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Saint-Gilles - Région de Bruxelles-Capitale

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Quartier Louise. Quand la promotion s’en mêle…Vers 1840, <strong>de</strong>ux promoteurs, De Joncker et Jourdan, lancent l’idée d’un nouveauquartier afin <strong>de</strong> rentabiliser <strong>de</strong>s terrains leur appartenant hors boulevards.Ils le dénomment en l’honneur <strong>de</strong> leur reine, Louise-Marie. Dans la mouvance,en 1843, nos <strong>de</strong>ux investisseurs percent également la chaussée <strong>de</strong> Charleroi.L’avenue Louise est d’abord limitée au mo<strong>de</strong>ste “goulet”, mais connaît vingt ansplus tard une fortune nouvelle, en <strong>de</strong>venant la promena<strong>de</strong>élégante <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, qui relie le centre au bois <strong>de</strong>La Cambre. Elle a généré tout autour d’elle un nouveauquartier chic, dont une partie se trouve sur <strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong>.Au travers <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux personnalités fondatrices,Victor Horta et Paul Hankar, se dégagentles <strong>de</strong>ux tendances <strong>de</strong> l’Art nouveau à<strong>Bruxelles</strong>. Horta voit dans la nature le modèleà suivre, donnant naissance à un style inspirépar le règne végétal, aux lignes sinueuses etenchanteresses. Il sera suivi en cela par unejeune génération d’architectes galvanisés parcette éclosion <strong>de</strong> formes: Gustave Strauven,Ernest Blérot, Émile Lambot, etc. Hankar, aucontraire, s’affranchit <strong>de</strong> l’emprise <strong>de</strong> la naturepour créer une architecture aux lignesépurées. L’Art nouveau “géométrique” estné, poursuivi notamment par les architectesPaul Hamesse et Henri Jacobs. Vous retrouverezla plupart <strong>de</strong> ces architectes dans les <strong>de</strong>uxpromena<strong>de</strong>s proposées dans ce carnet.


<strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong>à la carteUn parc royal et<strong>de</strong>s habitations socialesVers 1875, le roi Léopold II souhaitedoter les communes <strong>de</strong> Forest et <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong> d’un vaste parc public. Dans le chef dusouverain, il s’agit aussi <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>r la vue surla vallée <strong>de</strong> la Senne en contrebas par un quartier<strong>de</strong> villas. Las! La population du quartier se <strong>de</strong>nsifiarapi<strong>de</strong>ment et la Senne fut voûtée, mais heureusement leparc est resté. C’est aussi dans ce quartier que la communemène à partir <strong>de</strong> 1925 une gran<strong>de</strong> opération immobilière<strong>de</strong> logements à bon marché, chaussée <strong>de</strong> Forest, rues GisbertCombaz et <strong>de</strong> Bosnie. Les architectes J. Diongre, A. Delalieux,H. Derée et F. Van Meulecom ont tous travaillé dans un même esprit,jouant sur la complémentarité ou le contraste <strong>de</strong>s matériaux et livrant une<strong>de</strong>s expériences <strong>de</strong> logements sociaux en hauteur <strong>de</strong>s plus intéressantes.La bataille <strong>de</strong>s écoles“Quant à nos cathédrales, ce sont nosécoles. C’est là que nous entassons toutesnos richesses. Elles sont à la fois notreorgueil et notre espérance.”En ces quelques mots, l’échevin <strong>de</strong>l’Instruction publique, Louis Morichar, avaitrésumé, en 1900, ce qui avait été, au cours<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux décennies précé<strong>de</strong>ntes, la politique<strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong> en matière d’enseignement.En cette fin du XIX e siècle, une dizained’écoles communales voient en effet le joursuivant les préceptes les plus mo<strong>de</strong>rnes<strong>de</strong> l’époque en ce qui concerne l’hygiène,l’organisation générale et l’équipement<strong>de</strong>s bâtiments, sous l’impulsion <strong>de</strong> loispromouvant la fréquentation scolaire et dansune attention sans précé<strong>de</strong>nt à l’enfance. Cesécoles s’organisent autour d’un vaste préaucouvert, véritable forum polyvalent, où le feret le verre, matériaux nouveaux, prennenttout leur sens. Une large cour <strong>de</strong> récréation,ceinte <strong>de</strong> murs, permet aux écoliers <strong>de</strong> s’aérersans promiscuité avec la rue. Les classesbénéficient <strong>de</strong> hautes fenêtres pour garantirune luminosité et une aération optimum etsont équipées <strong>de</strong> radiateurs. Les premiersgymnases font leur apparition, complétés <strong>de</strong>sanitaires carrelés.À <strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong>, la plupart <strong>de</strong> ces écoles“modèles” ont été directement conçues par


