Le Marathon des mots - Concours Talents

VOIX DU MIDI28 RUE THERON DE MONTAUGE31017 TOULOUSE CEDEX 2 - 05 61 99 44 4420/26 MARS 08biHebdomadaire ProvinceSurface approx. (cm²) : 528ÊconomiePage 1/2Ma petite entreprise..Jean-Antoine Loiseau à mots ouvertsLauréat régional puis national du Concours Talents 2002, Jean-Antoine Loiseau est conseiller littéraire, programmateur et animateur de festivals de livres. Son parcours.Jean-Antoine Loiseau crée en 2002 son entreprise « A mots ouverts ».AVOIR un métier en rapportavec sa passion c'est le rêvede bien dè gens. Jean-AntoineLoiseau l'a réalisé. Amoureux dela littérature, il s'est naturellementdirigé vers les Lettres qu'ila étudiées à la Sorbonne. UneMaîtrise en poche, il a travaillédans l'édition en assurant lesrelations presse, puis à la W durantune dizaine d'années pourdes émissions comme « Ex-Libris» ou « Place aux livres ». Là,il a noué des relations avec lesdifférents acteurs de la chaînedu livre.Il y a dix ans, il a été contraintde venir s'installer à Toulouse.Il a profité de ce tournant pourréfléchir à ce qu'il pourrait faired'autre, tout en restant dans lelivre. Il s'est rendu compte qu'iln'existait pas de structuresqui développent des servicestels que le conseil littéraire, laprogrammation et l'animationde festivals de livres. Il décidealors de proposer tous ces serviceset crée, pour ce faire, sonentreprise « À mots ouverts »en 2002. «Je voulais transférermon savoir-faire. De plus, parmon expérience j'avais un réseau(journalistes, éditeurs oulibraires) », concède-t-il.Avant de créer son entreprise ildécide, pendant un an, de passerpar une couveuse d'entreprises,l'association Altitude. L'idée :expérimenter la viabilité de sonactivité sans être immatriculé.Là, on l'aide dans ses démarchesde gestion, de prospection, etc.En février 2002, il crée enfinson entreprise. La Boutiquede gestion CRÉER de Toulousel'incite à déposer un dossier decandidature pour le ConcoursTalents. Bonne pioche, le voilàlauréat dans la catégorie Services,air niveau régional puisnational. « C'est sûr que pourme lancer, ça a été un plus. J'aipu faire connaissance avecd'autres acteurs du secteur, sansoublier un peu de promotionpour moi. Le concours a aussi étéun bon exercice qui m'a obligé àargumenter, synthétiser et à meposer les bonnes questions surla pertinence de mon projet»,raconte Jean-Antoine Loiseau.Le goût des autresLe concours lui a permis de gagnerdes espèces et des logiciels,de quoi bien commencer. Lasuite? Jean-Antoine Loiseau estemporté dans un tourbillon quil'amène à animer des débats oudes rencontres dans plusieurssalons du livre du Sud-Ouest.Pendant un temps, il a animéune chronique radiophoniquesur l'actualité littéraire. Il intervientégalement dans lesbibliothèques, les écoles, lescollectivités et dispense descours de techniques de l'éditionau Mirail. On peut le rencontreravec des écrivains à la librairie«Ombres Blanches» ou à lamédiathèque Cabanis. Les festivals,c'est le gros de son travail.« Le Marathon des mots », « Lireà Figeac »... et prochainement,il sera le directeur éditorial des« g 5 rencontres des littératuresfrancophones». Il se rendmême à la foire du livre deTurin, tous les ans en mai, parl'intermédiaire du BIEF (Bureauinternational de l'éditionfrançaise), qui promeut le livrefrançais à l'étranger. Les tempsforts de son activité restent leprintemps et l'automne, maisle reste dè l'année, il ne chômepas pour autant. «Au quotidien,je travaille à plein-tempsà la maison. Le boulot sur lesmanifestations, c'est un travailà long terme. Il faut assurer unsuivi, prospecter, entretenir sonréseau... », assure Jean-AntoineLoiseau. Et, bien évidemment,il fa ut lire.Même s'il reçoit pas mal delivres, il en achète une bonnedemi-douzaine par mois. Il reconnaîtapprécier la littératurecontemporaine mais avoue uneprédilection pour les auteurssud-américains. Ses choix sontmotivés par les critiques, lebouche à oreille, le thème ou lesauteurs. Jean-Antoine Loiseauconseille volontairement unlivre à qui veut et narre avecanimation, en parlant avec sesmains, le dernier Ben Jelloun.On sent qu'il aime ça et qu'ill'a dans la peau, sans être pourautant le portrait type du rat debibliothèque. « Dans le métier,j'affectionne le contact, le partaged'une passion, sans tomberdans le pontifiant », dit-il.Bref, Jean-Antoine Loiseau estun bel exemple: celui qui réussitdans ce qu'il aime.Laetitia BenoitTALENTS8392405100501/GCP/AHZEléments de recherche :citationsTALENTS ou CONCOURS TALENTS : association et nom du concours annuel de la création d'entreprise, toutes