ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton
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Étude diagnostique de la filière coton en <strong>RDC</strong><br />
Les planteurs arrivent difficilement à respecter les dates de semis parce qu’ils reçoivent<br />
souvent les semences en retard. En ce qui concerne le respect des autres normes de<br />
semis, la présence de l’agronome est souvent nécessaire pour motiver les planteurs.<br />
Dans le cas des cultures imposées observées par la mission, la tendance est d’échapper<br />
au contrôle de l’administration plutôt que d’exécuter les opérations en respectant des normes.<br />
Dix jours après les semis, le planteur procède au regarnissage des vides. Il faut proscrire<br />
tout retard dans cette opération afin d’éviter que les cotonniers issus du regarnissage<br />
soient étouffés par les autres.<br />
Entretiens culturaux<br />
En pratique, les opérations d’entretien dans la culture du coton sont de plusieurs types :<br />
Le sarclo-binage et les autres sarclages, le semis de remplacement des manquants, le<br />
démariage et la désinsectisation.<br />
La période de 15 à 20 jours après semis doit être consacrée au 1er sarclage et couplée<br />
avec le buttage et le démariage. Ce 1er sarclage est important même quand il n’y a<br />
pas assez de mauvaises herbes car il permet de faire un binage ; il s’agit d’un sarclobinage<br />
qui casse la croûte superficielle du sol pour une meilleure humidification au profit<br />
du jeune plant. Le démariage consiste à extirper au niveau de chaque poquet, les plants<br />
les plus fragiles, en laissant un ou deux plants vigoureux. Le planteur doit faire un buttage<br />
pour consolider les plants laissés en place à la suite du démariage.<br />
Le 2ème sarclage intervient 30 à 40 jours après semis. Lorsque cette opération est bien<br />
faite, le cotonnier atteint un bon développement et il recouvre le sol de sorte que les<br />
autres désherbages deviennent facultatifs. Mais un 3ème sarclage peut intervenir à 60<br />
jours après semis lorsque le sol n’est pas totalement couvert par les cotonniers et que<br />
le planteur constate un enherbement.<br />
Dans les zones où la production existe encore, la mission a pu noter que les planteurs<br />
réalisent les opérations d’entretien des cotonniers. Au niveau du sarclage, ils se limitent<br />
aux deux premiers passages, le troisième ayant un caractère facultatif.<br />
Les planteurs ne respectent pas souvent les dates d’intervention ce qui entraîne la baisse<br />
des rendements et la chute de la production. En effet, les retards ont pour conséquences :<br />
• Au niveau du regarnissage : les cotonniers issus des re-semis prennent du retard<br />
sur les autres et peuvent être facilement étouffés, ce qui peut aboutir à une baisse<br />
du nombre de plants par hectare et donc forcément une diminution du rendement<br />
• Au niveau du sarclo-binage : les mauvaises herbes étouffent les jeunes plants<br />
et leur font la concurrence pour l’eau et les éléments minéraux; cette situation<br />
est aggravée par la présence de croûte superficielle du sol qui inhibe toute<br />
remontée d’humidité au profit des jeunes plants; On obtient ainsi des jeunes<br />
plants peu vigoureux qui ne pourront pas exprimer le maximum de leur potentiel<br />
en vue d’assurer au planteur un bon rendement.<br />
CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 69