Le quartier <strong>de</strong>s ÉcolesRues <strong>de</strong> la Rhétorique, du Lycée, <strong>de</strong>s Étudiants,… ce quartier, dénommé ainsidu fait <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> nombreuses écoles, est conçu à partir <strong>de</strong> 1862.Il fait la part belle aux maisons mitoyennes bourgeoises, où styleéclectique et Art nouveau s’épanouissent sur les faça<strong>de</strong>s.Certaines rues au tracé plus irrégulier, situées au nor<strong>de</strong>st,sont établies sur d’anciens chemins rectifiés, tandisque les autres sont établies sur un schéma classique,en damier. La place Louis Morichar, du nom d’un ancienéchevin <strong>de</strong> l’Instruction publique, enest le poumon: elle sert d’abord <strong>de</strong>champ d’exercices pour la gar<strong>de</strong>civique, puis <strong>de</strong> plaine <strong>de</strong> jeuxpour enfants.Le quartier Sud ou le rayonnement<strong>de</strong> l’architecture 1900Situé au sud <strong>de</strong> la commune, ce quartier bourgeois etrési<strong>de</strong>ntiel fut l’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong> à voirle jour. Conçu par l’urbaniste Victor Besme et réaliséà partir <strong>de</strong> 1892, il a pour toile <strong>de</strong> fond les faça<strong>de</strong>s“forteresse” <strong>de</strong> la prison, déjà édifiée <strong>de</strong>puis unequinzaine d’années. Inscrit dans l’angleformé par les <strong>de</strong>ux vieilles chaussées,le quartier est ponctué en son centrepar l’Hôtel <strong>de</strong> Ville, dont la formeen fer à cheval crée un contrepointvisuel aux avenues qui le bor<strong>de</strong>nt.Autour <strong>de</strong> ce véritable château <strong>de</strong>la Loire, l’architecture <strong>de</strong> la BelleÉpoque s’épanouit pleinement,stimulée par les concours <strong>de</strong>faça<strong>de</strong>s organisés par la commune.réagiront rapi<strong>de</strong>ment. Les Filles <strong>de</strong> Maries’installent dès 1889 rue Théodore Verhaegen.Mais c’est surtout avec le quadrilatère <strong>de</strong>94 ares sur lequel s’implantent <strong>Saint</strong>-Jean-Baptiste <strong>de</strong> la Salle et <strong>Saint</strong>-Luc que lescatholiques assurent une présence durableet stratégique à <strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong>, <strong>de</strong>puis leprimaire jusqu’à l’enseignement supérieur.Ici les faça<strong>de</strong>s feront naturellement référenceau gothique, style religieux par excellence.l’architecte communal Edmond Quétin, qui apoussé le souci du détail jusqu’à concevoir lemobilier <strong>de</strong> chacune d’entre elles. Parmi lesplus abouties, citons l’école <strong>de</strong> la place <strong>de</strong>Bethléem ou celle, aujourd’hui classée, <strong>de</strong> larue <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Le style <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s réfèreà la Renaissance du Nord, pério<strong>de</strong> phare <strong>de</strong>l’émancipation laïque et expression d’unei<strong>de</strong>ntité nationale. Face à l’érection massived’écoles communales, les catholiquesTout au long du XX e siècle, la communecontinuera à bâtir <strong>de</strong>s écoles. Citonsnotamment l’école Peter Pan, <strong>de</strong> stylemo<strong>de</strong>rniste (architectes L. Stynen et P.De Meyer, 1962), inspirée <strong>de</strong> Le Corbusieret ayant fait l’objet d’un concours.Du côté catholique, notons l’annexe <strong>de</strong><strong>Saint</strong>-Luc (voir promena<strong>de</strong> n° 1), <strong>de</strong> stylepost-mo<strong>de</strong>rne, remarquable quant à sonintégration dans le tissu existant et par labelle simplicité <strong>de</strong> son intérieur.


