gabarit, elle s’intègreparfaitement bien à la voirie, avec untraitement d’angle quasiment cubiste.Ici la pensée de l’architecte est partout,dans le global (l’asymétrie, totale, estparfaitement maîtrisée) comme dans ledétail (regardez la minutie des châssis).C’est rare qu’une parcelle d’angle possèdeun jardin. L’architecte a pourtantréussi à doter sa maison d’une terrasse.La voyez-vous?La place Van Meenen est à présenttoute proche. Bonne fin de promenade!zz
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