ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton
ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton
ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Tableau 19 : Niveau d’utilisation des insecticides<br />
Paramètres<br />
Étude diagnostique de la filière coton en <strong>RDC</strong><br />
Campagnes cotonnières dans le Lualaba<br />
Camp. 01/02 Camp. 02/03 Camp 03/04 Camp. 04/05<br />
Surface (ha) 977 1 201 1 126 880<br />
Surface traitée (ha) 684 852 807 613<br />
Pourcentage 70% 71% 72% 70%<br />
Quantité de Thiodan (litres) 2 904 3 398 3 559 2 670<br />
Quantité de polytrine (litres) 1 586 1 967 1 901 1 358<br />
Quantité de diméthoate (litres) 0 0 10 5<br />
Total insecticides (litres) 4 490 5 365 5 470 4 028<br />
Source : Compilation de données recueillies sur le terrain<br />
Il ressort du tableau que 30% des surfaces n’est pas traité. Le taux d’adoption reste en<br />
dessous de la norme et les surfaces non traitées constituent des champs hôtes qui pourraient<br />
atténuer l’efficacité des traitements effectués en 4 passages. Il est à noter qu’à la ferme<br />
semencière de COTOLU située à Tshibalanga (SANDOA), les techniciens sont obligés,<br />
pour atteindre les meilleurs rendements, d’inonder le champ d’insecticides. En effet, au<br />
cours de la campagne 2004/2005, sur 20 ha, il y a eu 15 passages avec 1 025 litres<br />
d’insecticides utilisés et ceci pour atteindre un rendement de 2,250 t/ha.<br />
Néanmoins du point de vue de la situation conflictuelle relative aux redevances, les 70%<br />
des surfaces concernent une bonne proportion de planteurs, ce qui montre que cette<br />
question de la redevance mérite une attention particulière. La faiblesse du taux d’adoption<br />
est possiblement liée à cette situation. La mission estime que la pratique de la redevance<br />
de désinsectisation qui consiste à prélever une quantité de coton par surface traitée<br />
(200 kg de coton par hectare dans le Lualaba) est peu transparente en raison de la non<br />
maîtrise par les planteurs des quantités effectivement pulvérisées. Par conséquent, elle<br />
suggère qu’à l’instar de la Côte d’Ivoire, les insecticides soient cédés aux producteurs<br />
à crédit, après fixation de façon transparente par les sociétés cotonnières des prix de<br />
cession au litre. Ainsi chaque planteur ne paiera que les quantités effectivement utilisées.<br />
Dans le Bas Uélé et l’Ituri, les planteurs achètent les insecticides en Ouganda et effectuent<br />
5 à 6 traitements avec des doses variables, ce qui indique apparemment que les opérations<br />
de désinsectisation sont réalisées dans un désordre total et il faut craindre des phénomènes<br />
de résistance des insectes.<br />
Apport d’engrais<br />
En <strong>RDC</strong>, il y a eu plusieurs actions qui ont été menées pour introduire l’utilisation des<br />
engrais dans l’itinéraire technique du cotonnier. Mais en raison de la non maîtrise de<br />
plusieurs facteurs, la marge de production induite par l’engrais ne permet pas de supporter<br />
les coûts supplémentaires.<br />
CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 71