Promena<strong>de</strong> 1Descente au cœur <strong>de</strong> la communeDes quartiers bourgeois du haut <strong>de</strong> la commune au cœurhistorique d’Obbrussel, un itinéraire tout en contrasteà la découverte du patrimoine rési<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong>.Cet itinéraire est ponctué d’une douzaine d’arrêts patrimoniaux.Si vous êtes joueur, recherchez les faça<strong>de</strong>s à partir <strong>de</strong>s détailsarchitecturaux photographiés et répon<strong>de</strong>z aux questions.En outre, un jeu pour les enfants (mais pas seulement!) aiguiseravotre regard sur les sgraffites tout au long du parcours.Plan sur le rabatDépart: Maison-atelier <strong>de</strong> Victor Horta, rue Américaine 23-25.Bus 54 (Ma Campagne). Trams: 81, 82, 91, 92 (Janson).Arrivée: Rue Van<strong>de</strong>rschrick. Métro Porte <strong>de</strong> Hal. Bus 48.Durée: environ 2 h.Sgraffite, vous avez dit sgraffite?Vers 1900, l’art s’affiche sur les maisons, dans la rue! Les faça<strong>de</strong>s se colorent,se compliquent et se parent <strong>de</strong> mille petits détails qui charment l’œil du passantet font l’orgueil <strong>de</strong> chaque propriétaire. Parmi les techniques les plus en vogue, lesgraffite occupe une place <strong>de</strong> choix. Il s’agit d’une sorte <strong>de</strong> fresque très résistante,à base <strong>de</strong> mortier incisé et teint dans la masse. À l’époque, l’engouement est d’autantplus grand que cette technique décorative est peu coûteuse. Voici, dans l’ordre,quelques sgraffites à découvrir sur votre parcours. Saurez-vous les retrouver?A. C’est l’un <strong>de</strong>s plus ancienssgraffites <strong>de</strong> la capitale:il a presque 120 ans!B. Parmi les thèmes favoris<strong>de</strong> l’époque, la femme.C. Un sgraffite portesouvent le millésime<strong>de</strong> la maison.A: Chaussée <strong>de</strong> Charleroi 201 (sgraffite <strong>de</strong> 1888), B: Rue d’Irlan<strong>de</strong> 60, C: Place Louis Morichar 10.& 23-25 rue Américaine,maison-atelier <strong>de</strong> Victor Horta,1898-1901Horta affirmait ne pas tant s’intéresserà la faça<strong>de</strong> qu’à l’intérieur, dont celle-cin’était que la résultante rationnelle…Pourtant, pour un regard attentif, c’estun régal: la pierre palpite <strong>de</strong> partout etse noue en d’étranges combinaisons.Le fer forgé s’y agrippe, presquevivant, développant <strong>de</strong> mirifiquescirconvolutions d’inspiration végétale.Ne résistez pas: poussez la porte!Double fonction, double faça<strong>de</strong>!Distinguez-vous l’habitation <strong>de</strong>l’architecte, très soignée, <strong>de</strong> l’atelieroù il travaillait avec ses collaborateurs,d’un caractère plus rationnel?Victor Horta © sofam 2007& é é


é 204 chaussée <strong>de</strong> Charleroi,arch. E. Parys, 1891Inspirée par la Renaissance flaman<strong>de</strong>,cette maison fait la part belle à unmatériau cent pour cent belge, lapierre bleue, dite aussi “petit granit”.À l’époque, on la retrouve sur quasitoutes les faça<strong>de</strong>s bruxelloises, utilisée,la plupart du temps, pour les élémentsles plus structurels (soubassement,appuis et linteaux <strong>de</strong>s baies, etc.). C’esten effet un matériau très résistant, maisdifficile à tailler. Ici le tailleur <strong>de</strong> pierre afait montre d’un courage peu commun!Repérez les maisons aux alentours datant<strong>de</strong> la même époque et distinguez la pierrebleue <strong>de</strong>s autres matériaux utilisés.70 rue d’Irlan<strong>de</strong>,maison-atelier Gouweloos,arch. P. Hankar, 1896-1901Difficile <strong>de</strong> parler d’Art nouveau sansévoquer l’architecte Paul Hankar qui,comme Horta, habitait à <strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong>(ne manquez pas sa maison, horsparcours, qui se trouve rue Defacqz aun° 71). Ici, il construisit un atelier, tout enmo<strong>de</strong>stie, pour un <strong>de</strong> ses amis peintres.Les détails sont beaux. Notez par exempleles consoles métalliques qui soutiennentla logette et remarquez à quel point ellesse distinguent <strong>de</strong> celles <strong>de</strong>s autres maisons.Une originalité sans précé<strong>de</strong>nt!54-56 rue d’Irlan<strong>de</strong> et 54-58rue Wilmotte, Institut supérieur<strong>Saint</strong>-Luc, arch. J. Cosse et associés,1985-1989Revendiquer sa différence tout ens’intégrant aux autres: voilà toutela difficulté d’une interventioncontemporaine dans une rueancienne… Le pari est ici réussi.De style post-mo<strong>de</strong>rne, cette annexe<strong>de</strong> l’Institut <strong>Saint</strong>-Luc offre un pendantétonnant et pertinent à la maisonmère, néogothique, qui lui fait facesur l’autre coin.Déterminez plus précisément en quoi cebâtiment trouve naturellement sa placedans le tissu 1900 <strong>de</strong>s maisons qui l’entourentet en quoi il s’en distingue: hauteur,formes, couleur <strong>de</strong>s matériaux,...( 52 rue d’Irlan<strong>de</strong>,arch. A. Van Waesberghe, 1899Voici l’habitation que conçut pour luiet ses sœurs un certain Armand VanWaesberghe, un tout jeune architecte(il a alors 20 ans) féru d’Art nouveauet fraîchement arrivé à <strong>Bruxelles</strong> duLimbourg. Son style se reconnaît autracé <strong>de</strong>s ferronneries, comme un <strong>de</strong>ssind’enfant, et aux encadrements massifs enpierre bleue <strong>de</strong> la porte et <strong>de</strong>s fenêtres,qui rappellent les arcs brisés du stylegothique. De nombreux architectes Artnouveau éprouvent, parmi tous les stylesdu passé, une tendresse particulière pourceux issus du Moyen Âge.Des sgraffites, aujourd’hui disparus,complétaient la faça<strong>de</strong>. Distinguezvousleurs emplacements?§ 28 rue Maurice Wilmotte,arch. W. Defontaine, 1902Une maison d’angle particulièrementoriginale, avec une gran<strong>de</strong> terrasse( § §


è è!surplombant la rue. Curieusement, ellemélange <strong>de</strong>s éléments novateurs, issus<strong>de</strong> l’Art nouveau (poutrelles métalliques,fines consoles <strong>de</strong> la corniche), à unegrammaire plus ancienne, comme <strong>de</strong>sfenêtres à croisée.C’est aussi la maison d’un architecte.Un vaste sgraffite, fort abîmé, entémoigne. À quoi <strong>de</strong>vinez-vous qu’ils’agit d’une allégorie <strong>de</strong> l’Architecture?Un compas, outil <strong>de</strong> calcul et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin.è 41 place Louis Morichar,arch. E. Blérot, 1900Qui mieux que l’architecte Ernest Blérota su synthétiser le retour à la nature,une <strong>de</strong>s aspirations essentielles <strong>de</strong> l’Artnouveau? Le rez-<strong>de</strong>-chaussée se déclineen une volière d’oiseaux exotiques envitrail. Au 1 er étage, une petite logettes’épanouit sur un culot <strong>de</strong> fleurs et seprolonge naturellement dans un gar<strong>de</strong>corpsvégétal. Plus haut, une vaste friseintroduit le thème du temps qui passeentre l’aube (coq) et la nuit (hibou).Enfin, au <strong>de</strong>rnier niveau, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>schâssis à petits-bois japonisants, <strong>de</strong>shiron<strong>de</strong>lles font le printemps!En quelle matière sont donc ces frisesfiguratives? C’est une technique lente,généralement réservée aux sols <strong>de</strong>l’intérieur.! 14 place Louis Morichar,arch. G. Delcoigne, 1899Dans cette faça<strong>de</strong> “mo<strong>de</strong>rne”, leEn mosaïque.Moyen Âge sert à nouveau <strong>de</strong> source,mais pour créer <strong>de</strong>s formes nouvelles,loin <strong>de</strong> toute standardisation.Ici une magnifique synthèse s’opère,perceptible notamment dans lerenflement au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la porte etdans la gran<strong>de</strong> croisée du rez-<strong>de</strong>chaussée.Comme souvent dans l’Art nouveaubruxellois, la pierre blanche <strong>de</strong>scarrières du département <strong>de</strong> la Meuse(France), plus facile à tailler que lapierre bleue du Hainaut, est à l’honneur.Reconnaissez-vous un motif moyenâgeuxqui sert <strong>de</strong> décor?Un blason est reproduit dans la ferronnerie.ç Maison Pelgrims, 69 rue <strong>de</strong>Parme, arch. A. Pirenne, 1905et arch. F. Petit, 1928Voilà une maison qui cache bienson jeu! Sobre côté rue, la maisonPelgrims prend tout son sens<strong>de</strong>puis le parc Paulus, autrefois sapropriété, qu’elle surplombe. Ellese transforme en château dominantun décor alpestre. Tout ce paysage<strong>de</strong> roches a été importé et agencésur place! Des pierres calcaires<strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Meuse alternentavec <strong>de</strong>s éléments en fer recouvert<strong>de</strong> ciment… Cette mo<strong>de</strong>, appeléerocaille, est typique <strong>de</strong>s aspirationsromantiques du XIX e et perdurejusqu’au 1 er tiers du XX e siècle.Cette maison possè<strong>de</strong> aussi un jardind’hiver hors du commun, typique <strong>de</strong>çç


ààl’Art Déco. Sonnez, on vous ouvrirapeut-être… Quant au parc Paulus,il se décline en <strong>de</strong>ux parties, l’une plusancienne (l’ex-propriété Pelgrims),l’autre plus récente issue <strong>de</strong>s travauxdu pré-métro. Les distinguez- vous?à 37-39 parvis <strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong>,arch. A. Malchair, 1905La Maison du Peuple! Voici le cœurvivant <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong>en 1900. Dédiée au peuple, lieu <strong>de</strong>rassemblement, <strong>de</strong> culture et <strong>de</strong>débats politiques, elle s’inscrit commeune institution importante d’un parvisréaménagé en profon<strong>de</strong>ur. Car si leparvis s’affirme à cette époque commela transformation la plus marquante<strong>de</strong> la politique d’embellissement duquartier (avec ses hauts immeubles etune perspective clôturée avec brio surla nouvelle église <strong>de</strong> 1878), sa fonction<strong>de</strong>meure inchangée au cours <strong>de</strong>s âges.Lieu <strong>de</strong> l’église et du marché, on ytrouve un con<strong>de</strong>nsé <strong>de</strong> la vie publique:ancien hôtel <strong>de</strong> ville (bâtimentblanc à gauche <strong>de</strong> l’église), lieux <strong>de</strong>loisirs (ancienne salle <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong>l’Ægidium), cafés mythiques (L’Union,le Verschueren) et commerces.Au n° 19-21, allez contempler un beaudécor en céramique. Quelle était àl’origine la <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> cette maison<strong>de</strong> commerce, aujourd’hui transforméeen auto-école?Une boucherie qui portait le nom <strong>de</strong>Gran<strong>de</strong> Triperie saint-gilloise.) Rue <strong>de</strong> la Forge, côté impairVoici une rue faite d’habitationsmo<strong>de</strong>stes <strong>de</strong>stinées aux ouvriers,en cette fin du XIX e siècle. Une série<strong>de</strong> maisons, i<strong>de</strong>ntiques au départ,ont été construites en ensemble.Au cours du temps, elles ont étévendues et rhabillées.Aujourd’hui, l’effet d’ensemble s’estperdu, côté impair surtout, et le goût<strong>de</strong> chacun s’est imposé…Combien <strong>de</strong> maisons cet ensemble(côté impair) compte-t-il au départ?D’après vous, quelle maison ressemblele plus au prototype d’origine?Il s’agit d’une enfila<strong>de</strong> <strong>de</strong> 14 maisons, <strong>de</strong> trois niveaux et<strong>de</strong>ux travées chacune.- 1-25 rue Van<strong>de</strong>rschrick,arch. E. Blérot, 1900-1903Cet ensemble Art nouveauexceptionnel compte 14 maisons etest dû au crayon enchanté d’ErnestBlérot. C’est une veuve qui l’acommandité, illustrant ainsi unemanière typique en cette fin duXIX e siècle <strong>de</strong> faire fructifier soncapital… Contrairement à la rue <strong>de</strong>la Forge que nous venons <strong>de</strong> quitter,l’architecte a ici <strong>de</strong>vancé le besoind’individualisation <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s…Chacune est différente, même si leséléments qui la constituent restent lesmêmes d’élévation en élévation,mais agencés différemment.Retrouvez les éléments communs<strong>de</strong> maison en maison.) - --


Promena<strong>de</strong> 2Le quartier Sud,la surenchère <strong>de</strong> beautés!Autour <strong>de</strong> l’Hôtel <strong>de</strong> Ville, les faça<strong>de</strong>s bourgeoises rivalisentd’inventivité. À l’opulence <strong>de</strong>s formes architecturales, typiques<strong>de</strong> la Belle Époque, correspond un tracé <strong>de</strong>s rues souple. Un itinéraireoù les diverses formes <strong>de</strong> l’Art nouveau ont la part belle.Voici un itinéraire ponctué d’une douzaine d’arrêts patrimoniaux.Si vous êtes joueur, recherchez les faça<strong>de</strong>s à partir <strong>de</strong>s détailsarchitecturaux photographiés et répon<strong>de</strong>z aux questions.En outre, un jeu pour les enfants (mais pas seulement!) passe àla loupe l’avenue Jef Lambeaux. Ren<strong>de</strong>z-vous à la page centrale.Plan sur le rabatDépart: Barrière <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong> (avenue Paul Dejear).Trams: 3 et 55 (Horta), 81 et 82 (Barrière).Arrivée: Place Van Meenen. Trams: i<strong>de</strong>mDurée: environ 2 h.& 9 rue Paul Dejaer,arch. G. Strauven, 1902Voici une maison <strong>de</strong>s plus folles, issuedu cerveau d’un jeune architecte <strong>de</strong> 24ans, Gustave Strauven. Ce qui frapped’abord, c’est l’aspect graphique <strong>de</strong> lafaça<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s châssis à l’épi <strong>de</strong> faîtagemettant en scène le ciel, en passant parles gar<strong>de</strong>-corps en fonte. Remarquezensuite le déchaînement <strong>de</strong>s couleurs(un simple coup d’œil <strong>de</strong> comparaisonà la maison <strong>de</strong> gauche suffit pour s’enpersua<strong>de</strong>r), blanc et rouge pour labrique, bleu pour la pierre.Au 3 e étage, une allège brille <strong>de</strong> couleursfranches. En quelle matière est-elle?En vitrail (une utilisation assez peu courante)L’avenue Paul Dejear s’inscrit commel’artère commerciale du quartierrési<strong>de</strong>ntiel auquel elle introduit. Des<strong>de</strong>vantures bien conservées témoignent<strong>de</strong> l’essor du petit commercevers 1900. Par exemple, au n° 10(une mo<strong>de</strong>ste maison par l’architectePaul Hankar), au n° 16 (une ancienneboucherie) ou au n° 20.é Hôtel <strong>de</strong> Ville, place van Meenen39, arch. A. Dumontet A. Hebbelynck, 1896-1904Pour affirmer le pouvoir laïc <strong>de</strong> lacommune, les formes <strong>de</strong> l’Hôtel<strong>de</strong> Ville réfèrent à la Renaissancefrançaise, considérée comme unepério<strong>de</strong> d’émancipation par rapportau pouvoir religieux. Dans cette mêmeidée, la tour s’inspire <strong>de</strong>s beffrois <strong>de</strong>nos régions, symbole <strong>de</strong>s libertéscommunales. De luxueux matériauxd’importation, comme le granit rose <strong>de</strong>sVosges ou la pierre blanche d’Euvilleou <strong>de</strong> Savonnières (département <strong>de</strong>la Meuse, France) attestent le désir<strong>de</strong> magnificence <strong>de</strong> la commune. Unekyrielle <strong>de</strong> sculptures sur les faça<strong>de</strong>sexaltent <strong>de</strong>s vertus mo<strong>de</strong>rnes, commela Solidarité, la Mutualité, la Protection<strong>de</strong> l’Enfance ou même l’Électricité…Montez le grand escalier d’honneur…D’ici, le quartier s’appréhen<strong>de</strong> commeun tableau, en une savante scénographieurbaine. Perspectives, couleurset hauteurs <strong>de</strong>s bâtiments: tout estpensé. Pour monumentaliser les axes,& & é


<strong>de</strong>s immeubles sous coupole ont étéconstruits sur les angles. L’un d’eux aété détruit dans les années 1950. Où?22 place Van Meenen,arch. L. Janlet, 1913Même dans un quartier luxueux commecelui-ci, l’espace reste une <strong>de</strong>nrée raresur le petit territoire <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong>. Cequi entraîne, plus rapi<strong>de</strong>ment que dansd’autres communes <strong>de</strong> l’agglomération,l’édification d’immeubles àappartements. Pour convaincre labourgeoisie bruxelloise d’abandonnerses maisons mitoyennes pour une vie “àl’horizontale”, les promoteurs du débutdu siècle doivent faire montre d’unebelle opulence comme dans ce cas-ci:faça<strong>de</strong> monumentale, mosaïque <strong>de</strong>marbres pour l’entrée, ascenseur, etc.Regar<strong>de</strong>z attentivement la faça<strong>de</strong> etle hall d’entrée. Vous y découvrirezle millésime, le nom <strong>de</strong> l’architecte etmême, plusieurs fois, les initiales dupromoteur (Philippe Oestermans).52 rue <strong>de</strong> Savoie,arch. P. Vizzavona, 1908Cette faça<strong>de</strong> mêle à la fois <strong>de</strong> la pierreblanche et <strong>de</strong>s briques enduites <strong>de</strong>simili-pierre blanche, un matériau quiimite la pierre en moins coûteux.Les éléments structurels (<strong>de</strong>vant porterune charge) sont en pierre blanche,comme le soubassement, les consoles,le socle du bow-window. Voyez-vous ladifférence avec le simili?Ici, la beauté est affaire <strong>de</strong> raffinement.Exemple typique <strong>de</strong> l’architecture <strong>de</strong> PaulVizzavona, la faça<strong>de</strong>, relativement sobreà première vue, fait la part belle aux fersforgés, mi-insectes, mi-végétaux.Regar<strong>de</strong>z bien les gar<strong>de</strong>-corps car,grâce à eux, à l’arrêt prochain, vousréussirez peut-être à i<strong>de</strong>ntifier une maisondu même architecte!( Avenue Jef LambeauxVoici une avenue <strong>de</strong> prestige qui relieles <strong>de</strong>ux “châteaux” du quartier:l’Hôtel <strong>de</strong> Ville et la prison.À vous <strong>de</strong> jouer… et pour cela,reportez-vous à la page centrale.§ 89 à 105 rue Antoine BréartParmi ces faça<strong>de</strong>s plus belles les unesque les autres, vous reconnaîtrez celle<strong>de</strong>ssinée par Paul Vizzavona, dont nousavons pu admirer précé<strong>de</strong>mment l’art.La trouvez-vous? Attention, elle est plusexubérante et ses matériaux <strong>de</strong> faça<strong>de</strong>sont complètement différents.Malgré son état dégradé (mansar<strong>de</strong>,…),elle gar<strong>de</strong> sa magie. Remarquez que,comme pour la maison conçue parStrauven avenue Paul Dejaer, l’architectea projeté sa toiture vers le ciel grâce à unépi <strong>de</strong> faîtage particulièrement élégant.C’est le n° 101.è Prison <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Gilles</strong>,106 av. Ducpétiaux, arch. F. Derréet J. Dumont, 1878-1884À la fin <strong>de</strong>s années 1870, date à laquelles’érige la prison, on est encore ici enpleine campagne. Ce bâtiment marquela première étape <strong>de</strong> la création duquartier et donne le ton. Le style Tudor(§è


!! ç<strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s apparente la prison à unchâteau fort médiéval. L’architectureintérieure, que vous pouvez apercevoir<strong>de</strong> l’extérieur (placez-vous à hauteurdu n° 17 <strong>de</strong> la place), s’inspire plus dugothique, considéré à l’époque commele style religieux par excellence: onvoyait alors dans l’emprisonnementun temps <strong>de</strong> retraite spirituelle et <strong>de</strong>repentir moral pour le criminel.Regar<strong>de</strong>z le détail photographié. Quelest le nom <strong>de</strong> cet élément défensif quicaractérise beaucoup <strong>de</strong> châteaux fortsdu Moyen Âge?Une meurtrière.! 17 place Delporte,arch. P. Hamesse, 1907Dans le décrochement savant <strong>de</strong> lafaça<strong>de</strong>, l’architecte a répondu à la formegénérale <strong>de</strong> la place. Le décalage <strong>de</strong>stravées <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong> se trouve en outrerenforcé par les formes particulièrementinattendues <strong>de</strong>s fenêtres. Remarquezaussi en toiture les <strong>de</strong>ux acrotères enpierre, une manière typique <strong>de</strong> l’Artnouveau d’intégrer le ciel à la faça<strong>de</strong>.Bien que la maison fasse montre d’unecertaine mo<strong>de</strong>stie à première vue, tout yest original. Même la poignée <strong>de</strong> porte!Comparez la forme <strong>de</strong>s fenêtres à celle<strong>de</strong>s maisons voisines. Convaincu?ç 90-92 avenue Ducpétiaux,arch. V. Dumortier, 1895Souvent les maisons d’angle échappentà toute règle préétablie, laissant à leurarchitecte une liberté quasi totale.Ici, pour cette maison marquée par lestyle néo-Renaissance, l’angle donnel’occasion <strong>de</strong> créer une petite logettesoutenue par un scribe. Belle subtilité,l’océan <strong>de</strong> briques rouges <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>sest moucheté <strong>de</strong> petites briques noires.Un élément important manqueaujourd’hui, si bien que la maison enest toute décoiffée… Le voyez-vous surla photo ancienne?à 25 rue Henri Wafelaerts,arch. L. Couprié, 1907En vous promenant dans le quartier,vous vous ren<strong>de</strong>z compte à quelpoint l’Art nouveau est multiforme,tantôt inspiré du mon<strong>de</strong> végétal,tantôt plus géométrique. Ici l’Artnouveau géométrique trouve une belleapplication. Dans la forme du pignon,<strong>de</strong>s fenêtres ou <strong>de</strong>s consoles, là où l’ons’attend généralement à trouver <strong>de</strong>slignes souples ou arrondies, celles-cisont brisées, cassées, géométrisées.Comparez le gar<strong>de</strong>-corps <strong>de</strong>s balcons<strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s flanquant celle-ci.Voilà trois beaux exemples <strong>de</strong> ce quise faisait à <strong>Bruxelles</strong> en 1900.Lequel est en fer forgé? Lequel est enfonte (un élément industriel moulé)?Lequel a une balustra<strong>de</strong> en pierre?23: fonte; 25: fer forgé; 27-29: balustra<strong>de</strong> en pierre.) 47-51 rue Henri Wafelaerts,arch. L. Janlet et 53 rue HenriWafelaerts, arch. A. PompeLe n° 53 servait <strong>de</strong> clinique tandisque le n° 47-51, à l’aspect <strong>de</strong> palaispalladien, était le siège d’un laboratoirepharmaceutique.à ))


-aLequel <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux bâtiments voussemble plus récent? Attention,les apparences sont trompeuses…C’est le n° 53!Datant <strong>de</strong> 1909, la clinique du DocteurVan Neck, au n° 53, est une œuvreunique. C’est quasi la première foisdans notre pays qu’on explore lespossibilités d’une architecture sansornement (les gar<strong>de</strong>-corps <strong>de</strong>viennent<strong>de</strong> simples tubes!) et reposantuniquement sur <strong>de</strong>s proportionssimples (un module carré) et unefonctionnalité accrue (<strong>de</strong> plus en plus<strong>de</strong> place est laissée à la lumière).Le n° 47-51 est construit une vingtained’années plus tard, en 1927! Il ne futpas si facile au XX e siècle <strong>de</strong> libérerl’architecture du poids du passé!- 4 rue <strong>de</strong> la Jonction,arch. A. Rosenboom, 1909Passéiste, mais pourtant originale…Cette maison date <strong>de</strong> 1909, comme laclinique que nous venons d’admirer,et toute mo<strong>de</strong>rnité en est niée.L’élégance est <strong>de</strong> mise, dansl’implantation légèrement convexequi épouse la courbe <strong>de</strong> la voirie et lalogette vitrée. Bien que ne disposantpas d’une parcelle d’angle, l’architectea cependant opté pour une faça<strong>de</strong>double, dont un côté est longé par unpassage pour voitures.Rue <strong>de</strong> la Jonction au n° 1, vous apercevezle mur ponctué d’ombellifèresstylisées <strong>de</strong> l’hôtel Hannon. Pour plusd’infos: Poussez la porte!a 24 rue Félix Delhasse,arch. E. Lambot, 1905Simple, presque monumentale,symétrique, cette faça<strong>de</strong> s’anime enson centre d’un bow-window en pierre.Admirez la taille <strong>de</strong> la pierre: elles’apparente à quelque chose <strong>de</strong> vivant,comme <strong>de</strong> la peau, une vague ou uneplante… Un <strong>de</strong>s enjeux majeurs <strong>de</strong> l’Artnouveau trouve ici une réalisation parfaite.Dans cette rue, au charmant tracécourbe, se cache un insecte en fer forgésur une faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’architecte PaulHamesse. Trouvez-la!Au n° 11.z 47 rue Antoine Bréart,arch. P. Verbruggen, 1924Ici, on change radicalement <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>!Avec les années 1920, la ligne courbeest battue en brèche au profit <strong>de</strong> la lignedroite. Cette maison affiche fièrementsa mo<strong>de</strong>rnité, faite <strong>de</strong> toits platsenchâssés et <strong>de</strong> volumes géométrisés àl’extrême. Par son gabarit, elle s’intègreparfaitement bien à la voirie, avec untraitement d’angle quasiment cubiste.Ici la pensée <strong>de</strong> l’architecte est partout,dans le global (l’asymétrie, totale, estparfaitement maîtrisée) comme dans ledétail (regar<strong>de</strong>z la minutie <strong>de</strong>s châssis).C’est rare qu’une parcelle d’angle possè<strong>de</strong>un jardin. L’architecte a pourtantréussi à doter sa maison d’une terrasse.La voyez-vous?La place Van Meenen est à présenttoute proche. Bonne fin <strong>de</strong> promena<strong>de</strong>!zz


JEU / SPELLa fête à Jef!L’avenue Jef Lambeaux1. Trouvez les détailsVoici quelques détails <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> l’avenue JefLambeaux. Tentez <strong>de</strong> les retrouver et inscrivez dansla bulle le numéro <strong>de</strong> la maison qui y correspond.Pour les plus malins, un crapaud se cache dansla rue… Serez-vous capable <strong>de</strong> le dénicher?Het feest van Jef!De Jef Lambeauxlaan1. Zoek <strong>de</strong> <strong>de</strong>tailsDit zijn <strong>de</strong>tails van huizen aan <strong>de</strong> Jef Lambeauxlaan.Probeer ze te vin<strong>de</strong>n en noteer in het bolletjehet nummer van het huis dat ermee overeenstemt.Voor <strong>de</strong> slimsten: er verbergt zich een pad in<strong>de</strong>ze straat… Kan je ze vin<strong>de</strong>n?2. Trouvez le terme justeL’architecture a son propre vocabulaire.Trouvez la correspondance entre le détail etson appellation en reportant la lettre dans la bulle.vitrail - millésime - cave-haute - balconlogette - lucarne - soubassementsignature <strong>de</strong> l’architecte - brise-vuebossages en pierre bleue - grotesqueboîte aux lettres - gar<strong>de</strong>-corps - porteœil-<strong>de</strong>-bœuf - châssis - carreaux <strong>de</strong> céramiqueL’art dans la rueFaça<strong>de</strong>s colorées et dotées <strong>de</strong> mille petits détails savoureux,individualisation <strong>de</strong> chaque maison, extraordinairemaîtrise <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> la construction: toutes les maisons<strong>de</strong> cette avenue ont été édifiées entre 1900 et 1910environ, et participent du style éclectique et <strong>de</strong> l’Art nouveau.L’art <strong>de</strong>scend dans la rue et la commune organisemême <strong>de</strong>s concours <strong>de</strong> faça<strong>de</strong>s pour stimuler l’inventivité<strong>de</strong>s architectes et délier les bourses <strong>de</strong>s commanditaires.2. Vind <strong>de</strong> juiste termDe architectuur gebruikt een eigen woor<strong>de</strong>nschat.Zoek welke naam bij welk <strong>de</strong>tail hoort en schrijf <strong>de</strong>passen<strong>de</strong> letter in het twee<strong>de</strong> bolletje.glas-in-loodraam - bouwjaar - souterrainbalkon - erker - dakkapel - on<strong>de</strong>rbouwsignatuur van <strong>de</strong> architect - zonweringbossage in blauwe hardsteen - groteskebrievenbus - borstwering - <strong>de</strong>urœil-<strong>de</strong>-boeuf - raamwerk - keramiektegelsKunst op straatGekleur<strong>de</strong> gevels voorzien van duizen<strong>de</strong>n leuke <strong>de</strong>tails, eenindividualisering van elk huis, een uitzon<strong>de</strong>rlijke beheersingvan <strong>de</strong> bouwtechnieken: alle huizen in <strong>de</strong>ze laan zijngebouwd tussen 1900 en 1910, in eclectische stijl en artnouveaustijl.De kunst kwam <strong>de</strong> straat op en <strong>de</strong> gemeenteorganiseer<strong>de</strong> zelfs gevelwedstrij<strong>de</strong>n om <strong>de</strong> creativiteitvan <strong>de</strong> architecten aan te moedigen en <strong>de</strong> opdrachtgeversguller te maken.Solutions du jeu? voir sur le rabat <strong>de</strong>s cartesOplossingen van het spel? zie omslag

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